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Filière: Cycle classe préparatoire

Cours Chimie
Semestre 1

Responsable : Pr. Atae Semmar 1


Plan de cours
Chapitre 2 : Atomistique

• Partie I: Généralité de l’atome


• Structure de l’atome
• Caractéristique de l’atome
• Isotope
• Partie II: Modèle classique
• Modèle de Rutherford
• Modèle de Bohr
• Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
• Partie III: Modèle quantique
• Notion de la mécanique quantique
• Equation de Schrödinger
• Configuration électronique d'un atome
2
Plan de cours
Chapitre 2 : Atomistique

• Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques


• Description
• Principales familles
• Propriétés chimiques des atomes.
• Partie V: Radioactivité
• Radioactivité naturelle
• Radioactivité artificielle

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Partie I: Généralité de l’atome
La matière est formée à partir de particules élémentaire : les atomes.
Il y a 105 espèces d'atomes connues jusqu'ici. Elles diffèrent par leurs structures électroniques
et par leurs masses. On dira qu'il y'a 105 éléments.
1. Structure de l’atome
Un atome est constitué d’un noyau autour duquel gravitent un ou plusieurs électrons. Le noyau
de l’atome est composé de nucléons, les neutrons et les protons.

4
Partie I: Généralité de l’atome
𝐴
Un nucléide est noté X
𝑍
X est le nom du nucléide.
A est le nombre de masse qui correspond au nombre de nucléons (neutrons et protons)
Z est le numéro atomique qui correspond au nombre de protons, mais aussi d’électrons.
On peut trouver le nombre de neutrons N par la formule A = Z + N donc N = A – Z
12 1 16
Exemple: C; H; O
6 1 8
12
C, le carbone possède 6 électrons, 6 protons et 12 - 6 = 6 neutrons.
6
Un atome étant électriquement neutre, il a le même nombre d’électrons que de protons puisque
ceux-ci sont de charge opposée.
5
Partie I: Généralité de l’atome
2. Caractéristiques de l’atome
Le tableau suivant regroupe les principales caractéristiques des particules élémentaires :

Comme le montre ce tableau, la masse est principalement contenue dans le noyau et le volume
de l’atome est principalement dû à la taille du cortège électronique.

L’unité de masse atomique (u) (u.m.a) est l’unité pratique de mesure du poids d’un atome, la
12
référence est l’atome C qui pèse 12 u. On estime ainsi que 1u ~ 𝑚𝑝𝑟𝑜𝑡𝑜𝑛 ~ 𝑚𝑛𝑒𝑢𝑡𝑟𝑜𝑛 . 6
6
Partie I: Généralité de l’atome
12
On peut ainsi définir le nombre d’Avogadro qui est le nombre d’atomes de C contenus
6
12
dans 12 grammes de C : 𝑁𝐴 = 6,022 . 1023 𝑚𝑜𝑙 −1 .
6
La masse de l'atome est de: 10−26 Kg et son rayon est de l'ordre de 10−10 m (1𝐴° ).

Une mole est composée de 6,022. 1023 entités (molécules, atomes etc…).

La masse molaire M d’une entité est la masse d’une mole de cette entité : pour une mole
𝐴
d’atome X; M ~ A (g.𝑚𝑜𝑙 −1 ).
𝑍

12 14
Exemple: 𝑀( C) = 12 g.𝑚𝑜𝑙 −1 ; M( N) = 14 g.𝑚𝑜𝑙 −1 ;
6 7
7
Partie I: Généralité de l’atome
3. Isotopes
Les isotopes d’un élément sont des nucléides qui ont le même numéro atomique (Z), mais des
nombres de masse (A) différents.
Z, le nombre de protons permet d’identifier la nature de l’élément et donc ses propriétés
chimiques.
Des isotopes ont donc un même nombre de protons mais un nombre différent.de neutrons.

12 13 14
Exemple: C ; C ; C
6 6 6

12 13 14
C a 6 neutrons, C a 7 neutrons, C a 8 neutrons
6 6 6
8
Partie I: Généralité de l’atome
• La masse atomique moyenne d’un élément est la masse molaire moyenne pondérée de cet
élément en u.m.a ou en g. 𝑚𝑜𝑙 −1 :
𝜏𝑖 𝑀𝑖
𝑀=
𝜏𝑖

𝜏𝑖 est la proportion relative d’un isotope et Mi sa masse molaire.


