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Chapitre 1 :

Imagerie Cérébrale par Résonance


Magnétique
Sommaire :
1.1. Introduction………………………………………………………………………..
1.2. Imagerie par résonance magnétique (IRM)………………………………………..
1.2.1. Définition………………………………………………................................
1.2.2. 1.2.3 Principales composantes d’une salle IRM…………………………….
1.3. Conception d’imagerie par résonnance magnétique ………….................................
1.3.1. Résonance magnétique……………………………………………………….
1.3.2. Bobine de shim……………………………………………………………….
1.3.3. Champ magnétique secondaire bobine RF…………………………………...
1.3.4. Solénoïde supraconducteur ……………………………..................................
1.3.5. Signal RM…………………………………………………………………….
1.3.6. Codage spatial ………………………………………………………………..
1.3.7. Des bobines de gradient ………………………………………………………
1.3.8. La structure d’une machine d’IRM……………………………………………
1.3.9. Caractéristiques du signal IRM……………………………………………….
1.3.10. Des images pondérées T 1etT 2…………………………...................................
1.3.11. Les paramètre temp echo, temp de répétition et la séquence d’écho de spin…
1.3.12. Observation de cerveau ………………………………………………………..
1.3.13. La segmentation de IRM cérébrale ………………………………………………
1.3.14. Erreurs lies les images IRM ……………………………………………………...
1.4. Conclusion ………………………………………………………………………………
Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

1.1 Introduction :
Dans la médecine moderne, l’imagerie médicale a connu d’important progrès
faisant appel à la nombreuse technologie avancée. L’exploitation des informations
pertinentes sur le cerveau humain comporte de nombreuses applications cliniques
utiles, qui aident le praticien dans le processus de diagnostic des nombreuses
maladies.
Ce chapitre nous introduisons brièvement la définition la conception de
l’imagerie par résonance magnétique (IRM). Ensuite, nous expliquons la
conception et principe cette appareille . Enfin, nous allons donner La segmentation
de l’IRM cérébrale et les erreurs liés à les image IRM (les artefact).

1.2 Imagerie par résonance magnétique (IRM) :

1.2.1 Définition :

L'imagerie par résonance magnétique (IRM) est une technique d'imagerie


médicale permettant d'obtenir des vues en deux ou en trois dimensions de
l'intérieur du corps, notamment du cerveau de façon non invasive avec une
résolution en contraste relativement élevée. Elle est basée sur le phénomène
physique de résonance magnétique nucléaire. Il s'agit simplement d'observer la
résonance magnétique nucléaire (RMN) des protons de l'eau contenus dans
l’organisme Le principe consiste à mesurer l’aimantation des tissus biologiques et
à reconstruire une image à partir de ces aimantations. Cette dernière est induite par
l’hydrogène, qui s’y trouve en abondance dans le corps humain.

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Figure 1.1 : L’appareille d’IRM

Le patient Placés dans un puissant champ magnétique, tous les atomes


d’hydrogène s’orientent dans la même direction : ils sont alors excités par des
ondes radio durant une très courte période. A l’arrêt de cette stimulation, les
atomes restituent l’énergie accumulée en produisant un signal qui est enregistré et
traité sous forme d’image par un système informatique.

Après arrêt de la stimulation, les atomes d’hydrogène restituent cette énergie


qui se dissipe dans différents plans de l’espace sous l’action du champ magnétique
de l’aiment. L’énergie est alors captée par d’autres antennes (antennes réceptrices)
puis analysée par un ordinateur. Suivant la composante en eau des tissus
analysés, leurs pathologies éventuelles, les images seront différentes et l’ordinateur
réalise des images en noir et blanc d’une très grande sensibilité et très précieuses
pour le diagnostic, notamment en matière de pathologie tumorale ou infectieuse. Il
est ainsi possible de réaliser des coupes de n’importe quelle partie du corps, dans
tous les plans de l’espace.

