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Introduction

Le Home Insurance Building est un immeuble de bureaux, construit William Le


Baron Jenney à Chicago (dans l'état is aux Etats-Unis) en 1885, dans le cadre
d'un projet de lIlinois de reconstruction après le fameux incendie qui a ravagé
la ville de Chicago entre le 8 et le 10 octobre 1871. William Le Baron Jenney
(1832-1907) est un architecte et ingénieur américain, qui a été élève à l'Ecole
Centrale des Arts et Manufactures à Paris entre 1853 et 1856, en même temps
que Gustave Eiffel (Promotion 1852-1855).
Le nom même de cet immeuble indique qu'il s'agit d'un ouvrage d'ordre privé,
commandité par une compagnie d'assurances, la Home Insurance Company.
pour y loger ses bureaux. Il était situé dans le quartier des affaires de Chicago,
surnommé The Loop (« la boucle »), centre historique et névralgique de la ville,
qui représente une partie de Downtown Chicago (ou Central Chicago) ern
bordure du lac Michigan et de la rivière Chicago. la été démoli en 1931 pour
être remplacé par le Field Building. A la fin du XIXe siècle. sa taille était
considérée comme phénoménale: il comportait dix étages, formant un
ensemble de 42 mètres de hauteur, puis douze en 1890, allant jusqu'à 55
mètres de haut. Il est considéré comme le premier gratte-ciel de l'histoire de
l'architecture On peut se demander pourquoi, dans la mesure où un autre
båtiment plus haut a été construit, encore plus tôt, dans la ville de New York:le
New York Tribune Building, dessinế par Richard Morris Hunt en 1875, haut de
79 mères, děmoli en 1966 ?
Pour répondre à cette interrogation, nous allons voir dans un premier temps le
contexte historique et l'élaboration du projet, avant de nous pencher sur
l'analyse architecturale du bâtiment : qu'est-ce qu'un gratte-ciel ? En quoi le
Home Insurance Building peut-il être considéré comme le premier gratte-ciel
II – DÉVELOPPEMENT
1) Contexte historique et élaboration du projet
1a) Histoire et situation de Chicago
Là où le fleuve Chicago se jette dans le lac Michigan, est fondé le fort Dearbon
en 1808. En 1830, quelques pionniers s'établissent autour de cette position, qui
se donne la forme de ville par une opération géométrique et économique,
selon la tradition américaine, lotissant en petits carrés réguliers. Etant orientée
de telle façon qu’elle peut s'étendre à volonté (les rues d'origine étant
simplement prolongées), 1la ville s'étend peu à peu (voir vue aérienne de 1898
ci-dessus). Véritable « vile champignon» grâce à l'afflux d’immigrés en
provenance d'Europe et à l'arrivée du chemin de fer, elle se développe de
manière spectaculaire, passant de 300 000 habitants en 1870 à 1 200 000 en
1891, puis 1 700 000 en
1900.

Le grand incendie de Chicago, qui a lieu du 8 octobre au 10 octobre 1871, a fait


des centaines de victimes et détruit dans leur totalité de nombreux quartiers
du centre, parce que la plupart des maisons étaient construites en bois suivant
un système modulaire, connu sous le terme de « baloon frame » et que le
commerce du bois y était florissant.
Bien que l'incendie soit une des plus grandes catastrophes survenues au XIXe
siècle aux Etats-Unis, la reconstruction, qui commença immédiatement après,
permit à Chicago de mieux se développer d'un point de vue économique et de
devenir une des villes les plus peuplées d'Amérique du Nord (elle compte
actuellement près de 3 millions d'habitants). Cela a aussi permis l'émergence
d'une nouvelle approche de la construction d’immeubles, afin de réduire les
coûts liés à l'augmentation du prix des terrains. l fallait trouver un moyen pour
se protéger en même temps de l'eau (surélévation) et du feu (ossature d'acier
et non plus de bois), ce moyen devait être rapide, solide, facile d'assemblage.
D'autres facteurs tels que la croissance démographique, la surpopulation, la
croissance rapide des villes aux États-Unis, la forte demande de logements et
les valeurs foncières élevées ont significativement influencé la décision de
commencer à construire les premiers bâtiments à la recherche des cieux,
appelés « sky-scrapper » dès 1891. Dans un terrain de petite taille, de
nombreux étages ont été répétés en hauteur, afin de tirer le meilleur parti
de l’espace. Les architectes et les ingénieurs ont été motivés pour penser
à une nouvelle forme de planification urbaine : les immeubles de grande
hauteur.
1b) Le projet - L’école de Chicago
En 1883, la Home Insurance Company (Compagnie d’assurance privée)
se compose de sièges distinctifs et souhaite un bâtiment qui allait devenir
son siège principal, pouvant accueillir la plupart de ses employés, ainsi
que l’emblème de son activité. Ce bâtiment commercial de bureaux devait
être constitué de grands espaces ouverts, qui facilitent le travail des
employés. La compagnie lance donc un concours d’architectes. La
parcelle, sur laquelle sera construit le nouveau siège de la Home
Insurance Company, est située sur le coin de la rue Adams et de la rue La
Salle dans le Chicago Loop. En raison de la proximité du lac Michigan,
Chicago subit le facteur négatif d’avoir un sol argileux (le nom de la ville
proviendrait du mot d’origine indienne « sikaakwa » déformé en
« Chécagou » ou « Checaguar », qui signifie « marécage »). Construire
les premiers bâtiments de grande hauteur a entrainé l’obligation de
perfectionner les systèmes de fondation et d’utiliser des caissons. Le
Home Insurance Building est construit entre le printemps 1884 et
l’automne 1885. Ce projet s’inscrit dans un programme d’aménagement
urbain bien plus vaste.