Par exemple : il existe deux principaux isotopes naturels du brome, le 79𝐵𝑟 et le 81𝐵𝑟 avec des
abondances respectives de 50% chacun : M = 0,5 x 79 + 0,5 x 81 = 80 g.𝑚𝑜𝑙 −1 .
• Dans le cas d’une molécule, la masse molaire de cette molécule est la somme de la masse
molaire de chacun des atomes qui la compose.
Par exemple : la masse molaire de l’eau est M(H2O) = 2 x M(H) + M(O) = 18 g.𝑚𝑜𝑙 −1
9
Partie II: Modèle classique
1. Modèle de Rutherford
Ce modèle est basé sur l'existence du noyau dans lequel est pratiquement concentrée toute la
masse de l'atome et autour duquel gravitent des électrons.
La stabilité mécanique résulte de la compensation des forces d'attractions Fa par les forces
centrifuges Fr dues à la rotation des électrons autour du noyau.
L'avantage de ce modèle c'est qu'il ne fait appel qu'aux lois de la mécanique classique.
1
Etudions ce modèle dans le cas de l'atome d'hydrogène H
1
l'électron de l'atome d'hydrogène est soumis à:
1 𝑒2
• Une force d'attraction coulombienne du noyau: Fa = 4𝜋𝜀 2 (1)
0 𝑟
(𝜀0 : permittivité du vide; e : charge électrique , r : rayon)
𝑚𝑣 2
• Une force de répulsion (force centrifuge): Fr = (2)
𝑟 10
Partie II: Modèle classique
Calcul de l’énergie de l’électron
𝐸𝑇 = 𝐸𝐶 + 𝐸𝑃
𝐸𝐶 : 𝐸𝑛é𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑐𝑖𝑛é𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 ; 𝐸𝑃 = Energie potentielle
𝑚𝑣 2 1 𝑒2
𝐸𝐶 = et en utilisant les relation (1) et (2) 𝐸𝐶 =
𝑟 8𝜋𝜀0 𝑟
1 𝑒2 1 𝑒2
𝐸𝑃 = − dr = − 4𝜋𝜀 𝑟
4𝜋𝜀0 𝑟 2 0
𝟏 𝒆𝟐 𝟏 𝒆𝟐 𝟏 𝒆𝟐
𝑬𝑻 = 𝟖𝝅𝜺 𝒓 + (- 𝟒𝝅𝜺𝟎 𝒓
) = - 𝟖𝝅𝜺𝟎 𝒓
𝟎
L' énergie de l'électron est donc fonction du rayon de sa trajectoire.
Cette trajectoire est circulaire, il y a donc une accélération. Mais, à partir des équations de la
physique classique, on montre qu'une particule accélérée RAYONNE de I 'énergie.
Conclusion: l'atome de Rutherford n'est pas viable, puisque l'électron doit rayonner de
l'énergie (donc en perdre ) durant son mouvement, si bien qu'après un laps de temps
suffisamment court, il finirait par s’écraser sur le noyau 11
Partie II: Modèle classique
2. Modèle de Bohr
Ce modèle ne s’applique qu’aux atomes mono électroniques, donc l’atome d’hydrogène et
les hydrogénoïdes, c'est-à-dire les ions qui n’ont qu’un seul électron (𝐻𝑒 + , 𝐿𝑖 2+ …).
Dans ce modèle, Bohr postule que l’électron ne peut se situer que sur certaines orbites autour
de l’atome dans lesquelles l’électron a une énergie précise. L’électron ne peut passer d’une
orbite à une autre qu’en absorbant de l’énergie (absorption ou excitation) ou en émettant de
l’énergie (émission ou désexcitation).
On numérote les couches grâce au nombre quantique n qui permet de déterminer sur quelle
couche l’électron se trouve. La couche la plus proche du noyau, et donc la plus stable
énergétiquement, est la couche numéro 1 (n = 1), lorsqu’il est sur cette couche l’électron est
dans son état fondamental.
Le nombre quantique n est un entier naturel, c'est-à-dire qu’il prend toutes les valeurs
12
entières de 1 à l’infini : n = 0 ; 1 ; 2 …
Partie II: Modèle classique
2. Modèle de Bohr

Les rayons des orbites ne peuvent prendre que certaines valeurs 𝑟𝑛

𝜀 ℎ 2 𝑛 2 𝜀0 ℎ 2
𝑟𝑛 = 𝑛2 0
(pour l’atome d’hydrogène) sinon 𝑟𝑛 =
𝜋𝑚𝑒 𝑒 2 𝑍 𝜋𝑚𝑒 𝑒 2 13
Partie II: Modèle classique
𝜀 ℎ 2
𝑟𝑛 = 𝑛2 0
𝜋𝑚𝑒 𝑒 2
Avec n le nombre quantique; 𝜀0 la permissivité diélectrique du vide ( 𝜀0 =
8,84.10−12 𝐶 2 𝑁 −1 𝑚−2); h la constante de Planck (h = 6,626. 10−34 J.s), 𝑚𝑒 la masse de
l’électron (𝑚𝑒 = 9,1094. 10−31 ), e la charge de l’électron (e = 1,6. 10−19 C).
𝜀0 ℎ2
Ainsi 𝑟1 = ≈ 0,53 𝐴° (1 𝐴° = 10−10 m)
𝜋𝑚𝑒 𝑒 2

On peut généraliser : 𝑟𝑛 ≈ 𝑛2 x 0,53 𝐴°


Le rayon 𝑟1 est nommé rayon de Bohr.

14
Partie II: Modèle classique
3. Spectre d’émission de l’atome d’hydrogène
Imaginons que l'on excite un gaz d'hydrogène par des courants électriques. L'électron
gravitant autour du noyau va alors acquérir de l'énergie et va passer sur un niveau excité (du
niveau n=l (niveau fondamental) au niveau n=3 par exemple).
Apport d’énergie

15
Partie II: Modèle classique
L’énergie d’un électron sur la couche n a une énergie 𝐸𝑛 :
𝒁𝟐 𝑚𝑒 𝑒 4 𝒁𝟐
𝐸𝑛 = - ≈ - 13,6
𝒏𝟐 𝟖𝜺𝟎 2 ℎ2 𝒏𝟐
1
Pour l’atome d’hydrogène, Z = 1 donc 𝐸1 = - 13,6 𝑛2

