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2023
D R . PAGDAME TIEBEKABE
Tel : +228 91 90 59 71, email :tpagdame.math@gmail.com
Table des matières
ii
TABLE DES MATIÈRES
AVANT-PROPOS
La géométrie analytique est une approche de la géométrie dans laquelle les objets sont décrits par
des équations ou des inéquations à l’aide d’un système de coordonnées. Elle est fondamentale pour
la physique et l’infographie.
La géométrie analytique est une branche des mathématiques dédiée à l’étude approfondie des figures
géométriques et de leurs données respectives, telles que les aires, les distances, les volumes , les
points d’intersection, les angles d’inclinaison, etc. Pour ce faire, elle utilise des techniques de base
d’analyse mathématique et d’algèbre. En géométrie analytique, le choix d’un repère est indispensable.
Tous les objets seront décrits relativement à ce repère.
René Descartes (1596 − 1650) est un mathématicien, physicien et philosophe français. Avec son
œuvre intitulé La Géométrie, il établit les bases de la géométrie analytique. Il a comparé les opé-
rations arithmétiques et la géométrie de l’époque. De plus, il a avancé l’idée d’utiliser le calcul littéral,
notamment les équations, afin de résoudre des problèmes de géométrie. C’est pour cela qu’il y a en-
core des objets mathématiques qui portent son nom de nos jours, comme l’équation cartésienne d’une
droite et le système de coordonnées cartésiennes. Il est le père de la Géométrie analytique.
La base dans un cours de géométrie analytique est la compréhension d’un repère et des coordonnées.
Dans un repère, il y a plusieurs axes. On utilise ces axes pour savoir l’emplacement de certains points
via leurs coordonnées. Sur un plan, dans le système de coordonnées cartésiennes, on dispose de l’axe
des abscisses (ou l’axe des x) et l’axe des ordonnés (ou l’axe des y). Dans l’espace 3D, on dispose
également d’un axe des z.
Cela veut dire qu’un point dans un repère du plan aura deux coordonnées et pour un repère de l’es-
pace, il y aura trois coordonnées. On peut ensuite utiliser les coordonnées de ces points pour déter-
miner les équations de certaines formes dans le repère, que ce soit dans le plan ou dans l’espace.
Attention : il y a plusieurs types de systèmes de coordonnées et il ne s’agit pas toujours d’un re-
père.
Plus formellement, un vecteur dans le plan peut être représenté comme un couple ( x, y) de nombres
réels, où x représente la composante horizontale du vecteur et y représente la composante verticale
du vecteur. On peut noter ce vecteur comme ⃗v = ( x, y).
Un vecteur dans l’espace est similaire à un vecteur dans le plan, sauf qu’il a une troisième compo-
sante (z) qui représente sa direction verticale. Un vecteur dans l’espace peut être représenté comme
un triplet ( x, y, z) de nombres réels, où x, y et z représentent les composantes horizontale, verticale
et verticale du vecteur respectivement. On peut noter ce vecteur comme ⃗v = ( x, y, z).
Les vecteurs dans le plan et dans l’espace sont utilisés dans de nombreux domaines des mathéma-
tiques et de la physique. Ils sont utilisés pour représenter des forces, des mouvements, des vitesses,
des accélérations et bien d’autres quantités physiques. Les vecteurs sont également utilisés en géomé-
trie pour décrire les transformations géométriques, comme les translations et les rotations. En informa-
tique, les vecteurs sont souvent utilisés pour représenter des points dans des espaces tridimensionnels
ou pour effectuer des calculs graphiques et géométriques.
On appelle segment orienté, tout couple ordonné de points A, B. Le premier point est appelé l’origine
et le second, l’extrémité du segment orienté. Le segment orienté s’appelle tout simplement un vecteur.
−→
Un vecteur d’origine A et d’extrémité B se note AB. Dans ce cas, on dit que le point A est le point de
−→
fixation du vecteur AB.
−
→ −→
Un vecteur dont l’origine et l’extrémité coïncident est appelé le vecteur nul et on le note O = AA (le
point A étant quelconque). Le vecteur nul n’a pas de direction. La distance entre les points A et B est
−→ −→ −→
appelée la longueur ou norme du vecteur AB. La norme du vecteur AB se note || AB||.
1
1.2. OPÉRATIONS SUR LES VECTEURS
−→ −→ −→ −→
L’égalité entre les deux vecteurs AB et CD se note AB = CD. L’égalité entre vecteurs est une relation
binaire d’équivalence (Les relations de reflexivité, symétrie et transitivités sont respectées) i.e.,
−→ −→ −→
• Pour tout vecteur AB, on a AB = AB,
−→ −→ −→ −→ −→ −→
•• Pour tous vecteurs AB et CD on a AB = CD =⇒ CD = AB
−→ −→ − → −→ −→ −→ − → −→ − →
• • • Pour tous vecteurs AB, CD et EF, on a AB = CD et CD = EF =⇒ AB = EF
L’égalité entre vecteur vérifie aussi les propriétés suivantes
−→ −→ −→ −→
• AB = AB =⇒ || AB|| = ||CD ||
• Pour tous trois points donnés A, B et C, il existe un unique point D tel que
−→ −→
AB = CD
−→
Cette dernière propriété nous dit que pour tout vecteur AB et pour tout point donné C, il existe
−→
un unique vecteur dont le point de fixation est C et qui est égal à AB. L’extrémité de ce vecteur
est le point D.
La relation d’équivalence définie par l’égalité des vecteurs, nous amène à parler des classes d’équi-
−→ −→
valence. La classe d’un vecteur AB est l’ensemble de tous les vecteurs égaux à AB. On remarquera
−→ −→
que tout représentant CD de cette classe a sa classe d’équivalence qui coïncide avec celle de AB,
autrement dit les classes des éléments d’une classe coïncident avec cette même classe.
La classe d’équivalence u devient un nouvel objet mathématique que nous appellerons le vertu libre
engendré par chacun des vecteurs égaux de la classe.
−→ − → −→
Si les vecteurs CD, EF, · · · , appartiennent à la classe u du vecteur AB, on écrira souvent
−→ −→ − →
u = AB = CD = EF = · · · ,
−→ −→ −
→
et on comprendra par u, n’importe lequel des vecteurs égaux entre eux AB, CD, EF tout comme la
classe elle-même, autrement dit le vecteur libre.
