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Réseaux d’assainissement

14.2. Réseaux d’assainissement


a. Définition
Il consiste à recueillir et à évacuer, le plus rapidement possible et sans stagnation, les eaux polluées
provenant d’une agglomération humaine de telle façon que les produits évacués ne puissent en
aucune manière, souiller le milieu récepteur et nuire à la santé des habitants.
Après évacuation, ces eaux seront traitées pour détruire les éléments de pollution avant de les rejeter
dans le milieu naturel, cours d’eau, lacs, mer, champs d’épandage.
b. Matériaux de canalisation
La fonte :
C’est un alliage de fer et carbone, obtenu dans les hauts fourneaux par le traitement des minerais de
fer, moyen de coke métallurgique (c’est-à-dire une fusion réductrice).
Béton Armé :
Le béton armé est un matériau composé par un mélange différents granulats (sables et graviers), en
présence de l’eau de gâchage et parfois des adjuvants.
P.V.C :
Les tuyaux en matières plastiques (P.V.C) ont pris une large place dans la réalisation des évacuations
d’eaux usées, des chutes d’eaux pluviales, des collecteurs de faible pente en sous-sol, des ventilations
secondaires, du fait de leur légèreté, de leur mise en place rapide, de leur invulnérabilité pour les
transports de l’eaux.
PEHD :
Le polyéthylène est une des résines thermoplastiques les plus répandues dans le monde. Il possède
une excellente résistance aux agents chimiques et aux chocs et il est plus léger que le béton.
Un tube PE est insensible à une corrosion chimique ou électrique.
Les trois principales familles de PE sont le PEHD (PE haute densité), le PELD (PE basse densité) et le
PELLD (PE à basse densité linéaire).
c. Les qualités des canalisations
Les tuyaux enterrés sont soumis à des efforts d’écrasement dus à la charge du remblai et aux
surcharges fixes ou mobiles sur celui-ci.
Les principales qualités d’un tuyau sont les suivantes :
- Résistance chimique : est primordiale, car elle conditionne la durée du tuyau
- Étanchéité : une canalisation d’évacuation (tuyau et joint) doit être étanche.
- Écoulement : les parois des tuyaux doivent être aussi lisses que possible pour permettre l’écoulement
facile de l’effluent. Cela se caractérise par un coefficient hydraulique.
- Souplesse : le terrain d’assise n’est pas toujours d’une rigidité absolue : il peut se tasser ; aussi les
joints doivent-ils être susceptibles de supporter de légères déformations tout en conservant leur
étanchéité.
- Résistance à l’abrasion : les eaux usées circulent des matières solides qui usent le tuyau par
frottement, surtout si l’écoulement est rapide.
d. Les eaux qui circulent dans les canalisations
Les eaux usées qui circulent dans les canalisations peuvent être classées en 4 catégories :
A1- Les eaux ménagères : Elles proviennent des lavabos, douches, baignoires, éviers, elle ne présente
que danger pour les conduites.
B2- Les eaux fécales : Les eaux fécales ou les eaux vannes proviennent des W.C et urinoirs, elles sont
généralement sans danger mais présentent des déchets organiques.

