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Conversion de
Puissance
Elaboré par le
Pr. ZAIDI
Induction
électromagnétique
En régime permanent les sources d’un champ magnétique étaient des courants. En essayant de
mettre en évidence une réciprocité stricte (c.à.d. est-ce que un champ magnétique peut lui
aussi générer un courant électrique ?) Michaël Faraday en 1831 et de Heinrich Lenz en
1834 découvrirent le phénomène d’induction.
L’objet de ce chapitre est d’étudier ce phénomène avec ses différents aspects et ses
multiples applications.
L’étude de l’induction électromagnétique se fait dans le cadre de l’approximation
des régimes stationnaires.
Soit le dispositif expérimental suivant constitué d’un aimant et d’une bobine reliée à un
galvanomètre à cadre mobile.
1) Expérience 1 : Circuit fixe dans un champ magnétique variable
Dans cette première expérience on laisse la bobine fixe mais on déplace l’aimant.
Lorsqu’un circuit subit une variation de flux dΦ du champ magnétique pendant un intervalle
de temps dt, il apparaît dans le circuit une force électromotrice (f.é.m.) e telle que :
d
e
dt
! Remarque : Le signe du flux Φ et de la force électromotrice e sont déterminés par le
choix d’orientation du circuit (et de sa normale d’après la règle du tire-bouchon).
2) Loi de Lenz
Le courant induit s’oppose par ses effets (magnétiques, électrocinétiques et mécaniques) à la
cause qui lui a donné naissance.
Remarques :
- Cette loi est aussi appelée loi de modération car elle caractérise la tendance au
retour à l’équilibre.
- Le signe « moins » dans la loi de Faraday traduit la loi de Lenz.
- Le phénomène d’induction apparait aussi pour un circuit ouvert.
!
Remarque : On peut également interpréter la loi de Lenz avec l’apparition d’une force de
Laplace s’opposant à l’approche de l’aimant. Le sens de parcours du courant induit dans le
circuit rend ce dernier équivalent à un aimant dont le pôle nord est orienté vers le pôle nord de
l’aimant permanent, comme le montre la figure précédente ; il y a donc répulsion.
! Remarques :
On est en convention générateur ( iAB et eAB sont dans le même sens)
Dans le cas d’un circuit ouvert iAB = 0 et la loi d’Ohm se réduit à
VA VB eAB . Le phénomène d’induction se traduit par l’apparition d’une
ddp aux bornes du conducteur mais pas d’un courant.
3) Loi de Faraday
Essayons de retrouver la loi de Faraday en raisonnant sur une spire de la bobine.
Soient C(t) et C(t + dt) les positions de la spire aux instants t et t + dt. On
construit une surface fermée à l’aide des surface S1 qui s’appuie sur C(t), S2 qui
s’appuie sur C(t + dt) et de la surface latérale balayée par le spire entre t et t + dt
et relatif au déplacement dr . L’élément de surface balayée ou coupé est :
d 2 S c (dr dl )
Le flux de B étant conservatif on a alors : B.ds B.ds B.ds B.ds 0
Sc S1 S2
Pe PL 0
Ce résultat est particulièrement important et montre tout l’intérêt de la conversion
électromécanique, sur laquelle s’appuie le fonctionnement des moteurs.
⋆ Si PL < 0, le travail des forces de Laplace est résistant puisque le conducteur perd de
l’énergie au cours de son déplacement. D’après le résultat précédent, Pe PL 0 . La force
électromotrice agit comme un générateur. Le conducteur reçoit de l’énergie électrique. On
constate même que l’énergie perdue sous forme mécanique est gagnée sous forme
électrique, avec un rendement de 100%.
⋆ Si PL > 0, le travail des forces de Laplace est moteur puisque le conducteur gagne de
l’énergie au cours de son déplacement. D’après le résultat précédent, Pe PL 0 . Le
conducteur consomme de l’énergie électrique afin de se déplacer à courant constant. On
constate même que l’énergie perdue sous forme électrique est entièrement convertie sous
forme mécanique, avec un rendement de 100%.
VA VB RABi AB eAB avec eAB est la f.e.m d’induction totale quelque soit
l’origine du phénomène d’induction.
b) Equation électrique
Le phénomène d’auto-induction est caractérisé par une force électromotrice auto-
d p di
induite : e L
dt dt
Une bobine sera modélisée en régime variable par :
A A A
i i i
Bobine R R
ep L
di B B B
u AB R.i e p R.i L
dt
Le coefficient L est un terme d’inertie magnétique qui permet d’assurer la
continuité du courant en modérant ses variations. Dans le cas d’un régime
L
transitoire d’un circuit RL la constante de temps est qui est d’autant plus
R
grande que L est élevée.
2 B2
I 2 tout l 'espace 2 0
On a alors : L d
Donc tout se passe comme si l’énergie magnétique est ditribuée dans l’éspace
B2
avec une densité volumique .
20
d) Aspects énergétiques :
En multipliant la première équation par i1 et la deuxième par i2 puis en faisant la
somme on obtient le résultat suivant :
di1 di di di
u1i1 u 2i2 R1.i12 R2 .i22 L1i1 L2i2 2 Mi1 2 Mi2 1
dt dt dt dt
d 1 2 1 2
u1i1 u 2 i2 R1 .i1 R2 .i2 L1i1 L2 i2 Mi1i2
2 2
dt 2 2
Puissance Puissance Energie
Fournie par Dissipée par magnétique du
les sources effet joule dans système couplé
les résistances
Donc l’énergie magnétique Em des deux systèmes couplés est composée de:
1 2
L1i1 : énergie magnétique emmagasinée dans la première bobine si elle
2
était seule
1 2
L2i2 énergie magnétique emmagasinée dans la deuxième bobine si elle
2
était seule
Mi1i2 énergie mutuelle d’interaction qui n’existe que si les deux circuits sont
parcourus par des courants
L’énergie magnétique du système couplée s’écrit :
B2 B12 B22 B1 B2
Em d d d d
Tout l 'éspace 2 C1 2 C2 2 0
0 0 0
1 1
E m L1i12 L2 i 22 Mi1i 2
2 2
i 1
En posant x 1 l’énergie magnétique s’écrit : E m i 22 L1 x 2 L2 2 Mx 0
2
i2
Il faut alors que le discriminant 4M 2 4 L1 L2 soit négatif.
C'est-à-dire que M L1 L2
M
On appelle coefficient ou facteur de couplage magnétique k 1.
L1 L2
Si k 1 alors le couplage est dit lâche alors que si k 1 le couplage est dit serré
c'est-à-dire que toutes les lignes de champ crée par C1 traversent C2 et
réciproquement.
L’utilisation
Le transport
La production
I-1-a Production
Dans les centrales nucléaires ou thermiques des turbines sont mis en mouvement grâce à l’énergie
thermique dégagée lors de réactions nucléaires ou de combustion alors que dans les centrales
hydroélectriques l’énergie mécanique provient d’une chute d’eau.
Un premier mode de conversion de puissance apparaît donc nécessaire pour obtenir de l’énergie
sous forme électrique: la conversion électromécanique. En général elle s’effectue au moyen d’une
machine appelée alternateur.
I-1-b Transport
Les principales sources d’énergie n’étant pas réparties en tous les points où a lieu l’utilisation, il a
fallu alors concevoir un système de distribution de l’énergie pour lequel la forme électrique s’est
trouvée la plus adaptée. Le transport est alors assuré par des lignes électriques qualifiées de lignes
à haute tension car, pour diminuer les pertes dans les conducteurs, on est amené augmenter au
maximum la tension (jusqu’à 400 kV) pour réduire dans les mêmes proportions intensité du
courant (à puissance transportée donnée). Pour des impératifs de sécurité évidents, il est nécessaire
d’assurer une distribution à tension considérablement plus faible: on procède donc à une
succession de conversions éIectromagnétiques statiques de la puissance, dans des
transformateurs. La valeur efficace de la tension est ainsi amenée en plusieurs étapes à quelques
milliers ou centaines de volts, pour être distribuée chez les utilisateurs.
Application : Nécessité des hautes tensions
Pour comprendre la nécessité d’utiliser des tensions élevées lors du transport de l’énergie, on
considère l’exemple suivant. Quels diamètres de fil choisir pour fournir à un utilisateur (usine),
distant de 50 km, une puissance de 10 MW avec moins de 10 % de pertes sous une tension de 220
V ou de 200 kV? La résistivité du fil est de 2,0 10-8 .m (cuivre).
