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AVERTISSEMENT

Le présent syllabus est une compilation de plusieurs ouvrages et syllabus de


cours enseignés dans les écoles d’Architecture. Il est rédigé pour aider les
étudiants et les architectes en stage de formation à faire face aux problèmes
rencontrés dans la conception et l’installation des équipements de bâtiments.
Essentiellement pratique, il est orienté vers l’énumération des différents
équipements. Le lecteur devra également prendre garde à ne pas l’utiliser
comme dictionnaire de bâtiment.

Le but du syllabus n’est pas d’être exhaustif mais de mettre en évidence les
problèmes d’équipements les plus fréquemment rencontrés dans notre métier,
en soulignant certains aspects spécifiques souvent peu ou non abordés dans le
curriculum des études d’architecte. L’étudiant ne devra donc jamais oublier que
l’étude d’un bâtiment peut présenter des complications sans rapport avec le
contenu de ce syllabus et il lui faudra les diagnostiquer et les traiter en
conséquence comme il lui a été enseigné dans sa formation générale.

L’étudiant ne doit pas mémoriser le contenu de ce syllabus. Il est conçu comme


un soutien à l'enseignement de l’architecture, qu’il convient d’utiliser à tout
moment durant sa formation. En guidant ainsi le lecteur vers les solutions sur
une série de problèmes auxquels il n’avait peut-être pas pensé, le syllabus a
pour ambition de lui permettre d’acquérir une méthode de travail qu’il pourra,
s’il le désire, transposer à d’autres types de projet.

Enfin, aucune attitude n’étant parfaite et définitive, le syllabus est destiné à


être mis à jour très régulièrement. Il est donc important au lecteur de s’assurer
d’avoir la dernière édition. Nous lui serons d’ailleurs reconnaissants de nous
faire part de ses commentaires et suggestions.

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PREMIERE PARTIE : ADDUCTION ET EVACUATION D’EAU

CHAPITRE I : ADDUCTION D'EAU1

DEFINITION

On désigne par adduction d’eau, l’ensemble de techniques et procédés pour


transporter l’eau d’une source vers son point de consommation. Dans notre

cas, le point de consommation sera le bâtiment.

1 Cahier 2, techno eaux sanitaires, Les installations techniques dans les bâtiments.
Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57, B -1060 Bruxelles, septembre 2005
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COMPOSITION

L’adduction d’eau est composée

a) d’une source (rivière, plan d’eau, nappe, etc.) à partir de laquelle on


pompe de l’eau.
b) D’un réseau de transport (canal, canalisation, aqueducs, etc.)
c) D’un équipement de stockage (réservoirs, bassins, château d’eaux)
d) Et enfin d’un réseau de distribution vers le consommateur (robinets,
fontaines, etc.)

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SYSTEMES D’ADDUCTION

On utilise différents systèmes d'adduction.


a) L'adduction par refoulement ; on utilise un système de pompes pour
créer une pression dans le réseau
b) L'adduction gravitaire ; on utilise les différences d'altitude de l'eau, c'est
le cas pour les châteaux d'eau.

OBSERVATION.

Dans le cas où les pompes cessent brusquement de fonctionner, l'eau va


refluer et soumettre les canalisations à de fortes pressions. D'autre part, en
cas d'inondations, le niveau des eaux usées peut atteindre le circuit d'eau
potable et s'y mélanger. On parle ainsi de refoulement.

1. ALIMENTATION EN EAU

L'alimentation en eau d'un bâtiment reposera au moins sur deux installations


séparées d'une part, l'installation des eaux non potables (ENP) et d'autre
part, les installations d'adduction d'eau froide sanitaire (EPS) et eau chaude
sanitaire(ECS) alimentée par le réseau public de distribution d'eau potable.
Dans le cadre de ce cours, nous allons plus nous appesantir sur l'installation
des eaux sanitaires EPS et ECS.

1.1- Alimentation en eau potable sanitaire (EPS)

Cette installation nécessite :


En amont, un branchement particulier ou commun au réseau public de
distribution d'eau potable ;
En aval, des dispositifs d'alimentation des appareils sanitaires et
domestiques et aussi des dispositifs de lutte contre l'incendie. Ces dispositifs
d'extinction d'incendie peuvent être soit manuels autrement appelés
hydrants ou dévidoirs soit automatique (sprinkler),

1.2- Alimentation en eau chaudes sanitaires (ECS)

Elle est reliée à l'installation d'eau froide sanitaire. Elle ne sera jamais reliée
à l'installation d'adduction d'eau non potable. Elle comportera néanmoins :
En amont, un dispositif de production d'eau chaude sanitaire :
En aval, les dispositifs d'alimentation des appareils sanitaire et domestique
et une continuité de liaisons entre la production d'eau chaude sanitaire et
l'alimentation des appareils sanitaire et domestique.

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2. REGULATION DES PRESSIONS DANS UN IMMEUBLE A ETAGES2

2.1- principe des pressions dans un bâtiment

Dans les sous-sols et les premiers étages d'un bâtiment, les pressions
fournies par le réseau public de distribution varient entre 6.105Pa et
10.105Pa. Ces pressions élevées sont à la base des dommages causés sur
certains appareils. Dans de tels cas, il est tout indiqué et indispensable de
prévoir des dispositifs de réduction de pression.

Par contre, dans les étages supérieurs d'un immeuble de grande hauteur, les
pressions fournies par le réseau public de distribution peuvent y être trop
faibles. Les limites de pression de service aux dispositifs d'alimentation
(1,5.105Pa) ne sont pas toujours atteintes. Il est également tout indiqué et
nécessaire dans ce cas, de prévoir un dispositif d'augmentation de pression
dans cette zone.

2.2- les réducteurs de pression

La pression maximum dans l'installation d'alimentation contrôlée par un


réducteur de pression sera limitée à 3.105 Pa et cela quelle que soit la
pression de départ au réseau public de distribution.

2.3- les groupes de surpression

Comme dit plus haut, dans les immeubles de grande hauteur, la pression
hydrostatique du réseau urbain peut être insuffisante pour que l'eau
atteigne les étages supérieurs. Aussi emploie-t-on pour alimenter ceux-ci,
l'un des dispositifs suivants '.

2.3.1- la pompe

Elle refoule l'eau vers un réservoir en partie haute, d'où les canalisations
descendent vers les logements (distribution en parapluie)
2 Syllabus du cours d'équipement par Tshibanda Kashadi
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2.3.2- le surpresseur

Le réservoir est situé au point bas, mais une couche d'air comprimé crée une
pression suffisante pour faire monter l'eau. Une pompe fournit l'eau au
réservoir tandis qu'un compresseur renouvelle l'air. Ces équipements
mécaniques sont bruyants et des précautions particulières doivent être
préconisées afin d'en atténuer les inconvénients (supports anti-vibratiles,
suspension de l'équipement dans le plan horizontal du centre de gravité de
l'ensemble pompe-massif, manchons souples en caoutchouc ou en métal
plissé au départ des canalisations.

Un surpresseur

Action du surpresseur

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2.3.- zones de pression dans un bâtiment

3. LES PHENOMENES ACCOUSTIQUES LIES

Compte tenu de la vitesse de circulation de l'eau couramment obtenue dans les


canalisations (1 à 2m/s), le matériau n'a que peu d'influence sur le niveau de
bruit ; les niveaux de bruit perceptibles, c'est-à-dire supérieurs à 35 dB, ne sont
atteints que pour les vitesses supérieures à 3 m/s.

En revanche, le bruit produit par les robinets est très supérieur et le fait qu'il se
trouve véhiculé par les canalisations et le fluide, nécessite des dispositions
protectrices sur l'ensemble des tracés (appareils et leurs supports, canalisations
et leurs modes de fixation).

3.1 - la turbulence à l'intérieur d'un robinet (cavitation)

Le volume d'un robinet est de forme complexe : les sections changent sans
transition, la direction de l'écoulement également, d'où des survitesses locales.
L'écoulement laminaire ne peut s'y établir et des turbulences plus ou moins
violentes sont inévitables.
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Le mouvement provoqué par la turbulence au sein de liquide s'accompagne de
compressions et de dépressions locales perpétuellement fluctuantes. Or on sait
que, sous l'effet d'une baisse de pression, les gaz dissous dans l'eau se libèrent
(dégazage). Par un mécanisme analogue, l'eau se vaporise localement là où la
pression est fortement réduite par les turbulences ; c'est la cavitation.

De petites bulles de gaz ou de vapeur se forment, pour se dissoudre ou se


condenser aussitôt, bu fait de leur instabilité, ces phénomènes sont
générateurs de vibrations. Dégazage et cavitation sont favorisés par une
température élevée, ce qui rend l'alimentation en eau chaude particulièrement
sujette à ce risque.

De plus, sous l'effet des chocs que crée la condensation brutale des bulles de
vapeur, la cavitation provoque un véritable sablage des surfaces au contact
desquelles elle se produit *. Il en résulte une intense érosion.

3.2- Détendeur, coup de bélier

Pour maintenir la pression dans des limites acceptables (1 à 2 bars) ; on peut


munir la canalisation d'un détendeur en amont de l'installation inférieure au
logement. On le monte alors entre deux manchons souples afin qu'il ne
communique pas son bruit propre aux canalisations.

La pratique montre que, lorsque la pression à la colonne montante atteint ou


dépasse 2,5 à 3 bars pendant les heures de faible consommation, la présence
d'un détendeur est très bénéfique.

Lorsqu'un robinet est ouvert, l'eau, circulant dans la canalisation qui l'alimente,
acquiert une certaine vitesse en fonction du débit et du diamètre du tuyau. Si
le robinet, brutalement fermé, interrompt instantanément le débit du liquide,
la force vive de celui-ci - en d'autres termes, son élan - provoque un choc, le
coup de bélier, d'autant plus brutal que la masse d'eau intéressée est plus
grande et que sa vitesse est plus élevée. En effet, l'énergie de l'impact croît en
proportion directe de la masse du liquide et comme le carré de la vitesse.

Cette constatation du coup de bélier est non seulement bruyante et


désagréable par sa soudaineté, mais elle a encore les effets néfastes d'un coup
de marteau sur la longévité de l'installation. Pour réduire, voire éliminer les
coups de bélier, on peut appliquer un ensemble de prescriptions que nous
résumons ci-dessous :

 éviter les coudes trop fermés qui ralentissent la veine liquide ;


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 choisir des robinets à fermeture progressive. Les joints demi-sphériques
du clapet sont préférables aux joints cylindriques droits ;
 éviter de fixer les canalisations sur des cloisons trop minces, qui
transmettent les vibrations. Choisir de préférence la pose sur mur. On
peut même placer des manchons amortisseurs en caoutchouc entre
collier et conduite. Les canalisations en plastique, par leur nature,
paraissent devoir apporter une amélioration sensible ;
 installer des antis béliers. Ces régulateurs anti béliers contenant de l'eau
et de l'air se fixent au point haut de l'installation, en les branchant sur la
tuyauterie par un té de dérivation à collets battus.

3.3- trépidation

Un autre phénomène, particulièrement désagréable et assimilable au coup de


bélier, apparaît parfois dans les installations, comprenant une robinetterie
usagée. Il s'agit de la trépidation que provoque un robinet à une certaine
ouverture. Cette succession rapide d'impacts se transmet à distance ; elle est
bruyante et, de surcroît, fatigue l'installation.

Elle provient de l'usure du disque qui oscille en interrompant et en libérant


alternativement le passage du liquide : d'où une succession rapide de coups de
bélier.

II convient donc de maintenir la robinetterie en bon état, par changement


périodique des têtes de robinet.

4. LES APPAREILS SANITAIRES3

4.1. La baignoire

Grand récipient alimenté en eau courante et destiné aux bains. Plusieurs


matériaux sont employés : la fonte émaillée, l'acier émaillé et l'acrylique. Ce
dernier, constitué de résines de synthèse renforcées par des fibres de verre est

3 GERARD CALVAT, La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.


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le plus utilisé. Il existe plusieurs formes de baignoires : rectangulaires
(ordinaires, baignoires sabot) ou en angle

4.2. La baignoire de balnéothérapie :

Baignoire équipée de jets et


d'un système de brassage
d'air et/ou d'eau qui crée un
bain bouillonnant. Il existe
trois procédés de
balnéothérapie

4.3. Le receveur de douche ou bac a douche :

Récipient à fond plat aux rebords peu élevés destiné aux douches. Le receveur
peut être en céramique (grès émaillé), en acrylique et plus rarement en acier
émaillé ou en fonte émaillée. Il existe plusieurs formes de receveurs : carrée (la
plus courante) rectangulaire, pentagonale et en angle. Selon le mode de pose
et le type d'évacuation, on distingue :

4.3.1 Le receveur à poser

Qui s'installe sur le plancher, sur un support préfabriqué ou maçonné suivant


l'emplacement de la conduite d'évacuation des eaux.

