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Master :

Informatique et instrumentation scientifique en physiques des


hautes énergies

Module :

Méthodes nucléaires d’analyses et introduction à la sécurité

Mini projet :

Résonance Magnétique Nucléaire(RMN)


Application médicale :
Imagerie

Groupe :

ED-DIMNY Oumaima FILALI Houda

Professeur :

Mr. SAYOUTY
Sommaire :

Chapitre I : Résonance magnétique nucléaire (RMN) -Principe physique-

I. Historique
II. Généralité
III. Résonance magnétique et relaxation
1. Phénomène de la résonance magnétique
2. Vecteur d’aimantation macroscopique (état d’équilibre)
3. Perturbation de l’état d’équilibre
4. Phénomène de relaxation
IV. Traitement de signal
1. Mesure de signal RMN
2. Traitement de signal par Transformé de Fourier

Chapitre II : Résonance magnétique nucléaire (RMN) –application : IRM-

I. Imagerie par résonance magnétique nucléaire IRMN :


1. Définition
2. Applications cliniques
3. L’IRM fonctionnelle
4. Angiographie par résonance magnétique (ARM)
5. L’imagerie moléculaire
II. Spectroscopie par résonance magnétique nucléaire
Chapitre III : Instrumentation IRM

I. L’aimant principal
1. Les aimants résistifs
2. Les aimants permanents
3. Les aimants supraconducteurs
4. Les bobines de gradient
II. Les antennes
1. Les antennes de surface
2. Les antennes de volume
III. Les autres organes de l’appareil
Introduction générale :

La RMN ou résonnance magnétique nucléaire est une technique découverte en 186 par Bloch
et Pursell dans le cadre d’une recherche qui visait à retrouver le moment magnétique du
proton.

Cette méthode se base sur l’aimantation des spins de protons grâce à un champ magnétique
pour après les exciter et récolter le signal après leur relaxation.

Depuis sa découverte, les applications ne cessent de naître ; D’abord dans le domaine de la


physique, chimie et finalement, la médecine et biophysique où elle a rencontré un énorme
succès grâce à sa particularité non invasive et non irradiante {contrairement aux rayons X }
ainsi qu’à la grande précision des résultats obtenus et le grand nombre d’information qu’on
peut en soustraire.

La RMN est aujourd’hui une technique très répandue qui ne cesse de progresser.
chapitre1 :
Résonance magnétique nucléaire (IRM)
-Principe physique-

I. historique

•1933 : Stern et al. découvrent que le proton a un moment magnétique.

•1938 : Rabi met en évidence l’interaction d’ondes électromagnétiques et des noyaux sur des
faisceaux d’atomes. Création du terme “Résonance Magnétique Nucléaire”

•1946 : Description de la Résonance Magnétique Nucléaire


(RMN) sur des échantillons d’eau ou de paraffine, indépendamment par F. Bloch (Côte ouest)
et E. Purcell (Côte Est). Prix Nobel en 1952

•1950 : Proctor et Yu découvrent le décalage de fréquence en fonction de l’environnement


moléculaire. La RMN devient un outil de chimie analytique.

•1971 : Damadian propose d’utiliser la RMN en Médecine pour différencier les tumeurs
malignes des tumeurs bénignes.
•1973 : Première image (P.C. Lauterbur, Nature) Prix Nobel de Médecine 2003.
•1977 : Premières images humaines : doigt Mansfield et al. Br. J. Radio., 1977, Prix Nobel de
Médecine 2003J. Bittoun.
•1979 : Premières images en multiples incidences : Moore et al.

•1983: Premières Images à 1,5 teslas (General Electric) .


II. généralité :

Le noyau de l’atome est constitué de neutrons (charge neutre) et de protons (charge positive),
par ailleurs le noyau est animé d’un mouvement de rotation sur lui-même qui peut être assimilé
à une sphère chargée positivement en tournant autour de son axe. Il en résulte un moment
cinétique appelé Spin. Le mouvement alors de ces charges induit un moment magnétique
1 −1
nucléaire, il existe donc pour ces particules deux moment magnétiques distincts m=+2 et m= .
2

Magnétisme nucléaire :
Les champs magnétiques sont produits par des charges électriques en mouvement. Dans le cas
des aimants, le champ externe est semblable à celui créé par un dipôle magnétique qui serait
constitué de deux« charges» magnétiques associées en paire, semblable au dipôle électrique.
Considérons une charge électrique q en mouvement circulaire uniforme de vitesse v sur un
cercle de rayon r. Le courant correspondant de cette boucle de courant est
𝑣
𝑖 = 𝑞𝜗, avec 𝜗 = .
2𝜋𝑟

𝑞𝑣𝑟
Par définition le moment magnétique associe μ est tel que μ = iS ⟹ 𝜇 = 2 .
Le module du moment cinétique orbital suivant l'axe oz est : 𝐿 = 𝑚𝜗𝑟. La relation entre μ et L
est :

𝑞
𝜇= 𝐿 = 𝛾𝐿
2𝑚
𝛾 Est le facteur gyromagnétique.