Ces énergies sont exprimées en électron volt (eV) avec 1 eV = 1,6. 10−19 J.
Par exemple: pour l’atome d’hydrogène 𝐸1 = -13,6 eV, 𝐸2 = -3,4 eV

16
Partie II: Modèle classique
La transition d’un état moins excité vers un état plus excité se fait par absorption d’un
photon d’énergie bien précise, il faut que ce photon ait exactement l’énergie correspondant à
la différence d’énergie entre les deux niveaux :
ℎ.𝐶 1 1
∆𝐸 = ℎ. 𝑣 = = 𝐸𝐻 (𝑛 2 − )
λ 𝑓 𝑛𝑖 2
1 𝑣 𝐸𝐻 1 1 1 1
= = ( 2 − 2 ) = 𝑅𝐻 ( 2 − 2 )
λ 𝐶 ℎ. 𝐶 𝑛𝑓 𝑛𝑖 𝑛𝑓 𝑛𝑖

𝑅𝐻 : Constante de Rydberg (𝑅𝐻 = 109680 𝑐𝑚−1 ); h: constante de Planck; 𝑣: fréquence du


photon (en Hz), c: vitesse de la lumière (c = 3.108 m. 𝑠 −1 ); ) et λ la longueur d’onde du
photon (en m)
𝐸𝐻 est l'énergie à fournir à l'électron pour l'amener du niveau fondamental au dernier niveau
excité qui correspond à une valeur infinie de n. Cette énergie est l'énergie d'ionisation de
l'atome d'hydrogène, c'est une grandeur accessible expérimentalement dont la valeur est 𝐸𝐻 =
-13,6 eV. 17
Partie II: Modèle classique
La transition d’un état moins excité vers un état plus excité se fait par absorption d’un
photon d’énergie bien précise, il faut que ce photon ait exactement l’énergie correspondant à
la différence d’énergie entre les deux niveaux :
ℎ.𝐶 1 1
∆𝐸 = ℎ. 𝑣 = = 𝐸𝐻 (𝑛 2 − )
λ 𝑓 𝑛𝑖 2
1 𝐸𝐻 1 1 1 1
= 𝑣/𝐶 = ( 2 − 2 ) = 𝑅𝐻 ( 2 − 2 )
λ ℎ. 𝐶 𝑛𝑓 𝑛𝑖 𝑛𝑓 𝑛𝑖

La longueur d'onde est une mesure de distance entre deux cycles consécutifs d'une onde.
Pour la lumière qui est une onde électromagnétique visible par l'oeil humain, la longueur
d'onde est exprimée en nanomètres.

18
Partie II: Modèle classique
De la même manière, la transition d’un état excité vers un état moins excité se fait par
émission d’un photon d’énergie bien précise :
ℎ. 𝐶
∆𝐸 = ℎ. 𝑣 =
λ

19
Partie II: Modèle classique
Par exemple: Pour passer de la couche 1 à la couche 2, on a ∆E = 10,2 eV, la longueur
ℎ.𝐶 6,626. 10−34 x 3. 108
d’onde du photon incident est de λ = ∆E = 10,2 x 1,6. 10−19 = 121 nm.

Attention ! Il faut convertir l’énergie en Joules (1 eV = 𝟏, 𝟔. 𝟏𝟎−𝟏𝟗)


Lorsque n tend vers l’infini, l’électron n’est plus en interaction avec le noyau, il y a donc
ionisation. Pour effectuer cette ionisation, on estime que l’électron était dans son état
fondamental 𝐸1 , l’énergie d’ionisation 𝐸𝑖 s’exprime :
𝐸𝑖 = 𝐸∞ − 𝐸1 = 0 - 𝐸1 d’où 𝐸𝑖 = - 𝐸1
Attention cette énergie d’ionisation est toujours positive.
Par exemple, l’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène est 𝑬𝒊 = 13,6 eV.
20
Partie II: Modèle classique

21
Partie II: Modèle classique
n p Nom λ𝒑 (nm) λ∞ (nm) Domaine

1 2→∞ Série de lyman 121 91 UV


2 3→∞ Série de Blamer 656 365 Visible
3 4→∞ Série de Paschen 1874 820 IR
4 5→∞ Série de Brackett 4052 1458 IR
5 6→∞ Série de Pfund 7476 2278 IR
6 7→∞ Série de Humphreys 12 368 3280 IR

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Partie III: Modèle quantique
1. Notion de la mécanique quantique
1.1 Dualité onde-corpuscule : Postulat de Broglie
A toute particule (corpuscule) de masse « m » et de vitesse « v » est associée une onde de
longueur d'onde λ. On applique ainsi à la matière (exemple : un électron) le caractère
combiné d'onde et de particule.

La relation de De Broglie s'écrit: λ=
𝑚𝑣
Avec λ: longueur d’onde; h: constante de Planck; mv: quantité de mouvement
1.2 Principe d’incertitude d’Heisenberg
Il est impossible de définir avec précision à la fois la position et la vitesse d'une particule.
Cela se traduit par la relation

∆𝑥. ∆𝑝𝑥 ≥
2𝜋
Avec ∆x : incertitude sur la position
∆px : incertitude sur la quantité de mouvement 23
Partie III: Modèle quantique
En mécanique classique (conception de Bohr), l'étude du mouvement d'un électron consiste à
rechercher sa trajectoire avec précision, par contre en mécanique quantique on parle de la
probabilité de trouver l'électron en un certain point de l'espace.

