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COURS :
CONCEPTION DES RESEAUX
D’ASSAINISSEMENT LIQUIDE
2
SOMMAIRE
I. Proposition du problème d'Assainissement liquide dans une
commune.
Les E. de ruissellement proviennent des eaux de pluie, eaux de lavage des voies publiques.
Les Eaux résiduaires industrielles sont extrêmement variées du fait des industries diverses
dont elles proviennent.
1. Réseau d'Assainissement :
les voies publiques. Ils suivent donc l'ensemble des rues qu'ils desservent. Ces réseaux sont
généralement le type ramifié.
Il faut noter que les eaux se déversent dans les égouts gravitairement sans pression
notable, ce qui impose des circulations gravitaires de l'effluent, c'est à dire à écoulement libre
comme dans un canal.
2.3. Synthèse :
Notons que le réseau unitaire se dimensionne en général avec les seules eaux
pluviales, les eaux usées étant négligeables devant les E.P. La quantité d'eau usée
n'interviendra donc que dans le dimensionnement de la station d'épuration et le déversoir
d'orage.
Il sera du principe moins coûteux que le séparatif et s'adaptera mieux aux ruelles
étroites et à un public non averti.
Dans le séparatif le réseau d'eau pluviale est dimensionné également avec les E.P., il
aura donc à première vue les mêmes sections que le réseau unitaire, mais ce n'est pas évident
car dans le séparatif nous avons la possibilité pour le réseau E.P. de procéder à des lachures
qui permettent de soulager les conduites avales ce qui permet de réduire leurs sections.
L'avantage principal du système séparatif est qu'il permet d'étaler les investissements dans le
temps : le réseau EU, de faible section et donc peu coûteux, pourra être réalisé au premier
lieu. L'assainissement pluvial ne se faisant essentiellement que dans les zones de stagnation.
Il existe également le système séparatif où le réseau reçoit les eaux usées, les eaux
pluviales à l'exclusion des eaux de terrasse et de cours.
Il peut aussi être envisagé de projeter pour un centre donné un réseau composé de
réseaux séparatifs et unitaires.
Système mixte :
C’est un réseau constitue selon les zones d’habitation, en partie système unitaire et en partie
système séparatif.
Système pseudo-membrane :
7
1.1. La topographie :
L'évacuation des eaux (EU ou EP) doit se faire par gravité. La connaissance de la
topographie du lieu nous renseigne sur le tracé du réseau car les pentes importantes assurent
l'évacuation plus rapide.
1.2. La géologie :
L'étude géotechnique de la structure du terrain est nécessaire car cela permet de voir
les fondations sur lesquels seront établis les différents ouvrages assurant l'évacuation des eaux
(Canalisations, bassins de retenue, stations d'épurations, stations de pompage).
1.3. La pluviométrie :
Comme l'effluent rejeté par le réseau d'égoût atteint un milieu récepteur, il faut savoir
comment se présentent les réservoirs d'eau souterrains au niveau de ce milieu récepteur. Il
faut donc penser au phénomène d'eutrophisation dans le cas de rejets dans des lacs.
Au niveau de la mer, il faut prévoir un émissaire immergé qui rejette à une distance loin le
plus possible de la côte.
Si on envisage le traitement des eaux résiduaires par percolation dans le sol, l'effluent
doit subir un traitement spécifique pour ne pas polluer la nappe qu'il va drainer (cas des eaux
usées du Grand Agadir : station pilote de Ben Sergao).
Le régime des nappes permet aussi de quantifier les eaux parasites (10 à 30% du débit des
E.U).
Les vents dominants sont ceux dont la direction est la plus fréquente. La connaissance
du régime des vents pour une agglomération permet de fixer l'implantation précise de la
station d'épuration et le champ d'épandage ou les lits de séchage des boues pour éviter les
odeurs nauséabondes dans l'agglomération.
Ce schéma fixe les modalités d'occupation des sols. On peut, donc à travers ce schéma,
déterminer :
Dans le cas où un réseau existe dans l'agglomération, il faut intégrer ces canalisations
déjà existantes dans l'établissement du projet. Il faudra aussi prendre connaissance des
réseaux (eau potable, électricité, téléphone) pour prévoir les modalités d'exécution de
terrassement pour les réseaux d'assainissement.