Pour un électron de charge 𝑞 = 𝑒 on pose, en introduisant le facteur orbital g et le magnéton


de Bohr 𝜇𝑏 :

𝑔𝑙 𝜇𝑏 𝑒ℏ
𝜇= 𝐿 Avec : 𝜇𝑏 = 2𝑚 = 9,27 × 10−24 𝐽/𝑇

On a 𝑔𝑙 = 1 pour le mouvement orbital de l'électron. On voit qu'au moment cinétique orbital


de la particule chargée, on associe un moment magnétique. Le spin électronique ou nucléaire
est aussi un moment cinétique, non relié à un mouvement dans l'espace, mais propre à la
particule. La vision élémentaire de la particule tournant autour de son axe et induisant un
moment cinétique, bien que ne correspondant pas à la réalité, peut être gardée à 1' esprit. Au
moment cinétique intrinsèque de la particule correspond un moment magnétique𝜇𝑙 = 𝛾𝑆, où
𝑞
𝛾 est le facteur gyromagnétique. Il a une valeur différente de2𝑚. Pour un électron on introduira
le facteur de spin 𝑔𝑠 . Pour un moment cinétique de spin l'expérience montre que 𝑔𝑠 = 2 ;
De façon analogue on définit le magnéton nucléaire :
𝑒ℏ
𝜇𝑛 = 2𝑚 = 5,05 × 10−27 𝐽/𝑇 𝑚𝑝 étant la masse du proton.
𝑝
III. Résonance magnétique et relaxation :

1. Phénomène de la résonance magnétique :

La résonance magnétique nucléaire (RMN) consiste à étudier les modifications d’aimantation


des noyaux d’une substance sous l’action conjointe de deux champs magnétiques : un champ
magnétiques statique fixé élevé (𝐵 ⃑⃑⃑⃑0) et un champ électromagnétique tournant (𝐵 ⃑⃑⃑⃑1 ) (onde
électromagnétique ou radio fréquence).
Contrairement aux aimants qui s'alignent parfaitement dans un champ magnétique externe,
tous orientés dans le même sens (sud-nord), les protons vont se distribuer en deux populations
tournant autour de ⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 avec un certain angle (précession) : l'une orientée dans le sens de ⃑⃑⃑⃑ 𝐵0
(parallèle) et l'autre dans le sens contraire à ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (antiparallèle). Cela est lié au fait que les protons
(particules très petites) ne suivent pas les règles de la mécanique classique (de Newton), mais
obéissent en fait aux postulats de la mécanique quantique.

La description du phénomène de résonance magnétique par la mécanique classique,


historiquement décrit en premier (par Purcell en 1946), permet de bien aborder les notions de
«double» précession, utiles pour comprendre comment, lors de la résonance, il y aura «bascule
» du vecteur d'aimantation macroscopique par l'onde de radiofréquence. Comme nous
sommes en fait (pour les protons) en mécanique quantique et non en mécanique classique,
nous ferons appel à quelques concepts indispensables de mécanique quantique.
2. Vecteur d'aimantation macroscopique (état d'équilibre):
⃑⃑⃑⃑⃑𝟎
Champ magnétique principal 𝑩

⃑⃑ :
L’origine du vecteur d'aimantation macroscopique 𝑀

• le champ magnétique ⃑⃑⃑⃑


𝐵0 est horizontal dans la plupart des aimants (sauf les aimants
permanents). Par convention, ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 correspond à l'axe (vertical) Oz du système de référence
orthonormé que nous utiliserons ;

• les protons ne sont, en fait, pas parfaitement alignés selon ⃑⃑⃑⃑ 𝐵0 (Oz) mais tournent
⃑⃑⃑⃑0 (précession) à une fréquence angulaire :
individuellement ( avec un angle donné) autour de 𝐵

𝜔0 = 𝛾𝐵0

Équation de Larmor, où 𝜔0 est la fréquence angulaire de Larmor ou fréquence angulaire de


précession proportionnelle à 𝐵0 et 𝛾 le rapport gyromagnétique (spécifique à chaque noyau) ;

Fig I.2 :

soumise au champ magnétique externe


⃑⃑⃑⃑
𝐵0 , chaque proton décrit un cone (autour
de ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 ) comme le ferait une toupie dans le
champ de gravitation terrestre (en fait, il
décrit un « double » cone dont les
sommets se rejoignent en son centre de
gravité)

• seuls deux angles de précession sont permis : un où le vecteur d'aimantation est dans le sens
de B0 (parallèle) et un second ou` il est dans le sens contraire à B0 (antiparallèle). Ces deux
angles de précession correspondent en fait, nous le verrons, à deux niveaux d'énergie (parallèle
: basse énergie E1, et antiparallèle : haute énergie E2);

Le modèle quantique est important à envisager, car il permet une autre approche des
mécanismes de la RMN qui sont, nous le verrons, indispensables à bien comprendre pour
aborder par la suite les phénomènes de relaxation.
Effet d’un champ magnétique ⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 état d’équilibre :
Lorsqu’un proton est placé dans un champ magnétique⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 , son moment cinétique ou spin
(donc également son moment magnétique) ne peut avoir que deux orientations et valeurs
quantifiées : parallèle (état « up ») et antiparallèle (état « down »).les projection sur l’axe Oz
1
du spin et du moment magnétique ont des valeurs connues (respectivement 𝑆𝑧 = ± 2 ℏ et
1 ℎ
𝜇𝑧 = ± 2 𝛾ℏ Où ℏ = 2𝜋 est la constante de Planck).
Ces orientations correspondent en fait à deux niveaux d’énergie :

Fig I.3:
Placés dans un champ magnétique
⃑⃑⃑⃑
𝐵0 les deux orientations et
valeurs quantifiées possibles :
𝛾ℏ𝐵0
𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒 ′′ 𝐸1 = − 2
′′ et
𝛾ℏ𝐵0
𝑎𝑛𝑡𝑖𝑝𝑎𝑟𝑎𝑙𝑙è𝑙𝑒 " 𝐸2 =+ "
2

 Dans l’état « up », le proton est sur le niveau de basse énergie


𝛾ℏ𝐵
𝐸1 = − 2 0 Orienté dans le sens de ⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (parallèle) ; vers le haut.
 Dans l’état « down », le proton est sur le niveau de haute énergie
𝛾ℏ𝐵
𝐸2 = + 2 0 Orienté dans le sens contraire de ⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (antiparallèle) ; vers le bas.