1.3 Le concept d’imagerie par résonance magnétique :

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

L’atome d’hydrogène est un atome le plus abondant dans le corps humain et


celui-ci a le même numéro atomique que la masse atomique, qui est égale à un. Les
atomes peuvent avoir le même numéro atomique en ayant des masses atomiques
différentes (un nombre différent de neutrons) sont des isotopes.

Les protons dans le noyau tournent continuellement autour d’un axe et


créent leur propre champ magnétique qui est orienté dans l’axe de rotation. Cette
magnétisation peut être représentée par un vecteur appelé vecteur magnétique.
Selon le théorème de Larmor, un moment magnétique placé dans un champ
magnétique avec un angle différent de l’angle du champ magnétique sent une force
qui tente de l’aligner le long de la direction du champ magnétique. Puisque le
moment magnétique a une quantité de mouvement angulaire, la force amènera le
moment magnétique à se balancer (Acremann et al., 2000).

Dans le domaine de la résonance magnétique, « le spin » a une définition


spécifique : si un noyau a un nombre pair comme son numéro atomique et masse
atomique, ce noyau n’a aucun spin, c’est-à-dire. qu’il est insensible à la résonance
et ne peut donc pas être détecté par l’imagerie RM, tels l’argon et le cérium
(Elmaoğlu & Çelik, 2012). Puisque le noyau d’hydrogène ( H 11) est présent dans
99,98 % des tissus du corps humain, c’est le noyau de choix dans la grande
majorité des examens RM d’aujourd’hui. Le phosphore ( 31 23
15 P), le sodium (11 Na) et le

carbone (136C ) sont aussi reflétés avec IRM pour un certain nombre d’applications et
de recherches.

1.3.1 Résonance magnétique :

Quand le proton est placé dans l’influence d’un champ magnétique externe, son
axe de rotation tournoie en s’accordant à la direction du champ magnétique. Cette

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interaction du vecteur magnétique du proton avec le champ magnétique crée une


résonance magnétique.

La fréquence angulaire du mouvement du proton est déterminée par l'équation


de Larmor (équation 1), l'équation la plus essentielle de la résonance magnétique
dans laquelle la fréquence de précession (rotation), ω 0 équivaut à une constante
multipliée par la force du champ magnétique principal
ω 0=γ B 0 (1)
La constante 𝛾 est appelée le rapport gyromagnétique qui est une
caractéristique de chaque type de noyaux. Pour le proton d’hydrogène, le rapport
gyromagnétique est égal à 42,6 MHz/T (mégahertz par Tesla). B0 est l’intensité du
champ magnétique statique principal appliquée dans l’unité de Tesla et ω 0 est la
fréquence angulaire des protons placés dans le champ magnétique avec l’unité de
MHz (le mégahertz).

Parce que nous venons de présenter une référence à une direction, il est
important de discuter du système de coordonnées qui nous orientera pour la
discussion ultérieure. La direction parallèle au champ magnétique principal est la
direction longitudinale, qui peut aussi être appelée la direction Z . Le plan
perpendiculaire à cette direction est appelé le plan transversal ou le plan ( x , y )
(Pooley, 2005).

La somme de tous les vecteurs magnétiques individuels des protons en spin


produit un vecteur magnétique combiné appelé la magnétisation totale de ce
groupe de protons. Puisque cette magnétisation est produite par le champ statique

B0, nous montrons ce paramètre avec M 0. Cette magnétisation, comme le

champ magnétique lui-même, est alignée sur la direction Z.

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Figure 1.2 : Proton sous l'influence du champ statique B0, adopté de (Elmaoğlu & Çelik, 2012)

Avant l’application du champ magnétique principal, les protons avaient des


spins aléatoires, neutralisant le vecteur magnétique de l’un et l’autre, c’est-à-dire.
que leur magnétisation totale était zéro. Même après l’application du champ
magnétique, les composantes X et Y de la magnétisation totale sont négligeables.
Par conséquent, appliquer un champ magnétique momentané et perpendiculaire au
champ existant balancerait facilement les axes de rotation vers le plan x-y,
réduisant la composante Z de la magnétisation totale significativement. Afin de
faire une résonance avec les protons en spin et ne pas fausser le modèle de
précession des protons, ce champ magnétique devrait avoir la même fréquence que
les protons en spin (voir l’équation 1).