Cette délocalisation dans l'espace est donnée par une fonction des coordonnées de l'électron
appelée fonction d'onde Ψ.

La probabilité de présence est :

dP = [Ψ 𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡 ]2 𝑑𝑉

24
Partie III: Modèle quantique
2. Modèle de Schrödinger
Ce modèle s’applique aux atomes poly électroniques et fait intervenir quatre nombres
quantiques pour décrire les électrons :

• Nous avons déjà vu n, le nombre quantique principal qui définit le numéro de la couche sur
laquelle se trouve l’électron ainsi que son énergie. n est un entier naturel : n = 1 ; 2 ; 3…

Noyau:
Z protons
N neutrons
La couche k(n=1): peut contenir 2 𝑒 −
La couche L(n=2): peut contenir 8 𝑒 −
La couche M(n=3): peut contenir 18 𝑒 −
Chaque électron se situant sur chaque couche a
une énergie bien spécifique.
25
Partie III: Modèle quantique
• l: le nombre quantique secondaire qui définit la sous-couche électronique et décrit la forme
de l’orbitale dans laquelle se trouve l’électron : 0 ≤ l ≤ n-1 :

l 0 1 2 3
Sous-couche s p d f

En mécanique quantique, une orbitale atomique est une fonction mathématique qui décrit le
comportement ondulatoire d'un électron ou d'une paire d'électrons dans un atome. Cette
fonction donne la probabilité de présence d'un électron d'un atome dans une région donnée de
cet atome.

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Partie III: Modèle quantique
• 𝒎𝒍 , le nombre quantique magnétique qui définit l’orientation de l’orbitale dans le champ
magnétique : −l ≤ 𝒎𝒍 ≤ +l , il permet de trouver le nombre d’orbitales par sous-couche:

l 0 1 2 3
𝒎𝒍 0 -1; 0; 1 -2; -1; 0; 1; 2 -3; -2; -1; 0; 1; 2; 3
Nombre d’orbitales 1 orbitale s 3 orbitales p 5 orbitales d 7 orbitales f

Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique, on utilise un rectangle qui peut être
associée à 0, 1 ou 2 électrons.

On représentera autant de rectangles qu'il y a de valeurs possibles de m.

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Partie III: Modèle quantique
• 𝒎𝒔 , le nombre quantique de spin qui décrit la rotation de l’électron sur lui-même, il peut
prendre seulement deux valeurs : s = + ½ ; - ½

Pour symboliser graphiquement ce nombre quantique de spin, on utilise :


• une flèche vers le haut (↑) pour s = + 1/2
• ou vers le bas (↓) pour s = - l/2.

L'habitude veut que l'électron de spin + 1/2 (↑) soit placé à gauche et l'électron de spin -1/2 (↓)
à droite.

↑↓
28
Diagramme énergétique des O.A. de l'atome monoélectronique
( hydrogène et hydrogénoïde)
E (eV) 0

- 1,51

- 3,4

- 13,6
S p d
29
l=0 l=1 l=2
Diagramme énergétique des O.A. de l'atome polyélectronique

S p d
l=0 l=
11 l=2 30
Partie III: Modèle quantique
Les trois premiers nombres définissent une orbitale atomique Ψ(n, l, m), et cette fonction
d’onde Ψ(n, l, m) permet de définir la probabilité de présence de l’électron : Ψ2 = P(présence).
C’est le volume dans lequel on aura 95% de chances de trouver l’électron, selon le
nombre l ces orbitales auront des formes différentes :

Orbitale « s »:
Les orbitales « s » sont caractérisées par l = 0 et m = 0.
Toutes les orbitales s (ns) ; sont de symétrie sphérique car la probabilité de présence de
l'électron varient de la même façon dans toutes les directions autour du noyau.
z

31
Partie III: Modèle quantique
Orbitale « p »:
Pour l = 1, on a m = -1 , 0, 1 donc on aura 3 orbitales p.
On parle des orbitales 𝑝𝑥 , 𝑝𝑦 et 𝑝𝑧 ayant la même forme, mais chacune est allongée sur une
des trois axes perpendiculaires.
Une orbitale p possède un "plan nodal", dans lequel la probabilité de trouver l'électron est
nulle. Ce plan passe par le noyau.

𝒑𝒙
𝒑𝒚 𝒑𝒛
32
Partie III: Modèle quantique
Orbitale « d »:
Pour l = 2, on a m = -2, -1 , 0, 1, 2 donc on aura 5 orbitales centrosymétriques.

𝒅 𝒛𝟐 𝒅𝒙𝒚 𝒅𝒙𝟐 −𝒚𝟐 𝒅𝒛𝒚 𝒅𝒛𝒙


33
Partie III: Modèle quantique
On représente aussi des orbitales par des cases regroupées en sous-couches, les cases
quantiques :

A partir de ces nombres quantiques, on peut énoncer la configuration électronique des


atomes en utilisant 3 principes :

34
Partie III: Modèle quantique
Principe d’exclusion de Pauli:
• Deux électrons d'un même atome ne peuvent pas avoir leurs quatre nombres quantiques
identiques.
• Deux électrons dans une même orbitale atomique doivent différer par leur nombre
quantique de spin, qui ne peut prendre que deux valeurs, ms = + 1/2 ou - 1/2 .
• Une orbitale atomique ne peut "contenir" au maximum que 2 électrons qui dans ce cas
auront des spins opposés : ils sont antiparallèles ou appariés: ↑↓

• Si l'orbitale ne contient qu'un électron, celui-ci est dit non-apparié ou célibataire.


