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Symétries en physique

Phys3-Sym, KPHPPG61

Travaux Dirigés

Responsable : Mai DINH (dinh@irsamc.ups-tlse.fr)

Mise à jour : 8 avril 2024

Licence Mention Physique


Accréditation 2022-2026
TD 1 : parité et symétrie miroir

1.1 Vecteurs, pseudovecteurs et pseudoscalaires


On rappelle qu’une masse, une charge électrique, la permittivité et la perméabilité du vide sont des
scalaires, et qu’une force est un vrai vecteur pour la transformation de parité P .
1) On considère une charge ponctuelle q positionnée en r⃗0 . Montrer que le potentiel électrostatique et le
champ électrique créés par cette charge sont respectivement un scalaire et un vecteur pour P .
2) Montrer que le champ magnétique créé par une charge ponctuelle q possédant une vitesse v⃗0 et positionnée
en r⃗0 est un pseudovecteur pour P .
3) Montrer que le vecteur de Poynting Π ⃗ =E
⃗ ∧ B/µ
⃗ 0 est un vrai vecteur pour P .
4) Montrer à partir de la force de Lorentz que le champ électrique et le champ magnétique sont respectivement
un vrai vecteur et un pseudovecteur pour P .
5) Montrer que le produit mixte entre trois vrais vecteurs et qu’une vitesse de rotation sont des pseudosca-
laires pour P .
6) Montrer, par exemple en coordonnées cartésiennes, que le vecteur ∇ est un vrai vecteur pour P . En
déduire que le gradient d’un champ scalaire est un vrai vecteur. Retrouver ce résultat dans le cas du
potentiel et du champ électrostatiques créés par une charge ponctuelle.
Montrer que la divergence d’un vrai vecteur (pseudovecteur) est un vrai scalaire (pseudoscalaire), et que
le rotationnel d’un vrai vecteur (pseudovecteur) est un pseudovecteur (vrai vecteur).
Que dire du potentiel-vecteur A⃗ dont un champ magnétique B ⃗ dérive ?
Retrouver la cohérence entre scalaires, pseudoscalaires, vecteurs et pseudovecteurs sur les équations de
Maxwell dans le vide.

1.2 Principe de Curie


1) Montrer que les vrais vecteurs (pseudovecteurs) sont parallèles (orthogonaux) à un plan de symétrie, et
que les vrais vecteurs (pseudovecteurs) sont orthogonaux (parallèles) à un plan d’anti-symétrie.
2) Montrer qu’un pseudoscalaire est nul dans un plan de symétrie et qu’un scalaire est nul dans un plan
d’antisymétrie.
3) Trouver par des arguments de symétrie la direction du champ magnétique créé au centre d’un cercle
parcouru par un courant i.
⃗ créé par un fil infini
4) Déterminer, par des arguments de symétrie, la direction du champ électrostatique E

chargé uniformément, et celle du champ magnétique B créé par un fil infini parcouru par un courant
constant, en un point M n’appartenant pas au fil.
5) On considère un polygone à n côtés. On place sur n − 1 sommets une charge +q et pas de charge sur le
dernier sommet. Déterminer le champ électrique au centre du polygone par des arguments de symétrie.
6) On considère le circuit ci-dessous où chaque segment possède une résistance r.

Par des arguments de symétrie, déterminer des rela-


tions sur les intensités qui parcourent les différents
segments et en déduire la résistance équivalente à ce
circuit.

1
1.3 Règles de sélection en mécanique quantique

P distribution de charges ponctuelles qi positionnées en ⃗ri . Le moment dipolaire électrique


On considère une
créé vaut d⃗ = i qi⃗ri . Le couplage avec un champ électromagnétique s’écrit souvent dans l’approximation
dipolaire quand la longueur de l’onde électromagnétique est très grande devant la taille caractéristique
du système considéré. Cela revient à considérer dans le hamiltonien un terme en d⃗ · E.

1) Montrer que l’opérateur dipolaire d⃗ est un vrai vecteur pour la parité.


b

2) Soient |ψ⟩ et |ϕ⟩ des états du hamiltonien de parités ηψ et ηϕ respectives. Montrer que la transition dipolaire
b⃗
entre ces deux états, faisant invervenir l’élément de matrice ⟨ψ|d|ϕ⟩, est non nulle si et seulement si les
deux états ont des parités opposées. Cela constitue ce qu’on appelle une “règle de sélection”.