∆𝐸 = 𝐸1 − 𝐸2 Est proportionnelle à 𝐵0  ∆𝐸 = 𝛾ℏ𝐵0

Fig I.4:
La différence des énergies ∆𝐸 =
𝐸1 − 𝐸2 est proportionnel à
⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (∆𝐸 = 𝛾ℏ𝐵0 )

Elle est trois fois plus élevé dans


un champ de 1.5 Tesla

par rapport à un champ de 0.5


Tesla.

En fait, il y a un peu plus de protons parallèles à B0 (basse énergie) qu'antiparallèles (haute


énergie); mais cette différence (liée à la force du champ magnétique et à la température) est
très petite.
Ce sont ces protons parallèles en excès (surnombre) qui vont être à l'origine de l'apparition
d'un vecteur d'aimantation macroscopique 𝑀 ⃑⃑ .
Fig I.5 :

à l’équilibre, les protons s’alignent selon ⃑⃑⃑⃑


𝐵0
précessant autour de ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 , avec un angle
donné :

Ce qui fait apparaitre une composante


longitudinale notée ⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀𝑍 (aimantation
longitudinale notée ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀𝑍0 )

Mais il y a une dispersion des composantes


transversales élémentaires (dans
différentes directions = les protons sont
déphasés) :

Il n’y a donc pas de composante


⃑⃑ xy résultante.
transversale 𝑀

3. Perturbation de l'état d'équilibre :


Champ magnétique tournant (𝑩 ⃑⃑⃑⃑⃑𝟏 ) ou onde RF
L'état d'équilibre que nous venons de décrire peut être perturbé par apport d'énergie par un
champ (électro-)magnétique tournant ⃑⃑⃑⃑ 𝐵1 (seule la composante magnétique joue un rôle en
IRM).𝐵⃑⃑⃑⃑1 est appliqué dans le plan xOy selon Ox.

La différence d’énergie entre les deux niveaux est ∆𝐸 = 𝐸2 − 𝐸1 . En fournissant, par une
onde électromagnétique, une quantité d’énergie exactement égale à ∆𝐸 , il est possible
⃑⃑⃑⃑ .Par ailleurs,
d’induire des transirions du niveau E1 à E2 et donc de modifier l’orientation de 𝑀
l’énergie E d’une onde électromagnétique est directement proportionnelle à sa fréquence :

𝐸 = ℎ𝝂𝒓

Il faut donc que 𝐸 = ∆𝐸; on montre facilement que la fréquence de l’onde doit alors satisfaire
à:

𝝂𝒓 = 𝝂𝟎 Ou 𝝎𝒓 = 𝝎𝟎 (= 𝜸𝑩𝟎 )

Exemple : 4 protons en éxcès (voir fig I.7) :


Fig I.6 :

Effet des impulsions RF sur le vecteur


d’aimentation macroscopique ⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀

(a) avant l’impultion Rf il y’a 4 protons


parallèles en surnombre qui vont etre
à l’origine de l’apparition d’un vecteur
d’aimentation macroscopique ⃑⃑⃑⃑⃑𝑀
⃑⃑⃑⃑⃑
aligné sur 𝐵 0 sans composante
transversale car les protons sont
déphasés : ⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀 est aligné sur Oz, ⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀 =
⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑ ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀 𝑧0 (𝑀𝑥𝑦 =0).

(b) l’impulsion RF provoque des


transition E1 E2 (parallèles
antiparallèles) et un rephasage des
protons .lorsque deux des protons en
surnombre sont passés du niveau E1
au niveau E2, il y a égalisation des
populations sur les deux niveaux
d’énergie ; il n’y a plus de composante
longitudinale de 𝑀⃑⃑⃑⃑⃑ (𝑀
⃑⃑⃑⃑⃑⃑𝑧 = 0) et
⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀 𝑥𝑦 est maximal : impulsion de 90°.

(c) lorsque les 4 protons en surnombre


sont passés du niveau E1 au niveau E2,
il inversion des protons en excès sur
les niveaux d’énergie, d’où inversion
de la composante longitudinale de
⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀 = −𝑀 ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑𝑧 : impulsion de 180°.

Lorsque nous sommes à la condition de résonance :


1. 𝜔𝑟 = 𝜔0 ;
⃑⃑ , tout en continuant à tourner (précesser) autour de ⃑⃑⃑⃑
2. le vecteur macroscopique 𝑀 𝐵0 (Oz)
à la fréquence angulaire 𝜔0 = 𝛾𝐵0 ;

3. va se mettre également à précesser autour de ⃑⃑⃑⃑


𝐵1 (Ox) à la fréquence angulaire 𝜔1 =
𝛾𝐵1.
Il est nécessaire ici de préciser qu'il ne faut pas confondre ces trois fréquences angulaires :
• 𝜔𝑟 fréquence de rotation du champ magnétique tournant (doit être égale à 𝜔0 =
résonance !);
• 𝜔0 fréquence angulaire de précession autour de (induit par) ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (Oz);

• 𝜔1 fréquence angulaire de précession autour de ⃑⃑⃑⃑


𝐵1 (Ox).
Nous utiliserons cette approche «simplifiée» du phénomène ne qui est en fait une simple
⃑⃑ autour de ⃑⃑⃑⃑
bascule ou rotation de 𝑀 𝐵1 .En pratique, le champ magnétique ⃑⃑⃑⃑
𝐵1 ou onde RF n'est
appliqué que pendant des périodes de durée très courte de quelques millisecondes ; on parle
d'«impulsion de RF» ou excitation.

