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SESSION 2005

EPREUVE SPECIFIQUE – FILIERE MP


_______________________

PHYSIQUE 2

Durée : 4 heures

Les calculatrices sont autorisées.


***
NB : Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la
rédaction.
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera sur sa
copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a été amené à
prendre.
***
Conformément à l’usage international, les vecteurs sont représentés en gras.

– PARTIE A –

1. Modèle de Thomson de l’atome d’hydrogène

On donne : 1 4 πε0 ≈ 9 109 SI , m = 9,1 10−31 kg , qe = 1, 6 10−19 C .

1.1 Dans un modèle classique de l’atome d’hydrogène, dû à J.J. Thomson (1895), le noyau
positif de charge totale qe est modélisé par une sphère uniformément chargée de rayon
a0 = 50 10−12 m = 50 pm .
1. Quelle est la densité volumique de charge correspondante (expression littérale et valeur
numérique) ?
2. Expliciter en tout point de l’espace le champ Eat électrostatique créé par cette
distribution de charge.

1.2 Un électron de masse m et de charge − qe , supposé ponctuel, est placé au centre de cette
distribution.
1. Montrer que, si l’on écarte l’électron de cette position d’une quantité r ≤ a0 , il est
soumis à une force de rappel Fat − e que l’on explicitera.
2. Quelle est l’intensité de cette force pour r = 25 pm ?
3. Quel sera le mouvement ultérieur de l’électron s’il est lâché, sans vitesse initiale, à partir
d’un point caractérisé, dans un repère cartésien centré sur le noyau, par r0 = ( x0 , 0, 0 ) ,
0 ≤ x0 < a ?
Tournez la page S.V.P.
2

1.3 On superpose au champ créé par le noyau, un champ uniforme Ea = Ea e x .


1. Montrer que, si ce champ est suffisamment faible, l’électron prend une nouvelle position
d’équilibre r0′ tout en restant lié au noyau.
2. Pour quelle valeur numérique maximum de Ea cette position existe-t-elle ?
3. Quel est, dans cette position, le moment dipolaire p de la distribution de charge ? Ce
moment dépend-t-il du choix de l’origine des coordonnées que nous avons fait ?
4. On pose p = αε0Ea où α est la polarisabilité électronique. Quelle est la dimension
physique de α ? A quelle caractéristique physique de l’atome peut-on la comparer ?
Quelle est sa valeur numérique pour le modèle de Thomson ?
1.4 Le champ appliqué est maintenant variable dans le temps avec une pulsation
ω, Ea ( t ) = Ea cos(ωt )e x .
1. En négligeant tout autre effet éventuel et en supposant que le champ Ea ( t ) est
d’amplitude suffisamment faible (inférieure à la valeur trouvée en 1.3.2), écrire
l’équation du mouvement de l’électron sous l’action combinée des champs Eat et Ea .
2. Donner sa solution en régime sinusoïdal permanent.
3. En déduire l’expression de la polarisabilité en fonction de la pulsation ω .
4. Représenter sommairement le graphe de la fonction α ( ω) .

2. Etude du champ électrique dans un plasma

Un plasma est constitué de deux types de particules chargées. On notera respectivement n + et n −


la densité particulaire des charges positives et négatives. Dans le cadre d’une modélisation
analogue à celle du modèle de Thomson, la distribution de charges positives est supposée
uniforme dans l’espace. Les charges négatives (électrons) sont libres de se déplacer. A l’équilibre,
( )
la charge volumique ρ = n + − n− qe , le champ et le potentiel sont nuls en tout point. On suppose
désormais que le déplacement des charges négatives se fait uniquement suivant la direction e x et
que les charges positives sont fixes dans le référentiel d’étude.

x
x x+ dx

ξ(x, t) ξ(x, t) + dξ (x, t)

x
x x+ dx

Figure 1
3

2.1 Sous l’effet d’une perturbation, les électrons contenus initialement dans une tranche
cylindrique de base S dans le plan d’abscisse x et d’épaisseur dx se retrouvent dans une
tranche de base S dans le plan d’abscisse x + ξ ( x, t ) et d’épaisseur dx + d ξ ( x, t ) avec
d ξ ( x, t )  dx (voir figure 1). On suppose que le milieu non perturbé est localement
neutre.
1. En écrivant la conservation du nombre des électrons contenus initialement dans la tranche
cylindrique de base S et d’épaisseur dx, établir l’expression de la variation dn − ( x, t ) de
la densité particulaire d’électrons en fonction de n − ( x, t ) et de d ξ ( x, t ) dx .
2. Exprimer la charge volumique ρ ( x, t ) et le moment dipolaire volumique P ( x, t )
résultant de ce déplacement en fonction de n − , qe et ξ .
3. En utilisant l’équation de Maxwell Gauss, donner l’expression en fonction de n − , qe et
ξ du champ électrique E P créé dans le plasma par cette distribution de charge.
4. Quelle est alors la relation entre le champ E P créé par la matière polarisée et le moment
dipolaire volumique P ?
5. Ecrire l’équation du mouvement pour un électron soumis à ce seul champ et dont le
déplacement par rapport à l’équilibre est ξ .
6. Montrer que le plasma peut être le siège d’oscillations spontanées de la charge volumique
électronique et expliciter leur pulsation ω p en fonction des constantes qe , m et ε0 et de
la densité électronique n − .
7. Quelle est la valeur de ω p pour n − = 1029 m −3 ?

