Vous êtes sur la page 1sur 2

Chapitre III Dispositif expérimental et Interprétation des spectres

III-1 Introduction 

Les noyaux soumis à un champ magnétique externe acquièrent une énergie proportionnelle au champ et à la

composante de leur moment magnétique le long de ce champ. La résonance magnétique nucléaire (RMN), a

lieu lorsque ces noyaux sont irradiés à une fréquence correspondant à la différence d’énergie entre les deux

orientations de spin permises. Parce que le champ magnétique vu par le noyau dépend de l’environnement

de ce noyau, les liaisons chimiques modifient la fréquence de résonance fondamentale. C’est ainsi que la

spectroscopie RMN permet d’identifier des structures chimiques et permet à l’IRM (Imagerie par Résonance

Magnétique), qui est l’application médicale de la RMN, d’obtenir des images non destructives de l’anatomie

humaine. Nous allons étudier ici les aspects fondamentaux de cette technique expérimentale, très utilisée en

physique, en chimie, en biologie et en médecine.

III-2 Dispositif expérimental

L’expérience la plus simple de RMN qu’on puisse imaginer est une expérience d’absorption réalisée en

continu : quand l’énergie du photon coïncide avec la différence d’énergie entre les 2 états de spin, une

absorption d’énergie a lieu. Il y a 2 façons de la réaliser : soit l’énergie du photon est fixée et on fait varier le

champ magnétique, soit le champ magnétique est fixé et on fait varier l’énergie du photon.

Ordre de grandeur : Pour le proton isolé, γ = 2.675.104 rd.s-1gauss-1 soit : ν (MHz) = 4.258

B0 (kilogauss) = 42.58 B0 (Tesla), car 1T = 104 gauss.

La fréquence de résonance de chaque noyau est donc dépendante de son environnement électronique: on

parle de déplacement chimique.

Lorsque les protons étudiés se trouvent dans une molécule (ou un cristal), les liaisons chimiques entre

atomes modifient la fréquence de résonance précédente. Mais ces effets sont très petits (ils sont
Chapitre III Dispositif expérimental et Interprétation des spectres

généralement mesurés en partie par million ou ppm). Il faut donc des instruments très sensibles pour

distinguer entre protons libres et protons engagés dans une liaison chimique.

Figure III-1(a-d) : Dispositif expérimental de spectromètre RMN

a b c

III- 3 Couplage et multiplicité

Un noyau a une influence sur son voisin par conséquent un dédoublement du signal. En général, un noyau de

spin S décompose les raies de résonance de ces voisins en 2S+1 raies de transition. Si le noyau est couplé

avec n noyaux voisins équivalents de spin S , on aura 2.n.S+1 raies.

Lorsque on plusieurs types de noyaux équivalents n et n’on obtient : (2.n.S+1)x(2.n’.S+1)

Si S=1/2, les intensités relatives des raies suivent la règle du triangle de Pascal (Tableau III-1et Figure III-2).

Tableau III-2 Figure III-2

Vous aimerez peut-être aussi