Le champ magnétique secondaire appliqué s’appelle 𝐵1. Le signal généré par


ce champ est appelé « l'impulsion RF (En anglais : RF Pulse)» et l’inclinaison
causée par ce champ magnétique est appelée « l'angle de nutation (En anglais :
Flip Angle)». L'angle de nutation peut être ajusté en modifiant la durée de
l'impulsion RF et l’intensité du champ B1.
La coupe du champ secondaire fait en sorte que l’axe de rotation des protons
commence à se plier à nouveau sur sa direction originelle. Ayant une bobine
installée perpendiculairement à cette variation du flux magnétique, l’appareil RM

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(Résonance Magnétique) détecte et reçoit le courant induit qui s’appelle le « Signal


de RM ».

1.3.2 Bobines de shim :

Les correcteurs de champ magnétique ou shim sont des dispositifs qui servent à
compenser les défauts d'inhomogénéité du champ magnétique principal B0 qui
peuvent résulter de facteurs liés à l'environnement ou tout simplement de la
présence du patient dans le tunnel.

Les correcteurs de champ sont disposés le long de l'aimant. Il en existe deux


types pouvant être présents tous les deux dans une même machine.

 Shim passif : Ce sont des plaques ferromagnétiques. Elles permettent


un réglage grossier du champ magnétique, dans le cas d'un environnement
perturbateur stable.
 Shim actif : Ce sont des bobines résistives ou supraconductrices, dans
lesquelles passe un courant électrique. Les shims actifs permettent un réglage fin et
dynamique, lors de la présence de structures mobiles proches de l'imageur ou du
patient dans le tunnel. Ils effectuent une compensation automatique à chaque fois
que le champ magnétique devient hétérogène.

1.3.3 Champ magnétique secondaire et bobines RF

Avant d’appliquer le champ magnétique principal, les protons avaient des spins
aléatoires, donc leurs vecteurs magnétiques s’annulaient l’un l’autre, par
conséquent l’aimantation totale est nulle. Même après avoir appliqué le champ
magnétique, l’aimantation totale a des composants X et Y négligeables. Donc,
l’application d’un champ magnétique momentané perpendiculaire au champ

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existant balance les vecteurs de rotation vers le plan x-y plus facilement, ce qui
réduit significativement la composante Z de l’aimantation totale. Afin d’obtenir
une résonance avec les protons en rotation et de ne pas distordre le rythme de
précession des protons, ce champ magnétique devrait avoir exactement la même
fréquence que les protons en rotation.

Le champ magnétique secondaire est produit en faisant passer un signal en


courant alternatif par une bobine perpendiculaire à l’axe Z. L’amplitude de ce
signal modifie l’intensité du champ généré et, comme déjà mentionné, sa fréquence
est calculée à l’aide de l’équation 1.

Le champ magnétique secondaire s’appelle 𝐵1, le signal CA que crée ce champ


s’appelle impulsion RF (ou RF Séquence) et l’inclinaison causée par ce champ
magnétique s’appelle « angle de flip ». L’angle de flip peut être réglé en modifiant
la durée de l’impulsion RF et l’intensité du champ 𝐵1. La bobine qui génère
l’impulsion RF s’appelle « bobine RF » et agit également comme récepteur du
signal RM. Plusieurs bobines RF sont incluses dans l’ensemble de scanographe
d’imagerie RM clinique : il y a une grande bobine RF qui est utilisée pour les
balayages corporels avec plusieurs bobines plus petites conçues pour balayer des
parties du corps, par exemple la tête, le genou, le bassin, etc… .

