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Sommaire

I. Introduction à l’assainissement
II. Evaluation des débits des eaux usées urbaines
III. Détermination des débits d’eaux pluviales
IV. Dimensionnement des conduites
d’assainissement
V. Dimensionnement des ouvrages d’assainissement
I. Déversoirs d'orage
INTRODUCTION

L'assainissement vise à protéger l'environnement et la biodiversité


contre la pollution. Les effluents évacués doivent répondre aux
normes de qualité requises pour leur utilisation ultérieure.
Sur le plan sanitaire, les réseaux d'assainissement sont conçus pour :
•Éliminer efficacement les déchets fécaux de l'habitat.
•Acheminer les eaux usées dans le respect des standards d'hygiène.
Les entités en charge de la gestion des réseaux d'assainissement
(municipalités, régies autonomes d'eau et d'électricité, etc.) sont
responsables de la planification, de l'étude et de la mise à l'échelle
des infrastructures, en anticipant les besoins liés à l'expansion
urbaine future.
Définition de l’Assainissement

L'assainissement désigne l'ensemble des techniques


et méthodes employées pour la collecte, le
transport, et le traitement des eaux usées
domestiques, industrielles ainsi que des eaux de
ruissellement. L'objectif est de les épurer afin de
permettre leur rejet ou leur réutilisation dans
l'environnement sans nuire à l'écosystème ou à la
santé publique.
Catégories et enjeux de l’assainissement

Les eaux visées par l'assainissement se classent en trois catégories


principales :

1. Eaux pluviales : captées lors des précipitations et du ruissellement.


2. Eaux usées domestiques : issues des activités ménagères
quotidiennes.
3. Eaux usées industrielles : résultant des processus de production
industriels.
Les enjeux majeurs de l'assainissement incluent :
•La sauvegarde de la santé publique par l'élimination sûre des
contaminants.
•La protection des communautés et des infrastructures contre les risques
d'inondations.
•La préservation de l'environnement en évitant la contamination des
écosystèmes naturels.
Natures des eaux d’assainissement

Les effluents à traiter ont des origines différentes, on distingue


trois grandes catégories d'eaux usées :

Les eaux domestiques Les eaux industrielles

Les eaux pluviales


Structure du réseau d’assainissement urbain

En milieu urbain, l'assainissement collectif joue un rôle crucial


pour la santé publique. Il traite les eaux usées produites par des
habitations denses et les infrastructures d’une agglomération. Le
système est composé de :
1. Un dispositif de collecte : canalisations et conduits qui
rassemblent les eaux usées à partir des sources urbaines.
2. Le réseau d’égouts : un ensemble de canalisations principales
qui acheminent les eaux collectées vers le lieu de traitement.
3. Une station d’épuration : l'installation où les eaux sont
traitées pour en retirer les contaminants avant leur rejet ou
réutilisation.
Ces éléments travaillent de concert pour garantir l'évacuation et
le traitement efficaces des eaux résiduaires urbaines, protégeant
ainsi la santé des populations et l'environnement
Dynamique du circuit de l’eau en milieu urbain

La gestion de l'eau en ville peut être conceptualisée comme un cycle fermé où,
idéalement, les volumes d'eau consommés et les eaux usées traitées devraient se
correspondre. Ce cycle se compose de trois étapes clés :

1.Consommation : L'eau distribuée est utilisée par les résidents et les entreprises.
2.Utilisation : L'eau consommée sert à diverses activités domestiques et
industrielles.
3.Évacuation : L'eau utilisée est collectée et acheminée vers les infrastructures
d'assainissement.
Il est important de noter que cette représentation simplifiée n'englobe pas les
pertes non comptabilisées ni l'infiltration d'eaux parasites dans le système. De
plus, l'efficacité du cycle dépend de la connexion intégrale de tous les usagers au
réseau d'assainissement
Gestion des pertes et eaux parasites dans
l'assainissement urbain

