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Université de BATNA 2.

Département d’hydraulique
Cours de traitement des eaux conventionnelles et non conventionnelles,

M2, Ouvrages hydrauliques,

Résumé du Chapitre II : Les Traitements de Clarification

I. La coagulation

I.1 Rappel sur les colloïdes

I.1.1. Caractéristiques des colloïdes

Ce sont des matières en suspension 103- µm < d < 1 µm. Ils possèdent des charges électriques négatives à
leur surface répulsion électrostatique entre deux colloïdes ; les colloïdes ne décantent pas
naturellement pour deux raisons :

- Loi de stokes n’est pas applicable (dimensions fiables) ;


- Un champ de forces électriques qui les rendent stables dans l’eau (à cause des charges négatives).

Pour permettre la séparation d’une suspension colloïdale dans des conditions de vitesse satisfaisante, par
exemple sous l’influence de la pesanteur, il est nécessaire de rassembler les colloïdes pour constituer des
particules nettement plus importantes.

I.1.2. Définition

C’est la phase de déstabilisation des colloïdes par l’ajout de sels minéraux solubles. Généralement des sels
d’aluminium (Al3+) ou de fer (Fe3+), appelés coagulants.

I.1.3. Facteurs de déstabilisations des colloïdes

Pour permettre la séparation d’une suspension colloïdale dans des conditions de vitesse satisfaisante, par
exemple sous l’influence de la pesanteur, il est nécessaire de rassembler les colloïdes pour constituer des
particules nettement plus importantes.

Pour expliquer les mécanismes de la déstabilisation, plusieurs phénomènes peuvent avoir lieu selon le pH de
l’eau :

*. Pour 3 < pH < 6 : Neutralisation de la charge du colloïde par adsorption des complexes cationiques
du coagulant

Al3+ + H2O Al (OH)2+ + H+.

*. Pour 6 < pH < 8.5 : Piégeage par adsorption dans le précipité d’hydroxyde d’aluminium.

Al3+ + 3H2O Al (OH)3 + 3H+.

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I.1.4. Mise en œuvre de la coagulation

a. Principe : Phase d’addition des réactifs coagulants et mélange rapide pour répartir d’une façon
homogène le réactif dans l’eau.
b. Réactifs : Les coagulants principalement utilisés sont à base de sels de fer ou d’aluminium.
Exemple : (chlorure ferrique Fe Cl3 Fe3+) ;

(Sulfate d’aluminium Al2 (SO4)3 Al3+).

c. Taux de traitement (dose de réactif) : Est déterminé expérimentalement en laboratoire (Essai de


Jar-Test). L’injection du réactif est réalisée grâce à une pompe doseuse.
d. Mélange : C’est l’apport d’une énergie mécanique que l’on dissipe dans l’eau du bassin de
coagulation. Il s’agit généralement d’un agitateur rapide de type hélices ou à pâles mis en place
dans le bassin de coagulation. L’intensité d’agitation est caractérisée par la notion de gradient
de vitesse G.
L’indice G est par définition le gradient de vitesse moyen au sein de multiples tourbillons. On peut
l’estimer au moyen de l’équation suivante de Camp et Stein :

G= P
µv
Où :
G : gradient de vitesse (s-1) ;
P : la puissance dissipée dans le fluide (w) ;
v : le volume de bassin (m3) ;
µ : la viscosité dynamique du liquide (kg/ m.s).
G est déterminé pour la température minimale de la région considérée (cas le plus
défavorable). 500 s-1 < G < 1000 s-1 ; 10 s < temps d’agitation < 2 min.