1.3.4 Solénoïdes supraconducteurs :


Les aimants utilisés pour produire le champ statique principal dans les
scanographes RM sont des solénoïdes supraconducteurs. La résistance électrique
de certains alliages diminue très fortement quand leur température est de l’ordre de
−260 ° C (13 ° K ). Si des bobines constituées de tels matériaux sont placés dans de

l’hélium liquide, à la température de −269 ° C (4 ° K ), il est possible d’y faire passer


des courants très intense, et d’obtenir ainsi des champs magnétiques élevés.

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En pratique, ces aimants nécessitent un double système de refroidissement


constitué principalement d’un circuit d’hélium liquide. La consommation de
liquide cryogénique (habituellement de l’hélium liquide) doit être compensée au
moyen d’un remplissage périodique. La plupart des systèmes RM cliniques
utilisent des aimants supraconducteurs pour produire un champ statique principal
de 1,5T à 3,0T. Les machines RM de recherche (clinique ou expérimentale)
peuvent avoir des intensités de champ de 4,0 T à 9,4 T (Jacobs et al., 2007).

1.3.5 Signal RM :

Comme mentionné ci-dessus, le tunnel principal de la machine de RM contient


un solénoïde supraconducteur énorme qui produit un champ magnétique statique
très fort. Le patient est placé au centre de ce tunnel. Ensuite, la machine produit un
champ magnétique secondaire de courte durée pour produire un angle de flip
spécifique. En coupant ce champ secondaire, le vecteur de rotation des protons
commence à se replier vers sa direction originelle. Ayant une bobine installée
perpendiculairement au plan transversal, la machine MR capte le courant induit par
ces mouvements, appelé le signal RM.

1.3.6 Codage spatial :


La machine de RM capte le signal RM produit par tous les protons en spin du
corps en même temps. Ce n’est cependant pas exactement ce que nous cherchons
dans l’imagerie médicale. Nous avons besoin d’informations spatiales (les
coordonnées X, Y et Z) que nous obtenons également du signal. Pour ce faire, les
concepteurs de machines d’IRM ont divisé l’espace à l’intérieur du tunnel principal
de la machine en petits voxels. La machine ajuste légèrement la fréquence de
résonance des protons d’hydrogène situés à l’intérieur de ces voxels pour
distinguer le signal RM généré par chacun d’eux. En mettant ces signaux RM dans

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une matrice 3D concernant l’emplacement spatial du voxel correspondant, la


machine produit l’image de RM.

On utilise des gradients linéaires de champs magnétiques. Ces gradients, créés


B0
par des bobines de gradients, vont se superposer au champ magnétique principal ⃗
B0 figure
, les modifications de champ produites se rajoutant ou se retranchant à ⃗

B0
Figure () : Superposition d’un gradient linéaire de champ magnétique et du champ magnétique principal ⃗

Le champ magnétique principal augmente de façon linéaire dans la direction où


est appliqué le gradient. D’après l’équation de Larmor (équation 1.1) , la fréquence
de précession des spins dépend de l’intensité du champ magnétique externe. Ainsi,
à chaque valeur de champ magnétique correspond maintenant une fréquence de
précession spécifique dans l’espace. Le gradient permet donc une localisation
spatiale grâce à la fréquence. Pour localiser le signal en IRM il faut sélectionner, à
l’intérieur d’un volume donné :

Un plan de coupe : on applique un gradient de sélection de coupe G ss (en


anglais Slice Selection) qui permet de sélectionner un plan de coupe
perpendiculaire à la direction d’application du gradient. Ce gradient de sélection de

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coupe G ss va superposer au champ magnétique principal ⃗


B0 , un champ linéaire

calibré de telle façon qu’un seul plan de coupe donné soit à la fréquence de
résonance lors de l’impulsion de 90° Figure ().

