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Génie de l’Eau et de l’Environnement

Procédés, Production
et Gestion de l’Eau Potable

Cours réalisé par: Houda AJABLI


Génie de l’Eau et de l’Environnement

Réseau
d’assainissement
3 Assainissement
 Il est évident que l’eau potable apportées aux habitations, mis à part la quantité
déversée pour l’arrosage, par exemple et qui est très faible, sera rejetée vers l’extérieur
par besoin de lavage, de propreté et d’hygiène.
 D’une façon générale, dans tous les endroits où l’homme réside et notamment dans les
agglomérations, les eaux de toutes natures ne doivent pas être laissées ruisseler
naturellement, elles doivent être guidées, canalisées pour être dirigées vers des
émissaires naturels ou artificiels et parfois être épurées et traitées avant leur rejet
définitif.
 L’assainissement a pour but de collecter toutes les eaux polluées à savoir :
 Les rejets des habitations à travers les appareils sanitaires
 Les eaux usées industrielles
 Les eaux météoriques
 Notons qu’un traitement particulier dans les stations d’épuration de certaines eaux
usées, notamment celles provenant des industries est à considérer avant de les
introduire définitivement dans la nature.
4 Assainissement
 Nature des eaux d’assainissement : Les eaux d’assainissement sont de trois
types :
 Eaux de ruissellement
 Eaux usées, d’origine domestique
 Eaux industrielles
 Ces eaux peuvent être séparées ou mélangées, ce qui fait apparaître la
notion de l’effluent urbain constitué par des eaux usées, d’origine
domestiques, plus ou moins polluées par des eaux industrielles et plus ou
moins diluées par des eaux de ruissellement..
 Les caractères de chacune de ces trois catégories sont :
5 Assainissement
 Eaux de ruissellement : Les eaux de ruissellement comprennent les eaux de la
pluie, les eaux de lavage et les eaux de drainage.
 La pollution des eaux de ruissellement est variable dans le temps, plus forte au
début d’une précipitation qu’à la fin par suite de nettoyage des aires balayées
par l’eau.
 Eaux usées, d’origine domestiques : Les eaux usées d’origine domestiques
comprennent :
 Les eaux ménagères (eaux de cuisine, de lessive, de toilette,….)
 Les eaux vannes (en provenance des WC, matières fécales et urines).
 Eaux industrielles : Les eaux industrielles sont celles en provenance des diverses
usines de fabrication ou de transformation.
6 Conception des réseaux d'assainissement

 Lors de la conception des réseaux d'assainissement, il faut analyser:


 Les données naturelles du site (pluviométrie de la région, topographie,
hydrographie et régime des nappes souterraines, géologie).
 Les données générales relatives à la situation actuelle des agglomérations
existantes (nature des agglomérations, importance de l'agglomération, modes
d’occupation du sol, assainissement en place).
 Les données relatives au développement futur de l'agglomération.
 Les données propres à l'assainissement (condition de transport des eaux usées,
problèmes d'exploitation, les nuisances).
7 Assainissement

Cadre Normatif

 Devis général pour les travaux d’assainissement DGTA


 Fascicule n°70 relatif aux canalisations d’assainissement et aux
ouvrages annexes (français),
 Norme marocaine NM 10.1.027 sur les canalisations circulaires
8
Types de système d’assainissement, leurs
avantages et inconvénients

 Les systèmes d’assainissement les plus rencontrés sont :


Le système séparatif
Le système unitaire
Le système pseudo-séparatif
Le système individuel
9
Types de système d’assainissement

 Système séparatif :
 Le système séparatif se compose de deux réseaux : un réseau pour les eaux usées
et un réseau pour les eaux pluviales.
 La collecte séparative des eaux usées domestiques nécessite des ouvrages de
section réduite en raison du volume limité des effluents en cause. C’est un système
économique pour autant que l’évacuation des eaux pluviales ne nécessite pas un
autre réseau complet c’est-à-dire qu’elle puisse être réalisée en faisant un large
appel au ruissellement dans les caniveaux.
10
Types de système d’assainissement

 Système séparatif :
 Le recours à un assainissement séparatif peut être avantageux, en particulier pour
l’équipement de quartiers résidentiels réalisés progressivement, si le réseau unitaire
existant à l’aval, est sur le point d’être saturé, ou se trouve saturé.
Types de système d’assainissement
11

