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L’eau est ensuite acheminée vers les habitations selon le principe des vases
communicants. Une fois distribuée dans ces habitations, l’eau est utilisée au
quotidien.
En France, en moyenne 35% de la consommation d’eau dans une habitation
est utilisée pour les bains et les douches, encore 35% pour les WC, 14% pour
la lessive, 7% pour la vaisselle, 6,5% pour le nettoyage et le jardinage, 5%
pour boire et cuisiner. Bien sûr, l’industrie et l’agriculture, ils sont aussi de
grands consommateurs de l’eau. Après l’utilisation, l’eau usée est acheminée
jusqu’à une station d’épuration pour y être nettoyée. L’eau en ressort
suffisamment propre pour être rejetée dans le milieu naturel, puis elle sera à
nouveau traitée et distribuée, et ainsi de suite. C’est le petit cycle de l’eau.
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N.B : Dans le réseau d’adduction d’eau potable qui amène l’eau depuis sa
source jusqu’au lieu de consommation, l’eau remplit complètement les
canalisations et s’écoule sous l’effet de la pression exercée dans la conduite.
Cette pression peut être causée par une différence de niveau ou par le
refoulement de pompe dans les stations de pompage.
Dans les réseaux d’évacuation, l’eau ne remplit normalement pas
entièrement les canalisations, elle est donc en contact avec l’air qui est à la
pression atmosphérique. Ce n’est donc pas une surpression qui pousse le
liquide, mais la gravité qui le fait s’écouler vers le bas.
I.2. Règles générales d’exécution
Une installation sanitaire commence après le compteur d’eau et se termine
par l’évacuation des eaux usées au niveau du raccordement des égouts ou
bien du système d’épandage privé.
Le réseau de distribution d’eau d’un bâtiment doit permettre une
alimentation ininterrompue de l’eau, qui doit être fournie à une température
convenable et à une pression aussi constante que possible. L’installation doit
être réalisée de telle façon que l’eau fournie ne puisse pas être polluée (par
la mise en communication des canalisations avec les conduites d’eaux usées
par exemple).
Lorsque la pression est insuffisante ou irrégulière, il est recommandé
d’installer un réservoir de capacité suffisante pour alimenter les divers
appareils de l’installation sous une pression constante, mais en restant
dans les limites convenables pour permettre à l’eau de se renouveler. Ce
réservoir peut être du type à pression ou du type à écoulement libre ;
dans ce dernier cas, il est placé à la partie haute de l’immeuble à desservir et
est muni d’un couvercle et d’un robinet de vidange, son trop-plein n’est en
aucun cas raccordé, sans solution de continuité, aux canalisations
d’évacuation.
L’installation est fractionnée (robinets d’arrêt placés en des points
convenables) pour permettre d’effectuer des réparations, en apportant
aux usagers la gêne minimale, dans le cas d’une installation importante,
on établit à cet effet la ceinture principale sous forme d’une boucle, qui
permet d’isoler éventuellement les tronçons, à l’aide de robinets d’arrêt
judicieusement placés.
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I.3. La tuyauterie
La plomberie, c’est avant tout la circulation de l’ensemble des eaux de votre
habitation, ces dernières passent par des canalisations composées
prioritairement de tuyaux.
Longtemps, le cuivre a été la référence en la matière. Mais les nouveaux
matériaux offrent aujourd’hui de nombreuses possibilités. Les règles de l’art
restent toutefois identiques pour vous assurer un réseau fiable et efficace. Le
choix des tuyaux dépend du liquide qu'ils achemineront et de leur
application. Que ce soit le diamètre, le matériau ou l'élément raccordé, tous
ces paramètres doivent être pris en considération.
Quelle que soit la matière, utilisez des tubes normalisés, qui présentent un
marquage type vous indiquant la conformité NF, le fabricant, l’usine de
fabrication, le pays d’origine, le diamètre extérieur et l’épaisseur. Une
nouvelle norme mise en place depuis quelques années réglemente la
dénomination des diamètres. Ainsi, la mention 10-1 signifie que le tube a un
diamètre extérieur de 10 mm pour 1 mm d’épaisseur. L’ancienne
dénomination parle de tube 10/12, soit 10 mm de diamètre intérieur pour
12 mm de diamètre extérieur.