Le réseau d'assainissement urbain fait face à des défis spécifiques liés aux pertes et
aux eaux parasites, influençant son efficacité :
1.Pertes d'Eau :
• Prévisibles : eau allouée à des usages industriels spécifiques ou autres
rejets directs.
• Difficiles à maîtriser : fuites des installations de filtration, réservoirs, et
canalisations ; usages extraordinaires tels que l'arrosage et le lavage de
véhicules.
• Ces pertes sont estimées à environ 20-30% de la consommation totale
d'eau.
2.Eaux Parasites :
• Infiltrations : eau s'infiltrant dans les structures à partir de nappes
phréatiques.
• Eaux pluviales parasites : accumulation d'eau de pluie dans les réseaux
séparatifs en raison de connexions clandestines ou de défauts de
construction.
Présentation du réseau d’assainissement urbain:

Il convient donc d'adopter le schéma suivant :


Le réseau d’assainissement urbain

Le réseau d'assainissement urbain est un système essentiel à la


salubrité publique dans les zones densément peuplées. Il traite les
eaux usées des résidences urbaines par un processus
d'assainissement collectif. Ce système comprend :
• Un dispositif de collecte et d’évacuation : canalisations qui
transportent les eaux usées vers les installations de traitement.
• Un réseau d’égouts : infrastructure complexe qui conduit les eaux
résiduaires à la station d'épuration.
En plus des eaux usées domestiques, le réseau traite également les
eaux collectives provenant des hôpitaux, commerces, et parfois des
eaux industrielles. Les industries sont raccordées au réseau d’égouts
en fonction de la capacité de traitement de la station d'épuration et
de la compatibilité des eaux usées industrielles avec le système de
traitement existant
Types des réseaux d’assainissement urbain:

Il existe trois grands types de réseaux d’assainissement :

a. Le réseau unitaire : qui reçoit et évacue, en


mélange, les eaux usées et les eaux
pluviales. C’est celui qui équipe la plupart
des centre villes et qui représente la partie
la plus fragile du système.

b. Le réseau séparatif: qui est composé de


deux collecteurs séparés, (un pour les
eaux pluviales, et un pour les eaux usées).
Types des réseaux d’assainissement urbain:

c. Système pseudo-séparatif:

Les eaux météoriques y sont divisées en deux parties :


• D’une part, les eaux provenant des surfaces de voiries qui
s’écoulent par des ouvrages conçus à cet effet : canivaux, fossés,
etc ...
• D’autre part, les eaux des toitures, cours, jardins qui déversent
dans le réseau d’assainissement à l’aide des mêmes
branchements que ceux des eaux usées domestiques. 261

Chaque type de réseau a ses avantages et ses


défis, et le choix dépend de divers facteurs tels
que la densité urbaine, la topographie et les
conditions climatiques
Les avantages et les inconvénients des 3 systèmes
X Avantages Inconvénients
Séparatif • Diminution du diamètre des • Nécessité de gérer deux
conduites du réseau collecteur. réseaux distincts pour les
• Optimisation du fonctionnement eaux pluviales et les eaux
des stations d'épuration (STEP). usées.
• Réduction des coûts • Risques d'erreur lors du
opérationnels, notamment le raccordement initial et des
pompage des eaux usées. branchements ultérieurs.

Unitaire • Moins d'encombrement sous- - nécessite des ouvrages


terrain grâce à l'unique réseau de relativement importants
collecte. - obturation des ouvrages
• Simplicité de conception avec un par les MES lessivés,
seul raccordement par propriété. - conditions d'autocurage non
respectées
Pseudo- Distinction des eaux de ruissellement - risque de confusion au
séparatif et des eaux usées sans besoin de niveau du raccordement
double infrastructure par propriété.
Types des réseaux d’assainissement urbain:

N.B:
Dans le cas des réseaux unitaires, la conséquence des fortes pluies est
considérable. Le diamètre des canalisations est calculé sur la base du débit
maximal à évacuer, c’est-à-dire du débit pluvial. Par temps sec, ce diamètre important
conduit à ralentir l’écoulement favorisant les dépôts dans les canalisations.
CHOIX DU SYSTEME D’ASSAINISSEMENT

L’assainissement collectif ne pourra être envisagé que :


• S’il existe un réseau de distribution d’eau
• Que les débits soient suffisants pour que l’entrainement des
matières solides par voie hydraulique soit possible.