2.2 Le plasma est soumis à un champ appliqué Ea ( t ) variant dans le temps avec une pulsation
ω, Ea ( t ) = Ea cos ( ωt ) e x .
1. Ecrire l’équation du mouvement d’un électron sous l’action combinée du champ appliqué
et du champ E P créé par le plasma polarisé.
2. Etablir la relation entre le moment dipolaire volumique P et le champ appliqué en
fonction de ω et ω p .
3. En déduire la relation entre le moment dipolaire volumique P et le champ local
E = Ea + E P en fonction de ω et ω p . On posera P = ε0χ ( ω) E , et on explicitera χ ( ω) .

3. Onde électromagnétique dans un plasma


La perturbation évoquée ci-dessus est une onde électromagnétique plane polarisée rectilignement
selon Ox de pulsation ω dont le champ électrique s’écrit Ea ( x, t ) = Ea e ( )e . La vitesse
−i ωt − kx
x
des particules chargées restant faible par rapport à celle de la lumière, on néglige dans la suite
l’effet du champ magnétique sur leur mouvement. On néglige également toute dissipation
d’énergie. Dans ces conditions, la propagation d’une onde de pulsation ω obéit à l’équation de
Tournez la page S.V.P.
4

d’Alembert où l’on a simplement remplacé la permittivité du vide ε0 par la valeur

( )
ε = ε0 1 − ω2p ω2 .

1. Ecrire l’équation de d’Alembert pour une onde plane polarisée du type donné et en
déduire la relation de dispersion k ( ω) .
2. Expliciter pour une telle onde, les vitesses de phase et de groupe.
3. Montrer que ne peuvent se propager que des ondes dont la fréquence est supérieure à une
certaine valeur ωc que l’on explicitera.
4. A.N. Le plasma ionosphérique correspond à une densité électronique n − = 1012 m −3 .
Calculer la fréquence de coupure en dessous de laquelle les ondes ne peuvent le traverser.
Dans quel domaine du spectre électromagnétique se situe cette fréquence ?
5. En tenant compte du modèle proposé, expliquer ce que deviennent les ondes qui ne
peuvent se propager dans ce plasma.

– PARTIE B –

Etude d’un étireur à réseaux

Dans le domaine de l’optique ultra-rapide, l’amplification des impulsions lumineuses se heurte à


une difficulté majeure. En effet, lors de l’amplification, l’intensité crête, inversement
proportionnelle à la durée des impulsions, peut prendre des valeurs bien supérieures au seuil de
dommage du milieu amplificateur. Pour éviter cela, on utilise des dispositifs optiques permettant
d’étirer temporellement l’impulsion avant amplification, et de la « re-comprimer » après
amplification.
Dans ce problème on se propose d’étudier le principe d’un étireur d’impulsions constitué par
l’association de deux réseaux à réflexion. Dans la première partie on étudiera les propriétés
dispersives d’un seul réseau puis dans la deuxième partie, on étudiera celles résultant de
l’association de deux réseaux identiques parallèles entre eux. Enfin, on étudiera dans la troisième
partie le changement du profil temporel d’une impulsion de lumière se propageant dans ce
dispositif optique.

1. Réseau à échelettes
On considère le réseau en réflexion dit à échelettes représenté dans la figure 1-a, constitué d’une
succession de facettes réfléchissantes (largeur b) inclinées d’un angle γ par rapport au plan du
réseau. Une onde plane monochromatique (longueur d’onde λ ) éclaire le réseau sous un angle i0
5

par rapport à la normale er et on observe l’onde diffractée à l’infini dans la direction qui fait un
angle θ avec er. Les angles d’incidence et de diffraction par rapport à la normale de la facette sont
respectivement α0 et α .

er γ
ef

θ α

i0 α0
b
γ

Figure 1-a

1.1. Diffraction par une facette


a. Exprimer la différence de phase entre les ondes véhiculées par deux rayons incidents dont
l’un tombe sur une extrémité de l’arête de la facette en fonction de α0 , α et de la distance
y (figure 1-b).
b. En déduire l’expression de l’amplitude diffractée par une facette dans la direction α .
c. Dans quelle direction de l’espace se situe le centre de la figure de diffraction ?

ef

α0

Figure 1-b

Tournez la page S.V.P.


