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Bibliographie :
R. Feynman Le cours de Feynman. Mécanique I
E.F. Taylor, J.A. Wheeler À la découverte de l’espace temps et de la physique relativiste Ed. Du-
nod 1970 - (titre original : Spacetime Physics Ed. Freeman 1963)
M. Boratav, R. Kerner Relativité, Ed. Ellipses 1991
L.Valentin Le Monde Subatomique, et Noyaux et particules, Ed. Hermann 1995 et 1989 resp.
1 Relativité restreinte
1.1 Cinématique relativiste
Exercice no 1 Durée de vie propre
Les muons sont des particules chargées ayant des propriétés très semblables aux électrons,
excepté qu’ils sont plus massifs (environ 200 fois la masse de l’électron) et instables. Leur durée
de vie moyenne au repos a été mesurée, elle est de τ0 » 2.197 ˆ 10´6 s.
1. Comparer la durée de vie propre à celle mesurée par un observateur terrestre, par rapport
auquel les particules instables sont animées d’une vitesse V .
Indication : utiliser la loi de désintégration des particules instables.
2. En 1963, D.H. Frisch et J.H. Smith 1 placent un détecteur de muons respectivement au
sommet du Mont Washington (1910 m), puis au pied de la montagne, sensiblement au
niveau de la mer. Dans sa première position le détecteur enregistre 563 ˘ 10 muons par
heure, et 408 ˘ 9 dans sa seconde position. Au cours de l’expérience, il était possible de
sélectionner des muons ayant une vitesse égale à 0.992 c.
Calculer le facteur de Lorentz, γ. Comparer la vie moyenne mesurée à celle prédite par la
théorie relativiste τth . Un calcul d’erreur sera le bienvenu pour comparer les deux valeurs.
1
1. Lorsque Franck atteint la plateforme spatiale, quelle est sa différence d’âge avec Rodolphe ?
2. Rodolphe envoie un signal lumineux à Franck chaque année écoulée sur la plateforme.
Combien de signaux reçoit Franck durant l’aller, puis le retour de son voyage ?
3. Franck envoie également un signal lumineux à Rodolphe chaque année écoulée dans la
fusée. On considère le signal envoyé par Franck lorsqu’il atteint l’étoile. À quel instant sur
la plateforme, Rodolphe reçoit-il ce signal ?
Figure 1
2
1. Dans un cadre relativiste, déterminer la différence de marche entre les rayons parcourant
la partie supérieure et inférieure de la canalisation. En déduire la variation attendue de
l’ordre d’interférence.
A.N. : n “ 1.33, λ “ 530 nm, L “ 1.5 m
2. Discuter la limite n Ñ 1 et interpréter.
3. Quelle modification du dispositif pourriez-vous proposer pour augmenter la variation de
l’ordre d’interférence et ainsi augmenter la limite de détection du dispositif ?
4. Montrer qu’un calcul fondé sur la cinématique classique conduit à une absurdité.
4-vecteurs
Un 4-vecteur covariant est l’association d’un vecteur et d’un scalaire classique de même
dimension, telle que les 4 composantes du 4-vecteur ainsi formé vérifient la transformée de
Lorentz :
~ A4 q “ pA1 , A2 , A3 , A4 q
à “ pA,
et
A11 “ γpA1 ´ βA4 q
A12 “ A2
A13 “ A3
A14 “ γpA4 ´ βA1 q
Le produit pseudo-scalaire :
à ¨ B̃ “ A1 B1 ` A2 B2 ` A3 B3 ´ A4 B4
ṽ “ pγ~v , γcq
˜ ¸
E
p̃ “ pmpvq~v , mpvqcq “ pγm0~v , γm0 cq “ m~v ,
c
E 2 “ p2 c2 ` m20 c4
Énergie
F̃ “ pγ F~ , γ β~ ¨ F~ q
3
Transformation du (tri-)vecteur force F~
Une particule en mouvement à la vitesse ~u de direction quelconque par rapport à pRq y est
soumise à une force F~ . Les relations de transformations suivantes permettent d’exprimer la
force F~ 1 à laquelle est soumise cette même particule dans le référentiel pR1 q en mouvement de
translation uniforme à la vitesse ~v par rapport à pRq. La vitesse de la particule par rapport
à pR1 q est ~u1 .