−−→ −→
Fixons u1 au point O′ , on obtient u1 = O′ A′ = OA.
−−→ −−→ −−→ −−→
Fixons u2 au point A′ , on obtient u2 = A′ B′ . Le vecteur O′ B′ = O′ A′ + A′ B′ .
Figure 1.2.1
−→ −→
Soit donné un vecteur libre u = OA. Notons par −u, le vecteur libre de représentant AO. Alors le
−→ −→ −→ −
→
vecteur libre u + (−u) = OA + AO = OO est égal au vecteur nul O .
Théorème 1.2.1
La somme des vecteurs possède les propriétés suivantes
1. Pour tout vecteur u et v, il existe un unique vecteur u + v appelé la somme des vecteurs u
et v.
2. Pour tous vecteurs u et v, on a u + v = v + u.
3. u + (v + w) = (u + v) + w , ∀ u, v w.
4. Il existe un unique vecteur 0 appelé vecteur nul tel que u + 0 = u, pour tout u.
5. Pour tout u, il existe un unique vecteur −u tel que u + (−u) = 0. Le vecteur −u est appelé
vecteur opposé du vecteur u.
−→
le vecteur AC. Si u ̸= 0 et λ < 0, alors λu = (−λ)(−u). Et enfin, on pose
0u = 0 pour tout u
et
λ · 0 = 0 pour tout λ ∈ R.
Théorème 1.2.2
Le produit d’un vecteur par un réel possède les propriétés suivantes :
1. Pour tout vecteur u et pour tout réel λ, il existe un unique vecteur λu.
2. (λ1 + λ2 ) · u = λ1 · u + λ2 · u pour tous réels λ1 , λ2 et pour tout vecteur u.
3. λ · (u1 + u2 ) = λ · u1 + λ · u2 pour tout réel λ et pour tous vecteurs u1 , u2 .
4. (λ1 · λ2 ) · u = λ1 · (λ2 · u) pour tous réels λ1 , λ2 et pour tout vecteur u.
5. 1 · u = u, pour tout u.
Définition 1.2.1
Un axe est une droite sur lequel, on a choisi une unité de longueur et un des sens appelé sens
positif.
Sur un axe, tout vecteur de longueur égale à l’unité et dont le sens est le sens positif est appelé
vecteur unitaire de l’axe.
Le rapport entre un vecteur u sur l’axe et le vecteur unitaire de l’axe est appelé la valeur algébrique du
−→
vecteur u ou coordonnée du vecteur u sur l’axe. La valeur algébrique du vecteur AB sera noté" AB.
De cette définition, il résulte la proposition suivante.
Proposition 1.2.1
1. Deux vecteurs sur un axe sont égaux si et seulement si leur coordonnées sont égales.
2. Si deux vecteurs ont une même longueur mais ont des sens opposés alors leurs valeur
algébriques ont un même module mais sont de signe opposé.
AB + BA = 0.
AB + BC = AC.
Démonstration.
En effet si deux points A, B, C coïncident par exemple A + B ou A = C ou B = C, alors AB + BC =
AC se ramène à l’identité AC = AC. ou CB + BC = 0.
Supposons que les trois points sont distincts. L’un est au milieu des deux autres. Supposons que c’est
−→ −→ −→
soit B. Alors on a | AB| + | BC | = | AC | et les vecteurs AB, BC et AC ont un même sens. Leurs valeurs
algébrique ont un même signe. Le réel AC est égal à la somme AB + BC.
Supposons que C est entre A et B. Alors AC + CB = AB, autrement dit AC = AB − CB. Comme
−CB = BC, on obtient alors AC = AB + BC.
On démontre de même que si A est entre B et C, l’égalité est toujours vérifiée.
1.3 Projection
Soit donné dans le plan deux droites non parallèles d et d′ . Pour tout point A donné du plan, la droite
d′A passe par le point A et parallèle à d′ coupe la droite d en un point Ad appelé projection de A sur d
parallèlement à d′ (ou suivant la droite d′ ).
Si dans l’espace, on donne une droite d et un plan δ′ , qui ne sont pas parallèles, alors
1. La projection d’un point A de l’espace sur la droite d parallèlement au plan δ′ est le point d’inter-
section A′ du plan passant par A et parallèle au plan δ′ avec la droite d.
Figure 1
2. La projection d’un point A de l’espace sur le plan δ′ parallèlement à la droite d est le point Aδ′
d’intersection de la droite d A parallèle à d et passant par A avec le plan δ′ .
Figure 2
−→
Soit donné un vecteur AB. En considérant les projection Ad et Bd de l’origine et de l’extrémité, on
−−→ −→
obtient le vecteur Ad Bd appelé projection de AB sur d parallèlement à d (resp. projection du vecteur
−→
AB sur d parallèlement à δ′ ).
Figure 1.3
−−−→ −→
De manière analogue, le vecteur Aδ′ Bδ′ est la projection de AB sur δ′ parallèlement à d.
−→ −→ −→
La projection sur d (resp. δ′ ) du vecteur AB se notera par prd AB (resp. prδ AB) et quand il n’y a pas
−→
de confusion, on écrit tout simplement pr AB.
Citons quelques propriétés élémentaires des projections
Figure 1.5
Figure 1.3.1
Nous résumons cela en disant que les opérations linéaires sur les vecteurs (somme de vecteurs,
produit de vecteur par un réel) sont compatible avec la projection
Figure 1.3.1
Théorème 1.4.1
1. Le vecteur nul est colinéaire avec tout autre vecteur.
2. Si un système de vecteurs sont colinéaires entre eux, alors, ils sont coplanaire entre eux.
3. Tout vecteur est colinéaire avec lui-même.
4. Deux vecteurs quelconques sont coplanaires.
5. Soit u un vecteur non nul. Alors tous les vecteurs de type λu, où λ est un réel quelconque
et seuls eux sont colinéaires à u.
6. Soient données sur le plan deux droites d1 et d2 se coupant en un point O. Alors tout
−→
vecteur u = OA est la somme de ses projections u1 et u2 sur ces droites (les projections
se font sur chacune des droites suivant l’autre droite).
