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MENTION : BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS


Niveau : 2ère LICENCE BTP
Département de rattachement de l’UE : HYDRAULIQUE ET HYDROLOGIE
Code de l’UE : HHY202
Titre de l’UE : INSTALLATIONS SANITAIRES
Nombre de crédits : 3 Crédits
Éléments constitutifs (EC) de l’UE : Installations sanitaires (3 crédits)
Semestre : S3
Objectif(s) de l’UE :
Cerner la problématique des écoulements des fluides sous pression et la
problématique d’alimentation en eau et d’évacuation des eaux usées dans
les immeubles
Contenu :
 Distribution intérieure d’eau dans un bâtiment.
 Règles générales d’exécution.
 Règle de l’équation des tuyaux.
 Raccordement des appareils et robinets d’arrêt.
 Distribution en circuit fermé.
 Réservoirs hydropneumatiques.
 Constitution du réseau
 Distribution d’eau chaude.
 Equipement sanitaire des immeubles et branchements particuliers.
 Evacuation des eaux pluviales et des eaux usées.
 Nature et pose des canalisations
Approches pédagogiques :
 Cours Magistraux Interactifs (CMI) ;
 Travaux Dirigés (TD) (exercices d’application mettant en exergue le
raisonnement et la résolution des problèmes d’équilibre statique).
Travail Personnel de l’Etudiant (T.P.E) :
 Apprentissage présentielle du cours ;
 Préparer les devoirs de recherche individuelle ;
 Réviser les cours ;
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 Se compléter par de recherche sur internet ou à la bibliothèque.


Modalités d’évaluation :
 Contrôle continu par TD ;
 Interrogations (INT) ;
 Examen final (EX).
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Chapitre I : Distribution d’eau intérieure d’un bâtiment


I.1. Introduction
Ce chapitre porte sur la plomberie et les réseaux humides dans les
habitations.
La structure de l’installation sanitaire d’un logement, comporte les appareils
sanitaires comme les VC, les douches, les éviers et autres, de la Robinetterie,
des canalisations d’alimentation, d’évacuation et d’aération, ainsi que les
raccordements entre ces différents éléments.
I.1.1. Cycle de l’eau
Il est nécessaire de comprendre d’où vient l’eau que nous consommons, alors
considérons d’abord le cycle de l’eau.
C’est un phénomène naturel qui représente le parcours de l’eau entre les
grands réservoirs d’eau sous forme liquide, solide ou de vapeur sur terre que
sont les océans, l’atmosphère, les lacs, les cours d’eau, les nappes
souterraines et les glaciers.
Le soleil fait s’évaporer l’eau des rivières, des lacs, des mers et des océans. Il
se forme alors des nuages qui, poussés par le vent rencontrent des masses
d’air froid et donnent naissance à la pluie. Et puis l’eau s’infiltre dans le sol et
rejoint les nappes phréatiques, les sources, les rivières, les fleuves pour
recommencer sans fin le même cycle.
I.1.2. Circuit domestique de l’eau ou petit cycle de l’eau
Maintenant pour s’approprier l’eau, l’homme a su organiser un système
appelé circuit domestique de l’eau ou encore petit cycle de l’eau.
Sur ces dessins ci-dessous on peut distinguer une rivière, une nappe
souterraine et des habitations dont les occupants ont besoin de recevoir de
l’eau potable et vont rejeter des eaux usées.
L’eau brute est d’abord captée, le plus souvent de nappe d’eau souterraine et
de rivières par des stations de pompage.
Cette eau est ensuite rendue potable dans une usine de traitement par
filtration, décantation et stérilisation.
Dès la sortie de l’usine de traitement d’eau potable, l’eau est acheminée par
des canalisations souterraines vers des réservoirs de stockage ou des
châteaux d’eau. L’eau y est souvent stockée à l’aide des pompes.
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L’eau est ensuite acheminée vers les habitations selon le principe des vases
communicants. Une fois distribuée dans ces habitations, l’eau est utilisée au
quotidien.
En France, en moyenne 35% de la consommation d’eau dans une habitation
est utilisée pour les bains et les douches, encore 35% pour les WC, 14% pour
la lessive, 7% pour la vaisselle, 6,5% pour le nettoyage et le jardinage, 5%
pour boire et cuisiner. Bien sûr, l’industrie et l’agriculture, ils sont aussi de
grands consommateurs de l’eau. Après l’utilisation, l’eau usée est acheminée
jusqu’à une station d’épuration pour y être nettoyée. L’eau en ressort
suffisamment propre pour être rejetée dans le milieu naturel, puis elle sera à
nouveau traitée et distribuée, et ainsi de suite. C’est le petit cycle de l’eau.
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N.B : Dans le réseau d’adduction d’eau potable qui amène l’eau depuis sa
source jusqu’au lieu de consommation, l’eau remplit complètement les
canalisations et s’écoule sous l’effet de la pression exercée dans la conduite.
Cette pression peut être causée par une différence de niveau ou par le
refoulement de pompe dans les stations de pompage.
Dans les réseaux d’évacuation, l’eau ne remplit normalement pas
entièrement les canalisations, elle est donc en contact avec l’air qui est à la
pression atmosphérique. Ce n’est donc pas une surpression qui pousse le
liquide, mais la gravité qui le fait s’écouler vers le bas.
I.2. Règles générales d’exécution
Une installation sanitaire commence après le compteur d’eau et se termine
par l’évacuation des eaux usées au niveau du raccordement des égouts ou
bien du système d’épandage privé.
Le réseau de distribution d’eau d’un bâtiment doit permettre une
alimentation ininterrompue de l’eau, qui doit être fournie à une température
convenable et à une pression aussi constante que possible. L’installation doit
être réalisée de telle façon que l’eau fournie ne puisse pas être polluée (par
la mise en communication des canalisations avec les conduites d’eaux usées
par exemple).
Lorsque la pression est insuffisante ou irrégulière, il est recommandé
d’installer un réservoir de capacité suffisante pour alimenter les divers
appareils de l’installation sous une pression constante, mais en restant
dans les limites convenables pour permettre à l’eau de se renouveler. Ce
réservoir peut être du type à pression ou du type à écoulement libre ;
dans ce dernier cas, il est placé à la partie haute de l’immeuble à desservir et
est muni d’un couvercle et d’un robinet de vidange, son trop-plein n’est en
aucun cas raccordé, sans solution de continuité, aux canalisations
d’évacuation.
L’installation est fractionnée (robinets d’arrêt placés en des points
convenables) pour permettre d’effectuer des réparations, en apportant
aux usagers la gêne minimale, dans le cas d’une installation importante,
on établit à cet effet la ceinture principale sous forme d’une boucle, qui
permet d’isoler éventuellement les tronçons, à l’aide de robinets d’arrêt
judicieusement placés.
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On pose un robinet d’arrêt général et un robinet permettant la vidange


