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i− = 0
b
- is 6= 0
ε=0 b
b +
V− i+ = 0
us
V+
b b b
L’amplificateur opérationnel est un amplificateur différentiel. Il est alimenté en ±15 V par rapport à la
masse. Cette alimentation est à l’origine de l’énergie demandée au niveau de la sortie. L’amplificateur opéra-
tionnel idéal présente de très fortes impédances d’entrée, les courants en entrée sont extrêmement faibles comme
pour le circuit multiplieur. On considère que i+ = i− = 0. L’amplificateur opérationnel présente deux types de
fonctionnement : le régime linéaire où la tension de sortie est reliée à la tension différentielle d’entrée ε par la loi
donnée ci-dessous et le régime non linéaire où la tension de sortie sature comme pour le multiplieur au niveau
des tensions ±15 V = ±Vsat . C’est cette alimentation qui permet de fournir de la puissance en sortie en assurant
un courant d’intensité is pouvant aller à des ordres de grandeurs de dizaines de milliampères. La relation entrée
différentielle - sortie du domaine linéaire est modélisée par une fonction passe-bas d’ordre 1 :
µ0
us = µ ε = ω ε
1+j
ω0
avec µ0 ≃ 106 et ω0 ≃ 102 rad · s−1 . Ainsi en considérant, dans le cadre du modèle d’amplificateur opéra-
tionnel idéal, que le gain µ0 → ∞, on n’obtient une sortie bornée que si ε = 0. En fonctionnement non linéaire,
on a us = +Vsat lorsque ε > 0 et us = −Vsat lorsque ε < 0.
Les matériaux piézoélectriques ont la capacité de voir apparaı̂tre une différence de potentiel entre leurs faces
lorsqu’on exerce sur elles une contrainte (effet direct) mais également de pouvoir se déformer sous l’action d’une
différence de potentiel imposée (effet inverse), ce qui en fait des matériaux très intéressants sur le plan des
applications. On propose ici d’étudier différentes utilisations de ces matériaux.
1. Après avoir rappelé le modèle de l’amplificateur linéaire intégré idéal, exprimer la tension Ve en fonction
de e1 , Vs et des différentes résistances (figure 2).
2. On donne : R1 = 10 kΩ, R2 = 6, 5 kΩ, R3 = 1, 0 kΩ et e1 = 100 mV. On mesure Vs = 6, 50 V, en déduire Ve .
3. Sachant que C = 8, 0 × 10−13 F et que K = 1, 0 × 10−12 C · N−1 , déterminer l’intensité de la force F~
s’exerçant sur la lame.
b b
+
R1 b b
b -
F~ b b b
b
R2
Lame Ve R3
Vs
Face fixe
b
b
e1
b b
b
Figure 2 – Mesure d’une force
Mesure de la fréquence d’une force excitatrice sinusoı̈dale s’exerçant sur une lame
On considère que la lame est soumise à une action mécanique variant sinusoı̈dalement dans le temps à la
fréquence f , fréquence que l’on se propose de déterminer à l’aide du montage de la figure 3.
b b
C2
b b
R1 R2
b b b
-
C1 b
Ve b +
Vs
b b
7. Comment peut-on vérifier expérimentalement que les deux signaux sont en opposition de phase ? Indiquer
quel matériel peut être utilisé pour cette opération et comment le relier au montage.
8. Déterminer la fréquence de la contrainte s’exerçant sur la lame. Calculer sa valeur numérique sachant que
R2 = 1, 0 × 102 kΩ, C1 = 50 nF, C2 = 5, 0 nF et qu’il a fallu régler R1 à 10 kΩ de manière à ce que les deux
signaux soient en opposition de phase.
La masse m se déplace horizontalement et sans frottement solide sur un support lié à la voiture. Le ressort a
pour constante de raideur k et pour longueur à vide L0 . L’amortisseur exerce une force de frottement fluide
sur la masse, son expression étant f~ = −αV~ où V ~ représente la vitesse de la masse dans le référentiel lié à la
voiture. Le vecteur unitaire de l’axe des x, orienté dans le sens des x positifs, est noté ~ux . Le référentiel lié à la
voiture est animé de l’accélération ~a = −a~ux par rapport au référentiel terrestre considéré quant à lui comme
galiléen.