1.4 Violation de la parité dans l’interaction faible


On considère la désintégration β − suivante : 60 60 −
27 Co −→ 28 Ni + e + ν̄e . Le spin de l’atome de Co vaut 5
et on applique un champ magnétique vertical de façon à orienter ce spin vers le haut ou le bas, suivant le
sens du champ magnétique. Le spin de l’atome de Ni vaut 4 ; l’électron et l’antineutrino sont des fermions
de spin 1/2. Enfin, l’atome de Co est considéré au repos.
1) Par conservation du moment cinétique total, déterminer l’orientation des spins de l’atome de Ni, de
l’électron et de l’antineutrino par rapport à l’orientation du spin de l’atome de Co.
2) Par conservation de la quantité de mouvement et en considérant que la masse de l’atome de Ni est très
grande devant celle de l’électron et de l’antineutrino, comment ces deux dernières particules sont-elles
émises ?
3) On considère l’émission de e− et de ν̄e dans la direction verticale uniquement. On définit l’hélicité d’une
particule comme la projection du spin ⃗σ sur la quantité de mouvement : h = ⃗σ · p⃗. On parle d’hélicité
droite si h > 0 (⃗σ et p⃗ dans le même sens) et d’hélicité gauche si h < 0 (⃗σ et p⃗ en sens opposés). Pour
une orientation donnée du spin de l’atome de Co, considérer les deux scénarios possibles d’émission de e−
et de ν̄e et déterminer l’hélicité de chacune des particules dans chaque scénario. Quelle est la probabilité
d’avoir des électrons émis vers le haut par rapport à celle d’une émission vers le bas ?
4) Effectuer une symétrie miroir sur les deux scénarios et déterminer l’hélicité de e− et de ν̄e si la parité
était conservée.
5) La figure ci-dessous montre les mesures historiques publiées dans C. S. Wu, E. Ambler, R.W. Hayward,
D.D. Hoppes, R.P. Hudson, “Experimental test of parity conservation in beta decay”, Phys. Rev. 105
(1957) 1413.
On mesure le nombre d’électrons émis vers le haut
(β asymmetry), pour les orientations du champ
magnétique H ⃗ orienté vers le haut (points noirs)
ou vers le bas (croix). Au cours de l’expérience,
la température s’élève et au bout de 6 minutes,
elle détruit l’alignement des atomes de Co avec
⃗ On a alors une asymétrie qui vaut 1, ce qui
H.
correspond en fait à une émission symétrique (au-
tant d’électrons émis vers le haut que vers le bas).
Interpréter les asymétries observées et conclure
sur la violation de la parité.
6) Sachant que la violation de la parité dans cette expérience est maximale, que peut-on conclure de l’expé-
rience de Wu et al. par rapport à l’hélicité des neutrinos et des antineutrinos ?

2
TD 2 : Premier théorème de Noether
2.1 Cas général
On considère ici un lagrangien d’une seule coordonnée généralisée q : L = L(q, q̇, t).
1) On considère une transformation infinitésimale de symétrie de L qu’on écrit q ′ (t) = q(t) + εf (q, q̇, t)

où ε ≪ 1. Montrer que si le lagrangien se transforme en L′ (q ′ , q̇ ′ , t) = L(q, q̇, t) + ε alors l’intégrale
dt
∂L
première du mouvement f − Λ est conservée au cours du mouvement.
∂ q̇
2) Appliquer ce résultat à la transformation q ′ = q + ε pour ε une constante ≪ 1, en identifiant de quelle
symétrie il s’agit. Mêmes questions pour la transformation t′ = t + ε.

2.2 Mouvement hélicoïdal


Une particule de masse m, de coordonnées cartésiennes (x, y, z), évolue sur une ligne hélicoïdale. On la
repère par l’angle polaire φ : 
 x = cos φ
y = sin φ (c ∈ R)
z = cφ

En considérant la transformation infinitésimale φ′ = φ + ε avec ε une constante ≪ 1, déterminer la


quantité conservée associée à ce mouvement hélicoïdal.

2.3 Mouvement dans un potentiel


Une particule, repérée par ses coordonnées cartésiennes (x, y), a un mouvement dans le plan (Oxy) sous
l’action d’une énergie potentielle V qui ne dépend que de x−2y. Montrer qu’un certain type de translation
dans le plan est une symétrie et déterminer l’intégrale première du mouvement qui est conservée.