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C3- Les eaux industrielles : Elles proviennent des usines laboratoires, teinturerie, garages, ateliers.
Certaines eaux industrielles peuvent présenter des dangers, tels que l’attaque des conduites,
l’obstruction de la canalisation. Elles doivent donc être obligatoirement épurées avant d’être rejetées
à l’égout public.
D4- Les eaux atmosphériques : Elles proviennent des pluies et des neiges, elles sont recueillies en
surface par les toits, les rues, les cours. Ces eaux peuvent contenir des sables, qui risquent
d’endommager les canalisations par frottement, on place donc un système à panier au pied des
descentes d’eaux pluviales pour retenir le sable.
e. Systèmes des égouts
e.1. Système unitaire :
Dans le système unitaire, les eaux pluviales, les eaux usées d’origine domestique et les eaux usées
industrielles sont réunies dans un réseau unique de collette.
Avantages : Il est plus économique.
Inconvénient : Toutes les eaux sont évacuées vers la station de traitement, ce qui rend difficile
l’épuration par l’importance du débit.
e.2. Système séparatif :
Il consiste en l’élaboration de deux réseaux :
Un réseau d’eaux pluviales et un réseau d’eaux usées. Ils suivent dans la plupart des temps le même
tracé.
Le réseau d’eaux pluviales doit se jeter directement dans un milieu récepteur (mer, rivière.) Le réseau
d’eaux usées doit quant à lui amener les eaux usées vers une station d’épuration.
Avantages : Seule la canalisation d’eaux usées est dirigée vers la station d’épuration.
Inconvénient : Le coût est plus élevé.
e.3. Système pseudo séparatif :
C’est un système dans lequel on divise les apports d'eaux pluviales en deux parties :
Les apports d'eaux pluviales provenant des toitures et cours intérieures qui sont raccordées au réseau
d'assainissement, à l'aide des mêmes branchements que ceux des eaux usées domestiques ;
Les apports d'eaux pluviales provenant des surfaces de voirie, qui s'écoule par des ouvrages particuliers
déjà conçus pour cet objet par les services de la voirie municipale (caniveaux, aqueducs, fossés avec
évacuations directes dans la nature ...)
e.4. Système mixte :
C’est un réseau qui constitue selon les zones d’habitation, en une partie un système unitaire et en une
autre un système séparatif.
e.5. Réseau d’assainissement autonome (Assainissement non collectif) :
L’assainissement autonome, ou individuel, est l’ensemble des mesures, travaux et équipements qui
assure la collecte, le prétraitement, l’épuration, l’évacuation des eaux usées.
L’assainissement autonome consiste à traiter en particulier, dans le cadre d’une maison individuelle
par exemple, et si le terrain environnant permet :
Les eaux vannes en provenance des WC, de manière à les épurer par un système d’assainissement
détaillé ci-après avant de rejeter les eaux polluées ou chargées dans le milieu naturel.
Remarques :
- Les eaux pluviales sont généralement rejetées dans le milieu naturel.
- L’évacuation des eaux pluviales ne doit en aucun cas être dirigée vers les équipements de
prétraitement.
e.5.1. Dispositifs de traitement :
Fosse toutes eaux (ex. fosse septique)
Les fosses toutes eaux sont fabriquées en béton ou en polyéthylène elles reçoivent l’ensemble des
eaux domestiques.

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La hauteur d’eau dans la fosse doit être supérieure à 1 mètre, et la ventilation doit permettre d’évacuer
les gaz nocifs.
Microstation
Une micro station est une station d’épuration de dimensions réduites, généralement à boues activées
avec un compartiment d’activation par agitation mécanique.
Elle a une capacité souvent supérieure ou égale à 2 500 litres pour les habitations comportant jusqu’à
6 pièces.
Les micros stations d’épuration sont très peu utilisées dans le cadre de la maison individuelle.
Bac dégraisseur
Il capte les graisses de cuisines ou des stations de service… avant de diriger les eaux usées vers la fosse
toutes eaux.
Il sera placé à moins de 2 mètres de l’habitation et avant la fosse toutes eaux pour l’écoulement.
Pré filtre :
Il est parfois incorporé dans la fosse toutes eaux pour assurer la rétention des matières en suspension
et la protection de l’épandage des risques de colmatage.
e.6. Les facteurs influant le choix des systèmes d’assainissement :
Le facteur Economique : prenant en compte les dépenses d’investissements et d’entretiens,
d’exploitations et de gestion de l’ensemble des installations (épuration, pompage…) ;
Le facteur Technique : topographie locale, régime des précipitations atmosphériques, nature du
terrain, importance de l’imperméabilité ;
Le facteur Urbanistique : répartition des quartiers résidentiels, commerciaux et industriels ;
La proximité des réseaux voisins : la position et la profondeur ;
L’évacuation des réseaux d’assainissement : pour éviter la submersion et la stagnation des eaux dans
les zones urbanisées.
e.7. Les composants du réseau d’Assainissement d’un Bâtiment :
Branchements : Pour chaque appareil d’utilisation (WC, baignoire, lavabos…etc.) ;
Collecteurs d’appareils : Canalisation d’allure horizontale recueillant les eaux usées et raccordant les
différents appareils sanitaires aux tuyaux de la colonne de la chute ;
Colonne de la chute : Servant à évacuer les eaux usées des appareils disposés sur chaque étage ;
Descente d’eau pluviale (DEP) : Servant à évacuer les eaux de pluie de la toiture ;
Collecteur principal : Canalisation d’allure horizontale collectant les eaux usées de la colonne de la
chute, de la DEP, de la cour et du collecteur d’appareils du RDC pour les conduire à l’égout public ;
Branchement d’égout : Pour diriger toutes les eaux collectées vers la station d’épuration ;
Ventilation Primaire : Partie de tuyauterie prolongeant la colonne de la chute en la mettant en
communication libre avec l’atmosphère de la toiture ;
Ventilation secondaire : Tuyau amenant l’air nécessaire pendant les évacuations et empêchant
l’aspiration de la garde d’eau des siphons ;
Siphon : Dispositif obturateur hydraulique dont le rôle est d’empêcher la communication de l’air vicié
des égouts avec l’air des locaux habités, sans gêner l’évacuation des liquides et des matières.
f. Réalisation des différents types de canalisations :
Etape n°1 : Etudier les plans & Implantation : Cette étape commence par l'implantation générale de
l'axe d'ouvrage, qui se fera à partir bornes rapprochées
Matérialisations des limites extérieures des fouilles de l'ouvrage à l'aide de la chaux ou d'autre
produits.
Etape n°2 : Terrassement assainissement : Après le traçage du trancher, on passe au terrassement
(Excavation) du trancher en utilisant des engins différents vu la nature du sol.
Dans cas de terrassement tranché terrain rocheux, on utilise des pelles mécaniques ou hydrauliques
et des marteaux piqueurs.