La vitesse des eaux usées et pluviales dans un réseau d'assainissement est limitée
inférieurement pour éviter les stagnations susceptibles de provoquer des dépôts et
supérieurement pour éviter l'érosion des canalisations par les matières solides charriées par les
eaux.
Il faut donc assurer une vitesse minimale dite "d'autocurage " qui doit être pour un réseau
unitaire V ≥ 0,60 m/s , V : correspond au 1/10 du débit de projet. La vitesse à pleine section
doit être supérieure à 1 m/S pour une section circulaire et supérieure à 0,9 m/s pour une
section ovoïde.
◦ Pentes minimale et maximale pour les canalisations circulaires sont calculés à
partir de la formule : V = 60 R ¾ I ½
Pour un réseau séparatif d'eaux usées, les conditions d'autocurage à vérifier sont les
suivantes:
• La vitesse correspondante au remplissage de 2/10 de la canalisation doit vérifier:
V ≥ 0,30 m/s.
• A pleine section ou à demi-section, V ≥ 0,70 m/s peut être abaissée à l'extrême
rigueur à 0,50 m/s.
10
Les pentes minimales à adopter ne doivent pas descendre au-dessous de 0,002 m/ml à 0,005
m/ml. (pente maximum 0,05)
Les diamètres minimaux sont de 200 mm en séparatif et 300 mm en unitaire. Mais pour éviter
les obstructions de canalisations on adopte des diamètres supérieurs à 300 mm.
Ces différentes eaux, du fait de leur charge organique importante, doivent être préalablement
traitées avant de les introduire dans le réseau d'assainissement.
La principale nuisance qui risque de se manifester est celle des odeurs se dégageant au niveau
des ouvrages assurant une communication des canalisations avec l'air libre ( avaloirs, bouches
d'égoût,....). Il faut donc mettre en œuvre un curage fréquent et régulier sur toute l'étendue du
réseau.
Ces ouvrages peuvent engendrer des odeurs nauséabondes. L'emplacement de ces stations
nécessite une étude, préalable, d'impact sur l'environnement.
1. Débits pluviaux :
La méthode la plus la plus utilisée pour la détermination des débits pluviaux est la
méthode dite "superficielle" de Caquot. Elle permet de calculer en un certain nombre de
points du réseau des débits maxima pour un orage donné. Cependant, des formules
empiriques existent aussi.
Q = K1 A0,75 I. S o,25
Formule de Caquot :
Le calcul du débit des eaux pluviales sera effectué par la méthode de Caquot préconisée par
l’instruction technique relative aux réseaux d’assainissement ; elle prend l’expression
générale suivante :
Q (T) = K * I X * C Y * A Z
Dans laquelle :
Q(T) : Débit de période de retour T en m3/s
I : Pente moyenne du bassin versant élémentaire en m/m
C : Coefficient de ruissellement (taux d’imperméabilité, rapport entre l’eau qui
ruisselle et eau qui tombe)
A : Superficie du bassin versant en HA
Pour C, on peut prendre des valeurs "prudentes" en fonction des éléments qualitatifs
d'urbanisation suivants :
Cr
Type d'habitat
Le bassin versant qui fait l'objet de l'étude est divisé en sous bassins élémentaires
ayant chacun une superficie Ai, la pente moyenne du bassin versant est évaluée sur la base
des pentes élémentaires mesurées sur chaque tronçon du réseau :
2
∑ Li
Imoy =
Li
∑ Ii
Li : longueur du tronçon
L : ∑Li le plus long cheminement hydraulique
Ii : pente du tronçon i
Imoy : est la pente moyenne qui exprime le temps d'écoulement le long de ce
cheminement le plus hydrauliquement éloigné de l'exutoire du sous-bassin
Le coefficient de ruissellement (on dit aussi coefficient d'urbanisation est pris égal au
taux d'imperméabilisation du bassin).
C=
∑ Ai imp
C ≥ 0,2
∑ Ai
Ai imp : surface imperméabilisée
∑Ai : surface total du bassin considéré
1.2.3 surface A
En fait, sous les aspects hydrauliques, cette surface doit être considérée comme une
surface d'influence au point caractéristique du tronçon de réseau.
Il est essentiel avant toute délimitation des bassins élémentaires de bien esquisser
l'ossature du réseau.