Un nouveau style architectural voit le jour, appelé « école de Chicago » ,


dans lequel un groupe d’architectes et d’ingénieurs proposent des
solutions similaires pour construire une nouvelle métropole par la
construction de bâtiments de grande hauteur. Le style de l’école de
Chicago, aussi connu comme « style de commerce », a été basé sur la
création de bâtiments sur structures métalliques et pour une fonction
bien précise. Les fenêtres peuvent varier en taille, lorsqu’on le souhaite,
et les murs épais de maçonnerie, qui limitent considérablement l’espace,
sont éliminés. Les surfaces lisses et l’absence d’ornementation sur les
murs étaient une autre caractéristique de ce style. À la fin du XIXe siècle,
se produit à Chicago une révolution en terme de construction de
bâtiments de ce type sur la base de l’armature en acier caractéristique,
pour une utilisation à la fois résidentielle et de bureau. L’expression

« école de Chicago » qualifie collectivement les protagonistes de cette


aventure. La première génération ou « première école de Chicago », qui
travaille immédiatement après l’incendie, comprend des ingénieurs de
valeur, dont William le Baron Jenney, l’architecte du Home Insurance
Building.

William le Baron Jenney : son oeuvre, son influence

William le Baron Jenney (1832-1907) est d’abord un ingénieur, avant


d’être un architecte. Il avait déjà travaillé avec de la fonte dans le First
Leiter Building, construit également à Chicago fin 1879 (voir image ci-
dessous), et de ce fait a été le vainqueur de la compétition avec sa
proposition innovante, en concevant un bâtiment entièrement basé sur
un châssis en acier.
Né le 25 septembre 1832 à Fairhaven dans le Massachussets, il meurt
le 14 juin 1907 à Los Angeles en Californie. Entre 1853 et 1856, Le Baron
Jenney est formé à l’Ecole Polytechnique ou Ecole Centrale des Arts et
Manufactures de Paris. Il participe à la Guerre de Sécession comme
major du génie militaire et ouvre son bureau à Chicago en 1868 avec S.E.
Loring. En 1869, il publie une série de planches Principles and Practice of
Architecture et enseigne l’architecture à l’université du Michigan de 1876
à 1880.
Daniel Burnham (1846-1912), architecte de la deuxième école de Chicago
faisant partie de son étude, disait de lui : « le principe de soutenir
l’édifice entier par une ossature métallique soigneusement équilibrée,
rendue solidaire et ignifugée, est l’oeuvre de William Le Baron Jenney.
Personne ne l’a précédé dans ce domaine et c’est à lui que revient tout le
mérite de cette prouesse d’ingénierie, qu’il a été le premier à
accomplir. ». Ce principe est appliqué pour la première fois dans le First
Leiter Building en 1879, pour la deuxième fois en 1885, avec une plus
grande cohérence, dans le Home Insurance Building, considéré comme le
premier édifice de Chicago pourvu d’un squelette métallique complet :
Jenney a 53 ans.