9. Effectuer le bilan des différentes forces s’exerçant sur la masse m. Pour tenir compte du caractère non galiléen
du référentiel lié à la voiture, on admet que, dans l’application du principe fondamental de la Dynamique dans
le référentiel lié à la voiture, il est nécessaire d’introduire une force supplémentaire, nommée force d’inertie
d’entraı̂nement, d’expression ma~ux .
10. En appliquant le principe fondamental de la dynamique dans le référentiel lié à la voiture, montrer que
l’équation différentielle du mouvement en X(t) = x(t) − L0 peut être mise sous la forme :
d2 X ω0 dX
+ + ω02 X = a
dt2 Q dt
en exprimant Q et ω0 en fonction de m, k et α.
Résolution
On suppose que la phase de freinage commence à t = 0 et on note t0 l’instant correspondant à l’arrêt complet
de la voiture. On suppose qu’avant la phase de freinage, le ressort a une longueur égale à L0 . On s’intéresse au
cas où le facteur de qualité Q est égal à 1/2.
Lors d’une variation de vitesse de la voiture, la masse mobile, soumise à la force d’inertie d’entraı̂nement, va plus
ou moins comprimer le cristal entraı̂nant l’apparition d’une différence de potentiel entre ses deux faces. Le pro-
blème est de différencier un freinage brutal d’un choc. On va considérer deux cas avec l’hypothèse simplificatrice
consistant à considérer que l’accélération de la voiture reste constante jusqu’à son arrêt complet.
Figure 5 – Voiture
15. Déterminer, dans les deux cas précédents, la valeur numérique de l’intensité de la force d’inertie d’entraı̂-
nement.
16. Déterminer, dans les deux cas précédents, la valeur numérique de la différence de potentiel qui apparait
aux bornes du cristal de quartz. La différence vous semble-t-elle décelable ?
17. Les variations de la tension aux bornes de la lame sont analogues à celles de X(t) obtenues à la question
12, le facteur de qualité étant égal à 1/2. Justifier le choix de ce coefficient et préciser quel serait le problème si
le régime permanent n’était pas atteint entre t = 0 et t0 .
Détecteur de tension
On dispose d’un amplificateur linéaire intégré (alimenté en +15 V/ − 15 V), d’une diode électroluminescente
(LED) et d’une résistance Rd . La LED a une tension à ses bornes égale à Ud = 1, 9 V lorsqu’elle éclaire et la
puissance maximale qu’elle peut dissiper est égale à Pmax = 100 mW. On supposera de plus que sa résistance
interne est négligeable. Elle est symbolisée comme indiqué à la figure 6.
i
b b
u Ud u
b
-
b b
b
b + Rd
i
u
Ve Piézo
b
18. Le montage de la figure 6 permet de faire briller la LED lorsque la tension aux bornes du quartz devient
supérieure à une valeur limite, cette dernière permettant de différencier le cas d’un freinage brusque d’un
choc. Commenter le montage proposé et proposer une valeur de la résistance Rd qui permet d’assurer le bon
fonctionnement de l’allumage de la LED.
C. Microgénérateur piézoélectrique
Un élément piézoélectrique est collé à une poutre, qui se met en mouvement sous l’effet de vibrations extérieures,
voir la figure 7. L’élément piézoélectrique transforme l’énergie récupérée en énergie électrique, ce qui constitue
une source autonome de puissance.
Support
O
Figure 7 – Microgénérateur piézoélectrique
On appelle F~E la force excitatrice ambiante, supposée sinusoı̈dale : F~E = FE ~ez = F0 cos ωt~ez . On travaille dans
un référentiel terrestre. On se place en régime sinusoı̈dal forcé.
Le déplacement vertical du centre d’inertie de la poutre peut être modélisé par l’équation mécanique :
d2 z dz
M 2
+α + kz = FE
dt dt
d2 z
19. Que représente le terme M ?
dt2
dz
20. Indiquer à quel type de forces correspondent −kz et −α . Expliquer qualitativement quelles caractéris-
dt
tiques de la poutre sont modélisées par ces forces.