Dans le cas contraire :


• Faible disponibilité en eau
• Débit réduit résultant d’une urbanisation peu poussée,
l’assainissement autonome (individuel) sera préféré.

On préfère le système unitaire si les habitations sont denses, et


les dénivellations sont assez marquées pour qu’une évacuation
gravitaire soit possible.
Choix du système d’assainissement

On aura recours au système séparatif, si les habitations sont


dispersées et les EP peuvent dans une large mesure être
évacuées superficiellement par les caniveaux, et si les pentes
sont faibles, ou si les relèvements sont inévitables.

Il est à noter que dans le cas où le système séparatif sera


adopté, il est indispensable que le réseau pluvial doit être
réduit au minimum.
Déversoir d’orage

Le déversoir d’orage est un ouvrage permettant le rejet direct


d’une partie des effluents au milieu naturel lorsque le débit à l’amont
dépasse une certaine valeur.

Les déversoirs d’orage


sont généralement
installés sur les réseaux
unitaires dans le but
de limiter les apports
au réseau aval et en
particulier dans la
STEP en cas de pluie.

Schéma de principe du déversoir d’orage


Déversoir d’orage

Un déversoir d’orage est donc un


ouvrage de contrôle permettant une
régulation hydraulique des effluents
en réseau d’assainissement.
Il dérive une partie des effluents
lorsque le débit dépasse à l’amont
une certaine valeur que l’on appelle
"débit de référence".
Le débit dérivé peut sortir
complètement du système
d’assainissement, ou y être réinjecté
après stockage dans le bassin.
Exemples de déversoir
268
Facteurs influants sur la conception d’un projet
d’assainissement

1) Données naturelles
2) Caractéristiques de l’agglomeration
3) Contraintes liées à l’assainissement

1) Données naturelles:

• Pluviométrie
• Topographie
• Hydrographie
• Géologie
Facteurs influants sur la conception d’un projet
d’assainissement

2) Caractéristiques de l’agglomération:
• Importance et nature
• Mode d’occupation du sol
• Réseau existant
• Développement futur de
l’agglomeration

3) Contraintes liées à l’assainissement:


• Conditions de transports des eaux usées
• Facilités d’exploitation
• Réduction des nuisances
Schéma des réseaux d’assainissement

1. Le schéma perpendiculaire
2. Schéma d’équipement par déplacement latéral
3. Schéma d’équipement à collecteur transversal ou
oblique
4. le schéma type « centre collecteur unique » et le
schéma type radial

1)
Le schéma perpendiculaire :

On l’appelle également schéma à écoulement direct. Il


convient par exemple aux réseaux des eaux de pluie en
système séparatif.
Schéma d’équipement par déplacement latéral :

Il est également appelé schéma à collecteur latéral. Ses eaux sont recueillies
dans un collecteur parallèle au cours d'eau. Il permet de reporter l'effluent
à l'aval de l'agglomération. Son désavantage principal est qu'il nécessite
souvent des relèvements.
Schéma d’équipement à collecteur transversal ou
oblique :
Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et
à la direction de l’écoulement de la rivière comporte des égouts
ramifiés ; ces derniers reportent par gravité le débouché du réseau plus
loin à l’aval que dans le schéma précédent.
le schéma type « centre collecteur unique » et le schéma
type radial

Le réseau converge sur un centre. A partir de ce centre,


l'effluent est refoulé dans un émissaire de transport.
Calcul du débit
Calcul des débits des eaux usées
La production des eaux usées dépend de la consommation d'eau potable, du
taux de retour à l'égout 𝐓𝐫𝐞𝐬 ainsi que du taux de raccordement au réseau
d’égout 𝐓𝐫𝐚𝐜 . Elle est calculée comme suit : Qm,EU = 𝐓𝐫𝐞𝐬 . 𝐓𝐫𝐚𝐜 . Qm,AEP

Avec Qm,AEP : consommation moyenne d'eau potable.