rapide de toute l’installation. Dans l’alimentation en eau d’un bâtiment
comportant plusieurs étages, on pose un robinet d’arrêt au début du
branchement d’étage. On évite de poser des canalisations dans des locaux
où le bruit pourrait apporter quelques troubles ; à cet effet, on munit
parfois de certains dispositifs les appareils particulièrement bruyants.
Pour permettre l’isolement et la vidange des diverses colonnes, on pose, dans
les locaux facilement accessibles, des robinets d’arrêt et de vidange.
En utilisant les nourrices, on peut grouper, en tout ou en partie, les robinets
d’arrêts des colonnes dans un même local.

Il est recommandé de munir chaque appareil d’un robinet d’arrêt individuel.


Cette précaution s’impose pour les réservoirs et robinets de chasse, les
chauffe-bains instantanés, les chauffe-eau à accumulation, les compteurs et,
de façon générale, pour tous les appareils spéciaux.
La distribution de l’eau dans un immeuble est un problème qui ne peut être
résolu d’une façon mathématique rigoureuse.
Quelques règles peuvent être posées :
 Utiliser une bonne robinetterie dont les pertes de charge sont
connues ;
 Prendre la plus faible pression d’eau prélevée à la suite de nombreuses
lectures faites à des temps différents ;
 Soigner l’exécution ;
 Déterminer la qualité de l’eau pour parer éventuellement à
l’entartrage ;
 Connaitre les besoins exacts des habitants de l’immeuble.
Les éléments de calcul sont la pression à l’origine, la longueur des
canalisations, les débits, la simultanéité des puisages, la vitesse, les pertes de
charge, les diamètres de canalisation. Tous ces éléments sont en relation
entre eux, puisque le débit d’une canalisation est le produit de sa section par
la vitesse de l’eau. L’installation a intérêt à agir sur les diamètres car il ne
peut agir sur la pression que par l’installation de surpresseurs ou des
réservoirs en élévation.
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I.3. La tuyauterie
La plomberie, c’est avant tout la circulation de l’ensemble des eaux de votre
habitation, ces dernières passent par des canalisations composées
prioritairement de tuyaux.
Longtemps, le cuivre a été la référence en la matière. Mais les nouveaux
matériaux offrent aujourd’hui de nombreuses possibilités. Les règles de l’art
restent toutefois identiques pour vous assurer un réseau fiable et efficace. Le
choix des tuyaux dépend du liquide qu'ils achemineront et de leur
application. Que ce soit le diamètre, le matériau ou l'élément raccordé, tous
ces paramètres doivent être pris en considération.

I.3.1. Matériaux et usage de la tuyauterie

En matière de tuyaux de canalisation, le choix est important :


 La tuyauterie en cuivre, la plus classique, existe sous deux formes, le
cuivre recuit ou le cuivre écroui.
 La tuyauterie en PVC remplace le plomb qui est désormais interdit.
Elle est principalement utilisée pour l’évacuation des eaux usées.
 La tuyauterie en PER remplace petit à petit le cuivre ; il en existe de
plusieurs variétés pour des usages différents.
 La tuyauterie multicouche, dérivée des tubes en PER, assure une
étanchéité parfaite, mais son installation demande un outillage
spécifique.
 La plomberie sans soudure ou en PVC surchloré ne peut pas être
cintrée, mais a malgré tous des usages très intéressants.
 La tuyauterie flexible est très utile si l’accès aux canalisations est
difficile.
I.3.2. Comparatif
Le tableau qui suit met en évidence les avantages et inconvénients de
chaque tuyau pour vous aider dans votre choix.
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I.3.3. Choix du tuyau

