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Effet Zeeman
Réalisé par :
Abdelhamid Boujarif
Encadré par :
Younes Janah Dahi Khalid
Mohamed El Hasnaoui Mohamed Hassan Khalili
Mai 2019
Chapitre 2
Introduction
1.1 Résumé :
Nous avons commencé par une étude théorique du phénomène « effet Zeeman ». L’étude
théorique comporte le fait de retrouver les relations régissant notre système optique. Dans un
premier, nous nous sommes intéressés aux relations liant la déviation des rayons après leur passage
par l’interféromètre. Pour retrouver en fin de compte les deux formules magiques de notre
protocole expérimentale, celles qui relient l’intensité du champ magnétique, la longueur d’onde et
le rayon des anneaux des franges d’interférence.
Une fois l’étude théorique achevée, une recherche concernant le réglage du Fabry-Pérot
s’est imposée. Le réglage de ce dernier se compose de deux étapes majeures : un réglage grossier
à l’aide d’un laser et un réglage fin avec une lampe de sodium.
L’expérience commence alors par le réglage de l’interféromètre, la mise en place des
composantes optiques à utiliser sur la règle optique. Enfin, on commence à noter les observations
avec et sans la présence du champ magnétique au niveau de la source lumineuse. Comme résultats,
on obtient des franges plus ou moins différentes dans les deux cas. La similitude entre ces résultats
sera expliquée par l’absence d’un détecteur puissant des signaux lumineux (caméra CCD).
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1.2 Contexte Historique:
En 1820, Hans Christian Œrsted découvre pour la première fois la capacité d'un courant
électrique à générer un champ magnétique. Ce fut une révolution pour les physiciens, un premier
pas pour commencer la poursuite de l'ultime finalité, celle de l'unification des théories
physiques. Après Œrsted vînt Ampère. Celui-ci postula que tous les phénomènes magnétiques
sont dus fondamentalement aux mouvements des charges électriques. En 1830, Michael Faraday
découvre le phénomène inverse : un électroaimant génère tout le temps un courant électrique.
Maintes lois et phénomènes sont nommés en son honneur, notamment la loi de Faraday en
induction électromagnétique et les lois de Faraday en électrochimie. Une partie de ses travaux a
été particulièrement destinée à la démonstration de l'effet d'un champ magnétique sur la
lumière. Ses expériences furent des échecs, mais l'idée inspirerait Pieter Zeeman par la suite.
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1.3 But de l’expérience et applications physiques :
L'expérience que nous effectuons par la suite consiste à mettre en évidence l'existence
de l'effet d'un champ magnétique sur le spectre émis par les atomes d'une source lumineuse à
l’aide d’un dispositif optique. Nous utilisons particulièrement la lampe du mercure et
l’interféromètre de Fabry-Pérot. Il s'agit d'une expérience similaire aux expériences de Zeeman,
elle a pour but d'exhiber une décomposition des raies lumineuses ; il s'agit de l'apparition de
certaines raies "secondaires" autour d'une raie "principale" après l'introduction du champ
magnétique autour de la source lumineuse.
La mise en évidence de cet effet a permis maintes applications physiques. L'une consiste
à l'exploiter pour la correction des absorptions non spécifiques insuffisamment corrigées lors de
la réalisation des absorptions atomiques électrothermiques. Une autre consiste à la
détermination des moments dipolaires d'ions moléculaires en utilisant la spectroscopie à l'aide
d'un laser infrarouge. Il peut aussi être utilisé pour la mise en évidence de l’existence de
l’électron. Enfin, l'effet Zeeman pourrait éventuellement être utilisé pour la mesure des champs
magnétiques solaires.
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Théorie :
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2.1 Description quantique des niveaux d’énergies :
En effet, dans le cas de l’émission d’une raie lumineuse, on communique de l’énergie aux
atomes du gaz ionisé, les électrons des atomes ainsi excités, qui se situent dans un niveau
supérieur, reviennent à leur état initial (l’état fondamental) en restituant cette énergie sous
forme des photons émis. Grâce à la mécanique quantique, une relation entre l’énergie restitué
et la fréquence de la lumière a été établie :
Pour décrire les niveaux d’énergie que peut occuper un électron dans l’atome, on utilise
généralement 3 nombres quantiques : n, l et s.
