2021-2022

Prof. Halaq Hanan

04/01/2022 Optique ondulatoire 1

 ❖ Chapitre 1 : Ondes lumineuses

❖ Chapitre 2 : Interférences lumineuses

❖ Chapitre 3 : Diffraction

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 Ondes lumineuses

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 Historique

❑ En 1665, Francesco Maria Grimaldi (1618-1663) met en évidence les phénomènes de

diffraction.
❑ Robert Boyle (1627-1691), puis Robert Hooke (1635-1703) effectuent les premières
recherches sur les phénomènes d’interférence.
❑ Isaac Newton (1642-1727) démontre que la lumière blanche est un mélange de
lumières homogènes de couleurs différentes. Il considère que la lumière est un corps
(théorie corpusculaire).
❑ En 1675, Olaus Römer (1644-1710) détermine la vitesse de la lumière.
❑ Christian Huygens (1629-1695), considère que la lumière se rapproche du
mouvement d’un corps sans transport de matière (théorie ondulatoire).

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 LA LUMIÈRE : UNE ONDE ÉLECTROMAGNÉTIQUE

Les ondes lumineuses appartiennent à la famille des ondes électromagnétiques, décrites

par deux champs vectoriels, électrique 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 et magnétique 𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 qui vérifient
l’équation d’onde suivante dans un milieu transparent, homogène et isotrope :

1 𝜕2
∆𝐸 − 2 2 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 =0
𝑣 𝜕𝑡

1 𝜕2
∆𝐵 − 2 2 𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 =0
𝑣 𝜕𝑡
❑ v désigne la vitesse de propagation de l’onde dans un milieu d’indice n.
❑ v=c/n, où c est la vitesse de la lumière (dans le vide, c = 3·108 m/s).

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 LUMIÈRE MONOCHROMATIQUE

Une onde lumineuse monochromatique est une onde sinusoïdale. Le champ électrique
s’écrit alors :
𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸0 𝑟Ԧ cos(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟)
Ԧ
ou en notation complexe :

𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸0 𝑟Ԧ exp 𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟)
Ԧ

𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 se déduit de 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 par la relation :

1
𝐵 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝑘 ∧ 𝐸 𝑟,
Ԧ𝑡
𝜔
𝑘 est le vecteur d’onde associé à la propagation de l’onde lumineuse et 𝜔 la pulsation.
2𝜋 2𝜋
L’onde a donc une double périodicité, temporelle avec T = 𝜔 et spatiale avec 𝜆 = (k,
𝑘

module du vecteur d’onde, est appelé le nombre d’onde). On définit également la

𝜔
fréquence f =1/T = 2𝜋 de l’onde sinusoïdale. La relation 𝜆 = cT permet d’écrire 𝜔=k c.

04/01/2022 Optique ondulatoire 6

 STRUCTURE D’UNE ONDE LUMINEUSE
1. Définition
Une onde lumineuse monochromatique est dite :
❑ plane si son champ 𝐸 s’écrit 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸 𝑥, 𝑡 = 𝐸0 exp 𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑥) avec 𝐸0 de
norme constante,

𝐴Ԧ0
❑ sphérique si son champ 𝐸 s’écrit 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸 𝑟, 𝑡 = exp 𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟) avec 𝐴Ԧ0 de
𝑟

norme constante,

𝐴Ԧ0
❑ cylindrique si son champ 𝐸 s’écrit 𝐸 𝑟,
Ԧ 𝑡 = 𝐸 𝑟, 𝑡 = exp 𝑖(𝜔𝑡 − 𝑘𝑟) , avec 𝐴Ԧ0
𝑟

de norme constante.
k désigne le nombre d’onde d’une onde se propageant dans le vide à la vitesse c et avec
une pulsation 𝜔. Sa vitesse de propagation est donnée par v =c/n et son nombre d’onde
𝜔
devient : 𝑘𝑛 = = 𝑛𝑘.
𝑣

04/01/2022 Optique ondulatoire 7

 INTENSITÉ LUMINEUSE

1. Définition
Un détecteur (œil, cellule) de section utile S fournit un signal proportionnel à 𝑆 𝐸 2 ,

𝐸 2 est la moyenne de 𝐸 2 calculée sur le temps de réponse du détecteur.