II. La floculation

a) Définition
C’est la phase d’agglomération (regroupement) des particules déchargées ou déstabilisées (par la
coagulation) par une agitation lente qui permet les chocs entre les particules.

b) Mise en œuvre de la floculation :


Elle a lieu dans un bassin de section horizontale soit carré soit rectangulaire. C’est la phase
d’agitation lente. L’énergie dissipée dans l’eau est fournée généralement par des agitateurs
mécaniques à arbre horizontal ou vertical.
- Les valeurs optimales de G sont : 20 s-1 < G < 50 s-1.
- Le produit G.t présente un paramètre adimensionnel nommé : critère de Camp. Pour une bonne
floculation 2.104 < Gt < 2.105.
- Le temps de floculation 10 min < t < 30 min, déterminer en laboratoire par l’essai de Jar-Test
- Les agitateurs mécaniques sont constitués par des pâles actionnées par un arbre horizontal, ou
vertical. La surface totale des pâles ne doit dépasser 10 à 25 % de la surface du bassin balayée
par le mouvement de l’agitateur.
N Arbre
2
Agitateur mécanique à
Pâle
axe vertical Vp
- La vitesse périphérique des pâles : 0.2 à 0.6 m/s ; elle est liée à la vitesse de rotation des pâles N
(tr/min) par : Vp = (2.π.N.d) / 60.
d : distance de l’extrémité de la pâle jusqu’à l’axe de l’arbre d’agitateur.
La puissance dissipée dans le fluide dépend des caractéristiques géométriques de l’agitateur et
les caractéristiques du fluide (eau) :
P =(1/2).CD.p .A.Vr3

CD : coefficient de traînée (caractérise la résistance de l’eau / pâles), c’est un paramètre


adimensionnel, CD = 1.8 pour des pâles planes.
ρp : masse volumique de l’eau (kg / m 3).
A : surface globale des pâles (m2).
Vr (m/s) : vitesse relative de la pâle par rapport à l’eau qui l’entoure.
Vp = Vr + Ve ; Ve : vitesse d’entraînement (vitesse d’agitation de l’eau).
On dimensionne généralement sur la base de (Ve / Vp) = (1 / 4) ;
Soit Vr = Vp - Ve ;
Ve = Vp / 4 Vr = (3/4).Vp

III.4 Essai de coagulation-floculation

C’est la méthode du Jar-Test qui consiste à évaluer l’efficacité du procédé en introduisant des
doses croissantes de coagulant.
Il est réalisé sur un appareil appelé "Banc de Jar-Test" ou "floculateur" muni d’agitateurs mécaniques
et pouvant être à 4 ou 6 postes (4 ou 6 béchers).
Il comporte une minuterie qui permet de régler les temps d’agitation rapide et lente et un bouton de
réglage de la vitesse d’agitation en tours / minutes.
- Agitation rapide : 1 à 3 minutes pour N = 150 à 250 tr/min ;
- Agitation lente : 10 à 20 minutes pour N = 40 à 60 tr/ min ;
- Décantation : 30 minutes.

Figure 01 : Banc de Jar-Test.

Lorsque les flocs décantent, on prélève une partie de l’eau clarifiée. On mesure alors les différents
paramètres de qualité sur l’eau clarifiée (turbidité, M.O, pH, t°,…).

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III. La décantation

IV.1 Généralités

IV.1.1. Définition

C’est un procédé physique dont le but est une séparation de la phase solide (flocs + MES) de la phase
liquide. La particule qui décante tombe au fond du bassin sous l’action de la résultante de plusieurs forces,
dont la principale est la force de pesanteur. L’efficacité de la décantation sera fonction des propriétés des
particules (taille, densité,) et du régime hydraulique d’écoulement.

IV.1.2. Théorie de la décantation

L’étude de la décantation est l’étude de déplacement d’une particule ou d’un ensemble de particules
dans un liquide au repos ou en mouvement. Lorsqu’il s’agit d’une particule isolée de nature bien définie,
sédimentant dans un liquide au repos, les notions fondamentales de la décantation sont simples. Par contre,
dans le cas d’un ensemble de particules floculantes décantant dans un liquide en mouvement horizontal,
l’exposé des notions théoriques est beaucoup plus long et plus compliqué.

a. L’expression de la vitesse limite de sédimentation


Vs (en m/s) d’une particule sphérique dans l’eau au repos est donnée par l’expression de Stokes :

Vs = 18g ( s −  e )d 2 Avec

e : masse volumique de l’eau (1000 kg/m3) ; S : masse volumique de la particule en (kg/m3) ;


d : diamètre moyen de la particule en (m) ; µ : viscosité dynamique de l’eau (kg/m.s).