Le calcul des besoins de consommation d'eau potable se fait sur la base de


la formule suivante:
Qm,AEP = qpb . Ppb + qAdm . Ptot + qInd .Ptot + ...
Où Ppb : population branchée au réseau d'eau potable
avec Ppb = TB x Ptot
TB taux de branchement au réseau d'eau potable
Ptot population totale de la ville.
qpb : dotation en eau de la population branchée
qAdm dotation des administrations
qInd dotation des industries
Taux de raccordement:

▪ Permet de déterminer 𝑄𝐸𝑈 transporté par le


réseau
𝐏
▪ Défini par : 𝐓𝐫𝐚𝐜 = 𝐫𝐚𝐜
𝐏𝐭𝐨𝐭
Avec :
𝑇𝑟𝑎𝑐 : Taux de raccordement au réseau
d’assainissement (%)
𝑃𝑟𝑎𝑐 : Population raccordée (ℎ𝑎𝑏)
𝑃𝑡𝑜𝑡 : Population totale (ℎ𝑎𝑏)
Débit de pointe horaire :
C’est un volume par unité de temps (m3/j - m3/h - l/s).
• Débit moyen horaire de temps sec : débit moyen horaire reçu par la station
Qj
Qm =
𝟐𝟒

• Débit de pointe horaire de temps sec : débit horaire maxi reçu par la station

Qp = Qm* Cp
𝟐,𝟓
• 𝑪𝑷 = 𝟏, 𝟓 + si Qm ≥ 2,8 L/s
Q𝒎

• 𝑪𝑷 = 𝟑 si Qm < 2,8 L/s


• Le débit diurne correspond à la période diurne de 16 heures consécutives au
cours de laquelle la station reçoit le plus grand volume d’eau usée

Qj
Q16 =
𝟏𝟔
Application 1
Calculer les débits d’EU (Moyens + Pointe) de la ville de Bejaâd
pour les horizons futurs avec un pas de temps de 5 ans entre
2020 à 2040.

Année 2020
Population 51268
Dotation (l/j/hab) 90
TAcc_Pop 3%
TAcc_Dot 0,8%
TRes 80%
TRac 90%
TBra 100%
Application 1
Calculer les débits d’EU (Moyens + Pointe) de la ville de Bejaâd pour les horizons futurs
avec un pas de temps de 5 ans entre 2020 à 2040.

2020 2025 2030 2035 2040


Pop 51268 59434 68900 79874 92596
Dotation 90
Pop_branchée
Débit_cons_EP
(m³/j)
Trac 90% 95% 97% 99% 99,80%
Débit_EU (m³/j)
Débit_EU (m³/h)
Débit_EU (l/s)
Cp
Débit de pointe
(m³/h)
Correction:

2020 2025 2030 2035 2040


Pop 51268 59434 68900 79874 92596
Dotation 90 93,66 97,46 101,43 105,55
Pop_branchée 51268 59434 68900 79874 92596
Débit_cons_EP
4614,12 5566,59 6714,99 8101,62 9773,51
(m³/j)
Trac 90% 95% 97% 99% 99,80%
Débit_EU (m³/j) 3322,17 4230,61 5210,83 6416,48 7803,17
Débit_EU (m³/h) 138,42 176,28 217,12 267,35 325,13
Débit_EU (l/s) 38,45 48,97 60,31 74,26 90,31
Cp 1,9 1,86 1,82 1,79 1,76
Débit de pointe
263 327,88 395,16 478,56 572,23
(m³/h)
Détermination des débits d’eaux pluviales