 Système unitaire :
 Il s’impose lorsqu’il n’y a pas de possibilité de concevoir économiquement un réseau
des eaux pluviales de surface, c’est à dire :
 Si l’exutoire est éloigné des points de collecte.
 Lorsque les pentes du terrain sont faibles, ce qui impose de grosses sections aux
réseaux d’égouts séparatifs.
 Lorsque la proportion de surfaces imperméables (toitures, chaussées, parking,
cours) est très élevée et que leurs pentes sont faibles, ce qui impose des ouvrages
d’évacuation importants, où il est possible, sans dépenses supplémentaires,
d’ajouter les eaux résiduaires domestiques.
Types de système d’assainissement
12

 Système unitaire :
 Il est reconnu que le système unitaire est intéressant par sa simplicité, puisqu’il suffit
d’une canalisation unique dans chaque voie publique et d’un seul branchement
pour chaque habitation.
Types de système d’assainissement
13

 Système pseudo-séparatif :
 Les eaux météoriques y sont divisées en deux parties :
 D’une part, les eaux provenant des surfaces de voiries qui s’écoulent par des ouvrages
conçues à cet effet : caniveaux, fossés, etc ...
 D’autre part, les eaux des toitures, cours, jardins qui déversent dans le réseau
d’assainissement à l’aide des mêmes branchements que ceux des eaux usées domestiques.
 Ce système est intéressant lorsque les surfaces imperméabilisées collectives (voiries, parking, etc
...) représentent une superficie importante avec de fortes pentes.
 Il constitue alors une alternative au réseau séparatif, en réduisant le nombre de branchements
par habitation à un.
 Assainissement individuel :
 L’assainissement individuel est le système utilisé dans les zones urbaines à faible densité dans
lesquelles les eaux usées d’une habitation sont éliminées au niveau même de cette habitation
ou à l’extérieur dans un terrain limitrophe.
Avantages et inconvénients des systèmes
d’assainissement
14
Système
d’assainissement Avantages Inconvénients
- Permet d’évacuer rapidement les - Risques d’erreurs de branchement
Séparatif eaux - Investissement important pour mise
- Assure à la STEP un fonctionnement en place de 2 réseaux
régulier
- Simple - Dilution des eaux de la STEP en
Unitaire - Un seul réseau période pluvieuse (débit très variable)
- Pas de risques d’erreur de - Ouvrages importants
branchement
- Eaux usées et eaux de - Investissement important pour mise
Pseudo-séparatif ruissellement des habitations en place de 2 réseaux
combinées
- Pas de risques d’erreurs de
branchement
- Possibilité d’assainissement - Risques de pollution des eaux
Individuel de zones de faible densité souterraines
- Investissement réduit
15 Choix du système d’assainissement

 Le choix est basé sur les considérations suivantes :


 Raccordement des immeubles (faisabilité, facilité),
 Epuration (bon fonctionnement, coût bas),
 Hygiène et protection des milieux récepteurs,
 Condition de fonctionnement et d’entretien et le coût.
16 Schéma des réseaux d’assainissement
 Un réseau d’assainissement est conçu comme un réseau ramifié. On peut classer les
diverses ossatures entre un nombre de schémas types :
1. Le schéma perpendiculaire :
On l’appelle également schéma à écoulement direct. Il convient par exemple aux
réseaux de eaux de pluie en système séparatif.
17 Schéma des réseaux d’assainissement
2. Schéma d’équipement par déplacement latéral :
 Il est également appelé schéma à collecteur latéral. Ses eaux sont recueillies dans
un collecteur parallèle au cours d’eau. Il permet de reporter l’effluent à l’aval de
l’agglomération. Son désavantage principal est qu’il nécessite souvent des
relèvements.
18 Schéma des réseaux d’assainissement
3. Schéma d’équipement à collecteur transversal ou oblique :
 Le ou les collecteurs orientés par rapport à la pente topographique et à la direction
de l’écoulement de la rivière comporte des égouts ramifiés ; ces derniers reportent
par gravité le débouché du réseau plus loin à l’aval que dans le schéma précédent.
19 Schéma des réseaux d’assainissement
4. Schéma par zones étagées ou schéma par interception :
 Le schéma est une transposition du schéma par déplacement latéral, mais avec
multiplication des collecteurs longitudinaux ; il permet de décharger le collecteur bas
des apports en provenance du haut de l’agglomération.
Schéma des réseaux d’assainissement
20

 5. Schémas sectionnels : Les schémas sectionnels conviennent spécialement aux régions


uniformément plates. Le système séparatif s’applique bien dans de tels schémas à cause de la
multiplicité des rejets.
 Ils sont divisés en deux groupes :
 Schéma sectionnel à centre collecteur unique
 Schéma d’équipement radial (ou à secteurs multiples)

Schémas sectionnels à centre collecteur unique : Schémas d’équipement radial :


Le réseau converge sur un centre. A partir de ce Le système comporte plusieurs schémas en éventail
centre, l’effluent est refoulé dans un émissaire de
transport.
21 CONCEPTION ET DIMENSIONNEMENT DES
RESEAUX
 Directive cadre sur l’eau :
 Code de l’environnement Rassemble l’ensemble des mesures législatives sur l’eau.

