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Chapitre 46 - Magnétisme

Induction él·ectromagnétique

rra61e des matières

1 Lepliénomène d'induction électromagnétique 2

J .1 Approche expérimental~ . . . . . . . . 2
• 2
1.2 Description du phénomène d 'induction
1.3 Loi de modération de Lenz . . . . . . . 3

2 Force électromotrice induite et loi de Faraday 3

2.1 Force électromotrice induite . . .. . . .. .. . 3


2.2 Flux du champ magnétique à travers une surfacé, 4
2.3 Loi de Faraday . . . . . . . . . . . . . .. .. . . 5

3 Circuit(s) fixe(s) aans un cham_R magnétique variablè 6


3.1 Auto-induction .. . . .. . . . . . 6
3.2 Cas de deux circuits en interaction 8

(4, Circuit mobile dans un champ magnétique stationnaire 12


4.1 Conversion de puissance mécanique en puissance élèctriqw~ . 12
4.2 Conversion de puissance électrique en puissance mécanique· . 20

5 Courants de Foucault 20

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1 Le phénomène d'induction électromagnétique

1.1 Approche expérimentale

Nous avons vu dans le chapitre précédent qu 'il ét ait possible de générer un champ
magnétique à partir d 'un courant. La réciproque est-elle vraie? Peut-on utiliser un
champ magnétique afin de générer un courant dans un circuit ? Pour tenter de ré-
pondre à cette question , on réalise l'expérience schématisée ci-dessous dans laquelle
on déplace un aimant au voisinage d 'une bobine reliée à un ampèremètre.

~111111
sens de déplacement de l'aimant

1111. .
sens de déplacement de l'aimant
Tout d 'abord , on approche le pôle nord d'un aimant : on constante l'apparition d'un
courant dans un sens (i > 0). Puis on recule le pôle nord de l'aimant : on observe
l'apparition d 'un courant dans l'autre sens (i < 0). On voit en outre que l'intensité
i est d 'autant plus élevée que l'aimant est déplacé rapidement. Signalons également
que si l'aimant est fixe mais qu'on déplace la bobine, les résultats sont identiques.
Notons enfin que, si on réalise ces expériences en remplaçant l'ampèremètre par un
voltmètre, les observations sont similaires aux précédentes avec cette fois l'apparition
d'une tension de signe opposé qu'on approche ou qu'on éloigne l'aimant 1 .

1.2 Description du phénomène d'induction


L'expérience décrite dans le paragraphe précédent illustre un cas particulier du phé-
nomène d 'induction électromagnétique. Plus généralement :

Gêttnn él8etffiln.agnétigu~ correspond à l'apparition d'un cou-


rant électrique, appelé œtîifflit ~ dans un circuit fermé, ou à défaut d'une
tension aux bornes d'un circuit ouvert. Le phénomène apparaît dès qu'un circuit
est placé dans un champ magnétique, et qu'une des deux conditions est respectée :
o le ~ agnétiqü@!.--Oatle au cours du temps;

o le L ïitt:.est en.mouvement (translation, rotation, déformation, ... ) dans un


champ magnétique stationnaire.

1. https://youtu.be/n U_kYnDSSlY

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1.3 Loi de modération de Lenz
~ Rdiitf. La W ê..Lenz... stipule que les phénomènes d 'iallM:tion:s!opvosent, 6c; ,ùfeM11ll ~ Ah')1

par leurs effets, csnses- qui leur ont donné naissance. Elle constitue ainsi une ~~ ~ 1-:eNftVI
~ e....rood&Miow. tklJk1 ,(.,,1/11 ~J-fJJA
En particulier :
o dans le cas d 'un champ magnétique variable, le courant induit c:,t tel qu 'il crée
un champ magnétique qui s'oppose aux variations du champ initial ;
o dans le cas d'un circuit mobile dans un champ stationnaire, le courant induit est
tel que les forces de Laplace qui en résultent s'opposent au mouvement initial
du circuit.