Il réalisera ensuite le Second Leiter Building et le Fair Building en 1889,


puis le Manhattan Building en 1890. En 1892, il construit le Ludington
Building, le plus ancien bâtiment à charpente d’acier encore existant de
la ville de Chicago, appelé le Chicago Landmark depuis 1996.

Les contemporains de Jenney ont de plus grandes ambitions artistiques


et s’efforcent d’éliminer les références aux styles historiques ; ils n’ont
toutefois pas la cohérence qui les conduirait à l’invention structurale.
Cette première « école de Chicago », incarnée par Jenney, portera son
empreinte sur la deuxième vague d’architectes, dont font partie,
notamment, Louis Sullivan (1856-1924) et Dankmar Adler (1844-1900),
qui construisent le Wainwright Building en 1891 à Saint-Louis dans le
Missouri (voir croquis ci-contre), ainsi que Frank Lloyd Wright (1867-
1959), qui bâtira plus de 300 édifices dans sa longue carrière.
Analyse architecturale
2a) Observation extérieure
A première vue, il s’agit d’un bâtiment rectangulaire à l’aspect massif,
souligné verticalement et horizontalement et reprenant des éléments
classiques, aux étages présentés de manière hétérogène. L’entresol et le
rez de chaussée sont présentés à la manière d’un piédestal à revêtements
de pierres blanches à bossages, et pour le reste de la construction de
briques rouges, le tout masquant l’ossature de fer, d’acier et de béton.
Cette dernière est divisée par des corniches filantes sur les façades entre
le 5e et 6e étage et entre le 7e et 8e étage. Le tout était coiffé
originalement d’une corniche sur le 8e étage. Cette dernière fut
supprimée lors du rehaussement du bâtiment, laissant la place à une
corniche filante moins marquée, les 9e et 10e étages constituant un
nouveau registre surmonté d’une corniche imposante.

Avant 1890
Après le rehaussement de 1890

La structure d’acier auto-portante a permis d’ouvrir de grands panneaux


vitrés sur la façade. Les sources lumineuses sont donc importantes grâce
aux 580 fenêtres de l’édifice. Ces fenêtres sont à guillotine, combinées
avec des panneaux fixes, qui sont communément connues sous la
terminologie de « fenêtres de Chicago ».

Elles sont rectangulaires à l’exception de celles du rez-de-chaussée (à arc


surbaissé) et du 8e étage (originellement dernier étage), qui sont en plein
cintre. Les grands espaces vitrés sont à la base de ce qui allait devenir le
« mur-rideau ». De nombreuses jalousies et stores réglables ont
également été installés pour la protection de la façade et du soleil.
Avec ce système de construction innovant conçu par Jenney sur un
squelette d’acier, on peut gagner plus d’espace utilisable à l’intérieur du
bâtiment, tout en permettant une meilleure ventilation et un meilleur
éclairage à l’intérieur pour le bien-être de ses occupants . Verticalement,
la façade est divisée en trois parties, une centrale plus étroite et de part et
d’autre deux parties identiques. Cette étude de la façade fait apparaitre,
par la massivité de piliers frontaux, un corps central marqué par un
porche à doubles colonnes surmonté d’un balcon imposant et de
communs.

La description extérieure est quasi identique sur la deuxième façade sur


le petit côté, hormis pour la double colonnade du porche et le balcon au-
dessus du porche.

2b) Observation intérieure


Nous pénétrons dans le bâtiment par une entrée monumentale en
ravalement de façade, marquée par les doubles colonnes, ce qui nous
conduit dans un hall central où se situe l’escalier d’honneur, qui
communique avec tous les étages. En face de l’entrée, se situent quatre
ascenseurs desservant tous les étages. De part et d’autre de ce hall, deux
grandes salles au plafond soutenu par des colonnes de support, qui se
retrouveront au même emplacement dans les étages supérieurs.

Aux étages supérieurs, nous observons toujours un espace central de


circulation, desservi par des corridors menant aux pièces fonctionnelles
du bâtiment, essentiellement des bureaux et des salles de réunion. Ci-
dessous, Plan du Home Insurance Building sur le rez-de-chaussée et
deux étages :
2c) Un des premiers gratte-ciel
En raison de l’architecture unique de la construction et du support de
palier de poids unique, le Home Insurance Building constitue un des
premiers gratte-ciel dans l’Histoire. Ce n’est pas dû à sa hauteur
imposante de 42 m, puis de 55 m, inférieure aux flèches des cathédrales
gothiques ou du Phare d’Alexandrie, mais à plusieurs éléments novateurs
qui font du bâtiment le prototype de la conception moderne des
immeubles.