22  Mise en place de procédures administratives pour les Installations, Ouvrages,


Travaux et Aménagements pouvant avoir des impacts sur les milieux aquatiques
(nomenclature article R.214-1)
 Création de la police de l’eau
 Création de documents de planification à l’échelle du bassin SDAGE, au niveau
local les SAGE
 Nécessité de réaliser une enquête préalable ayant pour objet de fournir les
informations sur :
 L’urbanisation
 Les équipements existants
 Le milieu naturel
 L’étude préalable doit répondre aux questions suivantes :
 Quel est le devenir des eaux de ruissellement recueillies ?
 Comment limiter les risques d’inondation ?
 Est-il possible de choisir une solution alternative ?
23

 L’étude préalable porte sur :


 La connaissance du terrain et des pratiques locales
 La connaissance du fonctionnement hydrologique du bassin
 L’existence et la capacité de l’exutoire
 La recherche des zones où il est possible d’infiltrer ou de prévoir des zones
d’équipements de rétention
 La qualité des eaux de ruissellement dans le cas d’un rejet vers un exutoire
naturel sensible
24
 Détermination des éléments à prendre en compte pour le dimensionnement :
 La localisation du site
 La reconnaissance du site
 Topographie
 Hydrologie
 Géotechnique
 Pédologie / Géoscience : La pédologie est une science ayant pour but
d’étudier la pédogenèse, c'est-à-dire la formation et l'évolution des sols
 Cartographie
 Hydrographie
 Ces éléments permettent de faire des choix techniques.
DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES INFRASTRUCTURES :

25  1 . La voirie :
 C’est le support de déplacement des véhicules et des personnes ainsi
que des biens. Elle se caractérise par :
 Des normes : la vitesse de base et les caractéristiques géométriques
 Son profil en travers ⇒ du point de vue géométrique (chaussée,
accotements, etc.…)
 Sa capacité (à évacuer le trafic)
 Le type de trafic (lourd, léger…)
 Le type de revêtement
 2 . L’adduction d’eau :
 Il faut :
 Assurer la protection des ressources : Maintien en état de la source ou
nappe, Protection des nappes, Les réseaux d’adduction sont toujours
enterrés
 Planifier l’emploi
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DESCRIPTION ET FONCTIONNEMENT DES INFRASTRUCTURES :
 3 . L’assainissement :
 Il consiste en :
 La collecte
 Le transport
 Le traitement (éventuellement)
 L’évacuation dans le milieu naturel des eaux pluviales (EP) et eaux
usées (EU)
27 Dimensionnement des canalisations

Objectif :
Il faut que les diamètres remplissent les conditions suivantes :
• Permettre l’évacuation du débit de pointe
• Assurer une vitesse d’écoulement normale

Principe de calcul :
La section est donnée par la formule suivante :
Q = V.S
Q : débit traversant une section quelconque,
S : section de la conduite,
V : vitesse d’écoulement dans la conduite
28
DÉFINITIONS ET NOTIONS DE BASE

1. Canal: Canalisations courtes pour acheminer l'eau


 C’est un système de transport dans lequel l’eau s’écoule et dont la surface libre est
soumise à la pression atmosphérique. On distingue cependant deux catégories de
canaux :
 a) Les canaux naturels : ce sont des cours d’eaux existant naturellement sur terre, tels
que, les rivières et les fleuves, et dont les propriétés géométriques et hydrauliques sont
généralement assez irrégulières.
 b) Les canaux artificiels : ce sont des cours d’eaux réalisés par l’homme, tels que, les
canaux de navigation et d’évacuation, et dont les propriétés géométriques et
hydrauliques sont généralement assez régulières.
29 DÉFINITIONS ET NOTIONS DE BASE