2
-La puissance est instantanée émise est ∶ 𝑃 = 𝑘 𝐸 .
-L’intensité lumineuse est défini comme étant la puissance surfacique moyenne rayonnée

par l’onde, soit , I = k 𝐸 2 k étant un facteur de proportionnalité.

Exemple :

❑ Soit une onde lumineuse telle que : 𝐸 = 𝐸𝑥 𝑒Ԧ𝑥 + 𝐸𝑦 𝑒Ԧ𝑦

❑ L’intensité lumineuse de l’onde est: I = 𝑘 𝐸 2 = 𝑘 𝐸𝑥2 + 𝐸𝑦2

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 Interférences lumineuses

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 Introduction

On dit qu’il y’a interférence entre deux ondes S1 d’intensité I1 et S2

d’intensité I2 ou que deux ondes interférent, lorsque l’intensité résultante I de

la superposition de deux ondes n’est pas la somme de leurs intensités:

I ≠ I1 + I2

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 INTERFÉRENCE À DEUX ONDES

Lorsque l’on superpose deux faisceaux monochromatiques, de même fréquence

(même longueur d’onde) en un point M de l’espace.
- Interférence constructive :

L’amplitude de l’onde résultante est maximale (ventre) quand les deux ondes
vibrent en phase.

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 INTERFÉRENCE À DEUX ONDES

- Interférence destructive

L’amplitude de l’onde résultante est minimale (noeud) quand les

deux ondes vibrent en opposition de phase.

04/01/2022 Optique ondulatoire 12

 Condition d’obtention d’interférences

Soient deux sources lumineuses 𝑆1 et 𝑆2 ponctuelles monochromatiques et cohérentes.

❑ La vibration de 𝑆1 en un point M est de la forme : 𝐸1 = 𝐸01 cos(𝜔𝑡 − 𝜑1 )

❑ La vibration de 𝑆2 en un point M est de la forme : 𝐸2 = 𝐸02 cos(𝜔𝑡 − 𝜑2 )

2𝜋 2𝜋
Avec 𝜑1 = 𝑑 et 𝜑2 = 𝑑
𝜆 1 𝜆 2

𝜆0 2𝜋 2𝜋
Si le milieu est d’indice n, 𝜆 = , 𝜑1 = 𝑛𝑑1 et 𝜑2 = 𝑛𝑑2
𝑛 𝜆0 𝜆0

❑ La vibration résultante en M est : 𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2

On suppose (théorie scalaire) que les directions de propagation des rayons sont
presque les mêmes:
𝐸 = 𝐸1 + 𝐸2 et 𝐼 = 𝐸. 𝐸 ∗

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos(𝜑2 − 𝜑1 )

04/01/2022 Optique ondulatoire 13

 Condition d’obtention d’interférences

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos(𝜑2 − 𝜑1 )

A ce stade deux cas se présentent :

❑ Les ondes ne sont pas issues de la même source, les éclairements (ou intensités)
s’ajoutent : 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 (Car cos 𝜑2 − 𝜑1 = 0)
Les sources sont dites incohérentes et aucun phénomène d’interférences n’est
observable. C’est le cas de deux sources différentes, elles sont toujours incohérentes.
❑ Les ondes sont issues de la même source, les pulsations sont identiques, les phases à
l’origine sont corrélées, I ≠ I1 + I2, les éclairement ne s’ajoutent plus :

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos 𝜑2 − 𝜑1 (Car cos 𝜑2 − 𝜑1 ≠ 0 )

Les sources sont dites cohérentes et un phénomène d’interférences se produit, Ce
phénomène intervient si les deux faisceaux se la lumière sont produits à partir d’une
même source.

04/01/2022 Optique ondulatoire 14

 Condition d’obtention d’interférences

❑ Les ondes sont issues de la même source, I ≠ I1 + I2:

𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 cos 𝜑2 − 𝜑1 (Car cos 𝜑2 − 𝜑1 ≠ 0 )

1. zones d’interférences constructives (intensité lumineuse maximale):
𝐼 > 𝐼1 + 𝐼2 (zone brillante)
2. zones d’interférences destructives (intensité lumineuse minimale) :
𝐼 < 𝐼1 + 𝐼2 (zone sombre)

04/01/2022 Optique ondulatoire 15

 Sources lumineuses cohérentes et incohérentes

Sources incohérentes : ampoules, tubes néon …

Déphasage aléatoire entre les 2 sources

⇒ pas d’interférence
⇒ 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2

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 Sources lumineuses cohérentes et incohérentes
Sources cohérentes