Figure () : Sélection d’un plan de coupe

a) Application d’un gradient Gss selon l’axe z. la fréquence angulaire


croît de[ – ω3 ;+ω 3 ]par tranches. Siω r=ω0, seuls les protons de P4 sont à la condition
de résonance et vont basculer à 90° et contribuer à la formation du signal.
 En modifiant la fréquence de résonance de l’impulsion RF, ω rpour
qu’elle corresponde, (par exemple, à – ω2, on peut sélectionner le plan P2). Les
différentes colonnes : on applique un gradient de codage de fréquence Gω(ou G X )
dans l’axe x , pendant la réception du signal. Le gradient doit être appliqué pendant
la réception (ou lecture) du signal car, dès l’arrêt du gradient, les protons précisent
à nouveau selon ω 0. C’est pour cette raison que ce gradient est également appelé
gradient de lecture
 Les différentes lignes : on applique un gradient de codage de phase G ∅ ,
selon l’axe y, avant la réception du signal.
Ces notions nous permettent d’obtenir un chronogramme de la séquence de
base d’écho de spin

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Figure () : Chronogramme (presque) complet de la séquence d’écho de spin

La résolution d’image RM est directement proportionnelle à la transformation


utilisée pour convertir le signal RM à son représentant dans le domaine fréquentiel.
Si la transformée de Fourier discrète (TFD) a été utilisée pour transformer le signal
RM au domaine fréquentiel, l’image aurait la même résolution que le TFD qui est
très longue à calculer, pour accélérer cette opération, on a recours à un algorithme
de transformée de Fourier rapide (TFR) « en anglais Fast Fourier Transform
(FFT) ».

1.3.7 Les bobines de gradient :

Pour un système clinique standard de RM, les gradients magnétiques sont


produits en utilisant deux bobines dans lesquelles les courants circulent dans des
directions opposées l’une à l’autre (appelées paire de Maxwell). Le champ
magnétique au centre d’une bobine s’ajoute au champ B0, tandis que le champ
magnétique au centre de l’autre se soustrait de B0, créant ainsi un gradient dans le
champ B0 (Currie, Hoggard, Craven, Hadjivassiliou, & Wilkinson, 2013). Un
exemple de ce concept est illustré à la figure 5.

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Figure 1.5 : Maxwell paire de bobines générant un gradient dans le long de l’axe Z, pris de
(Currie et al., 2013)

Les bobines de gradient des axes X et Y ont des formes différentes, la figure
(1.6) montre la forme et le positionnement de toutes les bobines de gradient dans
une machine d’IRM clinique. Les bobines de gradient sont la cause de la plupart
des bruits qu’une machine d’IRM fait lorsqu’elle fonctionne.

1.3.8 La structure d’une machine d’IRM :

La figure (1.6) présente un schéma écorché d’un scanographe de RM. Dans


cette figure, l’aimant est un aimant supraconducteur qui produit le champ statique
principal et les bobines de gradient produisent les gradients magnétiques
nécessaires pour : la sélection de tranche (le long de Z), le codage de la phase (le
long d’Y) et le codage de la fréquence (le long de X). Finalement, la bobine
radiofréquence produit l’impulsion RF (la séquence RF) et capte le signal RM.

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Figure 1.6 : Bobines de gradient dans une machine d’IRM clinique, prise de (“MRI,” n.d.)

Figure 1.7 : Schéma écorché d’un scanographe RM, adapté de (“MRI,” n.d.)

1.3.9 Caractéristiques du signal RM :

Pendant l’examen IRM, le signal RF est activé et éteint fréquemment, ce qui


provoque l’alternance au champ magnétique créé par des protons (aimantation
transversale). Ces altérations du champ magnétique induisent un signal électrique
dans la bobine RF qui s’appelle le signal RM. Des radiologues appellent le signal
capté (avant le traitement) les données brutes ou k-space (Elmaoğlu & Çelik,
2012). Comme décrit précédemment, nous devons effectuer une transformée de

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Fourier rapide (FFT) sur les données brutes de chaque coup afin d’obtenir le signal
généré par les protons dans chaque voxel.