 Canal Uniforme: canal cylindrique, ayant des caractéristiques constantes d’une section
droite à l’autre, la direction, la section transversale, la pente et la rugosité* du lit sont
invariables
 Canal non uniforme: dont l’une des caractéristiques précédentes varie, toute
modification de l’une des caractéristiques d’un canal uniforme s’appelle singularité et le
rend ainsi non uniforme
 *La rugosité: est une caractéristique de l’état de surface d'un matériau solide. C'est aussi
un paramètre d'un écoulement se produisant sur ce matériau.
 En Hydraulique, Le coefficient de rugosité (n) exprime la résistance à l'écoulement créée
par les parois latérales et le fond d'un canal. Plus n est grand, plus la rugosité des parois
est importante et plus l'écoulement de l'eau dans le canal est difficile.
30 DÉFINITIONS ET NOTIONS DE BASE
 Canal Prismatique :
 Un canal prismatique est un canal dont la section transversale, la pente
longitudinale et la rugosité sont constantes, alors que la hauteur pourrait
être variable. Lorsque ces conditions ne sont pas respectées le canal est
dit non prismatique.
 En général, les canaux naturels ne sont pas prismatiques.
31 DÉFINITIONS ET NOTIONS DE BASE

 Section transversale: section plane perpendiculaire à la direction de l’écoulement


 Dans un canal uniforme la direction de l’écoulement, celle du canal et la section
transversale devient une section droite
 Dans un canal non uniforme la définition précédente reste valable alors que la direction
générale de l’écoulement varie en général
 Section mouillé: partie de la section transversale occupée effectivement par le liquide
(limitée par les parois solides et la surface libre)
32 GRANDEURS DÉFINISSANT UN CANAL

Section transversale
naturelle

 Profondeur h: hauteur d’eau au dessus du fond, sauf précision on désigne par


profondeur la profondeur maximale h
33 GRANDEURS DÉFINISSANT UN CANAL
 La Section transversale mouillée A (en mètres carrés): aire de la section mouillée
 Le Périmètre mouillé P (en mètres): c'est-à-dire la longueur du périmètre de la section
transversale effectivement au contact de l'eau, sans inclure la largeur B à la surface de
l'eau donc c’est la longueur de la ligne de contact entre la surface mouillée et les parois
du canal
 Le Rayon hydraulique R (en mètres): quotient de la surface mouillée par le périmètre
mouillé, on utilise souvent ce paramètre pour définir le profil du canal: R = A/P
34 GRANDEURS DÉFINISSANT UN CANAL
 La Largeur en surface de l'eau B (en mètres): C'est-à-dire la distance séparant les deux
berges à la surface de l'eau.
 La Profondeur moyenne hm (en mètre): le rapport de la surface mouillée à la largeur
superficielle L, pour un canal uniforme de section rectangle hm = h
 La profondeur hydraulique Dh (en mètre): le rapport de la surface mouillée à la largeur
de la surface libre Dh= S/B
35 GRANDEURS DÉFINISSANT UN CANAL

Eléments
géométriques
de quelques
sections de
canaux
LE DIMENSIONNEMENT DES CANALISATIONS
36  Connaissant en chaque point, les débits a évacuer et la pente des ouvrages, le choix
des sections sera déduit de la formule d’écoulement adoptée. Les dimensions des
canalisations varient compte tenu des diamètres courants de fabrication, ce qui
apporte de ce fait, une capacité supplémentaire d’écoulement.
 FORMULE DE CHEZY (Ecoulement uniforme):
 Dans l’instruction technique de 1977, les ouvrages sont calcules suivant une formule
d’écoulement résultante de celle de CHEZY

V  C RI
 C : Coefficient pour lequel on adopte celui donne par la formule de BAZIN

87
C

1
R
Formule de Chézy
37  Formule de Bazin:
87 Rh
 Ce résultat est expérimental: Q .S . i
  Rh
 Le coefficient de Chézy vaut alors: 87 Rh
C
  Rh
 On détermine le coefficient  par le tableau suivant:
38 Exercices Formule de Chézy

 Exercice :
 Calculer le débit dans un canal revêtu de ciment lissé, de section
rectangulaire de largeur L=2m, de profondeur d’eau y=1m et de pente
longitudinale I=0.0004.
 Calculer le débit en utilisant : La relation de Bazin
39 Exercices Formule de Chézy
 Exercice :
 Calculer le débit dans un canal revêtu de ciment lissé, de section rectangulaire
de largeur L=2m, de profondeur d’eau y=1m et de pente longitudinale I=0.0004.
 Calculer le débit en utilisant : La relation de Bazin
 Correction :
 La relation de Bazin :
87 Rh
 La formule de Bazin donne : C
  Rh