Cette loi est intéressante, car elle permet de calculer le temps mis par une particule, dont on connaît
les caractéristiques physiques, pour décanter sur une hauteur donnée.

En traitement d’eau potable, il faut décanter en flux continu, c'est-à-dire un liquide en mouvement. Plusieurs
types de flux (ou mouvement) sont rencontrés en décantation :

1) La décantation à flux vertical (ascendant), généralement pratiquée en décanteur cylindro-conique, la


zone de décantation se situant dans la partie cylindrique.
2) La décantation à flux horizontal, généralement pratiquée en décanteur parallélépipédique c'est-à-dire
de surface rectangulaire.
3) La décantation à flux incliné en décanteur lamellaire à contre-courant.
Dans tous les cas, les particules éliminées par sédimentation sont celles dont la vitesse de sédimentation V s
est supérieure à la valeur de la vitesse de HAZEH.

b. Théorie du décanteur parfait

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*) cas du décanteur à écoulement horizontal

Zone de sortie
On considère un décanteur a un écoulement horizontal rectangulaire à

d’ entrée
fond horizontal (longueur L, largeur l, profondeur H) l’ouvrage comprend :

Zone
- Zone de boues ;
- Zone d’entrée servant à tranquilliser l’écoulement ; Zone de boues
- Zone de sortie.
Le temps de séjour du décanteur sera :
Figure : 01
ts = H/ v0

ts : le temps de séjour (le temps que va mettre la particule pour atteindre

le fond du décanteur).

On considérant les deux triangles, ADC et ABC. On constate qu’ils sont semblables =>

(v0 / H) = (v / L) => v0 = v.H / L;

v0 = Q/ SH
v = Q/ Sv et Sv = l.H => v0 = Q/ L.l = Q/ SH => relation de Hazen.

v0 : vitesse de Hazen ou de chute.

v : vitesse d’écoulement de l’eau ;

SH : section horizontale du décanteur ;

Sv : section verticale du décanteur.

Les particules qui pouvant décanter seraient celles qui ont une vitesse de chute supérieur ou égale à v0 = Q/
SH.

*) cas du décanteur à écoulement vertical

Pour ce type de décanteur la vitesse d’écoulement de l’eau v = Q/SH. Pour qu’une particule décante,
il faut que vs ≥ v0. La vitesse de chute limite sera aussi vo = v = Q/SH.

c. Décanteur réel

En pratique il n’y a pas de décanteur parfait car des turbulences (le vent, les courants de convection
thermique à cause de l’ensoleillement) dans l’eau peuvent gêner la décantation de la particule.

De ce fait le rendement de décantation n’est jamais égal à 100%, il ne dépasse pas 60 à 70%.

Si la vitesse de chute théorique est v0 = Q/S, en station la vitesse adoptée sera :

v0’ = [(Q/S). Rendement].

IV.2 Structure des décanteurs

Les bassins de décantation sont soit :

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- Circulaire ;
- Rectangulaire ;
Pour réguler l’écoulement de l’eau et éviter la turbulence, on essaie de minimiser le nombre de Reynolds de
l’écoulement pour cela on adopte souvent les relations suivantes entre les dimensions du bassin.

a) Circulaire

On a : (D/H) ≤ 10 ;

H : profondeur de bassin ;

D : diamètre ;

Les profondeurs H varient de 2 à 6 m, mais en pratique on préfère ne pas dépasser 4 à 4.5 m pour éviter
les phénomènes d’anaérobiose au fond du bassin. Les rayons usuels varient de 7 à 15 m.

b) Rectangulaire
- 3 < (L / l) < 6 ;
- (L / H) < 10
Les largeurs usuelles sont de l’ordre de 10 m et les longueurs ne dépasseront pas 30 à 60 m en règle
générale. Généralement les temps de séjour sont à l’ordre de 2 à 4 heures.

En laboratoire un floc dense peut décanter avec une vitesse de 3 m / h. En station (en pratique) la
vitesse de chute peut diminuer jusqu’à 0.75 m / h.