La puissance fournie à l’utilisateur est : Pu = UI et la puissance dissipée est Pd = RI2 ou R est la
U2
résistance des fils . On veut que Pd 0,1Pu d’ou R 0,1
Pu
Sous 220V la section est de 4m2 !!! alors que sous 200kV elle est de 5mm2 seulement.
I-1-c Utilisation
Les modes d’utilisation de l’énergie électrique sont très nombreux ; on peut citer à titre indicatif
des grandes applications domestiques et industrielles:
— chauffage
— éclairage
— traction électrique et plus généralement entraînement de machines;
— électrolyse industrielle;
— fours à induction...
Fréquemment, il est nécessaire d’effectuer une conversion électronique de puissance visant à
contrôler le transfert de puissance électrique entre une alimentation et une charge, sans entraîner
de pertes trop importantes.
I.2. Caractéristiques d’une conversion de puissance
I.2.a Type de convertisseur
De façon très générale, une conversion de puissance est définie par les formes d’énergie en entrée
et en sortie, par exemple :
Puissance Puissance
Générateur
mécanique électrique
Remarque : Une machine électrique pouvant fonctionner tantôt en moteur tantôt en générateur est
dite réversible. En pratique il faut que son alimentation le soit aussi.
Convertisseur
Puissance Puissance
électrique
électrique électrique
I.2.a Rendement
Une des caractéristiques principales d’un convertisseur est son rendement.
La puissance Pe reçue en entrée est égale à la somme de la puissance Ps cédée en sortie et de la
puissance Pp perdue (pertes sous forme de chaleur, de rayonnement, de vibrations mécaniques
indésirables…)
Le rendement d’un convertisseur est alors défini comme le rapport de la puissance utile, délivrée à
P Ps
la charge, à la puissance absorbée à la source: r s
Pe Ps Pp
Il est très important de noter que la recherche de bons rendements répond à une double attente:
- diminuer la puissance consommée;
- éviter un échauffement trop important du dispositif.
En effet, ce dernier aspect se révèle souvent primordial car la puissance dissipée sous forme de
chaleur va entraîner une élévation de température, qu’il importe de contenir dans des limites
compatibles avec la sécurité des utilisateurs et la préservation des éléments ‘.
Remarque : il arrive que le volume et le coût du système de refroidissement soient du même ordre
de grandeur que ceux du convertisseur lui-même.
Convertisseur
source charge
électrique
Dans le cas d’une source et d’une charge alternatives, il convient de distinguer le cas où les
fréquences sont identiques (gradateur) de celui où les fréquences diffèrent (convertisseur de
fréquence). Pour chacune des familles du tableau, il est possible de proposer quelques exemples
d’application:
— Redresseur : alimentation d’un moteur à courant continu à partir du réseau, électrolyseur,
alimentations stabilisées;
— Hacheur: variation de vitesse d’un moteur à courant continu alimenté à partir d’une source
continue (exemple du métro);
— Onduleur: alimentation de secours d’un équipement à partir d’une source continue (batterie
d’accumulateurs par exemple), récupération de puissance dans le cas du freinage d’un moteur
alimenté par un redresseur;
— Convertisseur alternatif/alternatif: entraînement de machines alternatives vitesse variable,
four à induction. Transformateurs…
Puissance en régime sinusoïdal forcé
I. Puissance instantanée
Rappel : Nous avons vu la définition de la puissance électrique reçue par un dipôle dans le chapitre 2
d’électrocinétique.
i (t)
D
u(t)
La puissance instantanée reçue par le dipôle est par définition : .
Si p(t)>0 : le dipôle reçoit de l’énergie du reste du circuit, il se comporte en récepteur.
Si p(t)<0 : le dipôle donne de l’énergie au reste du circuit, il se comporte en générateur.
ATTENTION : Pour définir la puissance reçue, la convention d’orientation est la convention récepteur (en
convention générateur : . )
On travaille sur des circuits linéaires en régime permanent sinusoïdal. Ainsi les signaux étudiés dans ce
chapitre sont des courants et des tensions sinusoïdales de même fréquence f (ou même pulsation
2 avec T la période de ces signaux) :
- cos avec l’amplitude et la phase à l’origine de la tension.
- cos avec l’amplitude et la phase à l’origine du courant.
On peut choisir arbitrairement d’annuler une des phases à l’origine, par exemple 0. En notant
" " " " le déphasage entre le courant et la tension il vient :
. cos . cos #cos cos2 $
2
Donner la valeur du déphasage " entre le courant et la tension ainsi que la relation entre U et I.
Tracer sur un même graphe l’allure de la tension, du courant et de la puissance instantanée reçue
pour chaque dipôle en fonction du temps.
II. Puissance moyenne
Rappel : Nous savons que la valeur moyenne d’une fonction périodique du temps y(t) de période T
- 12
vérifie : *+, .1 + / 0 /
.
- 12
La puissance moyenne reçue par un dipôle s’écrit : 3 * , .1 / 0 / .
Le produit 45 des amplitudes efficaces désigne la puissance apparente du dipôle et le 678" correspond
au facteur de puissance.
ATTENTION : La puissance est le produit de deux fonctions sinusoïdales, il ne s’agit donc pas d’une
opération linéaire. Par conséquent, la période du signal obtenu est différente de celle du courant et de la
tension et il faut prendre garde au passage à la notation complexe. En effet, 9 . et l’opération
-
complexe qui donne la puissance (hors programme) vérifie . : et 3 ;< .
Rappel : Nous avons vu dans la chapitre 5 d’électrocinétique que tout dipôle passif linéaire est caractérisé,
en régime harmonique, par son impédance Z ou son admittance Y telles que : U = Z.I ou I = Y.U (en
conventions récepteur). L’impédance et l’admittance étant des nombres complexes on peut écrire :
= >=>? @AB CAD (argH=I arg J%'K et >=> L%'L %') et M >M>? @AD CAB (argHMI arg J%' K et |Y| P%' P %' ).
Comme on a pris arbitrairement 0 et noté le déphasage entre le courant et la
tension il vient : Q >Q>RCS" et T >T>RS" .
On peut aussi noter : Q UR HQI VWX HQI et T UR HTI VWX HTI avec ;< HMI >M>cos et
HMI >M>sin de même ;< H=I >=>cos >=>cos et H=I >=>sin >=>sin.
- de l’admittance : 3 UI cos >M>U cos (car >M>U) soit UR HTI4[ (car ;< HMI |Y|cos)
Un générateur (centrale électrique par exemple) délivre une puissance moyenne, notée \ , qui alimente
une installation électrique appartenant à un usager. Ce dernier paie pour la puissance moyenne
consommée par son installation notée ] . En général, 3^ _ 3` à cause de la ligne de transport (résistance
R des fils) de puissance moyenne a UW[ : 3^ 3` 3b .
On définit le rendement de
transfert de puissance par :
g -
i h
g -2
i
L’objectif est que l’usager bénéficie
au maximum de 3^ donc que le
rendement soit proche de 1.
3` UI cos ;< H=II ;< HMIU 3` q UIq cosq ;< H=qIIq ;< HMqIU
La puissance reçue par l’utilisation s’écrit : 3 ;< J= K I . Avec x 2 xB
(loi de Pouillet) il vient I
k k [
k y soit .
Lx 2 xB L 2y k 2{ 2{ k [
2 2 2
[
Conclusion : Les conditions à satisfaire pour que le générateur fournisse le maximum de puissance à
l’utilisation sont X X et R R soit Q Q\ : les impédances du générateur et de l’utilisation
sont conjuguées : on dit qu’il y a adaptation d’impédance.
Remarques :
- La condition d’adaptation d’impédance peut aussi s’écrire =^ = : ou M^ M : ou encore M M^ : .
- Si les caractéristiques de l’utilisation (X , R ) sont elles aussi fixées, il faut intercaler un quadripôle entre
le générateur et l’utilisation afin de satisfaire l’adaptation d’impédance (voir exercice 4 du TD).
Puissance en RSF : Problèmes
1°) L'usine consomme une puissance moyenne P = 100 kW et a un facteur de puissance de 0,80.
a) Calculer l'intensité efficace I.
b) L'usine a un caractère inductif à cause de ses machines. Représenter dans le plan complexe u et i
en prenant comme référence de phase u(t) (schéma qualitatif, pas d'échelle imposée).