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Dans ce cas on utilise des pelles, et des chargeuses, ça dépens du fond du tranché.
Etape n°3 : Réglage tranché : Le réglage du tranché et l'une des étapes à ne pas négliger, c'est régler
le fond du tranché ainsi que les parois du tranché.

Etape n°4 : Blindage & Pose de canalisations : La pose de la canalisation sur un lit de sable est
s’effectue dans une tranchée et sa largeur, fonction de sa profondeur et du diamètre de la canalisation,
doit être suffisante pour permettre la mise en place de la canalisation compte tenu des étais
nécessaires :
Etape n°5 : Les essais des canalisations ; Essai d’étanchéité (Pour assurer les joints imperméables), qui
concerne essentiellement les joints, mais permet de vérifier également si un élément n’est pas fêlé ;
- L’extrémité aval est bouchée par un tampon étanche ;
- Le regard amont est rempli d’eau sur une hauteur de 70 cm au plus, qui doit être gardé à tour de 24
heures sans descendre son niveau ;
L’alignement est également vérifié(contre-pentes) et cela est facilité par l’emploi d’appareils à rayon
laser ;
Etape n°6 : Remblai des tranchées : Le remblai des tranchées doit être effectue avec soin afin
d’augmenter la résistance de la canalisation aux efforts extérieurs ;
Les recouvrements minimaux au-dessus de la génératrice supérieure dépondent les diamètres des
collecteurs (Types des canalisations) :
La couverture est constituée par les matériaux du déblai débarrassés des gros éléments, débris,
végétaux et animaux, sans vase ni éléments tourbeux.
g. Regard du système d’assainissement :
Le regard : boîte enterrée de forme parallélépipédique ou cylindrique, en béton ou en matière
plastique, fermée par un couvercle appelé tampon.
De façon générale, les regards sont disposés aux points de rencontre des canalisations enterrées ou à
leurs changements de direction.
Des éléments complémentaires appelés rehausses ou hausses permettent d’augmenter la hauteur
totale du regard.
On distingue deux principaux types de regards utilisés pour les évacuations d’eaux usées :
● Le regard de visite qui permet d’assurer l’entretien et le curage (nettoyage) des canalisations.
● Le regard siphoïde qui placé avant le branchement à l’égout, empêche la remontée éventuelle des
mauvaises odeurs dans l’habitation.
Dans le dispositif d’assainissement, le regard a quatre principales fonctions. Il permet en effet de :
 Réaliser des coudes de 90 degrés (au niveau de la canalisation)
 Insérer des accessoires de nettoyage à tout moment
 Contrôler toutes les parties composantes du dispositif d’assainissement.
 Surveiller et entretenir l’ensemble du système d’assainissement

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Voiries
a. Définition de voirie
La voirie porte sur l’ensemble des ouvrages réservés à la circulation de tous les véhicules
(voitures, poids lourds, transport en commun), des deux roues et des piétons, ainsi que les aires de
stationnement.
b. Terminologie : (Voir figure n°1)
 La chaussée : est la partie où doit s’effectuer la circulation ; pour une voirie tertiaire, elle
comporte deux ou une voie.
 Assiette : est la partie du terrain réservée au domaine public et qu’on doit acquérir pour la
réalisation du projet de voirie, celle-ci renferme en plus de l’assiette, une autre partie qui
pourra servir le cas échéant à l’élargissement de la route ou à son exploitation emprise.
 L’emprise : c’est la surface du terrain occupé par la route et toutes les dépendances
indispensables à sa tenue, à savoir la plate-forme, les fossés et les talus.
 Accotement : c’est un espace qui borne la chaussée de part et d’autre, qui peut être au même
niveau que la chaussée, ou bien surélevé par rapport à celle-ci. Dans ce cas, il est appelé
trottoir ; il est fréquent dans la voirie de desserte et sert à la circulation des piétons.
 Plate-forme : est la partie du terrain devant recevoir la chaussée et les accotements.
 Talus : est l’inclination qu’on doit donner au terrain de part et d’autre de la plate-forme pour
éviter l’éboulement (glissement) du terrain sur la chaussée en période hivernale. Il est selon la
configuration du T.N, soit déblai, soit remblai.
c. Caractéristiques de chaussées :
Les chaussées doivent remplir les conditions suivantes :
 Résistance suffisante aux déformations et à l’usure.
 Réalisation à l’aide de matériaux imperméables, résistant à la chaleur, au gel.
 Largeur permettant la circulation des véhicules dans les deux sens et éventuellement l’arrêt.
 Drainage efficace du sous-sol.
 Longue durée avec peu d’entretien.
 Hygiénique, sans poussière, insonore, non glissante…etc.
d. Types de chaussées :
Chaussées souples :
 Elles admettent de légères déformations sous l’action des charges avant de reprendre leur
action initiale.
 Elles comportent des matériaux traités avec des liants hydrocarbonés.
Chaussées rigides :
 Elles sont réalisées avec des matériaux à base de granulats et de ciment.
 Elles représentent une grande rigidité ce qui permet de réduire les sollicitations au niveau du
sol support.
Chaussées semi-rigides :
 Elles ont une composition mixte.
 Couches d’assise sont réalisées avec des matériaux à base de liants hydrauliques, alors que les
couches de surface sont traitées aux liants hydrocarbonés.
Chaussées en pavés :
 Pavés posés sur un lit de pose en sable (dosage 100 à 150 Kg de ciment par m3 de sable) ou
sur mortier maigre (250 Kg de ciment/m3 de sable).
 Épaisseur du lit de pose de 3 à 4 cm.
 Joints entre pavés sont remplis en sable ou en coulis de ciment.