• Une orbitale vide constitue lacune électronique.

Ainsi, dans une orbitale Ψ définie par les trois mêmes nombres quantiques, il ne peut y avoir
au maximum que deux électrons, donc par sous-couche, on a au maximum :
35
Partie III: Modèle quantique

Et par couche on a au maximum :

Nombre maximum d’électrons par couches = 2𝒏𝟐


36
Partie III: Modèle quantique
Principe de Klechkowski:
l’ordre de remplissage des sous-couches se fait à partir de la moins énergétique vers la plus
énergétique, l’énergie des sous-couches est définie à partir du (n + l) minimal et en cas
d’égalité le n le plus petit l’emporte.
Les orbitales d'une même sous-couche ont la même énergie.

1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 5p 6s 4f 5d 6p 7s…

37
Partie III: Modèle quantique

Par exemple :
• Comparons 4s et 3d, pour 4s (n + l) = 4 + 0 = 4, pour 3d (n + l) = 3 + 2 = 5 donc la 4s est
avant la 3d. Comparons à présent 3d et 4 p, pour 3d (n + l) = 3 + 2 = 5, pour 4p (n + l) = 4 +
1 = 5 en cas d’égalité le n le plus petit l’emporte donc 3d avant 4p.
• 8𝑂 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝4
Le chiffre en exposant montre le nombre d’électrons dans la sous-couche, il ne doit pas
dépasser le nombre maximal d’électrons dans la sous-couche et la somme de tout ces
chiffres doit être égale à Z. 38
Partie III: Modèle quantique
Les électrons externes sont nommés électrons de valence et sont à la base de la réactivité
chimique des atomes. Par opposition, les autres électrons s’appellent électrons de cœur.

Il existe 3 cas pour dénombrer les électrons de valences :


• n ≤ 3: 8𝑂 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝4 : les électrons de valence sont sur la couche de « n » plus
élevée, dans cet exemple on a 6 électrons de valence.
• n ≥3 avec d dernière orbitale remplie: 30𝑍𝑛 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠 2 3𝑝6 4𝑠 2 3𝑑10 : les
électrons de valence appartiennent à la ns et la (n-1)d, dans cette exemple on a 12
électrons de valence.
• n ≥3 avec p dernière orbitale remplie: 35𝐵𝑟 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠 2 3𝑝6 4𝑠 2 3𝑑10 4𝑝5 , les
électrons de valence appartiennent à la ns et la np, la (n-1)d est pleine et n’est pas
représentée, dans cet exemple on a 7 électrons de valence.

39
Partie III: Modèle quantique
Principe de Hund:
Seuls les électrons de valence sont représentés dans les cases quantiques, cette représentation
est régie par le règle de Hund: dans une sous-couche les électrons se répartissent au maximum
avec des spins parallèles.
Par exemple:
2 2 4
8𝑂 : 1𝑠 2𝑠 2𝑝 =>
↑↓ ↑↓ ↑ ↑ et non ↑↓ ↑↓ ↑↓ qui est faux!

Il est à noter qu’il existe 2 exceptions à la règle de Klechkowski, la famille du Chrome et la


famille du Cuivre:
2 2 6 2 6 2 4 2 2 6 2 6 𝟏 𝟓
24𝐶𝑟 : 1𝑠 2𝑠 2𝑝 3𝑠 3𝑝 4𝑠 3𝑑 qui devient 1𝑠 2𝑠 2𝑝 3𝑠 3𝑝 𝟒𝒔 𝟑𝒅

29𝐶𝑢 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠 2 3𝑝6 4𝑠 2 3𝑑 9 qui devient 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 3𝑠 2 3𝑝6 𝟒𝒔𝟏 𝟑𝒅𝟏𝟎

Ces deux exceptions s’expliquent par la plus grande stabilité des orbitales d lorsqu'elles
40
sont pleines ou à moitié pleine.
Partie III: Modèle quantique
Les ions sont des atomes qui ont un défaut (cation) ou un excès d’électrons (anion):
• Pour les anions, on ajoute à Z le nombre d’électrons excédentaires pour faire la
configuration électronique: 9𝐹 − : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 , il y a 10 électrons.
• Pour les cations qui n’ont pas de couche d partiellement remplie, on enlève le nombre
d’électrons en défaut à Z: 11𝑁𝑎+ : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝6 , il y a 10 électrons.
• Pour les cations qui ont une couche d partiellement remplie, on enlève d’abord les
électrons de la sous-couche « s » puis éventuellement ceux de la sous-couche d:
2 2 6 2 6 1 10 : il y a 29 électrons
29𝐶𝑢 : 1𝑠 2𝑠 2𝑝 3𝑠 3𝑝 4𝑠 3𝑑
+ 2 2 6 2 6 0 10 : il y a 28 électrons
29𝐶𝑢 : 1𝑠 2𝑠 2𝑝 3𝑠 3𝑝 4𝑠 3𝑑
2+ : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝 6 3𝑠 2 3𝑝 6 4𝑠 0 3𝑑 9 : il y a 27 électrons
29𝐶𝑢

41
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
1. Description
Le tableau périodique est une conséquence des configurations électroniques. La classification
périodique est basée sur la formation de groupes constitués par les éléments (de numéro
atomique Z ) possédant des propriétés analogues.