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4.3.2 Le receveur surélevé

Dont les parois se prolongent au-dessous du fond. Il se pose sur le plancher et


ne nécessite aucune surélévation quel que soit le type d'évacuation prévu.

4.3.3 Le receveur à encastrer

Mis en place dans l'épaisseur de la chape de pose du revêtement de soi. Une


fois posé, il affleure ce dernier et évite l'effet de marche pour entrer et sortir
de la douche

4.3.4. Le pare-douche ou écran de douche :

Paroi formée de un ou plusieurs panneaux (fixes et/ou mobiles) en verre


trempé ou en vitrage synthétique, installée devant une douche ou une
baignoire pour contenir les projections d'eau.

4.3.5. La cabine de douche :

Protection de douche constituée de plusieurs parois assemblées et d'une porte


pivotante, coulissante ou pliante.

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4.3.6. La cabine d'hydro massage :

Cabine de douche monobloc comprenant le receveur de douche, les parois, un


siège, un repose-pied, la robinetterie et le dispositif d'hydro-massage.

4.3.7. La cabine multi jets

Est équipée de plusieurs douchettes latérales orientables qui fonctionnent


simultanément. La cabine à jets séquentiels est munie de douchettes qui
fonctionnent les unes après les autres. Un boîtier de commande permet une
multitude de réglages (massage alternatif, localisé pression de l'eau,
température...). D'autres cabines disposent d'équipements complémentaires
tels que les jets plantaires, le bain de vapeur (hammam), la « douche cascade »
pour la nuque.

4.4. L’évier :
Appareil sanitaire de forme généralement rectangulaire, à un ou deux bacs,
muni le plus souvent d'un égouttoir, alimenté en eau et destiné au lavage de la
vaisselle et des aliments. Plusieurs matériaux sont employés pour la fabrication
des éviers : l'acier inoxydable, la céramique et les matières composites
(mélanges de poudre de quartz, de granité d'acrylique, polyester et fibres de
verre...). Il existe deux principaux types d'évier :
« L'évier à encastrer ou évier encastrable » : destiné à être insérer dans un plan
de travail.

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« L'évier à poser » : destiné à être mis en place sur un meuble.

4.5. Le timbre d'office ou bac à laver :

Évier profond de forme parallélépipédique à un ou deux bacs, installé dans une


buanderie.

4.6. Le lavabo
Alimenté en eau courante et destiné à la toilette. Le lavabo peut être en grés
émaillé, en porcelaine vitrifiée, en résine de synthèse. Suivant leur forme et leur
mode de fixation, on distingue :

4.6.1. Le lavabo suspendu

Qui est supporté par deux consoles fixées au


mur. Certains modèles peuvent être équipés
d'un cache-siphon qui dissimule le siphon et les
canalisations. » Le lavabo sur colonne qui est le
plus souvent suspendu. Un pied central évidé
sert à cacher le siphon et les canalisations.

4.6.2. Le lavabo sur pieds

Appelé aussi lavabo sur colonnettes ou lavabo table :


lavabo fixé au mur, à l'arrière et soutenu à l'avant par
deux pied en bois ou en céramique. « Le lave-mains :
petit lavabo installé dans les toilettes souvent
alimenté par un seul robinet d'eau froide

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4.6.3. La vasque

Lavabo de forme circulaire ou ovale destiné à être


encastré dans un meuble ou un plan de toilette. Les
matériaux employés sont variés : la céramique, la
porcelaine, l'acrylique, l'acier inoxydable, l'aluminium, les
matières composites et le verre (clair, dépoli ou
sérigraphie). Il existe également des vasques qui se fixent
sous le plan de toilette. Le plan vasque réunit dans en un
seul élément la fonction de vasque et de plan de toilette supprimant ainsi toute
infiltration d'eau entre la vasque et le plan

4.7. Le bidet :

Appareil sanitaire à cuvette allongé destiné aux ablutions intimes. Les bidets se
caractérisent par leur mode de fixation. On distingue les bidets à poser (sur
pied), les bidets suspendus et les bidets escamotables.

4.8. Le w-c (de l'anglais water-closet)

Appelé aussi W-C à siège, ÏÏ-C à l'anglaise ou cuvette de W-C : appareil sanitaire
en grés émaillé ou en porcelaine, alimenté en eau et destiné à recueillir les
déjections humaines et à les évacuer à l'égout. Un WC à poser comprend
habituellement une cuvette à évacuation verticale ou horizontale, un réservoir
d'eau attenant et un abattant composé d'une lunette et d'un couvercle. Il existe
des modèles de W-C à cuvette suspendue dont le réservoir est caché à
l'intérieur d'une double cloison ou encastré dans un bâti support prévu à cet
effet.

4.8.1. Le w-c à broyeur ou broyeur :

W-C équipé d'un appareil électrique installé à la


sortie de la cuvette et destiné à réduire les déjections
en fines particules et à les évacuer sous pression
dans une tuyauterie de faible diamètre. Deux types
d'appareils sont commercialisés :
- Le broyeur indépendant : Placé à l'arrière d'une
cuvette de W-C ordinaire.
- Le broyeur incorporé : À une cuvette spéciale.

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5. LE MECANISME DE CHASSE D'EAU :

Dispositif assurant le vidage et le remplissage du réservoir d'eau d'une cuvette


de WC. Il comprend :

Un corps central immergé cylindrique dont l'extrémité inférieure est fixée sur
l'orifice d'évacuation du réservoir et dont la partie supérieure est équipée d'une
tirette ou d'un bouton poussoir.

Un robinet qui alimente le réservoir en eau et dont la fermeture est


commandée par un flotteur relié par un bras métallique au robinet. Certains
mécanismes dits à « économie d'eau » possèdent un double bouton poussoir
permettant de délivrer deux volumes d'eau.

6. LA ROBINETTERIE ET LES ACCESSOIRES4

La robinetterie désigne l’ensemble des robinets d'une installation


d'alimentation en eau ou d'un dispositif particulier.

6.1. Le robinet :

Dispositif placé sur une canalisation permettant de régler à volonté ou


d'interrompre l'écoulement de l'eau. Les matériaux utilisés pour la fabrication
sont variés : l'acier, le bronze, les alliages divers, les résines de synthèse. Il existe
de très nombreux modèles de robinets dont les principaux, utilisés sur les
appareils sanitaires et les conduites d'alimentation en eau sont décrits ci-après
Quel que soit son type, un robinet comprend :
- Une partie fixe, le corps, raccordée à la canalisation et munie souvent
d'une extrémité allongée, fixe ou mobile, le bec, par laquelle l'eau
s'écoule.
- Un mécanisme interne, différent suivant le type de robinet, qui agit sur
la quantité d'eau débitée et éventuellement sur le mélange eau chaude
eau froide et sur la température de sortie.
- Une ou plusieurs têtes

4 GERARD CALVAT, La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.


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6.1.1. Le robinet de puisage :

Terme général utilisé pour désigner les robinets qui délivrent de l'eau à leur
extrémité. De nos jours, s'emploie plus fréquemment pour nommer le robinet
de service que l'on trouve souvent à l'extérieur de l'habitation, sur un balcon
ou une terrasse. Ce robinet est souvent équipé d'un raccord de nez permettant
de le relier à un tuyau souple d'arrosage.

6.1.2. Le robinet d'arrêt :

Robinet installé sur une canalisation et destiné à interrompre la circulation de


l'eau dans la canalisation.

6.1.2. Le robinet de vidange ou robinet de purge :

Petit robinet situé au point le plus bas d'une canalisation et servante vidanger
son contenu.

6.1.3. Le robinet mélangeur ou mélangeur :

Appareil composé de deux robinets (l'un pour l'eau chaude et l'autre pour l'eau
froide) regroupés dans un corps unique et reliés à une même sortie (bec,
flexible de douche...).

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La température et le débit sont réglés manuellement par action sur les deux
robinets. Presque tous les mélangeurs sont munis de disques en céramique
(voir ci-dessous).

6.1.4. Le robinet mitigeur appelé aussi mitigeur mono commande

(Fig. 14.38) : robinet dont la commande unique (levier ou poignée),


manœuvrable dans deux directions, latéralement et en profondeur, assure à la
fois le réglage du débit et de la température. Les mitigeurs sont équipés d'une
cartouche contenant deux disques en céramique superposés : le disque

inférieur est fixe, solidaire du corps du robinet, tandis que le disque supérieur
est mobile, relié au levier de commande. Les deux disques dont les surfaces en
contact sont parfaitement lisses sont munis d'orifices excentrés au travers
desquels l'eau circule.

En déplaçant le levier, on modifie les positions relatives des orifices, en laissant


passer plus ou moins d'eau chaude ou d'eau froide.

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6.2. La pomme de douche :

Pièce arrondie et percée de petits trous, vissée à l'extrémité d'un tuyau de


douche. Elle peut être fixe ou articulée. De nos jours, la pomme de douche
traditionnelle est remplacée par une douchette reliée à un flexible.6.3.

La douchette : Pomme de douche munie d'une poignée et reliée par un flexible


au mitigeur ou au mélangeur. Certaines douchettes sont équipées d'un système
antitartre et d'un bouton économiseur d'eau. L'ensemble comprend une barre
verticale qui permet, à l'aide d'un curseur, de positionner la douchette à la
hauteur voulue. Certains modèles de mitigeurs d'évier ou de salle de bains
disposent d'une douchette reliée à un flexible rétractable.

6.4. La colonne de douche

Appelée aussi colonne hydromassante : ensemble de douche multifonctions


constitué d'une coque en acrylique (plus rarement en aluminium ou en bois
traité) comprenant généralement un mitigeur thermostatique encastré, une
douchette à main, des buses orientables, des robinets d'arrêt et une tablette
de rangement.

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6.5. Le trop-plein :

Dispositif permettant une évacuation de ('eau contenue dans un appareil


sanitaire (lavabo, évier, baignoire...) lorsque celle-ci dépasse un certain niveau
situé nettement au-dessus de l'évacuation principale.

6.6. Le vidage :

Dispositif fixé sur l'appareil sanitaire (lavabo, baignoire, bidet) permettant


l'évacuation de l'eau.

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CHAPITRE 2 : EVACUATION DES EAUX USEES 5

1. TYPES D’EAUX A EVACUER

On distingue trois types d’eaux à évacuer ;

1.1. Les eaux pluviales (EP) :

Eaux provenant de toitures, balcons, cour, etc. et


susceptible d'être accumulées dans des
réservoirs (des citernes d'eau pluviale par
exemple.)

1.2. Les eaux vannes (EV):

Les eaux fécales (eaux noires) (F).


Eaux provenant de l'évacuation de W.C., d'urinoirs
1.3. Les eaux usées. (EU):

1.3.1. Les eaux usées domestiques

Eaux usées de bâtiments d'habitation ou


de bâtiments assimilés, sont aussi dites
eaux ménagères (M). Elles proviennent de
l'évacuation des baignoires, des douches,
des lavabos, des bidets, des éviers, de lave-
vaisselles, de lave-linge, etc.

1.3.2. Les eaux usées industrielles (U).

Eaux usées d'une autre nature que les eaux usées domestiques.

1.3.3. Les eaux de drainage (D).


Eaux recueillies dans le sol autour du bâtiment.

5 Cahier 2 : Techno eaux usées, Les installations techniques dans les bâtiments.
Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57, B -1060 Bruxelles, septembre 2005
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2. LES COMPOSANTS D’UN SYSTEME D’EVACUATION

2.1. Les systèmes d'égouts publics (dans le domaine public)

2.1.1. Les égouts publics souterrains

Les eaux usées domestiques doivent être rejetées dans l'égout public s'il
existe. C'est soit :
a). un égout public unitaire:
égout souterrain qui permet l'évacuation des eaux usées et des eaux
pluviales.
b). un égout public séparatif:
les eaux usées et les eaux pluviales sont évacuées dans deux égouts
souterrains séparés.
c). un égout public global:
permet l'évacuation des eaux usées et pluviales sans traitement
préalable.
d). un égout public partiel:
l'évacuation des eaux usées et pluviales y est permise après leur
traitement.
2.1.2. En l'absence d'un égout public.

L'autorisation doit être sollicitée pour déverser les eaux, après leur
traitement dans une eau de surface, une voie artificielle d'évacuation
d'eaux pluviales ou dans le sol.
En République démocratique du Congo, les eaux vannes sont
directement conduites dans une fosse septique, tandis que les eaux
usées sont évacuées dans un puits perdu.