6

1.2. Diffraction par le réseau


a. Exprimer la différence de phase entre les ondes véhiculées par deux rayons homologues
incidents tombant sur deux facettes consécutives, séparés d’une distance a et des angles i0
et θ (figure 1-c).
b. En déduire la position des maxima principaux θ( m) en fonction de λ, a, i0 et d’un nombre
entier m.
c. On veut faire coïncider pour une longueur d’onde λ 0 l’ordre +1 du réseau avec le
maximum de la courbe de diffraction d’une facette. Calculer la distance a entre les facettes
qui permette de réaliser cette condition. Application numérique : γ = 30o , i0 = 45o ,
λ 0 = 2 µm .

i0

Figure 1-c

On suppose par la suite que la condition du 1.2.c est réalisée et que le réseau (avec γ = 30° ) se
comporte comme un miroir, réfléchissant l’onde incidente dans la direction θ(ω) donnée par
2πc 2πc
sin θ(ω) = − sin i0 pour des longueurs d’ondes λ = proches de λ 0 = 2 µm et où c est la
ωa ω
vitesse de la lumière ( c = 3 108 m / s ). On néglige ainsi l’énergie répartie sur les autres
maximums. On supposera aussi que la largeur du pic principal est négligeable.

2. Combinaison de deux réseaux à échelettes

On considère maintenant deux réseaux à échelettes (mêmes paramètres γ et a) parallèles entre eux
disposés comme le montre la figure (2). La distance z entre les réseaux est supposée être grande de
sorte que l’on se trouve dans les conditions de diffraction à l’infini quand l’onde lumineuse irradie
le réseau 2. On envoie une onde plane véhiculée par le rayon incident faisant un angle i0 = 45o
7

avec la normale au réseau 1. L’onde à l’entrée du réseau 1 est une impulsion lumineuse qui s’écrit
sous la forme E (t ) = E0 exp  − ( t τ )  exp ( iω0t ) où τ est une constante et ω0 = 2πc / λ 0 est la
2
 
pulsation centrale. On définit les relations de passage entre une fonction complexe E (t ) et sa
transformée de Fourier Eˆ (ω) :
1 +∞ 1 +∞
Eˆ (ω) =
2π −∞ ∫ E (t ) exp ( −iωt ) dt et E (t ) =
2π −∞ ∫
Eˆ (ω) exp ( iωt ) d ω .

Eˆ (ω) est une fonction complexe de ω . L’impulsion lumineuse peut être décrite comme une
superposition d’ondes monochromatiques dont le poids de chaque composante est donné par
1 ˆ 2
E (ω) . On a dessiné sur la figure (2) le trajet correspondant à une onde de pulsation centrale

ω0 . On pose θ0 = θ(ω0 ) .

(( )) ( )
+∞ π
On donne la relation

−∞
exp − c1t 2 + 2ic2t dt =
c1
exp −c22 c1 avec c1, c2 réels et c1 > 0 .

On convient de définir la « largeur » d’une courbe comme la demi-largeur à 1/e du maximum de


cette courbe.
x
O
(P)

z
A
θ0
i0 ( P0 )

B
Réseau 1

ω0
Réseau 2

Figure 2

2.1. a. Donner la signification de τ .


b. Calculer la transformée de Fourier Eˆ (ω) de l’impulsion.
Tournez la page S.V.P.
8

c. En déduire sa « largeur ».

2.2. a. Dans quelle direction, mesurée par rapport au rayon incident sur le réseau 1, est diffracté le
rayon lumineux associé à ω0 après le deuxième réseau ?
b. Dessiner le trajet d’un rayon correspondant à une composante spectrale ω quelconque
proche de ω0 .
c. Conclure sur les directions des rayons diffractés par le deuxième réseau.

2.3. a. Pour une composante spectrale ω , trouver la relation x(θ) donnant le point d’impact du
rayon lumineux sur le plan d’observation (P) perpendiculaire au trajet du rayon associé à
ω0 . On prendra l’origine x = 0 pour ω = ω0 .
b. A partir de la relation θ(ω) , trouver la relation entre ∆θ = θ(ω) − θ0 et ∆ω = ω − ω0
sachant que θ est proche de θ0 .
c. En déduire la relation ω( x) caractérisant l’étalement spatial du spectre de l’impulsion le
long du plan (P). On rappelle que ω et θ sont proches de ω0 et θ0 respectivement, et
qu’un développement limité peut donc être effectué.
d. En ne tenant compte que de la dispersion spatiale déterminée précédemment, déterminer le
profil spatial de l’intensité lumineuse au niveau de ce plan (P).
e. Application numérique : Calculer θ0 en degré puis la « largeur » de la courbe de l’intensité
diffractée dans le plan (P) pour τ = 100 fs ( 1 fs = 10−15 s ), z = 2m, et a = 2, 07 µm .

