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1
École Préparatoire en Sciences et Techniques
Tlemcen
Département de Physique
Concours national (Physique 03+04)

Ondes et vibrations:
Sur une corde de 20 m de longueur et de masse m = 0.2 kg, une impulsion de forme
sinusoı̈dale de longueur EK = 1 m et d’amplitude 0.1 m se propage à droite à partir du
point G (direction des x croissants) à une vitesse v = 10 m/s.

y
H

x
G E C K D

On donne l’équation de mouvement de l’impulsion sous la forme:



 A sin(ωt ± k x + ϕ) a ≤ x ≤ b
y(x, t) =
0 ailleurs

1. De quelle type d’onde s’agit-il? Justifier.

2. Déterminer A, ω, k, ϕ, a et b; ainsi que le signe convenable à la situation physique


considérée.

3. Quelle est la tension T à laquelle est soumise la corde?

4. Calculer l’impédance caractéristique de la corde.

5. Donner l’expression de la vitesse transversale de la corde.

1
6. Calculer le coefficient de réflexion d’amplitude pour les deux cas suivants:

(a) l’extrémité D de la corde est fixe.


(b) l’extrémité D est attachée à un anneau sans masse et pouvant glisser sans
frottement sur une tige verticale.

(a) (b)

CD
7. Tracer, pour ces deux cas considérés, la forme de la corde après un temps t = v
.
Expliquer.

8. Cette même corde est maintenant reliée par son extrémité D à une deuxième corde,
supposée semi-infinie, de masse linéique ρ2 = 0.02 kg/m et soumise à la même
tension T . On suppose que la même impulsion (mêmes caractéristiques) est générée
sur la corde la plus légère et se propage vers la corde la plus lourde.

H
v1 , T v2 , T

G E C K D

Montrer que les coefficients de réflexion et de transmission d’amplitude s’écrivent:


v2 − v1 2 v2
r= et t=
v1 + v2 v1 + v2
où v1 et v2 sont les vitesses de propagation dans les deux cordes, respectivement.
CD
9. En utilisant les valeurs de r et t, tracer l’allure de l’impulsion au temps t = v1
.

10. Quelle serait l’allure de l’impulsion lorsque ses deux parties seront nettement séparées?

Précisez sur le tracé les valeurs des distances entre les points d’aide de l’impulsion.

2
Électromagnétisme:
Une onde électromagnétique se propage dans le vide, parallèlement à (Ox), entre les plans
z = 0 et z = a (plans conducteurs parfaits). Son champ électrique est:

~ = E0 sin( π z ) cos(ω t − k x) ~uy


E
a
~uy étant le vecteur unité suivant l’axe des y.
Ce type d’onde est appelé onde transverse électrique (onde T.E.).

1. Vérifier que l’onde considérée n’est pas plane.


~ ·E
2. Calculer ∇ ~ et ∇
~ ∧ E.
~

~ mesuré en tesla, associé à cette onde?


3. En déduire le champ B,
~ ·B
4. Calculer ∇ ~ et ∇
~ ∧ B.
~

5. A quelle condition les champs E ~ et B


~ sont-ils effectivement compatibles avec les
équations de Maxwell dans le vide?

6. Utiliser l’équation de propagation de l’un des champs pour écrire l’équation de


dispersion de l’onde étudiée.

7. En déduire une fréquence, ω0 , au dessus de laquelle la propagation de l’onde est


possible.

8. Calculer la vitesse de phase associée à cette onde. Conclure.

9. La densité d’énergie électromagnétique s’écrit:

ε0 E 2 B2
e= +
2 2 µ0

Calculer l’énergie moyenne contenue dans un parallélépipède de volume [∆ x∆ y∆ z]


avec ∆ x = ∆ y = 1 et ∆ z = a.

10. Le vecteur de Poynting est donné par:


~ ~
~ = E∧B
S
µ0
Que représente-il physiquement? Calculer sa moyenne temporelle.

11. En déduire le flux moyen d’énergie à travers une section A = ∆y × ∆z = 1 × a


perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde.

3
Corrigé du problème d’ondes et vibrations:
1. Il s’agit d’une onde progressive transversale:
(a) Progressive car il y a phénomène de progression ou plus exactement de prop-
agation. D’autre part, son équation de mouvement a la forme d’une onde
progressive, à savoir: f (t ± xv ).
(b) Transversale car le mouvement des parties de la corde est perpendiculaire à la
direction de propagation.
2. A = 0.1m, k = 2π λ
= 2π
1
= 2π rad
m
, ω = v · k = 20 π rad
s
, ϕ = π , a = v · t et b = v · t + 1.
Pour le signe on doit choisir le signe moins car l’onde se propage dans la direction
des x croissants.
L’équation d’onde s’écrit donc:

 −0.1 sin(20 πt − 2 π x) v · t ≤ x ≤ v · t + 1
y(x, t) =
0 ailleurs

3. La tension T est égale à ρ · v 2 où ρ est la masse linéique de la corde, égale dans notre cas
à 0.01 kg
m
.
Donc T = 0.01 · 100 = 1N.