2.2. Les tuyauteries d'évacuation - Le système d'évacuation vertical.


2.2.1. Les colonnes d'évacuation (colonne, chute, descente, décharge),
Il y a :
- les colonnes d'eaux pluviales (descentes)
- les colonnes d'eaux fécales (chutes)
- les colonnes d'eaux ménagères (décharges)
- les colonnes d'évacuation mixtes (chutes uniques)
- les colonnes à ventilation primaire uniquement
- les colonnes à ventilation secondaire
à ventilation secondaire directe de la colonne
à ventilation secondaire terminale

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2.2.2. Les tuyaux de branchement
canalisation d'allure horizontale entre raccordement et colonne
d'évacuation
2.2.3. Les tuyaux de raccordement
canalisation entre un appareil et un branchement, une colonne
d'évacuation ou l'égout privé.

2.3. Les tuyauteries de ventilation.


2.3.1. Les tuyauteries de ventilation primaire.
Prolongement de la colonne d'évacuation ou de l'égout privé vers l'air
extérieur.
2.3.2. Les conduites de ventilation secondaire
- les conduites de ventilation terminale
- les conduites de ventilation directe.

3.-CIRCUITS D'EVACUATION A L'INTERIEUR DE L'IMMEUBLE

On distingue dans un réseau d'évacuation intérieur les éléments ci-après :

3.1. le branchement de chaque appareil : le diamètre varie avec l'appareil,


mais dépasse 50mm seulement pour les WC.

3.2. les collecteurs d'appareils: canalisations d'allure horizontale sur


lesquelles se raccordent les branchements

3.3. les canalisations verticales : faisant suite aux collecteurs, là aussi il existe
;
a) les descentes d'eaux ménagères. Elles reçoivent les décharges
d'éviers lavabos, douches, baignoires, bidets, urinoirs.
b) les chutes desservent uniquement les WC
c) les chutes uniques : association de 2 premières.

3.4. les collecteurs principaux : canalisations d'allure horizontale recueillant


en cave les descentes et les chutes

3.5. le branchement d'égouts : qui sont des galeries souterraines accessibles


reliant l'égout public aux diverses propriétés.
Chaque immeuble doit avoir un branchement d'égout particulier qui va
du mur de face de l'immeuble à l'égout public auquel il se raccorde le
long du piédroit. Ce branchement d'égout particulier doit être muré du
côté de l'égout public. C'est à l'intérieur que l'on dispose le tuyau

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d'évacuation générale de l'immeuble ainsi que le plus souvent les
conduites d'arrivée d'eau avec leurs compteurs.

3.6. le relèvement des eaux usées : dans le cas général, l'évacuation des eaux
usées se fait par gravité grâce à la pente donnée à la canalisation depuis
les appareils jusqu'à l'égout. Il existe pourtant des cas où le point bas du
circuit d'évacuation se trouve au-dessous de l'égout. On est alors obligé
de monter les eaux usées du point bas à l'égout. Il existe pour cela
différents procédés :
- relèvement par air comprimé commandé à main
- par aéro-éjecteur
- par éjecteurs à vapeur ; on utilise la pression de la vapeur pour aspirer
les eaux usées.

RAPPEL : si la ville possède le tout-à-l'égout, les collecteurs principaux y


conduisent indistinctement les eaux de pluie, les eaux usées et les eaux
vannes ou excrémentielles.

Si l'égout ne reçoit pas les eaux vannes, celles-ci doivent être envoyées
soit dans des fosses fixes qu'il faut vidanger périodiquement, soit dans
des fosses septiques dont les effluents peuvent après filtration être reçus
par l'égout public.

4.-VENTILATION PRIMAIRE ET SECONDAIRE

4.1-ventilation primaire

Les tuyaux de chute des eaux vannes et les descentes des eaux usées sont en
communication constante avec les égouts publics. Ces tuyaux doivent être
prolongés dans leur diamètre jusqu'à l'air libre au-dessus de la toiture. C'est ce
qu'on appelle la ventilation primaire ; obligatoire pour toutes les installations
afin de permettre le bon fonctionnement des différents siphons des appareils
sanitaires.

4.2-ventilation secondaire

La ventilation secondaire est assurée par une canalisation placée entre le


siphon de garde de l'appareil sanitaire et le tuyau de chute. Ce dispositif
s'impose pour tous les appareils autres que les WC lorsqu'ils sont raccordés sur
une chute unique évacuant les eaux vannes et tes eaux usées. Il est surtout
utilisé dans les vidanges collectives.

24
En communiquant avec l'air libre de la ventilation primaire, il rétablit la pression
atmosphérique dans la tuyauterie de vidange. Dans le cas de deux chutes
séparées, pour les eaux vannes et les eaux usées, cette ventilation secondaire
n'est pas nécessaire.

5.-CRITERES D'UN BON FONCTIONNEMENT

5.1. Les critères généraux


Une installation sanitaire pour l'évacuation d'eau doit répondre aux critères
généraux suivants :
- évacuer le plus vite, et dans les meilleures conditions possibles, les eaux
usées ;
- limiter les variations de pressions dans les tuyauteries, afin de conserver
une garde d'eau maximale dans les coupe-air. On peut la conserver en
adaptant le diamètre ;
- limiter au maximum les sources de bruits propres à l'évacuation
(Gargouilles, etc..,

- éviter l'accumulation de résidus dans les tuyauteries par une mise en


œuvre adéquate (pente)

- obtenir un rapport optimum : PRIX- QUALITE- CONFORT

5.2. Les facteurs influençant le débit d'évacuation


Pour permettre de déterminer les diamètres des tuyauteries d'évacuation, il
faut tenir compte des données suivantes :

25
- le nombre et le type des appareils sanitaires
- le débit individuel des appareils sanitaires
- le type d'immeuble :
Appartements
Bureaux
Hôtels
Hôpitaux
Écoles
Laboratoires / industries
- la technique d'évacuation choisie (avec ou sans ventilation secondaire et
ou anti siphonage des coupe-airs)
- le parcours (rectiligne ou dévié) des tuyauteries d'évacuation
- La hauteur de l'immeuble

5.3-le débit individuel des appareils

Débit Ǿ min conduits.


L/s appareils Raccord en mm
0,25 Fontaine d'eau potable 40
Rinçoir pour dentiste 40
Petit vidoir de labo 40
Lave-mains sans
bouchon 40
0,5 lavabo 50
Lave-main avec
bouchon 50
bidet 50
douche 50
Essoreuse ménagère 50
1 baignoire 56
Lavabo. double à coupe-
air 56
Lavabo commun 56
Evier de cuisine 56
déversoir 56
Avaloir de sol (0 63mm) 56
Machine à laver (max.
6kg) 56
Lave-vaisselle ménager 56

26
Baignoire
1,5 thérapeutique. 63
Lave-vaisselle (hôtels,
resto) 63
Machine à laver 7 à 12
kg 63
Avaloir de sol (0 75mm) 63
Wc avec rinçage de 7,5
2 L 90
Machine à laver
industrielle 90
2,5 Wc avec rinçage de 9 L 70-90 et 70-110
Déversoir déchets
fécaux 90

5.4-le débit probable d'une tuyauterie d'évacuation

Connaissant le débit de chacun des appareils, il y a lieu, d'additionner la totalité


du débit s'écoulant dans un même tronçon. Cependant, du fait que ces
appareils ne fonctionnent pas tous en même temps, il faut tenir compte par
tronçon, d'une certaine simultanéité de fonctionnement.

Cette simultanéité des débits varie en fonction :


- du nombre total d'appareils s'écoulant dans le tronçon considéré ;
- du type de bâtiment (écoles=recréation)

Dans différents pays, il existe des tableaux 'déterminant un coefficient de


simultanéité tenant compte uniquement du nombre d'appareils. Nous
recommandons vivement de tenir compte également du type d'utilisation.

Le débit probable est obtenu suivant les formules suivantes


Dp = Débit probable
Dt = Débit total
Type genre de bâtiment Dp
0,5 x
1 Habitations, immeubles/appartement, bureaux
√Dt
0,7 x
2 Hôtels, hôpitaux, grands restaurants, écoles
√Dt
1,0 x
3 Toilettes et douches publiques
√Dt
Labo industriels, industries, applications 1,2 x
4
spéciales √Dt
27
5.5-calcul du débit probable

Exemple :

a) 5 lavabos sont raccordés sur un même collecteur. Déterminer le débit


probable.

Débit total = 5 x 0, 50 l/s = 2,5 I / s

Débit probable = 0,5 x √2,5 = 0,790 I / s

b) Une colonne reçoit les eaux de 12 éviers, 30 lavabos, 10 bidets, et 30


douches. Déterminer le débit probable pour un immeuble à appartements, un
immeuble hospitalier et un groupement scolaire.

c) Debit total = 12 enviers x 1, 00 l/s = 12 l/s


30 lavabo x 0, 50 l/s = 15 l/s
10 bidets x 0, 50 l/s = 5 l/s
30 douches x 0, 50 l/s = 15 l/s
82 appareils = 47 l/s

- Débit probable pour un immeuble à appartements :


Type = 1 : 0,50 x √47 =3,43 l/s

- Débit probable pour un hôpital :


Type = 2 : 0,70 x √47 =4,80 l/s
- Débit probable pour une école :
Type = 2 : 0,70 x √47 =4,80 l/s

Ces différences entre débits probables sont fonction du type de bâtiments et


trouvent une explication logique étant donné que :

- les probabilités du fonctionnement simultané sont beaucoup plus


grandes dans un hôpital ou une école que dans un immeuble à
appartements.

Par exemple : le lever et les soins de santé se situant pour tout


l'établissement à la même heure pratiquement. La probabilité est donc
plus grande d'avoir un nombre élevé d'appareils en fonctionnement
simultanément. La simultanéité sera également plus importante pour
une école puisqu'il faut tenir compte des interruptions de cours ou de
récréations.
28
- La simultanéité dans un laboratoire sera beaucoup plus importante du
fait que les débits ont une plus longue durée.
6.-EQUIPEMENT SANITAIRES6

6.1. Regard de visite

Un regard de visite est ouvrage qui permet de visiter et de curer les


canalisations et d’en assurer l’évacuation jusqu’à la fosse septique ou au puis
perdu. Il est mieux de placer les regards ce visite à proximité ou au pied d’une
chutes des Eaux Usées et Eaux Vannes. La distance entre deux regards ne doit
pas dépasser 6m dans une section droite.

6.2. Chambre dégraisseuse

Un bac à graisse est un ouvrage en maçonnerie installé en amont d’un puis


perdu et/ou d’une fosse septique afin de recueillir les graisses des eaux
provenant par de la cuisine.

6.4. Fosse septique

La fosse septique est un contenant étanche en béton, en polyéthylène ou en


fibre de verre enfoui dans le sol. D’anciennes fosses septiques peuvent être en
acier ou en bois mais les risques sont respectivement la rouille et le
pourrissement.

6 PAUL DEQUEKER - KANENEN MUDIMU BADU PAUL DEQUEKER, ARCHITECTURE TROPICALE, théorie et mise en pratique en Afrique
tropicale humide. Centre des recherches pédagogiques, Kinshasa, 1992
29
Les dimensions de la fosse septique dépendent de la taille de l’habitation elle-
même, du nombre de ses habitants et de leur consommation en eau. En
République Démocratique du Congo, La fosse septique est généralement
composée de 3 chambres (deux chambres de digestion et le lit bactérien). Elle
peut aussi être cloisonnée en 2 volumes distincts (reliés par des fentes ou de
petits tuyaux) pour faciliter l’acheminement des eaux clarifiées après le
processus de rétention des matières solides ainsi que leur digestion anaérobie.
La fosse septique permet le traitement préliminaire des eaux usées
domestiques.
Quand on parle de fosse septique, il faut distinguer la fosse septique « eaux
vannes » de la fosse septique « toutes eaux ».
L’installation a une fonction non seulement physique (en retenant les matières
solides grâce aux lois de la gravité) mais aussi biologique (en digérant une partie
des matières polluantes).
La fosse septique permet au final la décantation des eaux usées et amorce la
décomposition de leurs composants organiques.
La fosse septique « eaux vannes » accueille les eaux provenant des toilettes.
La fosse septique « toutes eaux » reçoit l’ensemble des eaux domestiques
polluées (c’est-à-dire à la fois les eaux vannes et les eaux ménagères).

Le bon fonctionnement d’une fosse septique dépend de trois étapes :


 L’arrivée des eaux dans la fosse septique ;
 Le séjour des eaux dans la fosse septique ;
 La sortie des eaux de la fosse septique.