3. Etirement temporel d’impulsions lumineuses

La différence de phase totale ∆φ accumulée jusqu’au plan (P) entre deux rayons associés à ω et
φ" 2
ω0 s’exprime à partir d’un développement limité à l’ordre 2 comme ∆φ  φ'0 ∆ω + 0 ( ∆ω) où
2
 dφ  d φ
2
∆ω = ω − ω0 , φ'0 =  "
 et φ0 =  2  .
 d ω ω0  d ω ω0

3.1. En comparant à l’unité le terme de second ordre, pour quelles durées τ la correction d’ordre
deux est-elle nécessaire ? On prendra ∆ω  2 τ .

3.2 Le coefficient φ"0 peut être calculé en utilisant le fait que le déphasage quadratique au niveau
du plan (P) est le même que le déphasage dans le plan (P0) (figure 2) et est dû uniquement à
la diffraction par le réseau 1.
a. Calculer la phase accumulée par un rayon associé à ω à partir du point d’impact A et
diffracté dans le plan (P0) en fonction de la distance AB et ∆θ = θ(ω) − θ0 .
b. En déduire le coefficient φ"0 en fonction de a, z, ω0 et l’angle de diffraction θ0 .
Application numérique.
9

3.3 a. En tenant compte du déphasage ∆φ , reconstituer le profil temporel du champ électrique de


l’impulsion lumineuse au niveau du plan (P).
b. En déduire le module du champ.
c. Quelle est la signification du coefficient φ'0 ?
d. Donner la largeur temporelle τ p de l’impulsion au plan (P).
e. Application : On envoie une impulsion lumineuse dans ce dispositif telle que τ = 100 fs .
Calculer la durée de l’impulsion τ p .

Fin de l’énoncé

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Physique

Concours CCP 2005 MP II

Partie A

1) Modèle de Thomson de l’atome d’hydrogène

qe
1.1.1) Si la sphère est uniformément chargée : ρ=
4/3 Π a 0
3

A.N. : ρ ≈ 3 x 1012 Cm–3

1.1.2) Par symétrie sphérique : E at = Eat (r) u r


On applique le théorème de Gauss à une sphère de rayon r :
Q int
φ= ∫∫ (S) E at . dS n ext ∫∫ E at (r)dS = Eat (r) 4 Π r
2
= =
ε0
4
• Pour r ≥ R : Qint = qe = ρe Π a03
3
3
4  r 
O• ur • Pour r ≤ R : Qint = ρe Π r3 = qe  
3  a0 
Ainsi :
a0 E at
qe
• Pour r ≥ R : Eat (r) 4 Π r2 =
r ε0
(S)
qe
⇒ Eat (r) =
4 Π ε0 r 2

r3 qe r
• Pour r ≤ R : Eat (r) 4 Π r2 = qe ⇒ Eat (r) =
a0
3 4 Π ε 0 a 03

1.2.1) * En O, E at = O , donc E at − e = O (position d’équilibre de l’électron).


 qe r 
* Pour r ≤ a0 , F at − e = – qe E at = – qe   ur
3 
 4 Π ε0 a 0 
Il s’agit d’une force de rappel de type élastique (O est donc en position d’équilibre stable) :

2
qe
F at − e = – k r avec k =
4 Π ε0 a0
3

2
a0 qe
1.2.2) A.N. : r = 25 pm = ⇒ Fat – e = = 4,6 x 10–8 N
8 Π ε0 a0
2 2

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Physique

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1.2.3) La RFD appliquée à l’électron dans un référentiel galiléen s’écrit :


oo
x = – w0 2 x
oo oo k
m r = F at − e = – k r y = – w0 2 y , si w0 2 =
m
oo
z = – w0 2 z

Ainsi : x(t) = α 1 cos w0 t + α 2 sin w0 t


y(t) = β 1 cos w0 t + β2 sin w0 t
z(t) = γ1 cos w0 t + γ2 sin w0 t

Comme x(0) = x0 , y(0) = z(0) = 0


o o o
x (0) = y (0) = z (0) = 0

on tire trivialement : x(t) = x0 cos w0 t


y(t) = z(t) = 0

(mouvement rectiligne sinusoïdal de pulsation w0 ).