7. Soit dans l’espace trois droites se coupant en un point mais non contenues dans un seul
−→
et même plan. Alors tout vecteur u = OA est la somme de ses projections u1 , u2 , u3 sur
ces droites, la projection sur des droites se faisant, parallèlement au plan contenant les
deux autres droites.
Démonstration.
Les points 1. · · · , 4. ne sont rien d’autre qu’une conséquence de la définition de la colinéarité et de la
coplanarité.
Démontrons le point 5.
Si u est un vecteur non nul alors le vecteur λu est colinéaire à u par définition du produit d’un vecteur
par un réel.
Inversement supposons que u1 et u2 soient deux vecteurs colinéaires. En fixant en un même point O,
−−→ −−→
on obtient les vecteurs OA1 = u1 et OA2 = u2 qui se retrouvent sur une même droite. Supposons
que u1 ̸= 0. Alors on a ||OA1 || ̸= 0 et alors, le réel suivant λ noté u2 : u1 appelé le rapport de u2 par
rapport à u1 . Par définition
−−→
||OA2 ||
|λ| = −−→ ,
||OA1 ||
−−→ −−→
et le signe de λ est considéré positif si les vecteur OA1 est OA2 ont un même sens et il est négatif si
les sens sont opposés.
Si u2 = 0, alors λ = 0
Ainsi, si u2 : u1 = λ, alors par définition du produit d’un vecteur par réel, on aura u2 = λu1 . 5. est ainsi
démontré.
Démontrons le point 6.
Supposons que le vecteur u se trouve sur une des deux droites, par exemple sur d1 , alors u = u1 ,
u 2 = 0.
Supposons que u n’est sur aucune des deux droites.
−−→ −−→ −→
Soient OA1 et OA2 les projections du vecteur OA sur chacune des droites parallèlement à l’autre
−→ −−→ −−→
droite. Alors OA est la diagonale du parallélogramme construit par OA1 = u1 et OA2 = u2 . On a
u = u1 + u2 .
Démontrons le point 7.
−→
Nous pouvons ne considérer que le cas où le vecteur OA n’est dans aucun plan contenant les deux
−−→ −−→ −−→
autres axes constituent trois coté OA1 , OA2 , OA3 du parallélogramme. On a
−→ −−→ −−→ −−→
OA = OA1 + OA2 + OA3
Théorème 1.4.2
Soit donné dans le plan, deux vecteurs non colinéaires e1 et e2 . Alors, tout vecteur u du plan est
une combinaison linéaire
u = x 1 e1 + x 2 e2
des vecteurs e1 et e2 affectés des coefficients x1 et x2 définis de manière unique comme valeur
algébrique des projections du vecteur u sur les axes dont les vecteurs unitaires sont e1 et e2 (la
projection sur chaque axe se fait parallèlement à l’autre axe).
Démonstration.
La démonstration se fait exactement de la même manière sur le plan comme dans l’espace. Choisis-
−−→ −−→
sons le cas du plan. Fixons e1 et e2 en un point 0 (voir fig ?), on obtient OE1 = e1 et OE2 = e2 . Alors le
−→ −−→ −−→
vecteur u = OA est la somme de ses projections u1 = OA1 et u2 = OA2 sur les droites contenants
les vecteurs e1 et e2 , les vecteurs u1 et u2 étant définies de manière unique par l’égalité u = u1 + u2 et
le fait que les vecteurs u1 et u2 sont colinéaires à e1 et e2 respectivement. La colinéarité nous permet
d’écrire u1 = x1 e1 et u2 = x2 e2 de manière unique où x1 et x2 sont les valeurs algébrique des vecteurs
u1 et u2 sur les axes respectifs de vecteurs unitaires e1 , e2 .
Définition 1.4.1
Tout système de deux vecteurs non colinéaires e1 et e1 dans le plan et tout système de trois
vecteurs e1 , e2 , et e3 non coplanaires dans l’espace donnés dans un certain ordre s’appelle une
base de l’ensemble des vecteurs sur le plan et de l’espace respectivement. Les vecteurs eux-
mêmes e1 , e2 , e3 sont appelés vecteurs de la base ou vecteurs unitaires. Les coefficients définis
de manière uniques x1 , x2 (resp. x1 , x2 , x3 ) dans le développement
u = x 1 e1 + x 2 e2
u = x 1 e1 + x 2 e2 + x 3 e3 ,
sont appelés les coordonnées (ou composantes ) du vecteur u par rapport à la base donnée
( x1 -la première, x2 -la seconde et x3 -la troisième ).
Ces coefficients sont les valeurs algébriques des projections de u sur les axes respectives définis par
e1 , e2 , e3 .
Figure 1.4.2
Les coordonnées d’un vecteurs étant toutes multipliées par λ, lorsqu’on multiplie le vecteurs par λ,
alors nous pouvons dire que si deux vecteurs sont colinéaires alors les coordonnées de l’un sont
proportionnelles à celles des de même rang de l’autre vecteur. Tout trois uplets de réels ( x, y, z)
définit de manière unique un point M de l’espace admettant ce trois-uplet comme coordonnées. Pour
−−→
obtenir ce point M, on fixe au point O le vecteur xe1 + ye2 + ze3 = OM, autrement dit prendre la
−−→ −−→ −−→
diagonale du parallélépipède construit sur les vecteurs xe1 = OMx , ye2 = OMy , ze3 = OMz . Alors le
point M de coordonnées x, y, z se note M = ( x, y, z).
−−→
Par définition des coordonnées du point M, le vecteur OM a les mêmes coordonnées que celles de
−→
sont point extrémité M. Plus généralement, si A = ( x, y, z), B = ( x, y, z) alors le vecteur AB a pour
coordonnées x = x2 − x1 , y2 − y1 , y2 − y1 .
Le problème consiste à déterminer les coordonnées du point M suivant les valeur α et β donnés et
suivant les coordonnées des point A et B.