Quelle que soit la matière, utilisez des tubes normalisés, qui présentent un
marquage type vous indiquant la conformité NF, le fabricant, l’usine de
fabrication, le pays d’origine, le diamètre extérieur et l’épaisseur. Une
nouvelle norme mise en place depuis quelques années réglemente la
dénomination des diamètres. Ainsi, la mention 10-1 signifie que le tube a un
diamètre extérieur de 10 mm pour 1 mm d’épaisseur. L’ancienne
dénomination parle de tube 10/12, soit 10 mm de diamètre intérieur pour
12 mm de diamètre extérieur.
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Le tuyau en cuivre

Le cuivre est le matériau par excellence du plombier pour ce qui est de la


distribution de l’eau, qu’elle soit froide ou chaude. C’est un matériau noble et
résistant qui peut servir aussi pour le chauffage. En effet, il cumule les
avantages. Recyclable, solide, esthétique et fiable; il garantit en outre une
grande longévité aux installations. Néanmoins, sa mise en œuvre demande
du matériel et des compétences spécifiques. C’est pour cela qu’il est peu à peu
supplanté par le tuyau en PVC en ce qui concerne les systèmes d’évacuation
et même d’alimentation.
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Le tuyau en PVC

Le tuyau en PVC s’utilise principalement pour l’évacuation des eaux usées où


il a supplanté le plomb. Ces tubes sont d’un usage pratique de par leur
légèreté, qui facilite la manutention et le transport, et leur relative facilité de
mise en œuvre. Ils se distinguent aussi par leur faible coût et leur grande
variété. Cependant, leur installation impose de tenir compte de leur forte
dilatation. On distingue trois types de tuyaux en PVC pour les évacuations,
plus des tubes spécifiques pour l’alimentation et l’épandage.
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Le PVC surchloré

La plomberie sans soudure englobe tous les matériaux synthétiques (dont le


PVC) destinés à l’alimentation et l’évacuation des liquides. Dans cette gamme
de tuyaux, on trouve le PVC surchloré utilisé pour l’alimentation en eau
chaude et froide. Il se caractérise par sa grande résistance à la chaleur, à la
pression et aux agents chimiques. Ce tuyau autorise une pose en applique ou
encastrée (sans fourreau de protection), mais il peut aussi se raccorder avec
un autre type d’installation.
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Le tuyau en PER

PER signifie polyéthylène réticulé haute densité, et son nom de code


international est PEX (appellation internationale). Certains modèles de tube
PER sont fabriqués en polybutène(PB). Plus simplement, il s'agit de tubes de
plastique semi-rigides qui sont réputés pour leur extraordinaire résistance à
la chaleur. Il sert autant pour la plomberie sanitaire que pour les installations
de chauffage. De plus, ce matériau semi-rigide se pré- sente en différentes
couleurs qui permettent de repérer aisément la fonction de chaque tube.
Contrairement au tuyau en PVC classique et au PVC surchloré, il peut servir
pour l’alimentation en eau chaude ou en eau froide (couleur différente des
tubes).

Bon à savoir : le tube multicouche est un tuyau en PER « amélioré », qui


demande lui aussi un outillage spécifique pour le mettre en œuvre.

Le Tuyau en PPR
Le PPR est un tube synthétique moderne utilisé dans le bâtiment au niveau
des installations sanitaires. PPR signifie polypropylène Radom. Ces tuyaux
se caractérisent par une couleur voyante soit verte, soit bleue et une
résistance à la chaleur, résistant à la corrosion, la performance non mise à
l'échelle est bon : la température de l'eau de fonctionnement de 95°C,
température d'utilisation à court terme allant jusqu'à 120 degrés Celsius, à
une température de 60 °C et la pression de travail est 1.2MPa en utilisation
continue à long terme.
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Le tuyau flexible

Le tuyau flexible sert pour les systèmes d’alimentation en eau, mais aussi
l’évacuation des eaux usées. C’est un tube polyvalent qui permet une
plomberie sans soudure comme tous les tubes synthétiques. Ces tuyaux
offrent une bonne résistance à la pression (pour l’alimentation), conviennent
à des endroits difficiles et sont utilisables tant pour l’eau chaude que pour
l’eau froide. Ils peuvent même remplacer un siphon. Leur coût, plus élevé que
le tuyau en cuivre ou en PVC, est compensé par une utilisation plus
ponctuelle.
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I.3.4. Diamètre de la tuyauterie


Pour le calcul des petits et moyens diamètres des canalisations, on utilise
l’abaque de DARIES, établit d’après la formule de FLAMANT.
Contexte d'application
La formule de Flamant permet de calculer les pertes de charge linéiques dans
le cadre particulier des écoulements d'eau en charge.
Elle est utilisée pour le dimensionnement des canalisations d'alimentation
en eau froide et en eau chaude sanitaire dans les bâtiments.
Son intérêt réside dans sa simplicité qui permet de faire des calculs avec une
simple calculatrice de poche.
Précision
Les résultats fournis par la formule de Flamant sont entachés d'imprécision.
Cette imprécision est toutefois peu préjudiciable dans le cadre du
dimensionnement des réseaux d'eau froide et d'eau chaude des bâtiments,
car les pertes de charge linéaires de ces réseaux qui sont surtout des réseaux
développés verticalement, en élévation ne représentent pas plus de 25% à
30% des pertes de pression totales.
Ce sont surtout les pertes par élévation de l'eau qui sont importantes sur ces
réseaux, ainsi que les pertes de charge singulières.