LASER

04/01/2022 Optique ondulatoire 17

 Expression du déphasage

2𝜋 2𝜋
❑ Le déphasage en M vaut 𝜑 𝑀 = 𝑘2 . 𝑟Ԧ − 𝑘1 . 𝑟Ԧ = 𝑆𝑀 2− 𝑆𝑀 1 , où 𝑆𝑀 1
𝜆 𝜆

est le chemin optique de l’onde qui a suivi le chemin 1 et 𝑆𝑀 2 est le chemin

optique de l’onde qui a suivi le chemin 2, Finalement :

2𝜋
𝜑= 𝛿
𝜆

Où = 𝑆𝑀 2 − 𝑆𝑀 1 est la différence de chemin optique et  la longueur d’onde dans

le vide.
❑ Interférence constructive si 𝛿 = 𝑘𝜆 avec k entier
1
❑ Interférence destructive si 𝛿 = 𝑘 + 𝜆 avec k entier
2
▪ k : ordre d’interférence.
▪ 𝜆: longueur d’onde dans le vide.

04/01/2022 Optique ondulatoire 18

 Étude de la figure d’interférence

On place un écran d’observation devant les sources 𝑆1 et 𝑆2 parallèlement à la direction

𝑆1 𝑆2 . Pour que les vibrations puissent s’ajouter scalairement, il faut que les directions de
propagation 𝑆1 M et 𝑆2 M soient presque confondues. 𝑆1 et 𝑆2 doivent être très proches et
l’écran éloigné. Dans ces conditions, la courbure des hyperboles est faible. Les franges
sont rectilignes et perpendiculaires à la droite 𝑜𝑥.
a) Position de ces franges :

04/01/2022 Optique ondulatoire 19

 Étude de la figure d’interférence

a) Position de ces franges :

𝛿 = 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀, 𝑆1 𝑆2 = 2𝑎 et 𝑂𝑀 = 𝑥

𝑥−𝑎 2
𝑑12 2
=𝑑 + 𝑥−𝑎 2
=𝑑 2
1+ 𝑑

𝑥+𝑎 2
𝑑22 2
=𝑑 + 𝑥+𝑎 2
=𝑑 2
1+ 𝑑

1/2 1/2
𝑥−𝑎 2 𝑥+𝑎 2
𝑑1 = 𝑑 1 + et 𝑑2 = 𝑑 1 +
𝑑 𝑑

Pour d>>x,a
2𝑎𝑥
Dans ce cas, la différence de marche prend l’expression simple : 𝛿 = 𝑑2 − 𝑑1 ≈ 𝑑

04/01/2022 Optique ondulatoire 20

 Étude de la figure d’interférence

a) Position de ces franges :

Les franges sont des droites parallèles à 𝑂𝑦 et équidistantes. La distance 𝑖 entre deux
franges brillantes consécutives, ou entre deux franges noires consécutives est la même.
𝜆𝑑
Elle s’appelle l’interfrange: 𝑖 = 2𝑎

❑ Les franges brillantes sont obtenues pour :

𝛿 = 𝑘𝜆
❑ Les franges sombres sont obtenues pour :
1
𝛿 = 𝑘+2 𝜆
❑ Cas général:
𝜑
𝛿 = (𝑘 + 2𝜋)𝜆
▪ k : ordre d’interférence.
▪ 𝜆: longueur d’onde dans le vide.
▪ 𝜑: déphasage (en rad) entre les sources.

04/01/2022 Optique ondulatoire 21

 Ordre d’interférence - contraste
𝜑 𝛿 2𝑎𝑥 𝑥
L’ordre d ’interférence p est défini par : 𝑝 = 2𝜋 = 𝜆 = =
𝑑 𝑖

La frange centrale correspond à l’ordre d’interférence nul.

2
❑ L’éclairement est maximal :𝐼𝑚𝑎𝑥 = 𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 𝐼2 = 𝐼1 + 𝐼2 .
Les ondes sont alors en phase, les interférences sont dites constructives.
2
❑ L’éclairement est minimal : 𝐼𝑚𝑖𝑛 = 𝐼1 + 𝐼2 − 2 𝐼1 𝐼2 = 𝐼1 − 𝐼2 .
Les ondes sont alors en opposition de phase, les interférences sont dites destructives.
Le contraste des interférences ou facteur de visibilité :

𝐼 −𝐼
𝐶 = 𝐼𝑚𝑎𝑥 +𝐼𝑚𝑖𝑛 0≤𝐶≤1
𝑚𝑎𝑥 𝑚𝑖𝑛

Celui-ci est maximal et vaut 1 lorsque les éclairement 𝐼1 et 𝐼2 sont identiques.