1.3.1) En présence du champ uniforme E a = – Ea x , l’équation du mouvement de l’électron


oo
s’écrit : m r = – k r – qe E a

Ea
A l’équilibre : r = r 0 ' = – qe
k

k a0 qe
Il restera lié au noyau si r0 ≤ a0 , soit si : Ea ≤ =
qe 4 Π ε0 a 0
2

1.3.2) A.N. : Ea ≤ 5,8 x 1011 Vm–1

1.3.3) * Le barycentre des charges ⊕ est le centre O = O+ du noyau.

* Le barycentre des charges ? est le point O- où se trouve l’électron à l’équilibre



( OO = r 0 ').

– qe qe
• • P
O– O+

Ea

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Physique

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La distribution est donc dipolaire, de moment dipolaire :

qe2
P = qe O − O + = – qe r 0 ' , soit : P = Ea
k
(L’atome d’hydrogène s’est « polarisé »).

P est indépendant du choix de l’origine

 P 
1.3.4) Si on pose P = α ε 0 E a , comme [Ea] =  3
(cf champ dipolaire), on voit que la
ε0 r 
polarisabilité α a la dimension d’un volume.
On le vérifie, compte-tenu de l’expression précédente de P :

qe2 2
q
P= Ea = α ε0 Ea ⇒ α = e = 4 Π a0 3
k k ε0

(du même ordre de grandeur que le volume de l’atome).

A.N. : α = 1,6 x 10 −30 m 3

oo
1.4.1) Pour un champ E a (t) sinusoïdal, on a : m r = – k r – qe E a (t)

oo
qe
Soit : r + w0 2 r = – Ea(t) cos wt x
m

1.4.2) En régime sinusoïdal forcé :


2
q qe /m
(– w + w0 ) r = – e E a (t) ⇒
2 2
r = E a (t)
w0 − w 2
m 2

2
qe /m
1.4.3) On a alors : P = – qe r = E a = α ( w) e0 E a
w0 − w 2
2

α0
α ( w) = = α(w) ∈ R , avec :
1− w2 /w0
2


2
qe
α0 = = 4 Π a0 3
m w 0 ε0
2

(α 0 polarisabilité en présence d’un champ permanent).

1.4.4) Allure du graphe α(w)

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α(w)

α0

w0 •
w

Rem. : on voit apparaître un phénomène de résonance pour w = w0 (bande d’absorption) ; la


prise en compte d’un amortissement fluide modélisant les pertes par rayonnement
d’accélération permet alors de borner cette résonance.

2) Etude du champ électrique dans un plasma

2.1.1) Par conservation du nombre d’électrons :


n– dx = (n– + dn– ) (dx + dξ) = n– dx + n– dξ + dn– dx + dn– dξ

2e ordre

D’où, au 1er ordre : dn– ≈ – n–
dx

2.1.2) * A l’équilibre : ρ = (n+ – n– ) qe = 0


* Les charges positives sont fixes : dn+ = 0

Donc, en mouvement, il apparaît une charge volumique : ρ = – dn– qe = n– qe
dx

* Au 1er ordre, tout se passe comme si une charge n– Sdx (– qe) était déplacée de ξ. Le
moment dipolaire induit par ce déplacement vaut donc :

p = n– S dx (– qe) ξ x

Et le moment dipolaire volumique (polarisation) :

p = – n– qe ξ x

2.1.3) L’équation de Maxwell-Gauss s’écrit :


ρ
div E P =
ε0

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dE P n − q e dξ n− qe
soit : = ⇒ EP = ξ+0 (EP = 0 si ξ = 0)
dx ε0 dx ε0

2.1.4) On déduit des 2 expressions précédentes : P = – ε0 E P

2.1.5) Soumis à ce champ E P , le mouvement de l’électron est régi par l’équation :

n − qe
oo 2
m ξ = – qe EP = – ξ
ε0

2.1.6) L’équation précédente est celle d’un oscillateur harmonique de pulsation wp :

n − qe
oo 2
ξ + wp 2 ξ = 0, avec : wp 2 =
m ε0

2.1.7) A.N. : w p ≈ 1,8 x 10 6 s −1

2.2.1) En présence du champ E a , l’équation devient :

oo qe Ea
ξ + wp 2 ξ = – cos wt
m

2.2.2) En régime sinusoïdal forcé, on tire :


qe Ea
(– w2 + wp 2 ) ξ = – cos wt
m

n − qe2 Ea
Puis : P = cos wt x
m (w p 2 − w 2 )