 D’après le tableau des valeurs du coefficient de Bazin on a :   0.06


 Donc : C = 80.2
 Donc :
Q  CA RI  2.27m 3 / s
CANALISATIONS D’EAUX USEES
40
 Pour simplification des calculs le coefficient de Bazin peut être pris égal a 0,25 en
tenant compte des inégalités dans le réseau et d’éventuelles intrusions de sable ou
de terre. Cette formule est donc utilisé dans le cas des systèmes séparatifs
 C peut donc être représente approximativement par l’expression :

C  70.R 1/6
 On obtient donc :

V  70.R .I 2/3 1/2

 et le débit capable de l’ouvrage Qc :

Qc  V .S  70.R .I .S 2/3 1/2


CANALISATIONS D’EAUX PLUVIALES OU UNITAIRES
41
 Il convient de tenir compte que des dépôts sont susceptibles de se former, ce qui
conduit a admettre un écoulement sur des parois semi-rugueuses.
 Le coefficient de Bazin peut être pris égal a 0,46. C peut donc être représente
approximativement par l’expression :

C  60.R1/4
 On obtient donc :

V  60.R .I 3/4 1/2

 et le débit capable de l’ouvrage Qc :

Qc  V .S  60.R .I .S 3/4 1/2

 Le diamètre minimal est pris égal à 300 mm


42 LE DIMENSIONNEMENT DES CANALISATIONS
 FORMULE DE MANNING-STRICKLER :

C  K .R1/6
V  K .R 2/3 .I 1/2
Qc  V .S  K .R 2/3 .I 1/2 .S

 Avec : K = Coefficient de Manning – Strickler


 Valeurs courantes de K utilisées pour les études :
 Ouvrages en fonte, béton, grés, PVC, PEHD,… : K = 70 a 80
 Ouvrages métalliques en tôle ondulée : K = 40 a 45
 Fosses profonds engazonnes : K = 25 a 30
CONTRAINTES DE CALAGE DES RESEAUX
43
 CANALISATIONS D’EAUX USEES :
 Les canalisations eaux usées sont généralement circulaires.
 Les contraintes de calage des canalisations d’eaux usées sont :
 Diamètre minimum de 200 mm pour éviter les risques d’obstruction
 Pente minimum : 0,002 m/m
 Le relèvement des eaux par pompage ne pourra dans certains cas être évité
 Couverture minimale de la canalisation : 80 cm, en dessous de cette valeur, la
canalisation sera protégée par une dalle de répartition, en béton pour éviter son
écrasement sous les charges roulantes.
 Regard de visite tous les 80 m au maximum pour permettre un hydro curage des
réseaux ou une visite par camera. Distance standard : 50m
 Regard à chaque changement de pente ou de direction
 Vitesse maximum : 4 m/s afin d’éviter l’abrasion des tuyaux.
 Sinon, il est nécessaire d’adopter un tuyau en matériau résistant tel que la fonte ou le
polyéthylène à haute densité.
44 CONTRAINTES DE CALAGE DES RESEAUX
 CANALISATIONS D’EAUX USEES :
 CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
 1. A pleine ou a demi-section : V supérieure ou égale 0,70 m/s ou a l’extrême rigueur 0,50 m/s,
(dans ce cas, le rapport des vitesses est égal à 1 donc on vérifiera que la vitesse pleine
section est supérieure à 0,70 m/s )
 2. Pour une hauteur d’eau égale au 2/10 du diamètre : V supérieure ou égale 0,30 m/s
(le rapport des vitesses étant égal a 0,6 , on vérifiera que 0,6 VPS est supérieur ou égal à 0,3 m/s )
 3. La hauteur d’eau doit être égale aux 2/10 du diamètre, assure par le débit moyen actuel.
( le rapport des débits étant égal à 0,12 , on vérifiera que Qmoyen est supérieur ou égal à 0,12
QPS)
 En pratique, on pourra considérer que l’autocurage est respecte si V supérieure ou égale 0,30
m/s pour le débit journalier moyen actuel.
CONTRAINTES DE CALAGE DES RESEAUX
45
 CANALISATIONS D’EAUX PLUVIALES OU UNITAIRES :
 Les contraintes de calage des canalisations d’eaux pluviales sont :
 Diamètre minimum de 300 mm pour éviter les risques d’obstruction.
 Pente minimum : 0,003 m/m
 Le relèvement des eaux par pompage sera si possible évité car les débits d’eaux pluviales
peuvent être importants.
 Couverture minimale de la canalisation : 80 cm
 En dessous de cette valeur, la canalisation sera protégée par une dalle de répartition pour éviter
son écrasement sous les charges roulantes.
 Regard de visite tous les 80 m au maximum pour permettre un hydro curage des réseaux ou
une visite par camera.
 Regard a chaque changement de pente ou de direction.
 Vitesse maximum : 4 m/s afin d’éviter l’abrasion des tuyaux.
 Sinon, il est nécessaire d’adopter un tuyau en matériau résistant tel que la fonte ou le
polyéthylène a haute densité.
 Il est donc important de vérifier la vitesse de l’eau dans les canalisations pour le débit de pointe a
évacuer.
46 CONTRAINTES DE CALAGE DES RESEAUX
 CANALISATIONS D’EAUX PLUVIALES OU UNITAIRES :
 CONDITIONS D’AUTOCURAGE :
 1. Pour 1/10 du débit a pleine section : V supérieure ou égale 0,60 m/s
(Quand rQ=Q/QPS= 0,1 ; rV=V/VPS=0,55 donc on vérifiera que VPS supérieure ou égale 1 m/s )
 2. Pour 1/100 du débit a pleine section : V supérieure ou égale 0,30 m/s
 Ces limites sont respectées avec des vitesses a pleine section de 1 m/s dans les
canalisations circulaires et 0,90 m/s dans les ovoïdes.
47 ABAQUES DE L’INSTRUCTION TECHNIQUE DE 1977
 Elles représentent la relation de Chézy complétée par la formule de Bazin (écoulement
uniforme) avec :
   0.25 pour les eaux usées = abaque Ab3
   0.46 pour les eaux pluviales ou en unitaire = abaque Ab4
 Ces abaques sont construits pour le débit à pleine section avec :