* soit, suivant les lignes de plus grande pente si ces lignes sont continues et
sans obstacles
* soit, en contournant les obstacles naturels ou accidentels dès lorsqu'ils
contrarient l'écoulement
1.2.4 allongement : M
L
L'allongement moyen est défini : M= =2
A
Quand le facteur de forme de bassin est différent de la valeur de base "2" ; le débit
résultant de la formulation superficielle est corrigé, le facteur correcteur est m.
t
4A −0 , 42 b( F )
m= avec t=
L² 1 − b( F ) . f
* Pour la surface du bassin versant, les travaux qui ont été faits sont dans la limite
d'une surface ≤ 200 ha
* les valeurs de limites de la pente : 0,002 ≤ I ≤ 0,05
* Le coefficient de ruissellement C, évolue dans la fourchette des valeurs 0,2 ≤ C ≤ 1,
en effet, la surface de la voirie et des aires s'y raccordant, représentant toujours, au moins
20% de la surface totale du bassin.
* Le coefficient d'assemblage M ≥ 0,8
On opère à partir des bassins de tête, en descendant l'aval, en tenant compte des
paramètres équivalents suivants :
15
* L(Qpi max) est la longueur du plus long parcours du bassin élémentaire du plus fort
débit de pointe
Si le cas où Qp// < Qpmax se présente, on considérera Qpmax comme valeur du débit
de projet, et si Qp// > ∑ Qpi on prendra ∑ Qpi pour valeur du débit de projet.
La quantité d'eau usée rejetée se déduit d'un calcul de besoin en eau en tenant compte
d'un coefficient de restitution de 0,8 à 0,85, càd que la quantité rejetée par les habitants est
égale à 80 à 85% de la quantité d'eau consommée. (on prend en général 80%).
Le débit moyen des eaux usées QmEU = (Dotation en eau x Nbre habitants x 0,8) / 86400, ce
débit est exprimé en litres par secondes (l/s)
Le réseau d'eau usée se dimensionne avec le débit de pointe des eaux usées : QpEU est
déterminé à partir du débit futur d'eau potable du centre.
Le débit de pointe des eaux usées (débit de projet) est donné par :
QpEU = Qms × CpH * CpH (CpH= le coefficient de pointe horaire)
La quantité des eaux usées rejetées se déduit des besoins en eau en appliquant un
coefficient de rejet pris égal à 0.8.
Nhab
avec Cdep = dot×
86400
dot : dotation unitaire en eau potable en /j/habitant
Nhab: nombre d'habitants de la zone considérée
Le débit de pointe des eaux usées se calcule à partir du débit moyen journalier défini
ci-dessus par application de deux coefficients.
2 ,5
Cph = 1,5 +
(1, 25 × Qmd)
2 ,5
= 1,5 + ou Q md /s
Qms
1,5 ≤ Cp.H ≤ 4
Dans ces conditions, le volume d'eau potable journalier délivré au secteur s'établit
comme suit :
n
V= ∑ Dhi × Pi × Ri
i=1
Les débits générés par les industries sont calculés en se basant sur le ratio de consommation
d'eau de l'industrie en m3/ha loti /j. Sachant la surface lotie, le débit moyen de rejet est obtenu
par: QPEI = QmEI x CP , CP est le coefficient de pointe égal à 2,4, ce qui correspond à un rejet
s'étalant sur 10 heures de fonctionnement de l'industrie par jour.
4. Autres considérations
Normalement l'étanchéité du réseau n'est pas garantie à 100%, il y a lieu de tenir compte des
eaux parasites d'infiltration dans le réseau. Ces eaux parasites sont considérées en débit
variant de 10 à 30 % du débit de pointe des eaux usées domestiques et industrielles.
Le débit de dimensionnement d'un réseau séparatif eaux usées est alors :
1- Détermination du diamètre
QEP = 60 . RH ¾ . I1/2 .
Avec R : rayon hydraulique
S : Surface mouillée
18
I: pente du collecteur
QEP : débit à transiter
Application :
D²
Surface mouillée : S=π
4
Périmètre mouillé : p= π D
S D R
Rayon hydraulique : RH = = =
P 4 2
3/ 4
D D2
QEP = 60 . π . . I1/2
4 4
D D2
QEU = 70 2/3
. π . . I1/2
4 4
donc
Pour une conduite circulaire la section des conduites sera calculée à partir de la formule de
CHEZY formule universelle.