Formule de FLAMANT

4𝑉7
𝐷𝐽 = 𝜇 ∗ √
𝐷
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D : Diamètre intérieur (m)


J : Perte de charge (mCE/m)
V : Vitesse (m/s)
µ : Coefficient adimensionnel fonction de la température
Pour les tuyaux de conduite, on utilise également :

 La formule de Maurice LEVY : V = 36,4 √RI (1 + 3√R

Pour les conduites en fonte neuve, diamètres de 0,08m à 3m :

V = 20,5 √RI (1 + 3√R

Pour les conduites en fonte usagée :


 La formule de Bresse, qui pour des données économiques moyennes
(vitesse d’élévation, 0,60m/s concernant les conduites de refoulement,
peut s’écrire sous la forme :

D = 1,5 √Q
Dans laquelle :
D = diamètre
Q = débit en m3/s
La pression d’origine s’exprime en bars (anciennement en hectopièzes ou
kgf/cm2 soit 10 m d’eau). En général, elle est indiquée par le service
distributeur, mais on peut la vérifier à l’aide d’un manomètre enregistreur.
Une pression d’origine est convenable si, exprimée en mètres d’eau, elle
excède de 10 à 15m la hauteur de l’immeuble. Si elle est forte, elle permet un
débit plus grand, mais provoque des coups de bélier.
La longueur des canalisations se mesure sur plan ou sur chantier. Pour le
calcul des pertes de charges, un coude serré se développe pour 2 m de
longueur de tuyau, un coude allongé pour 0,50m.
I.3.5. Diamètre nominal du tuyau
Le diamètre nominal ou DN désigne le diamètre intérieur d'un tube. Selon la
norme EN ISO 6708, le diamètre nominal est indiqué par les lettres DN
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suivies d'un nombre sans unité correspondant approximativement au


diamètre intérieur en millimètres.
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Attention, vérifiez au moment de l’achat que les informations suivantes sont


bien indiquées sur le tuyau :

 le fabricant et/ou le nom du produit ;


 le diamètre nominal et l’épaisseur nominale du tube ;
 le matériau ;
 la température maximale supportée ;
 la pression maximale supportée ;
 le numéro de l’avis technique ;
 le logo du fabricant avec les deux derniers numéros du certificat ;
 la date de fabrication ;
 la longueur du tube ;
 les classes d’application qui sont au nombre de trois.

Marque commerciale : un nom propre ou un de mots, signe distinctif (un


logotype par exemple), protégé par un usage reconnu et constant, et
servant à distinguer les produits ou services d’une entreprise ;
L'Avis Technique : désigne l'avis formulé par un groupe d'experts
représentatifs des professions, sur l'aptitude à l'emploi ;
Monogramme NF : est une marque de conformité nationale (NF) ou
européenne(ENEC) qui certifie que le produit concerné est conforme à des
critères de qualité supérieure aux standards communément en vigueur. En
France, le référentiel des normes NF est défini par l’association française de
normalisation (AFNOR) ;
Classement Me : La classification française de réaction au feu était jusqu’à
présent réalisée selon la norme NFP 92-501, et établie en fonction de la
combustibilité et de l’inflammabilité des produits.
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Cette norme répartit les produits en 5 catégories : M0, M1, M2, M3 & M4.
 M0 : le produit est incombustible, il n’alimente donc pas l’incendie
 M1 : le produit est combustible mais non inflammable
 M2 : le produit est difficilement inflammable
 M3 : le produit est moyennement inflammable
 M4 : le produit est facilement inflammable.
I.3.6. Règles de l’équation des tuyaux
En dehors de la détermination des diamètres de canalisations principales
d’une installation, il convient de déterminer fréquemment quel est le
nombre de tuyaux d’un certain diamètre « d » correspond sous les mêmes
conditions de pression à un tuyau d’un diamètre supérieur « D » ? (cas des
alimentations de lavabos collectifs, des canalisations d’arrosage, etc…). On
applique alors la règle de l’équation des tuyaux, qui s’énonce ainsi : les
débits des tuyaux sont en rapport des racines carrées de cinquième
puissance de leur diamètre ;

𝑄 √𝐷5 Q 𝐷 5
Soit : = ⇒ = √( ) , ceci à pertes de charges égales.
𝑞 √𝑑 5 q 𝑑

CQ2
La perte de charge totale J = jL = L
D5
J CL
On peut alors écrire également : = =R
Q2 D5

R est appelé la résistance de la conduite, car ce terme groupe tous les


facteurs qui ne dépendent que de la conduite elle-même : état de paroi,
longueur et diamètre, il traduit la résistante offerte au passage de l’eau dans
la dite conduite.
√D5
Le tableau ci-après donne la valeur de l’équivalence : e =
√d5

En fonction du rapport des diamètres : D/d dans laquelle :


D = diamètre du gros tuyau
d = diamètre des petits tuyaux
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D/d Equivalence e D/d Equivalence e D/d Equivalence e


1 1 7 130 12 499
2 5,6 8 181 13 609
3 15,6 9 243 14 733
4 32 10 316 15 873
5 56 11 401 16 1024
6 88