04/01/2022 Optique ondulatoire 22

 Système interférentiel

Concrètement, pour réaliser au moins deux sources cohérentes, le plus simple consiste à

utiliser l’un des deux dispositifs suivants :

❑ interféromètre à division d’amplitude ,

❑ interféromètre à division du front d’onde.

04/01/2022 Optique ondulatoire 23

 Système interférentiel

1. Division du front d’onde

❑ Expérience d’Young
Le dispositif consiste à éclairer à l’aide d’une source ponctuelle monochromatique S,
un écran percé de deux trous identiques 𝑆1 et 𝑆2 relativement proches et équidistants
de S. Ces deux trous diffractent la lumière et se comportent comme deux sources
ponctuelles secondaires vibrant en phase et produisant sur un écran placé à la distance
D des franges d’interférences. Dans le champ d’interférence, on observe que :

L’écran (𝐸) est disposé perpendiculaire au plan de la figure. On observe sur cet écran
une alternance de franges alternativement sombre et brillantes.

04/01/2022 Optique ondulatoire 24

 Système interférentiel

1. Division du front d’onde

❑ Biprisme de Fresnel
Ce sont deux prismes identiques accolés par leur base, d’angle 𝐴 au sommet très
faible et d’indice 𝑛. Le système est éclairé par une source 𝑆 ponctuelle et
monochromatique.

𝑆1 et 𝑆2 sont deux sources virtuelles images de la même source ponctuelle et

monochromatique S. 𝑆1 et 𝑆2 sont donc synchrones et cohérentes. Elles peuvent donc
interférer. La zone d’interférence correspond à la zone de recouvrement des deux
faisceaux semblant provenir de 𝑆1 et 𝑆2 .
𝑆1 𝑆2 ≈ ෣
𝑆1 𝑆2 = 2𝐷 𝑑1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝐷 ≈ (𝑛 − 1)A
2𝑎𝑥 2 𝑛 − 1 𝐴𝑑1
𝛿= = 𝑥
𝑑 𝑑1 + 𝑑2
04/01/2022 Optique ondulatoire 25
 Système interférentiel

1. Division du front d’onde

❑ Biprisme de Fresnel

La figure d’interférence est caractérisée par une succession de franges claires et

sombres, l’interfrange est définit par :
𝜆𝑑 𝜆(𝑑1 + 𝑑2 )
𝑖= =
2𝑎 2(𝑛 − 1)𝑑1 𝐴

04/01/2022 Optique ondulatoire 26

 Système interférentiel
1. Division du front d’onde
❑ Bilentilles de Billet :
Une lentille convergente mince 𝐿 de distance focale 𝑓 a été coupée en deux suivant un
diamètre. On intercale ensuite entre les deux demilentilles, un milieu opaque. Les deux
lentilles obtenues sont espacées de 𝜀 = 𝑂1 𝑂2 .
Chaque demi-lentille donne sa propre image réelle de la source 𝑆. Ces deux images 𝑆1
𝑝𝑓
et 𝑆2 jouent le rôle de sources secondaires dont les positions sont définies par :𝑝′ = 𝑝−𝑓

Les triangles 𝑆𝑂1 𝑂2 𝑒𝑡 𝑆𝑆1 𝑆2 sont semblables ; on a :

𝑝 𝑂1 𝑂2 𝜀 𝑝+𝑝′
= = ⟹ 𝑆 𝑆
1 2 = 𝜀
𝑝+𝑝′ 𝑆 𝑆 𝑆 𝑆
1 2 1 2 𝑝
𝑆1 𝑆2 𝑥 𝑝+𝑝′ 𝜀 𝑝𝜀𝑥 𝑥 𝜆𝑑 𝜆 𝐷 𝑝−𝑓 −𝑝2
𝑝= = 𝑥 = = et 𝑖 = =
𝜆𝑑 𝑝 𝑑 𝜆 𝐷 𝑝−𝑓 −𝑝2 𝑖 𝑆1 𝑆2 𝑝𝜀