2°) On désire que le facteur de puissance de l'ensemble (usine + batterie de condensateurs) soit
maximal. Comment est alors le courant iT(t) par rapport à u(t) ?
3°) On se contente de ramener le facteur de puissance à 0,98.
a) Rajouter la représentation de iC(t) sur la figure du l.b de manière à ce que cette condition soit
vérifiée. En vous aidant de cette figure, calculer numériquement la valeur efficace IC puis la valeur
que doit avoir la capacité C. Les condensateurs prennent-ils de la place ?
b) On désire refaire le calcul de la valeur de la capacité C en n'utilisant que les impédances
complexes. On se rappellera que le déphasage courant tension est induit par l'impédance du dipôle.
En tenant compte de l'impédance de l'usine et de celle du condensateur, il faut adapter la valeur de
ce dernier pour obtenir le déphasage attendu. Calculer la valeur de C.
4°) Sachant que les pertes en ligne sont proportionnelles au carré de la valeur efficace IT (loi de
Joule), calculer en pourcentage l'économie réalisée par le fournisseur d'électricité, l'industriel
consommant toujours la même puissance.
Conversion
électromagnétique statique
Nous nous intéresserons dans ce chapitre à la conversion de puissance qui s’opère entre les lignes
hautes tensions et l’utilisateur. La conversion à opérer, appelée conversion électromagnétique
statique, se fait dans les transformateurs qui permettent entre autres choses, d’alimenter une
charge sous une tension différente de celle de la source.
Ce type de conversion est appelé statique car il ne s’accompagne d’aucun mouvement.
Avant de commencer l’étude des transformateurs il nous faut d’abord une connaissance de
quelques notions sur les milieux aimantés.
! Remarques
Les autres équations de Maxwell restent inchangées
Dans le cadre de l’ARQS M-A devient : rot H j
Et sous forme intégrale le théorème d’Ampère devient : dl ( I enlacés)
H
Donc le champ excitation magnétique n’est crée que par les « vraies » courants.
3) Relation de passage
Considérons une interface séparant deux milieux magnétiques, notés 1 et 2 et portant une densité
surfacique de courant j s ,libres .
Milieu 2 : ( B2 , H 2 )
L’équation divB 0 ( B2 B1 ).n12 0
n12
Donc il y a continuité de la composante normale de B .
L’équation rot H j donne ( H 2t H1t ) n12 js ,libres
Il y a alors discontinuité de la composante tangentielle de H . Milieu 1 : ( B1 , H1 )
4) Les milieux linéaires homogènes et isotropes (L.H.I)
Il existe des milieux magnétiques,
appelés milieux linéaires homogènes
isotropes, pour lesquels
le champ magnétique B est proportionnel à l’excitation magnétiqueH .
B H
ou est la perméabilité magnétique du milieu magnétique exprimé en H.m-1. On définit aussi la
perméabilité magnétique relative par r qui est une constante sans dimension
0
Cherchons maintenant comment s’exprime la relation constitutive du milieu entre M et H :
On a B H 0 ( H M )
M ( r 1) H
M m H avec m r 1 est la susceptibilité magnétique du milieu qui est une
grandeur sans dimension.
! Remarques
En passant du vide à un milieu magnétique LHI il suffit de remplacer 0 par .
Dans le cas du vide 0 , r 1 , m = 0 et M 0 .
Les corps ferromagnétiques sont principalement le fer, le cobalt, le nickel et des alliages de ces
trois éléments dans certaines proportions, ou même des alliages d’éléments qui, purs, n’ont pas de
propriété ferromagnétique (par exemple un alliage à 61.5% de cuivre, 23.5% de manganèse et
15% d’aluminium est ferromagnétique alors qu’aucun de ses trois composants ne l’est). Depuis
une vingtaine d’années, on utilise également des alliages contenant des lanthanides.
7) Première aimantation
a- Introduction
On désire étudier l’aimantation M du milieu en fonction de l’excitation H appliquée. Nous
verrons que cette aimantation dépend du passé de l’échantillon (phénomène d’hystérésis), et nous
nous intéresserons ici à un échantillon qui n’a jamais été aimanté (ou qui a été soigneusement
désaimanté, le processus de désaimantation étant expliqué plus loin).
La forme de l’échantillon joue un rôle très important. Dans les différentes manipulations
proposées en TP, nous choisirons une forme torique sollicitée par N spires parcourues par un
courant libre d’intensité i1. L’excitation magnétique H est alors entièrement contrôlée et imposée
par l’expérimentateur par l’intermédiaire du courant libre i1
L’excitation H , l’aimantation M et le champ magnétique B 0 ( H M ) sont colinéaires (mais
pas forcément de même sens). On notera par la suite H, M, B leurs projections algébriques.
— une deuxième zone ou il y a une augmentation linéaire et rapide de B qui montre que la
perméabilité et la susceptibilité dépendent de H;
— une troisième zone ou il y a une courbure appelée coude se saturation;
— une quatrième zone correspondant à la saturation
dans laquelle la relation B 0 ( H M ) se réduit à
Bsat 0 M sat puisque la variation de H a un effet
négligeable sur celle de B (pente 0). Pour le fer, le
cobalt ou le nickel à 20°C, Msat est obtenue pour une
excitation magnétique H de l’ordre de 105 A.m-1 à 106
A.m-1. Pour certains alliages, la saturation peut être
obtenue dès 10 A.m-1. La quantité 0Msat est de l’ordre
du Tesla.
L’aimantation à saturation Msat dépend de la température
comme le montre la figure ci-contre. Elle
s’annule à la température du Curie Tc
correspondant à la transition vers l’état
paramagnétique.
La pente de la première courbe M(H) est
la susceptibilité magnétique du milieu m
. Elle dépend de H et la courbe
correspondante est donnée dans la figure
ci-contre. Cette courbe est obtenue par
détermination de la pente pour chaque
valeur de H. Elle traduit le fait que le
milieu magnétique n’est pas linéaire. m
est minimale pour H = 0 et passe par un
maximum pour H voisin de 103 A.m-1
pour le matériau considéré ici (fer). Pour cette valeur de H le champ magnétique se trouve
multiplié par 104 !! grâce à la présence du noyau de fer.
8) Cycle d’hystérésis
Si l’on fait décroître l’excitation depuis la valeur Hm (figure ci-contre), de manière quasi-statique
on constate que le chemin suivi (par les courbes B(H) et M(H)) au retour n’est pas le même. Nous
retrouvons ici le phénomène d’hystérésis. Cette dernière manipulation, permet de définir
précisément les notions de :
champ rémanent Br : c’est le champ magnétique qui subsiste lorsque H s’annule (le
champ magnétique dans un aimant permanent est son champ rémanent)
champ coercitif Hc : excitation magnétique qu’il faut imposer au matériau pour faire
disparaître le champ magnétique rémanent).
L’échantillon est à présent sollicité par une excitation périodique H(t) d’amplitude Hmax. A
différentes valeurs de Hmax correspondent des cycles différents.(voir figures ci-dessous)
Si l’amplitude est suffisamment élevée, on atteint l’aimantation à saturation (cycle extérieur de la
figure). Le lieu des extrémités des cycles (ensemble des points en pointillés) est appelé courbe
d’aimantation normale, elle est voisine de la courbe de première aimantation, sauf pour les champs
faibles.
di1 di di 2 di
u1 (t ) L1 M 2 et u 2 (t ) L2 M 1
dt dt dt dt
Cherchons alors à déterminer les expressions de L1 , L2 et M .
d1
On a u1 (t ) e1
dt
Or 1 N1c où c est le flux commun : c’est le flux du champ magnétique à travers une
section quelconque du tore qui se comporte un tube de champ.
c B.ds BS en supposant que B est uniforme en tout point d’une section du tore de
diamètre d. Cette hypothèse se justifie par le fait que R >> d.
Pour calculer B on détermine d’abord l’excitation magnétique H à l’aide du théorème d’Ampère
appliqué sur le cercle moyen du tore :
.dl I enlacés
H
Or par symétrie on a : H H (r )u
N1i1 N 2i2
D’où il vient : H u
l
Le milieu magnétique étant supposé linéaire ; on déduit alors le champ magnétique :
N i N 2 i2
B 0 r 1 1 u
l
On a alors :
d N i N 2 i2
u1 (t ) N1S 0 r 1 1
dt l
N12 S di1 N N S di2
0 r 0 r 1 2
l dt l dt
i2 (t ) N 1
C'est-à-dire que 1
i1 (t ) N2 m
c) Rendement
P2
Le rendement du transformateur est : r où P1 u1i1 est la puissance reçue en entrée et
P1
P2 u2i2 est la puissance cédée en sortie.