Lorsque l’impulsion RF est activée, deux processus se produisent en même


temps. D’une part, l’amplitude du vecteur d’aimantation transversale (sur le plan x-
y) augmente, entraînant une diminution de sa projection sur l’axe Z; d’autre part,
lorsque l’impulsion RF est désactivée, les protons commencent à se détendre, ce
processus s’appelle la relaxation du signal RM. L’étape de relaxation consiste en
deux diminutions graduelles : la diminution de l’aimantation transversale vers
zéro, qui s’appelle « relaxation T2 », et le retour de la force du champ magnétique
principal vers sa valeur originale, appelé « relaxation T1 ».

Les diminutions mentionnées ci-dessus se produisent progressivement sur une


courte période. Lorsque l’impulsion RF est éteinte, les protons commencent à
distribuer leur énergie à leur environnement afin de revenir à leur état stationnaire.
La vitesse à laquelle les protons perdent leur énergie est proportionnelle au taux de
tumbling de la molécule auquel ils appartiennent, soit le taux de mouvement
moléculaire (Currie et al., 2013). Étant donné que le taux de change de l’énergie
entre les protons et leur environnement est proportionnel à la différence entre leur
niveau d’énergie, la courbe de relaxation est une exponentielle qui, théoriquement,
ne rencontrera jamais sa valeur cible, ce qui fait que l’examen IRM prendra trop de
temps si nous attendons que tous les protons perdent complètement leur énergie
induite. Par conséquent, la constante de temps de la courbe est utilisée comme
représentant de la vitesse à laquelle la courbe s’approche de sa valeur cible, et cette
vitesse représente le taux de tumbling du tissu auquel les protons appartiennent.
Par exemple, l’eau libre et l’hydrogène lié ont des temps de relaxation T1
relativement longs (~ 4 secondes), mais T1 pour l’eau structurée (l’eau liée par
d’autres tissus) est beaucoup moindre (~ 400 à 800 ms) (Hahn, 1950).

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Il existe également une courbe lorsque la force du champ magnétique principal


augmente à sa valeur originale, la constante de temps de cette courbe ascendante
s’appelle T1, tandis que T2 est la constante de temps de la courbe de décroissance
de la magnétisation transversale. Pour les tissus vivants, T2 est beaucoup plus
court que T1.

1.3.10 Pondération

En modifiant les paramètres d'acquisition IRM, notamment le TE (entre deux


excitations) et TE (temps entre le signal d'excitation et la réception de l'écho)
l'utilisateur peut modifier la pondération de l'image. Une grande diversité de
volumes variant par le contraste peuvent être générés.
 Pondération T1 : En utilisant un temps de répétition court et un temps
d'écho court. On obtient un contraste d'image pondérée en T1,
pondération dite « anatomique » : en pondération T1 sur le cerveau, la
substance blanche apparaît plus claire que la substance grise. Le liquide
céphalorachidien, situé entre la substance grise et l'os apparaît lui
nettement plus foncé. Voire figure ()

 Pondération T2 : En utilisant un temps de répétition long et un temps


d'écho long, on obtient un contraste d'image dite pondérée en T2, dite
aussi pondération « tissulaire » : L'eau et l'œdème apparaissent en hyper
signal. Voire figure ()

 Densité protonique : En utilisant un temps de répétition long et un temps


d'écho court, on obtient un contraste d'image de pseudo densité
protonique. Seuls les éléments tissulaires à faible densité protonique,
comme les ménisques, seront en hyposignal par rapport aux liquides
libres témoins d'une pathologie articulaire sous-jacente. Voire figure ()

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Figure () : pondération T1,T2,et Densité protonique

1.3.11 Les paramètres Temps d’écho (TE), Temps de répétition (TR)


et la séquence d'écho de spin (SE) :

Une fois que le patient est placé dans le tunnel du scanographe d’IRM,
l’appareil active et désactive l’impulsion radiofréquence. Cette impulsion modulée
induit le signal RM, composé des courbes ascendantes et descendantes
mentionnées dans la dernière section, dans la bobine RF. Comme expliqué
précédemment, la largeur d’impulsion du signal RF ajuste l’angle de flip des
protons en rotation.