Exemple : Combien de prises de 10 mm coulant ensemble (sous les mêmes


conditions de pression) que peut alimenter un tuyau de 40mm ?
Solution : faisons le rapport D/d = 40/10 = 4 donc e = 32 ; c’est-à-dire un
tuyau de 40mm peut alimenter 32 prises de 10mm
I.4. Raccordements des appareils et robinets d’arrêts
Les raccordements des appareils doivent présenter la souplesse désirable
pour que la dilatation des tuyauteries ne provoque pas les bris des
céramiques ; pour cette raison, il convient d’éviter les raccordements en
tube de fer pour les appareils qui comportent des robinets fixés sur la
céramique.
I.4. Distribution en circuit fermé
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Afin d’équilibrer la distribution et la rendre moins sensible aux coups de


bélier, on réalise un circuit fermé en réunissant les têtes de colonne par une
ceinture haute.
Pour déterminer le diamètre de la ceinture, on double la section de la plus
haute colonne.
Ce mode de distribution est employé dans les installations importantes
(collectivités) où les demandes d’eau présentent des pointes de courte
durée. La ceinture haute doit être convenablement sectionnée par des
vannes (pour réparation des tronçons) et bien centrifugée. Si la ceinture
passe par des greniers non chauffés, on aura intérêt à laisser en période de
gel, une fuite permanente (robinet de puisage d’un poste d’eau, par
exemple).
Les immeubles de grande hauteur risquent souvent de ne pas être
alimentés en eau potable par la distribution urbaine. Il est nécessaire, soit
de placer un réservoir au-dessus de l’étage le plus élevé, remplir ce
réservoir par pompage et distribuer l’eau par gravité, soit de placer un
surpresseur en sous-sol et refouler dans les conduites de l’immeuble par
l’intermédiaire de réservoir hydropneumatiques qui régularisent le débit
du surpresseur.
I.5. Solution avec réservoir surélevé
Dans le cas général d’immeubles neufs, l’Architecte peut prévoir le
réservoir surélevé dès le commencement de l’étude, s’il s’agit d’un
immeuble ancien dont il faut améliorer l’alimentation, une vérification de la
force portante de la charpente supérieure de l’immeuble doit être faite.
Une ceinture enterrée à la base de l’immeuble reçoit l’eau de la ville,
l’alimentation étant commandée par robinet à flotteur. Dans un local
attenant à la citerne, une ou plusieurs pompes, de préférence en charge,
refoule(nt) de l’eau dans le réservoir surélevé comportant un robinet à
flotteur avec contacteur asservissant le fonctionnement de la pompe au
niveau de l’eau dans le réservoir. On peut prévoir une réserve imprenable
de 120m3 pour le service d’incendie et également une réserve importante
dans le réservoir surélevé.
Ce type d’installation est simple et robuste du fait de la constance des
hauteurs d’aspiration et de refoulement et de démarrage peu nombreux des
pompes. On dispose d’une réserve d’eau ce qui est intéressant dans les
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régions où les interruptions ou à débits d’alimentation insuffisants et où les


interruptions de courant sont à craindre.
Dans le cas d’immeubles de très grande hauteur, on prévoit un réservoir
par hauteur de 10 à 15 étages. Chaque réservoir alimente les étages situés
au-dessous de lui, une hauteur de réserve est prévue pour les besoins
d’incendie. A chaque groupe de réservoirs d’eau froide correspond un ou
plusieurs réservoirs d’eau chaude, placés en charge par rapport à ceux
d’eau froide, sous le dernier étage de la zone desservie (par exemple, si les
réservoirs d’eau froide, alimentant la zone de 30ème et 20ème étage, ceux
d’eau chaude seront au 19ème). On fixe en général pour la contenance des
réservoirs, entre ¼ et ¾ de la consommation journalière (réserve
d’incendie en surplus).
L’installation des réservoirs d’eau dans les immeubles est réglementée. Ils
doivent être alimentés en surverse ou comporter un clapet de retenue
empêchant le retour de l’eau du réservoir dans les canalisations en cas de
dépression dans l’alimentation. Ils doivent être clos de manière que les
poussières ou toutes autres matières étrangères solides ou liquides n’y
puissent pénétrer ; ils doivent être hors d’accès des animaux, oiseaux ou
insectes. Ils doivent être conçus de manière à permettre leur vidange totale
et leur nettoyage. Les matériaux utilisés pour les parois intérieures ne
doivent pas risquer d’être altérés par l’eau. Le plomb et ses composés sont
prohibés. Ils doivent être protégés contre la chaleur et le gel.
I.6. Surpresseurs
1. On doit d’abord connaitre la pression d’eau minimale que peut assurer la
distribution urbaine, au moment du débit de pointe, ce qui permet de
déterminer jusqu’à quel étage l’alimentation peut être assurée.
2. La surpression de l’eau des étages supérieurs nécessite un deuxième
réseau de canalisations, donc des frais de premier établissement plus
élevés. Mais si on surpresse la totalité de l’eau, il y a gaspillage d’énergie
puis que l’on refoule de l’eau jusqu’à la pression de déclenchement pour
alimenter les étages inférieurs qui ne nécessitent qu’une faible pression. De
plus, il faut mettre en place des détenteurs pour ramener la pression à une
valeur inférieure à 4,5 bars. Il est préférable en général de prévoir une
double alimentation, tant pour l’eau froide que pour l’eau chaude.
3. Pour l’alimentation de la zone surpressée de l’immeuble, on doit prévoir
pour réunir les colonnes montantes soit une ceinture placée sous l’étage le
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plus bas de la zone surpressée, soit une ceinture placée au-dessus de l’étage
le plus élevé (distribution en parapluie), soit une ceinture placée en cave.
N.B : Le choix entre les trois solutions dépend surtout des dispositions
architecturales de l’immeuble, la première solution est la plus rationnelle,
mais elle comporte des difficultés de passage de la ceinture et exige l’étude
définitive de l’alimentation en eau de l’immeuble. Avec la distribution en
parapluie, on peut fixer dès l’avant-projet le niveau de la ceinture ; la
troisième solution, la moins économique, n’est adoptée que lorsqu’aucune
étude préalable n’a été faite.