P
Le rendement est alors : r 2 1
P1
Donc un transformateur parfait modifie la tension et l’intensité sans changer la fréquence avec un
rendement de 100%.
Remarque :
Le transformateur est ainsi appelé convertisseur de puissance et ceci justifie son usage dans
la distribution de l’énergie électrique.
Les relations précédentes sont valables quelque soit le régime variable( non seulement
sinusoïdale)
Le flux représente un très grand intérêt dans la description du fonctionnement d’un
transformateur : il joue le rôle de variable d’état d’un système. Etant lié à l’énergie
emmagasinée dans le noyau, il obéit aux règles de continuité dans le temps au même titre
que la charge d’un condensateur.
5- Applications du transformateur
a) Adaptation d’impédance
L’objectif essentiel est de chercher les conditions nécessaire pour transférer le maximum de
puissance de la source (E1, R1) vers une charge assimilée à une résistance Rc.
i) Considérons d’abord le circuit simple ou la charge est directement branché sur le générateur :
Avec Z1 R1 jX 1 et Z c Rc jX c
Montrer qu’il ya adaptation d’impédance si Z c Z1
*
ii) Effectuons maintenant la même opération mais par l’intermédiaire d’un transformateur supposé
parfait. Le schéma du circuit est alors :
A C
B D
Montrer que le montage :
Vu du secondaire est équivalent à :
C
D
On parle ici de transfert d’impédance au secondaire. Ainsi toute impédance du primaire est vue
du secondaire comme multipliée par m2 . la f.e.m de la source est quant à elle multipliée par m.
A
Zc
m2
B
On parle ici de transfert d’impédance au primaire. Ainsi toute impédance du secondaire est vue
du primaire comme divisée par m2 .
iii) Déterminer la valeur de m qui permet de réaliser l’adaptation d’impédance. Conclure.
b) Transformateur d’isolement
On utilise souvent un transformateur dit d’isolement, lorsque l’on cherche à visualiser la
caractéristique d’un dipôle sur un oscilloscope. C’est pour ne pas être confronté au problème de
masse qu’on est amené à interposer un transformateur (de rapport de transformation unitaire) entre
le générateur et le reste du circuit. Le schéma suivant permet le traçage de la caractéristique i =f(u)
d’une diode :
6) Le transformateur réel
a) perméabilité finie du noyau ferromagnétique; courant magnétisant
Dans la réalité, bien que la perméabilité des matériaux ferromagnétiques soit élevée (μr >103), il ne
s’avère très satisfaisant de la considérer infinie. Par conséquent, dans le matériau ferromagnétique,
B
le vecteur excitation magnétique n’est pas tout-à-fait nul. H 0
0 r
N1i1 N 2i2
La relation entre les courants devient : H
l
Hl
i1 mi2 mi2 im
N1
Hl
Avec im est appelé courant magnétisant : La mise en évidence expérimentale de ce courant
N1
magnétisant se fait simplement : alors que le secondaire est en circuit ouvert (i2 = 0) on peut
constater et mesurer un courant non nul au primaire qui s’identifie au courant magnétisant i1 im
(secondaire ouvert).
Dans le cas général, on a i2 >> im et on néglige le courant magnétisant, ce qui revient à considérer
la loi des courants comme correctement vérifiée, sauf bien entendu lorsque le secondaire est en
circuit ouvert ou en charge sur une résistance élevée (auquel cas i2 est faible et le courant
magnétisant non négligeable face à i2), comme on vient de le voir.
d c dB N12 S dim di
On a u1 (t ) N1 N1S L1 m
dt dt l dt dt
La prise en compte du courant magnétisant peut se traduire par l’ajout d’une bobine d’inductance
L1 en parallèle au primaire sur le modèle du transformateur parfait.
b) Résistances des bobinages et inductances de fuite
Les fils utilisés pour le bobinage présentent nécessairement une résistance r1 au primaire et r2 au
secondaire. Les pertes correspondantes sont des pertes liées à l’effet Joule et sont appelées
« pertes cuivre ».
De plus, dans un transformateur réel, il faut tenir compte de la présence de fuites magnétiques. En
effet, certaines lignes de champ traversent un seul des enroulements sans traverser l’autre. Il
apparaît alors pour chacun des enroulements un flux qui n’est pas commun, dont on peut tenir
compte en ajoutant au schéma équivalent des inductances Lf1 et Lf2 en série, appelées inductances
de fuite.
Le schéma ci-dessous permet de rajouter ces deux effets dans la modélisation du transformateur
réel.
HdB
0 0
0 HdH 0 HdM
0
en coordonnées (H, B) ou (H,M) : T
H T 2 T
0 d 0 HdM 0 HdM
0
2 0 0
L’ensemble de la puissance dissipée dans le matériau aussi bien par hystérésis que par courant
de Foucault sont appelées pertes fer. En première approximation ces pertes ne dépendent que
de la tension d’alimentation du primaire du transformateur (fréquence et amplitude) et non du
courant.
TD Ferromagnétisme et
transformateurs
1 Etude d’un circuit magnétique
On considère un tore, de section S , réalisé dans un matériau ferromagnétique et dont la longueur
du cercle moyen a pour valeur L . On admettra dans tout le problème que S << L2.
On a effectué une coupure d’épaisseur e dans le matériau ferromagnétique. On supposera e <<L.
Sur ce tore, on enroule régulièrement N spires jointives de fil de cuivre et on alimente cet
enroulement par un générateur de tension continue de force électromotrice réglable, permettant de
faire évoluer le courant I sur
l’intervalle [-Imax, Imax]
On admettra que la coupure ne
modifie pas les lignes de champ qui
sont des cercles de centre sur l’axe du
tore bien qu’une partie de celles-ci ne
soit pas dans le milieu
ferromagnétique.
1) Montrer que le module du champ
magnétique B est le même dans le
milieu ferromagnétique et dans
l’entrefer. Exprimer B en fonction de
N , I, L, e, 0 et perméabilité
magnétique absolue du matériau ferromagnétique.
2) On définit la perméabilité apparente a du tore coupé comme celle d’un tore de longueur
moyenne
L, ne comportant pas d’entrefer, qui avec le même bobinage parcouru par le même courant,
a
créerait le même champ magnétique. Calculer en fonction de r , L et e. Faire
0 0
l’application numérique pour L = 4,5 cm; e = O,4 mm et r = 2.103. Conclure
Que vient a si r tend vers l’infini (milieu magnétique parfait). Commenter
0
3) Montrer que le système électromagnétique formé du tore avec entrefer peut être modélisé par le
schéma bloc ci-après, où S est la section du tore et le flux à travers une spire. On précisera les
grandeurs représentées par x, y, et z
y
4) Calculer la fonction de transfert . Quelle est sa signification ? Comment peut-on interpréter
i
l’effet d’un entrefer dans un circuit magnétique compte tenu de ce schéma bloc ?
5) Quelle est l’influence de la présence d’un entrefer sur les non linéarités des milieux
ferromagnétiques ?
------------------------------------------------------------------------------------------------
Réponses
Ni a r
Ex1)1) Le théorème d’Ampère donne : B ; 2) , A.N : a 1,1.10 2
0 r e 0
Le 1
0 L
3) Par une analyse aux dimensions an a : x et z sont homogènes à une excitation magnétique,
x est un champ magnétique et un flux. Si est le flux à travers une spire alors y est le flux
total dans le circuit et x serait l’excitation dans le milieu magnétique. z est alors l’excitation
1
dans l’entrefer. L’application du théorème d’Ampère donne x ( Ni ze) et justifie ainsi le
L
schéma bloc donné.
y SN 2
4) A partir de ce schéma on trouve : ; 5) L’effet de l’entrefer présent dans la
i r e
1
L
chaîne de retour est de diminuer les effets de non linéarité de la chaîne directe.
Exercice 2)
ur
Exercice 3) 1) u 2' et u 2 R2 mC ir
mU
Exercice 5) 1) Il faut que r 1 pour qu’on puisse faire l’approximation
Be
suivante : H .dl .