ν = C RH I
avec
ν : la vitesse d'écoulement en m/s
RH rayon hydraulique moyen en m
RH =
sec tion mouillé e en m 2 ( )
pé rimètremouillé ( en m )
Les collecteurs qui existent pour l'assainissement liquide dans le commerce et qui sont
les plus utilisés au Maroc sont :
Circulaires φ 20 cm, 30 cm, 40 cm, 50 cm, 60 cm, 80 cm, 100 cm, 120 cm, 150 cm, 180 cm,
200 cm.
Ovoïdes : T 100 cm, T 130, T 150, T 180, T 200.
Q 60 R 3 / 4 S E. P
On définit la débitance Qb = = 2/ 3
I 70 R S E. P
Qb Q Vb = 60 R 2 / 3 EP
Vb = = <
S I Vb = 70 R EP
2/ 3
S
Applications
a- QEP = 650 /s
20
I = 0,012
Q 650
Qb = = = 5934 / s
I 0 , 012
5934
νϕ = = 0,67
8875
sur l'abaque Ab.5b : rQ ⇒ rH = 0,65 (rapport de hauteur)
la hauteur de remplissage H = 100 × 0,65 = 65 cm
3- Q = 650 /s
21
I = 1,20% unitaire EU + EP
137
rQ = = 0 , 015
8875
rQ = 0,015 → rH = 0,03 → rv = 0,3
v = v rv
v
Vb = ⇒ v = V b I = 17, 47 0 , 012 = 1, 91 m / s
I
v = V b I rv = 1,91 × 0,3 = 0,573 m/s
v = 0,573 m/s > 0,3 m/s d'où autocurage
V0 = V vitesse de l'écoulement
Il arrive que le respect de l'autocurage soit difficile même impossible soit parce que les
débits d'eau usée sont trop faibles par rapport aux EP qui ont servi pour le dimensionnement,
soit parce que l'exutoire est peu profond rendant l'augmentation de la pente impossible. Dans
ce cas on installe des chasses qui peuvent être automatiques ou manuelles.
Pour les canalisations qui transissent les eaux (EU on EP) à partir des branchements
effectués au niveau des fossés de réception des habitations on distingue les types suivante :
Cette classification est basée essentiellement sur la résistance à la rupture (Prep) que
doit présenter la canalisation. Cette résistance étant fonction du diamètre du collecteur Φ et de
la classe .
22
A2 A3
Φi(cm) Φe (m) Pr kN/ml Φe (m) Pr kN/ml
20 - - 0,218 19,62
30 0,327 19,62 0,329 29,61
40 0,433 25,98 0,439 39,51
50 0,541 32,46 0,549 49,41
60 0,649 38,94 0,652 59,22
80 0,865 51,90 0,278 79,02
On a Pr = a Pc
Q + Q'
Or Pc =
m
Avec
Q: action exercée par le remblai sur la génération supérieure
Q: action exercée par la charge roulante sur la génératrice supérieure
23
m: coefficient de pose
m = 2, 3 si Φ < 50 cm
m = 2 si Φ > 50 cm
a = 1, 5 si Φ ≤ 80 cm
a = 1, 65 si Φ > 80 cm
Q + Q'
Donc Pr = a
m
Application
Épaisseur : 40mm
B : 20 + 4 +40 + 4 + 20 = 88cm
* Tableau AI D = 400 mm
⇒ QI = 2160 daN/m
H = 1,40 m
Sur le tableau AII, on va prendre les valeurs qu'encadrent QII, et on va faire une
interpolation.
* Tableau C D = 400 mm
⇒ Q' = 2340 daN/m
H = 1,40m
Q + Q'
Pr = a
m
2004 + 2340
Pr = 1, 5 × = 2833 daN / m
2, 3
Alors, si on choisit du :
3- Synthèse
Ces ouvrages peuvent être : des ouvrages normaux qui sont indispensables en amont
ou sur le cours des réseaux ou des ouvrages spéciaux qui ne sont pas systématiquement
obligatoires dans le concept général du réseau.
1- Ouvrages normaux
Les branchements particuliers doivent assurer les meilleures conditions d'hygiène pour
l'habitation et doivent être étanches. Un branchement particulier comprend trois parties
essentielle, le regard de façade, la canalisation de branchement et le dispositif de
raccordement.