I.7. Réservoirs hydropneumatiques


Appelés communément ballons, ils ont des capacités variant de 100 à 5000
litres. En général, on associe un certain nombre de ballons verticaux de
1000 litres à 2000 litres. Ils doivent être timbrés par le service de 2/3 de la
pression d’épreuve.
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L’air comprimé au-dessus des ballons se dissout dans l’eau. Il faut le


renouveler périodiquement soit par branchement de distribution d’air
comprimé de la ville, lorsqu’il en existe un, soit au moyen d’un compresseur
d’air.
I.8. Constitution du réseau
Une installation individuelle est reliée au réseau public de distribution par la
canalisation d’arrivée générale.
Cette canalisation est d’abord équipée d’une vanne d’arrêt générale
permettant de couper l’adduction d’eau dans toute l’habitation.
On trouve ensuite un scellé antifraude, qui est destiné à empêcher toute
intervention sur le réseau public par une personne non autorisée, il est
formellement interdit de l’enlever ou de le déplacer.
Le compteur d’eau principale se trouve après le scellé dans l’installation : Il
appartient habituellement à la collectivité organisatrice du service public de
l’eau et l’abonné est responsable de son bon fonctionnement. Il sert à évaluer
la consommation d’eau d’une installation en vue de la facturation.
Ensuite, on trouve un clapet anti-retour qui empêche l’eau de retourner en
amont, évitant ainsi la contamination de l’eau dans le réseau de distribution
publique.
Puis, il y a un robinet de purge qui peut être associé au Plateau anti-retour et
qui permet la vidange de toute l’installation en cas de besoin.
Ensuite commence le réseau de tuyauterie qui alimente les différents points
d’accès en haut du bâtiment.
Une branche est reliée au chauffe-eau pour la production de l’eau chaude
sanitaire ECS en abrégé. L’eau froide sanitaire est désignée par le sigle EFS.
Une nourrice, également appelée Clarinette, est un collecteur qui est doté de
plusieurs connexions afin d’alimenter les canalisations des différents points
d’eau du logement. En général, il existe au moins 2 nourrices dans un
logement, une pour la distribution de l’eau froide, et une autre pour l'eau
chaude.
Dans certains cas, on peut rajouter des équipements comme un suppresseur
pour augmenter la pression de l’eau dans le circuit lorsqu’elle est trop faible
ou bien un réducteur de pression qui a l’effet inverse. L’objectif est de tendre
vers une pression de 3 bars.
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On peut aussi améliorer la qualité de l’eau, ajoutant des filtres anti calcaires.
Alors, pour éviter que les canalisations émettent un bruit sourd lorsque l’on
ferme rapidement un robinet, bruit que l’on appelle coup de bélier, on
installe un dispositif qu’on appelle anti-bélier, il permet d’absorber une onde
de choc provoquée par la montée brutale de pression lorsque l’on ferme le
robinet, en plus de rendre l’installation moins bruyante, il évite son usure
prématurée.

Il se compose de conduites de sections appropriées aux débits qui


empruntent des parcours horizontaux ou verticaux avec changement de
directions, coudes, raccords, etc…
On distingue :
25

 La conduite d’alimentation dite conduite principale ou ceinture


d’alimentation : tuyau d’allure horizontale qui part du compteur et
sur lequel sont branchées les prises partielles des divers services ;
 Les colonnes montantes : tuyaux d’allure verticale partant soit de la
ceinture principale, soit d’une nourrice et sur lesquels sont raccordés
les branchements distribuant l’eau dans les étages ;
 La ceinture d’étage : tuyau d’allure horizontale partant d’une colonne
montante, situé généralement au niveau, soit au sol, soit du plafond
des pièces d’un appartement ou d’un étage et permettant
l’alimentation en eau des appareils.
 Les colonnes montantes sont parfois reliées entre elles en partie
haute circuit fermé. Il peut arriver aussi que les distributions dans les
étages se fassent à partir d’un circuit fermé (ceinture située à l’étage
le plus élevé) par des colonnes descendantes.
26

I.9. Distribution d'eau froide (EF) et d'eau chaude sanitaire (ECS)


I.9.1. Dimensionnement du réseau d’EF et d’ECS
 Débits de base diamètre des tuyauteries
1. Généralités
« Le branchement et le réseau de canalisations intérieures ont une
section suffisante pour que la hauteur piézométrique de l'eau au point
le plus élevé ou le plus éloigné de l'immeuble soit encore d'au moins
3m (correspondant à une pression d'environ 0,3 bar) à l'heure de pointe de
consommation, même au moment où la pression de service dans la conduite
publique atteint sa valeur minimale ».
Les diamètres des tuyauteries d'alimentation sont choisis en fonction
du débit qu'elles ont à assurer aux différents points d'utilisation, de
leur développement, de la hauteur de distribution et de la pression
minimale au sol dont on dispose.
Il est rappelé que les caractéristiques acoustiques de la robinetterie
sanitaire sont déterminées sous une pression de 3 bars qui est la
27

pression la mieux adaptée à l’entrée d’un bâtiment et la règlementation


impose pour les immeubles collectifs d'habitation, il convient de concevoir
l'installation pour obtenir à l'entrée de chacun des logements, dans le
collectif, une pression totale minimale de 1 bar. Il faut qu’en tout point de
puisage d’eau la pression minimale soit égale à 0,3bar et inférieure à 4 bars,
d’où des réducteurs de pression peuvent être nécessaires pour ne pas
excéder cette limite.
Le tableau ci-dessous indique les débits minimaux (en l/s) à prendre en
considération pour le calcul des installations d'alimentation ainsi que les
diamètres intérieurs mini des canalisations d'alimentation (en mm) des
appareils pris individuellement.
28