 .D 2
4 D
Rh  
 .D 4
 Pour l’évaluation des caractéristiques capacitaires des conduites ou pour apprécier les
possibilités d’autocurage, des nomogrammes sont fournis :
 Ouvrages circulaires = abaque Ab5a
 Ouvrages ovoïdes normalisés = abaque Ab5b
48

 Exercice 1 :
 Une conduite circulaire de diamètre D = 400 mm, transitant un débit de 1500
m3/h à surface libre ayant une pente de 1%
 Déterminer la hauteur de remplissage de la conduite correspondant à une
vitesse moyenne de l’écoulement égale à 2,0m/s
 On donne le coefficient de Manning Strickler du canal K = 100
 Exercice 1 : Correction :

49  On utilise la formule de Manning Strickler :

Q  V .S  K .R .I .S 2/3
h
1/2

 En cas de conduite circulaire on a :

D
Rh 
4
 On trouve :

Qps  270, 6.103 m3 / s


Vps  2,15m / s

 Le rapport des vitesses sera donc :


Vmoy 2
Rv    0,93
Vps 2,15
50

 Exercice 1 : Correction :
 D’après l’abaque cette valeur du rapport des
vitesses correspond à un rapport des hauteurs
de Rh = 0,43
 On a :
h
Rh   0, 43
D
 Donc : h = 172 mm
51
 Exercice 2 :
 Un débit de 20 m3/h est véhiculé par une conduite circulaire à surface libre
 Calculer le diamètre de la conduite correspondant à une vitesse moyenne

Vmoy  5m / s
Pour le cas de remplissage de la conduite
 Exercice 2 : Correction :
52 8/3
 On a :
D
Q  4 K   I 1/2

4
 Mais puisque on ne dispose ni de K ni de I, on utilise la condition de :

Vmoy  5m / s
 Pour le cas de remplissage de la conduite on a : Vmoy = Vps
 Donc :
Qps
V ps  2
5
D

4
 On trouve :

D  0, 02m
53
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX USEES
 La consommation journalière de l’année se situe dans la fourchette de 100 à 250
l/j/hab (Ceau). Si des zones comportent des établissements ayant des activités
particulières (hôpital, cantine, école, caserne, etc...), le projeteur pourra se référer
au tableau ci-après où figurent des valeurs moyennes de consommation
journalière et des coefficients de pointe d’établissements courants:
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX USEES
54
 DETERMINATION DU DEBIT MOYEN (Qm) :

Ceau .N hab
Qm 
86400
 Qm = Débit moyen en l/s
 Ceau = Consommation journalière en l/j/hab
 Nhab = Nombre d’habitant

