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RHEOLOGIE DES FLUIDES

NEWTONIENS ET COMPLEXES

1A - IPA GROUPE N°3


PARTICELLI Clara, KADRI Safia, ROUGE Jérémy,
GAND Eloise, BAH Mamoudou, MATHEUS Horesth.
1A IPA TP N°1 : RHEOLOGIE DES FLUIDES NEWTONIEN ET COMPLEXES GROUPE 3

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION ........................................................................................................ 3
1. Matériel et méthodes ......................................................................................... 4
1.1. Propriétés et caractéristiques des différents fluides ...................................... 4
1.2. Préparation préalable des solutions à étudier ............................................... 4
1.3. Présentation du rhéomètre réactionnel.......................................................... 5
2. Point théorique sur la rhéologie ....................................................................... 6
3. Analyse des résultats ........................................................................................ 8
3.1. Les 5 solutions aqueuses de glycérol : 99,5 % - 95 % - 90 % - 85 % - 80 %. 8
3.2. L’huile végétale............................................................................................ 10
3.3. Les 3 solutions aqueuses de gomme de guar : 0,7 % - 1,4 % - 2,1 %. ....... 11
3.4. Le Ketchup .................................................................................................. 14
3.5. La solution aqueuse de fécule de maïs reconstitué à 57% .......................... 15
3.6. La pâte à tartiner maison ............................................................................. 16
4. Discussion des résultats obtenus .................................................................. 17
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ....................................................................... 18

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1A IPA TP N°1 : RHEOLOGIE DES FLUIDES NEWTONIEN ET COMPLEXES GROUPE 3

TABLE DES FIGURES

Figure 1 : Photo de l'Ultra-Turrax................................................................................ 5


Figure 2 : Photo du rhéomètre .................................................................................... 5
Figure 3 : Modèle d'un fluide newtonien et ses équetions .......................................... 6
Figure 4 : Modèle des fluides non-newtoniens sans seuil et leurs équations ............. 7
Figure 5 : Modèle des fluides non-newtoniens avec seuil et leurs équations ............. 7
Figure 6 : Analyse du glycérol à ses différentes concentrations ................................. 9
Figure 7 : Analyse rhéologique de l'huile de tournesol ............................................. 10
Figure 8 : Analyse rhéologique de la gomme de guar .............................................. 11
Figure 9 : Analyse rhéologique de la gomme de guar à 1,4%, f(D)=tau ................... 12
Figure 10 : Analyse rhéologique de la gomme de guar à 1,4%, f(D)= Viscosité ....... 12
Figure 11 : Analyse de la gomme de guar à 2,1% .................................................... 13
Figure 12 : Comparaison des courbes de gomme de guar ....................................... 13
Figure 13 : Analyse rhéologique du Ketchup ............................................................ 14
Figure 14 : Analyse rhéologique du ketchup sans seuil ............................................ 14
Figure 15 : Analyse rhéologique de l'Oobleck à 57% ............................................... 15
Figure 16 : Analyse rhéologique de l'Oobleck à 57% , f(D) = Viscosité .................... 15
Figure 17 : Analyse rhéologique de la pâte à tartiner ............................................... 16
Figure 18 : Analyse rhéologique de la pâte à tartiner ............................................... 16

NOMENCLATURE

Tau, 𝜏 (Pa) Contrainte de cisaillement

D ou 𝛾 (s-1) Vitesse de cisaillement

Eta ou 𝜇 (Pa.s-1) Viscosité du fluide

Tau seuil, 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 (Pa) Contrainte de cisaillement

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INTRODUCTION

Ce premier TP est porté sur l’étude de la rhéologie des fluides


Newtonien et complexes. Un fluide dit Newtonien est un fluide dont sa
contrainte de cisaillement ne dépend pas de la vitesse de cisaillement, les
deux paramètres sont proportionnels et la viscosité est constante,
contrairement aux fluides complexes qui sont généralement non-
newtoniens et peuvent présenter une grande variété de comportements
en écoulement.
Leur viscosité peut ainsi varier avec le taux de cisaillement ou la
contrainte, mais aussi dans le temps. L’objectif est de caractériser les
comportements rhéologiques des 6 fluides à l’étude, à l’aide d’un
rhéomètre rotationnel.
Il est important dans les industries alimentaires de savoir maitriser
l’écoulement des fluides complexes lors de leurs utilisation dans les
différents procédés alimentaires. Pour ce faire il est nécessaire de
caractériser au préalable le comportement rhéologique, c’est-à-dire
l’évolution de la contrainte de cisaillement en fonction de la vitesse de
cisaillement du fluide.