βγ “ ‰
Fx1 “ Fx ´ κ Fy uy ` Fz uz
c
Fy1 “ κFy
Fz1 “ κFz
c
avec κ “
γpc ´ βux q
dT “ f~ ¨ dl
~
Montrer que : » fi
dT d – m0 c2
“ b fl “ d rγm0 c2 s
dt dt 1´ u2 dt
c2
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La preuve expérimentale consistait à observer que la longueur d’onde de la lumière diffusée
par une particule au repos subit un décalage qui suit la loi :
h
λ1 “ λ ` p1 ´ cos θq
mc
où m est la masse de la particule, h est la constante de Planck, c la célérité de la lumière et θ
l’angle de diffusion.
On se propose de montrer que ce résultat est exactement celui obtenu lorsqu’on traite la
lumière sous la forme d’une particule incidente de masse nulle et d’énergie donnée par la formule
de Planck E “ hν.
1. Écrire les 4-vecteurs impulsion-énergie pour le photon et l’électron, avant et après l’inter-
action de diffusion.
2. À partir de la conservation des composantes des 4-vecteurs impulsion-énergie et de l’inva-
riance de la pseudo-norme, en déduire la loi de la diffusion Compton.
dn “ cte ˆ dΩ˚
Calculer le nombre de photons émis dans l’angle solide compris entre les cônes de demi-
angles au sommet θ et θ ` dθ dans le repère du laboratoire. Calculer le demi angle θ du
cône qui contient la moitié des photons émis.
A.N. : T0 “ 3 MeV.
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2 Transformation des champs
(Extrait de M. Boratav/R. Kerner "Relativité" chap.7)
Opérateurs 4-vectoriels
ˆ ˙ ˆ ˙
˜ “ B B B 1 B ~ 1 B
∇ , , ,´ “ ∇, ´
Bx By Bz c Bt c Bt
˜ ¨ Ã “ BA1 ` BA2 ` BA3 ` 1 BA4 “ ∇
∇ ~ ¨A~ ` 1 BA4
Bx By Bz c Bt c Bt
2 2
l“∇ ˜ ¨∇ ~ ¨∇
˜ “∇ ~ ´ 1 B “ ∇2 ´ 1 B
c2 Bt2 c2 Bt2
~ cρq
J˜ “ pJ,
où ρ “ nQ{V est la densité volumique de charge (nQ est la charge totale et V le volume dans
le référentiel R).
Le produit pseudoscalaire d’un 4-vecteur étant invariant, la pseudo-norme de J˜ :
J˜ ¨ J˜ “ J 2 ´ c2 ρ2
~ ¨ J~ ` Bρ “ 0
˜ ¨ J˜ “ ∇
∇
Bt
Champs relativistes
Une charge Q animée d’une vitesse uniforme ~v crée en tout point M de l’espace (défini par
ses coordonnées sphériques par rapport à Q considérée comme origine) un champ électrique :
~ “ Q~r 1 ´ β2
E
4π0 r3 p1 ´ β 2 sin2 θq3{2
~ “ µ0 Q p~v ˆ ~rq 1 ´ β2
B
4π r3 p1 ´ β 2 sin2 θq3{2
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Transformation des champs
Les relations suivantes résument la façon dont les champs électriques et magnétiques se
transforment, c’est à dire comment leurs valeurs sont vues de deux référentiels d’inertie R et
R1 en translation à la vitesse ~v par rapport à R :
Ex1 “ Ex ; Bx1 “ Bx
Ey1 “ γpEy ´ βcBz q ; By1 “ γpBy ` β Ecz q
E
Ez1 “ γpEz ` βcBy q ; Bz1 “ γpBz ´ β cy q
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1. Exprimer j en fonction de λ, S la section du fil, et v. En déduire I.
2. On se place dans le référentiel pR1 q associé à un électron. Le conducteur peut être assimilé
à un fil portant la densité linéique de charge λ1 . Exprimer λ1 en fonction de λ puis de I.
Calculer le champ électrostatique créé par cette répartition de charges en un point M 1
dans pR1 q.
3. En utilisant les formules de transformation des champs, en déduire l’expression des com-
posantes du champ électromagnétique dans le repère pRq fixe.
4. Comparer l’expression de B ~ avec celle obtenue directement par application du Théorème
d’Ampère.
3 Physique subatomique
3.1 modèles
Exercice no 14 Énergie Coulombienne
On se propose de déterminer l’énergie potentielle électrostatique associée à la charge positive
apportée par les protons dans un noyau.