Une ossature en acier supportant le poids du bâtiment


Il a été le premier bâtiment à utiliser de l’acier structurel dans son cadre,
mais la majorité de sa structure était composée de fonte et fer forgé. Il a
été le premier grand bâtiment à être soutenu, tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur, par un cadre métallique ignifuge.

Jusqu’à présent, les immeubles et les constructions étaient supportées


par les murs externes, ce qui les rendait massifs. L’accroissement
démographique rapide que connait Chicago et les grandes villes
américaines rendent le prix des surfaces habitables exorbitants. Avant
l’invention de l’automobile, les mobilités sont réduites et l’énorme
banlieue enserrant la ville n’existe pas. Il faut construire en hauteur, à
des niveaux où le poids des bâtiments est important.
Avec William Le Baron Jenney, vient un nouveau dispositif : ce sera une
charpente métallique en acier, et non plus les murs extérieurs, qui
portera le poids de l’édifice.
La charpente n’est plus en bois pour diminuer l’impact des incendies. La
structure d’acier auto-portante est bordée de terre cuite comme
protection contre l’incendie . Les différents étages de bureaux ont été
bordés par des murs de briques couverts de terre cuite et du plâtre au

plafond.
Reposant sur des bases en granit, l’ossature d’acier est la première à être
montée. Le poids est redistribué sur l’ensemble du bâtiment par les
piliers de support remplis de béton, un mur de briques extérieur et non
les quatre. Les murs extérieurs sont au fur et à mesure fixés sur la
structure. Ceci permet, outre de diviser par trois le poids total de l’édifice
par rapport à une construction reposant sur des murs porteurs, la
possibilité de créer des espaces vitrés plus importants, l’idéal pour la
fonction du bâtiment ainsi que la course à la plus haute construction,
nécessitant par commodité pratique la pose de nouveaux éléments.
La démolition du bâtiment n’a pas été faite par des explosifs, puisque la
structure en acier peut être démontée à partir du haut en toute sécurité,
évitant ainsi d’éventuels dommages aux bâtiments environnants. En
outre, l’acier peut être par la suite recyclé et réutilisé, par exemple dans
un bâtiment neuf

L’ascenseur d’Otis
La montée des étages sans utiliser les escaliers est rendue possible par le
développement des ascenseurs mécaniques. Se basant sur le système du
treuil et de la poulie, il est en usage depuis des siècles, mais il est
mécanisé à partir de 1829.
Faisant appel à la vapeur, l’invention de l’ascenseur muni d’un système
de freinage d’Otis en 1864 et actionnée hydrauliquement en 1870 grâce à
Baldwin, va se généraliser dans les immeubles de travail et les résidences
luxueuses.
Dans le Home Insurance Building, ils seront installés dans l’espace
central de circulation. L’ascenseur permet en outre de marquer la
position sociale, le 10e étage étant originalement le plus élevé, il abrite le
service de direction.
l’ampoule électrique

