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ET COMPLEXES
- Ne pas ajouter ou supprimer d’échantillon dans la cuve du rhéomètre lorsque celui-ci est en
fonctionnement.
- Comme dans tout laboratoire de physicochimie, il est interdit de manger ou de boire dans la
salle ; il est donc interdit de goûter les échantillons analysés.
1. INTRODUCTION ET OBJECTIFS
2.1 FLUIDES
Les fluides utilisés au cours de ces travaux pratiques sont les suivants :
De l’eau du robinet.
5 solutions aqueuses de glycérol à 99,5 %, 95 %, 90 %, 85 %, 80 %, 75 % et 50 %
(p/p), qui sont des fluides newtoniens. Le tableau 1 ci-dessous présente l’évolution de la
viscosité et de la masse volumique des solutions aqueuses de glycérol à 20 °C selon leur
composition.
Une solution aqueuse de gomme de guar (épaississant souple) à 0,7 % (p/p). Sa masse
volumique à 20 °C est environ de 1 000 kg.m-3. C’est un fluide non newtonien.
1 pâte à tartiner maison obtenue en mélangeant de l’huile végétale et du chocolat noir
pâtissier dans les proportions 17 % / 83 %. Sa masse volumique à 40 °C est environ de
800 kg.m-3. C’est un fluide non newtonien.
Teneur
massique en
0 50 70 75 80 85 90 95 96 97 98 99 100
glycérol (%
p/p)
Viscosité
1,0 6,0 22,5 35,5 60,1 109 219 523 624 765 939 1 150 1 410
(mPa.s)
Masse
volumique 998 1 126 1 181 1 195 1 209 1 222 1 235 1 248 1 251 1 253 1256 1259 1 261
(kg.m-3)
Les solutions aqueuses de glycérol et la pâte à tartiner auront été préparées au préalable.
Les étudiant·es devront préparer 900 mL de solution de gomme de guar à 0,7 % (p/p). Pour
ce faire, mettre un peu moins que le volume nécessaire d’eau du robinet dans un bécher de 1 L,
puis ajouter très progressivement la quantité appropriée de gomme de guar tout en mélangeant
à la spatule, puis mélanger longtemps à la spatule pour tenter de faire disparaître les
grumeaux, et enfin compléter le mélange avec de l’eau du robinet jusqu’à atteindre 900 mL. Si
besoin, il sera possible de mélanger la solution avec le mélangeur à fort cisaillement
Ultraturrax après l’accord de l’enseignant·e.
FIGURE 1 : AGITATEUR CONSTITUE D’UN BECHER ET D’UN DOUBLE RUBAN HELICOÏDAL ENTRAINE PAR LE MOTEUR
D’UN RHEOMETRE ROTATIONNEL.
Ensuite, réaliser l’analyse dans les conditions suivantes : pas de points de contrôle qualité, mode
linéaire, précisaillement à 5 s-1 pendant 10 s, plateau initial à 5 s-1 pendant 2 s, rampe montante
pendant 120 s avec 60 points de mesure de 5 à 70 s-1, plateau à 70 s-1 pendant 20 s, rampe
descendante inverse de la rampe montante.
La viscosité d’un fluide µ (Pa.s) est la propriété physicochimique décrivant l’aptitude du fluide
à résister à sa mise en écoulement lorsqu’il est sollicité, c’est-à-dire quand un effort mécanique
lui est appliqué. La viscosité apparente µapp est égale au rapport entre contrainte de
cisaillement τ (désignant la force appliquée dans le sens de l’écoulement par unité de surface
et exprimée en Pa) et vitesse de cisaillement γ (correspondant au rapport de la vitesse
maximale de déplacement du fluide, là où s’applique la force de cisaillement, à l’épaisseur de
fluide cisaillé, c’est-à-dire mis en mouvement, et exprimée en s-1), cf. équation 1.
μ = (équation 1)
Les fluides newtoniens ont une viscosité indépendante des sollicitations mécaniques : quelle
soit la vitesse de cisaillement, la viscosité apparente, calculée comme le rapport entre la
contrainte de cisaillement et la vitesse de cisaillement, est constante. La loi rhéologique des
fluides newtoniens s’écrit comme suit (équation 2) :
τ = μγ (équation 2)
Un fluide non newtonien voit donc sa viscosité évoluer selon les sollicitations mécaniques ;
autrement dit, la viscosité apparente, calculée comme le rapport entre la contrainte de
cisaillement et la vitesse de cisaillement, varie quand la contrainte de cisaillement ou la vitesse
de cisaillement évoluent. Il existe différents types de fluides non newtoniens. Les plus courants
peuvent être décrits avec une loi puissance selon l’équation 3 :
τ = Kγ (équation 3)
Le nombre de Reynolds permet d’évaluer le régime d’écoulement dans une cuve agitée peut
être laminaire, transitoire ou turbulent. Pour un fluide newtonien, il se calcule avec l’équation 4
où ρ (kg.m-3) est la masse volumique du fluide, µ (Pa.s) sa viscosité, N la fréquence d’agitation
(tr.s-1) et d la taille caractéristique, ici le diamètre de l’agitateur (m) :
Re = (équation 4)
µ
γ =k N (équation 5)
P = 2πNC (équation 6)
N = (équation 7)
En régime laminaire, le nombre de puissance peut être calculé avec l’équation 8, où la constante
Kp dépend de la géométrie de l’agitateur.
N = (équation 8)
!
Le nombre de puissance peut être obtenu par d’autres corrélations en régimes transitoire et
turbulent. En régime turbulent, il ne dépend plus du nombre de Reynolds, c’est une constante qui
ne dépend plus que des caractéristiques géométriques de l’agitateur.
4. TRAVAIL DEMANDE