2.4 Vecteur de Laplace-Runge-Lenz


On considère une particule de masse m reperé par un vecteur ⃗r par rapport à un repère (Oxyz). On note
p⃗ et ⃗l respectivement la quantité de mouvement et le moment cinétique de la particule.
1) Montrer qu’une rotation infinitésimale autour de l’axe (Oz) et d’angle ε peut s’écrire δ⃗r = ε⃗ez ∧ ⃗r.
2) Montrer que l’invariance par rotation autour de l’axe (Oz) implique la conservation au cours du mouve-
ment de la composante z du moment cinétique.
3) On suppose de plus que la particule est soumise à un potentiel central du type V (r) = α/rn où α > 0. On
considère la transformation infinitésimale δ⃗r = δ⃗ε ∧ ⃗l où δ⃗ε est un vecteur infinitésimal constant. Pourquoi
a-t-on δ⃗r˙ = ⃗0 ?
4) En utilisant le fait que ⃗u ∧ (⃗v ∧ w)
⃗ = (⃗u · w)⃗
⃗ v − (⃗u · ⃗v )w,
⃗ montrer que la variation du lagrangien sous la

transformation δ⃗r = δ⃗ε ∧ l s’écrit :
nα h i
δL = −m n+2 r2 (δ⃗ε · ⃗r˙ ) − (δ⃗ε · ⃗r)(δ⃗r · ⃗r˙ )
r
5) Dans le cas d’un potentiel gravitationnel ou coulombien (n = 1), montrer que :
 
d ⃗r
δL = −mαδ⃗ε ·
dt r

⃗ = 1 p⃗ ∧ (⃗r ∧ p⃗) − α ⃗r .
6) En déduire la conservation du vecteur de Laplace-Runge-Lenz M
m r

3
TD 3 : Théorie des groupes
3.1 Structure de groupe
1) Parmi les ensembles muni d’une certaine loi suivants, dire si la loi est une loi de composition interne :
(Z− , ×) ; (D2 , +) où D2 est le disque du plan de rayon 1 et + est l’addition usuelle de vecteurs du plan ;
(B3 , ∧) où B3 est la boule unité et ∧ est le produit vectoriel de vecteurs de l’espace ; (GLn (R), .) où GLn (R)
est l’ensemble des matrices n × n inversibles à coefficients réels et . est le produit matriciel usuel.
2) Parmi les ensembles muni d’une certaine loi suivants, dire si la loi est associative : (R∗ , /), (Z, +),
(GLn (R), .).
3) Parmi les ensembles muni d’une certaine loi suivants, dire s’il existe un élément neutre : (GLn (R), .),
(B3 , ∧).
4) Parmi les ensembles muni d’une certaine loi suivants, dire s’il existe un inverse pour tout élément de
l’ensemble : (N, +) ; (Z, +) ; (Z∗ , ×) ; (Q∗ , ×) ; (Mn (R), .) ; (GLn (R), .).
5) Montrer que GLn (R) muni de la multiplication matricielle forme un groupe.

3.2 Table de multiplication du groupe du triangle équilatéral


D3 Id r r2 s sr sr2
Id
Dans le plan, on considère r la rotation de centre O et d’angle 2π/3 et
r
s la réflexion par rapport à une droite verticale comme les générateurs
r2
du groupe de symétrie du triangle équilatéral, le groupe dihédral D3 .
s
Remplir la table de multiplication de ce groupe donnée ci-contre.
sr
sr2

3.3 Groupe de symétrie d’un rectangle


On considère un rectangle ABCD. On note Grect son groupe de symétrie.
1) Identifier les trois transformations du plan autres que l’identité qui laissent le rectangle invariant et tracer
un diagramme de Cayley pour Grect .
2) En vous aidant du diagramme de Cayley, montrer que si on note Grect = {Id, a1 , a2 , a3 } où les ai sont les
transformations identifiées précédemment, alors on a ai aj = aj ai = ak avec les indices i, j et k deux à
deux distincts. En déduire comment on peut écrire Grect avec des générateurs et des relations entre eux.
3) Écrire la table de multiplication de Grect .

3.4 Groupe de symétrie des (pseudo)scalaires et (pseudo)vecteurs


1) Par rapport à la transformation de parité dans l’espace à 3 dimensions, rappeler ce qu’on obtient (scalaire
ou pseudoscalaire) lorsqu’on multiplie un (pseudo)scalaire avec un (pseudo)scalaire, lorsqu’on multiplie
un (pseudo)scalaire par un (pseudo)vecteur et lorsqu’on fait le produit scalaire entre un (pseudo)vecteur
par un (pseudo)vecteur.
2) Pour rendre compte de ces opérations de multiplication dans une grandeur physique, on associe à la
dimension de cette grandeur un des objets Is , Iv , Ipv ou Ips pour rendre compte que c’est respectivement
un scalaire, un vecteur, un pseudovecteur ou un pseudoscalaire. Par exemple, une masse, qui est un
scalaire, aura la dimension M.Is ; un vecteur-vitesse aura la dimension L.T −1 .Iv , etc.
On considère l’ensemble Gscal = {Is , Iv , Ipv , Ips } qu’on munit d’une loi de multiplication respectant le
caractère vrai ou pseudo rappelé dans la question précédente.