0
1
2) I 2 I 1 ; 3) I1 NI 2
e
N
0 AK
Conversion
électromécanique de
puissance
L’étude de l’électromagnétisme des régimes quasi-stationnaires nous a permis de mettre en
évidence le couplage entre la mécanique et l’électricité via la force de Laplace d’une part et
l’induction d’autre part. Ce chapitre présente des applications du phénomène d’induction vu dans
le premier chapitre . Les principes de la conversion électromécanique ( ou bien dite électro-
magnéto- mécanique) de puissance repose entre autres sur l’exploitation de l’énergie magnétique
emmagasinée dans un entrefer : espace vide situé entre une partie fixe et une partie mobile.
Dans ce chapitre nous allons présenter trois exemples de convertisseurs électromécaniques :
contacteur, moteur synchrone et moteur à courant continu.
I- Méthode générale
Pour les trois systèmes envisagés dans ce chapitre nous allons considérer un circuit magnétique
qui est composée:
D’une partie ferromagnétique non saturée caractérisée par une perméabilité infinie.
La limite r confère au circuit magnétique le deux propriétés suivantes :
Canaliser les lignes de champ dans le milieu ferromagnétique (propriété démontrée
dans le chapitre précédent)
Imposer à ces lignes de champ d’être perpendiculaire à la surface du matériau au
niveau de l’entrefer.
D’un entrefer contenant de l’air assimilé au vide.
La méthode générale adoptée lors de l’étude de ces convertisseurs revient à déterminer l’énergie
B2
magnétique EM localisée dans l’entrefer : EM entrefer d .
2 0
En deuxième lieu il faut étudier les variations de cette énergie avec le paramètre de position de la
partie mobile de la machine :
Une abscisse x dans le cas de l’actionneur linéaire
Un angle pour les machines tournantes.
i
II- Actionneur linéaire :
exemple du relais
entrefer
1) Schéma du dispositif l
Le dispositif de la figure ci-contre
Est constitué d’un circuit Partie mobile
magnétique comprenant un entrefer x
0 x x0
et sur lequel sont enroulées N spires alimentées par une source de tension u(t). Une pièce du
circuit magnétique peut se déplacer horizontalement suivant l’axe Ox ce qui fait varier la largeur l
de l’entrefer .
Expérimentalement on constate que la mise sous tension du dispositif entraîne le déplacement de
la partie mobile jusqu’au contact ( l = 0).
On se propose dans ce qui suit de déterminer l’expression de la force qui s’exerce sur la partie
mobile en effectuant une analyse énergétique faisant intervenir les aspects électriques,
magnétiques et mécaniques.
2) Energie magnétique
En appliquant le théorème d’Ampère au circuit magnétique précédent déterminer l’expression du
champ magnétique dans l’entrefer. En déduire l’énergie magnétique emmagasinée dans l’entrefer
en fonction du flux du champ magnétique et de la variable l = x0 - x. On notera S la surface du
circuit perpendiculaire à l’axe Ox.
Entrefer
(Ox)
(Oz)
Rotor
L’espace vide entre le rotor et le stator est appelé entrefer. On se place dans le cadre de
l’approximation d’une machine à pôles lisses où l’épaisseur de l’entrefer est supposé constante.
On peut décrire l’entrefer comme le volume compris entre deux cylindres coaxiaux de longueur L
et de rayons R et R’ =R + l.
Le terme de machine synchrone regroupe toutes les machines dont la vitesse de rotation de l’arbre
de sortie est égale à la vitesse de rotation du champ tournant. Pour obtenir un tel fonctionnement,
le champ magnétique rotorique est généré soit par des aimants, soit par un circuit inducteur
parcouru par un courant d’excitation. La position du champ magnétique rotorique est alors fixe
par rapport au rotor, ce qui impose en fonctionnement normal une vitesse de rotation identique
entre le rotor et le champ tournant statorique. (Oy)
2) Création d’un champ à
répartition spatiale sinusoïdale
On néglige les effets de bord le long de Oz et on
considère alors une coupe de la machine à z fixé.
a) Dans le cas d’une spire unique
d’axe Ox parcourue par un courant i1 déterminer
l’expression du champ magnétique dans l’entrefer (Ox)
selon la valeur de l’angle en appliquant
le théorème d’ampère sur une ligne de champ.
On supposera que les milieux magnétiques
ont une perméabilité magnétique infini et que
les lignes de champ sont radiales dans l’entrefer.
b) Tracer la courbe correspondante.
Dans la pratique le stator est constitué d’un enroulement de plusieurs spires. L’intensité enlacés
par les différentes lignes de champ n’es pas la même selon l’angle . En jouant sur la densité de
la répartition des conducteurs sur la périphérie du stator on arrive à se rapprocher d’une variation
sinusoïdale de champ magnétique dans l’entrefer en fonction d e : B ki1 cos ur .
On suppose maintenant que le circuit statorique est constitué de deux bobinages que nous allons
assimiler à deux spires d’axes ox et oy et parcourues par des courants respectifs i1 I 2 cost
et i2 I 2 cos(t ) .
a) Ecrire au point M repéré par l’angle le champ magnétique total crée par les deux
enroulements.
b) Proposer une valeur de l’angle pour obtenir un champ magnétique statorique dit
glissant qui s’écrit sous la forme : Bs ( , t ) B0 s cos(t )ur
Remarque : Pour cette machine synchrone dite diphasé la production d’un champ statorique
glissant dans l’entrefer nécessite de décaler la position des spires de et de déphaser les
2
intensités des courants de . Dans le cas d’une machine triphasée le décalage des spires doit être
2
2 2
de et les courants doivent être déphasés de .
3 3
4) Etude du circuit rotorique
M x’
Le bobinage enroulé sur le rotor est parcouru par le courant
D’excitation permanent . la géométrie des enroulement est t +0
faite de telle façon que le champ magnétique rotorique au
point M est radial et fonction sinusoïdale de . Cependant x
et contrairement au circuits statoriques, les bobinages
rotoriques sont entraînés par le mouvement de rotation du rotor rotor
à la vitesse angulaire . Sur le schéma ci-contre on considère
le cas simple d’une seule spire lié au rotor et dont la normale d’axe Ox’ fait l’angle r=t +0
avec l’axe fixe Ox . par analogie avec le champ statorique on peut écrire l’expression du champ
rotorique : Br ( , t ) B0r cos( r )u r B0r cos( t 0 )u r
Donc dans une machine synchrone les deux champs magnétiques statorique et rotorique crées
dans l’entrefer sont des champ glissants le premier à la pulsation des courants d’alimentation
des circuits statoriques et le deuxième à la vitesse angulaire de rotation du rotor.
5) Couple électromagnétique
a) Energie magnétique dans l’entrefer
L’énergie magnétique du système s’écrit :
B2 B2
EM um d milieuxmagnétiques d d
entrefer 2
0 r
2 0
Or les milieux magnétiques de la machines synchrones sont supposés idéaux c’est-à-dire de
perméabilité magnétique relative infinie. Le premier terme est donc nul et l’énergie magnétique se
B2
réduit à EM entrefer d
0
2
Déterminer l’énergie magnétique totale emmagasinée dans l’entrefer. Commenter
b) Calcul du couple
Le rotor est animé d’un mouvement de rotation autour de Oz paramétré par l’angle r. et placé
dans un champ magnétique va subir un couple magnétique m .
Par analogie avec l’expression de la force obtenu précédemment dans le cas du mouvement de
translation déterminer l’expression de m .
c) Synchronisme
Pour pouvoir entraîner une charge mécanique à vitesse constante il faut que le couple soit différent
de zéro. Ceci n’est possible que s’il y a synchronisme entre la rotation du rotor et le glissement du
champ statorique c’est-à-dire si . Dans ce cas le couple devient :
lLRB s 0 Br 0
m sin 0 0 sin 0 . Justifier ce résultat.
0
a) Représenter la courbe m ( 0 ) . Discuter suivant le signe de 0 le fonctionnement de la
machine en moteur ou en alternateur. Préciser si le mouvement du rotor suit ou précède le
mouvement du champ statorique. Donner la nature de l’énergie consommée et de celle
fournie par la machine.
b) On suppose que la machine entraîne une charge qui impose un couple résistant constant
r . Déterminer graphiquement les points de fonctionnement possible du système et
discuter leur stabilité.
6) Modes de fonctionnement
a) Autopilotage
En fonctionnement moteur et en régime permanent le couple électromagnétique compense
le couple résistant. Toutefois si le couple résistant dépasse la valeur maximale 0 le rotor
ralentit ce qui engendre la rupture de la condition de synchronisme. Le couple devient
alors nul et le rotor finit par s’arrêter : on dit qu’il décroche.
