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Dessalement

Dessalement par Procédé

H. Belhadj; PDG de la SONEDE (2012); IX Int. Congress AEDyR


12-15 Nov 2012 Etat des lieux et perspectives de
développement de dessalement en Tunisie
C. Cabassud
Le phénomène d’osmose est un phénomène qui tend à équilibrer la concentration en solutés de part et d’autre d’une
membrane semi-perméable. Le phénomène d’osmose est un phénomène naturel courant, notamment à travers les
membranes cellulaires.
La membrane semi-perméable laissera passer le solvant (le soluté ne passe pas) pour équilibrer la concentration. La
différence de concentration crée une pression, appelée Pression osmotique. Pour inverser le passage du solvant et
augmenter la différence de concentration, il faut appliquer une pression supérieure à la pression osmotique.
La pression osmotique 𝞹 est d’autant plus importante que la concentration est élevée et que la masse molaire est
faible.
La force de poussée dans le procédé de distillation
à membrane est la différence de pression partielle
existant entre les deux faces d'une membrane
poreux hydrophobe, à son tour, déterminé par un
gradient thermique entre les deux côtés de la
membrane.
La membrane a des pores d'un diamètre de 0,1 - 1
micron et est placé à l'intérieur d'un module de
membrane dans lequel le flux d'alimentation (ou «
rétentat »), le courant contenant de l'eau dessalée
( « perméat » ou « distillât »). Le caractère
hydrophobe de la membrane provoque le passage
du liquide à travers les pores de la membrane est
entravée par la tension de surface, pour lequel la
membrane est traversée par la plupart la vapeur
d'eau, tandis que les sels dissous dans le liquide
restent dans le rétentat

Principe de la distillation membranaire. Source C. Cabassud


http://books.openedition.org/editionscnrs/docannexe/image/10006/img-2.jpg
Electrodialyse
Dessalement

Dessalement d’eaux saumâtres Avant 2000

F. Kamel; Conf. Int. sur le dessalement de l’eau par ER; Tunis, 11-12 Juin 2012
Dessalement
Aouini E.; Direction du Dessalement et de l’Environnement – Sonede; Water Desalination Seminar; 30 Nov. 2018
Dessalement de l'eau par Electrodialyse (ED)
• Cette technologie est utilisée dans le dessalement des eaux saumâtres (de 1 à 5 /L), son coût est plus élevé que celle de l'osmose inverse. Il

existe trois principales unités en Tunisie:

• Une unité de la Société Italo-tunisienne d'Exploitation de pétrole (SITEP) dans le désert d'El-Borma, renouvelée l'année précédente. Elle

produit 300 m3/J d'eau salinité voisine de 0,5 g/L à partir d'une eau saumâtre de 5 g/L.

• L'unité de la Sonede dans la région de Blekhir - Gafsa : Elle est entrée en production 2016 avec une capacité de 1600 m 3/J.

• Unité de la Société Tunisienne de boissons gazeuses (STBG) : L'eau produite est destinée à la fabrication de l’eau de boissons - le

Procédé d'Electrodialyse permet de produire, à partir de l'eau de la Sonede, une eau conformes aux normes des eaux de boissons gazeuses.

Notez que la plupart des entreprises produisant des boissons gazeuses utilisent cette technologie, malgré son coût élevé par rapport à l'OI.

En effet, l'ED permet le maintient, sans post-traitement, la proportion des bicarbonates nécessaire à la fixation du dioxyde de carbone

(CO2) dans les boissons..