-Le tableau périodique est constitué de 4 blocs : s, p, d et f.

-Les éléments d'une même ligne horizontale du tableau périodique constituent une période. Ils
sont au nombre de 7.

-Les éléments d'une même colonne ayant la même configuration électronique de la couche
externe constituent une famille ou un groupe.

42
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques

Le tableau périodique est constitué de 18 colonnes réparties en 9 groupes. Les 7 premiers


comportent chacun deux sous-groupes A et B selon l'état des électrons externes.

• Sous-groupe A : contient les éléments dont la couche externe est ns np.


• Sous-groupe B : contient les atomes qui possèdent un état d.

Les indices I, II, III … indiquent le nombre d’électrons sur la couche externe, appelés les
électrons de valence.

Couche de valence: C'est la couche de nombre quantique principal le plus élevé dans l'état
fondamental. On l'appelle aussi couche externe ou couche périphérique. Les électrons de la
couche externe sont appelés électrons de valence.

43
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
2. Principales familles
Il est nécessaire de retenir les éléments des 3 premières lignes ainsi que les noms et
caractéristiques des familles suivantes :
• Famille des alcalins: leurs configurations électroniques est de type « 𝑛𝑠1 » et auront
tendance à perdre un électron.
• Famille des alcalino-terreux: leurs configurations électroniques est de type « 𝑛𝑠 2 » et
auront tendance à perdre deux électrons.
• Familles des éléments de transition: ce sont des éléments qui possèdent les orbitales « d »
incomplètement remplies.
• Famille de l’oxygène ou chalcogènes: leurs configurations électroniques est de type
« 𝑛𝑠 2 𝑛𝑝4 ».
• Famille des halogènes: leurs configurations électroniques est de type « 𝑛𝑠 2 𝑛𝑝5 » et
auront tendance à gagner un électron.
• Famille des gaz rares: leurs configurations externe est de type « 𝑛𝑠 2 𝑛𝑝6 » et ne se lient
pas et ne perdent ni ne gagnent d’électrons. 44
45
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
3. Propriétés chimiques des atomes
Les propriétés de l'atome dépendent particulièrement de sa configuration électronique externe,
à savoir des électrons de la couche externe.
Parmi les propriétés qui peuvent donner une idée sur le comportement chimique de l'atome on
cite :
• L’aptitude à perdre ou gagner des électrons.
• La capacité de déformation du nuage électronique.

Règles de l’Octet:

Un atome va réagir (gagner ou perdre des électrons) de façon à avoir comme structure
électronique externe celle des gaz rare le plus proche.

46
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
3.1. Rayon atomique :
On peut définir le rayon atomique comme étant la moitié de la distance entre les centres des
deux atomes liés par une liaison simple.

• Le rayon atomique augmente de haut en bas (Z ↑)dans une famille. Plus il y a de couches
électroniques, plus le rayon atomique est élevé. r(Br) < r(F)
• Le rayon atomique augmente de droite à gauche (Z↓) dans une période. Plus le noyau est
chargé, plus, il attire les électrons périphériques et plus il sera compact donc petit. r(F) <
r(Li)
• Le rayon d’un anion est supérieur à celui d’un atome neutre qui est lui-même supérieur à
celui d’un cation. r(𝑨+ ) < r(A) < r(𝑨− ) 47
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques

48
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
3.2. Energie d’ionosation :
C'est l'énergie qu'il faut fournir pour arracher un électron à un atome (ou à un ion) dans l'état
fondamental et à l'état gazeux.
• Sur une même période : si Z augmente alors E.I augmente.
• Sur un même groupe : si Z augmente alors E.I diminue.

Energie d'ionisation varie en sens inverse du rayon atomique.


49
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
3.3. Affinité électronique:

C'est le phénomène inverse de l'ionisation.

L'affinité électronique d'un atome X est l'énergie dégagée lorsque cet atome capte un électron.

L'affinité électronique varie comme l'énergie d'ionisation..


50
Partie IV: Tableau périodique des éléments chimiques
3.4. Electronégativité:

C'est le pouvoir d'attirer un électron par un élément. Un élément qui perd facilement un ou
plusieurs électrons est dit électropositif..

L'électronégativité varie comme l'énergie d'ionisation en sens inverse du rayon atomique.

51
Partie V: Radioactivité
Noyau

Toute la matière, ou presque, se retrouve concentrée dans de minuscules noyaux 100000 fois plus
petits que l'atome, mais environ 4000 fois plus lourds que le cortège de leurs électrons.
Les noyaux sont constitues de protons et de neutrons. L'habitude est de regrouper protons et
neutrons sous l’appellation commune de ≪ nucléons ≫.

La représentation classique d’un noyau est celle d'un assemblage compact de protons et de
neutrons, caractérise principalement par deux nombres : Z le nombre de protons et N le nombre
de neutrons. Le nombre total de nucléons A est la somme des deux : A=N+Z. Comme les protons
et neutrons ont pratiquement la même masse, A est en proportion de la masse du noyau, c’est
pourquoi on l’appelle nombre de masse, alors que le nombre Z est en proportion de sa charge
électrique et c’est lui qui détermine l’élément c’est pourquoi on l’appelle numéro atomique.
Partie V: Radioactivité
Partie V: Radioactivité

Pour les noyaux présents dans l’Univers, A varie de 1 à 238, Z de 1 à 92. Le noyau naturel le plus
lourd est celui de l’uranium-238 composé de 92 protons et 146 neutrons, donc de 238 nucléons.
Partie V: Radioactivité
Cette représentation courante de
l’atome est fausse, car elle ne rend
pas compte correctement du rapport
entre les dimensions du noyau et de
l’atome.