 DETERMINATION DU COEFFICIENT DE POINTE (p) :


b
p a
Qm

 Qm : Débit moyen journalier des eaux usées en l/s


 a : Paramètre qui exprime la limite inférieure (par défaut 1,5)
 b : Paramètre qui exprime la valeur de croissance (par défaut 2,5)
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX USEES
55
 DETERMINATION DU COEFFICIENT DE POINTE (p) :
 d’où :
2.5
1.5  p  1.5  4
Qm

 DETERMINATION DU DEBIT DE POINTE (Qp) :

Qp  Qm . p

 Qp = Débit de pointe en l/s


 Qm : Débit moyen journalier des eaux usées en l/s
 p = Coefficient de pointe
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX USEES
56
 DETERMINATION DU DEBIT D’EAUX CLAIRES PARASITES (Qecp) :
 Les eaux claires parasites correspondent aux erreurs de branchement ou au
drainage de la nappe (canalisations non étanches).

Tdilu
Qecp  Qm .
100
 Qecp = Débit des eaux claires parasites en l/s
 Qm = Débit moyen des eaux usées en l/s
 Tdilu = Taux de dilution en %
 DETERMINATION DU DEBIT DE TEMPS SEC (Qts) :

Qts  Qp .Qecp
 Qts = Débit de temps sec en l/s
 Qp = Débit de pointe des eaux usées domestiques en l/s
 Qecp = Débit des eaux claires parasites en l/s
57 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
L’estimation des débits à évacuer est basée sur les connaissances hydrologiques de la région
considérée et les statistiques relevées sur sa pluviométrie pendant une période donnée.
On distingue deux principales méthodes de calcul des débits pluviaux:

La méthode la plus ancienne et la plus utilisée La plus utilisée en France et au Maroc et


en dehors du Maroc et de la France nommée « méthode superficielle de Caquot ».
(essentiellement dans les pays anglophones) est Elle permet de calculer en un certain nombre
la méthode dite « rationnelle » dont la formule de points du système l’écoulement des débits
de base est très simple, mais elle devient maximaux pour un orage donné. (La méthode
beaucoup plus complexe à utiliser n’indique pas les temps auxquels ces débits
manuellement si on intègre tous les correctifs et seront atteints)
si on procède à une décomposition analytique
fine .
58 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES

 Paramètres utilisés:
 L’intensité et la durée de l’averse
 La durée de stockage sur le sol et dans les canalisations au moment de l’averse
 Le temps de concentration du bassin versant
59 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
 DONNEES PLUVIOMETRIQUES :
 FORMULE DE MONTANA :
Au stade actuel de nos connaissances, les intensités de précipitations sont considérées
comme des variables aléatoires. C’est donc en terme de risque de défaillance, que
seront dimensionnes les ouvrages d’assainissement. Aussi les hydrologues ont-ils cherché
à définir des évènements auxquels pouvait être associée une probabilité d’occurrence.
Les modelés pluviométriques utilisés sont par conséquent des modèles probabilistes
empiriques. Dans les méthodes visant a déterminer le débit de pointe d’écoulement en
un point du réseau, il est d’usage d’avoir recours aux courbes ≪ intensité - durée -
fréquence ≫ traduisant l’évolution de l’intensité moyenne maximale im en fonction de
la durée de l’intervalle de temps dt et de la fréquence d’occurrence F, dont la
formulation analytique correspond à la formule de MONTANA.
60 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
 DONNEES PLUVIOMETRIQUES :
 FORMULE DE MONTANA :

b
i  a.t
(1b )
h  a.t
 i = Intensité de pluie en mm/min
 h = Quantité ou hauteur de pluie en mm
 t = Durée de l’épisode pluvieux en minute en min
 a et b sont les paramètres pluviométriques de la région considérée (coefficient de
Montana) en fonction d’un intervalle de durée de pluie et du période de retour donnée.
DONNEES PLUVIOMETRIQUES :
61
FORMULE DE MONTANA :

iM (t , F )  a.t b

a et b sont des paramètres régionaux fonctions de la fréquence F ou de son


inverse la période de retour
T = 1/F
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
62
 Temps de concentration :
 C’est le Temps que met une particule d'eau provenant de la partie du bassin la plus éloignée
"hydrologiquement" de l'exutoire pour parvenir à celui-ci. On peut estimer tc en mesurant la durée
comprise entre la fin de la pluie nette et la fin du ruissellement direct (i.e. fin de l'écoulement de
surface).
 Il est calculé en fonction u temps t1 mis par l’eau pour s’écouler dans les canalisations :