30
A l’arrivée des eaux dans la fosse, les excrétions sont désagrégées sous l’action
des microbes anaérobiques (microbes se développant à l’abri de l’air) contenu
dans les déjections mêmes. Cette désagrégation se fait sans l’intervention
d’agents extérieurs ni produits chimiques.
Pendant le séjour dans la fosse, les matières organiques solides sont attaquées
par les anaérobies qui leur empruntent l’oxygène nécessaire à leur existence,
sont ainsi désagrégées et liquéfiées. La fosse septique doit recevoir 10 à 20
litres d’eau par usager chaque jour pour assurer son bon fonctionnement.
De la première chambre, les eaux liquéfiées passent dans la seconde chambre
par un trop-plein, celle-ci est ventilée par un tuyau d’aspiration d’air et sont
ensuite filtrées lentement sur des lits bactériens (troisième chambre) avant
d’être évacuées vers le puis perdu.

6.5. Puits perdu

Dans le jargon technique, le puits perdu est aussi appelé « puits perdant » ;
cette différence de terminologie pourrait être accordée au fait qu’un puits est
dit « perdu » lorsqu’on considère qu’il est complètement enfui dans le sol.
31
Cette appellation est donc relative à son emplacement, par contre, le puits est
dit « perdant » lorsqu’on fait allusion à son fonctionnement étant donné que
son rôle est de perdre les eaux dans le sol.
6.6. Citerne d’eau

Une citerne est un ouvrage dans lequel on recueille et on réserve l’eau pluviale
ou l’eau d’adduction au niveau du sol ou au sous-sol.

6.7. Château d’eau

Le château d’eau est un ouvrage surélevé qui permet de stocker l’eau potable
et de la redistribuer par gravitation sous l’effet de la pression vers les robinets
de puisage.

32
DEUXIEME PARTIE : ELECTRICITE, ECLAIRAGE

CHAPITRE 1 : ELECTRICITE 7

Tension, intensité et résistance


Un courant électrique, c’est un déplacement d’électrons, des particules
chargées négativement. Mais ce n’est vrai que dans les métaux ! Car l’électricité
n’est pas nécessairement transmise par des électrons.

Dans votre corps ou dans une batterie, c’est ce que l’on appelle des Ions
(Chargés positivement). Nous ne détaillerons pas le principe en physique
moléculaire, mais il s’agit bien d’un phénomène qui peut être mesuré.

En ce qui concerne la qualification d’un courant électrique, les valeurs qui


rentrent en jeu sont les suivantes :

 La tension électrique, mesurées en volts (symbole V) et notée U,


décrit la quantité d’électricité.
Exemple : 220 V (tension du courant électrique au secteur en RDC)
 L’intensité électrique, mesurée en ampères (symbole A) et notée I,
indique le mouvement de cette électricité.
Exemple : 100 A pour un démarreur automobile, 1 A pour une
ampoule à incandescence, 500 mA pour une petite alimentation
électrique.

Pour visualiser ces unités de mesure, il est fréquent de comparer le


déplacement électrique à celui d’un fluide : la tension correspond à la pression
d’eau présente dans le tuyau, tandis que l’intensité correspond au débit.

7Cahier 10 : électricité, Les installations techniques dans les bâtiments.


Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57,B -1060 Bruxelles, septembre 2005

33
N.B. : en raison de leur unité de mesure, la tension est parfois appelée
« voltage » et l’intensité est parfois appelée « ampérage ». Ces termes ne sont
pas officiels mais ils restent assez courants.

Étroitement liée à la notion d’intensité, il y a la notion de résistance. La


résistance, notée R, s’exprime en Ohms (symbole : Ω) et détermine la capacité
d’un circuit ou autre composant à ralentir le passage du courant. Ainsi, sur un
circuit très conducteur, la résistance est proche de 0 Ω. Deux éléments qui ne
sont pas en contact auront une résistance approchant l’infini.
La formule indiquant la relation entre la puissance est la Loi d’Ohm : U = R × I
(tension égale au produit de la résistance et de l’intensité).

Pour poursuivre l’analogie avec un montage hydraulique, la résistance


correspondrait à une turbine située dans notre tuyau, et diminuant donc le
passage du débit.

Lorsqu’un courant traverse le corps humain (composé d’environ 75 % d’eau),


celui-ci agit comme une résistance.

La résistance du corps humain, est variable selon :

 les personnes,
 l’humidité de la peau,

 et aussi le circuit qu’emprunte le courant dans le corps.

En moyenne, le corps humain présente une résistance de l’ordre de 3 à 5 kΩ.

D’après la formule ci-dessus, on voit donc qu’avec une tension de 12V, le corps
sera traversé par une intensité de 2.5mA (non dangereux). Par contre avec une
tension de 230V, on arrive à une intensité de 45mA qui peut être dangereuse.

Le courant qui traverse le corps humain est dangereux suivant son intensité :
 – à 0,5 mA : c’est le seuil de perception : ça chatouille comme on dit
 – à 10 mA : contractions musculaires, seuil de non lâcher : maximum
3-4 minutes
 – à 30 mA : seuil de la paralysie respiratoire : maximum 20-30
secondes
 – à 75 mA : seuil de fibrillation cardiaque irréversible : maximum 2 à
5 secondes
 – à 1000 mA : arrêt cardiaque : maximum 30 à 100 ms
Retrouvez toutes ces informations dans cet article très bien fait : A partir de
combien de volts on peut mourir ?

34
Il faut bien noter que dans tous les cas, quelque soit la capacité d’une
alimentation elle ne délivrera que le courant nécessaire à la charge qui lui est
connectée.

Par exemple, une batterie 12V de voiture de 50A ne sera pas pour autant
mortelle pour une personne qui touchera les bornes + et -, puisque le corps
humain ne consommera que 2 ou 3mA.

Autre exemple, si vous avez une box domotique qui consomme 12V / 500mA,
vous pouvez sans problème l’alimenter avec une alimentation de 12V / 5A.

Courant alternatif et courant continu


Avant d’aller plus loin, abordons la notion d’AC/DC… il ne s’agit pas du groupe
de hard rock, mais de la description de deux types de courant : courant
alternatif (AC ou CA) et courant continu (DC pour Direct Current, ou CC).
Cette notion de AC ou DC est généralement indiquée juste après la tension,
pour indiquer ce qu’une alimentation délivre ou le type d’alimentation
électrique dont un appareil à besoin : il y a par exemple un courant alternatif
230 VAC pour le courant au secteur en sortie d’une prise électrique, et un
courant continu de 12 VDC pour une alimentation d’un petit appareil.

Dans un courant continu, les charges électriques ne vont que dans un seul
sens, du [-] vers le [+], tandis que dans un courant alternatif, le sens des
charges change très régulièrement.
Un courant alternatif est donc défini par sa tension mais également par
sa fréquence, à savoir le nombre de fois que les charges changent de sens.
Cette fréquence est de 50 Hz dans la plupart des pays, y compris la France, et
de 60 Hz aux États-Unis. Vous constaterez sur la plupart des alimentations la
mention 50/60 Hz, indiquant qu’elles acceptent les deux fréquences.

Puissance réelle et puissance apparente


Une autre notion indispensable est la puissance électrique. La puissance est
exprimée en watts (symbole : W) et elle est notée P. C’est le produit de la
tension par l’intensité (P = U × I), et comme elle prend en compte la quantité et
le mouvement d’électricité, elle permet d’indiquer l’énergie fournie en
une seconde par le circuit électrique.

35
N.B. : c’est la formule correspondant au cas de figure le plus simple, le courant
continu où la tension ne varie pas. Dans le cas d’un courant alternatif, des
formules plus complexes entrent en jeu, et cette formule permet de calculer la
puissance apparente.

Cette notion de puissance apparente explique qu’en courant alternatif, pour


avoir une mesure précise de la puissance consommée, il faut avoir une mesure
précise de la tension.

Suivant le type de charge, il peut en effet y avoir un décalage entre la tension


et l’intensité (charge inductive). La puissance est alors totalement dépendante
de la mesure de tension.

Vous n’aurez pas ce problème sur une charge résistive (comme un radiateur),
mais vous pouvez l’avoir sur un moteur (machine à laver, volet…)

Voici un ordre de grandeur des puissances présentes dans des objets du


quotidien :

 Chargeur de téléphone : 5 W
 Appareil électrique (TV, imprimante…) en veille : 5 à 10 W

 Réfrigérateur : 200 W

 Air conditionné : 400 W

 Ordinateur en fonctionnement avec moniteur LCD : 80 W

 Box ADSL (puissance variable d’une box à l’autre) : 25 W

 Lampe avec ampoule à économie d’énergie : 10 W

 Lave-vaisselle : 1200 W

 Lave-linge : 2500 W

 Four classique : 2000 à 2500 W

 Chauffage électrique : 1000 W à 2000 W

Vous trouverez parfois une puissance exprimée en voltampères (VA) : il s’agit


de la puissance apparente. Là où le watt permet de mesurer la puissance réelle
(puissance active)et dépend donc de différents facteurs, le voltampère permet
d’exprimer la puissance apparente, soit la valeur maximale de puissance
pouvant être prise.

36
On retrouve notamment cela sur les Onduleur (VA) !

La formule pour la puissance [P = U × I] indiquée ci-dessous est toujours valable


pour calculer la puissance apparente, quelles que soient les particularités du
circuit mesuré

En passant en Volt Ampère, dans certains cas, on utilise un Coefficient appelé


« Cos Phi ». C’est pour cela qu’un Onduleur de 300 VA ne supportera pas une
charge de 300W, mais un peu moins en fonction du coefficient. Ce coefficient
dépend du type d’installation etc…

Pour un circuit en courant continu (DC), la puissance réelle est égale à la


puissance apparente. Le voltampère n’est donc pertinent que pour les circuits
en courant alternatif (AC).

Énergie électrique / consommation


En lien direct avec la puissance, nous trouvons l’énergie électrique en elle-
même, pour mesurer une énergie stockée ou transférée. Lors de la mesure
d’une consommation ou une production d’électricité, c’est toujours l’énergie
qui est mesurée.
L’unité officielle du système international est le joule (J), mais pour l’électricité
c’est généralement le kWh (kilowatt-heure) qui est utilisé. 1 kilowatt-heure est
égal à 3,6 millions de joules, il est donc simple de voir pourquoi le kwh est bien
plus commode pour évoquer l’énergie électrique avec le kWh.
Comme son nom l’indique, le kWh est l’énergie consommée par un appareil
de 1000 watts (= 1 kilowatt) pendant 1 heure. C’est notamment cette unité qui
est utilisé par les prestataires de distribution électrique pour nous facturer.
En France, la consommation moyenne d’électricité par habitant était de 7 344
kWh pour l’année 2012. La consommation est devenu un peu le nerf de la
guerre pour l’achat d’électroménager, c’est ainsi que les produits neufs
présentent aujourd’hui une étiquette-énergie indiquant leur efficacité
énergétique, et une estimation de l’énergie consommée en un an (en kWh/an
sur l’étiquette).

37
Capacité d’une batterie ou d’une pile
Enfin, sur les appareils de type pile, batteries, etc., nous retrouvons souvent
une autre unité : Ah, l’ampère-heure. C’est la quantité de charges électriques
qui peut être délivrée en un temps donné.
Autrement dit, c’est la capacité de la batterie à fournir de l’électricité pendant
un certain temps et selon l’intensité demandée.
Tout comme le kilowatt-heure a une correspondance avec le joule, l’ampère-
heure correspond avec le coulomb (C), mais il est préféré pour l’usage grand
public. Sur les batteries, nous rencontrons plus régulièrement des valeurs
exprimées en mAh.

Concrètement, si une batterie a une capacité de 10 000 mAh (soit 10 Ah) :


 une charge demandant 10 ampères pourra être alimentée par cette
batterie pendant 1 heure,
 OU une charge demandant 5 A pourra être alimentée pendant 2
heures,
 OU une charge demandant 2 A pourra être alimentée pendant 5
heures,
 etc.

Exemple de batterie indiquant sa capacité.

Résumé
Unité de
Nom mesure Définition Exemple de contexte

Quantité de courant
Tension volt (V) électrique Électricité au secteur : 230V.

Débit du courant Intensité acceptée sur un


Intensité ampère (A) électrique compteur électrique : 50A.

Une résistance dans un circuit


Retenue du passage du électrique peut aller de 0,01 Ω à
Résistance ohm (Ω) courant plusieurs mégaohms.

38
Unité de
Nom mesure Définition Exemple de contexte

Puissance Énergie fournie par Une ampoule 60W, un chauffage


réelle watt (W) seconde de 2000W.