Si l’on représente l’atome par le


cercle qui se trouve à gauche, alors
le noyau ne sera pas visible à l’oeil
nu, tellement il est petit par rapport
à l’atome
Partie V: Radioactivité

1. Radioactivité naturelle

La radioactivité est un phénomène physique de stabilisation de noyaux atomiques


instables (dits radionucléides), au cours duquel, à tout instant, une fraction fixe et
caractéristique des noyaux présents se transforme spontanément en d'autres noyaux
(désintégration), en émettant simultanément des particules matérielles (électron,
noyau d'hélium, positon (𝑒 + )...) et de l'énergie (cinétique et électromagnétique
(photons)).

La radioactivité a été découverte en 1896 par Henri Becquerel qui a découvert que
certaines substances émettent spontanément des rayonnements capables de traverser
la matière.
56
Partie V: Radioactivité

Deux atomes peuvent avoir un même nombre de protons, mais un nombre différent de
neutrons. Ce sont alors des isotopes. Certains isotopes ont un noyau instable : ils sont alors
radioactifs.

Les isotopes relèvent donc du même élément chimique mais ont des propriétés radiologiques
différentes.

Exemples : L’iode 127, qui est stable, possède par exemple 53 protons et 74 neutrons alors que
l’iode 129, radioactif, possède 53 protons et 76 neutrons.

57
Partie V: Radioactivité

Ainsi, on distingue des isotopes stables, qui restent identiques à eux-mêmes indéfiniment, et
des isotopes instables, aux propriétés radioactives. Cette instabilité peut être dû à :

• Un trop grand nombre de particules,


• un écart trop important entre le nombre de protons et de neutrons,
• un trop plein d'énergie.

De ce fait, le noyau d'un atome instable corrige naturellement ces anomalies en se désintégrant
et en émettant des rayonnements afin de devenir stable.

58
Partie V: Radioactivité
1.1. Propriétés de la désintégration radioactive :

1. Respecte la conservation de la charge électrique Z et du nombre de masse A. Z et A


doivent être conservés après la désintégration.
𝐴 𝐴 𝐴
X → 1 𝑌1 + 2 𝑌2 avec A = 𝐴1 + 𝐴2 et Z = 𝑍1 + 𝑍2
𝑍 𝑍1 𝑍2

2. Spontanéité : la désintégration se produit sans aucune intervention extérieure. Elle n’a


besoin d’aucune condition particulière ( température, pression,….etc).

3. Aléatoire : lorsque l’on considère un noyau en particulier, on ne peut pas savoir quand il va
se désintégrer. Dans un échantillon, on ne peut pas savoir quel noyau va se désintégrer.

4. Inéluctable : rien ne peut arrêter, ralentir ou accélérer la cadence de désintégration d’un


échantillon radioactif.
Partie V: Radioactivité
1.2. Types de rayonnements ionisants (désintégration )

La radioactivité est un phénomène naturel qui naît au cœur de l’atome. Dans le noyau instable
d’un atome radioactif, il existe ainsi un surplus d’énergie qui conduit à une désintégration de
l’atome en un autre atome. Pendant cette transformation, l’atome expulse son énergie
excédentaire sous la forme de rayonnements invisibles : on parle de rayonnements ionisants.

Il existe trois types de rayonnements ionisants de nature et d’intensités différentes : alpha, béta et
gamma.
Partie V: Radioactivité
a. Rayonnement alpha 𝜶

4
La désintégration alpha entraîne l'émission d’un rayonnement α (noyau d’hélium He). Les
2
périodes des désintégrations α sont souvent longues.

𝐴 𝐴−4 4
X → Y + He
𝑍 𝑍−2 2

Le rayonnement alpha est émis par les atomes possédant trop de protons ou de neutrons. Il
correspond à l’émission d’un noyau d’atome d’hélium, composé de deux protons et de deux
neutrons : la particule alpha. Sa portée dans l’air est de quelques centimètres seulement. Il peut
être arrêté par une simple feuille de papier.

Ce type de désintégration se produit pour les noyaux lourds Z > 82


Partie V: Radioactivité
Exemple:
238 234
• Un atome de uranium U se transforme en un atome de thorium Th. Sa
92 90
désintégration provoque l’émission d’une particule alpha.