Différentes séquences RF peuvent être générées en mélangeant différents


modèles d’angles de flip. Par exemple, l’une des séquences les plus élémentaires
utilisée dans l’imagerie par IRM consiste en une impulsion de 90° suivie de
plusieurs impulsions de 180°. Cette séquence (figure 8), appelée la séquence « 
écho de spin », est largement utilisée dans l’imagerie IRM pour obtenir des images
pondérées T1 et T2.

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Figure 1.8 : Séquence d’écho de spin et ses TR et TE correspondants

À la Figure (1.8), les impulsions noires représentent les impulsions RF


envoyées par la bobine RF, tandis que les impulsions rouges représentent le signal
capté par elle. Comme on peut le voir, TE est le délai entre la première impulsion
du flip 90 ° et le premier pic du signal capté, et TR est la période de la séquence RF
complète, c’est-à-dire, l’intervalle entre deux impulsions du flip 90 ° ultérieures.

1.3.12 Observation de cerveau :

Pour pouvoir étudier le cerveau convenablement et voir si différentes


structures, le cerveau peut être découpé en tranches. On distingue trois coupes
anatomiques :
 Coupes axiales : Ce sont des coupes qui suivent le plan horizontal.
 Coupes sagittales : ces coupes sont effectuées dans des plans
parallèles.
 Coupes coronales : ce sont des coupes perpendiculaires aux coupes
axiales et sagittales.

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

Figures 1.9 : différentes coupes du cerveau

1.4 Les techniques d’imageries les plus importantes d’IRM cérébral  :

Plus les techniques d'imagerie magnétique (Pondération T1 , Pondération T2 et


Densité protonique  qui font partie d'un groupe écho de spin (SE) ),il existe
également d'autres techniques, que nous résumons dans le tableau suivant

Groupe Séquence Physique Principales exemple


distinctions cliniques
Maintien d'une aimantation Création de vidéos
Précession transversale résiduelle IRM cardiaque
sans état constante sur des cycles
d'équilibre successifs
(SSFP)

Écho dégradé Post excitation refocussé GRE Faible signal des


(GRE) avec un petit angle de dépôts
retournement. d’hémosidérine
T2 * (photo) et des
hémorragies

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

FLAIR Suppression des fluides en Signal élevé dans l'


(Fluid- définissant un temps d'inversion infarctus lacunaire ,
attenuated qui annule les fluides les plaques de sclérose
inversion en plaques (SEP) ,
recovery) l'hémorragie sous-
arachnoïdienne et la
Récupération méningite
d'inversion Récupération Suppression simultanée du Signal élevé de
de double liquide céphalo-rachidien et de plaques de sclérose en
inversion la substance blanche par deux plaques
DIR temps d'inversion.

Contraste de Un contraste de gadolinium est


sensibilité injecté et une imagerie répétée
dynamique rapide (généralement pondérée
(DSC) en T2 écho-écho-planaire de
gradient ) quantifie la perte de Dans l'infarctus
signal induite par la cérébral, le noyau
susceptibilité. infarci et la

Perfusion Contraste Mesure du raccourcissement de pénombre ont une


pondérée dynamique la relaxation spin – réseau (T1) perfusion diminuée
( PWI ) amélioré induit par un bolus de contraste (photo).
(DCE) au gadolinium
Arterial spin Marquage magnétique du sang
labeling artériel sous la dalle d'imagerie,
(ASL) qui pénètre ensuite dans la
région d'intérêt. [68] Il n'a pas
besoin de contraste de
gadolinium.

IRM Blood- Changes in oxygen saturation- Localizing highly


fonctionnelle oxygen-level dependent magnetism of active brain areas
( IRMf ) dependent hemoglobin reflects tissue before surgery, also
imaging activity used in research of
(BOLD) cognition.