1. On considère un noyau dont la densité volumique de charges est positive et uniforme, notée
ρ. Montrer que l’énergie potentielle électrostatique associée est de la forme :
3 kZ 2 e2
E“
5 R
où k “ 1{4π0 , Ze est la charge totale du noyau et R “ r0 A1{3 est le rayon du noyau,
qui peut donc s’exprimer en fonction du nombre de nucléons A, si la densité de matière
nucléaire est supposée homogène. La valeur du paramètre r0 est déterminée expérimenta-
lement, et dépend de l’observable expérimentale utilisée.
2. Sachant que la charge positive au sein d’un noyau n’est pas distribuée de façon conti-
nue, mais discrète, et que pour Z “ 1 l’énergie Coulombienne doit être nulle, corriger
l’expression précédente.
3. Calculer l’énergie Coulombienne du 73 Ge.
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où mp et mn sont les masses d’un proton et d’un neutron respectivement. Le terme BpA, Zq
correspond à l’énergie de liaison, donné par une formule semi-empirique, appelée la formule de
Bethe-Weiszäcker :
pN ´ Zq2
BpA, Zq “ av A ´ as A2{3 ´ ac Z 2 A´1{3 ´ aa ` δpAq
A
avec A le nombre de masse et Z le numéro atomique du noyau. Les constantes av “ 15.67 MeV,
as “ 17.23 MeV, ac “ 0.697 MeV, aa “ 23.29 MeV et le terme d’appariement δpAq sont obtenus
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par un ajustement de cette formule sur les données expérimentales. Le terme d’appariement est
de la forme δpAq “ ˘12A´1{2 , avec ` pour les noyaux à N et Z pairs, ´ pour les noyaux à N
et Z impairs, et est nul pour les noyaux à N pairs et Z impairs et inversément.
1. Interpréter l’origine de chacun des termes de la formule de Bethe-Weiszäcker.
2. À partir de cette formule, montrer que les isobares (noyaux ayant A “ cste) les plus stables
sont ceux pour lesquels Z “ A{2
3. On appelle "noyaux miroirs" des noyaux ayant le même nombre de masse mais des valeurs
de Z et N interchangées. Déterminer la différence de masse entre deux noyaux miroirs
dont le nombre de neutrons N et le nombre de protons Z ne diffèrent que d’une unité.
Exercice no 17 Radioactivité β
1. Exprimer l’énergie maximale disponible, appelée Qβ , dans les décroissances β ´ , β ` et la
capture électronique, en fonction des masses au repos des noyaux père et fils. Tracer l’allure
de la distribution en énergie des particules β émises lors de la décroissance β.
2. Quelle est l’énergie maximale d’un électron émis lors de la décroissance β ´ du 31 H ?
3. Sachant que l’énergie maximale du positon émis lors de la décroissance β ` du 137 N est égale
à 1.19 MeV, déterminer la valeur de r0 apparaissant dans l’expression du rayon du noyau
R “ r0 A1{3 . On pensera à exploiter l’expression de l’énergie de liaison totale d’un noyau.
A.N. : R “ 3.47 fm
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3. En supposant maintenant que les protons et les noyaux de 147 N de recul observés sont le
résultat d’une collision frontale avec une particule incidente massive, déterminer la masse et
l’énergie cinétique de cette particule. Reprendre la question 1. en effectuant cette nouvelle
hypothèse, et vérifier la cohérence des résultats.
Figure 2
La figure 2 montre deux exemples de traces mesurées dans des chambres à bulles. Ces détec-
teurs contiennent un liquide dans des conditions thermodynamiques telles que le passage d’une
particule chargée induit la vaporisation du liquide le long du chemin parcouru par la particule.
Des bulles se forment donc le long de la trajectoire, permettant ainsi sa matérialisation et la
possibilité de la photographier. Un champ magnétique, appliqué ici dans une direction normale
à la feuille, et dans le sens rentrant, permet de courber les trajectoires et d’ainsi identifier la
charge des particules observées.
1. Rappeler les interactions fondamentales.
2. Rappeler les grandeurs physiques conservées lors d’une interaction ou d’une décroissance
entre particules élémentaires.
3. Rappeler les nombres quantiques faisant également l’objet de lois de conservation, aussi
appelées lois de sélection. Préciser quelle interaction fondamentale conserve ou viole ces
nombres.
4. En appliquant ces lois de conservation, ainsi qu’en considérant la longueur des traces,
identifier les particules inconnues X et Y des traces en pointillés. On s’aidera de la table
des particules élémentaires, et de leurs propriétés, fournie en annexe.
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