Introduction sur la détermination des débits d’eaux pluviales


On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux :
1) La méthode la plus ancienne et la plus utilisée en dehors du
Maroc (essentiellement dans les pays anglophones) est la
méthode dite « rationnelle » dont la formule de base est très
simple.
2) La plus utilisée au Maroc et nommée « méthode superficielle
de Caquot ». Elle permet de calculer en un certain nombre de
points du système l'écoulement des débits maxima pour un orage
donné.
Paramètres utilisés:

Un certain nombre de paramètres interviennent dans


l'établissement des formules précitées parmi lesquels on
distingue :
• L'intensité et la durée de l'averse
• La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations
au moment de l'averse
La superficie su bassin
• Le temps de concentration du bassin versant
Intensité

L'intensité moyenne I se définit par le rapport de la hauteur


d'eau tombée ∆h pendant une durée donnée ∆t, soit :
I = ∆h/ ∆t
L'intensité de précipitation I (en mm/mn ou en mm/h) est
déterminée à partir des courbes intensité - durée –
fréquence (IDF) pour une durée égale au temps de
concentration.
L'intensité s'exprime en fonction des paramètres a et b
par la formule de Montana : I (mm/h)=a.𝒕(mn)𝒃 ;
ou i(tc ,T) = a(T)/(b+tc) t en mn obtenus à partir des
courbes IDF
Méthode rationnelle

C’est la plus ancienne méthode de calcul de débit pluvial


Le débit de pointe QP relatif à un BV de superficie A et de
coefficient de ruissellement C est donné par :
QP (𝑇) = 𝐶 × 𝑖(tc, 𝑇) × 𝐴

QP : Débit de point
𝑖 : Intensité moyenne de l’averse
tc : Temps de concentration
𝑇 : Période de retour
𝐶 : Coefficient de ruissellement
𝐴 : Surface du BV
Méthode rationnelle

Estimation des variables de la formule

• L’aire drainée 𝐴
• tc = t1 + t2
• t1 = 5 à 30 𝑚𝑖𝑛 selon la pente et la densité habitat du
TN
• t2 = 𝐿/𝑉
• L’intensité 𝑖(tc, 𝑇) : IDF / Modèles d’intensité
• 𝐶 à partir des tables
Les courbes IDF

Ils permettent d'une part de synthétiser l'information pluviométrique au droit


d'une station donnée et, d'autre part de calculer des débits de projet et
d'estimer des débits de crue ainsi que de déterminer des pluies de projet
utilisées en modélisation hydrologique.
Application 2:

Les intensités de pluies observées pour la période de retour


de 5 ans dans la région de Settat sont comme suit :
t (min) 6 15 30 60 100
i mm/h 80 50 35 28 20

1) Déterminer les coefficients a et b intervenant dans la


formule de Montana
2) Calculer l’intensité i pour un temps t = 10 min
Exercice 2:

D’après l’équation de Montana i = 𝒂. 𝒕𝒃


d’où log i = b log t + log a

log( t)
1,79 2,71 3,40 4,09 4,61
log( i )
4,38 3,91 3,56 3,33 3,00

En traçant la courbe y = (x) on obtient les coefficients a et b.


Soit environ a = 193 et b = -0,49 d’où i = 193𝒕−𝟎,𝟒𝟗

Pour t = 10 min on obtient i = 62, 29 mm/h


Temps de concentration :

Le temps de concentration ou plus long parcours de l'eau peut être


estimé comme suit :
• Du temps 𝒕𝟏 du ruissellement dans un bassin qui ne comporte pas
𝑳
de canalisation : 𝒕𝟏 =
𝟏𝟏 𝐼𝑝

• Du temps 𝒕2 mis par l'eau pour s'écouler dans les canalisations.