Susceptibility SWI Sensible au sang et au calcium, Détection de petites


-weighted grâce à une séquence quantités d'hémorragie
d'impulsions d' écho à rappel de ( lésion axonale
gradient (GRE) entièrement diffuse illustrée) ou de
compensée en flux pour calcium
exploiter les différences de
susceptibilité magnétique entre
les tissus
Tableau :1.1

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

1.4.1 La segmentation de l’IRM cérébrale :

La segmentation précise et robuste du tissu cérébral étudié par IRM est une
question très importante dans beaucoup d’applications et en particulier dans l’étude
de certains désordres du cerveau.

Une segmentation du tissu cérébral consiste à séparer les différents tissus


tumoraux, tels que la tumeur, l’œdème et la nécrose, ainsi que les tissus normaux
tels que la matière grise, la matière blanche et le liquide céphalorachidien. La
segmentation est facilitée par l’utilisation de plusieurs types d’IRM. Les images
pondérées en T1, T2 et en densité de protons sont notamment couramment
employées en clinique. Ces trois types de séquences peuvent être complétés par
d’autres types d’IRM, telles que les séquences utilisant un produit de contraste tel
que le Gadolinium, FLAIR, et les de perfusion, de diffusion et spectroscopiques.

La segmentation d’images a pour objectif d’identifier, dans les images, les


pixels ou voxels appartenant à une région particulière. Cette région peut
correspondre à une structure anatomique, pathologique ou fonctionnelle.

Elle inclut aussi la segmentation du cerveau en liquide cérébrospinale (LCS),


matière blanche (MB) et matière grise (MG) et la quantification de lésions, par
exemple liées à la sclérose en plaques.

1.4.2 Erreurs liées à les image IRM :

Dans les images IRM comme dans les autres modalités d'imagerie, il y a des
artefacts (erreurs) qui influent sur la qualité de l’image. On distingue
essentiellement quatre types d’artefacts :

21
Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

 Le bruit : en IRM a des origines variées, lies en grand partie aux


propriété physiques, au contexte d’acquisition et au patient lui-même
(mouvement, agitation etc.). Généralement il est lié à l’appareillage, par ce qu’il
n’existe pas un appareille sans bruit. Pour optimiser il faut améliorer le rapport
signal/bruit tout en conservant une bonne résolution. Pour cela on peut doubler la
taille des pixels pour multiplier le rapport signal/bruit par une facteur p.

 Mouvement : mouvement peut être la cause de la diminution de la


qualité d’une image.il y a deux types de mouvement rencontrés :
 Les mouvements périodiques : Ce sont les mouvements de la
respiration, les battements cardiaques et les flux sanguins.
 Les mouvements apériodiques : Ce sont les mouvements du patient,
les mouvements oculaires, la déglutition, le péristaltisme digestif et le flux
du liquide cérébro-spinal.

 Effet du volume partiel : La notation de volume partiel n’est pas


propre à l’IRM, mais concerne toutes les techniques d’imagerie. Il se produit
pendant le processus de numérisation du signal dans le cas où la résolution
spatiale (voxel) dépasse la taille des objets présents dans l’image ou lorsque les
structures cérébrales se chevauchent. Ainsi, le niveau de gris de ce voxel sera un
mélange des niveaux de gris de chaque objet

Figure 1.15 : artefact effet de volume partiel

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Chapitre I : Imagerie Cérébrale par Résonance Magnétique

 Inhomogénéités RF : Les inhomogénéités dans les champs


magnétiques principaux et dans le champ généré par les impulsions RF peuvent
provoquer une inhomogénéité, dans la distribution des intensités de l’image
obtenue en IRM, qui handicape les approches purement photométriques. Ce type
d’artefacts n’est pas foncièrement gênant pour clinicien. Par contre il peut être
problématique pour un système de traitement d’image automatique.

1.5 Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons présenté les principes d’acquisition de l’imagerie
par résonnance magnétique qui apporte une aide consistante en termes de
diagnostic précoce et de caractérisation des tissus cérébraux. Ainsi avons montrés
l’ensemble des approches de segmentation des images IRM cérébrales qui nous
expliqué dans un chapitre suivant

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