Fig I.7:
En se mettant dans le référentiel (x’Oy’)
tournant à la fréquence angulaire 𝜔0
par rapport au repère fixe xOy (a), on
supprime le mouvement de précession
𝜔0 autour de ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 (Oz) .

La séquence d’une impulsion RF de 90°


est une simple bascule ou rotation de
⃑⃑ autour de 𝐵
𝑀 ⃑⃑⃑⃑⃑1 (b) avec dimunition de
la composante longitudinale de 𝑀 ⃑⃑⃑⃑⃑𝑧 de
l’aimentation et aumentation de la
composante transversale

⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀𝑥𝑦 de l’aimantation.

Dès la fin de l’excitation (impulsion RF) s’effectue le retour à l’état d’équilibre, se traduisant par
les phénomènes inverse : déphasage rapide des spins (𝑀 ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑥𝑦 décroît rapidement) et
progressivement transitions inverse E2⟹E1
(Antiparallèles ⟹ parallèles : ⃑⃑⃑⃑⃑⃑ 𝑀𝑧 repousse progressivement).ce sont les phénomènes de
relaxation, pour lesquels cette approche bien séparée concernant l’apparition / disparition des
composante transversales et longitudinales (que décrit les le modèle quantique) est
indispensable.
Nous retrouvons les deux « types » d’aimantation tissulaire : l’aimantation longitudinales
⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑀𝑧 (𝑀 ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑𝐿 ) et l’aimantation transversale 𝑀
⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑ ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝑥𝑦 (𝑀𝑇 ) dont l’apparition et la disparition font, de
fait, intervenir des mécanismes très différents.

4. Phénomène de relaxation :

La relaxation est l’objet d’études en RMN depuis les années 1945.


Suite à l'action du champ tournant ⃑⃑⃑⃑⃑⃑⃑
𝐵0 le vecteur magnétisation macroscopique bascule d'un
angle 𝜃 de sa position initiale 𝑀0 pour se positionner en M. Son retour à sa position
initiale 𝑀0 constitue le phénomène de R.M.N. Ce retour est appelé relaxation.
Il est possible de décomposer la magnétisation M en deux vecteurs 𝑀 𝑧 et 𝑀𝑥𝑦 .
Mz le long de l'axe des z est appelé magnétisation longitudinale
𝑴𝒙𝒚 dans le plan xy est appelé magnétisation transversale.

Le retour de la magnétisation longitudinale 𝑀 𝑧 à la valeur d'équilibre 𝑀0 suit une cinétique


du 1er ordre dont la constante de temps T1 est appelée temps de relaxation longitudinale :
La disparition de la magnétisation transversale ( 𝑀𝑥𝑦 allant vers 0) suit une cinétique du
1er ordre dont la constante de temps T2 est appelée temps de relaxation transversale :Une
reconstitution de 95% de 𝑀0 nécessite un temps de 5 à 6 fois T1.
On mesure la valeur (en Hz) de T2 à partir de la largeur à mi-hauteur ∆d’un signal RMN

On a :
𝟏
∆= 𝟐𝝅𝑻𝟐 .

Les valeurs de T1 et de T2 pour le noyau d’hydrogène sont voisines et de l’ordre de la


seconde.
En RMN, les valeurs de T1 peuvent être nettement supérieures à celles du T2.certaines
valeurs du T1 sont de l’ordre de la minute, ce qui a des conséquences importantes sur la
spectroscopie de R

 La relaxation longitudinale est le processus qui ramène l’aimantation à l’équilibre selon


la direction du champ magnétique B0, T1 est le temps caractéristique pour
l’établissement de l’aimantation lorsque l’échantillon est placé dans le champ
magnétique ou celui qui caractérise le retour à l’équilibre après une inversion. On
1
définit aussi la vitesse de relaxation longitudinale R1 = T1 exprimée en s-1.

 La relaxation transversale est le processus de retour à l’équilibre, c’est-à-dire à zéro,


d’une aimantation amenée dans le plan perpendiculaire au champ magnétique B0.
Cette aimantation décroît avec un temps caractéristique T2 à partir duquel on peut
1
définir une vitesse de relaxation R2 = T2 exprimée elle aussi en s−1. La relaxation
transversale(constante de temps T2) dépend de l'homogénéité du champ.

VI. Traitement de signal :

1. Mesure du signal RMN : signal de précession libre ou FID


Nous venons de voir que la réduction de l'aimantation transversale (relaxation transversale) est
bien plus rapide que la repousse de l'aimantation longitudinale (relaxation longitudinale).

Le vecteur d'aimantation macroscopique 𝑀 ⃑⃑⃑⃑ a donc sa composante transversale ⃑⃑⃑⃑𝑀 𝑥y qui


disparait beaucoup plus rapidement que sa composante longitudinale ⃑⃑⃑⃑𝑀 z. Comme ce vecteur
⃑⃑⃑⃑ continue «toujours» à précesser autour de ⃑⃑⃑⃑
𝑀 𝐵0, son extrémité décrit (lors de la relaxation)
une spirale sur une surface en forme de pavillon de trompette et sa composante transversale
⃑⃑⃑⃑
𝑀 xy (projection de ⃑⃑⃑⃑
𝑀 dans le plan xOy) décrit une spirale dans le plan xOy.