~ Force électromotrice induite et loi de Faraday

2.1 Force électromotrice induite

Le courant induit dans un circuit fermé est lié à l'apparition d'une force élec-
t ro111-ot i:ice (f.é.m.) indui te qui joue le même rôle que la f.é .m. d 'un générateur
électrochimique. En pratique, la f.é.m . qui met en mouvement les électrons est ré-
partie sur l'intégralité du circuit siège du phénomène d 'induction dans le cadre d'un
champ magnétique variant au cours du temps, et sur toute la longueur des éléments
mobiles « coupant» des lignes de champ pour un circuit en mouvement dans un
champ magnétique stationnaire. Toutefois, pour en tenir compte dans le cadre d 'une
étude électrocinétique du circuit , il est commode de modéliser cette f.é.m induite
par la présence d'une source idéale de tension localisée autour d 'un point donné du
circuit. On adoptera la convention d 'algébrisation suivante :

lhitë:~ nd -est comptée positive dans le sens conventionnel


d 'orientation du circuit correspondant à une valeur positive de l'intensité du cou-
rant dans le circuit :
eind

Elle correspond ainsi à une ,o:üiv...ention ge ne ratell[,.

On peut ainsi donner un scL~ma électrique équiva lent du circuit en représen-


tant également sa résistance par un conducteur ohmique (et d'autres caractéristiques
éventuelles du circuit par d 'autres dipôles) :

eind

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2.2 Flux du champ magnétique à travers une surface
L'expérience int roductive avec la bobine et l'aimant suggère que c'est la variation
de la « quantité de champ magnétique» qui traverse le circuit qui est à l'origine
l'appari t ion de la fém induite. Pour quant ifier cette notion, nous sommes amenés à
introduire la notion de flux du champ magnétique à travers une surface .

□ cr , ('TE l R Sl ' HF.-'\ (T éL:É\ I ENJ'AlREl :

Pour un circuit non forcément plan, l'orientation du vecteur normal à la surface


dépend du pont considéré : le vecteur surface ne peut donc être défini que localement.
On défini t ainsi le vecteur s u r.face élémentp.ire :

dS (~I)'= d5(11)Jt(M)
M

0 0: L.J,;.,~ t..:.;]CJI Al\1P I\I AGNÉT I Q UB:

Définition. Soit une boucle de courant définissant une surface S orientée par la
B
règle de la main droite et un champ de vecteurs (M). On appelle flux du champ
magnétique B à travers la surface S la quantité :
<p = ff B(M) . dS(M)
MES

Dans le cas particulier d 'une surface plane orientée, caractérisée par un vecteur
surface S,
dans un champ magnét iqu~orme, le flux s'exprime simplement :

cp =Ê -s w~feJ/J rhK
En effet , pour ce cas part iculier :
IAA}t.
B (µ) IVV"'(Cf)(!Vle
::':)•/
,:;vv
I p; (}(_l;, f1 ✓ _ 11 :i.

~ ~ !! ~ i. t $ ~(~
'":'J

goo ·t}S(ll)=, a,JfJS(rlJ


t{f.S' H-éS ~':> ,.h, ÂU tr
/;(),/1~ /ll<QV'"t.,, :
L . ;,
On peut alors signaler les deux configurations possibles qui , pour des vecteurs et B
S de norme donné, conduisent respectivement à un flux maximal et à un flux nul :

~ {}Q â'r(Y1J.Al
1 .M t q) f Y!ut ck g ~ M "fi' j_ ?
(QJJJr ~ 4(MfJ ~ •
dJN.LH0ri~

~~ >

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2.3 loi de Faraday
0 IÊ'. :\O:\CE :

ffiitrlété. La a:ll8 Faraday relie la variation temporelle du flux total a 4> du


champ magnétique dans un circuit à la fém induite eind :

~ _ dt/>
~ -: . dt
Cette formule suppose que l'orientation choisie pour le vecteur normal (servant à
calculer le flux) soit cohérente avec le sens positif choisi pour orienter le circuit
(servant à orienter la fém induite). &. En pratique, en plaçant B
dans la direction
du pouce, eind et i sont dans la direction de la courbure naturelle des doigts de la
main droite &,.