4
Établir la table de multiplication Gscal . La comparer à celui du groupe de symétrie du rectangle.
3) Quel est l’élément neutre ? Écrire Gscal à l’aide de deux générateurs en précisant les relations qui les lient.
Dessiner un diagramme de Cayley de Gscal .

3.5 Homomorphismes
1) Soit Φ une application de Z/3Z dans Z/6Z tel que Φ(1) = 4. Déterminer l’image de tous les éléments de
Z/3Z en supposant que Φ est un homomorphisme.
2) Soit Φ une application de Z/3Z dans Z/4Z tel que Φ(1) = 1. Déterminer si Φ peut être un homomorphisme.
3) On souhaite lister tous les homomorphismes possibles d’un groupe G dans un autre groupe G′ pour
des cas particuliers de G et G′ , en utilisant notamment le fait que les préimages forment un partition
de G et qu’elles possèdent toutes la même structure en terme de diagramme de Cayley. Pour chaque
homomorphisme identifié, dire également s’il est surjectif et/injectif.
(a) G = C3 et G′ = C2
(b) G = C2 et G′ = C3
(c) G = C4 et G′ = C4
4) On considère les applications ci-dessous :
Φ:Z → Z Ψ:Z → Z
k 7→ 2k k 7→ 2k + 1
Déterminer si ce sont des endomorphismes de Z et si oui, en déterminer le noyau et l’image puis conclure
sur le caractère injectif et/ou surjectif.

3.6 Sous-groupes
On considère le sous-groupe H de GL2 (R), groupe muni de la multiplication de matrices, engendré par
les deux matrices ci-dessous :
   
0 −1 0 1
A= , B=
−1 0 1 0
Après avoir déterminé l’ordre de A et de B, montrer que H est isomorphe avec un groupe connu.

3.7 Classes à gauches


On considère le groupe Z muni de l’addition, et l’ensemble 7Z.
1) Montrer que 7Z est un sous-groupe de Z.
2) Déterminer les classes à gauche de 7Z et vérifier que Z/7Z, ensemble des classes à gauche, forme une
partition de Z.

3.8 Groupe quotient


Pour les cas ci-dessous, où H est un sous-groupe du groupe G, obtenir à partir d’un diagramme de Cayley
de G un graphe de G/H en appliquant la procédure de “coarse-graining” ou de “collapse” des classes à
gauche de H. En déduire si H est un sous-groupe distingué ou non et si oui, identifier le groupe isomorphe
à G/H. Écrire la table de multiplication de G en l’organisant afin de faire apparaître H et ses classes à
gauche et à droite, et observer que H est distingué ou non à partir de cette table.
1) G = V4 = ⟨a, b/a2 = b2 = e, ab = ba} et H = ⟨a⟩.
2) G = D4 = ⟨r, s/r4 = s2 = e, srs = r3 } et H = ⟨r2 ⟩.

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TD 4 : Groupes des Rotations
4.1 Groupe de Lie SO(2) et algèbre de Lie so(2)
On considère la représentation des éléments de SO(2) sous forme de matrice 2×2 agissant sur des vecteurs
de R2 :
2 2
 R → R     
x x cos φ − sin φ x
7→ R(φ) =
y y sin φ cos φ y
1) En considérant le produit de deux matrices de rotation, montrer que SO(2), muni de la multiplication
matricielle, est un groupe abélien.
 
0 −i
2) On considère la matrice J = . En considérant l’exponentielle de matrice vue comme une série
i 0
X 1
matricielle, eM = M n , montrer que e−iφJ = R(φ). On commencera par calculer J 2 et J 3 .
n!
n≥0
d eαM

3) Montrer que, pour une matrice M carrée et un nombre complexe α quelconques, on a = M eαM .

dR(φ)
En déduire que J = i .
dα φ=0
4) En utilisant le fait que det eM = eTrM pour toute matrice carrée M , montrer que le fait que J soit une


matrice de trace nulle est relié au fait que R(φ) est un élément de SO(2).