Cette rotation de 𝑀 ⃑⃑⃑⃑ xy dans le plan xOy induit un champ magnétique ou onde de
radiofréquence. Ce signal, appelé signal d'induction libre ou free induction decay (FID), est
recueilli par une bobine ou antenne de réception, placée dans le plan xOy. Elle le transforme
en signal électrique mesurable : c'est une sinusoïde amortie par une exponentielle de temps
T2 (en fait T2*< T2).

⃑⃑⃑⃑ 𝒙𝒚 dans le
Fig I.8 : La rotation de 𝑴
plan xOy (spirale) (a) induit un
champ magnétique ou onde de
radiofréquence.
En effet, l'antenne mesure le signal (FID)
correspondant à la décroissance de
l'aimantation transversale 𝑀 ⃑⃑⃑⃑ xy; mais
l'antenne est fixe dans le plan xOy et
⃑⃑⃑⃑
𝑀 xy décroit et continue de précesser
autour d'Oz (𝐵 ⃑⃑⃑⃑0 ). Ainsi, quand ⃑⃑⃑⃑
𝑀 xy est
dirigé vers l'antenne, le signal est positif
; quand ⃑⃑⃑⃑
𝑀 xy est à l'opposé de l'antenne,
le signal est négatif ; entre ces deux
positions, il diminue exponentiellement.
(b).

Le temps T2 est lié aux inhomogénéités locales du champ magnétique (créées par les atomes
voisins). Cependant, si l’induction ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 est inhomogène – c’est le cas en RMN externe – la
relaxation transversale est accélérée. Le signal RMN décroît alors très rapidement et devient
difficile à détecter.
L’allure pour un système élémentaire (un proton isolé) est relativement simple : il s'agit d'une
sinusoïde amortie exponentiellement .Mais elle se complique très vite avec le nombre de
noyaux mis en jeu : on obtient alors une somme de sinusoïdes amorties de caractéristiques
différentes et le FID devient ininterprétable (figure 4b.) Pour pouvoir exploiter la mesure il faut
faire appel à une opération mathématique de traitement du signal : la transformée de Fourier.
Fig I.9 : (a) FID d’un système élémentaire (proton isolé) (b) FID d’un système complexe

2. Traitement du signal par transformée de Fourier


La transformée de Fourier (TF) est une opération mathématique qui permet de déterminer le
spectre de fréquence d'un signal temporel f(t).

Fig I.10 :

la TF de cos(t) est un pic centré sur 1 et


celle de cos(2t) un pic centré sur 2. La TF
de la somme cos(t) + cos(2t) fait
apparaître deux pics bien séparés
centrés sur 1 et 2, on a donc
immédiatement les informations sur les
fréquences qui composent ce signal.
Dans ce cas élémentaire on peut encore
trouver cette information en étudiant
directement le signal, mais dans le cas
d'un signal compliqué comme le FID de
la figure 4b la TF devient indispensable.

La transformée de Fourier du FID d'un système complexe donne des informations sur les différentes
contributions au signal : chaque pic est centré sur la fréquence d'une contribution et sa surface est
proportionnelle à l'amplitude de la contribution.

Fig I.11. :
(a) FID d’un système complexe

(b) sa transformée de Fourier


Chapitre 2 :

Résonance magnétique nucléaire (RMN)


-application IRM-

Le Phénomène de Résonance Magnétique Nucléaire (RMN) découvert en 1946 est relatif aux
propriétés magnétiques des noyaux des atomes.

En médecine, il a donné naissance à l'Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) qui constitue
une des avancées les plus importantes de l'histoire de la médecine.

Une application en plein développement concerne l'angiographie par résonance magnétique


(ARM) qui permet la visualisation des vaisseaux de façon non invasive.

I. l’IRM
1. Définition
L’IRM est une technique de diagnostique médical puissante qui fournit des images
tridimensionnelles et en coupe de grande précision anatomique.

C’est une technique radiologique non invasive puisqu’elle se base sur le phénomène de RMN
qui permet de d’observer la résonnance magnétique des protons de l’eau contenus dans un
organisme par la réaction des noyaux au champ magnétique externe et l’excitation
électromagnétique radiofréquence {beaucoup plus faible que les rayons X}. On mesure
l’intensité de la résonnance par élément de volume (voxel).L’image est obtenue à partir de la
distribution dimensionnelle des protons des molécules d’eau à l’intérieur d’un tissu ou d’un
organe. Cette reconstitution d’image n’est possible que grâce au progrès de l’informatique.

Il existe plusieurs types d’IRM :

-Morphologique {Anatomie}

-Dynamique {flux}

-Fonctionnelle {fonctions cérébrales, cardiaques}


Une différence de contraste entre deux parties est déterminé par l’état des molécules d’eau
des cellules :

-Temps de relaxation T1, T2.

-La densité en noyau d’hydrogène {densité de proton}

-Le mouvement des molécules d’eau

2. Les agents de contrastes en IRM


Due à l’intensité faible du signal IRM, on utilise les agents de contrastes, des molécules
réagissant au champ magnétique (paramagnétique) qui permettent d’améliorer la qualité du
diagnostic en influençant le signal afin d’augmenter le contraste ce qui permet de mieux
différencier les parties saines des parties affectées.

Fig III.1 : Exemples de


clichés IRM.

Ces clichés IRM de la


tête d’un patient nous
montre la différence
entre une IRM sans
(clichés à gauche), et
une IRM avec agent de
contraste (clichés à
droite).

Nous voyons clairement la présence d’une tumeur, tache claire à la base de l’hémisphère
gauche du cerveau après l’injection d’un agent de contraste.