Ûi¼Jf~

1.. l/Ve,KJ.» dJf,ryJ,.J R


a. On montrera dans la suite que </> = </>p + <Pext avec </>p le flux propre et <Pext le flux d'un
éventuel champ magnétique extérieur.

0 fI.IXST R ..\T ION :

Déterminer par exemple l'intensité du courant qui circule dans une spire plane circu-
laire de rayon a , de résistance totale R, placée dans un champ magnétique extérieur
uniforme et perpendiculaire à la spire B
= Bo cos(wt)~, supposé être seul origine
du flux à travers la spire.
~ r $: ~ (m4 wr ,u?J
r
J.

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3 Circuit(s) fixe(s) dans un champ magnétique variable

3.1 Auto-induction

0 L LC-X PH.ill'RE EL PHÉXü\l È), fil D ' A UT O-I N DU CT ION :

Lorsque qu'un circui t est parcouru par un courant d 'intensité i , il crée un cha mp
magnétique proport ionnel à i . Le flux du champ magnétique à travers le circui t qui
lui a donné naissance est appelé 1.Llux propre.
Si l'intensité du courant varie dans le temps , alors le flux propre varie également et il
apparait une fém induite dans le circuit qui , conformément à la loi de Lenz , s 'oppose
au coura nt qui lui a donné naissance : c'est le phénomène d 'auto-induction. Ce
dernier est notamment à l'origine du phénomène de retard à l'allumage dans un
circui t comportant des bobines .

0 l~ c;.T A N GE PRO P llE :

Définition. L'inductance propre L d 'un circuit est définie par la relation :

</>p = Li

où i est l'intensité du courant dans le circuit et </>p le flux propre déterminé avec des
conventions d'orientation cohérentes du circuit et du vecteur normal à la surface
du circuit. Son unité est le henry (symbole : H). Elle est toujours positive.

On peut par exemple déterminer l'inductance propre d 'un solénoïde de longueur


€ = 10 cm composé de N = 1000 spires de rayon R = 3 cm.

,t
IR
_j ____ ~ z

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...J

J_,.- A11x prr,prf' o 1, s 'ajoute dans le cas généra l au Aux Oe:,.,1 d 'un é,·entuel champ
lfl<1!!,11 i•tiq1w f'Xtèrieur pour abouti r au AlL, tot al :

E 1J r a bsenre d e champ magnétique extéri eu r. on a :

do dop di
O = Op éind = - - = ---· = - [ -
dt dt dt
On rrJtrou ve a insi les formul es adm ises pou r une bobine idéal e da ns le cad re du cours
fU,lectroc-in étique :

, L
---1Qooî__

di di
11 = ' 11,d - - L-
<l t
Il = L-
eif

l ' IJ ( '(>IJ V( ' I JI io11 ~{•n f•rfll !'1JT f' ll rom ·f'nt ion réc<' p t e 11 r

LJ 11 1 1( 1 1,1 1 1·.1 ,1 ,

Il 1•xis 1,, dl' 111 J1 11 lm•1J sf':- m é>1hod P.:- <'X)1<'rim<'ntal~ dC' lllf':- IIT<' de lï 11d11f't a nc<' propre
<! ' 11111 • 1,()11i111 ·. 011 pou rra n •1<'nir le:-. 1roi:- :-.11ivant c-:- :
L
Cl) t\ks 11rc • d,· la nm :..; 1:u11<' d <• t r>mp:-. ï = - cr11 11 ci rn1 i1 RI, C' n ré'~i111C' tra ns itoire
R
11'i111t•11t {· JHH n11 :-.ig11al c-ré•uea n td qt J<' T » r.
1
~ t\k:..;1 1n · d,· la Jlll l:..;n1io 11 d <' ré•.:--o nan,c> ...:,. = /77"', t1·1111 cir(' ll it RL C' c-11 RSF.
vLC
@ t\ 11 •:-illl'l' d1 • lï111p{•dnm·<· a \ '('(' ,·olt 111ètrc ('\ arnpt\re111c' t n• (' Il n.sr (cf TP) :

