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Généralités :

Le processus principal du traitement primaire est la décantation la décantation


est un phénomène provoqué par les forces de gravitation une particule solide charriée
par l’eau d’égout, comme tout corps pesant, tomberait suivant un mouvement
uniformément accéléré, si sa chute n’était contrariée par les forces de frottement créées
par son déplacement au sein de l’eau, forces dont l’effet se traduit par une vitesse de
chute uniforme. Cette vitesse est fonction de la dimension, de la forme extérieures de
La densité apparente de la particule.
Donc la décantation a pour but de :
retirer une fraction importante de la pollution organique et minérale,
alléger la charge du traitement biologique ultérieur
réduire le risques de colmatage des systèmes de traitement biologique par culture fixe.
Eliminer 30 à 35 % de DBO5 et 60 à 70% des MES (eaux usées domestiques).
La boue sédimentaire doit être soutirée du décanteur d’une manière régulière pour
évité fermentation septique et empêcher les solides de remonter à la surface. Il est
important que la concentration de la boue soit aussi grande que possible ; à ce sujet, il
y a lieu de noter que les solides entrant dans décanteurs sont formés de particules
incomplètement floculées susceptibles de transformations grâce aux mouvement des
filets liquides des bassins.
Elle peut être statiques : lors le bassin de décantation est alternativement rempli, mis
au repos et vidé.
Dynamique :lorsque l’apport d’eau brute, la se portera des matières solides et
l’évacuation de l’eau décordées se tout en continu, l’élimination des boues peut être
continue ou discontinue.
Il est un fait expérimental constant que la séparation définitive de la particule est
obtenue lors de son arrivée au contact d’une surface de recueil (le radier de l’ouvrage
le plus souvent).
L’efficacité d’un ouvrage de décantation, pour un débit traité donné, est, de ce fait,
directement liée à la surface des aires de dépôt offertes (en première approximation la
surface du radier).
La caractéristique principale d’un ouvrage de décantation est ainsi le paramètre appelé
assez improprement vitesse de surverse qui est égal à :

où:
Q : est le débit traité exprimé en m3 /h;
S : la surface de dépôt exprimée en m2.
Il est intéressant de noter que le temps de rétention, sans en être un paramètre
totalement négligeable n’est qu’une caractéristique secondaire.
Les décanteurs A et B (de section rectangulaire) reçoivent le même débit d’eau, de
qualité identique, ont le même volume donc le même temps de rétention, mais des
vitesses de surverse différentes :
A arrête toute particule de vitesse de chute inférieure à celle de 1;
B arrête toute particule de vitesse de chute inférieure à celle de 2.

« Décantation » 1
L’ouvrage B retient toutes les particules arrêtées par A et de plus toutes les particules
plus fines dont la vitesse de chute est comprise entre celle de 1 et 2.
Pour le même temps de rétention B, de surface plus grande, est plus efficace.
Les considérations précédentes s’appliquent bien à la décantation des particules
discrètes. Dans le cas des eaux usées, elles sont encore applicables dans le sens où la
surface du décanteur reste le paramètre principal mais les phénomènes sont plus
complexes, il peut être distingué la sédimentation de particules discrètes (boues
grenues), celle de particules s’agglomérant entre elles au cours du processus (boues
floconneuses), la sédimentation gênée (interaction de particules entre elles du fait de la
concentration), l’épaississement des dépôts. Par ailleurs, comme dans tout ouvrage
hydraulique, le fonctionnement d’un décanteur sera commandé par les modes
d’introduction et de soutirage de l’eau décantée. Il faut donc distinguer dans un
décanteur
la zone d’introduction
la zone de sédimentation libre
la zone de sédimentation gênée (voile de boues)
la zone d’épaississement
le dispositif d’extraction des boues séparées la zone d’évacuation de l’eau décantée.
Dans la figure 13 sont schématisées, comme elles peuvent apparaître dans une
éprouvette les différentes zones qui s’établissent dans un décanteur d’eaux usées.
Du fait de i existence de dessableurs, les particules discrètes sont en quantité faible
dans les eaux soumises à la décantation primaire sauf dans les cas où un traitement par
réactifs chimiques est appliqué à l’eau brute dégrillée.
La coalescence :
Les particules légères de formes irrégulières comprenant des matières
organiques et des zooglées tendent à s’agglomérer lorsqu’elles viennent au contact les
unes avec les autres. Le phénomène s’observe également dans le cas où l’eau est
traitée par les réactifs conduisant à la formation. de composés gélatineux minéraux ou
organiques (sulfate d’alumine, élélectrolytes etc.). Cette agglomération ou coalescence
peut survenir naturellement du fait de vitesses de sédimentation différentes de
particules de dimensions ou de densité apparente différentes ou être favorisée
artificiellement par une agitation. Dans ce dernier cas l’agitation doit être modérée car
la cohésion mécanique des agglomérats est faible.
La sédimentation gênée :
Dans la décantation libre, la particule ou le flocon se déplace sans que son
déplacement agisse sur celui des autres particules présentes. Dans la décantation
gênée, les particules sont suffisamment proches pour que le liquide déplacé par une
particule en mouvement réagisse sur les particules voisines.
L’état de décantation gênée apparaît, pour des particules compactes, aux
environs d’une concentration de l’ordre de 6 et 7g/ml et dans le cas de particules du
type moyen rencontré dans les eaux d’égout aux environs de 2,5à3 g/l.
Epaississement :
L’épaississement est un cas limite de la décantation gênée. Les particules ou flocons
sont très proches les unes des autres et sous l’effet de la pesanteur expulsent lentement
l’eau qui se trouve entre eux. Une agitation modérée des boues favorise cette expulsion
et conduit à une teneur plus élevée en matières sèches des boues obtenues.