P
Comme E a = E – E P = E + , on en déduit :
ε0

n− q e2    
w p2  = ε0 wp
2
P =  E + P  ⇒ P 1 − E
m ( w p 2 − w 2 )  ε 0   m (w p2 − w 2 )  w p2 − w 2
 

w p2 w p2
Soit finalement : P = – ε0 E = ε 0 X(w) E , avec : X(w) = –
w2 w2

3) Onde électromagnétique dans un plasma

∂2 Ea
3.1) Equation de D’Alembert : ∆ E a – µ0 ε =O
∂ t2

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Pour une OPPH, on en déduit : (– k2 + µ0 ε w2 ) E a = O

w 2 − w p2
d’où : k = µ0 ε w =
2 2
C2
3.2) Pour w > wp :

w C
* vϕ = =
k wp
2
1−
w2

2
w2 dw wp
* k = 2
= cste ⇒ 2 kdk = 2 w ⇒ vg vϕ = C : 2
vg = C 1−
C2 C2 C2

3.3) Pour w < wp : k2 < 0 ⇒ k = ik", on a une onde purement évanescente, ne pouvant se
propager dans le plasma ( E a = Ea e– k"x e– iwt x ).

3.4) A.N. : wp = 5,6 x 107 s–1


fp ≈ 9 MHz (ondes radio)
λp ≈ 33 m

1− n
3.5) Plasma A l’interface vide plasma : r = , coefficient de réflexion
1+ n
en amplitude pour le champ électrique.
Vide C
Dans cette expression n = k est l’indice (a priori complexe)
w
du plasma.

Pour w < w p : k = ik"

n = in"
1 − in"
r =
1 + in"

Alors, le coefficient de réflexion en énergie vaut :

R = r r* = 1 : il y a réflexion totale sur l’interface.

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Partie B – Etude d’un étireur à réseau

1) Réseau à échelettes

1.1) Diffraction par une facette



a) ∞

ef


H •
∞ ‚
α0 H'
α •
x• • y
O M

Soit δ la différence de marche entre • et ‚ : δ = L (∞ O ∞) – L (∞ M ∞)


D’après le théorème de Malus : δ = OH + OH ' = y (sin α + sin α 0 )

2Π 2Π
Puis : φ= δ= y (sin α + sin α 0 )
λ λ

b) L’amplitude diffractée à l’infini par une facette de largeur b selon y (et infiniment longue
selon x ) est donnée par l’intégrale de Fraunhofer :
b iφ
s = cste ∫y = 0 e dy

b 2iΠ uy sin α + sin α 0


Soit : s = cste ∫y = 0 e dy (u =
λ
)

b/2 2 iΠuy
Avec : ∫ − b/2 e dy = b sinc (Π ub), on tire :

s = cste b eiΠub sinc (Πub)

s0

c) L’intensité lumineuse diffractée par une facette vaut :

I = s s * = I0 sinc 2 (Πub)

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Elle est maximale pour u = 0, soit : sin α + sin α 0 = 0


1.2) Diffraction par le réseau

a) er u u
• ‚
u' u' er
i0
OP • θ • eθ
OP + 1

Le théorème de Malus donne encore la différence de marche entre le rayon • diffracté par le
pième motif et le rayon ‚ diffracté par le p + 1ième, i.e entre deux motifs consécutifs :

δ = ( u' – u ). O P O P + 1

cos i0 + cos θ O
.
sin i0 + sin θ a

Soit : δ = a (sin i0 + sin θ)

b) Les maxima principaux de diffraction du réseau correspondent à l’interférence constructive


entre tous les motifs, soit à :

λ
δ =m λ ⇔ sin θ(m) = m – sin i0 , m ∈Z
a
c) On doit avoir simultanément :
sin α + sin α 0 = 0 : α = – α 0
λ0
sin θ + sin i0 = (ordre m = 1)
a
Avec : i0 = γ + α 0
θ=γ+α
λ0
On en déduit : sin (2 γ – i0 ) + sin i0 =
a

λ0
Ou encore : 2 sin γ cos (i0 – γ) =
a

A.N. : a = 2,07 µm

Dans ces conditions, toute la lumière est diffractée sur un seul ordre, dans la direction θ(w)
telle que :

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2Π C
sin θ(w) = – sin i0 (on parle de réseau « blazé »)
wa

2) Combinaison de deux réseaux à échelettes

2.1. a) Le temps τ est l’ordre de grandeur de la durée caractéristique de l’impulsion.

b) La transformée de Fourier de l’impulsion est donnée par :

1 +∞ 2 / τ2 E0 +∞ − t 2 / τ2
Ê ( w ) = ∫−∞ E0 e− t e iw0 t e–iwt dt ⇒ Ê ( w ) = ∫− ∞ e e i (w 0 − w)t dt
2Π 2Π

1 w0 − w
A l’aide de l’intégrale donnée par l’énoncé, on obtient (C 1 ≡ , C2 ≡ ):
τ 2 2

E0   ( w 0 − w) τ  2 
Ê ( w ) = τ exp −   
2   2  

c) Ê ( w ) est une gaussienne centrée en w = w0 :

Ê M τ E0
Ê M =
2

Ê M δw
e
w
w0

( w − w) τ 
⇒  0
Ê M 4
Sa largeur δw est telle que : Ê M =  =±1 ⇒ δw =
e  2  τ

(Résultat général de la transformée de Fourier : δw x δt = cste).