𝑳
𝒕2 =
𝑣

v : vitesse de l’écoulement dans le réseau


Exercice 1:
Soit un bassin versant non urbanisé qui évacue ses eaux des pluie vers un
réseau d'assainissement d'un quartier urbanisé, la longueur 𝑳𝑩𝑪, de la conduite
et de 200 m. Quel est le temps de concentration d'une goutte d'eau qui circule
du point A au point C?
Exemple de calcul du temps de concentration :

Le temps de concentration total est :


𝑳𝑨𝑩 𝑳𝑩𝑪
𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 + 𝒕𝟏 = +
𝟏𝟏 𝑰𝑷 𝑽

𝟔𝟎 𝟐𝟎𝟎
𝒕𝑪 = +
𝟏𝟏 𝟎, 𝟎𝟓 𝟔𝟎

𝒕𝑪 = 24,39 + 3,33 = 27,72 mn


Méthode simplifiée de calcul du tc pour
une zone urbanisée :

On admet un temps de circulation superficielle égale


à 5 mn et une vitesse en égout égale à 1m/s:
𝐿(𝑚)
𝒕𝑪 (mn) = 𝒕1 + 𝒕2 = 5 mn +
𝑣
𝐿(𝑚)
𝒕𝑪 (mn) = 5 mn +
60
Coefficient de ruissellement :

Le coefficient de ruissellement se définit comme le rapport du volume


d'eau qui ruisselle au volume d'eau tombée sur le bassin considéré.
C = Volume d ′eau qui ruisselle
Volume d ′eau tombée

Ce coefficient tient compte des pertes de ruissellement qui se composent de :


- L'évaporation qui varie selon le climat et la saison
- L'infiltration, qui varie avec la nature du sol
- Du stockage dépressionnaire, qui tient compte de l'eau retenue dans les petites
cavités du sol ou qui remplit les filets, rigoles, caniveaux et fossés.
Le coefficient de ruissellement peut varier avec la durée de l'averse : la
saturation des sols réduit la capacité d'infiltration des terrains non
urbanisés.
On devrait admettre un coefficient C qui varie avec le temps et dépend de
l'intensité i(t).
Coefficient de ruissellement :

Ce coefficient de ruissellement peut être obtenu de manière simplifiée à


l'aide de la formule suivante : C = 0,98.t .P + 0,78.t . (𝟏 − 𝐏)
4,53 + t 31,17 + t

t : temps écoulé à partir du commencement de la précipitation.


P : Pourcentage des surfaces imperméables
Des formules utilisées par les anglophones pour le calcul de C sont :
𝟏
0,3.𝑡
Surfaces imperméables : C = 𝟎, 𝟏𝟕𝟓. 𝐭 𝟑 ou C = 20+𝑡

Surfaces perméables : C = 0,3.t


20 + t

t : temps de l'averse en mn.


Dans le cas où on une série de bassins de superficie Ai et de coefficient de
ruissellement Ci, le coefficient de ruissellement équivalent est :
σ 𝑪 𝒊 𝑨𝒊
C= σ
𝑨𝒊
Exemple 1:

Trouver Ceq en 1, 2, 3 et 4

C1 = 0,20 ; A1 = 2ha
C2 = 0,30 ; A2 = 1,5ha
C3 = 0,05 ; A3 = 1,8ha
C4 = 0,10 ; A4 = 2,5ha
Les valeurs de C qui sont couramment utilisées

Zone C
Habitat continu à RDC 0.50
Immeuble 0.60
Villas 0.30
Industrielle 0.40
Voirie 0.80
Ecoles 0.50
Administrative 0.50
Commerce 0.60
Souk 0.25
Sport 0.15
Jardin 0.05
Exercice 1 :
Soit un bassin de superficie 10 ha, de coefficient de ruissellement
0,35 et de longueur de 60 m

Quel est le débit de ruissellement sachant que l’intensité de la


𝐦𝒎 𝟓𝟐𝟑𝟎
pluie est donnée par 𝐢 =
𝐡 𝒕 𝒎𝒏 +𝟑𝟎
𝑳
La pente Ip = 0,05 et 𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 =
𝟏𝟏 𝑰𝒑
Exercice 2 :
:
Le débit de l’exemple est transité par une conduite de longueur
200m. Quel est le débit à la fin de la conduite?