Exercice : calcul du taux de conversion, taux de rejet , énergie spécifique de
consommation d’une unité de dessalement NF et perméabilité de la
membrane
Cf
Qa P QP QP/S CA T CP T Cf ali permeat CA20 CP20
259 1.67 2.56 3.89 28.7 3.03 28.04 0.855 0.862 3.33 2.61
251 2.7 76 5 3.91 28.3 2.52 28.7 0.859 0.855 3.36 2.16
246 3.26 97 6.38 3.89 28.4 2.32 28.8 0.858 0.854 3.34 1.98
243 4.06 126 8.29 3.86 28.9 2.1 28.6 0.853 0.856 3.29 1.8
236 5.12 160 10.53 3.84 29.1 1.94 28.9 0.851 0.853 3.27 1.66
230 6.44 194 12.76 3.86 29.2 1.9 29.1 0.850 0.851 3.32 1.62
230 7.06 196 12.89 3.86 28.9 2.1 29.3 0.853 0.849 3.32 1.78
Exercice électrodialyse
• L’évolution de l’intensité en fonction du temps lors de dessalement de 1.5 L
des saumures NF par électrodialyse est enregistré sur le fichier
« électrodialyse Isteub »)
• Calculer l'énergie de consommation spécifique de production de 1 m3 de
perméat
Réseau de distribution des eaux potables
Dans tous les cas le choix du système se fera en fonction des ressources en eau mobilisable, de la demande
en eau, du niveau de service, du coût des installations. En particulier en ce qui concerne les ressources en
eau dont le choix est décisif sur le type et les dimensions du système AEP l’estimation des débits tient
compte de tous les facteurs d’hétérogénéité temporelle : les niveaux piézométriques ainsi que les essais de
pompage seront enregistrés aux périodes les plus défavorables. Une attention particulière sera portée au
renouvellement inter-annuel des ressources en eau souterraines, pour préserver la productivité de l’ouvrage.
Le choix d’une ressource en eau doit être consécutif à une étude économique et financière comparative
(investissement de mobilisation, opération et maintenance des installations) dès lors que la disponibilité est
prouvée. Dans bien des cas le choix se limite à la solution financièrement accessible.
Réseau de distribution des eaux
potables
Les installations nécessaires pour la distribution d’eaux potables
• La prise d'eau, le puits ou le forage.
• Première Station de pompage (SPI).
• Station de traitement (ou dessalement) des eaux.
• Réservoirs semi-èïiterrés.
• Deuxième Station de 'Pompage (SP2).
• Réservoir surélevé (ou sur-tour, ou château d'eau).
• Réseau de distribution d'eau potable.
• Réseau d'assainissement des eaux usées et/ou pluviales.
• Station de pompage et/ou station d'épuration des eaux usées.
• Rejet des eaux usées traitées ou non traitées (irrigation, Oued, la mer, la nappe, ).

Mahmoud Moussa, Cours ENIT,2002


Réseau de distribution des eaux
potables

Adduction et distribution gravitaire

Adduction et distribution par pompage


Stockage d’eau
Le stockage dans les systèmes de distribution est l’accumulation en un
point de quantité d’eau pour .
résoudre un problème technique et/ou un problème économique (coût
de l’énergie). Le stockage se fait :
- aux stations de traitement ;
- aux stations de pompage de reprise ;
- sur le réseau de distribution.
Sur le plan hydraulique le stockage peut être
- un réservoir : ouvrage posé au sol, semi-enterré, enterré ;
- un château d’eau : ouvrage surélevé selon les besoins, dont la hauteur
peut atteindre plusieurs
Les réservoirs de distribution
Un réservoir est un point de test, en volume et en pression, d’un réseau maillé. Il est en fait un baromètre précis, en
permanence et en continu de l’état du réseau (pression) et de l’évaluation de la demande réelle (variation du niveau)

Emplacement géographique du réservoir

Le réservoir d’eau doit être situé le plus prés de l’agglomération à alimenter (en limite de l’agglomération). En effet compte
tenu du coefficient de pointe dont on doit affecter le débit moyen de consommation pour avoir la consommation horaire
maximale (de 1.5 à 3.5), la perte de charge sera généralement plus grande sur la conduite de distribution que sur la
conduite d’adduction. Ceci fait que plus le réservoir s’éloigne de l’agglomération, plus la cote du plan d’eau doit être élevée
(d’où une énergie de pompage plus grande).