Selon les dispositions du fascicule 70 relatif aux travaux d'assainissement (en France
applicable au Maroc), les caractéristiques sont essentiellement liées à la forme du regard
27
= 0,40 m on 0,60 m de côté ou de diamètre selon si on veut adopter une section carrée ou
circulaire, la profondeur est fonction des contraintes d'encombrement du sous-sol et de la
profondeur du réseau public.
Les regards de façade destinés à la recueillie des eaux industrielles doivent être
construits indépendamment de ceux qui évacuent normalement les eaux pluviales et les eaux
usées domestiques. Ils sont constitués en regards de contrôle et comportent un double
décanteur pour des matières solides.
Pour le réseau de collecte des eaux usées en système séparatif, les dimensions fixées
sont de Φ 0,20 m pour E.U, pour les eaux pluviales 0,30 m de diamètre. Il est recommandé de
réaliser une pente d'au moins de 3% afin d'éviter les dépôts.
Ces boucles d'égouts sont destinées exclusivement à collecter les eaux en surface, elles
sont généralement disposées à l'exutoire des aires de potentialité de débit à 40 l/s ; sont sous
les trottoirs, sont sous les caniveaux et aux bords des chaussées.
Parmi les boucles d'égout, on peut citer :
- bouches d'égout à section circulaire de φ 0,50 m avec ou sans décantation
- bouches d'égout à section rectangulaire de 1 m * 0,70 avec ou sans décantation
Ces ouvrages sont des fenêtres par lesquelles le personnel d'entretien pénètre pour
assurer le service et la surveillance du réseau.
On distingue donc :
- les ouvrages de visite à section circulaire de 1m de diamètre
- Les regards de visite à section carrée de 1m de côté
2- Ouvrages spéciaux
On trouve donc des dispositifs liés au bon fonctionnement du réseau et ceux liés aux
circonstances de l'étude.
2.1.1 Ventilation
Il faut prévoir les dispositifs de ventilation pour éviter les développements de la fermentation
anaérobie. Ces dispositifs peuvent être soit des conduites de faible dimension à remonter en
façade des immeubles, soit des cheminées d'aération.
En règle générale, le piégeage des sables s'effectue dans les bouches munies de
puisards de décantation dont l'exploitation doit être assurée régulièrement (vidage des paniers,
ramassage des boues et curage des puisards).
Et pour éviter ces entretiens, on interpose des bassins de dessablement si les bouches
d'égout ne disposent pas de ces sortes de décantations.
Les particules sont animées d'un mouvement rectiligne uniforme. Le vecteur vitesse a
→
pour composante longitudinale v , la vitesse de l'eau dans le bassin, et pour composante
→
verticale u , vitesse de sédimentations.
31
h
Le temps de chute dans un bassin de hauteur h : t =
u
h
La longueur minimale du bassin : L = v . t = .v
u
Avec un bassin rectangulaire : × L
Q Q
h. = S = donc =
v v.h
avec
Pour tenir compte des effets de turbulence, on applique la théorie de Hazen qui
conduit à la notion de performance. Cette théorie permet de relier le taux de traitement
(rapport du temps "t" de séjour d'une particule dans le bassin au temps de sédimentation en
eau calme to) à la proportion de particules déposées p.
t
Pour un bassin idéal : p = 1 pour =1
to
h
On pose to = ; ce temps nous donnera la longueur correspondante aux conditions
u
de turbulence.
t
to connu , connu ⇒ on détermine t
to
Deux types de déversoirs peuvent être cités: les déversoirs à seuil bas et les déversoirs à seuil
haut. Du point de vue hydraulique, le fonctionnement des déversoirs à seuil haut est mieux
connu que celui des déversoirs à seuil bas. Pour ce dernier, différents auteurs ont proposé
plusieurs formules parfois contradictoires, à l'encontre des déversoirs à seuil haut pour
lesquels la conception est mieux maîtrisable.
Une méthode plus simple pour donner la hauteur de charge de déversoir ou sa longueur de
crête, est donnée ci- dessous, mais elle ne permet pas de déterminer toutes les dimensions
pertinentes d'un D. O.