De nos jours, deux types d’agents de contraste sont commercialisés :

°Les produits iodés ° Les produits d’IRM


3. Applications cliniques

Etant donné la précision de l’analyse de la structure des tissus que permet d’obtenir l’IRM, les
champs d’application dans le domaine médicale sont très larges. Ainsi, elle permet d’explorer
tous les tissus et organes non remplie d’air :

-Muscle, cœur, tissu vasculaire ;


-Os et articulations ;
-Rachidienne, moelle épinière ;
-Système digestif ;
-Tissus nerveux et cérébrale

.Le cerveau étant le plus concerné, l’IRM est souvent utilisée dans le traitement d’Alzheimer,
l’épilepsie, les tumeurs cérébrales ainsi que plusieurs autres formes de neuropathologies.

4. L’IRM fonctionnelle
l’IRM fonctionnelle, ou encore IRMf se base sur le fait que la désoxyhémoglobine (les globules
rouges dans le sang auxquelles les atomes d’oxygène ont été absorbés par le métabolisme du
corps) est sensible au phénomène de RMN. On peut alors exciter la fréquence de ces molécules
par RMN et ainsi avoir un indice sur l’afflux de sang oxygéné qui chasse le sang désoxygéné. Ce
signal appelé « signal BOLD » peut s’acquérir en IRM en environ une seconde seulement.

On peut alors enregistrer ce « signal BOLD » en temps réel sur un patient dans une IRM comme
un film et suivre en direct l’oxygénation du cerveau lors d’exercices cognitifs qui mettent en
avant quelles zones du cerveau sont actives. Cette technique a été révolutionnaire car elle est
sans aucune contrainte de répétitivité comme l’IRM est non invasive et ne génère pas de
radiation.

Fig III.2 :

Image obtenue par IRMf illustrant la


dissociation dans le cortex orbitofrontal
entre récompenses primaires (image
érotique) et secondaire (gain d’argent).
© CNRS.
L’IRMf a détrôné la TEP (Tomographie par Emission de Positrons) qui était jusqu’alors utilisée
pour faire des études du cerveau mais avec une résolution de plus de 250 mm3 et une
résolution temporelle de 2 minutes tout en étant invasif et générant des radiations.

5. Angiographie par résonance magnétique (ARM)

L'angiographie par résonance magnétique est devenue une alternative, non invasive et non
irradiante, aux explorations conventionnelles, des maladies vasculaires. Elle permet d'associer
une étude anatomique et fonctionnelle précise des vaisseaux. Très utilisé comme technique
médicale, en chirurgie ainsi qu’en biophysique.

On utilise le flux comme source de mouvement pour développer une imagerie vasculaire lié au
flux de sang par exemple, ou encore les propriétés de relaxation des agents de contraste pour
visualiser les structures vasculaires.

Ces techniques permettent de supprimer le signal de fond des tissus stationnaires et peuvent
toutes être adaptées en 3D, pour ensuite être post-traitées.

6. L’imagerie moléculaire
Une voie actuelle de recherche et développement est l’application de l’IRMN à l’échelle
cellulaire ou subcellulaire, comme une variante de ce que l’on appelle l’imagerie moléculaire,
et qui permet de visualiser de manière non invasive de nombreux processus ayant lieu à cette
échelle, comme par exemple l’expression d’un gène, d’un récepteur, le fonctionnement d’un
système enzymatique, etc. grâce à un « traceur », qui permet d’étudier le fonctionnement des
organes.

Utilisé en routine clinique, ce traceur d’imagerie moléculaire représente un apport


considérable en diagnostic médical, notamment dans des applications oncologiques.

On souhaite maintenant utiliser des traceurs en tant qu’agents de contraste, mais pour de
l’imagerie moléculaire par résonance magnétique, technique non irradiante et permettant
d’accéder à de hautes résolutions spatiales.
II. La SRM ou Spectroscopie par résonnance
magnétique
Dans une expérience de SRM, chaque noyau, en fonction du composé biochimique qui le
porte, possède une fréquence de résonance spécifique qui est en rapport avec l’intensité du
champ magnétique principal utilisé, mais celle-ci est modifiée par l’environnement
moléculaire immédiat.

Ainsi, on peut obtenir un spectre de répartition des fréquences qui permet de connaitre les
caractéristiques biochimiques du milieu étudié.

À l’inverse de l’IRM, qui utilise essentiellement le proton de l’eau, la SRM vise à analyser
d’autres molécules après élimination du signal de l’eau.

Fig III.3 :

Spectre SMR un
échantillon moléculaire

La différence des fréquences se fait par rapport à une fréquence donnée ,c’est ce qu’on appelle
le « déplacement chimique ».

L’intensité du signal dépend de la concentration du métabolite étudié et donc de son temps de


relaxation.

Pour pouvoir distinguer les différences de fréquence de résonance, il est nécessaire de disposer
d’un champ magnétique le plus élevé et le plus homogène possible.

Il est important de préciser que la SRM est le plus souvent un outil complémentaire de l’IRM et
que l’interprétation de ces données doit être conjointe.
Chapitre III :
Instrumentation IRM

L’IRM est une technique complexe, qui nécessite de la part de l’opérateur une bonne
connaissance de l’appareillage et surtout des paramètres d’exploration permettant d’optimiser
la qualité de l’image.
Le déroulement d’une exploration IRM doit tenir compte de ces éléments matériels et
respecter une chronologie stricte pour éviter toute erreur préjudiciable au patient ou à la
réussite de l’examen.