Lemme 1.4.1
Soient données sur le plan (resp. dans l’espace) de droite d et d′ et d’une droite (resp. un plan
) qui n’est parallèle à aucune des droites d et d′ . Soit données sur d′ trois points A′ , B′ , M′
quelconques, notons par A, B M les projections respectives des points A′ , B′ M′ sur la droite d
parallèlement à δ. Alors on a
−−−→ −−→
A′ M′ AM
−−′→′ = −→
MB MB
Figure 1.4.3
Ce qui donne sur la droite un certain point de la droite, sauf dans le cas où α + β = 0 i.e. α : β = −1.
−→
Quand α = β, le point M sera le milieu du segment AB et pour les coordonnées du milieu du segment,
on obtient les formules
x1 + x2 y + y2 z + z2
x= ,y= 1 ,z= 1
2 2 2
Si α + β ̸= 0 et β ̸=, alors en posant λ = β , on peut réécrire les formules obtenues sous la forme
α
Figure 1.10
Figure 1.6
Théorème 1.6.1
La valeur algébrique de la projection d’un vecteur sur l’axe défini par le second vecteur, est égale
au produit de la longueur de ce vecteur par le cosinus de l’angle entre ces deux vecteurs.
Ceci dit, les coordonnées d’un vecteur unitaire sont ses cosinus directeurs.
En tenant comptes de (1.2), on obtient
Définition 1.8.1
On appelle produit scalaire de deux vecteurs u1 , u2 , le réel (u1 , u2 ) égal au produit des lon-
gueurs de ces vecteurs par le cosinus de l’angle ϕ entre les deux vecteurs :
I ) ( u1 , u2 ) = ( u2 , u1 )
I I ) (u1 , u2 ) = 0 ⇔ u1 ⊥ u2 . Si u1 = u2 = u, alors ϕ = 0, cos ϕ = 1 et alors
I I I ) (u1 , u2 ) = ||u||2 .
pru u2 pru u
Comme cos ϕ = ||u1 || = ||u2 ||1 . Alors
2 1
IV ) (u1 , u2 ) = ||u1 || pru1 u2 = ||u2 || pru2 u1
V ) (u, e1 ) = pre1 u = x, y = (u, e2 ), z = (u, e3 ). La propriété IV entraine (λu1 , u2 ) =
||u2 || pru2 (λu1 ) = λ||u2 || pru2 u1 , autrement dit
V I ) (λu1 , u2 ) = λ(u1 , u2 ).
L’égalité IV ) nous donne aussi
V I I ) ( u1 + u2 , v ) = ( u1 , v ) + ( u2 , v )
( λ1 u1 + λ2 u2 + λ3 u3 , µ1 v1 + µ2 v2 ) = λ1 µ1 ( u1 , v1 ) + λ2 µ1 ( u2 , v1 ) + λ3 µ1 ( u3 , v1 )
+ λ1 µ2 ( u1 , v1 ) + λ1 µ2 ( u1 , v2 )
+ λ2 µ2 ( u2 , v2 ) + λ3 µ2 ( u3 , v2 )
Soient sur le plan
u1 = { x1 , y1 }, u2 = { x2 , y2 }
dans une repère orthonormé Oe1 e2 . Alors
u1 = x1 e1 + y1 e2 et u2 = x2 e1 + y2 e2 .
On aura (u1 , u2 ) = ( x1 e1 + y1 e2 , x2 e1 + y2 e2 ) = x1 x2 (e1 , e2 ) + y1 x2 (e2 , e1 ) + x1 y2 (e1 , e2 ) + y1 y2 (e2 , e2 ) =
x1 x2 + y1 y2 car (e1 , e1 ) = ||e1 ||2 = 1 et (e1 , e2 ) = 0 car e1 ⊥ e2 .
( u1 , u2 )
cos ϕ =
||u1 || ||u2 ||
On obtient la formule
x1 x2 + y1 y2 + z1 z2
cos ϕ = q q .
x12 + y21 + z21 x22 + y22 + z22
Il est aussi facile d’obtenir la formule de la valeur algébrique de la projection d’un vecteur quelconque
u = { x, y, z} sur l’axe de cosinus directeurs cos α, cos β, cos γ. Pour le faire récrivons la formule
(définissant le produit scalaire de deux vecteurs u1 , u2 )
u = OA, v = OB, w = OC
Proposition 1.9.1
Le volume du parallélépipède construit sur les vecteurs u = OA, v = OB, w = OC est égal à
|⟨u, v, w⟩| avec
x1 y1 z1
⟨u, v, w⟩ = x2 y2 z2
x3 y3 z3
Définition 1.9.1
Le volume du parallélépipède orienté construit sur les trois vecteurs u, v, w est le nombre
⟨u, v, w⟩. Si ⟨u, v, w⟩ = 0, alors on dit que Ouvw est orienté positivement par rapport au re-
père Oe1 e2 e3 dans le cas contraire on dit que Ouvw est négativement orienté par rapport à
Oe1 e2 e3 .
Définition 1.9.2
On appelle produit vectoriel du vecteur u par un vecteur v, le vecteur n dont la longueur est égale
au produit des longueur de u et v par le sinus de l’angle ϕ entre eux : ||n|| = ||u|| ||v|| sin ϕ.
Ce vecteur n est perpendiculaire au plan π contenant les vecteur u et v lorsqu’on les fixe en un même
point. Il est orienté de façon que le triplet u, v, n est positivement orienté.
Le produit vectoriel du vecteur u par le vecteur v se note [u, v].
1. Le produit vectoriel [u, v] est nul si, et seulement si les vecteur u et v sont colinéaires.
2. [u, v] = −[v, u]
3. [λu, v] = [u, λv] = λ[u, v] pour tout réel λ.
4. [u + v, w] = [u, w] + [v, w] et [u, v + v′ ] = [u, v] + [u, v′ ]
5. Le produit scalaire d’un vecteur [u, v] et d’un vecteur quelconque w est égal au volume du
parallélépipède orienté construit sur les vecteurs u, v, w.
Démonstration.
Définition 1.9.3
On appelle produit mixte de trois vecteurs u, v, w, le nombre noté ⟨u, v, w⟩ tel que
On obtient alors
y1 z1 z1 x1 x1 y1
X=
, Y=
, et Z =
.
y2 z2 z2 x2 x2 y2
En d’autre terme, si dans un repère orthonormal, oe1 e2 e3 , on donne deux vecteurs u = { x1 , y1 , z1 }, v =
x2 , y2 , z2 , alors le vecteur [u, v] s’obtient en développant suivant la première ligne le déterminant
e1 e2 e3
[u, v] = x1 y1 z1
x2 y2 z2
Démonstration.