2
Q d = µ 2g . 0 .83 . h1.67
3
[Qd] = m3/s
µ est pris égal à 0.43 qui est le coefficient de déversoir
: longueur de crête déversante (en m)
h : hauteur de charge (en m)
h : hr1 - hr2
hr1 : hauteur de remplissage dans la canalisation amont au DO
hr2 : hauteur de remplissage dans la canalisation aval au D.O
Nous traitons ci- dessous la méthode de conception d'un déversoir d'orage à seuil haut. Ainsi
le dimensionnement s'effectue en adoptant les étapes suivantes:
Qcap = K S Rh3 / 4 i1 / 2 S
c- Hauteurs de remplissage:
La figure 2.1 présente ces hauteurs de remplissage ainsi que les autres caractéristiques du
déversoir d'orage.
Les rapports de débits : Q10, Qc et QAV par rapport au débit capable du collecteur amont
permettent d'obtenir ces hauteurs de remplissage en utilisant les abaques Ab.5 de l'instruction
technique relative aux réseaux d'assainissement des agglomérations (voir fig. 2.2)
Pour des sections autres que circulaires ou ovoïdes, il y a lieu d'établir un abaque équivalent.
e- Longueur du déversoir
f- Pelle du déversoir
g- Lames déversants:
Leur rôle est d'élever les eaux d'un niveau à un autre. On peut être amené à relever les
eaux à faible hauteur ce sont les postes de relèvement. Le fait de forcer le transport des
effluents d'un point à un autre sur des grandes distances nous amène à concevoir un poste de
refoulement.
La capacité de la bâche d'aspiration doit être économique que possible afin de limiter
le coût du génie civil, mais cependant suffisante pour éviter des démarrages trop fréquents des
groupes. Il est souhaitable que la fréquence n'excède pas 8 à 12 démarrages dans l'heure afin
d'éviter l'échauffement et l'usure prématurée du matériel, on estime 7,5 à 05 minutes la
période séparant deux mises en route successives.
V V
tv = =
Q − q Q (1 − x)
V V
tr = =
q Qx
V 1 1
T = tv + tr = +
Q 1− x x
1 1
on pose Y= +
1− x x
dy 1 1 dy 1
= − ⇒ =c ⇒ x= ⇒ y=4
dx ( 1 − x )² x ² dx 2
37
dy V
=c ⇒ T=4
dx Q
QT
T étant fixée au préalable ⇒ on tire la capacité de la bâche d'aspiration V =
4
[v ] = m 3 / [T] = s [Q] = m3/s
Q
Si toutes les pompes sont identiques et de même débit ;
n
QT
le volume de la bâche est : V=
4n
Une étude économique doit être faite (nombre de pompes) pour optimiser la solution à
retenir incluant l'investissement, les frais d'entretien et d'exploitation.
La bâche d'aspiration étant un réservoir à surface libre, ses parois doivent être lisses
parfaitement. Les fonds de la bâche doivent être façonnés de telle sorte à éviter les dépôts de
boue et à permettre le glissement des matières qui peuvent décanter vers l'aspiration des
pompes. L'orifice d'admission des eaux est disposé de façon que le courant crée n'amorce pas
de vortex à l'aspiration des pompes et ne provoque pas de turbulence dans la zone de travail
des contacteurs à flotteur de démarrage et d'arrêt des pompes.
On évitera de placer dans la bâche des échelles d'accès par contre, on prévoira des
points d'attache ou de fixation des échelles amovibles. Ces échelles seront enlevées en période
normale.
Exemple :
0 .2 × 450
V= = 11, 25 m 3
4× 2
Soient :
(H1 - H0) est fixé par le constructeur des pompes (mais on peut majorer cette distance
en surélevant les groupes s'il y a risque d'ensablement)
H2 :le niveau d'arrêt des groupes. Il est également fixé par le constructeur,
mais il est prudent de conserver une charge minimale de 30cm au-dessus de
l'aspiration
H3 : le niveau de démarrage du premier groupe. La plage de distance
(H3 - H2) correspond au volume V de la bâche.
H4 : le niveau de démarrage du 2ème groupe, distant d'au moins 20 cm du
niveau H3. Le niveau H4 correspond au fil de l'eau de la canalisation
d'arrivée.
Les dimensions horizontales de la bâche sont fonctions des pompes choisies ainsi que
de leur nombre. Le fond de la bâche doit être capable de recevoir ces dernières.
En fonction des pompes on pourra donner les dimensions, ici on prend une bâche
rectangulaire. :
= 2.80 m L = 3.00
V 11.25
( H3 − H2 ) = = = 1.34 m
L × 2.80 × 3
ANNEXE
41