𝑳 𝑳
La pente Ip = 0,05 et 𝒕𝑪 = 𝒕𝟑 +𝒕𝟏 = + ; 𝒗 = 𝟏𝒎/𝒔
𝟏𝟏 𝑰𝒑 𝒗
Exercice 4

On veut équiper un bassin versant nouvellement construit


d’un réseau d’assainissement séparatif.
On vous demande de calculer le débit de pointe nécessaire
pour dimensionner le réseau d’assainissement des eaux
pluviales. Données :
- Temps d’entrée dans le réseau 4 min
- Vitesse moyenne de l’eau dans la conduite est de 1.5 m/s
- Longueur de la plus longue conduite est de 1350 m
- Taille du bassin versant est de 1200*900 m - La surface
imperméable est estimée à 30%
- Les paramètres a et b de la loi de Montana et pour une
période de retour de 10 ans sont : a=157.2 et b=-0.48 (I est en
mm/h et la durée en min)
La méthode superficielle (méthode de Caquot)

𝐐𝐩 (𝐓) = 𝐊 𝐓 . 𝐈𝐮(𝐓) 𝐂𝐯(𝐓) 𝐀𝐰(𝐓) . 𝐦(𝐓)

Qp : débit de pointe en m³/s


T : période de retour (années)
C : coefficient de ruissellement du BV
I : pente moyenne du bassin versant (m/m)
A : superficie du BV en hectares
m : coefficient correcteur d’allongement du BV
k, u, v, w : sont des coefficients calculés en fonction des
coefficients de Montana a et b
La méthode superficielle (méthode de Caquot)

𝑬 𝟎,𝟕𝒃 𝑻 𝑳
m(T) = ≥ 𝟎, 𝟖 avec 𝐸 = 𝐞𝐭 𝐭 = 𝟎, 𝟕𝒃 𝑻
𝟐 𝑨

𝐸 : Coefficient d’allongement
𝑎(𝑇) Et 𝑏(𝑇) sont les coefficients de l’équation de Montana.
𝜇, 𝑐, 𝑑, 𝑓, 𝛿, 𝛽 𝑒𝑡 𝜀 : sont des coefficients d’ajustement numérique du modèle de Caquot,
les valeurs numériques pour le Maroc, sont présentées dans le tableau suivant :

𝜇 𝑐 𝑑 𝑓 𝛿+𝛽 𝜀
0,5 -0,41 0,507 -0,287 1,1 -0,05
Limites de la méthode de Caquot :

• Superficie : moins de 200 ha


• Imperméabilisation : > 0.2
• Pente : 0.2% < I <5%.
Assemblage de bassins versants
Estimation des variables de la formule 𝐶,𝐼, 𝐴, 𝐿
o Définition des variables hétérogènes : 𝐶é𝑞, 𝐼é𝑞, 𝐴é𝑞, 𝐿éq
Exercice 5 : Détermination de la formule de Caquot
Déterminer la formule de Caquot pour le débit décennal pour les régions
suivantes :

Coefficient de Fès Béni Mellal


Montana T = 10 ans
a 6,79 6,53

b -0,67 -0,62
Exercice 6 : Calcul des eaux pluviales par la méthode de Caquot
pour des bassins en série
Soit les bassins dont les caractéristiques sont illustrées dans le tableau
suivant :

Déterminer les débits d’eau pluviale Qi aux points 1, 2 et 3 en utilisant la formule de la


région de Béni Mellal déterminée précédemment.
Exercice 7 : Calcul des eaux pluviales par la méthode de Caquot
pour des bassins en parallèle

Déterminer les débits d’eau pluviale Qi aux points 1 et 2 en utilisant la formule de la région
de Béni Mellal déterminée précédemment.

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