IV.3 Application du gradient de vitesse "G" à la décantation

Dans toute phase de traitement impliquant un phénomène de transport. Il est possible de déterminer
l’expression du gradient de vitesse "G" relatif au déplacement. Prenons le cas d’un décanteur situé à une
dénivellation du floculateur. L’eau déplacée par larges canaux du floculateur vers le décanteur.

P
Si on veut exprimer G au cours de la floculation : G=
µV
P : puissance dissipée par le liquide ;

µ : viscosité dynamique ;

V : volume du bassin.

P = (travail des forces de gravité / temps de séjour du décanteur) ;

P = (énergie potentielle / temps de séjour) = (Ep / ts) ;

Ep = .g.V.h ; ts = H / v0 ;

H : profondeur du bassin de décantation ;

v0 : vitesse de HAZEN ;
1

   2 =  .g.V .h.v  2
1

G= 
 µV   o

   H .µV 

6
1

µ = . => G =  g.h.vo 


2

 
 .H 
h : dénivellation entre le floculateur et le décanteur ;

H : profondeur d’eau dans le décanteur ;

v0 : vitesse de chute des particules ;

 : Viscosité cinématique.
Lors du passage de l’eau floculée il faut que le gradient Gdéc ne s’accroît pas trop de la valeur optimale de G
dans le floculateur : Gdéc < Gfloc.

- Si Gdéc << Gfloc => décantation des flocs dans les canaux.
- Si Gdéc > Gfloc => détérioration des flocs.
IV. La filtration

V.1 Généralités

- La filtration est la dernière étape de la phase de clarification d’une eau. Elle permet de retenir les MES ou
flocs ayant échappé à la décantation c’est donc un traitement d’affinage de l’élimination de la turbidité.
- C’est une séparation solide –liquide qui utilise le passage de l’eau à travers un milieu poreux.
- C’est un phénomène bien connu dans la nature que l’on essaie de reproduire à petite échelle (en station)
en contrôlant les paramètres de filtration.
- On définit deux types de filtration selon la vitesse de percolation de l’eau à travers le lit filtrant. Si on
définit la vitesse de filtration par :
v = (débit qui passe à travers le lit filtrant / section horizontale du filtre). On aura :

* Filtration lente : v faible ne dépasse pas 7 à 10 m / jour.

* Filtration rapide : v plus élevées dépassant 3 m / heure.

V.2. Caractéristiques des matériaux filtrants


a) Propriétés chimiques
Insolubles, inertes (ne réagit pas avec les éléments minéraux ou organiques des eaux).

b) Propriétés physiques
Résistance mécanique aux forces de frottement au cours du lavage du filtre. Le sable de silice répond bien
à ces conditions, son utilisation est universelle en tant que matériel filtrant.

c) Propriétés granulométriques
On doit effectuer une analyse granulométrique du sable à utiliser.

Valeurs caractéristiques : médiane => 50% ;

Taille effective => d10.

La valeur caractéristique la plus représentative à cause du classement au cours du lavage, c’est le


coefficient d’uniformité : cu = d60/d10 . Pour les filtres rapides, on admet un coefficient d’uniformité de 1.5
ou moins.

d) Porosité du lit filtrant


La porosité (vides du lit filtrant) sera la fraction du volume occupée par l’eau sur le volume total du lit
filtrant.

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VT : volume total du lit filtrant (bassin) ;

Ve : volume d’eau ;

e = Ve / VT = porosité.
On peut calculer la porosité d’un lit filtrant connaissant son volume V T, la masse de sable qui l’occupé, et la
densité du sable utilisé.

VT = Vs + Ve

Vs = masse du sable / masse volumique = Ms / s


e = 1 – (Ms / s . VT).
e = Ve / VT = (VT – Vs) / VT = 1 – (Vs / VT) =>

e) Perméabilité
C’est la capacité de permettre le passage de l’eau à travers le matériau poreux en présence d’une charge
hydraulique.