λ0
2.2.a) * Pour le réseau 1 : sin i0 + sin θ0 =
a
λ0
* Pour le réseau 2 : sin i0 ' + sin θ0 ' =
a
Comme θ0 = i0 ', le rayon final est parallèle au rayon incident (cf. figure ci-dessous).

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w > w0
w0

A• • A'

θ θ'
θ0 i'
i0 • B
Réseau (1) θ0 '
i0 '
• B0

z Réseau (2)

b) Pour w > w0 : λ < λ0


θ < θ0
λ
On a toujours sin i0 + sin θ = i' = θ
a

λ
sin i' + sin θ0 ' = i0 = θ '
a
et le rayon émergent est toujours parallèle à l’incident, mais décalé par rapport à celui de
longueur d’onde λ : il y a dispersion (cf. figure ci-dessus).

2.3.a) On a : BB0 = A'B0 – A'B ⇒ BB0 = z (tan θ0 – tan θ)

z
A• • A'

θ0 θ •B

• B0
Puis : (P)
x
•M
w > w0
0
•B
w0

i0
• B0

Donc : x = B0 B cos i0 , soit : x = z cos i0 (tan θ0 – tan θ)

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b) Différentions la relation θ(w) :


2Π C 2Π C
sin θ(w) = – sin θ0 ⇒ cos θ dθ = – dw
wa w 2a
−2ΠC
D’où : ∆θ = dw
a w 2 cos θ
−2ΠC
Soit, au 1er ordre : ∆θ ≈ – ∆w
a w 0 cos θ 0
2

c) Toujours au 1er ordre :


θ0 − θ
tan θ0 – tan θ = tan (θ0 – θ) [1 + tan θ0 tan θ] ≈ (θ0 – θ) (1 + tan2 θ0 ) =
cos 2 θ 0

 θ −θ   − ∆θ 
Ainsi : x ≈ z cos i0  0 2  ≈ z cos i0  
 cos θ 0   cos θ 0 
2

cos 2 θ 0 x + 2Π C
Puis : = ∆w
a w 0 cos θ 0
z cos i 0 2

 a w 0 2 cos 3 θ 0 
Et finalement : ∆w = w – w0 =   x
 2 Π C z cos i 0 
 

d) L’intensité lumineuse vaut :

1 2 E0 2 τ2   ∆wτ  2 
I(w) = = Ê( w ) = exp − 2   
2Π 4Π   2  

E0 2 τ2  a 2 w 0 4 cos 6 τ 2 2
D’où : I(x) = exp − x 
4Π  8 Π 2 C 2 z 2 cos 2 i 0 
1/δ 2
La « largeur » de la courbe I(x) (gaussienne centrée en x = 0) est telle que :

 x2  1 4 2 Π C z cos i 0
exp  − 2  = ⇒ x=±δ ⇒ δx = 2 δ =
 δ  e a w 0 cos 3 θ 0 τ
2

4 2
Rem. 1 : la largeur en w de la gaussienne Ê ( w ) étant δw = (w – w0 = ± ), la largeur de la
τ τ
gaussienne Ê ( w ) 2 est :

2 2 2
δ 'w = (w – w0 = ± )
τ τ

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2 Π C z cos i 0
Alors : δx = δ 'w
a w 0 cos 3 θ 0
2

 Cz   Cz 
Rem. 2 : [δx] = 
τ 2
=   = [z], et l’expression donnant δx est bien homogène.
 a w 0   a w 0 

λ
e) A.N. : * sin θ0 = – sin i0 ⇒ θ0 ≈ 15°
a
* δx = 4,55 cm

3) Etirement temporel d’impulsions lumineuses

2
3.1) Pour ∆w ≈ , le terme d’ordre 2 n’est pas négligeable devant le terme d’ordre 1 si :
τ

φ 0"  2 
2
2 φ 0"
  ≈ φ0 '   ⇒ τ≈
2 τ τ φ0 '

Rem. : pour le moins, la prise en compte du terme d’ordre 2 est nécessaire si la condition
φ "
τ >> 0 n’est pas réalisée.
φ0 '