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e. Dimensionnement de chaussées :
Pour dimensionner une chaussée on doit tenir compte des éléments suivants :
 La nature du sol (portance, sensibilité à l’eau…etc.) ;
 Le trafic ;
 La saison d’exécution (incidence du planning général) ;
 Les phases de construction et les traversées de réseaux ;
 Les contraintes de chantier (stockage, trafic du poids lourds…etc.) ;
 Les matériaux disponibles dans la région (carrière, centrales d’enrobés) ;
 Les conditions d’entretien futur (elles doivent être aussi réduites que possible).
f. Couches de chaussées : (Voir figure n°1)
Chaque chaussée est composée par différentes couches de matériaux disposées l’un au-dessus de
l’autre, pour supporter la circulation.
D’habitude une chaussée comporte les couches suivantes :
 Couche de surface : C. d’accrochage + C. de roulement
 Corps de chaussée : C. de base + C. de fondation
 Couche de forme
g. Aires de Stationnement :
 Complément indispensable à la voirie et à la fonctionnalité des bâtiments.
 Nombre de places est précisé dans les documents d’urbanisme. A titre d’exemple, une place
par appartement d’habitation, une place pour chaque 50 m2 de surface commerciale…etc.
 On peut prévoir une bande de stationnement tout au long d’un côté des deux voies ou plus
rarement la prévoir en partie centrale.
 Elles sont signalées par une peinture au sol si non ils sont différenciés de la voie par une
bordure basse ou par un revêtement superficiel différent (un pavage par exemple).
h. Trottoirs et voies piétonnes :
 C’est pour canaliser la circulation des piétons afin de la rendre indépendante du trafic et du
stationnement des véhicules.
 Les trottoirs viennent en complément de la chaussée et permettent de sécuriser les piétons,
les voies piétonnes correspondantes à des éléments de voirie strictement réservés à l’usage
des piétonnes.
 Largeur du trottoir déterminée en fonction du flux piétonnier. Elle varie de 0.8 à 2 ou 3m selon
la zone desservie par la voirie ou les activités qu’abrite la rue.
 Voies piétonnes sont des éléments de voies réservés aux piétons séparés en permanence ou
temporaire de la circulation des véhicules.
 Largeur de 2 m à 2.50 m.
i. Bordures de trottoir :
La séparation physique entre la chaussée et le trottoir est matérialisée par des bordures qui
constituent un obstacle pour l’envahissement du trottoir par les véhicules pendant les manœuvres de
stationnement. La hauteur de bordure est fixée selon l’endroit de son implantation.
j. Matériels d'exécution chaussée :
 Chargeuse ou Chargeur sur pneus ou sur chenilles.
 Niveleuse
 Compacteur :
 Les Camions :
 La répandeuse :
 Finisseur :
 Raboteuse :

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Mode d'exécution des travaux de voirie :
Les travaux seront exécutés conformément aux plans profils en long et profil en travers et le C.P.S Mise
en œuvre de la couche de fondation de base.

 Etape n°1 : Terrassements routiers


 Etape n°2 : Approvisionnement
 Etape n° 3 : Répandage
 Etape n°4 : Compactage
 Etape n°5 : Travaux de terrassement en remblai
 Etape n°6 : La mise en œuvre du remblai
 Etape n° 7 : Pose de Bordures de Trottoir
 Etape n°8 : Revêtement

Fig. n°1

Fig. n°2

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