4. L’impédance caractéristique de la corde est donnée par Zc = ρ T = 0.1 kg
s
.
5. La vitesse transversale de la corde est donnée par:
∂y
vt (x, t) =
∂t
ce qui donne:

 −2 π cos(20 πt − 2 π x) v · t ≤ x ≤ v · t + 1
vt (x, t) =
0 ailleurs

La vitesse transversale, elle aussi, représente une onde progressive.


6. Le coefficient de réflexion pour l’amplitude de la vitesse est donné par:
Zc − ZT
rv =
Zc + ZT
où Zc est l’impédance caractéristique de la corde et ZT l’impédance terminale.
L’impédance terminale est par convention le rapport entre la force appliquée par la corde
sur le point terminal (dans notre cas le point D) et la vitesse transversale de ce même
point, soit:
−Fy (D, t)
ZT =
vt (D, t)

4
(a) Dans le cas où la corde est fixe, vt (D, t) est nulle quelque soit la force appliquée
sur le point D, d’où ZT = ∞. Par conséquent,

rv = −1

(b) Dans le cas où l’extrémité D est attachée à un anneau sans masse et pouvant
glisser sans frottement sur une tige verticale, la vitesse est quelconque mais la
force appliquée est tout le temps nulle, d’où ZT = 0. Par conséquent,
rv = +1
CD
7. Après un temps t = v
le point C de l’impulsion est à l’extrémité droite de la corde.
(a) Dans le cas où l’extrémité droite de la corde est fixe, la partie CK de la corde
sera inversée (le coefficient de réflexion est −1) et ajoutée à la partie EC. La
distance verticale de F est donc doublée. (voir figure 1).
y

x
G E C

(b) Dans le cas où l’extrémité droite de la corde est attachée à un anneau de masse
nulle, la partie CK de la corde est ajoutée (le coefficient de réflexion est +1)
à la partie EC. La somme des deux parties donne une valeur nulle, de telle
sorte que l’impulsion disparait en ce moment. (voir figure 2).
8. Le coefficient de réflexion pour l’amplitude de la vitesse est donné par:
Z1 − Z2 2Z1
r= et t=
Z1 + Z2 Z1 + Z2
Sachant que
T T
v1 = , v2 =
ρ1 ρ2
et
Z1 = T ρ1 , Z1 = T ρ2
on trouve
v2 − v1 2 v2
r= et t=
v1 + v2 v1 + v2

5
y

x
G E F C

q
1
avec v1 = 10m/s et v2 = 0.02
= 7, 07m/s.
En remplaçant dans les expressions de r et t on trouve
7.07 − 10 2 7.07
r= = −0.17 et t= = 0.83
7.07 + 10 7.07 + 10

9. Sur la figure ci-dessous nous avons tracé les trois parties de l’impulsion, à savoir: la
partie incidente (EC en passant par F ), la partie réfléchie (EC) mais d’amplitude égale
à 0.1 × 0.17 et enfin la partie transmise (CL) d’amplitude égale à 0.1 × 0.83.
Remarquons que
v2
CL = × CK
v1
La partie dite onde incidente fictive n’est là que pour nous aider à tracer les parties
réfléchie et transmise.

réf léchie H incidentef ictive

G E C L K
incidente F transmise

CD
Finalement, nous traçons sur la figure ci-dessous la forme de l’impulsion au temps t = v
,
où on voit bien que les ondes réfléchie et incidente sont additionnées.
10. Après un certain temps les parties transmise et réfléchie de l’impulsion seront nettement
séparées tout en gardant leurs formes sinusoı̈dales.
L’onde transmise se propage vers les x croissants à une vitesse v2 . Son amplitude est égale
à 0.83 × 0.1 et MN = vv21 EK.

6
G E C L

L’onde réfléchie se propage vers les x décroissants à une vitesse v1 . Son amplitude est
égale à 0.17 × 0.1 et EF = EK.

G E F D M N

7
Corrigé du problème d’électromagnétisme:
1. Dans un plan x = cste, perpendiculaire à la direction de propagation de l’onde, le
champ électromagnétique dépend encore de z: l’onde n’est pas donc plane.
2.

~ = ∂Ex + ∂Ey + ∂Ez = ∂Ey = 0


~ ·E

∂x ∂y ∂z ∂y

~ = − ∂Ey ~ux + ∂Ey ~uz = E0 − π cos( π z ) cos(ω t − k x) ~ux + k sin( π z ) sin(ω t − k x) ~uz
 
~ E
∇∧
∂z ∂x a a a

~ nous utilisons l’équation de Maxwell-Faraday:


3. Pour déterminer le champ B,
~
∂B ~ ∧E
= −∇ ~
∂t
Intégrons cette équation par rapport au temps. A un champ statique prés, qui ne
participe pas à la propagation, nous obtenons:
 
~ = E0 π π z k π z
B cos( ) sin(ω t − k x) ~ux + sin( ) cos(ω t − k x) ~uz
aω a ω a

4.