I. L’aimant principal :

Il s’agit de l’élément de base de l’appareil. Il produit le champ 𝐵 ⃑⃑⃑⃑⃑⃑0 qui doit être intense et
homogène.
L’intensité de 𝐵⃑⃑⃑⃑⃑⃑0 est un des éléments conditionnant la qualité de l’image : le rapport signal sur
le bruit augmente en même temps que lui. Sur les appareils commerciaux actuels, elle varie de
0,2 à 3 Tesla (et sur 11 Tesla sur des appareils de recherche).L’homogénéité de champ est
assurée pas des bobines additionnelles de correction, appelées bobines de shim.

Les aimants peuvent être classés en trois catégories selon leur type :

1. Les aimants résistifs

Ce sont des électro-aimants constitués par un enroulement de fil de cuivre. Forts


consommateurs de courant électrique, ils nécessitent un système de refroidissement
(dégagement de chaleur). Les champs obtenus sont de faible intensité (~0.3 Tesla) et
d’homogénéité moyenne
En revanche, leur cout d’installation est modéré et il est possible de les « éteindre ».

2. Les aimants permanents :

Ils sont constitués d’un bloc aimanté : ils ne consomment donc aucun courant électrique et ne
nécessitent aucun refroidissement.

Inconvénients : un poids qui reste élevé (malgré l’arrivée d’alliages) pour un champ magnétique
relativement faible.
Avantage : champ vertical : pas de champ de bordure ; bon accès au patient ; intérêt potentiel
en IRM interventionnelle, en IRM pédiatrique, pour les patients claustrophobes et pour les
patient obèses (on parle souvent « champ ouvert » ou « d’IRM ouverte »).
3. Les aimants supraconducteurs :

Ce sont les plus répandus. Ils utilisent le phénomène de supraconduction : il s’agit de la


particularité que présentent certains alliages métalliques (niobium-titane par exemple).Un tel
aimant est constitué d’une bobine supraconductrice et d’un cryostat contenant de l’Hélium
liquide à ~269 °C, permettant de maintenir la bobine à l’état supraconducteur.

Avantage : ces aimants permettent l’obtention d’un champ élevé, sans pratiquement
consommer de courant électrique. Ces aimants supraconducteurs sont munis d’un système
permettant de réduire le taux d’évaporation de l’hélium liquide (cryogénérateur), ce qui
permet d’en espacer le rechargement dans le temps.

4. Les bobines de gradient :


Les gradients de champs magnétiques réalisent une variation graduelle de champ magnétique
dans l’espace, permettant le codage spatial de l’image.

Fig 3-1. Production d’un gradient de champ


magnétique dans la direction de ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 .
Quand on observe le champ magnétique créé
par une bobine, on s’aperçoit qu’il décroit
lorsqu’on s’éloigne de part et d’autre du plan de
la bobine et que le sens des lignes de champ
dépend du sens du courant électrique. Ainsi,
deux champs magnétiques opposés sont
produits dans des bobines dans lesquelles le
courant circule en sens inverse l’un de l’autre
(a).

En combinant ces deux champs magnétiques


produits par deux bobines situées face à face
(configuration dite en « Maxwell »), on obtient,
d’une part, un champ magnétique nul à mi-
distance entre les deux bobines et, d’autre part,
un champ qui varie linéairement par rapport à
ce centre suivant la direction de ⃑⃑⃑⃑
𝐵0 auquel il
s’ajoute et se retranche : c’est le gradient Gz (b).

Ainsi, l'appareil comprend trois paires de bobines, une pour chaque orientation dans l'espace,
l'ensemble constituant ce qu'on appelle un «canon de gradients». En effet, lorsqu'on injecte
du courant électrique dans une bobine, les forces de Laplace générées se manifestent sous
forme mécanique en faisant «vibrer» la bobine : cette vibration est à l'origine de la nuisance
sonore de l'IRM.

Fig III-3.

Représentation des trois


gradients de l’appareil dans
les trois axes (x,y,z) : c’est ce
qu’on appelle un « canon de
gradient ».

II. Les antennes


Elles permettent l'émission des impulsions RF et la réception du signal. Le signal RMN étant
extrêmement faible, l'antenne de réception doit être d'excellente qualité, afin d'obtenir le
rapport signal sur bruit le plus élevé. On distingue globalement deux types d'antennes.

1. Les antennes de volume

Elles sont soit émettrices et réceptrices, soit, parfois, uniquement réceptrices (dans ce cas,
l'antenne corps est émettrice). Elles peuvent contenir une région de l'organisme (antenne tête,
genou, etc.), voire tout le corps (antenne corps).
L'antenne corps est directement incorporée à l'aimant. Elle est toujours émettrice et
réceptrice. Les antennes de volume permettent d'obtenir un signal homogène sur tout le
volume exploré. Le signal obtenu est d'autant plus élevé que le diamètre de l'antenne diminue.

2. Les antennes de surface

Elles sont uniquement réceptrices (l'antenne corps étant émettrice). Elles sont appliquées le
plus près possible des régions explorées. Trois considérations découlent de leur utilisation :
• le signal recueilli par une antenne de surface est important, sa détection étant favorisée par
la proximité des tissus qui l'émettent ;
• le volume exploré par l'antenne est limité, en particulier en profondeur. En effet, le signal
diminue lorsque la profondeur augmente.
On estime en général que la pénétration d'une antenne de surface est égale au diamètre ou à
la longueur de l’antenne ;
Fig 3-. Principe des
antennes en quadrature (ou
à polarisation circulaire).

Ce type d’antenne comprend


deux bobines, permettant de
réceptionner deux
composantes du signal
𝜋
décalée de (en quadruple),
2
ce qui conduit à un gain en
rapport signal sur bruit de√2,
soit environ 40%.