238 234 4
U → Th + He
92 90 2

226 222
• Un atome de radium Ra se transforme en un atome de radon Rn. Sa désintégration
88 86
provoque l’émission d’une particule alpha.
Partie V: Radioactivité
b. Rayonnement bêta 𝛃

Le rayonnement bêta est émis par des atomes ayant un écart trop important entre le nombre de
protons et de neutrons. Sa portée dans l'air est de quelques mètres. Il peut être arrêté par une
feuille d'aluminium. Le rayonnement bêta correspond à deux types de transformations pouvant
survenir dans un radionucléide :

Rayonnement β+

Lorsque dans le noyau il y a un excès de protons, l’un d’eux se transforme en neutron et le noyau
0
émet un positon (antiélectron chargé positivement) + un neutrino ν.
0
𝐴 𝐴 0
X → Y + e + ν
𝑍 𝑍−1 +1
Partie V: Radioactivité
Exemple:
7 7 0
Be → Li + e + ν
4 3 +1
Partie V: Radioactivité
Rayonnement β−
:
Lorsque dans le noyau il y a un excès de neutrons, alors l’un d’eux se transforme en proton et le
0
noyau émet un électron (chargé négativement) + un antineutrino ( ν ).
0

𝐴 𝐴 0
X → Y + e + ν
𝑍 𝑍+1 −1

.
Partie V: Radioactivité
Exemple:
14 14 0
C → N + e +ν
6 7 −1
Partie V: Radioactivité
c. Rayonnement gamma 𝛄

Le rayonnement gamma est émis par les atomes possédant un trop plein d'énergie. Il s’agit d’une
onde électromagnétique de même nature que la lumière ou les rayons X, mais beaucoup plus
énergétique.

Le rayonnement gamma est bien plus pénétrant que les autres types de rayonnements. En
fonction de son énergie, il peut parcourir plusieurs centaines de mètres dans l’air. Une forte
épaisseur de plomb ou de béton est nécessaire pour les arrêter.

𝑚
𝑋 → 𝑋 + 𝛾
Partie V: Radioactivité
Exemple:
99𝑚 99
Tc → Tc + 𝛾
43 43

Technetium
Partie V: Radioactivité
d. Rayonnement 𝐗

Les rayons X sont une forme de rayonnement électromagnétique à haute fréquence


constitué de photons dont l'énergie varie d'une centaine d'eV à plusieurs MeV.

Les photons sont des particules composantes de la lumière. On utilise ce rayonnement


pour observer à travers la matière (contrôle des bagages à l’aéroport, radiographie par
exemple).

Comment s’en protéger ? Une forte épaisseur de béton ou de plomb permet de s’en
protéger.

Il est naturel en cosmologie et en astronomie ou artificiel en radiologie.


Partie V: Radioactivité
Partie V: Radioactivité

2. Radioactivité artificielle

Par opposition à la radioactivité naturelle, la radioactivité « artificielle » désignent les éléments


radioactifs qui n’existent plus sur la Terre, et qui sont recréés artificiellement par l’être
humain.
La production de la radioactivité artificielle se fait au moyen d’un accélérateur de particules ou
d’un réacteur nucléaire.

Elle résulte principalement :


• des applications médicales, industrielles et de la recherche,
• des retombées des essais d’armes nucléaires,
• des rejets réglementés des installations nucléaires.

71
Partie V: Radioactivité

3. Exposition à la radioactivité

Chaque jour, l’homme est ainsi exposé à la radioactivité, qu'elle soit d'origine naturelle ou
artificielle. Mais cette exposition n’est pas uniforme. Elle augmente, par exemple, avec
l’altitude et varie en fonction de la nature des roches ou encore de nos habitudes de vie.

72
Partie V: Radioactivité
4. Applications

a. Médecine nucléaire

Depuis 1934, la radioactivité artificielle permet de créer à volonté des atomes radioactifs. Cette
découverte a ouvert de nouvelles possibilités d’analyses et de traitements médicaux :

• Diagnostics des cancers par le biais de scintigraphies et tomographies (Techniques


d’imagerie), autorisant des examens poussés d’organes en fonctionnement (cœur, cerveau,
poumons, os, reins) ;
• Traitement des tumeurs grâce à la radiothérapie, qui emploie les rayonnements des
radionucléides pour détruire les cellules cancéreuses.

La radioactivité fait aussi progresser la recherche scientifique, notamment par l’usage des
"traceurs". En suivant le parcours de ces radionucléides injectés dans l’organisme,73 on
Partie V: Radioactivité
b. Exploration de la Terre et son histoire

La radioactivité possède de nombreux usages en géologie, océanographie ou climatologie. Elle


a notamment permis de déterminer l’âge de la Terre et de découvrir l’histoire du climat. La
radioactivité est aussi un moyen de prévoir les éruptions volcaniques et les séismes, et de
suivre à la trace les courants océaniques.

c. Production de l’énergie nucléaire

Les centrales nucléaires fonctionnent grâce à la particularité de certains atomes radioactifs.


Ces derniers dégagent une forte chaleur en se désintégrant. C’est le cas de l’uranium et du
plutonium, utilisés comme combustibles dans nos centrales, qui se désintègrent par fission
nucléaire. Découvert en 1938, ce principe fournit une énergie abondante à partir d’une petite
quantité de combustible.
74
Partie V: Radioactivité
d. Protection du patrimoine

La muséographie exploite les propriétés des atomes radioactifs pour identifier, dater et traiter
toutes sortes de pièces et de vestiges. Elle permet entre autres :
• l’authentification des œuvres et de leur provenance,
• la datation des pièces grâce au carbone 14 et à la thermoluminescence,
• la consolidation des objets fragiles par irradiation,
• l’identification des techniques et matériaux caractérisant les œuvres,
• la désinfection des sites ou pièces attaqués par des parasites.

e. Utilisation agricoles et industriels

Dans les secteurs agricole et agroalimentaire, la radioactivité est utilisée par exemple pour la
protection des cultures contre les insectes ou la conservation des aliments. Dans l’industrie, on
l’utilise pour des tâches variées (contrôle des soudures, détection de fuites ou d’incendies, 75
etc.).

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