Darcy a formulé la loi suivante :

Q = K.S.(H/L)

Q : débit passant à travers le filtre ;

S : section de passage perpendiculaire à l’écoulement ;

H : perte de charge ;

L : épaisseur du lit filtrant ;

K : coefficient de perméabilité (m3/m2.s) ; K = k'/ ;

k' : perméabilité intrinsèque ;  : viscosité cinématique ;

g
 e
3
d 
D’après l‘équation de Karman-Kozeny : k' =  
c   (1− e)2 6
 

e : porosité du lit filtrant ;

g : accélération de pesanteur ;

d : diamètre des grains ;

c : constante sans dimension et souvent proche de 5 ;

 : coefficient de sphéricité, exemple : sable de silice  = 0.8 à 0.9, charbon concassé

 = 0.7 à 0.75.

V.3. Les types de filtration

V.3.1. Filtration lente

Sur le plan historique ; c’est la première application du traitement des eaux en utilisant un matériau
granuleux. Mais actuellement ce procédé est peu utilisé seulement dans les cas suivants :

- Eaux peu chargées en M.O et peu turbides (turbidité < 20 NTU), car les eaux ne sont floculées ni décantées.

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- Faibles débits d’eaux à traiter (petite agglomération), car les vitesses de filtration sont faibles ce qui
nécessite de grandes superficies des ouvrages.

*) Caractéristiques de la filtration lente

- Importance des mécanismes biologiques (formation d’une membrane biologique de bactéries de l’eau qui
se fixent sur les sables et contribuent au piégeage des MES et à la dégradation biologique de la M.O. l’eau
ne doit pas contenir de polluants toxiques (métaux lourds, …).
- L’installation se présente sous forme de larges bassins rectangulaires non couverts avec trois étages de
filtration :
* Dégrossisseurs : 20 à 30 m / j ;

* Préfiltres : 10 à 20 m / j ;

* Filtres lents : 3 à 7 m / j.

- Epaisseur du lit de sable : 0.8 à 1.2 m.


- Hauteur d’eau au-dessus du sable : 1 à 1.5 m.
- Nettoyage : Raclage du sable (≈ 2 à 3 cm/m). C’est l’épaisseur minimum est attente, retirer une couche
de 30 cm et remettre du sable frais.

V.3.2. Filtration rapide

Elle s’emploie après coagulation-floculation et décantation. L’action biologique est nulle car les
vitesses de passage de l’eau sont plus importantes. L’arrêt des particules se fait surtout par adsorption sur les
grains de sable.

*) Types de filtres rapides

1) Filtres ouverts gravitaires


Le plus courant, c’est le filtre ouvert gravitaire, homogène (un seul matériau : sable).

2) Filtres sous-pression
Pour les petits débits (station à caractère industriel).

3) Filtres multicouches
Ils ont le même arrangement que celui des filtres classiques. Couche supérieure de forte granulométrie
reposant sur des couches de grains à faible granulométrie. A cause du lavage des filtres, le matériau supérieur
est plus léger.

Ainsi pour un filtre bicouche, on aura du charbon anthracite concassé pour la couche supérieure
(densité = 1.5) et la couche inférieure du sable de silice (densité = 2.65). Pour éviter le mélange des deux
couches lors du lavage, on devra choisir d1 et d2 de façon à avoir des vitesses de sédimentation égales.

Compte tenu des lois de la sédimentation (équation dans le cas intermédiaire pour les sables)

0.153. g 0.71 .d 1.14 .(  s −  e ) 0.71


v=  s 0.29 .  0.43 

v1 = v2 nous donne : d11.14 (−e)0.71 = d21.14 (−e)0.71. =>


d1
d2
= ( 1 −  e)
 2 −  e 0.62

1 : couche supérieure ;

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2 : couche inférieure.

Pour l’épaisseur deux des couches, on a :

Lsup / Linf = d60 sup / d60 inf ; et la hauteur totale du lit filtrant : L = Lsup + Linf.

L = 0.6 à 09 m, on remarque que Lbichouches < Lfiltre classique.

**) Vitesse de filtration : 4 à 50 m/h,

Les installations sont généralement calculées sur la base de 5 m/h. La hauteur de sable est augmentée
pour des vitesses supérieures à 7 m/h.

Le filtre doit être lavé dès que la perte de charge H atteint une valeur maximale. Une altération de la turbidité
indique que le filtre est encrassé. Le lavage se fait à l’air + eau + contre-courant ; la consommation d’eau
environ 5% du débit produit.

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