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1. Matériel et méthodes

1.1. Propriétés et caractéristiques des différents fluides

Nous allons analyser le comportement rhéologique de 8 fluides différents, Pour certain


des fluides, ils sont étudiés à plusieurs concentrations différentes de manière à pouvoir
les comprendre et évaluer l’impact de la concentration sur leurs comportement
rhéologique.
Les 6 fluides sont les suivants :
o 5 solutions aqueuses de glycérol : 99,5 % - 95 % - 90 % - 85 % - 80 %. (v/v)
o Huile végétale brute
o 3 solutions aqueuses de gomme de guar (épaississant souple) : 0,7 % - 1,4 %
- 2,1 %.
o Ketchup brut
o 1 solution aqueuse de fécule de maïs reconstituée à 57 % (p/v)
o 1 pâte à tartiner maison obtenue en mélangeant de l’huile végétale et du
chocolat noir pâtissier dans les proportions 17 % / 83 %.

1.2. Préparation préalable des solutions à étudier

Préparation des solutions aqueuse de glycérol, de fécule de maïs et de gomme de


guar :
• Les 5 solution aqueuse de glycérol : On utilise une éprouvette graduée de 100
ml, pour réaliser la solution à 80 %, il faut mettre 20 ml d’eau distillée et 80 mL
de solution de glycérol pure. La même méthode à était utilisé pour les autres
solutions aqueuse de glycérol.

• Solution fécule de maïs : Nous avons mis 57 g de fécule de maïs puis 43 ml


d’eau dans bécher de 100ml. Nous avons dû agiter progressivement à la main
pendant 15 min de sorte que le mélange soit homogène

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• Les 3 solutions aqueuses de gomme de guar : 0.7 % - 1.4% - 2.1% (p/v)


Pour réaliser ces 3 solutions, nous avons comme matière
première : de la gomme de guar en poudre et de l’eau distillé.
Pour le mélange nous avons utilisé un homogénéisateur de la
marque Ultra-Turrax, basé sur le principe du « Rotor-Stator ». La
manipulation consistait à plonger la partie en rotation de
l’appareil dans notre solution en 2 temps. Nous avons versé la
quantité
Etant un appareil puissant pour les solutions de petits
volumes comme les nôtres, on a eu des formations de bulles
d’air. Le principe du rotor-stator est basé sur le phénomène de
dépression, ce qui crée une aspiration du bas vers le haut et crée
donc des bulles d’air lorsqu’on le plonge dans le bécher.
Il est donc possible que certaines analyses soient altérées
par les bulles.

Figure 1 : Photo de l'Ultra-Turrax

1.3. Présentation du rhéomètre réactionnel

Pour mener à bien notre TP, nous avons utilisé un


rhéomètre rotationnel de type RM200 avec son module à
cylindres concentriques calibrés. Pour récupérer les
données, nous nous servirons du logiciel rhéomatic, puis
elles seront analysées et modélisés sur Excel.
Ce rhéomètre rotationnel nous a permis de mesurer
les paramètres suivants :
o La vitesse de cisaillement
o La contrainte de cisaillement
o La viscosité
o La température
o Le temps

Figure 2 : Photo du rhéomètre

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2. Point théorique sur la rhéologie

Pour étudier les comportements rhéologiques de nos produits, nous nous sommes
concentrés sur des modèles ou lois qui nous permettent de bien caractériser le
comportement d’un fluide pendant son écoulement. La caractérisation est basée sur
la viscosité (résistance d’un fluide à l’écoulement) qui est elle-même définie par la
contrainte appliquée ainsi que la vitesse à laquelle le fluide est soumis.

Pour cela, on peut dès lors énoncer qu’un fluide est un milieu matériel continue, sans
rigidité et qui peut s’écouler (liquide et gaz). Cet écoulement dépend de la viscosité,
c’est pourquoi on observe surtout l’évolution de la viscosité en fonction de la contrainte
appliquée et de la vitesse de cisaillement pour chaque produit. En fonction de la
viscosité, on peut caractériser les fluides comme Newtonien et non newtonien.

Fluide Newtonien : Ce sont des fluides qui suivent la loi de newton comme le démontre
l’équation ci-dessous. Ils sont caractérisés par une viscosité indépendante de la
contrainte de cisaillement et de la vitesse à laquelle le fluide est soumis.