2. Installations individuelles diamètre intérieur minimal d'alimentation en


fonction du nombre d'appareils
Chaque appareil individuel est affecté d'un coefficient suivant le tableau ci-
dessous. La somme des coefficients permet avec le graphique de déterminer
le diamètre minimal d'alimentation du groupe d'appareils, à partir de deux
appareils.
Lorsque le total des coefficients est supérieur à 15, il y a lieu de calculer,
comme pour les parties collectives, selon la formule de Flamant
29

3. Installations collectives
30

Pour toute installation pour laquelle le total des coefficients définis au


paragraphe2. Est supérieur à 15, il est nécessaire de calculer ces
diamètres selon la formule de Flamant :

La vitesse à prendre en considération pour le calcul des diamètres selon la


formule de Flamant est de 2 m/s environ dans les canalisations en sous-sol
ou vide sanitaire ; de 1,5 m/s environ dans les colonnes montantes et entre
2 et 3m/s environ dans les canalisations enterrées.
3. Hypothèses de simultanéité pour le calcul des débits d'alimentation des
parties collectives
Les hypothèses de simultanéité indiquées ci-après sont faites pour le calcul
des débits d'alimentation ;
• appareils autres que robinets de chasse : le débit servant de base au
calcul du diamètre d'une canalisation est obtenu en multipliant la somme
des débits des appareils (indiqués au tableau 1) par un coefficient donné
par le graphique et la formule ci-dessous, en fonction du nombre
d'appareils.
Toutefois, lorsqu'il est prévu une alimentation pour une ou plusieurs
machines à laver, il n'est pris en compte qu'une seule de ces machines
dans le calcul de la somme des débits des appareils ;
• robinets de chasse : les robinets de chasse, ne fonctionnant que
pendant quelques secondes ne sont pas comptabilisés dans le calcul au
même titre que les autres appareils :
31

Il y a lieu de considérer pour ces robinets de chasse :


 pour 3 robinets installés : 1 seul robinet en fonctionnement ;
 pour 4 à 12 robinets installés : 2 robinets en fonctionnement ;
 pour 13 à 24 robinets installés : 3 robinets en fonctionnement ;
 pour 25 à 50 robinets installés : 4 robinets en fonctionnement ;
 pour plus de 50 robinets installés : 5 robinets en fonctionnement.
Le débit ainsi obtenu pour les robinets de chasse est à ajouter à la somme
des débits obtenus pour les autres appareils après application du coefficient
de simultanéité ci-dessous.

3.1. Coefficient de simultanéité en fonction du nombre d'appareils installés


parties collectives
Cette courbe correspond à la formule :

• Dans le cas des hôtels, une étude particulière est nécessaire.


Généralement le coefficient de simultanéité est à multiplier par un facteur
de 1,25.
32

• Dans le cas des écoles, internats, stades, gymnases, casernes, il faut


considérer que tous les lavabos ou douches peuvent fonctionner
simultanément sauf si l'installation est équipée de robinets à fermeture
temporisée. Dans ce cas, une étude particulière est nécessaire.
• Dans le cas des hôpitaux, maisons de retraite et foyers de personnes âgées
et bureaux, le coefficient de simultanéité n'est pas affecté d'un facteur
particulier.
3.2. Coefficient de simultanéité en fonction du nombre de robinets installés
sur ces parties collectives
Plus le nombre d’appareil branchés sur une conduite est grand, plus la
probabilité qu’ils fonctionnent simultanément est faible.
Si on considère cette probabilité de fonctionnement simultané, on peut alors
définir le débit probable
𝑄𝑝𝑟𝑜𝑏 = 𝑄𝑏𝑟𝑢𝑡
Ou Y est la probabilité donné par :
1
𝑦=
√𝑥 − 1
Avec X : le nombre de robinets branchés sur cette conduite.
N.B : Si le robinet délivre de l’eau froide et de l’eau chaude, le robinet
compte pour 2
4. Bases générales du calcul de distribution
Les diamètres des canalisations doivent satisfaire aux conditions suivantes :
1. Assurer l’alimentation de tous les robinets avec un débit et une
pression permettant leur utilisation normale.
2. Faire circuler l’eau à des vitesses convenables, suffisamment faibles
pour réduire les bruits (et aussi éviter les coups de bélier) sans
toutefois permettre la formation des dépôts.
On détermine le diamètre en considérant des vitesses à plein débit en
première approximation. Les limites inférieures « v » et les limites
supérieures « w » à ne pas dépasser sont :
a. v = 50 cm/s pour tous les diamètres
b. w croit avec le diamètre
33