Courant alternatif Une alimentation ondulée avec


uniquement : une puissance apparente de
Puissance voltampère puissance maximale 600VA, et une puissance
apparente (VA) possible maximale de 360W.

Une consommation de chauffage


Énergie kilowatt- annuelle de 3000 kWh pour un
électrique heure (kWh) Énergie transmise foyer.

Charge pouvant être Un smartphone avec une


délivrée batterie de 2600 mAh , une
Charge ampère- en 1 heure par batterie de secours de 10 000
délivrable heure (Ah) l’appareil mAh.

Dans le prochain article, nous aborderons d’autres bases sur l’électricité, ayant
plus trait à la sécurité et aux branchements :

 Principes de charge inductive et charge résistive ;


 Protections d’un circuit et des utilisateurs : disjoncteur, interrupteur
différentiel, fusible, importance de la masse (liaison à la Terre) ;
 Notions liées aux installations électriques : contact sec, relais de
puisance

Le réseau de distribution
Il alimente les équipements électriques sous 230V (force motrice, éclairage,…)
L'énergie produite dans les centrales électriques passe par des transformateurs
élévateurs pour être amenée à une très haute tension sur de longues distances.
A proximité des villes et villages, la tension est abaissée (11 kV par exemple).
Elle est alors distribuée :

 Soit directement à des gros utilisateurs (de plus de 250 kVA,


généralement), via une cabine de transformation HT (Haute Tension) sur
le site même de l'utilisateur,
 Soit à l'ensemble des petits consommateurs, via des postes de
transformations publiques.
39
1 - Centrale électrique
2 - Transformateur élévateur
3 - Ligne THT (Très Haute Tension)
4 - Transformateur abaisseur
5 - Réseau de distribution 11 kV
6 - Poste de transformation d'un client "Haute Tension" (cabine propre)
7 - Poste de transformation de distribution publique
8 - Réseau de distribution "Basse Tension"

Le raccordement d'un bâtiment peut être envisagé de multiples façons, mais


le plus courant est le raccordement TT : le fil Neutre est raccordé à la Terre
dans la cabine et les masses de l'installation sont raccordées sur la Terre du
bâtiment par l'intermédiaire de conducteurs (vert-jaune) dits de protection

(PE).

Sur le site, on rencontrera successivement


a) le TGBT (Tableau Général Basse Tension)
b) les TD (Tableaux Divisionnaires), s'il y a par exemple plusieurs
bâtiments sur le site.
c) Les TT (Tableaux Terminaux) auxquels sont raccordés les récepteurs
40
Dans le bâtiment, différents supports achemineront les câbles vers les
récepteurs :

- fixés sur le plafond


- Fixés sur les murs
- fixés sur les chemins
- fixés dans les caniveaux

Les récepteurs électriques sont caractérisés par leur degré de protection :


l'indice IP XX (par exemple IP 23).
Le premier X définit le niveau de protection contre les corps solides.
Le deuxième X définit le niveau de protection contre les liquides.

41
2.2. La gestion de la coupure électrique

Dans les bâtiments pouvant recevoir du Public, des équipements doivent


permettre d'alimenter temporairement certains équipements (éclairage et
informatique, principalement) en cas de panne de la tension du réseau. Il
existera donc une installation indépendante, comportant ses propres
tableaux de distribution à partir desquels ils reprennent les parties
d'installation secourues en cas de panne. Dans un hôpital, ce réseau peut être
très développé (salle d'opération, salle de réanimation, …!
En voici un exemple :

Le réseau électrique ou réseau de distribution publique: ensemble des circuits


(lignes, câbles, postes électriques ...) qui délivrent l'électricité aux usagers.

42
• Le secteur: subdivision d'un réseau de distribution électrique. Désigne
souvent, dans le langage courant, l'alimentation électrique de l'usager.
• Le branchement: partie de ligne comprise entre le réseau de distribution
publique et le compteur électrique de l'usager. Le branchement pour une
maison peut être:
43
• Souterrain si le réseau de distribution est enterré (fig. 16.1).
• Aéra-souterrain avec le câble de liaison fixé le long du poteau et enterré
jusqu'au coffret de branchement (fig. 16.2).
• Aérien avec le câble accroché sur la façade et redescendant jusqu'au coffret
de branchement (fig. 16.3). Le branchement désigne aussi le point de
raccordement entre le réseau public et l'installation électrique de l'usager.
• L'installation électrique : elle comprend l'appareillage électrique
(raccordements, protections, commandes) et les fils électriques qui assurent la
distribution de l'électricité dans une habitation.
• La domotique: ensemble des automatismes utilisés dans l'habitat individuel
en matière de gestion de l'énergie, de sécurité, de confort et d'assistance.
• Le montage pieuvre ou l'installation par pieuvre (fig. 16.4): installation
électrique constituée d'une ou plusieurs boîtes principales de dérivation
desquelles partent des câbles desservant des boîtes d'encastrement logées
dans les cloisons et les faux-plafonds.
En maison individuelle, les boîtes centrales sont souvent installées dans les
combles. Ce type d'installation se présente en général sous la forme de
faisceaux de conducteurs préassemblés en usine et prêts à être posés.
• Le circuit: partie d'une installation électrique reliée à un élément de
protection (disjoncteur divisionnaire, coupe-circuit à fusible…)
• Le court-circuit: mise en contact directe ou par l'intermédiaire d'un objet
métallique (pince, tournevis ...) de deux conducteurs d'un circuit sous-tension.
Le court-circuit provoque un échauffement des fils (source possible d'incendier)
et des surintensités électriques dangereuses, voire mortelles pour les usagers
(électrocution). Il doit être éliminé par une interruption immédiate du passage
du courant dans la partie concernée de l'installation.
• Le courant de fuite ou courant de défaut: courant acheminé par la masse
métallique d'un appareil présentant un défaut d'isolement.
• La mise à la terre: opération qui consiste à relier au sol (la terre) les
équipements métalliques de l'habitation (carcasses d'appareils, canalisations,
huisseries et fenêtres métalliques .. .). Cette disposition permet, en cas de
défaut d'isolement, de dériver les courants de fuite en direction du sol afin de
protéger les usagers contre les risques d'électrocution. Une installation de mise
à la terre comprend:
• Une prise de terre (fig. 16.5 et 16.6): Il s'agit d'un dispositif enterré constitué
soit par un conducteur en cuivre ceinturant l'habitation au niveau des
fondations, sort par un piquet en acier galvanisé enfoncé verticalement dans le
sol.
• Des appareils électriques alimentés par un câble, composé de trois
conducteurs dont un de protection, communément appelé« la terre», relié à la
carcasse des appareils.
• Des prises électriques équipées d'une broche reliée au conducteur de
protection.
44
• La liaison équipotentielle: mise à la terre de toutes les parties métalliques de
la salle de bains susceptibles d'être accidentellement parcourues par un
courant de fuite. Les éléments concernés sont les huisseries métalliques, les
canalisations métalliques, les carcasses métalliques d'appareils (radiateurs,
chauffe-eau).
• Le coffret de branchement et de comptage: boîtier de dimensions
normalisées,
• Le disjoncteur: appareil interrompant automatiquement le passage du
courant électrique en cas de court-circuit. Il existe plusieurs types de
disjoncteurs:

• Le disjoncteur général ou disjoncteur de branchement (fig. 16. 7): disjoncteur


principal quelquefois différentiel situé après le compteur et servant à la
protection générale de tous les circuits électriques de l'habitation. Il est réglé
en fonction de la puissance souscrite par l'usager et disjoncte (interrompt le
passage du courant) lorsque le fonctionnement simultané de plusieurs
appareils exige une puissance supérieure à la puissance maximale autorisée. Il
45
se déclenche également en cas de court-circuit dans l'installation de l'usager.
Le disjoncteur général est placé à l'intérieur du local d'habitation. Il est muni
d'un dispositif manuel de coupure du courant.
• Le disjoncteur divisionnaire (fig. 16.8): disjoncteur souvent différentiel
protégeant un circuit. En cas d'incident, le courant est seulement interrompu
sur le circuit où se trouve la cause du défaut, mais pas sur le reste de
l'installation qui continue de fonctionner. Après élimination de l'anomalie, il
suffit de réenclencher le disjoncteur en soulevant le levier ou en appuyant sur
le bouton poussoir placé en limite de propriété pour les maisons individuelles.
Il renferme le compteur électrique et les dispositifs de raccordement au réseau
de distribution publique.

• Le compteur électrique : appareil mesurant la quantité d'énergie électrique


consommée par l'utilisateur afin de pouvoir en assurer la facturation. Il est réglé
selon les choix tarifaires de l'usager.
• L'appareillage électrique: désigne les différents dispositifs électriques de
connexion (raccordements), de protection et de commande
• Les dispositifs différentiels résiduels (DDR): il existe deux types de DDR
appelés aussi dispositifs à courant différentiel résiduel: l'interrupteur
différentiel et le disjoncteur différentiel. Les deux sont destinés à protéger les
personnes contre les fuites de courant. Chaque DDR est placé à la tête de
plusieurs circuits dans le tableau de répartition, entre le disjoncteur de
branchement et les dispositifs de protection des circuits (disjoncteur
divisionnaire et coupe-circuit). Pour plus d'informations sur les DDR, voir le livre
Les Installations électriques, page 24.

46
• Le coupe-circuit (fig. 16.9): appareil interrompant automatiquement le
passage du courant dans une portion de circuit. La coupure s'opère par fusion
d'un fil conducteur appelé fusible dès que l'intensité du courant est supérieure
à la valeur prévue.
• Le fusible: désigne, à l'origine, le fil d'alliage de plomb qui, placé sur un circuit,
interrompt le passage du courant en fondant dès que l'intensité du courant
dépasse la valeur prévue. Par extension, le mot désigne la cartouche fusible
elle-même qui est constituée d'un fil conducteur logé dans un tube dont les
deux extrémités métalliques servent de contact (fig.16.9). En cas de surcharge
électrique, le fil conducteur fond, coupant ainsi le passage du courant. Le
diamètre et la longueur des cartouches varient suivant l'intensité du courant
contrôlé (exprimée en ampères). Il est impossible d'insérer, par erreur, dans un
coupe-circuit une cartouche correspondant à un ampérage différent. Après
fusion du fil conducteur, le fusible est à remplacer par un fusible neuf de même
calibre.
• Le tableau de répartition appelé aussi tableau de distribution, tableau
électrique ou armoire électrique: coffret situé après le disjoncteur général,
dans un endroit facilement accessible et regroupant les éléments suivants:
• Des dispositifs de raccordements des conducteurs provenant du disjoncteur
général.
• Des dispositifs de raccordements des conducteurs vers les différents circuits
de l'installation.
• Des dispositifs de protection des circuits (disjoncteurs divisionnaires
différentiels ou coupe-circuits à cartouches fusibles).
• Un dispositif de raccordement du conducteur de protection à la terre. Le
coffret peut aussi contenir d'autres appareillages tels que: contacteur jour/nuit,
télérupteur, programmateur. .. Ces différents matériels aux dimensions
normalisées (éléments modulaires) s'installent dans le tableau sur des rails
spéciaux.
• Le contacteur jour/nuit appelé aussi contacteur heures creuses ou relais
jour/nuit (fig. 16.10): appareillage permettant la mise en marche automatique
d'un chauffe-eau mais aussi d'un lave-linge ou d'un lave-vaisselle pendant la
47
période « heures creuses » d'EDF. Le contacteur possède trois positions de
réglage: marche automatique, marche forcée (pendant les heures pleines) et
arrêt.
• Le télérupteur (fig. 16.11) : dispositif permettant de commander l'allumage
et l'extinction d'un point lumineux depuis plusieurs endroits différents, à partir
de boutons poussoirs.
• Le délesteur (fig. 16.12): appareillage qui gère automatiquement
l'alimentation électrique des appareils. Lorsque la consommation électrique
risque de dépasser le seuil fixé, le délesteur coupe l'alimentation des circuits
jugés non prioritaires (le chauffage électrique des chambres, par exemple) tout
en laissant les circuits prioritaires alimentés. Certains types de délesteurs
alternent les coupures sur plusieurs circuits, par périodes de quelques minutes,
afin d'éviter de pénaliser une seule partie de l'habitation.
• le programmateur ou interrupteur horaires programmables: dispositif
permettant de déclencher et d'interrompre automatiquement le
fonctionnement d'un ou plusieurs appareils (radiateurs électriques, arrosage
extérieur ...) selon une programmation de plages horaires définies par l'usager.
• La protection anti-foudre appelée aussi parafoudre: dispositif protégeant les
matériels électriques et électroniques (télévision, téléphone, équipement
informatique..) contre les surtensions d'origine atmosphériques (foudre).
• La gaine technique logement (GTL): gaine regroupant en un emplacement
unique toutes les arrivées des réseaux électriques et de communication. Elle
doit être installée à proximité de l'entrée principale (ou de service), dans un
garage ou un local annexe directement accessible.
La GTL réunit les appareillages suivants:
• Le panneau de contrôle qui regroupe le compteur et le disjoncteur de
branchement.
• Le tableau de communication appelé aussi coffret de communication qui
rassemble toutes les arrivées des courants faibles (ligne téléphonique, liaison
Internet, réseau domotique ...).
• Les canalisations électriques (arrivées et départs). Les canalisations
électriques
• Le fil électrique: fil souple ou rigide constitué:
• D'un conducteur électrique en cuivre ou en aluminium qui transporte le
courant.
• D'une enveloppe isolante en PVC, en polyéthylène ou en caoutchouc
synthétique. Pour différencier les conducteurs, les couleurs des enveloppes
isolantes sont normalisées:
• Le vert et le jaune pour le conducteur de protection (terre).
• Le bleu clair pour le conducteur neutre.
• Toute autre couleur, à l'exception des couleurs citées, pour le conducteur de
phase.