Démonstration de la propriété (4)
Soit u′′ = { x ′′ , y′′ , z′′ }, u′ = { x ′ , y′ , z′ }, v = { x, y, z}. Alors u′ + u′′ = { x ′ + x ′′ , y′ + y′′ , z′ + z′′ } et
par suite
′
x + x ′′ y′ + y′′ z′ + z′′
′ ′ ′ ′′ ′′ ′′
x y z x y z
′ ′′ = x y z + x y z = [u′ , v] + [u′′ , v]
[(u + u ), v] = x y z
e1 e2 e3 e1 e2 e3 e1 e2 e3
Si les vecteurs u1 et u2 sont inclinés d’angles α1 et α2 respectivement par rapport à l’axe des abscisse,
alors l’angle ϕ du vecteur u1 au vecteur u2 est évidemment
ϕ = α2 − α1
Soit u1 = { x1 , y1 }, u2 = { x2 , y2 }. Alors
x1 y2 − x2 y2
sin ϕ = sin(α2 − α1 ) = sin α2 cos α1 − sin α1 cos α2 =
||u1 ||||u2 ||
x1 x2 + y1 y2 ( u1 , u2 )
cos ϕ = cos(α2 − α1 ) = cos α1 cos α1 − sin α2 sin α1 = =
||u1 || ||u2 || ||u1 || ||u2 ||
Il arrive qu’il soit nécessaire de considérer que l’angle polaire ϕ d’un point se défini à 2kπ près où k est
un entier autrement dit de considérer qu’en plus de ϕ, les nombre ϕ + 2kπ soient considérés comme
angle polaire du point : si on donne un réel strictement positif r et un réel ϕ sans aucune restriction,
−→
alors si l’on considère sur l’axe polaire le vecteur OA dont la longueur est r et lui faire subir une rotation
−−→
d’angle ϕ autour du point O, on obtient le vecteur OM dont l’extrémité aura pour coordonnées polaire
ϕ et r. Un point M dont les coordonnées polaires sont ϕ et r se note M = ⟨ϕ, r ⟩.
Si dans le plan, on donne un système de coordonnées polaires est donné alors on peut dire qu’il est
aussi défini système orthonormé de coordonnées : l’unité et l’origine seront celles du système polaire.
L’axe polaire est la partie positive de l’axe des ordonnées est la demie droite obtenue par une rotation
du plan de π2 dans le sens positif de l’axe polaire. Le système orthonormé de coordonnées ainsi obtenu
est appelé système défini par le système polaire.
Soit donné, inversement, un système orthonormé de coordonnées. Alors on définit de manière unique
un système de coordonnées polaire en gardant l’origine des axes,la même unité de longueur et pre-
nant pour demi axe polaire la partie positive de l’axe des abscisses. Le sens positif de rotation est
celui qui transforme l’axe des abscisses en axe des ordonnées par une rotation de π2 . Il est évident
que le système orthonormé correspondant au système polaire ainsi construit coïncide avec le repère
Figure 1.11
orthonormé de départ.
Nous pouvons alors dire que tout système polaire correspond à un repère orthonormé bien déterminé
et inversement.
Observons la relation entre les coordonnées x, y d’un point M du plan dans les deux systèmes.
r 2 = x 2 + y2
cos ϕ = xr = √ x
x 2 + y2
y y
sin ϕ = r =√
x 2 + y2
1. un plan (appelé plan principal ) dans lequel il est choisi un système polaire : l’origine O, l’axe
polaire Ox (avec le sens positif OE) ; l’unité de longueur valable pour toute mesure dans l’espace.
2. Le choix sur Oz, perpendiculaire au plan principal, un des deux vecteurs unitaires comme sens
positif (ceci donne sur cette droite un système de coordonnées d’origine O).
Le plan principal divise l’espace en deux demi espace. Celui des deux demi espaces contenant le
vecteur unitaire dont le sens est positif sur Oz est qualifié de positif.
Pour tout point M qui n’st pas situé sur le l’axe Oz de l’espace, on définit les coordonnées dans ce
système de de coordonnées polaire, plus précisément :
−−→
a) Le rayon polaire ρ du point M qui est la longueur du vecteur OM. On a toujoursρ ≥ 0 ; il n’y a
que le point M = O qui a un rayon polaire nul.
b) La longitude φ du point M qui est l’angle polaire de la projection orthogonale M0 du point M sur
le plan principal par rapport au système de coordonnées dans les limites 0 ≤ φ < 2π ;
−−→ −−→
c) La latitude ψ du point M qui est l’angle entre le vecteur OM et sa projection orthogonale OM0
sur le plan principal, que l’on considère positif 0 ≤ ψ ≤ π2 , pour les points M situés dans le demi
espace positif et négatif − π2 ≤ ψ ≤ 0 pour les point situés dans le demi espace négatif.
Ce même système de coordonnés polaire dans l’espace permet de définir pour chaque point M ces
coordonnées dites cylindriques, plus précisément : les coordonnées polaire ϕ, r (dans le plan principal)
du point M0 (projection de M sur le plan principal ) et l’applicate, ou la hauteur du point M au-dessus
du plan principal, i.e. la coordonnées du point M1 (projection orthogonale du point M sur l’axes Oz )
par rapport au système de coordonnées sur cette droite (voir figure1.12 )
Figure 1.12
Le système de coordonnées polaires dans l’espace génère un système orthonormé Oxyz qui est com-
posé par le système orthonormé Oxy induit par le système de coordonnées polaire du plan principal
et de l’axe oz.
On établit la relation suivante entre les coordonnées x, y, z du système orthonormé et les coordonnées
φ, ρ, ψ du système de coordonnées polaires de l’espace :
x = ρ cos ψ cos φ
y = ρ cos ψ sin φ
z = ρ sin ψ
Pour les coordonnées cylindrique, l’applicate reste intacte dans les deux système et la liaison entre x,
y du repère orthonormé et φ, r du système cylindrique nous est déjà connue
x = r cos φ, y = r sin φ
Tous les vecteurs directeurs d’une même droite son colinéaire. Si u1 , u2 sont des vecteurs directeurs
d’une même droite alors u1 = αu2 avec α ̸= 0.