• n: nombre quantique principal caractérisant les différentes couches électroniques n
= 1, 2, 3, 4... (on utilise aussi parfois la notation K, L, M, N...)
• l: nombre quantique orbital associé à la quantification du moment cinétique
pouvant prendre les valeurs entières allant de 0 à n-1. Une couche électronique n
comporte donc n sous-couches. Les valeurs l=0, 1, 2, 3, 4... sont désignés par une lettre :
s, p, d, f, g...
• ml : nombre associé à la projection de l : ml=-l, -l+1, ....., l-1, l. On a donc (2l+1) valeurs
possibles pour ml.
• s: nombre quantique de spin associé à la quantification du moment cinétique
intrinsèque de l'électron (spin de l'électron).
• ms : nombre associé à la projection de s : ms=-s, -s+1, ….,s-1, s. Dans le cas de l'électron
le spin s est égal à 1/2 conduisant à deux valeurs pour ms : ms= ±1/2. Dans le cas d'un
atome à plusieurs électrons le spin total peut prendre des valeurs entières ou demi-
entières.
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2S+1 L
J
L: nombre quantique orbital total des électrons de l'atome.
S: nombre quantique total de spin des électrons de l'atome.
J: nombre quantique (couplage spin-orbite) de moment cinétique total de l'atome J=L+S
𝑀𝐽: nombre associé à J : 𝑀𝐽 = -J, -J+1 ,…., J-1, J. On a donc (2J+1) valeurs possibles pour 𝑀
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L’énergie d’un atome « isolé » ne dépend que des nombres quantiques L, S et J et ne
dépend pas de la valeur de 𝑀𝐽, mais plusieurs états peuvent avoir la même énergie : on dit alors
qu’il y a dégénérescence. Celle-ci est levée lorsqu’on applique un champ magnétique extérieur
et un niveau d'énergie caractérisé par une valeur de J est donc dégénéré (2J+1) fois :
𝐸 = 𝐸𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙𝑒 + 𝜇𝐵 * 𝑔𝐽 * 𝑚𝑗 * 𝐵
𝑒∗ℎ
𝜇𝐵 = le magnéton de Bohr
2∗𝜋∗𝑚𝑒
𝑔J : le facteur de Landé
MJ : nombre associé à la projection de J
La raie rouge du Cadmium à 643,8 nm correspond à la transition entre le niveau de départ 1𝐷2
(L=2, S=0, J=2) et le niveau d'arrivée 1 𝑃1 (L=1,S=0, J=1).
Cette transition est contrôlée par des conditions sur les nombres quantiques appelés
« Règles de sélection » , de ce fait elle n’est possible que si :
C’est ainsi que lorsqu’on fait plonger la lampe dans un champ magnétique on a les raies
suivantes:
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Lentille convergente
On éclaire notre Fabry Pérot avec une lampe de Cadmium pour mettre en évidence
l’effet Zeeman sur sa raie rouge, en l’éclairant avec un angle d’incidence bien précis (cf calcul
précédant) on obtient des anneaux dont le rayon est lié à l’angle d’incidence θ par la relation :
où R est le rayon des anneaux directement mesuré sur le support choisi et on pose :
,
f étant la distance focale de la lentille convergente
G le grandissement entre la lentille et le support sur lequel on projette nos figures
d’interférences.
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On obtient alors avec d la distance entre les lames :
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Méthode expérimentale :
Matériel Quantité
Lampe Spectrale au Sodium + Support 1
Lampe Spectrale au Cadmium + Support 1
Lampe Spectrale au Mercure + Support 1
Diode Laser + Elargisseur 1
Gros électro-aimant 1
Générateur de courant 2
Condenseur 1
Diaphragme 1
Lentille convergente 1
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3.2 Présentation de la méthodologie :
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3.2 .1 Réglage du Fabry Perot :
Pour cela, nous éclairons l’interféromètre avec une source ponctuelle (un laser). Les
rayons lumineux sortant de l’interféromètre sont jetés à l’infini. Pour les visualiser dans un écran,
on place une lentille convergente puis l’écran à la distance focale de cette lentille. Dans le cas ou
l’interféromètre n’est pas réglé (les deux miroirs ne sont pas parallèles), on observe plusieurs
points source image dans l’écran. Et en manipulant les vices de rotation du miroir, on cherche à
superposer ces points pour assurer le parallélisme des deux miroirs.