La transformation sociale développe les notions de périodes de travail et


donc de productivité optimale. Est donc rendue nécessaire la présence
d’un éclairage important. Les progrès dans la connaissance de la
diffusion de l’électricité entrainent un changement. A la place des becs de
gaz, Thomas Edison fait breveter en 1879 la première ampoule électrique
à incandescence qui brûle pendant 45 heures, tout en assurant une
lumière importante. Ces dernières couvrent alors les villes d’Amérique, à
l’intérieur comme à l’extérieur des édifices. Le Home Insurance Building
est ainsi éclairé à l’électricité.
III- Conclusion
Qu’est-ce qu’un gratte-ciel ? Le terme de gratte-ciel, qui apparait en 1911,
est une traduction de l’anglais « sky scrapper », apparu en 1891, et
provient du vocabulaire maritime : c’était le nom donné au plus haut des
trois-mâts qui abordaient New-York en provenance de Liverpool.
Est-ce que le Home Insurance Building est un gratte-ciel et si oui, est-il le
premier de l’histoire de l’architecture ? La plus importante
caractéristique de cet immeuble est que ce fut le premier à comporter une
structure de métal pour le soutenir. S’il avait été construit entièrement en
pierre, il aurait pesé plus de trois fois son poids. Aujourd’hui, la hauteur
finale de cet immeuble peut sembler ridicule, si l’on considère les
grandes avancées technologiques qui ont eu lieu tout au long du XXe
siècle et au début du XXIe siècle. Toutefois, à Chicago et New York, la
construction des premiers bâtiments était un exploit et une percée
technologique, marquant un âge d’or en terme de planification urbaine
des deux villes et jetant les bases de ce qui allait devenir le Bauhaus, une
école de design, d’art et d’architecture (Le Corbusier, Mies van der Rohe
et Philip Johnson , entre autres). Le principe de conception « la forme
suit la fonction » a jeté les bases du style international, qui se traduit par
la deuxième école de Chicago. Au vu de tous ces éléments, on peut donc
conclure que le Home Insurance Building est un gratte-ciel.
Les premiers architectes de cette école ont créé, par leurs œuvres et par
leur influence, un modèle de développement urbain qui a caractérisé
toutes les villes américaines au XXe siècle. Il est difficile de dire quel fut
le premier gratte-ciel de l’Histoire, certains disent qu’il s’agit du New York
Tribune Building, dessiné par Richard Morris Hunt (New York, 1875, 79
mètres), dont croquis ci-dessus, d’autres affirment qu’il s’agit plutôt
du Home Insurance Building.
Ce qui ne fait aucun doute en revanche, c’est le grand mouvement de
construction de gratte- ciel à New York dès la fin du XIXe siècle. Avec la
construction du New York World Building (1890 - 94 mètres), New York
commence son développement en matière de gratte- ciel. C’est une
course au plus haut building qui commence : Manhattan Life Insurance
Building (1894 - 106 mètres), le Park Row Building (1899 - 119 mètres),
puis la Metropolitan Life Tower franchit la barre des 200 m en 1909, mais
est finalement dépassée par le Woolworth Building (1913 - 241 mètres). Le
mouvement se poursuit après la Première Guerre Mondiale par le 40 Wall
Street, mais surtout par le Chrysler Building, puis l’Empire State Building qui
atteint 381 mètres en 1931. Arrêté par la crise économique des années
1930, le mouvement de construction de gratte-ciel reprend dans les
années 1960 à New York et à Chicago et, à un moindre niveau, dans
d’autres villes du monde. Le World Trade Center— (New York) devient le
plus haut gratte- ciel du Monde en 1973 avec 417 mètres, il est dépassé en
1974 par la Willis Tower, anciennement connue sous le nom de Sears
Tower, à Chicago, qui mesure 442,3 m. C’est une véritable bataille entre
ces deux villes.

Les nouvelles techniques et inventions révolutionnent l’art de bâtir. Des


simples 10 étages, les constructions atteignent rapidement 30, 50, 100,
puis 200 étages, lors du dernier grand chantier que fut la Burj Khalifa de
Dubaï, achevé en 2008. La Kingdom Tower (Tour du Royaume), en
construction au bord de la Mer Rouge à Djebbah en Arabie Saoudite, doit
atteindre les 1001m de haut. Le vitrage des bâtiments s’accroît face à
leurs poids total. Le Home Insurance Building est le premier d’une
succession d’immeubles allant sans cesse plus haut, chacun adoptant
l’emblème de la modernité et d’un monde en perpétuel développement
démographique, social et économique.

Université DENIS SASSOU N’GUESSO


Institut supérieur d’architecture d’urbanisme de bâtiments et travaux
publics ( ISAUBTP)

Devoir n⁰ 2 : Recherche sur les gratte-ciels ( construits avant 1970 )

Pays : États-Unis d’Amérique

Home Insurance building ( 1885 -1886)


Thème :
( Chicago)

Travail présenté par

OWABIRA NGOMA

Petrovich sagloire

Étudiant en licence II d’architecture

Sous la direction de

Monsieur BOMEM Joël et Monsieur LEKAKA

Responsable du cours du cours

Monsieur BOMEMA Joël

Période : Semestre 4 , module 2

Année académique : 2022-2033

SOMMAIRES

I – INTRODUCTION

II – DÉVELOPPEMENT

1) Contexte historique et élaboration du projets


1a) Histoire et situation de Chicago
1b) Le projet - L’école de Chicago

2) Analyse architecturale

2a) Observation extérieure


2b) Observation intérieure
2c) Un des premiers gratte-ciel

III-CONCLUSION

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