04/01/2022 Optique géométrique 27

 Système interférentiel
2. Division d’amplitude
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.1. Anneaux par réflexion H

Soit une lame transparente d’épaisseur 𝑒 (𝑒 >> ) isotrope

d’indice 𝑛, éclairée par une source monochromatique sous un
angle d’incidence 𝑖. On obtient des interférences localisées à
l’infini en faisant interférer deux rayons obtenus par
dédoublement du rayon incident 𝑆𝐼.
a) Calcul de la différence de marche

𝛿 ′ = 𝐼𝐽𝐾 − 𝐼𝐻 avec 𝐼𝐽𝐾 = 2 IJ = 2nIJ et 𝐼𝐻 = 𝐼𝐾. sin 𝑖 = 𝐼𝐾. 𝑛𝑠𝑖𝑛 𝑟

𝑠𝑖𝑛2 (𝑟) 2𝑛𝑒 𝑠𝑖𝑛2 𝑟
𝐼𝐻 = 2𝑛𝑒 cos(𝑟) et 𝛿′ = − 2𝑛𝑒 cos 𝑟 = 2necos(𝑟)
cos(𝑟)
𝜆
À 𝛿 ′ il faut ajouter le retard supplémentaire 2 dû à l’avance de phase 𝜋 produite par
réflexion air-verre au point I.
𝜆
Finalement : 𝛿 = 2𝑛𝑒𝑐𝑜𝑠(𝑟) + 2

04/01/2022 Optique ondulatoire 28

 Système interférentiel
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.1. Anneaux par réflexion
2.1.1.1.Rayon des anneaux :
Le rayon des anneaux dépend
évidemment de leur ordre.
A l’ordre p, on a donc :
𝛿 2𝑛𝑒𝑐𝑜𝑠(𝑟) 1
𝑝=𝜆= +
𝜆 2
2𝑛𝑒 1
Au point F (centre des anneaux) 𝑝0 = 𝜆 + 2
L’anneau central admet l’ordre d’interférence le plus élevé (pas forcément entier).
Pour les premiers anneaux (i est petit)
𝑟2 𝑖2 𝑒𝑖 2
𝑐𝑜𝑠 𝑟 ≅ 1 − = 1 − 2𝑛2 et 𝑝0 −𝑝=
2 𝜆𝑛
𝑥 𝑒𝑥 2
𝑖 ≅ tg(i) = 𝑓 et 𝑝0 − 𝑝 = 𝜆𝑛𝑓2
On aura, en un point 𝑀 de la figure d’interférence, le même état d’interférence
qu’au centre si : 𝑝0 − 𝑝 = k (k entier) : nombre d’anneaux entre le centre et l’anneau
de rayon x .
𝑒𝑥 2 𝑛𝜆
𝑘≅ ⟹𝑥=𝑓 𝑘
𝜆𝑛𝑓2 𝑒

04/01/2022 Optique ondulatoire 29

 Système interférentiel

2.2. Lame à épaisseur variable (franges d’égale épaisseur ou franges de

Fizeau)
2.2.1.Lame coin : localisation des franges
Une source monochromatique, envoie un faisceau de lumière parallèle sur une lame en
forme de coin d’angle  très petit et d’indice 𝑛 > 1. Cette lame baigne dans l’air.
L’arrête 𝑂 de la lame est perpendiculaire au plan de la figure. Un rayon incident 𝑅𝑂
fournit les deux rayons 𝑅1 et 𝑅2 qui se coupent en M.
2.2.1.1.Incidence normale :

L’angle  étant très petit. Le calcul de  effectué dans le cas d’une lame à faces parallèles
reste valable. 𝛿 = 2𝑛𝑒 + 𝜆/2
Une frange est le lieu des points où la lame a une épaisseur constante (d’où le nom :
franges d’égale épaisseur). Ce sont des segments parallèles à l’arrête du coin où se trouve
la frange sombre (𝑒 = 0).
04/01/2022 Optique ondulatoire 30
 Système interférentiel

2.2. Lame à épaisseur variable (franges d’égale épaisseur ou franges de

Fizeau)
2.2.1.Lame coin : localisation des franges
2.2.1.2.Position des franges sombres
Les franges sombres sont données par :