Un autre problème est rencontré dans la pratique pour le démarrage d’un moteur synchrone
et qui correspond au fait qu’il ne peut pas démarrer tout seul car initialement 0
et donc le couple est nul. Le démarrage n’est donc possible qu’au moyen d’un dispositif
annexe qui permet d’alimenter les circuits du stator par des courants de fréquence variable
pour satisfaire à chaque instant la condition de synchronisme. Ceci est possible dans la
pratique grâce à onduleur. D’autre part pour assurer le fonctionnement en régime stable il
faut ajouter un dispositif d’asservissement de la pulsation de commande d’une part et
un autre pour la position angulaire du rotor : c’est l’auto-pilotage.
b) Equation électrique du moteur
Les deux circuits statoriques sont assimilés à deux spires d’axes respectives Ox et Oy, alimentées
par des sources de tension u1 (t ) et y
M
u2 (t ) et parcourues par des courants -r nr
i1 I 2 cost et i2 I 2 cos t .
2 x
On désigne par R1 et R2 et L1 et L2 les résistances
et les inductances respectives des deux circuits statoriques.
On note nr la normale du circuit rotorique parcouru
par un courant constant Ir et de résistance électrique r et qui
va créer un champ magnétique B0r cos( t 0 )ur
( on suppose qu’il y asynchronisme )
1) En utilisant une propriété du champ magnétique déterminer les flux r / 1 et r / 2 de ce
champ à travers les deux circuits statoriques. On notera Ns le nombre de spires de chacun
de ces deux circuits. Les mettre sous la forme : r / 1 0 cos(t 0 ) et
r / 2 0 cos t 0 . Exprimer 0 .
2
2) Donner les schémas électriques des deux circuits statoriques et écrire les équations
électriques correspondantes. On fera apparaître les forces contre électromotrices E1 et E2
des deux circuits.
3) Ecrire ces relations en notation complexe puis les traduire pour l’un des circuits sous
forme d’un diagramme de Fresnel dit de Behn Eschenburg en prenant comme origine des
phases celui de la f.c.e.m E.
1) Donner les schémas électriques des deux circuits statoriques et écrire les équations
électriques correspondantes. On fera apparaître les forces électromotrices e1 et e2 des
deux circuits.
2) Ecrire ces relations en notation complexe puis les traduire pour l’un des circuits sous
forme d’un diagramme de Fresnel en prenant comme origine des phases celui de la tension
aux bornes de Rc.
9) Applications
La principale application des machines synchrones est, de loin, celle des alternateurs qui ´equipent
toutes les centrales électriques. Pour les moteurs, et compte tenu de leurs avantages (rendement
élevé, simplicité de construction) et de leurs inconvénients (problème du démarrage, vitesse
constante) les moteurs synchrones sont généralement réservés aux installations industrielles de
puissance (1 à 10 MW), comme des pompes, concasseurs, convoyeurs, laminoirs, La deuxième
génération de TGV,…
L’alternateur trouve aussi sa place dans les véhicules automobiles ou il permet de recharger la
batterie en prélevant de l’énergie mécanique au cous du déplacement.
a) Inducteur ou stator
c’est la partie fixe de la machine liée au bâti qui est suffisamment massive pour ne pas être mise
en mouvement par l’action de la partie mobile. Cette partie est un électroaimant qui permet de
créer un champ magnétique intense. Vis-à-vis du phénomène de l’induction, elle joue donc le rôle
de l’inducteur.
Pour les machines de faible puissance (quelques watts) le champ magnétique est crée par des
aimants permanents mais pour des puissances plus importantes (jusqu’à des dizaines de
mégawatts) on utilise en plus des bobines montées en série et alimentées en courant continu. Ces
bobines sont placées sur des pièces polaires de nombre paire (égal à 2p). La machine du dessin
suivant est bipolaire.
N S
c) Dispositif de commutation
Les extrémités des spires sont soudées sur un ensemble de lames de cuivre solidaires du rotor et
isolées les unes des autres. L’ensemble de ces lames forme le collecteur de la machine. Sur le
collecteur frottent des balais en graphite solidaire du bâti. Collecteur et balais réalise un dispositif
de commutation permettant de relier les spires à un circuit extérieur.
Nous allons illustrer le principe de fonctionnement du moteur à courant continu. Afin de simplifier
l’étude isolons deux encoches diamétralement opposées sur le rotor, dans les quelles sont logés
deux conducteurs de l’induit. Ceux-ci sont réunis entre eux pour former une spire ouverte
représentée dans la figure ci-dessous
Les lames du collecteur sont circulaires sur la figure précédente et frottent chacune sur un balai
assurant la liaison électrique avec la source de tension U. Notons que ce dispositif est
indispensable au mouvement du rotor puisque lorsqu’un conducteur de l’induit traverse la ligne
neutre, il se rapproche d’un pôle contraire de l’inducteur (c’est à dire que le champ magnétique
change de signe). Grâce à ce dispositif le courant change de sens à la traversée de la ligne neutre,
ce qui permet de maintenir le même sens de rotation.
2) Calcul de la f .e .m d’induction
a) Pour déterminer la f.e.m d’induction du champ magnétique statorique à travers le circuit
rotorique nous allons considérer d’abord une seule spire du rotor (voir figure ci-dessus).
On désigne par a le rayon du rotor et par h sa hauteur le long de l’axe Oz.
On se place en régime permanent ou le rotor tourne à la vitesse angulaire
constante. Justifier l’apparition d’une force électromotrice dans la spire et déterminer son
expression e. On supposera que le champ magnétique statorique est B B0u x .
b) Lorsque le nombre de spires bobinées sur le rotor est suffisamment grand (voir figure ci-
dessous) , l’ensemble collecteur-balais permet de réaliser un champ magnétique rotorique
permanent dirigé orthogonalement à l’axe polaire du circuit inducteur(ox). Son sens
dépend du signe de l’intensité du courant I et donc du mode de fonctionnement de la
machine en moteur ou en générateur.
On considère alors le modèle simple d’une répartition continue de spires. Chaque
conducteur filiforme situé à la périphérie du rotor à l’angle est connecté au conducteur
qui lui est diamétralement opposé et forme avec lui une seule spire.
Montrer alors que la f.c.e.m d’induction totale
s’écrit sous la forme : E 0
et donner l’expression de 0 . On note Ns le nombre total de spires .
y
Remarque :
La configuration de la machine à courant
continue correspond à celle de la machine
synchrone. En effet, il y a synchronisme
I <0
permanent dans la mesure ou les axes de Br
symétrie des champs magnétiques statorique
I >0 x
et rotorique forment entre eux un angle constant.
L’orthogonalité de ces axes répond parfaitement
à la recherche d’un couple maximal.
Le synchronisme est assuré par le collecteur quelle
que soit la position angulaire du rotor.
3) couple électromagnétique
D’après le principe de conservation de l’énergie cette puissance est égale à la puissance
développée par le couple électromagnétique.
Pm Pe
m EI
Le couple mécanique s’écrit alors : m 0 I
Remarques :
Le flux 0 qui est présent dans les expressions du couple mécanique m et de la f.c.e .m
E est appelée constante électromécanique de la machine.
La relation m 0 I peut être obtenu à partir de l’étude de la machine synchrone en
tenant compte du fait que dans la MCC 0 .
2
4) Schéma électrique de l’induit
A flux 0 constant, E ne dépend que de Ω et I ne dépend que de m .
La f.é.m. de la machine et l’intensité du courant dans l’induit sont deux grandeurs indépendantes.
On peut donc donner le signe souhaité au produit E.I.
La machine peut donc indifféremment fonctionner en moteur ou en génératrice.
a) Fonctionnement en moteur
Pour un fonctionnement moteur le couple m est positif
donc l’intensité I entrant par la borne (+) est positive.
La source de tension alimentant le circuit induit fournit
de la puissance électrique au circuit rotorique.
En notant R la résistance électrique du fil du bobinage
le schéma électrique équivalent de l’induit de la
MCC en régime permanent de fonctionnement est :
En fonctionnement moteur la machine reçoit la
puissance électrique EI et fournit la puissance mécanique m .
b) Fonctionnement en générateur IG
Pour un fonctionnement générateur la source de tension
Connectée devient un récepteur électrique et donc l’intensité
I entrant par la borne (+) est négative et par conséquent
Le couple est négatif. Le rotor consomme de la puissance
mécanique et la convertit en puissance électrique.