48
• Le câble électrique: ensemble de plusieurs fils électriques regroupés dans une
même gaine.
• La goulotte (fig. 16.13): gaine en plastique rigide fermée par un couvercle et
destinée à recevoir des câbles électriques. La goulotte est posée en applique le
long d'un mur ou d'un plafond. Il existe des accessoires qui permettent de
réaliser les angles et les dérivations. La goulotte prend le nom de plinthe«
électrique lorsqu'elle est installée à la place d'une plinthe ordinaire (fig. 16.14).
• La moulure (fig. 16.15): goulotte de faible épaisseur (10 mm environ).
Lorsqu'elle ne peut contenir qu'un fil électrique, de petite section, elle est
appelée cache-fil.
• Le conduit ou gaine: tube en plastique souple ou rigide destiné au passage
des fils électriques. Les conduits sont raccordés entre eux à l'aide d'accessoires
(coude, té, manchon). Ils peuvent être encastrés dans un mur ou une cloison
ou posés en apparent à l'aide de colliers et d'attaches (fig. 16.16). Les
appareillages de commande et de connexion
• La prise: dispositif fixe de raccordement au secteur d'un appareil électrique
mobile. La prise possède deux alvéoles dans lesquelles s'insèrent les broches
d'une fiche mâle de l'appareil à alimenter. Les alvéoles sont souvent protégées
par de petites plaques en plastique qui s'escamotent au contact de la fiche
mâle. Suivant le mode de mise en place de la prise, on distingue:
• La prise à encastrer fixée sur une boîte d'encastrement (fig. 16.17).
• La prise sur socle ou prise en saillie fixée en apparent sur le mur (fig. 16.18).
Les prises les plus courantes en habitat collectif et individuel sont les prises
dites bipolaires avec terre appelées 2P + T (deux pôles+terre). La prise télévision
ou prise d'antenne permet de raccorder la télévision au fil d'antenne (fig. 16.19)
et la prise téléphone de relier le téléphone au réseau téléphonique (fig. 16.20).
Depuis le 1 s janvier 2008, les prises téléphoniques en "T" ne sont plus
autorisées dans les locaux d'habitation neufs. Tous les socles de communication
doivent être de type RJ45.

49
• Interrupteur (fig. 16.21): dispositif permettant d'ouvrir et de fermer un circuit
électrique. L'interrupteur mural peut être posé en applique ou encastré, à
bascule ou à bouton poussoir, avec ou sans voyant lumineux. Il existe aussi de
petits interrupteurs pour conducteurs souples. Certains interrupteurs, couplés
à un détecteur de présence, commandent automatiquement l'allumage et
l'extinction d'une lampe.

Le variateur (fig. 16.22): interrupteur permettant également de faire varier


progressivement l'intensité lumineuse d'une lampe. Li peut être mural (en
applique ou encastré) ou mobile, raccordé sur un conducteur souple.

50
• Le bloc multiprise (fig. 16.23): boitier en plastique relié à un câble électrique
équipé à son extrémité d'une fiche mâle. Certains blocs sont munis d'un
interrupteur à voyant lumineux, d'autres intègrent une protection anti-foudre.

• la boîte d'encastrement (fig. 16.24): petit récipient en plastique de forme


cylindrique ou parallélépipédique, que l'on encastre dans un mur ou une
cloison. La boîte d'encastrement reçoit en façade un appareillage électrique
(Prise, interrupteur, variateur ...) et Contient les dispositifs de branchement de
l'appareillage au circuit électrique.
• la boîte de dérivation appelée aussi boîte de jonction ou boîte de
raccordement (fig. 16.25) : petit coffre encastré ou posé en applique contenant
les dispositifs de raccordements des câbles électriques et de leurs dérivations
(conducteurs secondaires reliés à un circuit principal).

51
• la fiche électrique (fig. 16.26) : dispositif mobile de raccordement électrique.
On distingue deux types de fiches :
• la fiche mâle munie de deux broches et éventuellement d'une alvéole reliée
à la terre.
• La fiche femelle munie de deux alvéoles et éventuellement d'une broche
reliée à la terre.
Les fiches électriques équipent des câbles (prolongateurs) et se présentent
aussi sous Forme de petits boitiers multiprises réunissant une fiche mâle et
deux ou trois fiches femelles.

• le domino ou barrette de jonction (fig. 16.27): petite pièce constituée de


tubes métalliques enrobés de plastique et servant à raccorder les fils
électriques. Les extrémités des conducteurs sont maintenues en place par des
vis de serrage.
• La douille (fig. 16.28) : dispositif de raccordement au secteur d'une lampe. La
douille peut être en laiton, nylon, résine ou porcelaine. On distingue:
• La douille à baïonnette dont il existe deux modèles : B 15 (pour raccorder des
lampes de faible puissance, de machine à coudre par exemple) et 822 (pour
raccorder les lampes courantes).

52
• La douille à vis dont deux types sont employés dans l'habitation : le type
réduit El4 (''E" pour Edison) et le type moyen E27.

Les lampes

• La lampe : dispositif produisant une lumière artificielle utilisée comme source


d'éclairage.
• La lampe à incandescence (fig. 16.29): lampe constituée par une ampoule en
verre fermée par un culot et contenant un filament très fin en tungstène
soutenu par une tige de verre. Le courant électrique traverse le filament qui,
porté à très haute température (environ 2 500 °C) devient incandescent, c'est-
à-dire, produit de la lumière sous l'effet de la chaleur.

Il existe une grande variété de lampes à incandescence qui se différencient par:


• Le type de culot, à vis ou à baïonnette.
• La puissance électrique exprimée en watts (ex: 60 W, 100 W).
• La tension d'utilisation exprimée en volts (ex: 220 V, 24 V).
• L'aspect du verre de l'ampoule {clair, dépoli, opalisé, coloré ...).
• La forme de l'ampoule {fig. 16.30).
• l’ampoule : enveloppe hermétique de verre mince contenant le filament
d'une lampe à incandescence. Dans le langage courant, le mot ampoule désigne
la lampe elle-même.
• Le culot: partie de la lampe qui sert à sa fixation et à son raccordement
électrique. Il existe plusieurs types de culots:
• les culots des lampes à incandescence sont à vis ou à baïonnette (fig.16.31).
Un culot d'un type donné ne peut s'adapter que sur la douille correspondante.
• Les culots spécifiques des tubes fluorescents et de certaines lampes
halogènes (voir ci-après).

53
• La lampe aux halogènes ou lampe halogène (fig. 16.32): lampe à
incandescence dont le gaz de remplissage de l'ampoule est additionné de
composés halogénés (à base d'iode et de brome} qui, par réaction chimique
avec le filament de tungstène, assurent à la lampe une durée de vie plus
importante et une lumière plus blanche qu'une lampe à incandescence
ordinaire. Les lampes halogènes très basse tension (12V, 24V) fonctionnent à
l'aided'untransformateur.

• la lampe PAR: lampe à incandescence dont l'ampoule est en verre épais. Ce


type de lampe qui possède une bonne résistance aux chocs et aux projections
d'eau est surtout utilisée en extérieur sans dispositif particulier pour protéger
le verre. Seule une douille étanche est nécessaire.
• le tube fluorescent (fig. 16.33): tube de verre dont la face intérieure est
revêtue d'une mince couche de poudre fluorescente (substance qui émet de la
lumière sous l'effet d'un rayonnement). Le tube est rempli d'un gaz inerte
(argon, néon) et d'une très faible quantité de mercure. Lors de la mise sous
tension, les électrodes situées à chaque extrémité du tube s'échauffent et
vaporisent le mercure. Une décharge (arc électrique) apparaît dans la vapeur
de mercure et produit un rayonnement ultraviolet (rayonnement non visible à
faible longueur d'onde) qui est transformé en lumière visible au contact de la
poudre fluorescente déposée sur le tube. le tube fluorescent est souvent
appelé tube néon ou néon par référence au gaz inerte qu'il renferme (argon,
néon ou mélange gazeux).

54
• la lampe fluorescente, appelée aussi lampe fluo-compacte ou lampe à
économie d'énergie : lampe dont l'efficacité lumineuse est environ 5 fois
supérieure à celle des lampes à incandescence. Elle consomme 4 à 5 fois moins
d'énergie et leur durée de vie est environ 10 fois plus longue.
• le luminaire: appareil d'éclairage équipé de lampe(s) ou de tube(s) et dont la
fonction principale est d'orienter la lumière. Il existe plusieurs types de
luminaires (suspensions, plafonniers, appliques, lampes de bureau ...).

1.1. Notion de circuits électriques

Les réseaux sont souvent composés d'association de récepteurs

Exemple : Soit 4 lampes de 100 ohms et un générateur de 220 volts.

55
1.2. Montage en série
Chacune ayant une résistance de
100 ohms, elles vont engendrer une
résistance totale de 400 ohms, si
elles sont placées en série. Le
courant qui va les traverser sera
de :

I = U / R = 220 / 400 = 0,55 ampère.

Chacune d'entre-elles sera soumise


à une tension de

U = I x R = 0, 55 x 100 = 55 volts.

La puissance développée par


chaque lampe sera de P = U x I x
cosᵠ = 55 x 0,55x

1 = 30,25 Watts

1.3. Montage en parallèle

Ces mêmes lampes placées en parallèle


engendreront une résistance globale de

Rtot = 1/ (1/R1 + 1/R2 + 1/R3 + 1/R4) =


1/(1/100 + 1/100 + 1/100 + 1/100) = 25
ohms.

Le courant total délivré par la source


sera de :

I = U / R = 220 / 25 = 8,8 ampères.

Chaque lampe sera soumise à une tension de 220 Volts, et sera


traversée par un courant de

I = U / R = 220 / 100 = 2,2 ampères.

La puissance développée par chaque lampe sera de :

P = U x I x cosᵠ = 220 x 2,2 x 1= 484 Watts

56
C'est pour cela que tous les équipements électriques du bâtiment sont
placés en parallèle.

1.4. Puissance et Cosᵠ

Dans les circuits à courant continu, l'expression de la puissance électrique est


très simple :
Puissance = Tension x Courant
P=UxI
1 Watt = 1 volt x 1 ampère

Exemple :
Une machine à café qui demande 3 ampères sous 220 volts développe une
puissance de :
P = U x I = 220 x 3 = 660 Watts.
Sa consommation énergétique, si elle chauffe en continu durant 2 heures, sera
de :
660 x 2 = 1320 Wh = 1,32 kWh
Dans les circuits a courant alternatif, le calcul est un peu plus complexe. En
alternatif, il existe trois types de récepteur : des résistances, des inductances,
des condensateurs. Or, seule la résistance va effectivement développer de la
puissance !

En moyenne, une inductance pure (un bobinage de moteur) ou un


condensateur pur ne consomment rien au réseau, ils ne font pas tourner le
disque du compteur. Et pourtant ils appellent du courant !

On pourrait comparer cette situation à celle d'un ressort qui doit être tendu par
une force oblique : la composante perpendiculaire au chemin de déplacement

"F" ne produit aucun effet, aucun travail. Et pourtant, la force est bien réelle !

Lorsque qu'une installation appelle 10 ampères au réseau, il ne faudra


considérer dans ce courant que la composante qui est en phase avec la tension,
qui agit en synchronisme avec le réseau : on parle de composante active ou de
57
courant actif. C'est ce courant qui va développer de la puissance, encore
appelée puissance "active".

De là, la formule de la puissance en alternatif :


Puissance = Tension x Courant actif

P = U x I x cosᵠ
Où "ᵠ" (ou "phi") est le déphasage du courant par rapport à la tension.