Aujourd'hui, la plupart des antennes de surface comprennent plusieurs éléments : ce sont les
antennes en «réseau phrasé» ou «phase array coils». Il s'agit de combiner le bon rapport signal
sur bruit produit par une antenne de petit diamètre (qui ne permet d'imager qu'un faible
volume) avec l'exploration d'un grand champ de vue. Pour ce faire, il faut placer, dans un même
support, plusieurs antennes de petit diamètre : chaque antenne possède sa propre chaîne de
réception du signal et peut recevoir le signal de la «zone» qu'elle couvre ; on obtient ainsi une
image (et également un plan de Fourier) par antenne (petit champ de vue), toutes ces images
étant ensuite combinées en une seule image en «réseau» (grand champ de vue).

Fig III-6 : Principe des antennes en


réseau phasé.

Dans notre exemple, l’antenne en


réseau phasé destinée à l’exploration
du rachis comporte quatre éléments :
chaque élément (antenne de surface
de petit diamètre) possède sa propre
chaine de réception du signal
et permet, par conséquent,
l’acquisition d’une image ; ici quatre
images sont acquises. (par
l’intermédiaire de quatre plans de
Fourier) (petit champ de vue), puis
combinées en une seule image en
« réseau » (grand champ de vue).
Cette technique est actuellement utilisée pour la majorité des antennes disponibles. D'une
manière générale, le nombre d'éléments de réception, par antenne, est en constante
augmentation.
En outre, on associe couramment plusieurs antennes en réseau phasé afin de «couvrir» un
grand volume d'exploration. De plus, l'utilisation de ces antennes constitue un prérequis pour
les techniques d'acquisitions parallèles.

Fig III.7 :
Représentation d’un ensemble d’antennes couramment utilisées en IRM

Cependant, la multiplication des éléments d'antenne impose des contraintes matérielles


importantes, en particulier en ce qui concerne le nombre de canaux de réception disponibles
sur l'appareil.

En effet au niveau de la chaîne réception, le signal provenant de chaque élément d'antenne est dirigé,
après amplification, vers un convertisseur analogique-numérique (CAN) (ou ADC – analog-digital
converter) : c'est ce qu'on appelle un canal de réception. Une technologie récente intègre ces CAN
directement au niveau des antennes, supprimant ainsi la contrainte liée au nombre de canaux de
réception.
III. Les autres organes de l'appareil :
L'installation comprend encore :

• un lit d'examen motorisé ;


• un ordinateur et des processeurs rapides, permettant l'acquisition des données selon
les paramètres établis par l'operateur, la reconstruction des images et la gestion des
organes périphériques ;
• une ou plusieurs consoles (contrôle, visualisation), constituant le lien entre l'opérateur
et la machine ; leurs fonctions : mise en place des paramètres, contrôle, visualisation
des coupes, mesures, etc.;
• des armoires d'alimentation du système. Les principaux éléments constitutifs d'un
imageur d'IRM sont représentés sur la figure III.8

FigIII.8 :
Représentation schématique d’un imageur par résonance magnétique à bibine
supraconductrice.
Conclusion générale :

Depuis sa découverte en 1945, la RMN a connu d'incroyables développements technologiques,


motivés par la diversité de ses applications qui vont de la physique à la médecine aussi de sa
particularité du fait qu'il n'utilise ni radiation ni matériels radioactif. Mais l’IRM peut devenir un
vrai danger pour le manipulateur ou le patient si une des contre-indications n’est pas vérifier
par l’un des deux.
Les contre-indications de l’IRM sont liées essentiellement aux champs magnétiques utilisés qui
ne permettent pas à l’exposition de des patients porteurs de corps étranger métallique
oculaire ; de pacemaker (simulateur cardiaque), de neurostimulateur (traitement des
douleurs), d'implants cochléaires et de manière générale de tout matériel médical électronique
implanté de manière inamovible ;de valve cardiaque métallique : principalement les anciennes
valves cardiaques constituent une contre-indication absolue pour risque de
dysfonctionnement. Les matériels plus récents ou les valves non métalliques ne posent par
contre pas de problème. Il convient donc de se présenter impérativement avec les références
de la valve cardiaque installée. Par contre, les clips ou agrafes chirurgicales anciennement
implantés dans d'autres parties du corps (thorax, abdomen ou pelvis notamment) ne posent
aucun problème car ils sont fixés par la cicatrice réactionnelle qui les entoure. Les éclats
métalliques (balles, éclats d'obus ou autre corps étranger) en dehors de l'œil ne présentent pas
non plus de risque particulier, ces éclats n'étant qu'à l'origine d'une destruction du signal IRM
alentour.
De même les prothèses médicales (hanche, genou ou autre) ne constituent pas une contre-
indication à la réalisation de l'examen, ces matériels détruisant ou modifiant par contre de
manière importante le signal alentour, la région anatomique porteuse de ces matériels n'étant
alors plus correctement analysable. Il en est de même des tiges de fixation métalliques
rachidiennes. L'amélioration des matériels utilisés en chirurgie orthopédique autorise
cependant de plus en plus souvent l'exploration des structures concernées (matériel non
ferromagnétique c'est à dire qu'il n'interfère pas avec le champ magnétique utilisé).
Bibliographie

1. Magnétisme et Bases Physiques de la RMN, Approche Phénoménologique-


Professeur Michel ZANCA.

2. Introduction à la Résonance Magnétique Nucléaire des Liquides-JEAN-


MARC NUZILLARD

3. Physique nucléaire des quarks aux applications -Claude Le Sech-Christian


Ngo

4. Comprendre l'IRM-Elsevier Masson

5. Conférence : L’imagerie médicale par résonnance magnétique, COZZONE


Patrick, 16 Mai 2000

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