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a−b a+b

cosa+cosb=2 cos( )cos( )


 Formules trigonométriques : 2 2
a−b a+b
sin a−sin b=2 sin( )cos ( )
2 2

Problème 1 : Interféromètre de Michelson

I. Généralités sur les interféromètres


1.Préciser pour quel type de source et d’interféromètre il peut y avoir localisation des franges
en lumière monochromatique.
2. Pour obtenir des interférences à deux ondes, on peut utiliser, soit un dispositif à division de
front d’onde, soit un dispositif à division d’amplitude. Lequel des ces types de dispositif
permet d’observer des interférences localisées ?
3. Qu’appelle-t-on longueur de cohérence ? Quel est son rôle dans les conditions
d’observation des franges d’interférences ?
4. Un interféromètre de Michelson est constitué d’une lame semi-réfléchissante, non-
absorbante, appelée séparatrice Sp dont les facteurs de transmission et de réflexion sont
supposés égaux, et de deux miroirs plans M1 et M2. La lame Sp est inclinée à 45° par rapport
aux normales à M1 et M2. L’interféromètre est plongé dans l’air. Dans tout le problème, on ne
tiendra compte ni des inconvénients liés à l’épaisseur non négligeable de la séparatrice
(inconvénients supposés parfaitement corrigés grâce à une lame compensatrice), ni
d’éventuels changements de phase par réflexion. L’indice de l’air sera pris égal à 1.

On utilise comme source étendue S une lampe spectrale de symétrie de révolution autour de
l’axe Jx. Comment peut-on sélectionner une raie quasi-monochromatique de la lumière émise
par la lampe?
II. Interféromètre de Michelson utilisé en lame d’air
Ici, M1 et M2 sont perpendiculaires l’un à l’autre.
5. L’interféromètre a été réglé de sorte que les deux bras de l’interféromètre aient des
longueurs égales (JA1 = JA2). L’observation se fait en lumière monochromatique, dans le plan

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focal image d’une lentille mince convergente (L) d’axe optique (Jy) et de distance focale
image f′= 1 m. Qu’observe-t-on?
6. On translate M2 normalement à son plan de e = 1,1 mm dans la direction des x positifs. On
considère un rayon incident (issu d’un point source quelconque de la source étendue), avec un
angle d’incidence i. Montrer à l’aide d’un schéma que le phénomène d’interférences observé
est analogue à celui d’une lame d’air à faces parallèles. Faire un tracé des deux rayons
lumineux émergents de l’interféromètre associés à ce rayon incident. En quel point P de
l’écran vont-ils interférer après passage dans la lentille ?
7. Exprimer la différence de marche en ce point en fonction de l’inclinaison i des rayons
émergents de l’interféromètre par rapport à l’axe (A1, y). En déduire l’intensité lumineuse (ou
éclairement) sur l’écran ainsi que l’ordre d’interférence p au point P associé à l’angle
d’incidence i. En quel point de l’écran cet ordre p est-il maximal ?
Dans toute la suite, on se contentera d’une analyse limitée à l’ordre 2, inclus, en i (angle
d’incidence) car on suppose i <<1.
8. Quel est le lieu de localisation des franges d’interférences lorsque la source S est étendue ?

9. Avec une raie de longueur d’onde λ = 546,1 nm dans le vide, et toujours avec e = 1,1
mm, déterminer la valeur de l’ordre d’interférence du premier anneau brillant, puis son rayon.
Déterminer, de même, les rayons des deuxième et troisième anneaux brillants. Que constate-t-
on ?
10. On place sur le bras JA 1 et parallèlement au miroir M1, une lame transparente à faces
parallèles d’épaisseur e’ = 9,5 μm et d’indice n =1,5117. Calculer la variation, due à
l’introduction de cette lame, de l’ordre d’interférence au centre.
Dans toute la suite, on enlève cette lame à faces parallèles.
III. Interféromètre de Michelson utilisé en coin d’air
11. À partir de la situation où les deux bras sont égaux JA 1 = JA2, on fait tourner le miroir M2
d’un angle α très faible autour d’un axe passant par A 2 et perpendiculaire au plan passant par
J, A1 et A2.
a) Montrer à l’aide d’un schéma que le dispositif est équivalent à un coin d’air d’angle α.
b) Comment peut –on éclairer le coin d’air en incidence quasi-normale ?
12. Pour observer une image nette et agrandie des interférences sur un écran, on utilise une
lentille convergente (L’) de distance focale 0,2 m (cette lentille remplace la lentille L) et un
écran. La lentille est placée à 0,25 m du miroir M1, son axe optique correspond à l’axe (Jy)
(on rappelle que l’angle α est faible). Préciser la position de l’écran d’observation et calculer
le grandissement.
13. Caractériser le système de franges et donner l’expression de l’interfrange i observé sur
l’écran. AN : i = 3,75 mm, λ = 546,1 nm. Donner la valeur de α .
14. On éclaire le coin d’air en lumière blanche : qu’observe-t-on sur l’arête du coin d’air (ou
sur son image)? Expliquer pourquoi, si l’angle α augmente, la région du coin d’air où
l’observation des franges en lumière blanche (teintes de Newton) est observable devient plus
étroite.
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IV. Application 1: détermination des longueurs d’onde d’un doublet
L’interféromètre étant utilisé dans les mêmes conditions que dans la partie précédente, on
remplace la source primaire par une lampe à vapeur de sodium dont on suppose que le spectre
d’émission ne contient que deux raies intenses, de couleur jaune et de longueurs d’onde λ 1 =
589,0 nm et λ 2 = λ1 + ∆λ avec 0 <∆λ << λ 1.On observe alors nettement des franges
de même forme que celles obtenues dans la partie précédente.
15. Compte tenu de l’approximation ∆λ << λ1, montrer que l’intensité lumineuse à la surface
π∆λ 2π λ +λ
( ( λmoy ) ( ))
des miroirs est donnée par l’expression: I =4 I 0 1+ cos 2 δ cos λ δ oùλ moy= 1 2
moy 2