« Décantation » 2
Déterminations expérimentales :
Les essais de décantation, sur une eau d’égout donnée s’effectuent en utilisant
des éprouvettes graduées du type conique, ou cylindro-coniques en verre, d’une
hauteur de 0,40 m et dont la contenance est de 11.
On note la vitesse de descente de l’interface, séparant la zone clarifiée de la zone de la
chute gênée, en l’exprimant en m/h. et ensuite le tassement des boues, en. notant la
variation de leur volume en fonction du temps.
L’observation peut se prolonger une dizaine d’heures et être rapprochée de
mesure du poids des matières déposées (ce qui permet de déterminer la teneur en
matières sèches de boues).
Dans les examens de routine, l’expérimentation dure deux heures, ce qui permet de
suivre plus aisément les variations de qualité des eaux usées.
Une série de mesures hauteur de l’interface voile-eau claire et boues et des temps
correspondant à différents moments étalés sur 24 à 48 h permet de tirer des
enseignements précieux pour le calcul des ouvrages de sédimentation et
d’épaississement.
Il existe notamment une méthode d’exploitation proposée par TAL MADGE et FITCH
qui mérite d’être connue et utilisée.
A partir de déterminations expérimentales, on trace la courbe des hauteurs H en
fonction du temps t , la branche la plus à gauche correspond à la sédimentation gênée,
la branche droite (qui tend vers l’hor-zontale) à l’épaississement (encore appelée
compression).
Pour TALMADGE et FITCH, la concentration dite critique est celle qui correspond au
point C de la courbe et qui est déterminée comme suit on prolonge les parties
pratiquement rectilignes du début de la branche gauche et de la fin de la branche droite
et on trace la bissectrice de l’angle ainsi formé, à sa rencontre avec la courbe on
obtient le point C.
La charge maximale hydraulique dans l’ouvrage projeté doit être inférieure à celle qui
correspond à la vitesse de subsidence de l’interface.
Cette vitesse est donnée par la pente de la partie rectiligne de la branche gauche.

si H en maîtres
et t en heures

PARTIE PRATIQUE

« Décantation » 3
Principe :

Comme pour les eaux naturelles , les eaux usées ou les boues , les matières séparables
par simple décantation peuvent s'exprimer soit en volume (ml/l) soit en (mg/l).

Mode opératoire :

On enlève 1 litre d'échantillon homogène que l'on place dans un cylindre gradué ou
qui est connu sous le nom de « le cône d'IMHOFF ». et on laisse sédimenter .
Lorsqu’on effectue un essai discontinu de sédimentation , il se forme rapidement une
interface nette entre un liquide surnageant clarifié et une phase fluide contenant la
quasi totalité des matières en suspension .

Pour une hauteur initial 35 :

Pour C= 2gr/l

T(mn) H eau H boue = 35-Heau


4 6 29
8 17 18
12 29 06
16 30,5 04,5
20 31,1 03,9
24 31.5 3,5

C= 2gr /l

« Décantation » 4
D’après le graphe :
V= tg   V = 2,875 cm/min
V= 4,79.10-4 m/s
V= 1,725 m/hr .