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3.2.1.2 Le réglage fin :
Après avoir établie le réglage grossier de l’interféromètre, on remplace le laser par une
source lumineuse étendue (Lampe spectrale de Na). A l’aide d’un diffuseur placé entre la
lampe spectrale et l’interféromètre, on arrive à voir à l’œil nue des anneaux d’égale
inclinaison. On vérifie le parallélisme des deux miroirs en déplaçant son œil devant ses
dernières et en vérifiant que la figure d’interférence n’est pas modifiée. Sinon, on agit sur les
vis du miroir jusqu’à ce que la figure soit stable.
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Résultats expérimentaux :
Dans l’absence du générateur du champ magnétique, les franges obtenues ressemblent à ceci :
Le résultat final de l’expérience figure sur l’image suivante contenant les franges les plus
claires que nous avons pu obtenir avec la présence du champ magnétique :
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Discussion :
5.1 Absence du filtre rouge :
Ayant prévu le travail avec la lampe du cadmium, sachant que le spectre de de ses atomes
est dans le domaine de la couleur rouge, il nous a fallu un filtre pour cette rangée de fréquences
lumineuses. L’absence de ce dernier nous a poussé à la recherche d’une alternative, nous nous
sommes alors penchés sur l’étude d’une autre gamme de longueurs d’onde du spectre du
cadmium : celui du bleu. Les résultats obtenus figurent dans l’image suivante.
Les images ne reflétaient pas clairement le phénomène étudié. Il nous a fallu alors réétudier
les spectres des lampes disponibles pour adapter notre étude aux filtres disponibles dans le
laboratoire. Après une étude théorique, nous nous sommes mis d’accord sur la réalisation de
l’expérience avec une lampe du mercure pour utiliser le filtre vert.
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5.1 Absence d’une caméra CCD
Une caméra CCD permet la transformation d’un signal lumineux en un signal électrique.
L’avantage du travail avec un tel dispositif est la détection de la décomposition fine des raies du
spectre lumineux étudié.
Les rayons des anneaux lumineux dépendent de la différence entre les extrema de la
longueur d’onde. Prenons par exemple un rayon incident sur l’écran. Supposons qu’il s’est
décomposé à la suite de son passage à travers le Fabry-Pérot en deux ondes lumineuses de
longueur d’onde :
λ1 = 𝛌 + ∆𝛌 et λ2 = 𝛌 − ∆𝛌
Les rayons des anneaux correspondants sont reliés par la relation suivante :
La bobine disponible dans le laboratoire ne suffit que pour générer un champ de l’ordre de 1
Tesla. En effet, augmenter l’intensité du champ magnétique contribue à l’augmentation de la
différence des longueurs d’onde ∆𝛌. D’après la relation précédente liant cette différence à la
différence des rayons des anneaux observés, plus l’intensité du champ magnétique est
importante, plus on peut identifier la décomposition de ces anneaux lumineux.
Pour un écart entre les rayons de ces anneaux de 0.17 Å, il faut fournir un champ d’1 Tesla.
De plus, obtenir uniquement 1 T à l’aide de la bobine disponible nécessite une alimentation
par un courant d’intensité 20 A. Cela a causé un chauffage indésirable du matériel et une
exposition prolongée de la bobine à ce courant pourrait l’endommager. Alors, il a fallu monter
un rhéostat en série avec la bobine et veiller sur l’insertion des pauses lors de la réalisation
expérimentale afin de refroidir le générateur du champ magnétique.
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Bibliographie :
https://en.wikipedia.org/wiki/Zeeman_effect
https://prmarchenry.blogspot.com/2014/03/effet-zeeman.html
https://royalsocietypublishing.org/doi/abs/10.1098/rsta.1988.0004
https://core.ac.uk/download/pdf/39875485.pdf
http://adsabs.harvard.edu/full/1985NASCP2374..109H
https://www.academia.edu/584764/The_Zeeman_Effect_and_the_Discovery_of_the_Electron
http://www.physique.ens-cachan.fr/laboratoire/experiences/fichiers/effet_zeeman.pdf
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00011798/document
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