Le schéma ci- dessous montre l’avantage de l’emplacement du réservoir proche de l’agglomération, avec un
coefficient de pointe égal à 3
Dans le premier cas, pour une pression au sol H nécessaire en A, la
pompe fonctionnera avec une pression : Hp=H+jL
Dans le deuxième cas, PA n’est plus une conduite de refoulement, mais
une conduite de distribution qui doit débiter le débit de pointe soit
Qins=3Qmoy. En conséquence, pour obtenir en A la même pression
H, il faudra construire un réservoir de hauteur Hr=H+j’L=H+9jL.
Par rapport au premier cas le réservoir de l’agglomération sera donc
plus haut de 9j

La topographie des lieux ou l’emplacement de la source d’eau peuvent parfois modifier le point de vue établi ci-
dessus. On essaye, généralement, d’exploiter le relief à proximité de la ville pour utiliser un réservoir semi-enterré,
qui sera toujours plus économique qu’un réservoir sur tour.
Quand la ville présente des différences de niveau importantes, on peut adopter une distribution étagée (voir
exemple ci-dessous).
Dans le cas où l'agglomération s'étend dans une direction donnée, un réservoir unique peut devenir insuffisant et
fournir, en extrémité du réseau, des pressions trop faibles aux heures de pointe. On peut ajouter alors un ou plusieurs
réservoirs d'équilibre, situés à l'autre extrémité de la ville, qui permettent d'avoir une pression acceptable dans leur
zone d'action. Ces réservoirs d'équilibre sont en liaison avec le réservoir principal et se remplissent au moment des
faibles consommations (la nuit principalement)
Dans quelques cas, on peut adopter, en même temps, les deux types de réservoirs: réservoir semi-enterré et réservoir
surélevé (ou château d'eau). Le réservoir semi-enterré est alimenté par la station de traitement, avec ou sans pompage, avec
un débit constant Qhm' Le château d'eau, situé avant la distribution, est alimenté par une autre station de pompage (SP2) qui
fonctionne à débit variable (voir le schéma ci-dessous). L'adoption de ce type de schéma permet de limiter le volume
nécessaire du réservoir sur tour
Volume des réservoirs

Différentes méthodes sont utilisées pour le calcul de la capacité utile des réservoirs.
Calcul forfaitaire:
On prend, forfaitairement, une capacité des réservoirs égale à:
 100% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une commune rurale.
 50% de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d’une commune urbaine.
 25 % de la consommation journalière maximale de l’agglomération, dans le cas d'une grande ville.
Calcul approximatif
La capacité des réservoirs est toujours déterminée à partir des courbes de variation des débits d’alimentation
distribués, avec des simplifications concernant, principalement, une approximation par paliers de la courbe de
consommation. Il faut choisir un régime de variation de l’alimentation des réservoirs.
-Soit une adduction continue de débit horaire constant égal à a
-Soit un pompage de nuit (de durée 10 h seulement: de 20 h à 6 h) de débit horaire égal à 2,4.a
-Soit un pompage variable durant les 24 heures de la journée.
En ce qui concerne la variation horaire de la consommation, elle varie selon l’importance de l’agglomération. Le
coefficient de pointe horaire Kh augmente quand la ville devient plus petite.
• Kh =1,5 pour une grande ville
• Kh=2 -2,5 pour une ville moyenne
• Kh=3,5 pour une petite ville
Calcul à partir des courbes d'alimentation et de distribution:

La capacité des réservoirs est déterminée à partir des courbes de variation, en fonction des heures de la
journée la plus chargée, des débits d'alimentation des réservoirs (provenant de la station de pompage ou
de la station de traitement) et des débits sortant des réservoirs (distribués ou, éventuellement, aspirés par
une autre station de pompage).
Le principe de calcul est simple :

On trace, sur 24 h, les courbes de volumes


cumulés Va(t) provenant de l'alimentation et
V c(t) correspondant à la consommation. On
trace ensuite la courbe [Va(t) -V c<t)].

Le volume minimum nécessaire des réservoirs


V 0 sera alors égal à la somme, en valeurs
absolues, de la plus grande valeur et la plus
petite valeur (négative) de cette différence.