Figure 3 : Modèle d'un fluide newtonien et ses équetions

Il existe deux types de fluide non newtonien :

FLUIDES NON NEWTONIEN SANS SEUIL : caractérisé par une viscosité


dépendante de la contrainte de cisaillement et qui peuvent changer due à la vitesse à
laquelle le fluide est soumis, et le modèle pour caractériser est la loi d’Ostwald de
Waele ou fluide à puissance comme on observe dans l’équation au-dessous, et
d’après l’évolution de la viscosité, le fluide peut se comporte, soit comme un fluide
rhéofluidifiant ou comme un fluide rhéoépaississant.

- Rhéofluidifiant (courbe à gauche sur la figure X) :


On observe une viscosité qui diminue avec la vitesse de cisaillement et
graphiquement on observe une viscosité dont la concavité est tournée vers le
bas.
- Rhéoépaississant (courbe à droite sur la figure X) :
On constate une augmentation de la viscosité avec la vitesse de cisaillement.

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Figure 4 : Modèle des fluides non-newtoniens sans seuil et leurs équations

FLUIDE NON NEWTONIEN A SEUIL : fluides qui s’écoulent seulement lorsqu’on


applique une certaine contrainte. Une fois la contrainte seuil dépassée on peut avoir 2
types d’écoulements :

Figure 5 : Modèle des fluides non-newtoniens avec seuil et leurs équations

- Fluide de Bingham : On observera un comportement linéaire après le seuil, ce


qui signifie qu’il s’écoule comme un fluide newtonien. C’est souvent le cas de
certains gel protéique, une fois que la structure du gel est dégradée on observe
une évolution linéaire.
- Fluide d’Herschel-Bulkley : Contrairement au fluide de Bingham, on obtient un
comportement quasi logarithmique.

Grace à ces modèles on peut caractériser les fluides à travers des équations, afin de
calculer les différents paramètres comme la viscosité apparentes.
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3. Analyse des résultats


Différentes mesures ont été effectuées sur les fluides tels que le ketchup, la solution
aqueuse de fécule de maïs, la pâte à tartiner maison. Les mesures effectuées sont la
température, le temps, la vitesse de cisaillement, la contrainte de cisaillement, la
viscosité apparente. L’appareil à mesurer tous ces paramètres en « Aller » et
« Retour » : cela signifie que nous avons fait des mesures en augmentant puis
diminuant la contrainte et la vitesse. Les données récupérées vont nous permettre de
faire des modélisations en traçant la contrainte de cisaillement en fonction de la vitesse
de cisaillement et pour certain : la viscosité apparente en fonction de la vitesse de
cisaillement.

3.1. Les 5 solutions aqueuses de glycérol : 99,5 % - 95 % - 90 % - 85 % - 80 %.

Les premières mesures ont porté sur les 5 solutions de glycérol. La solution à
99,5% sera considéré ici comme du glycérol pur. Ci-dessous en figure 6, sont
présenter toutes les courbes de chaque solution. Les graphiques de gauche
correspond à l’évolution de la contrainte en fonction de la vitesse de cisaillement (D);
et ceux de droite montre l’évolution de la viscosité également en fonction de D.

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Figure 6 : Analyse du glycérol à ses différentes concentrations

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Globalement, les résultats sont tous très similaire. Plus il y d’eau dans les
solutions plus les mesures sont perturbées.
On observe donc pour chaque graphique de gauche, une augmentation linéaire
de la contrainte de cisaillement en fonction de D, d’après les courbes de tendance aux
R² presque parfait. Si on compare les courbes « aller » et « retour », on voit que à 80%
et 85% les solutions sont légèrement sensibles à la déformation et que donc que l’eau
fragilise l’élasticité du glycérol.
De plus, on voit que pour les courbes de gauche, la viscosité est plus ou moins
constante à faible concentration, contrairement à des concentrations de 90-99,5% où
l’on constate une droite horizontale.
Ces caractéristiques sont spécifiques aux fluides newtoniens, on peut donc
conclure que le glycérol à un comportement de fluide newtonien même en présence
d’eau à 20% (v/v).

3.2. L’huile végétale.

Avec cette courbe on observe que plus la vitesse de cisaillement


augmente plus la contrainte de cisaillement augmente. Le modèle qui caractérise cette
courbe est un modèle linéaire passant par 0 ce qui nous permet d'avoir un R^2 de
0,9866. L'huile est composée de triglycérides, et est peu visqueuse. Le n est égal à 1,
tous ces éléments nous permettent de conclure que l'huile est un fluide newtonien.