~ = ∂Bx + ∂By + ∂Bz = ∂Bx + ∂Bz


~ ·B

∂x ∂y ∂z ∂x ∂z
 
~ ~ kπ πz kπ πz
∇ · B = E0 − cos( ) sin(ω t − k x) + cos( ) sin(ω t − k x) = 0
aω a aω a

   
∇ ~ = ∂Bz ~ux +
~ ∧B ∂Bx ∂Bz
− ~uy −
∂Bx
~uz =
∂Bx ∂Bz
− ~uy
∂y ∂z ∂x ∂y ∂z ∂x
 2 2

~ ∧B
~ = −E0 π k πz
∇ 2
+ sin( ) sin(ω t − k x) ~uy
a ω ω a
5. Les équations de Maxwell dans un milieu où il n’y a ni charges ni courants s’écrivent:
~ ~
~ ·E
∇ ~ = 0, ~ ·B
∇ ~ = 0, ~ = − ∂B
~ ∧E
∇ et ~ = ε0 µ0 ∂ E
~ ∧B

∂t ∂t
On voit bien que les deux premières équations sont vérifiées sans condition. La
~ donc considérée vérifiée.
troisième est déjà utilisée pour calculer le champ B,

8
D’autre part, on a
~
∂E πz
ε0 µ0 = −E0 ε0 µ0 ω sin( ) sin(ω t − k x) ~uy
∂t a
et
π2 k2
 
~ ∧B
~ = −E0 πz
∇ + sin( ) sin(ω t − k x) ~uy
a2 ω ω a
L’équation de Maxwell-Ampère est vérifiée à condition que:

π2 k2
ε0 µ0 = +
a2 ω 2 ω 2

6. Nous utilisons l’équation de propagation du champ électrique:


2~
~ − 1 ∂ E = ~0
∆E
c2 ∂t2
où ∆ est la Laplacien et c la vitesse de la lumière dans le vide.
Dans notre cas, l’équation ci-dessous s’écrit comme:

∂ 2 Ey ∂ 2 Ey ∂ 2 Ey 1 ∂ 2 Ey
+ + =
∂x2 ∂y 2 ∂z 2 c2 ∂t2
Après dérivation nous obtenons la relation de dispersion:

π2 2 ω2
+ k =
a2 c2
Par identification avec la condition ci-dessus, nous trouvons:
1
c2 =
ε0 µ0

7. La relation de dispersion
ω2 π2
= + k2
c2 a2
πc
indique que la propagation n’est possible que pour ω > ω0 = a
(k = 0).

8. La vitesse de phase
ω c
vϕ = =q
k ω02
1− ω2

Remarquons que la vitesse de phase vϕ est supérieure à c.

9
9. La densité d’énergie électromagnétique est donnée par:
ε0 E 2 B2
e= +
2 2 µ0
, soit:
ε0 E02 ω02 ω02
  
2 πz 2 πz
   
2 2
e(x, z, t) = 2 − 2 sin cos (ω t − k x) + 2 cos sin (ω t − k x)
2 ω a ω a
La moyenne temporelle de e sur une période est:
Z 2π
ω ω
< e >= e(x, z, t) dt
2π 0
ou encore
"
ε0 E02 ω ω02
   Z 2ωπ
2 πz
< e >= 2 − 2 sin cos2 (ω t − k x) dt
2 2π ω a 0
2 Z 2π
ω  πz  ω
+ 02 cos2 sin2 (ω t − k x) dt
ω a 0

Sachant que:
2π 2π
π
Z Z
ω ω
2
sin (ω t − k x) dt =) cos2 (ω t − k x) dt =
0 0 ω
d’où
ε0 E02 ω02   ω2
   
2 πz 0 2 πz
< e >= 2 − 2 sin + 2 cos
4 ω a ω a
L’énergie électromagnétique moyenne contenue dans un parallélépipède de volume
[∆ x∆ y∆ z] avec ∆ x = ∆ y = 1 et ∆ z = a, est calculée en intégrant < e > sur le
volume donné, soit:
Z 1Z 1Z a
< E >= < e > dx dy dz
0 0 0
ou encore
a a
ε0 E02 ω2 ω2
 Z π z  Z π z  
< E >= 2 − 02 sin 2
dz + 02 cos 2
dz
4 ω 0 a ω 0 a

Sachant que:
a π z  a π z  a
Z Z
2 2
sin dz = cos dz =
0 a 0 a 2
on trouve
ε0 E02 a
< E >=
4

10
10. La direction du vecteur de Poynting S ~ représente la direction de propagation de
l’énergie transportée par l’onde en un point donné, alors que son module donne la
valeur d’énergie passant à travers une surface unité dans un temps unité. Il peut
J

être calculé en unité de s·m
Sa moyenne temporelle est donnée par:
2
~ >= E0 k sin2 π z ~ux
 
<S
2 µ0 ω a

11. Le flux moyen d’énergie à travers une section A = ∆y × ∆z = 1 × a perpendiculaire


~>
à la direction de propagation de l’onde est obtenu en intégrant le module de < S
sur la surface donnée, soit:
Z 1Z a
< Φ >= |<S ~ > | dy dz
0 0

après calcul, on trouve:


E02 k a
< Φ >= .
2 µ0 ω 2

11

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