Cette méthode, très précise, suppose que l'on dispose de statistiques suffisantes concernant la variation horaire de la
consommation pendant la journée de pointe, ce qui est très difficile surtout pour les villes qui ne sont pas encore
alimentées.
Notons que, dans ces calculs, il faut prévoir l'évolution future de la consommation et ajouter une réserve d'incendie. En
effet, tout réservoir doit comporter aussi une réserve d'incendie, qui doit être disponible à tout moment. La réserve
minimale à prévoir est de 120 m3 pour chaque réservoir (la motopompe de lutte contre le feu utilisée par les pompiers est
de 60 m3/h et la durée approximative d'extinction d'un sinistre moyen est évaluée à 2 h).
Pour les agglomérations à haut risque d'incendie, la capacité à prévoir pour l'incendie pourrait être supérieure à 120 m 3.
Pour les grandes villes, le volume d'incendie est généralement négligeable par rapport au volume total des réservoirs.
Enfin, nous signalons qu'il faut répartir le volume nécessaire sur au moins deux réservoirs (ou cuves indépendantes), pour
plus de sécurité dans la distribution et pour prévoir la possibilité de nettoyage des cuves.
Les volumes des réservoirs les plus utilisés sont :
250 ; 500; 1000; 1500; 2000; 3000 ; 5000; 7500; 10000; 12000; 15000 et 20 000 m 3.
A cause des frais élevés exigés par la construction, l'exploitation et l'entretien des châteaux d'eau, leur volume dépasse
rarement 1000 m3. Un bon ajustement du régime de pompage ou, éventuellement, l'utilisation simultanée d'autres
réservoirs semi-enterrés, nous permettent alors de réduire le volume nécessaire du château d'eau.
Exercice
horaire q consommé q adduction qadduction-q consommé cumulé(*a)
1.0 0.125 1
Soit a le débit horaire moyen de la 2.0 0.125 1
journée de pointe (a = Qjmax /24) 3.0 0.125 1
4.0 0.125 1
5.0 0.125 1
Compléter le tableau et déduire le volume 6.0 0.125 1
du réservoir nécessaire 7.0 1 1
8.0 3.5 1
9.0 3.5 1
10.0 3.5 1
11.0 3.5 1
12.0 0.4 1
13.0 0.4 1
14.0 0.4 1
15.0 0.4 1
16.0 0.4 1
17.0 2 1
18.0 2 1
19.0 0.5 1
20.0 0.5 1
21.0 0.5 1
22.0 0.5 1
23.0 0.125 1
24.0 0.125 1
Déduire le volume du réservoir nécessaire dans ce cas de distribution des débits
Types de réservoirs et accessoires

D’après la nature des matériaux, on distingue :


• Réservoirs métalliques
• Réservoirs en béton armé ou en béton ordinaire, ou en béton précontraint.
D’après la situation des lieux, ils peuvent être :
• Enterrés
• Semi-enterrés
• Surélevés ou château d’eau.
La forme des réservoirs est généralement circulaire et est rarement rectangulaire ou carrée. Les réservoirs doivent être
couverts, à l’abri des contaminations, des eaux souterraines, d’infiltration et des poussières, ils doivent être aérés et
visitables.
Quelques équipements sont à prévoir dans les réservoirs
- Une fenêtre d’aération (entrée et sortie de l’air lors du remplissage et de la vidange)
- Un accès pour le nettoyage de la cuve.
- Une chambre de vanne
- Un trop plein (évacuation de l’excédent d’eau)
- Une galerie de vidange au fond
- Une fermeture par flotteur de l’alimentation
- Un by-pass entre adduction et distribution (utile en cas d’indisponibilité du réservoir :
nettoyage, entretien, réparation)
• Eventuellement, on peut prévoir aussi une bâche d’arrivée de l’eau
équipée d’un déversoir, permettant la mesure des débits d’adduction.
• Autres dispositions à prendre : l’arrivée de l’eau se fait par le haut (en
chute libre ou noyée). La sortie se fait par le bas du réservoir (0.2m au
dessus du radier), prévoir une charge minimale de 0.5m au-dessus de la
conduite de sortie (pour éviter des entrées d’air dans la canalisation)
• Garder la réserve d’incendie toujours disponible. Assurer un
renouvellement continu des eaux.

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