Supposons que dans le plan, on donne une fois pour toute un repère affine de coordonnées.
Considérons tout d’abord le cas d’une droite d parallèle à un des deux axes de coordonnées. Si d est
parallèle à l’axe des ordonnées, alors tous ses vecteurs directeurs sont de type {O, η } et eux seuls
(avec η ̸= 0 un nombre quelconque). De la même façon, il n y a que les vecteurs de {ϵ, O} qui sont
les vecteurs directeurs de toute droite parallèle à l’axe des abscisses.
Supposons que d est parallèle à l’axe des ordonnées et qu’elle coupe l’axe des abscisses au point
A = ( a, 0) (fig. 1.13.1)
Figure 1.13.1
−−→
Alors tous les vecteurs OM où M = ( x, y) est un point de la droite d auront pour projection (sur l’axe
−→
des abscisses parallèlement à l’axe des ordonnées) le même vecteur OA, ; Pour tous les points M de
notre droit (et pour eux seuls ) on aura
x = a.
Et c’est là l’équation de la droite parallèle àl’axe des ordonnées. De manière analogue, la droite paral-
lèle à l’axe des abscisses a pour pour équation
y = b.
(En fait il s’agit là de l’ensemble de tous les points du plan dont les coordonnées constituent l’ensemble
{( x, b)/ x ∈ R} = {( x, y)/y = b et x ∈ R}).
L’axe des abscisses a pour équation y = 0 et celui des ordonnées x = 0.
Proposition 1.13.1
y
Pour tous les vecteurs u = { x, y} d’une droite d non parallèle à l’axe des ordonnées, le rapport x
de l’ordonnée du vecteur et son abscisse à une valeur constant k, appelée le coefficient angulaire
de cette droite.
obtient
y2 y
= 1.
x2 x1
Déterminons à présent l’équation de la droite d non parallèle aux axes de coordonnées. Désignons
son coefficient directeur par k et son point d’intersection avec l’axe des ordonnées par Q = (0, b) (fig
1.13.1)
Figure 1.13.1
−−→
Si M = ( x, y) est un point quelconque de la droite d différent de Q, alors le vecteur OM est un vecteur
directeur de d et alors
y−b
= k.
x
Ceci dit,tous les point M = ( x, y) de la droite d vérifie l’équation
y = kx + b (1.3)
Inversement, tout point M1 = ( x1 , y1 ) vérifiant l’équation (1.3) appartient à la droite d : en effet, il existe
un seul point M′ d’abscisse x1 qui sur la droite d et ce point ayant même abscisse x que le point M1
vérifie l’équation (1.3), autrement dis M1 est sur la droite d.
Ainsi, l’équation (1.3) est vérifiée par tous les points de d et eux seuls. Cela signifie que l’équation (1.3)
est l’équation de la droite d.
SI d’une manière ou d’une autre, il a été trouvé, de l’équation (1.3) que vérifie tous les point d’une
droite d et eux seuls, alors le réel b sera l’ordonnée du point d’intersection entre d et l’axe Oy et le réel
k, le coefficient directeur de d. La preuve est évidente.
Nous pouvons alors dire qu’il n’y a qu’une seule équation de type (1.3) qui est l’équation d’une droite d
(non parallèle aux axes ). C’est une équation du premier degré reliant ses coordonnées. Les cas des
droite parallèle à l’axes des ordonnées x = 0 tout comme celles parallèles à l’axe des abscisses y = b
peuvent être comptés parmi les équation du premier degré.
Inversement, toute équation du premier degré par rapport à x et y
Ax + By + C = 0 (1.4)
Démonstration.
On deux cas possible. B = 0 ou B ̸= 0.
Si B = 0,
Alors l’équation (1.4) prend la forme
Ax + C = 0
et A ̸= 0 (sinon il n’y aurait pas d’équation, on aurait juste à voir si C = 0 est vrai ou pas) ; alors
C
x=
A
autrement dit on aurait l’équation d’une droite parallèle à l’axe des ordonnées.
Passons au cas B ̸= 0. L’équation (1.4) s’écrirait sous la forme
A C
y= x−
B B
et définirait une droite d, qui intercepterait l’axe des ordonnées au point Q = (0, −BC ) et aurait pour
coefficient directeur − A
B . Ce qu’il fallait prouver.
Remarque 1.13.1
Comme k = − A
B , le vecteur
u0 = {− B, A}
est un vecteur directeur de (1.4). Ceci est aussi valable pour B = 0 (i.e. pour la droite parallèle à
Oj). On en déduit que les vecteurs directeurs de la droite d définie par l’équation (1.4) sont tous
les vecteurs
u = {ϵ, η }
où ϵ = −λB et η = λA (pour un certain λ ̸= 0). Il est évident que ces vecteurs vérifie l’équation
Aϵ + Bη = 0.
Et inversement, si un vecteur u = (ϵ, η ) vérifie cette dernière égalité alors ϵ : η = −AB , au-
trement dit u est un vecteur directeur de la droite d. Le cas des droites parallèles à l’axe des
ordonnées n’est pas exclu.
Proposition 1.13.2
Aϵ + Bη = 0,
Ax + By + C = 0
Ax + By + C = 0 (1.5)
A x + B′ y + C ′ = 0
′
(1.6)
Voyons quand est ce que les droite d et d′ définies par ces équations sont parallèle au sens large
comme au sens strict.
Les droites d et d′ sont parallèle di leurs vecteurs directeurs u0 = {− B, A} et 0′ = {− B′ , A′ } sont
colinéaires, autrement dit si leur coordonnées sont proportionnelles ; plus précisément si on a les
proportions (− B) : A = (− B′ ) : A′ et par suite les proportions
A′ : B′ = A : B (1.7)
alors d et d′ coïncident. Dans ce cas chacun des trois uplets d’une droite s’obtient en multipliant les
éléments correspondant de l’autre trois uplets par une même constante. L’une des deux équations
(1.5) et (1.6) s’obtient en multipliant l’autre par une constante. Les deux équations sont équivalentes
(chaque point M = ( x, y) vérifiant une d’entre elles vérifie l’autre).