Contrainte de cisaillement en fonction de la vitesse de


cisaillement de l'huile végétale
4

3,5

2,5
Tau(Pa)

2 y = 0,0492x Descente
R² = 0,9866 Montée
1,5
Linéaire (Descente)
1

0,5

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
D(s-1)

Figure 7 : Analyse rhéologique de l'huile de tournesol

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3.3. Les 3 solutions aqueuses de gomme de guar : 0,7 % - 1,4 % - 2,1 %.

Nous avons donc étudiés 3 solutions de gomme de guar à différentes


concentrations. Avant de faire les mesures, on a constaté que plus la concentration
augmentait plus le fluide avant du mal à s’écouler. Nous avions une sorte de gel de
plus en plus épais. Après les mesures, on a obtenu 3 graphiques différents puis nous
les avons regroupés dans un seul et même graphique pour pouvoir comparer
l’influence de la concentration en gomme sur la viscosité.

GOMME DE GUAR à 0,7% (p/v)

A une concentration de 0,7% (v/v), on constate que plus la vitesse de


cisaillement augmente plus la contrainte augmente. L’évolution de la courbe
correspond à une loi puissance. De plus, on voit que la mesure ne semble pas
commencer à 0, ce qui nous mène à penser que c’est un fluide à seuil. Pour vérifier
cette hypothèse, on trace 𝜏 − 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 en fonction de D (la vitesse), cela va permettre de
voir si la loi puissance à un R² plus élever avec ou sans seuil.

Figure 8 : Analyse rhéologique de la gomme de guar

En figure 8 à droite, on a estimé un seuil à 3,9 Pa environ. D’après cette courbe,


le R² est légèrement plus élevé que celle en figure 8 à gauche. Ce qui nous mène à
affirmer que la loi puissance correspond mieux à nos données lorsque le seuil est
« retiré ». Le seuil est donc bien présent. Soit, la gomme de guar à 0,7% est un fluide
qui suit le modèle d’Herschel-Bulkley (HB).

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GOMME DE GUAR à 1,4% (p/v)

A une concentration 2 fois plus importante, on constate un comportement


globalement similaire mais quand même différent. Premièrement, contrainte augmente
en fonction de la vitesse, ce qui est caractéristique des fluides rhéofluidifiant, et fluide
de HB. Visuellement sans regarder les courbes de tendances, on pense à un fluide de
Bingham car on voit que à partir de 20 s-1, l’évolution semble suivre une droite. Or
lorsque l’on trace les courbes de tendance, celle qui correspond le mieux est la loi
puissance (R² = 0,99). Notre hypothèse est donc, que c’est un fluide de HB car nos
points ne commencent pas à 0 et cela suit une loi puissance. Comme pour le
précédent, on trace 𝜏 − 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 en fonction de D (en figure 10). Lorsqu’on met un seuil à
10 ou 20 voir plus, R² diminue. R² est donc plus élevé quand 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 = 0. On peut dont
conclure que c’est un fluide qui suit un loi puissance.

Figure 9 : Analyse rhéologique de la gomme de guar à 1,4%, f(D)=tau

D’après la relation d’OW, ici on a un n <


1, ce qui est caractéristique de fluides
rhéofluidifiants. La gomme de guar à une
concentration de 1,4% se fluidifie en fonction de
la contrainte de cisaillement.

Figure 10 : Analyse rhéologique de la gomme de guar à 1,4%, f(D)= Viscosité

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GOMME DE GUAR à 2,1% (p/v)

Si on augmente la concentration à 2,1 %, visuellement on obtient une sorte de


gel qui s’écoule très difficilement. D’après ces résultats, on observe exactement la
même chose que pour le fluide à 1,4%. La pente de la courbe diminue, ce qui signifie
que la viscosité augmente comme pour les autres solutions. Si on trace « sans le
seuil » (à droite) pour vérifier s’il y en a un, on voit que le R² diminue lorsqu’on
impose 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 = 60. En tâtonnant, on réalise que le R² le plus élevé correspond à un
𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 = 0. Soit, il n’y a pas de seuil, et la courbe suis une loi puissance. C’est donc un
fluide à loi puissance avec un n<1 dans la relation de OW. La gomme de guar à cette
concentration, est un fluide rhéofluidifiant.