Exemple :

Une lampe fluorescente est alimentée sous 220 volts alternatifs. Un courant
total de 0,3 ampère est mesuré. La lampe comporte un récepteur résistif, le
tube lumineux, et un récepteur inductif, le ballast.

Le courant total sera déphasé de phi = 60°. Il est constitué par la somme de la
composante en phase avec la tension pour le tube (Iw) et de la composante
déphasée de 90° pour le ballast (Ib).

La puissance est donnée par :


P = U x I x cos phi
P = 220 x 0,3 x cos 60°
P = 220 x 0,3 x 1/2
P = 33 Watts

C'est la puissance "active" développée par la lampe.

Le facteur "cos phi" s'appelle "facteur de puissance". Il est indiqué sur la


plaquette électrique de la plupart des machines électriques.

1.5. Transformateurs

D'une manière simplifiée, un transformateur est composé d'un noyau


magnétique (acier doux au silicium) sur lequel sont disposés deux
enroulements en cuivre : l'enroulement branché sur la source d'énergie est le
"primaire" et l'enroulement branché vers les récepteurs est le "secondaire".

58
Les deux enroulements ont un nombre de spires (tours) différents : le plus
grand est l'enroulement "haute tension (HT)" et le plus petit, l'enroulement
"basse tension(BT)

Transformateur monophasé

Le rapport de transformation de la tension est proportionnel au rapport entre


le nombre de spires de chaque enroulement

Transformateur à huile minérale Transformateur sec

Le transformateur est défini par sa "puissance apparente" : le produit de la


tension qu'il admet par le courant qui le traverse.

Exemple : un transfo de 460 kVa (= kilo-Volts-Ampères !), tension primaire de 20


kV et tension secondaire de 230 V. Il s'agit d'un transfo qui admet 23 Ampères
max au primaire et 2000 A max au secondaire. S'il est raccordé à une charge
purement résistive, il délivrera 460 kW.

1.6. Installation électrique domestique

Une installation électrique domestique peut être décrite comme :


- Soit une installation composée d’une ou de plusieurs unités d’installation
qui alimentent soit une unité de logement,

59
- soit une unité de travail domestique, soit les parties communes d’un
ensemble résidentiel qui appartiendrait à la même personne physique ou
morale ou encore un ensemble de copropriétaires.
- On pourait egalement citer dans cette categorie, les salles d’attentes, les
locaux de bureaux, la salle de travail d’un medecin, un dentiste, d’un
avocat ou d’un architecte et ce pour autant qu’ils n’employent pas du
personnel.

Une installation domestique comprend les parties suivantes :


 Les groupes de comptage
(En concertation avec la société distributrice d'énergie ou le gestionnaire
du réseau de distribution).
 Le raccordement du système de mise à la terre,
 les liaisons équipotentielles ;
 Les conduites de câble et de fils : Les conduites comprennent des tubes
et ou des goulottes destinés à protéger les conducteurs et les câbles
entre les boîtes de dérivation et de jonction et l'appareillage.
 Tableau de distribution électrique dans un immeuble.

Les appareils électriques ;


On distingue :
 Les appareils de commande :
Le Tableau électrique, les coupe-circuit, sectionneurs, disjoncteurs, les
interrupteurs
 Les appareils récepteurs
Les lampes, les moteurs, les électroménager, etc.
 Les enveloppes :
Les boîtiers de protection des appareils.

1.7. Installation électrique non domestique

Les unités qui ne relèvent pas du travail domestiques sont dites installations
non domestiques ou industrielles.

Il convient de noter que la plupart des unités de travail sans occupation de


personnel ne sont pas catégorisées comme des unités domestiques étant
donné qu’elles sont reprises dans la catégorisation des établissements
dangereux, insalubres ou incommodes. C’est ainsi que certaines unités de
travail comme menuiserie, ateliers métalliques, ou carrosseries ne relèvent pas
de la définition des installations domestiques, même si elles n’occupent pas de
personnel.

60
1.8. Le schéma d’installation électrique

Une installation électrique est un ensemble cohérent de circuits électriques,


d'appareillages électriques. Elle peut se situer dans un bâtiment ou un
ensemble de bâtiments à usage d'habitation, industriel, commercial, ou de
bureaux. L'étude de l'installation électrique est faite par un architecte ou un
bureau d'étude ou une entreprise d'installation et de maintenance en
électricité. La réalisation de l'installation électrique se fait par l'entreprise
d'installation et de maintenance en électricité ou un artisan électricien.
L'installation doit être conforme à la réglementation en vigueur dans le pays.
Il existe donc : une Installation électrique domestique et une Installation
électrique non domestique

On distingue les schémas multifilaires et les schémas mono ou unifilaire d'une


même installation :

Schéma de principe unifilaire d'une installation :

61
Voici un exemple de schéma unifilaire de distribution d’une installation
domestique :

Les indications devront correspondre avec celles reprises sur la vue en plan du
bâtiment :

62
Schéma de position des éléments.

63
64
47

1.9. LES APPAREILS ELECTRIQUES

1.10. QUELQUES SYMBOLES

2. LES INSTALLATIONS DITES "COURANTS FORTS" 8

2.1. Le réseau de distribution


Il alimente les équipements électriques sous 230 V (force
motrice, éclairage,…)
L'énergie produite dans les centrales électriques passe par des
transformateurs élévateurs pour être amenée à une très
haute tension sur de longues distances. A proximité des villes
et villages, la tension est abaissée (11 kV par exemple). Elle est
alors distribuée :
 Soit directement à des gros utilisateurs (de plus de 250
kVA, généralement), via une cabine de transformation HT
(Haute Tension) sur le site même de l'utilisateur,
 Soit à l'ensemble des petits consommateurs, via des
postes de transformations publiques.

1 - Centrale électrique
2 - Transformateur élévateur
3 - Ligne THT (Très Haute Tension)
4 - Transformateur abaisseur
5 - Réseau de distribution 11 kV
6 - Poste de transformation d'un client "Haute Tension"
(cabine propre)
7 - Poste de transformation de distribution publique

8Cahier 10 : électricité, Les installations techniques dans les bâtiments.


Institut supérieur d'architecture st Luc Rue d’Irlande 57,B -1060 Bruxelles, septembre 2005

65
8 - Réseau de distribution "Basse Tension"

Le raccordement d'un bâtiment peut être envisagé de


multiples façons, mais le plus courant est le raccordement TT
: le fil Neutre est raccordé à la Terre dans la cabine et les
masses de l'installation sont raccordées sur la Terre du
bâtiment par l'intermédiaire de conducteurs (vert-jaune) dits
de protection (PE).

Sur le site, on rencontrera successivement

d) le TGBT (Tableau
Général Basse Tension)
e) les TD (Tableaux
Divisionnaires), s'il y a
par exemple plusieurs
bâtiments sur le site.
f) Les TT (Tableaux Terminaux) auxquels sont raccordés les
récepteurs
Dans le bâtiment, différents supports achemineront les câbles
vers les récepteurs :

- fixés sur le plafond (1)


- Fixés sur les murs (2)
- fixés sur les chemins (3)
- fixés dans les caniveaux (4)

66
(1) (2) (3) (4)

2.2. La gestion de la coupure électrique

Dans les bâtiments pouvant recevoir du Public, des


équipements doivent permettre d'alimenter
temporairement certains équipements (éclairage et
informatique, principalement) en cas de panne de la tension
du réseau. Il existera donc une installation indépendante,
comportant ses propres tableaux de distribution à partir
desquels ils reprennent les parties d'installation secourues
en cas de panne. Dans un hôpital, ce réseau peut être très
développé (salle d'opération, salle de réanimation, …!
En voici un exemple :

Suivant la vitesse de reprise de la charge lors de la coupure, on aura :

67
a) des petits blocs accumulateurs dans les luminaires, maintenus en
charge à partir de la source normale. Ils peuvent tenir 1 heure (ce sont
les blocs d'éclairage que l'on voit dans la cage d'escalier, etc.), cet

éclairage d'évacuation doit guider le public vers les issues de sorties.

b) une batterie d'accumulateurs centralisée et une détection


automatique qui provoque le raccordement de celle-ci aux
utilisateurs concernés, avec une microcoupure (acceptable pour

l'éclairage mais pas pour les ordinateurs…).

c) Un groupe électrogène qui demandera en général 15 secondes de

démarrage pour reprendre en charge les équipements de sécurité.

68
d) Un groupe électrogène en rotation permanente qui, par son inertie,
mettra moins d'une seconde pour démarrer et prendre en charge les
équipements du réseau secours. On ajoute parfois un volant d'inertie
complémentaire pour éviter toute coupure.

e) Une batterie d'accumulateurs centralisée, mise en série, maintenue


en état de charge permanente pendant l'état de veille, n'entraînant
aucune coupure (d'où le nom de No-Break).

f) Une association entre la batterie d'accumulateurs (pour l'absence de


coupures) et le groupe électrogène (pour gérer le long terme… car les
batteries n'ont pas une grande autonomie !).

CHAPITRE 2 : ECLAIRAGE

INTRODUCTION

La sensation de confort est une synthèse de nombreux éléments, tels que le


confort thermique, le confort acoustiques, la qualité de l’air et la qualité
lumineuse des espaces. Cette dernière provient de l’adéquation entre l’activité

69
définie d’un local, la quantité de lumière, et la qualité de cette lumière : sa
couleur, sa variabilité, les contrastes plus ou moins fort qu’elle crée, etc. 9

Dans ce cours, nous n’allons pas « mesurer le confort », mais nous donnerons
des indications sur comment maximiser la quantité la lumière naturelle et
éviter les phénomènes tels que l’éblouissement.

Dans une démarche de construction ou de rénovation durable, on privilégiera


l’utilisation de la lumière naturelle à la place de l’éclairage artificiel. La qualité
« spectrale » de la lumière naturelle ainsi que sa variabilité et ses nuances
offrent une perception optimale des formes et des couleurs.
L’éclairage artificiel doit être donc considéré comme un complément à la
lumière naturelle.

Pour le concepteur, la plus grande difficulté sera de s’assurer que son projet
offre un niveau d’éclairement naturel suffisant pour une période maximale au
cours de l’année.
Deux notions théoriques définissent scientifiquement la quantité de lumière :

 L’éclairement : qui caractérise la quantité de lumière reçue par une


surface. Il se mesure en lux (lx) ;

 Le facteur lumière du jour : qui est le rapport entre l’éclairement reçu en


un point de référence à l’intérieur du local et un point à l’extérieur en un
site dégagé, par ciel couvert. C’est un indicateur dédié spécifiquement à
la lumière naturelle. Il s’exprime en%.

Dans un bâtiment existant, une simple mesure d’éclairement intérieur et


extérieur permet d’évaluer ce facteur. Dans un nouveau projet, son évaluation
nécessite la construction d’une maquette ou d’une simulation pour pouvoir
être chiffrée.

9 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

70
1. APERÇU GENERALE

1.1. OBJECTIFS

Comment maximiser la lumière dans un bâtiment ?

L’objectif de tout architecte étant d’obtenir un maximum de lumière sans


éblouissement dans un local, il faut donc ;

 éviter les locaux sans éclairage naturel,


 prévoir : une surface vitrée correspondant à 1/5 de la surface plancher
dans les locaux habitables et à 1/12 de la surface plancher si les surfaces
éclairantes sont dans les versants de toiture.
 réfléchir, lors de l’esquisse, à l’organisation du plan de façon à profiter
au mieux du potentiel lumineux. Par exemple, placer les locaux les plus
utilisés en journée dans les parties les plus ensoleillées du bâtiment.
 Dessiner des ouvertures de façon à ce que, pour une surface éclairante
donnée, le confort lumineux soit optimisé. Sauf application particulière,
on cherchera à maximiser la quantité de lumière, à limiter
l’éblouissement, les contrastes trop importants, etc.

1.2. ASPECTS TECHNIQUES

Qu’est-ce que la transmission lumineuse ?

Lorsque la lumière visible du soleil est interceptée par une paroi translucide
comme par exemple une feuille de verre, une première partie de la lumière est
réfléchie vers l'extérieur, une seconde partie est absorbée par les matériaux, et
une troisième partie est transmise à l'intérieur.

La part de lumière transmise est appelée transmission lumineuse de la paroi


(TL), exprimée en pourcents ou en nombres décimaux.