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Le tuyau en cuivre
Le tuyau en PVC
Le PVC surchloré
Le tuyau en PER
Le Tuyau en PPR
Le PPR est un tube synthétique moderne utilisé dans le bâtiment au niveau
des installations sanitaires. PPR signifie polypropylène Radom. Ces tuyaux
se caractérisent par une couleur voyante soit verte, soit bleue et une
résistance à la chaleur, résistant à la corrosion, la performance non mise à
l'échelle est bon : la température de l'eau de fonctionnement de 95°C,
température d'utilisation à court terme allant jusqu'à 120 degrés Celsius, à
une température de 60 °C et la pression de travail est 1.2MPa en utilisation
continue à long terme.
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Le tuyau flexible
Le tuyau flexible sert pour les systèmes d’alimentation en eau, mais aussi
l’évacuation des eaux usées. C’est un tube polyvalent qui permet une
plomberie sans soudure comme tous les tubes synthétiques. Ces tuyaux
offrent une bonne résistance à la pression (pour l’alimentation), conviennent
à des endroits difficiles et sont utilisables tant pour l’eau chaude que pour
l’eau froide. Ils peuvent même remplacer un siphon. Leur coût, plus élevé que
le tuyau en cuivre ou en PVC, est compensé par une utilisation plus
ponctuelle.
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Formule de FLAMANT
4𝑉7
𝐷𝐽 = 𝜇 ∗ √
𝐷
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D = 1,5 √Q
Dans laquelle :
D = diamètre
Q = débit en m3/s
La pression d’origine s’exprime en bars (anciennement en hectopièzes ou
kgf/cm2 soit 10 m d’eau). En général, elle est indiquée par le service
distributeur, mais on peut la vérifier à l’aide d’un manomètre enregistreur.
Une pression d’origine est convenable si, exprimée en mètres d’eau, elle
excède de 10 à 15m la hauteur de l’immeuble. Si elle est forte, elle permet un
débit plus grand, mais provoque des coups de bélier.
La longueur des canalisations se mesure sur plan ou sur chantier. Pour le
calcul des pertes de charges, un coude serré se développe pour 2 m de
longueur de tuyau, un coude allongé pour 0,50m.
I.3.5. Diamètre nominal du tuyau
Le diamètre nominal ou DN désigne le diamètre intérieur d'un tube. Selon la
norme EN ISO 6708, le diamètre nominal est indiqué par les lettres DN
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Cette norme répartit les produits en 5 catégories : M0, M1, M2, M3 & M4.
M0 : le produit est incombustible, il n’alimente donc pas l’incendie
M1 : le produit est combustible mais non inflammable
M2 : le produit est difficilement inflammable
M3 : le produit est moyennement inflammable
M4 : le produit est facilement inflammable.
I.3.6. Règles de l’équation des tuyaux
En dehors de la détermination des diamètres de canalisations principales
d’une installation, il convient de déterminer fréquemment quel est le
nombre de tuyaux d’un certain diamètre « d » correspond sous les mêmes
conditions de pression à un tuyau d’un diamètre supérieur « D » ? (cas des
alimentations de lavabos collectifs, des canalisations d’arrosage, etc…). On
applique alors la règle de l’équation des tuyaux, qui s’énonce ainsi : les
débits des tuyaux sont en rapport des racines carrées de cinquième
puissance de leur diamètre ;
𝑄 √𝐷5 Q 𝐷 5
Soit : = ⇒ = √( ) , ceci à pertes de charges égales.
𝑞 √𝑑 5 q 𝑑
CQ2
La perte de charge totale J = jL = L
D5
J CL
On peut alors écrire également : = =R
Q2 D5
plus bas de la zone surpressée, soit une ceinture placée au-dessus de l’étage
le plus élevé (distribution en parapluie), soit une ceinture placée en cave.