tm RJP ; ~; ~l
~ OOJ/tfJJJ dt 11 ~ ~ rJ)tJM~~;:!{)-tilw
,___ _--il b!f ~ - - ---4 ~ ,{ - ~ C1!:k) {u.J ~ ~ {
{.
)~ l C&. t .àwSf.. êmt ;:;. J/l'2.-< L-aw '2. rmi

l~t
(;f
~ !nue ~ ' L f)A ~ rk I 2 _;) dHl-t dl, fY!,t4k
Jt!'). ~ didll/( {_

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3.2 Cas de deux circuits en interaction

::J
f...1,r'-<jl JP dPlIX circuits sont en présence. le flux magnétique à tra,·ers chaque circuit
u,mpc,rtP non :--eulement son flux propre. mais aussi le flu.-x du champ magnétique
c-ri,fo par r <11Jt rP circu it.

l 111r <'X1'111 ph• li • 1•irl'11i1 C1 <~:-1 pAr<'otlrll par 1111 cm1rnn1 i 1. Il né'c- donc un champ
-)
11111 µ, 11{•1iq 111 • /1 1 r< 'SJH lllSHhl<> :
o d '11 11 tl11x p ropr1 • ô 111 = L 1 i1 dan~ I<• circui t C1 q11i l11 i a donné> naissance:
o d '1111 ll 11 x <,'1 1 •1 , i1 dant- le circui t C1 .

D<' m,\1111'. h• 1·irn 1it C? C'~t parco uru par u11 courant 11. 11 cré•e donc un cha m p ma-
-)
g n{•t iqtll' IJ2 n 's ponsahlt' :
o d'un tlnx prnpr1' oJJ2 = L 2i2 dans le circui t C1 qui lui a donné naissance;
o d 'm1 f-1 ux 02 -- 1 "- i2 ch111s le ci rcuit C1.

0 , \ 1\Tl-'ll'll'\J' 11·1\! )ll'l \\lfü \!l ! CF:!JL,~ :

On ad met que les coefficient s de proportionnalité liant 01-.2 à i 1 et efJ2-. 1 à i2 sont


éga ux . Ainsi :

Définition. Le coefficient d ' inductance mutuelle M de deux circuits en inter-


action magnétique est défini par

efJl-t2 = lvf~1
{ efJ2-.
1 = lvh2
avec efJ 1-.2 le flu.x dans le circuit C2 du champ créé par le circuit C1 parcouru par
un courant d 'intensité i 1, et réciproquement. Son unité est le henry (symbole : H) .
Son signe dépend de l'orient at ion respective des deux circuits en interaction.

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, Déterminons par exemple le coeffi cient d 'inductance mutuelle de deux solénoïdes C1
et C2 coaxiaux , d 'axe Oz, de même longueur e = 20 cm , de rayons R1 = 10 cm et
R2 = 5 cm et comportant respectivement N 1 = 700 et N2 = 500 spires joint ives,
enroulées dans le même sens.

~ ----- ----:: >

r ' -\ '
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p.,\
R)· A2, "\

,t tl

PtA

a~ 0~
~ ~(Çjt rJ/l ~2 :;. µl',
~ rA.lJ., Mr1 ~ jdb4, Il 6~-&J afll~ 6J fll'l.
~ ~ )1o t ZMt ~ {w-1, rltw ~ ~ ~ da, ~ ,;Jto,J-
~ ~

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gtt,1 "Â11 Il ~/ a, ~~I k1 f2
.l,ve,ru~'0'7 l aJ.Jf.l.,,, <1',,t~,2_~ J-l,t,_, ( f/2111 ~ H_:;:. 7l}J1)N, /J;. {2~')_
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t1 Chèl- <ft cfkutf1, f'W/1- 11 € [Oi Ri J ~ ~ ~
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(I) !fil flJA- Jdu,ii f calv rJA &2 A ;1 ~ µ i 2 ( ~ ~ ({l,lUJ i H-:- '?!-o ~ AJ.i µ,_ri.
z