w = (7 x d) cm/s pour 10 mm ≤ d ≤ 16 mm
w = (6,6 x d) cm/s pour 17 mm ≤ d ≤ 22 mm
w = (6,3 x d) cm/s pour 23 mm ≤ d ≤ 33 mm
w = (6,2 x d) cm/s pour 34 mm ≤ d ≤ 40 mm
w = 250 cm/s pour d > 40 mm
Avec le diamètre compris entre 10 mm et 40 mm, l’adoption pour w des
valeurs précédentes, entrainent des pertes de charges oscillant entre 0,20
m et 0,25 m de hauteur d’eau par mètre linéaire.
En première approximation, on peut admettre des vitesses en plein débit
voisin des limites supérieures, ce qui, par la réduction des diamètres, rend
l’installation moins couteuse et plus esthétique.
On s’écarte de ces limites dans les cas où, la pression de la distribution étant
faibles, il s’efforcer de réduire au minimum les pertes de charges,
proportionnelles, d’après Darcy, au carré de la vitesse ou pour éviter les
risques des bruits dans le tuyau.
La gamme de diamètre dont dispose le projecteur est en photocopie ainsi
que la variation avec le diamètre de la vitesse maximum admissible.
4.1. Calcul d’une distribution basée sur les vitesses
On détermine parfois les canalisations d’un immeuble par seule
considération des vitesses admissibles à plein débit, sans s’inquiéter des
pertes de charges.
L’application de cette méthode exige que la pression minimum p dans la
conduite publique, évaluée e mètre d’eau, vérifie l’inégalité :
P ≥ 1,7h + A (1)
Et sous réserve que l’on ait : L1 ≤ 5h (2)
L2 ≤ h (3)
h, hauteur en diamètre, au-dessus du sol de la voie publique, du planché du
dernier étage alimenté.
A, hauteur d’eau variable avec l’équipement au dernier l’étage, suivant qu’il
possède :
 Pour A = 10 m, seulement des robinets de puisage ;
34

 Pour A = 12 m, des chauffe-bains à accumulation ;


 Pour A = 14 m, seulement des robinets à gaz instantané et des
robinets de chasse pour WC.
L1, distance en plan évaluée en mètre entre l’appareil du rez-de-chaussée
les plus éloigné de la conduite publique et cette conduite, mesurée suivant
la projection horizontale de la canalisation.
L2, distance comme ci-dessus, mais rapportant à l’appareil le plus éloigné
placé en étage.
4.2. Calcul d’une distribution basée sur les pertes de charges
Quand P, trop faible, ne satisfait pas l’inégalité (1) ⇒ P ≥ 17 h + A, il
devient nécessaire de réduire la perte de charge linéaire « j » en dessous de
0,25 mètre colonne d’eau par mètre (mCE/m), valeur sur laquelle est basée
cette inégalité.
En effet, de la formule de Flamant :
4 V7
j=µ∗ √ , on tire en remplaçant u par sa valeur en fonction de Q
D5

Q Q 4Q
(V = S
= + πD2 =
πD2
)
4

j = µ ∗ V 7/4 ∗ D 19/4
4 7/4 ∗ Q 7/4
j = µ ∗ 7/4 ∗ D −5/4
π ∗ D 14/4
4 7/4 ∗ Q 7/4
j=µ∗ ∗ D −19/4
π 7/4
Avec : µ = 9,2 * 10-4 pour de l’eau froide à10°C (EF)
µ = 4,6 * 10-4 pour de l’eau chaude à 50°C (ECS)
Par ailleurs, entre cette perte de charge linéaire, existent de nombreuses
causes de pertes de charge locales : entrée dans le branchement, la
traversée du robinet d’arrêt à la suite des coudes du robinet lui-même, nous
désignons par « ƩCt », la somme de ces pertes de charge locales. Enfin, en
s’élevant à la hauteur H, l’eau subit une baisse de pression égale à H.
Finalement, pour que l’alimentation de R soit possible, il faut que l’on ait, P
étant la pression dans la conduite publique :
35

P > H + (JL + ƩCt).


L’installation peut seulement agir sur les deux tomes rassemblés dans
les parenthèses, et surtout sur le produit j1, dans lequel « j » est fonction de
la puissance 4,75 de l’inverse du diamètre.
Les autres termes dépendent :
a) Pour P, des conditions de fonctionnement de la distribution publique ;
de la Regideso.
b) Pour H, des dispositions arrêtées par l’architecte.
Quant à Ct, la perte de charge due à la traversée du compteur en constitue
un élément important. Or, le choix de cet appareil appartient généralement
au service public de distribution.
Si P satisfait l’inégalité P > H + (JL + ƩCt), nous pouvons écrire, en
désignant par Pr, la différence positive entre les deux membres :
Pr = P – (H + JL) + ƩCt) Pr représente la pression résiduelle.
Pratiquement, il ne suffit pas que la pression résiduelle Pr soit
positive. Il faut encore qu’elle présente une valeur suffisante pour que le
robinet R (ou d’une façon générale, l’appareil installé en R) possède un
débit tel que son usage soit commode.
Voici, pour les appareils usuels, les valeurs minimales de « S » de Pr,
exprimées en mètres de hauteur d’eau :
 Robinet de puisage, S = 2 m de charge d’eau (2m CE)
 Robinet de chasse, (WC) S = 5m CE
 Chauffe-bains, à accumulation S = 5,5m CE
 Chauffe-bains instantané, à gaz, S = 5,5m CE.
Nous appelons niveau de sujétion d’un appareil, le niveau de cet appareil
augmenté de la hauteur « S ».
36

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