Inversement si deux droites coïncident alors la proportion (1.8) a lieu.
Démontrons tout d’abord le cas ou les droites son parallèles à l’axe des ordonnées.
Dans ce cas on a B = B′ = 0, et on a qu’à démontrer que C ′ : A′ = C / A. Mais cette dernière
égalité (dans lequel A ̸= 0, A′ ̸= 0) vient du fait que les deux droites coupent l’axes des abscisses au
′
même point d’abscisse x = −AC = C A′ .
• Soit à présent des droites non parallèles à l’axe des ordonnées et qui coïncident. Alors elles in-
′
terceptent l’axe des ordonnées en un même point d’ordonnées − CB′ = − CB et avec la proportion
′
− AB = − AB′ qui traduit le parallélisme de ces deux droites, on obtient la proportion (1.8)
Le parallélisme au sens propre (i.e. sans point commun). Le parallélisme se traduit par le fait qu’on a
la proportion
A′ : B′ = A : B
et qu’on a
A′ : B′ : C ′ ̸= A : B : C (1.9)
qui s’écrit
A B C
= ̸ = (1.10)
A′ B′ C′
Le bilan de ce que nous avons démontré nous donne :
Théorème 1.13.1
Toute droite dans le plan muni d’un système de coordonnées affine est définie par une équation
du premier degré par rapport à ses coordonnées. Réciproquement, toute équation du premier
degré
Ax + By + C = 0
est l’équation d’une droite (unique ) d ; et dans ce cas tous les vecteurs u = {ϵ, η }, colinéaire à
cette droite et seul eux vérifient l’équation
Aϵ + Bη = 0 (1.11)
Ax + By + C = 0A′ x + B′ y + C ′ = 0
A′ : B′ : C ′ = A : B : C
La proportion
A′ : B′ = A : B
exprime la condition nécessaire et suffisante pour que les deux droites soient parallèles.
Le parallélisme au sens propre se traduit par la condition nécessaire et suffisante que la dernière
proportion ait lieu et que l’avant dernière n’ait pas lieu.
Soit à présent donné un point M0 et un vecteur u0 ̸= 0 que l’on considère fixé au point M0 :
−−−→
u0 = M0 M1 .
De telles données peuvent définir une droite d comme me lieu géométrique des extrémités des vec-
teurs de type
−−−→ −−−→
M0 M = t M0 M1 (1.12)
−−−→
où t parcourt l’ensemble des nombres réels. Il est évident que le u0 = M0 M1 est un vecteur directeur
de cette droite d.
On peut dire que notre droite est le lieu géométrique des points M vérifiant (1.12) et cette équation
peut être appelée équation de la droite sous la forme vectorielle (ou l’équation vectorielle de la droite
) Il est clair que toute droite peut se donner sous forme vectorielle à partir d’un de ses point M0 et un
−−−→
vecteur directeur u0 = M0 M1 . L’équation vectorielle d’une droite a pour avantage de se donner aussi
bien dans le plan que dans l’espace. Si l’on écrit l’équation vectorielle de la droite en coordonnées on
obtient l’équation paramétrique de la droite. Elle est, dans le pla,n, de type
x = x0 + at
(1.13)
y = y0 + bt
−−−→
où M0 = ( x0 , y0 ), M0 M1 = { a, b} le vecteur directeur.
Cette équation paramétrique est équivalente à la seule proportion
x − x0 y − y0
= (1.14)
a b
appelé, équation canonique de la droite sur le plan.
Si la droite est donnée par deux de ces points M0 = ( x0 , y0 ) et M1 = ( x1 , y1 ), alors son vecteur
−−−→
directeur M0 M1 aura pour coordonnées a = x1 − x0 et b = y1 − y0 et son équation canonique (1.14)
devient
x − x0 y − y0
= . (1.15)
x1 − x0 y1 − y0
Ceci représente l’équation de la droite passant par deux points M0 = ( x0 , y0 ) et M1 = ( x1 , y1 ).
Dans l’espace l’équation paramétrique de la droite est de type
x = x0 + at
y = y0 + bt (1.16)
z = z0 + ct
x − x0 y − y0 z − z0
= = (1.17)
a b c
appelée équation canonique de la droite dans l’espace.
Si, dans l’espace, la droite se donne par deux de ses points M0 = ( x0 , y0 , z0 ), M1 = ( x1 , y1 , z1 ),
−−−→
alors son vecteur directeur M0 M1 = { a, b, c} avec a = x1 − x0 , b = y1 − y0 , c = z1 − z0 et dans ce
cas l’équation canonique prend la forme
x − x0 y − y0 z − z0
= = (1.18)
x1 − x0 y1 − y0 z1 − z0
qui représente l’équation d’une droite passant par deux point donnés dans l’espace.
Ax + By + C = 0.
F ( x, y) = Ax + By + C (1.19)
s’annule. Si le point M = ( x, y) n’est pas sur cette droite alors on a F ( x, y) > 0 ou F ( x, Y ) < 0. Nous
disons que la droite d partage le plan en deux demi-plan. L’un des demi-plans est défini par l’ensemble
des points M = ( x, y) tels que F ( x, y) > 0 et l’autre par les points M tels que F ( x, y) < 0. Le premier
de ces demi-plan est appelé par rapport à l’équation (1.19) de notre droite et l’autre négatif.
Supposons que d est donnée par une autre équation
A′ x + B′ y + C = 0. (1.20)
Théorème 1.13.2
Si les points M0 = ( x0 , y0 ) et M1 = ( x1 , y1 ) sont situé dans des demi-plans distincts définis
par l’équation (1.19), alors le segment [ M0 M1 ] intercepte cette droite en un point M′ (fig. 1.13.4
) ; et si les deux points sont situé dans un même demi-plan, tout le segment [ M0 , M1 ] est situé
dans ce demi-plan.
Démonstration.