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0 filiiJIÉJ..,~\I.10 :--: É LE G:,J;J'Lo G;L'i,Élll Q i; E :

Les deux circuits en interaction peuvent être modélisés par les fém suivantes :

eind ,l Cind ,2

avec

di1 di2
eind,1 = -L1 d t - M dt

{ di2 di1
eind ,2 = -L2dt - M dt

On symbolise parfois l'interaction magnétique des deux circuits par la représentation


ci-dessous :

-Li di1 _ Mdi2


dt dt

0 I LIXSI:.RAT I ON :

Supposons par exemple que le premier circuit possède une résistance R 1 et est ali-
menté par une tension v 1(t) , le second circuit étant fermé par une résistance R2.

On obtient le schéma électrique équivalent :

On en déduit les équations électriques couplées :

=- (< " /2. - Q,..w1J,t'\


~ R2, ;l/1 ._ t Jj,Ot L

• TSVP

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En considérant le cas particulier où v1 ( t) est une tension sinusoïdale d 'expression
v 1 (t) = V0 cos (wt) , on peut utiliser la notation complexe pour transformer ces équa-
tions différentielles couplées en équations algébriques couplées :

~ :- (Pt<~ JiA w / f_-1 ~ i HwÀJ 2


o ; l R2- ~ al1 w 7h. ~ JH()) A-A

En repartant des équations différent ielles couplées dans le cas où v1 (t) est quel-
conque, il est également possible d'établir un bilan de puissance des deux circuits en
interaction :

N,<lJ
·
===
n , 2.
)<A J.A
rJ / A
-< ~ L2
, .-
lA'-A
2.) 1,_,
..,f / ~
dt"z
ëJF

iJ " Ri -'l ~ ~Ci i1J~,i ) -r ~2 j


t;m, ~cuJ 1»1etn,&t:Je d ~811,e,:
~

,
n ~ J.. n ., 2--
~ LA -< F<z lJ_ -(
Â{~ , ,l
,dt Yi lx~ ,. i ll-lZ .-
(, , .J.) \iiid (l""
rrJ,,_1.
~ )
~ -

fll~~"(~o//4/= ~~/~F ~()~


~~ /PINJ ~~f id!f, /Q/A ~ ~ , , ;t 2

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4 Circuit mobile dans un champ magnétique stationnaire

4.1 Conversion de puissance mécanique en puissance électrique

4.1 .1 Rails de Laplace générateurs

u: y

J--.~ a
/
/
/
/
/
/
~

F
11
-+
Uz
/
JI-
/
/ R /
/ /
-7----- - ---------r-------~
0 X

Une tige conductrice MN , de masse m , glisse sans frottements sur des rails également
conducteurs sous l'effet d 'une force F
= Fil;; (F > 0) constante 2. Le mouvement a
lieu dans le plan horizontal xOy , la t ige étant sit uée à l'abscisse x (t) à l'instant t.
L'ensemble est plongé dans un champ magnétique uniforme et stationnaire = BUif B
(B > 0) orthogonal au plan des rails. L'auto-induction est ici négligée. On supposera
que la vitesse initiale de la tige est nulle et qu 'aucun courant ne circule alors dans
le circuit. On note g le champ de pesanteur dans le référentiel terrestre supposé
galiléen . On se propose de décrire les phénomènes mis en jeu au cours de cette
expéri ence en ut ilisant la méthodologie suivante :

Méthode. Pour étudier un c:u:cuit mobile dans un cham12, magnétique stationnaire :

© Réaliser une .._11ialyse-qualitat-ive du problème en décrivant les phénomènes


mis en jeu, du mouvement initial à la loi de Lenz.
@ Préciser les c.uuveutions d'orie11tatious utilisées.
@ Réaliser l' ' Lu<lc élect rique du système : détermination de la fén_r induite,
schéma électrique (·l1i1iYalent et lui des mai11es (équation électrique).
@ Réaliser 11aüüc..mécanique du système : étude ciu.ématique, forces de La-
µla.ce et autres LJD.:cs , principe fondamental de la d vna:nùque ou théorème
du moment c-iu 0ûqu_e (équation mécanique) .
® Dé.LO upler les deux équations précédentes pour répondre à la question posée.