21. On pose z(t) = ℜ(Z m exp iωt). Exprimer Z m , amplitude complexe de la vibration mécanique suivant l’axe
vertical Oz.
p
Dans toute la suite de cette partie, on se place à la pulsation ω0 = k/M .
22. Décrire, à cette pulsation, le mouvement du centre d’inertie de la poutre.
23. Déduire de ce qui précède l’expression de la vitesse de déplacement vertical vz du centre d’inertie de la
poutre en fonction de F0 , α, ω0 et du temps.
La partie électrique du dispositif peut être modélisée de la façon suivante : une source de courant d’intensité
βvz est disposée en parallèle avec un condensateur de capacité C0 et une résistance d’utilisation R, voir la
figure 8. Soit V la tension aux bornes de R. On veut montrer que la puissance moyenne récupérée par le dipôle
d’utilisation est proportionnelle au carré de F0 .
b
βvz
R V
C0
b
La microscopie à sonde locale permet de caractériser une surface à l’échelle nanométrique, voire sub-nanométrique.
Un microscope à force atomique (AFM, selon son abréviation anglaise) effectue cette caractérisation à travers
l’interaction qui s’exerce entre la surface (incluant d’éventuels éléments adsorbés, molécules, film,...) et une
pointe de détection de très faible dimension, amenée dans son proche voisinage. Le déplacement de cette sonde
par rapport à la surface permet de dresser une cartographie de cette interaction. Nous nous intéresserons à la
chaı̂ne de détection.
A. Détection de la flèche
Reportons-nous au dispositif optique décrit figure 9. La surface supérieure de la lame, dans le voisinage de son
extrémité B, est métallisée par un dépôt de chrome. Le faisceau LASER, visant le point B0 , s’y réfléchit puis
est intercepté par le plan de détection disposé perpendiculairement au faisceau de référence (lame non fléchie).
Les déformations restant toujours faibles, le point B est considéré comme ayant la même abscisse L que le point
B0 . De même, le point B ′ est supposé rester confondu avec le point B. Le point P0 désigne le point d’incidence,
sur le plan de détection, du faisceau réfléchi de référence. Le point P1 désigne celui correspondant à l’état de
déformation (f, θ) de la lame où f est la flèche de la lame lors de sa déformation. Nous notons ∆ = P0 P1 l’écart
algébrique à la situation de référence et d la distance du point B0 au plan de détection. Enfin, nous n’envisageons
que des situations telles que |∆| ≪ d.
)
(+
∆
P1 (f, θ)
0
y
La
se
P0
r
Pl
α
an
ce
de
n
dé
re
fé
te
ré
ct
io
de
n
u
ea
isc
Fa
B θ
d
B′ f
A
B0 x
L
Figure 9 – La position de la tache LASER, centrée au point P1 (f, θ) du plan de détection, est image de l’état
de déformation de la lame.
1. Nous rappelons que |θ| ≪ 1. Par ailleurs, la configuration est telle que d ≪ L. Exprimer l’écart ∆ en
fonction de l’angle θ et de la distance d, dans ces conditions.
2. Le laser utilisé émet dans le domaine visible et la distance d est fixée à 10 cm. Nous considérons que
le diamètre du faisceau, au niveau de la surface de réflexion de la lame, est égal à la largeur b de la lame
(b = 20 µm). Estimer algébriquement puis numériquement le diamètre 2ad de la tache lumineuse formée par le
faisceau laser sur le plan de détection. On précisera le raisonnement tenu.
I2 = I1 I2
PhD2 PhD2 P1
P0 ∆
z z
PhD1 PhD1
I1 I1
Figure 10 – Localisation du point P1 (f, θ) à l’aide de deux photodiodes PhD1 et PhD2. Le disque teinté de
rayon aP , de centre P0 sur la figure de gauche et de centre P1 sur celle de droite, représente la tache lumineuse
formée par le faisceau laser sur le plan détection.
les photodiodes PhD1 et PhD2. Nous considérons que l’intensité lumineuse du faisceau laser est uniformément
répartie sur sa section. Nous notons aP le rayon de sa section au niveau de la surface photosensible.