Pour C= 4gr/l
T(mn) H eau H boue = 35-Heau
4 7 28
6 18 19
8 31 04
12 32,5 02,5
16 32.7 02,3
18 34 1

C= 4gr/l

V= tg   V = 6 cm/min
V= 10-3 m/s
V= 3,6 m/hr

« Décantation » 5
Pour C= 6gr/l

T(mn) H eau H boue = 35-Heau


2 4 31
4 19 16
6 29 06
8 33 02
10 33,5 01,5

D’après le graphe :
V= tg   V = 6,25 cm/min
V= 1,0416.10-3 m/s
V= 3,75 m/hr

« Décantation » 6
Pour C= 8gr/l

T(mn) H eau H boue = 35-Heau


2 07 28
4 16 19
8 26 9
10 32.8 2,2
12 33 2

C= 8gr/l

V= tg   V = 3,166 cm/min
V= 5,27.10-4 m/s
V= 1.9 m/hr

« Décantation » 7
Pour C= 9gr/l

T(mn) H eau H boue = 35-Heau


2 06 29
4 10 25
6 13 22
8 19 16
10 24 11
12 04 37
14 32 03

C= 9gr/l

V= tg   V = 2.75 cm/min
V= 4,58.10-4 m/s
V= 1.65 m/hr

« Décantation » 8
Pour C= 11gr/l

T(mn) H eau H boue = 35-Heau


2 3 32
4 9 26
6 13,8 21,2
8 19,5 15,5
12 25,2 9,8
14 31 4
16 32 3

C= 11gr/l

V= tg   V = 2.25 cm/min
V= 3.75.10-4 m/s
V= 1.35 m/hr

« Décantation » 9
Pour C= 13gr/l
T(mn) H eau H boue = 35-Heau
2 5 30
4 10 25
6 14 21
8 17 18
10 20 15
12 29 6
14 30,5 4,5

C= 13gr/l

V= tg   V = 1.875 cm/min
V= 3,125.10-4 m/s
V= 1.125 m/hr

Pour C= 15 gr/l

« Décantation » 10
T(mn) H eau H boue = 35-Heau
2 2 33
4 5,5 29,5
6 6,5 26,5
8 12 23
12 13,5 21,5
14 16 19
16 19 16
18 21 14
20 23 12
22 25,5 9,5
24 26,5 8,5
26 28 7
28 30,2 4,8

C= 15gr/l

V= tg   V = 0,92 cm/min
V= 1,53.10-4 m/s
V= 0.552 m/hr

II- Calcul des flux :

« Décantation » 11
A partir des vitesse retrouvées on a le tableau ci-dessous, avec SFg = CiVi, Sfu=
Vd.yi , Sft = (Vi+Ud)Ci

C(Kg/m3) 2 4 6 8 9 11 13 15
Vm/hr 1,725 3,6 3,75 1.9 1.65 1.35 1.125 0.552
SFg (Kg/m².hr) 3,45 14,4 22,5 15,2 14,85 14,85 14,625 8,28
SFu (Kg/m².hr) 0.4 0.8 1.2 1.6 1.8 2.2 2.6 3
SFT(Kg/m².hr) 3,85 15,2 23,7 16,7 16,65 17,02 17,225 11.28

D’après ces résultats on aura le graphe suivant :

D’après le graphe :
SFL= 16.6 Kg/m².hr

la surface du décanteur :
pour c= 10kg/m3
Sf= 16.6 kg/m²h
V= SF/C = 16,6/10 = 1.66 m/h
S= Q/V = 500/1.66 = 301,2m²

« Décantation » 12
S= 301,2 m²

Conclusion :

La décantation peut être amendée par la centrifugation c’est le cas des décanteurs
centrifuges, à bol conique et munit d’une vis convoyeuse des particules solides. Dans
ce cas , la partie cylindrique joue le rôle de décanteur, la vis donne un mouvement
centrifuge et le cône joue l’essoreuse.
Avantage : suspension très chargés, produit presque sec,
Inconvénient : pouvoir de séparation faible , le fluide reste chargé. C’est le matériel
utilisé pour un dégrossissage de la séparation ou pour épaissir des boues. Dans notre
cas il n’y avait pas une bonne décantation on a été obligé d’ajouté un coagulant pour
l’amélioré.

« Décantation » 13

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