2. On choisit le cas particulier d'une force extérieure constante pour ne pas compliquer inutile-
ment les équations.

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~ fœtœ ,h UÀPUtœ À'.l-1. ~ fr'r /f,/Jr 'J).l() r/- ~ ,t<t .f.J)() de-
L€~2.- rJd ~@ffl OÂ().. c1 p

✓ /Ji,t~
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0 ÉTl . DE (:r:ECTnI Q t ·13 :

11-.at:;{.,. P.i ex,,UU- fl,,,W.J S:- d2d l~ 4,. . few


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o- 03f ~ JJlt -cif ; f. :f ~ ~~ Mfjb:fk
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€~ t1-~r~
~ f rrvJeuna-J- [ &~ =' Ri} lEç)

0 IÉT1î1F m eA \1 I QUO :
~ I==f~-l
_., ~· ~ e 5<. ~ rp/J-fhi
~ (JiUtrL wf~ • TSVP

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0 \ ITl •:SS I•: !JI-~ L A TI G E :

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0 IL H.W :\ \ c; C ~ -1\1 l)JGT IO'J :

Dans l'exemple précédent de la t ige en mouvement sur les rails, la force de Laplace
se met sous la form e :

avec

La force de Laplace s'ident ifie ainsi à une fo rce de freinage. Ce résultat peut être
généralisé :

eroprlelei Dans tous les dispositifs où il y a .çp;a-versÎOQ de imissanœ..mecanique


en ~ c e éiectri.9.!le, les lllll!lllr~baplace sont à l'origine d 'un ~ confor-
mément à la loi de Lenz.

En pratique, ce freinage par induction est utilisé pour ralent ir effi cacement les ca-
mions et les TGV . La conversion de puissance mécanique en puissance électrique qui
est associée à ce freinage peut, en out re, être ut ilisée pour recharger les batteries de
véhicules hybrides.

Méthode. Pour effectuer un bilan de puissance dans un circuit mobile dans un


champ magnétique stationnaire :

(!) hIITlt i11lfo1· l'équation électrique, c'est-à-dire la tl. . m vJ, ru,cr i.


® Hultiplim l'équation mécanique : IJ.N: u pour le .PFD ou Eltr w pour le IJ'MC.
@ Discuter les différents termes obtenus dans les deux relations.

On remarque que le terme -Baxi apparaît dans les deux équations du bilan énergé-
t ique. Ce terme de couplage représente à la fois :
o la puissance fournie par la fém induite : P;ém = e indi = -Baxi;
o l'opposée de la puissance de la force de Laplace : PLap = PLap ·-;j = iabilt -xitt =
B axi

On admettra la généralité du résultat précédent :

fmiiJeté. Pour un ~ _ mofü1e dans un @08.mp magnétique stationnaire, la


somme de la puissance fournie par la fém induite et de la puissance des forces de
Laplace est nulle :

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4.1.2 Spire rectangulaire en rotation

z
+1
1
1
1
1

1
1
1
1
1
1
Ë --~ y
--~ y
Ë

Vue de profil Vue de dessus

Une spire de surface S est en rotation autour de Oz à la vitesse angulaire i) -


· •f l'action d'un couple extérieur de moment ext
w = cte > 0 sous .M = M ➔ (M ext
extUz

. -::t positi l· Elle est plongée dans un champ magnétique uniforme


et station-
. d uctance propre de la spire, R sa résistance équivalente
Uy. 0 11 no t e LI' m
naire H -- B.,-+
et J son moment d'inertie. On supposer a 0(t = O) = o.