Figure 11 : Analyse de la gomme de guar à 2,1%

GOMME DE GUAR A TOUTES CONCENTRATION

D’après cette figure n°X, plus la concentration est élevé, plus la contrainte de
cisaillement est importante.
Entre chaque courbe, il y a
quasiment un facteur 5. On
peut donc dire que plus il y
a de gomme de guar dans
l’eau, plus il y a d’Energie
pour cisailler le fluide.
On peut également
dire que c’est dû à la
viscosité qui augmente
fortement entre chaque
échantillon. Soit, la gomme
de guar est un très bon
épaississant industriel
même à faire
concentration. Figure 12 : Comparaison des courbes de gomme de guar

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3.4. Le Ketchup
On observe que plus la vitesse de cisaillement augmente plus la contrainte de
cisaillement augmente. L’évolution de la courbe correspond à une loi puissance. De
plus, on voit que la mesure ne semble pas commencer à 0, ce qui nous mène à penser
que c’est un fluide à seuil. Pour vérifier cette hypothèse, on trace 𝜏 − 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 en fonction
de D (la vitesse), cela va permettre de voir si la loi puissance à un R² plus élever avec
ou sans seuil.

Figure 13 : Analyse rhéologique du Ketchup

En figure une, on a estimé un seuil à 4,1 Pa environ. D’après cette courbe, le


R² est légèrement plus faible que celle en figure une. Ce qui nous mène à affirmer que
la loi puissance correspond mieux à nos données lorsque le seuil n’est pas « retiré ».
Le seuil est malgré tout présent. Le Ketchup est un fluide qui suit le modèle d’Herschel-
Bulkley (HB) et qui est non-newtonien et rhéofluidifiant puisque le n est inférieur à 1.

Figure 14 : Analyse rhéologique du ketchup sans seuil

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3.5. La solution aqueuse de fécule de maïs reconstitué à 57%

Contrainte de cisaillement en fonction de la vitesse de la


solution aqueuse de fécule de maïs
400
Contrainte de cisaillement (Pa)

350 y = 5,3885x
300 R² = 0,9698
250
Descente
200
Montée
150
100 Puissance (Descente)
50 y = 0,0038x2,6881
Linéaire (Montée)
0 R² = 0,9197
0 20 40 60 80
Vitesse de cisaillement (s-1)

Figure 15 : Analyse rhéologique de l'Oobleck à 57%

Avec cette courbe on observe que la contrainte de cisaillement stagne jusqu’à


30 s-1 puis augmente jusqu’à atteindre 350 Pa pour la descente. Cette courbe suit la
loi linéaire en passant par 0 avec un R^2 de 0,9197 avec un n supérieur à 1 ce qui est
correspond à un fluide rhéoépaississant. Tandis que pour la montée le n est égal à 1
ce qui ne correspond pas à nos attentes puisque c’est un fluide rhéoépaississant.

Viscosité apparente en fonction de la vitesse de


cisaillement de la solution aqueuse de fécule de maïs
14
Viscosité apparente (Pa.s-1)

12 y = 0,1216x
10 R² = 0,7033

8 Montée
6
4
y = 0,0683x
2
R² = 0,9395
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de cisaillement (s-1)

Figure 16 : Analyse rhéologique de l'Oobleck à 57% , f(D) = Viscosité

Avec cette figure on observe que la viscosité apparente chute lorsque la vitesse
de cisaillement augmente. Cela n’est pas normal pour un fluide rhéoépaississant, de
plus les courbes suivent toujours une loi linéaire passant par 0 avec un n égal à 1.
Pour un fluide rhéoépaississant nous attendons que la viscosité augmente quand la
vitesse de cisaillement augmente. Les résultats ne sont pas en accord avec le modèle
de ce fluide qui est un fluide rhéoépaississant. Les résultats sont incohérents.

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3.6. La pâte à tartiner maison

Contrainte de cisaillement en fonction de la


vitesse de cisaillement de la pâte à tartiner
Contrainte de cisaillement Tau(Pa) 50

40

30

20
y = 0,5746x + 6,8484
10 R² = 0,9997

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de cisaillement D(s-1)

Figure 17 : Analyse rhéologique de la pâte à tartiner

On observe que plus la vitesse de cisaillement augmente plus la contrainte de


cisaillement augmente. L’évolution de la courbe correspond à une loi puissance. De
plus, on voit que la mesure ne semble pas commencer à 0, ce qui nous mène à penser
que c’est un fluide à seuil. Pour vérifier cette hypothèse, on trace 𝜏 − 𝜏𝑠𝑒𝑢𝑖𝑙 en fonction
de D (la vitesse), cela va permettre de voir si la loi puissance à un R² plus élever avec
ou sans seuil.