16. Ensuite on translate M2 d’une distance d et on constate que les franges disparaissent une
première fois lorsque d = 0,15 mm. En déduire ∆λ et λ2.
V. Application 2 : détermination de la largeur spectrale d’une raie
L’interféromètre, toujours utilisé dans les mêmes conditions que dans la partie III, est éclairé
par une lampe à vapeur de Cadmium. La raie principale du Cadmium (λ 0 = 643,8 nm) n’est
pas rigoureusement monochromatique et on cherche à déterminer sa largeur spectrale ∆ v.
17. Quelle est la couleur de la raie principale du cadmium ?
18. Michelson avait trouvé pour la raie rouge du cadmium une longueur de cohérence Lc = 30
cm. Calculer ∆ v pour la raie rouge du cadmium et en déduire la durée τ du train d’onde.

On donne c=3. 108 m. s−1

19. On se propose de calculer l’intensité lumineuse due à cette raie en supposant qu’elle est
composée d’une infinité de vibrations monochromatiques dont les fréquences sont comprises
∆v ∆v
entre ( v 0− ) et ( v 0+ ), où v 0 est la fréquence centrale de la raie correspondant à la
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longueur d’onde λ0, et où ∆ v << v 0. On suppose que si on obturait une des deux voies, les
vibrations dont la fréquence est comprise entre v et v+ dv produiraient dans le plan focal
image de la lentille une intensité de la forme : J 0 dv .

a) Justifier pourquoi il est possible d’écrire l’intensité sur l’écran sous la forme :
∆v
v0 +
2

I ( δ )= ∫
v0 −
∆v
(
2 J 0 1+cos ( 2 πvδ
c ))
dv
2

(
b) Montrer que I(δ) peut s’écrire sous la forme : I ( δ )=2 J 0 ∆ v 1+ V (δ) cos ( 2 πcv δ ))
0

et exprimer le facteur de contraste C = |V (δ)| (V(δ) est appelé facteur de visibilité) des
franges en fonction de la différence de marche δ, de ∆ v et de la vitesse de la lumière dans le
sinx
vide c. On pourra faire intervenir la fonction sinus cardinal sinc définie par sinc ( x ) = .
x
c) Pour quelle valeur de δ obtient-on le premier brouillage de la figure d’interférence ?

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Correction

Problème 1 : Interféromètre de Michelson

I.Généralités sur les interféromètres


1. Les interférences sont non-localisées lorsqu’on utilise une source ponctuelle et/ou un interféromètre
à division du front d’onde. Elles sont localisées lorsqu’on utilise une source étendue et un
interféromètre à division d’amplitude.

2. dispositif à division d’amplitude

3. La longueur de cohérence correspond à la longueur des trains d’onde émis par la source (longueur
sur laquelle la phase à l’origine ne varie pas). On observe des interférences à condition que la
différence de marche séparant deux rayons qui interfèrent soit inférieure à la longueur de cohérence.
4. On peut interposer un filtre coloré correspondant à la raie souhaitée (ou mieux, un filtre
interférentiel).
II. Interféromètre de Michelson utilisé en lame d’air

5. L’interféromètre est réglé au contact optique (les chemins optiques parcourus dans les deux bras
sont identiques) : la différence de marche est nulle en tout point de l’écran, les interférences sont
constructives partout. On observe donc un éclairement uniforme appelé "teinte plate".
6. Les rayons émergents issus d’un même rayon incident sont parallèles entre eux.

Ils convergent au point P du plan focal image de la lentille, de position X = f′ tan i ≃ f′ i .

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7.

8. Les franges d’interférences sont localisées sur la surface constituée de l’intersection des rayons
issus d’un même rayon incident : dans cette configuration, les interférences sont localisées à
l’infini.

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III. Interféromètre de Michelson utilisé en coin d’air

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IV. Application 1 : détermination des longueurs d’onde d’un doublet

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