D C'O'.\\" E'.\' TIO'.'!S o ioRIENTWI'LON :

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Lycée Saint-Louis
Lf) µ, t-li'd. :;, R,t
I

(à,__ ~d.J > - ~ /0,ll f"' §p--r cfe,J- ::, Li, -r t. :t


"' L.i> 8~ · J' ( âJô O ,l,l; ~ ,@Q A¼ ) =- U ~ 8 J'-tlrM é

llrdi. \. L fj: - 0Qt ($.!9' = R-l 1 Cff)

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0 '\TE'.\S IT É O G.'"CO \; R,\ :--J'P S! Nl;SOÏD..-\ L PARCO URA NT LA SPI.RE:

L. . ~
~
~ w .- ew-"' cP~ ~ a. 10,{. ocDJ ~a os}
t ,...ô

~ [ecn, (R91-] ,
LE~) ~ r!!:_ -{ !3_ i : : - w 8S ~ wf
cJ1r L L f

l}t,, ~°'1 1;'ifl-= 1?1_(f-) ~A.'2Cl) ~l ~~(~ ~ vre- r ~ ~~ l


tf 4/2. {fÎ ~ h,. {4J,a ( r.1.i ..f <(J) 4dJ_Jr(>, ~~ Pcf'P R.

~ ci ,Jk-) ~ -t1
~
~ t#kJfvti'wel ~ ef r, ~
;, vt ~ ~ r}1_ RJdipaJrt;y,,
tt-lAJ ,t"-z_, .e !._:_ " - ~ e ~r
u - 7f ,_
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R- f,1-4- [w?:]'·

En utilisant les formules de trigonométrie cos(a-b) = cos a cos b+sin a sin b, cos(arctan(.r)) =
~ et sin(arctan(x)) =~ ' on obtient fin alement :
1 + x2

i2(t) =-
1+
7)
WT
2 BRS (cos (wt) + wnin(wt.))

Lycée Saint- Louis MPSI 2 - 2021 /2022 18


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0 LL::i .\ l.,',J LJ U\AT lW -H.::i :

La cuJJ version industrielle cl 'énergie mécanique en énergie électrique est mise en œuvre
dans des ; i] f 1•r 11 ate 11rs dont la spire en rotation dans un champ magnétique sta-
tiuJJn a.ire constitue un modèle rudimentaire. Les alternateurs utilisés dans les cen-
trales électriques co11 tienJJ r.11t éµ;alc !ment des cu11ducteurs en rotalio11 (1uJn d da.us
un e source de d1 alllp rn ag11ét iq ue ( 1:il 1 ,r) . Cepe11da11t , po11r P- trn ::,11ffisa1111ue11t pffi-
1·aces, leur géo n1 étri es sont bie11 plu:, crn11pl< !X <!S q1l() celk du 111odèl11 pré::,r utr dam;('<'
paragrap he.

Lycée Saint-Louis MPSI 2 - 2021/2022 19


4.2 Conversion de puissance électrique en puissance mécanique

Le · u k p ade ur é leêl rodynam ique constitue un exemple de dispositif réalisant


la conversion d 'une puissance électrique en puissance mécanique. Plus précisément ,
il sert à générer une onde sonore à partir d 'un signal électrique. Le principe de fon c-
tionnement d 'un haut-parleur peut être sommairement décri t à partir d 'un modèle
adapté de rails de Laplace. Pour être transformé en onde sonore, le sign al électrique
modélisé par une source idéale de tension de fém e(t) , met en mouvement une mem-
brane solidaire de la tige conductrice. Le retour à l'équilibre de celle-ci est ass uré par
un ressort.

e(t)

Les équations de fonctionnement du haut-parleur ainsi modélisé seront étudiées en


TD. La géométrie réelle d 'un haut parleur est plus complexe, mais les relations
obtenues sont les mêmes que dans la configurations simplifiée des rails de Laplace.
Notons enfin qu 'un haut-parleur peut également fonctionner dans l'autre sens , en
terme de conversion entre énergie mécanique et énergie électrique : il constitue alors
un microphone.