Tau-tau seuil en fonction de la vitesse de


cisaillement de la pâte à tartiner
45
40
Tau-tau seuil (Pa)

35
30
25
20 y = 0,8786x0,9055
15 R² = 0,9999
10
5
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Vitesse de cisaillement (s-1)

Figure 18 : Analyse rhéologique de la pâte à tartiner

En figure une, on a estimé un seuil à 5,3 Pa environ. D’après cette courbe, le


R² est légèrement plus élevé que celle en figure une. Ce qui nous mène à affirmer que
la loi puissance correspond mieux à nos données lorsque le seuil est « retiré ». La pâte
à tartiner est un fluide qui suit le modèle d’Herschel-Bulkley (HB) et qui est non-
newtonien et rhéofluidifiant puisque le n est inférieur à 1.
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1A IPA TP N°1 : RHEOLOGIE DES FLUIDES NEWTONIEN ET COMPLEXES GROUPE 3

4. Discussion des résultats obtenus


Lors de ce TP nous avons pu observer les différents comportements des liquides
selon leurs natures mais aussi leur concentration. Notamment pour la gomme de guar
et le glycérol qui ont des propriétés différentes selon leur concentration.
Pour ce qui est du glycérol, en réalisant l’expérience sur des concentrations
différentes nous pouvons observer des courbes plus ou moins nettes. Etant donné que
le glycérol a été dilué avec de l’eau, on peut faire l’hypothèse que lors de l’expérience
le rhéomètre a mesuré des viscosités d’une solution non homogène car les points ne
forment par une droite.

Glycérol à 80% Glycérol à 99,5%


On observe aussi une grande différence entre les contraintes de cisaillements
appliquées. L’eau possédant une très faible viscosité, il est normal que les contraintes
soient plus faibles pour la solution diluée
• 𝜏 = 3 Pa à 70 s-1 pour le Glycérol à 80%
• 𝜏 = 14 Pa à 70 s-1 pour le Glycérol à 99.5%
En faisant de simples graphiques avec les résultats obtenus lors des
expériences, nous pouvons déterminer de quels types de fluides nous sommes en
train de tester.
En rappelant que :
Un fluide Newtonien voit sa viscosité augmenter de manière linéaire selon les
sollicitations mécaniques appliquées. De plus si on utilise la loi puissance on trouve
n=1 et l’indice de consistance K correspond à la viscosité
Un fluide rhéofluidifiant, Bingham et HB sont un fluide qui voit sa viscosité
diminuer lorsque la vitesse de cisaillement augmente. C’est le cas de la majorité des
fluides alimentaires non Newtonien.
Un fluide rhéoépaississant est un fluide qui voit sa viscosité augmenter
lorsque la vitesse de cisaillement augmente. Ce type de liquide est contre-intuitif car
plus on exerce des contraintes plus le liquide aura un comportement de solide, ce qui
augmentera grandement sa résistance à la contrainte. En industrie on retrouvera
rarement ce type de comportement.
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CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Ce TP nous a servi à mettre en pratique les éléments vus en cours


et à nous familiariser avec l’écoulement des différents fluides que nous
serons amenées à rencontrés en industries.
Nous pouvons également dire que grâce à ce TP, nous savons nous
servir d’un rhéomètre afin de réaliser différentes mesures pour
caractériser l’écoulement et le modèle d’un ou des fluides. Ce TP était très
intéressant, ce fut pertinent d’apprendre à manipuler de nouveau appareil
tel que le rhéomètre et l’ultra-Turrax. La viscosité est un paramètre très
important qui va jouer sur le dimensionnement des appareils de pompage
et de mélange, et pour cause la viscosité va induire une certaine perte de
charges qu’il faut savoir anticiper.
Après avoir étudier, mesuré, exploiter les données sur les fluides à
l’état liquide, nous pourrions nous intéresser à l’écoulement des poudres.
Ce sont également des composés très présent dans l’industrie agro-
alimentaire. Dans un autre TP, nous verrons donc comment s’écoulent les
poudres ? Quelle est la différence entre les poudres granulées et non
granulées ?

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