En fonctionnement générateur il s’avère alors
plus pratique d’utiliser la convention générateur. On pose ainsi
I G I . La puissance électrique fournie par la machine est
Pe EIG et reçoit la puissance mécanique Pm m
le couple m 0 I 0 I G devient maintenant négatif
Le schéma électrique équivalent de l’induit de la MCC en régime permanent de fonctionnement
est donné par le schéma ci-dessus.
Remarque :
Les expressions de la force électromotrice E et le couple mécanique m obtenues
précédemment pour la MCC peuvent faire apparaître des signes (-) si on change le sens du
courant I ou bien de celui du champ statorique.
Une machine fonctionne à vide lorsque son axe n’est soumis à aucun couple de charge
résistant.
Une machine fonctionne en charge lorsqu’une charge mécanique exerce un couple résistant
de moment r sur l’axe de rotation de cette machine.
Commentaires :
Le point de fonctionnement peut être choisi en agissant sur la tension d’alimentation.
Un moteur à courant continu à excitation indépendante se caractérise par :
Une vitesse sensiblement constante s’il est alimenté sous une tension d’induit constante
quelque soit la charge.
Une vitesse réglable de façon continu entre la vitesse maximale et l’arrêt quelque soit la
charge.
Un couple moteur qui peut être réglé indépendamment de la vitesse
Lorsque la machine démarre sa vitesse initiale est nulle et e = - = 0.Or
U0
U 0 RI0 I 0
R
La résistance R étant très faible et le courant I0 sera très grand. Il est donc nécessaire de démarrer
la machine sous tension réduite afin de ne pas dépasser le courant maximal.
Pour que le moteur démarre il faut que
R r (0)
(0) r (0) 0i(0) r (0) U (0) U démarrage
0
U
En régime permanent et à vide 0 . Si le courant inducteur est annulé 0 0 et
0
. Ceci se traduit par un emballement du moteur qui risque ainsi de partir en pièces
séparées.
Remarques :
Le bobinage de l’induit étant parcouru par un courant, il crée à sons tour un champ
magnétique qui vient perturber le champ magnétique inducteur : on parle de réaction
magnétique de l’induit.
Les relations (I) et (II) ne sont valables qu’en précisant les orientations choisie
6 ) Conclusion
a) Avantages de la MCC
La machine à courant continu est réversible. Elle peut fonctionner :
en moteur. La puissance électrique est convertie en puissance mécanique. On parle
de moteur à courant continu.
en génératrice. La puissance mécanique est alors convertie en puissance électrique.
Par ailleurs, la rotation de l’arbre peut avoir lieu dans les deux sens, que la machine
fonctionne en moteur ou en génératrice, le courant généré peut être positif ou négatif.
La machine à courant continu (MCC) est très utilisée en tant que moteur. En effet elle est
facilement pilotable car sa vitesse de rotation est directement modifiable par l’intermédiaire de
grandeurs continues et notamment la tension de commande.
Son utilisation est multiple ; on le retrouve dans des jouets, des ventilateurs, des machine-outils,
dans certaines lignes de métro et TGV.
b) Limites de la MCC
Toutefois, Le moteur à courant continu n’est pas adapté aux fortes puissances : les intensités mises
en jeu sont alors importantes et cela pose problème au niveau de l’élaboration des collecteurs. De
plus, les alimentations (distribution STEG) sont alternatives triphasées. L’alimentation du MCC
nécessite donc l’utilisation d’un redresseur.
Les balais du collecteur s’usent et nécessitent une maintenance au coût souvent élevé.
TD Conversion
électromécanique
1 Identification d’un moteur à courant continu
On s’intéresse ici à un ensemble constitué d’un moteur à courant continu à excitation séparée et
d’une charge mécanique, tous deux montés sur un même arbre.
1) On postule pour la charge la caractéristique couple-vitesse r = - avec positive et
constante. Interpréter son signe.
( p )
Exprimer la transmittance mécanique Tm ( p)
( p )
2) On désire déterminer expérimentalement les paramètres J et ; pour ce faire, on effectue deux
essais:
a) Essai 1 : pour différentes valeurs de couple appliqué, on mesure, après établissement du
régime permanent, la valeur de la vitesse angulaire. On obtient les résultats consignés dans le
tableau suivant :
Couple (N.m) 5 10 15
b) Essai 2 : la charge étant en rotation à la Vitesse (rad/s) 50 100 150
vitesse angulaire 0. à partir d’une date
choisie comme origine des temps on supprime on annule le couple et on mesure le temps T au
bout duquel la vitesse ne vaut plus que 50 % de sa valeur initiale 0. Pour 0 = 150 rad s on a
mesuré T = 10,4 s.
À l’aide éventuellement d’une exploitation graphique, déterminer et J. Dans l’essai 2, si l’on
modifie la valeur initiale 0 comment doit se trouver modifié T si le modèle proposé est correct?
3) La loi r = - rend-elle compte de l’arrêt de la machine au bout d’un temps T ? On a mesuré
T = 42 s. Proposer une correction à la loi liant r à pour pallier ce problème. Calculer
numériquement le ou les coefficients introduits à cet effet (on conservera les valeurs
précédemment obtenues pour J et ).
Quel écart relatif induirait cette correction sur la valeur de T0 ? Conclure sur l’incertitude relative
des mesures précédentes.
0 0
3) non car T0 sera infinie. Correction 0 ; Le temps d’arrêt est T1 ln
J avec
0
0
J
0 = 0.97 N.m. La nouvelle valeur de T0 est ln
0
soit 9,51 s. ceci correspond à tolérer
0 0
2
une incertitude relative égale à 8,5% sur J.
Exercice n°3
L
1) = 1,71 V.s ; 3) a) Ip = 50 A , b) t1 ln(10) = 0,1s; 4) a) 0 = 122,8 rad.s-1; b) t2 = 1,1s;
R
Exercice n°4 : 1) a) méthode voltampèremétrique) b) em = I ; = 0,9 V.s ; c) em = 14,46
N.m ;
r f
d) r = -em - f = -13,6 N.m ; 5) J em t =0,31 kg.m2
(t )
2) a) t0 < t < t1 I = 24 A ; t1 < t < t2 I = 16,1 A ; t2 < t < t3 I = -7,8 A ; b) T1 et T2 :
fonctionnement moteur et T3 fonctionnement générateur ;
c)
d) u = 13,7 N.m et Pu = 1,9 kW ; e) = 82%
Exercice n° 5 :
1) et 2) 3 ) =58,5 rad.s-1 et I = 82,5A
4) U = 26,4V
et I = 95 A, Exercice n° 6 :
5)
3)
U ( R R' ) I
kI
; k = 1,6 10-2 V.s ; 4)
2
U
em k
( R R' ) k
Exercice n° 7:
k 1 k 2 hR 1 JR hL
1) H 0 , et 2)
k hR
2 0
JL 2 JL (k 2 hR)
t
(t ) H 0U 0 1 e cos t sin t avec ; 3) () H0, premier dépassement = 0,3 et
1 2
0
T 1 2
H '0 AH 0 m
Exercice n° 8: H ( p) avec H '0 et 'm , 2) Il faut que
1 'm p 1 k g kr AH 0 1 k g kr AH 0
1
A et kr petit.
1 k g kr H 0
Conversion électronique de
puissance
I- Généralités
L’électronique des signaux concerne le domaine des signaux de faible intensité (i < 100 mA), et
mettant en jeu de faibles puissances (de l’ordre de quelques watts). Ce type d’électronique
correspond typiquement aux montages électriques réalisés en travaux pratiques.
L’électronique du signal a pour but de transmettre ou de traiter une information contenue dans
le signal électrique. La forme du signal est très importante car c’est elle qui contient l’information.
Source Charge
2) Règles de connexions
Au cours du fonctionnement d’un convertisseur, des sources vont être connectées entre elles
pendant certaines phases de fonctionnement. Certaines règles doivent être respectées sous peine
de détériorer ces sources :
On ne doit pas interconnecter deux sources de tension différentes. Le courant échangé
deviendrait alors très grand et l’on aboutirait à une destruction.
En particulier, il ne faut donc jamais court-circuiter une source de tension.
On ne peut pas (et ne doit pas !) interconnecter deux sources de courant différentes. La
tension à leurs bornes deviendrait alors très grande et l’on aboutirait à une destruction.