Supposons que les points M0 et M1 sont situés dans des demi-plans distincts. Alors l’équation vec-
−−−→ −−−→ −−−→ −−−→
torielle de la droite est M0 M = t M0 M1 , t ∈ R i.e. d = { M/ M0 M = t M0 M1 , t ∈ R}. L’équation
−−−→ −−−→
vectorielle du segment [ M0 , M1 ] est M0 M = t M0 M1 , 0 ≤ t ≤ 1 autrement dit [ M0 , M1 ] = { M/
−−−→ −−−→ −−−→ −−−→
M0 M = t M0 M1 , t ∈ [0, 1]}. En effet tout point M tel que M0 M = t M0 M1 avec 0 ≤ t ≤ 1 est situé
−−−→ −−−→
sur la droite de vecteur directeur M0 M1 = { a, b} = { x1 − x0 , y1 − y0 } et le vecteur M0 M a le même
−−−→ −−−→ −−−→
sens que M0 M1 car t ≥ 0 et || M0 M || ≤ || M0 M1 || (t ≤ 1) qui signifie que M est situé entre M0 et
M. L’équation paramétrique du segment [ M0 , M1 ] est alors
x = x0 + ta a = x1 − x0 et b = y1 − y0
−−−→
y = x0 + tb M0 M1 = { a, b}
Figure 1.13.4
−→
Il découle de cela que sur l’axe portant le vecteur ON (ou de même le vecteur e), on a
−→
ON = pre1 ON = ρ ≥ 0
où ρ est la distance entre l’origine O des axes et la droite d. En désignant les coordonnées de e par ϵ
et η i.e. e = {ϵ, η } on a ϵ = cos α, η = sin α où α est l’angle entre l’axe des abscisses et le vecteur e.
Ainsi
e = {cos α, sin α}.
Soit M = ( x, y) un point du plan. Alors, il n’y a que le cas où M est sur la droite d que M se projette
−−→
(projection orthogonale) au point N sur dans ce cas le vecteur ON . La projection de OM sur la droite
−→
ON est dans ce cas le vecteur ON . Donc pour les points de d et pour eux seuls, on a
−−→
pre OM = ρ (1.21)
−−→ −−→
Comme OM = { x, y} et e = {cos α, sin α}, alors pre OM = x cos α + y sin α car le produit scalaire
−−→ −−→ −−→
(e, OM) = ||e|| pre OM = pre OM et alors, x cos α + y sin α = ρ ou encore
x cos α + y sin α − ρ = 0 (1.22)
La dernière égalité (dans le cas C ̸= 0 ) nous donne le signe du réel C. Car ρ > 0.
Cλ = −ρ < 0
λ2 ( B2 + A2 ) = 1
De là obtient
1
|λ| = √
A2 + B2
Le nombre λ dont le module est √ 21 2 et dont le signe est opposé à celui de C est appelé coefficient
A +B
normateur de la droite (1.23) ; si C = 0, le signe de λ peut être choisi comme le veut .
En multipliant les deux membres de l’équation (1.23) par le coefficient normateur λ, on transforme
cette équation en une équation normale (1.12) de la même droite.
Remarque 1.13.2
Théorème 1.13.3
Soit donné dans un plan muni d’un repère orthonormé, une droite définie par son équation
normale
x cos α + y sin α − ρ = 0. (1.25)
Alors la distance ρ( M0 , d) d’un point M0 = ( x0 , y0 ) du plan à cette droite est égale au réel
| x0 cos α + y0 sin α|
Démonstration.
Soit une équation de la droite passant par M0 et parallèle à la droite d. Considérons l’axe dont le
vecteur unitaire est e fixé à l’origine O. Cet axe est perpendiculaire aux deux droites d et d′ et les
intercepte aux point N et N ′ respectivement.
−−→
La longueur du vecteur NN ′ est la distance cherchée. Cette longueur est égale à la valeur absolue de
−−→
la valeur algébrique du vecteur NN ′ sur l’axe de vecteur unitaire e considéré.
Ainsi la distance ρ( M0 , d) entre MO et d vérifie
ρ( M0 , d) = | NN ′ |
Ax + By + C = 0
alors trouver la distance du point M0 à d, on doit ramener l’équation de la droite à son équation normale
autrement dit multiplier les deux membres de cette équation générale par √ 21 2 . On obtiendra
A +B
| Ax0 + By0 + C |
ρ( M0 , d) = √ .
A2 + B2
Figure 1.13.6
Cette définition nous donne non pas un seul angle mais deux angles supplémentaire c’est-à-dire dont
la somme vaut π .
Supposons que ces droites soient sonnées par leur équations dans un repère orthonormé
Ai x + Bi y + Ci , i = 1, 2
En prenant pour vecteur directeurs les vecteurs
u1 = {− B1 , A1 }, u2 = {− B2 , A2 } (1.26)
L’angle entre ces vecteurs est donné par le cosinus
A1 A2 + B1 B2
cos ϕ = q q
A21 + B12 A22 + B22
Si A1 A2 + B1 B2 < 0, l’angle est obtus et si A1 A2 + B1 B2 > 0 il est aigu. A1 A2 + B1 B2 = 0 si et
seulement si les vecteurs sont perpendiculaires. Si sur le plan, on choisit le sens positif de rotation,
alors on peut parler d’angle de la première droite à la deuxième droite en entendant là,l’angle entre
tout vecteur directeur de la première et tout vecteur directeur de la seconde droite (fig 1.13.6)
Figure 1.13.6
L’angle Θ1,2 ainsi défini entre les deux droites s’obtient à kπ près.
Désignons par α1 et α2 les angles entre l’axe des abscisses et les vecteurs directeurs des deux droites
respectivement. On obtient des angles donnés à kπ près. On aura aussi à kπ près Θ1,2 = α2 − α1 . De
là
sin Θ1,2 = sin α2 cos α1 − sin α1 cos α2
(1.27)
cos Θ1,2 = cos α1 cos α2 + sin α1 sin α2
En considérant les vecteurs directeurs
u1 = {− B1 , A1 }, u2 = {− B2 , A2 }
On obtient sin α1 = √ A1
, cos α1 = √ −2B1 et en remplaçant dans (1.27) :
A21 + B12 A1 + B12
A1 B2 −√ A2 B1
sin Θ1,2 = √
A21 + B12 A22 + B22
(1.28)
cos Θ1,2 = √ A2 1 A22+√B1 B22 2
A1 + B1 A2 + B2