5) Démontrer que pour toute matrice carrée M , (eM )† = eM . En déduire que le fait que J soit hermitienne
est relié au fait qu’une matrice de rotation R(φ) = e−iφJ est orthogonale (on pourra dériver par rapport
à φ une relation portant sur R(φ)).
6) Retrouver le fait que J est hermitienne en considérant la forme infinitésimale d’une matrice de rotation
R(φ) = 1l2 − iφJ avec φ ≪ 1, au lieu de la forme exponentielle R(φ) = e−iφJ .

4.2 Groupe de Lie SO(3) et algèbre de Lie so(3)


On munit l’espace 3D du repère orthonormé direct (O, ⃗e1 , ⃗e2 , ⃗e3 ). Un point M de l’espace est repéré le
−→
vecteur position OM = x⃗e1 + y⃗e2 + z⃗e3 .
1) Dans le plan (O, ⃗e1 , ⃗e2 ), la matrice ci-dessous décrit une rotation de centre O d’angle φ (on se place du
point de vue actif ici) :  
cos φ − sin φ
sin φ cos φ
Généraliser au cas d’une rotation d’axe de vecteur directeur ⃗e3 et d’angle φ en remarquant que la co-
ordonnée z d’un point M de l’espace 3D n’est pas affectée par cette rotation. On note la matrice 3 × 3
correspondante R3 (φ).
2) Procéder par analogie pour écrire la matrice de rotation d’angle φ autour de l’axe de vecteur directeur
e⃗1 , notée R1 (φ), et celle autour de l’axe de vecteur directeur ⃗e2 , notée R2 (φ) (attention à l’orientation de
l’espace !).
3) Dériver par rapport à φ les matrices de rotation R1 (φ), R2 (φ) et R3 (φ) et évaluer les matrices résultantes
en φ = 0. On notera les matrices obtenues respectivement L1 , L2 et L3 . Déterminer enfin les matrices J1 ,
J2 et J3 telles que Jk = iLk où k = 1, 2, 3 (i est le nombre tel que i2 = −1). Vérifier que les matrice Jk
sont hermitiennes.
4) On définit le commutateur de deux matrices carrées A et B de même taille comme [A, B] = AB − BA.
Calculer [J1 , J2 ], [J2 , J3 ] et [J3 , J1 ] et les relier à l’une des matrices Jk .
5) Montrer que R3 (φ) = e−iφJ3 en utilisant la définition de l’exponentielle de matrice.

6
4.3 Groupe de Lie SU (2) et algèbre de Lie su(2)
On rappelle que les matrices de Pauli sont définies comme :
     
0 1 0 −i 1 0
σ1 = , σ2 = , σ3 =
1 0 i 0 0 −1

1) Pour trouver les générateurs infinitésimaux de SU (2), i.e. les élément de 


su(2), on va caractériser les
a b
matrices 2 × 2 hermitiennes de trace nulle. On les écrit sous la forme M = avec a, b, c, d ∈ C.
c d
Déterminer les relations entre a, b, c et d.
 
x
Puis, en posant a = z et b = x − iy, montrer que M s’écrit M = ⃗r · ⃗σ où ⃗r =  y  ∈ R3 et ⃗σ est un
z
 
σ1
“vecteur” dont les composantes sont les matrices de Pauli, ⃗σ =  σ2 .
σ3
2) Calculer [σi , σj ] pour i, j = 1, . . . , 3.
3) Soit θ ∈ R et ⃗n un vecteur de R3 unitaire. En  utilisant la définition d’une exponentielle de matrice,
i
montrer que la matrice de SU (2) U⃗n (θ) = exp − θ⃗n · ⃗σ s’écrit aussi
2
   
θ θ
U⃗n (θ) = cos 1l2 − i sin ⃗n · ⃗σ
2 2

On pourra commencer par calculer (⃗n · ⃗σ )2 .


 
r1
4) Pour ⃗r =  r2  ∈ R3 , on considère le vecteur de Pauli correspondant, M⃗r = ⃗r · ⃗σ (cf. question 1 plus
r3
haut). Montrer que ∀i, j = 1, . . . , 3, Tr(σi σj ) = 2δij . En déduire que rj = 21 Tr [(⃗r · ⃗σ )σj ].
5) Pour U ∈ SU (2), la matrice de rotation RU de SO(3) a pour éléments (RU )ij = 21 Tr σi U σj U † . Vérifier


qu’en appliquant cette relation pour U⃗e3 (θ) = e−iθσ3 , on retrouve bien une matrice de rotation autour de
l’axe (Oz). On pourra utiliser le résultat établi à la question 3 pour avoir l’expression explicite de U⃗e3 en
terme de matrice 2 × 2.

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