En particulier, il ne faut donc jamais laisser une source de courant en circuit ouvert.
De façon analogue, on placera un condensateur en parallèle sur une source de tension afin de
minimiser l’ondulation de la tension pouvant apparaître sous l’effet d’uns surintensité.
On utilise dans ce cas la propriété de continuité de la charge et donc de la tension aux bornes d’un
condensateur.
du I i
dt C
Si C est suffisamment grande, les variations de u avec i sont faibles, ce qui
correspond donc à la définition que nous avons donnée d’une source de tension.
2)Fonction diode D
La caractéristique idéale d’une diode est :
3)Fonction transistor T
On ne s’intéressera pas dans ce cours à la technologie des composants (transistors et thyristors)
réalisant ce type de fonction de commutation mais simplement à leur caractéristique. La
caractéristique pour une fonction T est :
V-Hacheur série
Nous allons maintenant nous intéresser au transfert de puissance d’une source de tension E
continue vers un récepteur de courant continu I à l’aide d’un convertisseur direct (on appelle
convertisseur direct un convertisseur ne comportant pas d’éléments de stockage intermédiaires, et
ne comportant donc que des interrupteurs. En utilisant les résultats énoncés précédemment, nous
allons déduire la disposition et la nature des interrupteurs à mettre en jeu.
D’après les règles d’association vues précédemment, ce convertisseur ne peut relier que des
sources de natures différentes car lors de la phase de commutation, les deux sources vont se
trouver en contact direct.
De plus, ce convertisseur doit comporter nécessairement au moins deux interrupteurs, sinon cela
obligerait à placer la source de courant en circuit ouvert, ce qui est interdit. Il faut donc un second
interrupteur, comme le montre le schéma ci-dessous. Ce schéma correspond au cas d’un hacheur
série, pour lequel il y a conversion d’une source de tension vers une source de courant.
Pour l’étude qui suit, nous faisons l’hypothèse que E > 0 et I > 0. Nous nous plaçons en régime
commuté, périodique de période T.
On distingue deux phases (on rappelle que α est le rapport cyclique du hachage et est comprise
entre 0 et 1) :
On considère que l’interrupteur K1 est fermé sur l’intervalle [0; αT], de sorte que
l’interrupteur K2 est nécessairement ouvert sinon la source de tension E serait court-
circuitée.
L’interrupteur K1 est ensuite ouvert sur l’intervalle [αT; T], de sorte que l’interrupteur K2
est nécessairement fermé sinon la source de courant I serait en circuit ouvert.
1) Déterminer les chronogrammes et les formes d’ondes des courants et des tensions
2) Identifier la nature de chaque interrupteur
3) Donner alors la forme du hacheur et justifier l’appellation hacheur série.
4) Calculer les valeurs moyennes des grandeurs électrocinétiques. Justifier l’appellation
hacheur dévolteur.
5) Effectuer un bilan de puissance. Commenter
Nous allons maintenant nous intéresser à un second type de convertisseur direct, afin de transférer
une puissance électrique d’une source de courant I continue vers un récepteur de tension continue
U. Cette fois encore, nous allons déduire la disposition et la nature des interrupteurs à mettre en
jeu en utilisant les résultats obtenus en début de chapitre. Comme précédemment, ce convertisseur
comporte nécessairement au moins deux interrupteurs.
On se placera dans toute la suite dans le cas simplifié pour lequel la résistance de l’induit du
moteur à courant continu est négligée. Pour renforcer l’inductance de l’induit, on rajoute une
bobine en série. Nous noterons L l’inductance totale.
Étudions successivement le cas de la traction, dans lequel la MCC fonctionne en moteur, puis le
cas du freinage, dans lequel la MCC fonctionne en génératrice.
1)Phase de traction
Nous nous plaçons dans le cas où le moteur est en charge, c’est à dire qu’il va consommer un
courant iMCC qui ne doit donc pas s’annuler.
On utilise donc le montage de hacheur série de la figure ci-dessous.
D est une diode et où T est un transistor commandé périodiquement avec une période T, de sorte
que :
Pour t ∈ [0; αT] : T est fermé, ce qui conduit au blocage de la diode D.
Pour t ∈ [αT; T] : T est ouvert, la diode D devient alors passante.
2)Phase de freinage
En mouvement, le rotor de la machine à courant continu possède de l’énergie mécanique. Lors de
la phase de freinage, cette énergie mécanique va pouvoir être convertie en énergie électrique. La
machine à courant continu joue dans ce cas le rôle de génératrice. Il y a alors inversion du transfert
de puissance : la machine fournit de la puissance à la source de tension en entrée.
Ceci peut se faire par inversion du courant circulant dans l’induit. Le courant algébrique i MCC
devient alors négatif. Le montage utilisé précédemment ne peut plus fonctionner car les
interrupteurs sont unidirectionnels en courant.
Nous nous trouvons dans le cas où une source de courant alimente un récepteur de tension. Nous
avons vu précédemment que le hacheur parallèle permettait de réaliser cette conversion.
5) Justifier l’utilisation d’un hacheur parallèle.
6) Déterminer les chronogrammes et les formes d’ondes des courants et des tensions.
7) Déterminer le rendement du hacheur puis conclure.
8) Chercher l’expression de l’ondulation du courant iMCC I Max I min . Conclure
IX-Onduleur
L’onduleur effectue la conversion inverse de celle du redresseur c’est-à-dire Continu-alternatif.
Les onduleurs sont utilisés en très forte puissance dans les alimentations des moteurs synchrones
des TGV et pour pallier aux ruptures de courants d’alimentation d’un réseau.
Considérons l’exemple d’un onduleur monophasé dont le schéma est le suivant :
4 Alimentation à découpage
Réponses
Exercice n°1 :
2) K1 est un transistor alors que K2 est une
diode. Les formes d’ondes sont :
Les pentes des courants sont U /L et –U’/L
i0 i
3) iL I L , i I L I et
T
I (1 )
i' (1 ) I L I ' ; 4) a)
I'
b) PE Ui UI L et
PS U ' i' (1 )U ' I L ; Pinterrupteurs =
U I (1 )
Pbobine = 0. PE = PS d’où ; 5) Pour chaque transistor on utilise une diode et un
U' I'
transistor tête-bêche en parallèle.
Exercice n°2 : 2) K1 est un transistor
alors que K2 est une diode. Les formes
d’ondes sont :
Les pentes des courants sont I /C et –I’/C
u0 u
3) uC UC ,
T
u UC U
U (1 )
u' '1 )UC U ' ; 4) a)
U'
b) PE uI (1 )U C I et
PS u' I ' U C I ' ; Pinterrupteurs =
Pcondensateur = 0. PE = PS d’où
U' I
; 5) K1 une diode et K2
U I ' 1
un transistor
Exercice n°3)
1)b) iC (T ) i0 E E ' T ; c)
T
di
E E ' RiD L D ;
dt
E E'
d) iC T
L
e) U C (2 1) E ;
(2 1) E E '
IC , P’ =
R
E’IC
P (2 1) EI C = PU, PL = 0
2)a)
E E'
b) iC max T ,
L
t T E E '
iD (t ) iC max 1 (t T ) . Conduction discontinue si iD (t ) 0
L
2E
d’ou E' (2 1) E et t1 T
E E'
Exercice n°4)
2)
E ET 1 2P 1 2P
3) E ' ; 4)a) Lmin 5mH , b) I max ( i) = 3,15 A et I min ( i) =
1 imax 2 E 2 E
2,85 A
(1 )
5) b) K est un transistor et K’ est une diode, c) V0 E (1 ) E ' ; 6) a) I R P , PR = P =
E
150 W
Exercice n°5)
1)a)
b) Les
schémas électriques équivalents sont :
La bobine assure, entre autres, la réversibilité
en tension du montage
d) EM (2 1)U
En régime permanent on peut supposer que
la vitesse et la f.e.m sont constants. La
(2 1)
vitesse est U ; e) On peut inverser la vitesse mais pas le courant.
k
2) a) J d kiM CR , en régime permanent = cste ;
dt
c)
EM = 12 V et IM = 1A
(1 )U
d) iM 0,13 A ; e) il faut que iM(0) soit
Lf
k (1 )U
positif d’où Lmin 0,64mH
fC R
f) = -180 rad.s-1. Il ya conversion de puissance
mécanique en puissance électrique.