Un double vitrage basse émissivité offre une transmission lumineuse d’environ


75%, ou 0,75, tandis qu’un simple vitrage peut avoir une transmission
lumineuse de 90%. Les vitrages spéciaux colorés ou avec un effet miroir parfois
utilisés pour les bureaux ont une transmission
lumineuse qui peut descendre jusqu’à 0,3. De tels vitrages sont choisis pour
leur capacité à réduire le passage du rayonnement thermique du soleil, limitant
ainsi les surchauffes en périodes chaudes. Il est cependant préférable de choisir
des vitrages clairs, pour augmenter la quantité de lumière naturelle, et de les
équiper de protections solaires types auvents, brise-soleil, etc.

71
Si l’on craint, avec un vitrage clair, un éblouissement inconfortable ou des
reflets sur les écrans d’ordinateurs dans des locaux tertiaires, on équipera la
fenêtre d’équipements type stores intérieurs.

Comment évaluer une ambiance lumineuse ?

Lors d’un projet d’architecture, tant en construction qu’en rénovation, si l’on


souhaite avoir une idée de l’ambiance lumineuse, il faut soit réaliser une
simulation informatique, soit construire une maquette. La simulation implique
l’achat et l’apprentissage de logiciels spécifiques. Il est donc nécessaire de
passer par un bureau d’étude spécialisé. La construction d’une maquette est
par contre à la portée de tout bureau d’architecture. Cependant, pour qu’elle
soit représentative, il est nécessaire de suivre certaines règles de construction,
notamment pour éviter les « fuites lumineuses » aux jonctions, ou pour choisir
les bons matériaux. Il existe un guide pour la construction de maquettes
adaptées à l’étude de la lumière naturelle.

Quels sont les quantités de lumières nécessaires ?10

Idéalement dans les pièces de vie, à occupation prolongée, d’un logement


(chambre, salon, cuisine, bureau), le facteur lumière du jour recherché sera
supérieur à 2%. La qualité de l’éclairage sera considérée comme satisfaisante
pour un FLJ (facteur lumière du jour) supérieur à 1%. En deçà de 0,5 % il est
considéré que la zone n’est pas correctement éclairée naturellement.

FLJ < 0.5 % Insuffisant


0,5 % < FLJ < 1 % Faible
1 % < FLJ < 2 % Satisfaisant
2 % < FLJ < 3 % Bon
3 % < FLJ < 5 % Très bon
5 % < FLJ Excellent

L’éclairement est plus souvent utilisé pour décrire une installation d’éclairage
artificiel. Nous reprenons néanmoins ici des valeurs guides. Lorsque le niveau
d’éclairement diminue, les détails des objets et les textes en petits caractères
seront plus difficiles à distinguer.
Un éclairement trop important est également inconfortable.

10 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

72
Pièce et activité Eclairement moyen [lux]11

Hall d’entrée, couloir, escalier, toilettes : 50 – 100


Sanitaires : 200-300
Cuisine : 200-500
Séjour : 100-300
Salle à manger : 100-200
Chambres 100-200
Buanderies, cave, débarras, etc. 50-100

Minimal Recommandé Idéal

Bibliothèque : 300 lux 500 lux 750 lux


Classe : 300 lux 500 lux 750 lux
Cuisine : 300 lux 500 lux 750 lux
Salle de réunion : 300 lux 500 lux 750 lux
Bureaux (travaux généraux) 300 lux 500 lux 750 lux
Bureau (lecture et écriture continue) 500 lux 750 lux 1000 lux
Parking : 50 lux 75 lux 100 lux
Couloir : 100 lux 150 lux 200 lux
Réfectoires : 150 lux 200 lux 300 lux
Sanitaires : 100 lux 150 lux 200 lux

1.3. ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET ECONOMIQUES

Le coût de l’éclairage artificiel des locaux peut être important surtout si aucune
réflexion n’est faite autour de l’éclairage naturel.
Par exemple, un local de bureau de 20m² dans lequel un éclairage artificiel «
efficace » est allumé en continu (2000 heures par an) consommera environ 416
kWh/an (126 kg de CO2 par an). Cette consommation sera doublée pour une
installation de « qualité moyenne ».
Le coût financier de l’éclairage artificiel dans ce bureau est relativement élevé.

Un éclairage naturel de qualité combiné à une gestion adaptée des installations


permettra de réduire considérablement cette consommation électrique.
Idéalement, dans les bureaux, on prévoira une gestion automatisée de
l’éclairage artificiel prenant en compte aux différents endroits d’un local, le
potentiel d’éclairage naturel et la présence des occupants. Les systèmes de

11 OPTIMISER L’ECLAIRAGE NATUREL – JUILLET 2010


GUIDE PRATIQUE POUR LA CONSTRUCTION ET LA RENOVATION DURABLES DE PETITS BATIMENTS

73
gestion les plus efficaces d’un point de vue énergétique sont ceux qui intègrent
:
 une commande manuelle pour l’allumage (interrupteur)
 un dimming de l’éclairage en fonction de la lumière naturelle disponible
 un arrêt automatique sur base d’une détection de présence des
personnes

Dans les logements, on insistera essentiellement sur la bonne gestion par les
occupants : n’oubliez pas d’éteindre la lumière en quittant la pièce. Le choix
d’ampoules économiques est également très rentable.

1.4. ASPECTS SOCIAUX ET CULTURELS

Différents aspects du confort lumineux

Le confort visuel est un paramètre important de la qualité des ambiances. Si la


quantité de lumière entre en jeu, d’autres paramètres interviennent :

 La répartition de la lumière dans l’espace : uniformisation ou division


spatiale
 Les rapports de luminance dans le local (risque d’éblouissement)
 L’absence d’ombres gênantes
 La mise en valeur du relief et du modelé des objets
 La vue vers l’extérieur
 Le rendu des couleurs
 La teinte de la lumière

D’autre part, la lumière naturelle est un élément fondamental intervenant dans


la composition architecturale. Elle sert à la définition des espaces (séparation
intérieur-extérieur, liaison ou séparation de volumes, etc.), des formes, des
matériaux et des couleurs.
.
La fenêtre joue un rôle social important de l'extérieur également. La fenêtre en
tant que telle permet une communication vers l'extérieur. Placer du vitrage
réfléchissant ou occulter les ouvertures via des volets entraîne un sentiment
d'insécurité dans la rue et d'appauvrissement de la qualité de vie en ville.

74
1.5. ARBITRAGE

Superficie vitrée
Économie d’énergie et confort thermique :

Il est intéressant d’augmenter la surface des fenêtres afin de maximiser la


quantité de lumière dans les locaux. Or, des considérations de confort
thermique et d’économie d’énergie recommandent de limiter la surface vitrée.

Pour offrir un bon compromis entre pertes thermiques et qualité de l’éclairage


naturel, la surface nette éclairante d’une pièce de vie sera comprise entre 20%
et 25 % de la superficie du local avec des fenêtres idéalement positionnées
(fenêtres situées le plus haut possible sans allèges vitrées qui n’influencent pas
la qualité de l’éclairage naturel et dommageables du point de vue thermique)

Niveau d’éclairement
Relation au monde extérieur

Les allèges vitrées sont inutiles du point de vue de l’éclairement et augmentent


les déperditions thermiques. Cependant ces allèges permettent des vues vers
les paysages extérieurs. Une allège basse peut représenter un compromis
intéressant.

75
DOCUMENTS DE REFERENCE

1. Les installations techniques dans les bâtiments.


par Prof. Dr Arch. Ph. GRULOOS, Ir Jacques CLAESSENS, et Arch MA Jean-
François ROGER FRANCE
2. Henri Charlent,
Traité pratique de plomberie et d’installation sanitaire,
Garnier, Paris 14e édition, 1980.
3. Marcel Croisé,
Précis d’hydraulique appliquée d’installations sanitaires et tuyauteries en
bâtiment,
CNC, 1980.
4. Recknagel,
Manuel pratique du génie climatique,
PYC, 1985.
5. K. De Cuyper,
Système de conduites de distribution d’eau chaude sanitaire (EcS),
in Sanitaire & Couverture n°119.
6. K. De Cuyper et K. Dinne,
Réduire les risques de maladie du légionnaire
in revue du CSTC, printemps 1997.
7. Prescriptions techniques pour les installations intérieures,
Belga qua (Bruxelles), février 1996.
8. RENAUD Henri
Branchements : eaux potable & assainissement, Ed. Eyrolles (Paris) juin
2002.
9. GERARD CALVAT
La maison de A a Z, Ed. Alternatives (Paris) octobre 2007.
10. G.TEXLER :
Ascenseurs et monte-charge, notions sur les appareils, leur installation, leur
emploi,
Edit. Eyrolles, Parts 1965

11. PAUL DEQUEKER - KANENEN MUDIMU BADU PAUL DEQUEKER,


Architecture tropicale, théorie et mise en pratique en Afrique tropicale
humide. Centre des recherches pédagogiques, Kinshasa, 1992

76
12. MITTAG :
Pratique de la construction des bâtiments, aide-mémoire encyclopédique à
l'usage des ingénieurs, architectes et entrepreneurs, Edit Eyrolles 1958

13. MITTAG :
Détails d'architecture, répertoire des solutions d'utilité pratique pour la
construction, Edit. Eyrolles, 1954

14. Syllabus du cours d'équipement par Tshibanda Kashadi

15. Syllabus du cours d'équipement par Luaka Jean Marie

16. Le site Internet « l’éclairage naturel des bâtiments », de l’Université


Catholique de Louvain : http://www-energie.arch.ucl.ac.be/eclairage/

17. NBN L 13-002, Eclairage naturel des bâtiments, prédétermination de


l’éclairement naturel pour des conditions de ciel couvert (méthodologie
graphique approchée), Institut belge de Normalisation, Bruxelles, 1972

18. S.Reiter, A. De Herde, L’éclairage naturel des bâtiments, Presses


Universitaires de Louvain, 2004 (http://www.i6doc.com/doc/eclairage)

19. Projet RELOSO, Fiche 5 : Assurer le confort visuel dans un logement, Région
Wallonne 2010, Informations sur les types de vitrage :

20. La fédération de l’industrie du verre : www.vgi-fiv.be Informations sur


l’étude de maquettes sous ciel artificiel :

21. Le centre scientifique et technique de la construction : www.bbri.be

22. Guide précis d’aide à la construction de modèles réduits :


http://wwwenergie.
arch.ucl.ac.be/eclairage/documents%20pdf/Guide_maquettes_juin04.pdf

23. optimiser l’éclairage naturel – juillet 2010, guide pratique pour la


construction et la rénovation durables de petits bâtiments -
recommandation pratique css06

77
TP D’EQUIPEMENT N 2, groupe A

1. Par un schéma fonctionnel, concevez, décrivez et expliquez le système


d’adduction d’eau par picage dans le plan si joint

2. Une colonne reçoit les eaux de 10 éviers, 15 lavabos, 10 bidets, 10


douches, déterminez le débit probable pour un immeuble

3. Dans une installation de plomberie, Définissez :


- réseaux maillé :
- réseau ramifié :
- système en pieuvre :
- système en picage :
- chute :
- descente :
- colonne :
- branchement :
- raccordement :
- collecteur principal :

TP D’EQUIPEMENT N 2, groupe B

1. Par un schéma fonctionnel, concevez, décrivez et expliquez le système


d’adduction d’eau par pieuvre dans le plan si joint

2. Une colonne reçoit les eaux de 18 éviers, 13 lavabos, 10 wc, 13 douches,


déterminez le débit probable pour un immeuble

3. Dans une installation de plomberie, Définissez :


- réseaux maillé :
- réseau ramifié :
- système en pieuvre :
- système en picage :
- chute :
- descente :
- colonne :
- branchement :
- raccordement :
- collecteur principal :

78
TP D’EQUIPEMENT N 2, groupe C

1. Par un schéma fonctionnel, concevez, décrivez et expliquez le système


d’évacuation des eaux usées dans le plan si joint

2. Une colonne reçoit les eaux de 10 éviers, 15 lavabos, 10 bidets, 10


baignoires, déterminez le débit probable pour un immeuble

3. Dans une installation de plomberie, Définissez :


- réseaux maillé :
- réseau ramifié :
- système en pieuvre :
- système en picage :
- chute :
- descente :
- colonne :
- branchement :
- raccordement :
- collecteur principal :

TP D’EQUIPEMENT N 2, groupe D

1. Par un schéma fonctionnel, concevez, décrivez et expliquez le système


d’évacuation des eaux vannes dans le plan si joint

2. Une colonne reçoit les eaux de 2 éviers, 3 lavabos, 3 WC, 2 douches, 1


baignoire déterminez le débit probable pour un immeuble

3. Dans une installation de plomberie, Définissez :


- réseaux maillé :
- réseau ramifié :
- système en pieuvre :
- système en picage :
- chute :
- descente :
- colonne :
- branchement :
- raccordement :
- collecteur principal :

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