𝜆 1 𝜆
𝛿 = 2𝑒 + 2 = 𝑘 + 2 𝜆 soit 𝑒 = 𝑘2
𝑒 𝜆 𝜆
𝑂𝑀 = 𝑥 ≈ 𝑑 = 𝑘 2𝛼 et 𝑖 = 𝑥𝑘 − 𝑥𝑘−1 = 2𝛼

04/01/2022 Optique ondulatoire 31

 Système interférentiel
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.2. Anneaux par réflexion
2.1.2.2. Anneaux de Newton :
Ce sont des franges d’égales épaisseurs données par une lame d’air qui est
constituée par une lentille plan convexe en contact avec la face plane d’une lame de
verre. Leur géométrie est due à la symétrie circulaire du système.
Ce système est éclairé par une source monochromatique sous l’incidence normale
et étudié par réflexion. Le triangle 𝑂𝐼𝑂’ est rectangle en 𝐼, nous avons :
𝑂′ 𝐼 2 = 𝐼𝐻2 + 𝑂′ 𝐻2
(2𝑅)2 = 𝑥 2 + (2𝑅 − 𝑒)2
4𝑅2 − 𝑥 2 = (2𝑅 − 𝑒)2
2𝑅 − 𝑒 = 4𝑅2 − 𝑥 2
𝑒 = 2𝑅 − 4𝑅2 − 𝑥 2
𝑥
𝑥 ≪ 2𝑅 ⟹ ≪1
2𝑅
𝑥 2 1/2 1 𝑥 2
2 2
4𝑅 − 𝑥 = 2R 1 − ≅ 2𝑅 1 − x
2𝑅 2 2𝑅
𝑥2 𝑥2
⟹ 𝑒 ≅ 2𝑅 − 2𝑅 + ⟹ 𝑒 =
2𝑅 2𝑅

04/01/2022 Optique ondulatoire 32

 Système interférentiel
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.2. Anneaux par réflexion
2.1.2.2. Anneaux de Newton :
a. Différence de marche
La différence de marche  entre les deux rayons réfléchis est :
𝜆
𝛿 = 2𝑒 +
2
Au point 𝑂, on a un centre noir. La figure d’interférence localisée sur la lame
présente une symétrie de révolution autour de l’axe 𝑂𝑂′. Nous observons donc un
système d’anneaux de centre 𝑂, localisés sur la lame lorsque nous utilisons une
source étendue (anneaux de Newton).
Les anneaux sombres donnés par :
𝜆 𝜆
𝛿 = 2𝑒 + = 𝑘𝜆 +
2 2
𝑥2 𝜆
2𝑒 = 𝑘𝜆 càd 𝑒 = 2𝑅 = 𝑘 2
𝑥 = 𝑘. 𝑅𝜆
x
Les rayons des anneaux successifs varient comme la suite des racines carrées des
nombres entiers consécutifs.

04/01/2022 Optique ondulatoire 33

 Système interférentiel
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.2. Anneaux par réflexion
2.1.2.2. Anneaux de Newton :
b. Intensité des ondes interférant en réflexion
2𝜋𝛿 𝜆 𝑥2 𝜆
𝐼 = 𝐼0 1 + 𝑐𝑜𝑠 avec 𝛿 = 2𝑒 + 2 = +2
𝜆 𝑅
2𝜋𝑥 2
𝐼 = 𝐼0 1 − 𝑐𝑜𝑠
𝜆𝑅

04/01/2022 Optique ondulatoire 34

 Système interférentiel
2.1. Lame à faces parallèles : (franges d’égale inclinaison ) :
2.1.2. Anneaux par réflexion
2.1.2.2. Anneaux de Newton :
b. Intensité des ondes interférant en transmission
La transmission se fait sans déphasage donc on a interférence constructive quand la
différence de marche 𝛿 vaut 𝑘𝜆. Donc tout est inversé par rapport aux franges par
réflexion( les franges brillantes deviennent sombres, les sombres deviennent
brillantes).
2𝜋𝑥 2 2𝜋𝑥 2
𝐼 = 𝐼1 + 𝐼2 + 2 𝐼1 . 𝐼2 𝑐𝑜𝑠 = 𝐼0 1 + 𝑚. 𝑐𝑜𝑠
𝜆𝑅 𝜆𝑅
Avec 𝑚 ≅ 0,06 (verre d’indice 1,65)

04/01/2022 Optique ondulatoire 35