3.2)
A
θ0 θ

(P0 )
θ0 – θ B
• •
Réseau (1) M


z B0

Réseau (2)


a) On calcule φ(M) = (AM) + φ(A)
λ
O
AB 0
Avec : AM =
cos (θ 0 − θ)
z
AB0 =
cos θ
w z
Ainsi : φ(M) =
C cos θ 0 cos ( θ 0 − θ)

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1
b) Pour ∆θ → 0 : (cos ∆θ)–1 ≈ 1 + (∆θ)2
2

φ = 
w z   1 2
Ainsi :  1 + (∆θ) 
 C cos θ 0   2 
w0 z
φ0 =
C cos θ 0
z 1 wz
Donc : ∆φ = φ – φ0 = (w – w0 ) + (∆θ)2
C cos θ 0 2 C cos θ 0
2ΠC
Comme ∆θ = – ∆w, on obtient finalement, puisque w(∆θ)2 ≈ w0 (∆θ)2 à l’ordre
a cos θ 0 w 0
2

z 1 4 Π2 C z
2: ∆φ = ∆w + (∆w)2
C cos θ 0 2 a 2 w 0 3 cos 3 θ 0

z
Donc : φ 0' =
C cos θ 0

4 Π2 C z λ0 z
3
φ 0" = =
a 2 w 0 cos 3 θ 0
3
2 Π a 2 C2 cos 3 θ 0

1
Rem. : φ 0 ' s’exprime en s (comme )
w
1
φ 0 " s’exprime en s+2 (comme 2 )
w
et on vérifie facilement l’homogénéité des expressions ci-dessus.

A.N. : * φ 0 ' = 6,9 x 10–9 s


φ 0 " = 8,4 x 10–24 s2

φ 0" τ
* = 1,22 x 10–15 s ≈ , mais le DL à l’ordre 2 est nécessaire pour expliquer
φ0 ' 100
l’élargissement de l’impulsion (cf. 3.3.d) et 3.3.e)).

3.3.a) Compte-tenu du déphasage φ, l’amplitude de l’impulsion lumineuse au point M, pour la


pulsation w, est donnée par :
E τ   w − w 0 2 
Ê (M , w ) = 0 exp −  τ   exp (iφ)
2   2  

E0 τ  ∆w 2 τ 2  1 
Soit : Ê (M , w ) = exp − + i  φ 0 + ∆w φ 0 ' + ( ∆w) φ 0 "  
2
2  4  2 

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Par transformée de Fourier inverse, on peut alors reconstituer l’impulsion lumineuse après
diffraction et dispersion :
1 +∞
E(M,t) =

∫ −∞
Ê(M, w) eiwt dw

En posant w' = w – w0 = ∆w, on obtient :

E0 τ +∞  τ 2 w' 2  1 
∫−∞ exp − + i  φ 0 + φ 0 ' w '+ φ 0 " w ' + w 0 t + w ' t  dw '
2
E(M,t) =
2 Π  4  2 

E 0 τ i ( φ 0 + w0 t ) +∞  τ 2 1  
Soit : E(M,t) = e ∫−∞ exp  − + i φ 0 " w' 2 + i (t + φ 0 ' ) w' dw '
2 Π  4 2  

En admettant que l’intégrale donnée par l’énoncé reste valable avec C1 , C2 ∈ ⊄ (et pour Re
τ2 1
(C 1 ) > 0), il suffit alors de poser : C1 = – i φ 0"
4 2
1
C2 = – (t + φ 0 ')
2

 1 
 (t + φ 0 ' ) 2 
E(M,t) = K exp − 4

 τ2 1
∈⊄ − i φ 0 "
 4 2 

 2  2 i φ 0"  
 1 (t + φ 0 ' ) 1 + 
  τ2  
Soit finalement : E(M,t) = K exp − 2
 τ 4 φ 0 "2 
 1 + 
 τ 4

c) On voit que φ 0 ' est un décalage temporelle entre l’impulsion incidente et l’impulsion reçue
sur le plan (P).

d) En posant t ' = t + φ 0 ', on a :


 
 
 − t' 2 
E(M,t) = K' exp 
 
 τ 2 1 + 4 φ 0 "  
2

  τ 4  

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4 φ 0 "2
Sa largeur est donc : τP = τ 1+
τ4

φ "
A.N. : τP ≈  2 02  τ ≈ 1680 τ
 τ 

On voit donc apparaître un fort « étirement temporel » de l’impulsion lumineuse, ce qui était
bien l’objectif du dispositif proposé.
On notera également que la prise en compte de φ 0 " est essentielle à la mise en évidence de
phénomène d’étirement.

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