5 Courants de Foucault
Des courants induits peuvent également apparaître au sein de conducteurs non fi-
liformes : on les appelle dans ce cas des courants de Foucault. Ces courants
conduisent à un échauffement plus ou moins important du circuit par effet Joule.
Cet échauffement est le plus souvent indésirable. Toutefois, ils peuvent être judicieu-
sement exploité dans des plaques de cuisson à induction par exemple.

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Notes de cours supplémentaires

, Jm~oelu.ch®A a{)4 ~ ( l ) M dQ HH.wa


·t1fe'1 ~ ~ ~f/,W { ~ ~çtve
o ~W<fkl -,
~ ÂJÂ1 CJllwif ruM ~ t ~erJ~
- Jtvi c))tauf jlw dl);M ? ~f f-

~ ~ C/J.Jarltri/t M'\ JPJ. lb f11A .tJ~&ti dl~ j.é. m ~cl


-') ~ (ll{ ~ rf'fol.fll!èlr~ I {P ~ JJ t. iJ tl,4M(} tt, orrwi-1 ,Jw
yw[d ~ fa ~ ~ FaAadD!J nri!J'l ~ d (/ /ClA ~
rJahr91c e~J ,-~fl {jfutww & rpu ~ di2 ~ é' ,s - ;r
tplÎ oJ ~•.!(V ~&Il dQ, ,-fP-/l)J<:U)

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tiMéhlMâMMi·iMM,M 7nduction_ D décrire plusieurs méthodes expérimentales permettant de mesurer la vale ur
de l'inductance propre d 'une bobine
D conduire un bilan de puissance et d 'énergie dans un système siège d'un
Je connais: phénomène d 'auto-induction en s 'appuyant sur un schéma électrique équi-
valent
□ les deux grands types de situations pratiques dans lesquelles un circuit est
D établir le système d 'équations électriques couplées p ermettant de modéliser
le siège d 'un phénomène d'induction
la situation de deux bobines en interaction ; simplifier ce système dans le
D l'énoncé de la loi de Lenz cas particulier d ' un régime sinusoïdal forcé ; citer des applications clans le
D l'expression du flux d 'un champ magnétique à travers une surface s'ap- domaine de l'industrie ou de la vie courante (transformateur, ... )
puyant sur un contour fermé orienté
D étudier le phénomène de conversion de puissance mécanique en puissance
D l'énoncé de la loi de Faraday et les conventions algébriques associées électrique dans le cas des rails de Laplace ou de la spire rectangulaire
□ l'origine du flux propre et la définition de l'inductance propre soumise à un champ magnétique extérieur uniforme et en rotation uni-
D l'ordre de grandeur de l'inductance propre d'une bobine de grande lon- forme autour d'un axe fixe orthogonal au champ magnétique : interpréter
gueur qualitativement les phénomènes observés, écrire les équations électrique et
D l'origine du flux «mutuel» et la définition de l'inductance mutuelle entre mécanique en précisant les conventions de signe, effectuer un bilan éner-
deux bobines gétique, connaître des applications dans le domaine de l'industrie ou de la
vie courante
D étudier le phénomène de conversion de puissance électrique en puissance
Je suis capable de :
mécanique dans le cas d'un haut-parleur électrodynamique dans la confi-
D évaluer le flux d'un champ magnétique uniforme à travers une surface guration simplifiée des rails de Laplace : interpréter qualitativement les
s'appuyant sur un contour fermé orienté plan phénomènes observés , écrire les équations électrique et mécanique en pré-
D décrire , mettre en œuvre et interpréter des expériences illustrant les lois cisant les conventions de signe, effectuer un bilan énergétique
de Lenz et de Faraday D expliquer l'origine des courants de Foucault et en connaître des exemples
□ utiliser la loi de Lenz pour prédire ou interpréter les phénomènes physiques d'utilisation (chauffage par induction, freinage par induction, ... )
observés
D utiliser la loi de ·F araday en précisant les conventions d'algébrisation
D différencier le flux propre des flux extérieurs
□ évaluer à l'aide d 'un calcul l'ordre de grandeur de l'inductance propre
d 'une bobine de grande longueur, le champ magnétique créé par une bobine
infinie étant donné

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