φ2 − φ1
C=
φ2 + φ1
Exprimer ce contraste en fonction de l’écart ∆ et du rayon ap de la tache lumineuse, en se plaçant dans la limite
∆ ≪ ap .
4. Nous identifions ap à ad . Analyser la cause qui limite le contraste.
5. Notamment à cause de la dérive thermique de la cavité du laser, l’intensité lumineuse de ce dernier est
susceptible de fluctuer (même sur de grandes échelles de temps). Expliquer alors pourquoi le contraste C apparaı̂t
mieux adapté à la capture de l’écart ∆ que simplement la différence ∆φ = φ2 − φ1 .
C. Étude de la photodétection
Une photodiode est un dipôle électrocinétique non linéaire dont la caractéristique courant-tension est paramétrée
par le flux lumineux (dans la gamme fréquentielle appropriée) que sa surface photosensible absorbe. La figure
11 symbolise ce composant. Soumis à la différence de potentiel V et absorbant le flux φ, ce photodétecteur est
alors traversé par le courant I = I(V, φ).
I
P
b
V φ
N
b
Figure 11 – Dipôle électrocinétique (PN) représentant une photodiode soumise à la différence de potentiel V
et absorbant le flux lumineux φ. Il est alors traversé par le courant I = I(V, φ)).
V
I(V, φ) = Iinv (exp − 1) − Iph (φ)
VT
0,25
0,20
0,15
0,10
0,05
I( mA)
0, 00
−0, 05
−0, 10
−0, 15
−0, 20
−0, 25
-5 −4 −3 −2 −1 0 1
V ( V)
Figure 12 – Influence du flux lumineux sur la caractéristique courant-tension de la photodiode. Du haut vers
le bas : φ = 0 mW, φ = 0, 5 mW et φ = 1 mW.
I
VR P
b
V φ
U
N
b
Figure 13 – Circuit de polarisation de la photodiode à l’aide d’une source de tension imposant la différence de
potentiel continue U (U = Cste < 0) et d’une résistance R.
7. Illustrer, à partir du réseau de caractéristiques I(V, φ) = Iφ (V ) paramétré par le flux φ (figure 12, la
construction graphique du point de fonctionnement (Q) adopté par le système, correspondant aux valeurs
U = −5 V, φ = 0, 5 mW et R = 20 kΩ.
8. La résistance R joue le rôle de convertisseur courant-tension I → VR = RI. Nous souhaitons que la différence
de potentiel VR permette la mesure d’un flux lumineux susceptible de varier dans la gamme [0; 1] mW. Déterminer
la valeur de la résistance R qui réalise le meilleur compromis, pour U = −5 V.
L’équation I(V, φ) ne décrit la réponse du photodétecteur qu’en régime statique (tension V et flux φ constants).
En régime variable, la photodiode révèle un comportement capacitif. Dans la situation considérée (U < 0), nous
la modélisons par un générateur de courant (−Iph (φ)) commandé (linéairement) par le flux φ et comportant, en
parallèle, une capacité C que nous considérerons comme indépendante de V . La figure 14 présente ce modèle.
R
b b
I
b
P
VR
b
Iph (φ)
V
U C
b
b
N
Figure 14 – Modélisation de la photodiode (dipôle PN) en régime dynamique, placée dans son circuit de
polarisation (U = Cste < 0 ;R).
9. Dans le cadre de cette étude en régime dynamique, le courant Iph (φ) devient une fonction (supposée connue)
du temps t, par l’intermédiaire du flux φ. Établir l’équation différentielle vérifiée par le courant I.
10. Exprimer puis calculer la fréquence de coupure fcp de ce photodétecteur dans son circuit de polarisation.
On adoptera les valeurs suivantes : R = 25 kΩ et C = 40 pF.
11. La résistance R intervient dans l’expression du facteur de conversion courant-tension du photodétecteur,
ainsi que dans celle de sa fréquence de coupure. Commenter le compromis qui apparaı̂t entre sensibilité et temps
de réponse. Les fréquences propres de vibration de la lame sont voisines de la fréquence propre fp0 ≃ 100 kHz.