N.B : Le choix entre les trois solutions dépend surtout des dispositions
architecturales de l’immeuble, la première solution est la plus rationnelle,
mais elle comporte des difficultés de passage de la ceinture et exige l’étude
définitive de l’alimentation en eau de l’immeuble. Avec la distribution en
parapluie, on peut fixer dès l’avant-projet le niveau de la ceinture ; la
troisième solution, la moins économique, n’est adoptée que lorsqu’aucune
étude préalable n’a été faite.
On peut aussi améliorer la qualité de l’eau, ajoutant des filtres anti calcaires.
Alors, pour éviter que les canalisations émettent un bruit sourd lorsque l’on
ferme rapidement un robinet, bruit que l’on appelle coup de bélier, on
installe un dispositif qu’on appelle anti-bélier, il permet d’absorber une onde
de choc provoquée par la montée brutale de pression lorsque l’on ferme le
robinet, en plus de rendre l’installation moins bruyante, il évite son usure
prématurée.
3. Installations collectives
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w = (7 x d) cm/s pour 10 mm ≤ d ≤ 16 mm
w = (6,6 x d) cm/s pour 17 mm ≤ d ≤ 22 mm
w = (6,3 x d) cm/s pour 23 mm ≤ d ≤ 33 mm
w = (6,2 x d) cm/s pour 34 mm ≤ d ≤ 40 mm
w = 250 cm/s pour d > 40 mm
Avec le diamètre compris entre 10 mm et 40 mm, l’adoption pour w des
valeurs précédentes, entrainent des pertes de charges oscillant entre 0,20
m et 0,25 m de hauteur d’eau par mètre linéaire.
En première approximation, on peut admettre des vitesses en plein débit
voisin des limites supérieures, ce qui, par la réduction des diamètres, rend
l’installation moins couteuse et plus esthétique.
On s’écarte de ces limites dans les cas où, la pression de la distribution étant
faibles, il s’efforcer de réduire au minimum les pertes de charges,
proportionnelles, d’après Darcy, au carré de la vitesse ou pour éviter les
risques des bruits dans le tuyau.
La gamme de diamètre dont dispose le projecteur est en photocopie ainsi
que la variation avec le diamètre de la vitesse maximum admissible.
4.1. Calcul d’une distribution basée sur les vitesses
On détermine parfois les canalisations d’un immeuble par seule
considération des vitesses admissibles à plein débit, sans s’inquiéter des
pertes de charges.
L’application de cette méthode exige que la pression minimum p dans la
conduite publique, évaluée e mètre d’eau, vérifie l’inégalité :
P ≥ 1,7h + A (1)
Et sous réserve que l’on ait : L1 ≤ 5h (2)
L2 ≤ h (3)
h, hauteur en diamètre, au-dessus du sol de la voie publique, du planché du
dernier étage alimenté.
A, hauteur d’eau variable avec l’équipement au dernier l’étage, suivant qu’il
possède :
Pour A = 10 m, seulement des robinets de puisage ;
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Q Q 4Q
(V = S
= + πD2 =
πD2
)
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j = µ ∗ V 7/4 ∗ D 19/4
4 7/4 ∗ Q 7/4
j = µ ∗ 7/4 ∗ D −5/4
π ∗ D 14/4
4 7/4 ∗ Q 7/4
j=µ∗ ∗ D −19/4
π 7/4
Avec : µ = 9,2 * 10-4 pour de l’eau froide à10°C (EF)
µ = 4,6 * 10-4 pour de l’eau chaude à 50°C (ECS)
Par ailleurs, entre cette perte de charge linéaire, existent de nombreuses
causes de pertes de charge locales : entrée dans le branchement, la
traversée du robinet d’arrêt à la suite des coudes du robinet lui-même, nous
désignons par « ƩCt », la somme de ces pertes de charge locales. Enfin, en
s’élevant à la hauteur H, l’eau subit une baisse de pression égale à H.
Finalement, pour que l’alimentation de R soit possible, il faut que l’on ait, P
étant la pression dans la conduite publique :
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