L( Longueur )
t1 
V (Vitesse de l ' eau)
 Du temps t2 mis par l’eau pour atteindre le premier ouvrage d’engouffrement ou bouche d’égout,
d’après Caquot il s’exprime comme suit :

t2  I p 4/11
 Avec Ip la pente moyenne de cheminement hydraulique sur la surface du sol en m/m.
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
63

 Temps de concentration :
 Du temps t3 du ruissellement dans un bassin qui ne comporte pas de canalisations :

L
t3 
11 I p

 Le temps de concentrations peut donc avoir trois aspects :


 Le bassin ne comporte pas de canalisations : tc = t3
 Le bassin comporte un parcours superficielle puis une canalisations : tc = t1 +t3
 Le bassin est urbanisé est comporte une canalisation principale et des branchements tertiaires
: tc = t1 +t2
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
64
 Débit de pointe des eaux pluviales :
 L’estimation des débits à évacuer est basée sur les connaissances hydrologiques de la région
considérée et les statistiques relevées sur sa pluviométrie pendant une période donnée.
 Considérations générales :
 Coefficient de ruissellement C : Le coefficient de ruissellement (C) est le rapport entre la
hauteur d’eau ruisselé à la sortie d’une surface considérée (dite “pluie nette”) et la hauteur
d’eau précipitée (dite “pluie brute”).
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
65
 Coefficient de ruissellement C :
 Dans le cas où on une série de bassins de superficie Ai et de coefficient de ruissellement Ci, le
coefficient de ruissellement équivalent est :

C
 CA i i

A i

 Exemple 1 : On vous demande de trouver Ceq :


CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
66
 Exemple 1 : Coefficient de ruissellement C :
 On utilise la formule pour chaqu’un des point 1, 2, 3 et 4

C
 CA i i

A i
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
67
 Méthode rationnelle :
 La méthode rationnelle consiste à estimer les débits à partir d’un découpage du
bassin versant en secteurs A1, A2, ….., Aj,…..An limités par des lignes isochrones telles
que l’eau tombant sur le secteur A1 (respectivement A2, …..Aj, ……, An) arrive à
l’exutoire au bout d’un temps Δt (respectivement 2Δt, ….., nΔt). Le pas de temps Δt
qui sépare deux isochrones consécutives dépend de la précision voulue (isochrones :
lignes situées à la même distance hydraulique c’est à dire au même temps de
parcours jusqu’à l’exutoire).
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
68
 Méthode rationnelle :
 Pour un bassin de superficie A et de coefficient de ruissellement C et recevant une
pluie d’intensité I, le débit Q est : Q = C.I.A

 L’intensité de précipitation I (en mm/h) est déterminée à partir des courbes intensité -
durée - fréquence pour une durée égale au temps de concentration.
I = H / tc
 Avec :
 H: hauteur totale maximum de précipitation relevée pendant une durée égale
au temps de concentration.
 tc : temps de concentration.
69 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES

 Méthode rationnelle :
 Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont les suivantes :
 La décomposition du bassin en aires isochrones ne peut se faire de façon
précise.
 On suppose Cj constant, ce qui est peu vraisemblable
 On ne tient pas compte du stockage de ruissellement sur le bassin, qui a pour
effet d’étendre la durée de base de l’hydrogramme élémentaire et
corrélativement, de réduire le débit de pointe : tout se passe dans
l’application de la méthode, comme si l’apport de ruissellement provenant
d’un point donné s’écoulait à l’exutoire en un temps égal à la durée de
l’averse qui le produit, ce qui n’est pas exact.
70 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES

 Méthode rationnelle :
 Cette méthode soulève des critiques dont les principales sont les suivantes :
 La méthode conduit à des sur estimation de débit
 Ne tient pas compte de la capacité de stockage du réseau
 Ne tient pas compte de la variabilité spatiale du débit
 La principale difficulté de cette méthode réside dans l’estimation du temps de
concentration tc
 Préférable de l’utilisé que dans les bassins versant urbanisé, c’est-à-dire ou le
rôle des surfaces imperméabilisées sur le ruissellement est prépondérant
 Utilisé de préférence en cas de calcul d’assainissement routier
71 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
 Méthode rationnelle : Exercice :
 Soit un bassin versant de superficie 10 ha, de coefficient de ruissellement égal à 0.35 et de
longueur 60 m. La pente Ip = 0,05

 Quel est le débit de ruissellement sachant que l’intensité de la pluie est donnée par :
5230
i(mm / h) 
t (mn)  30

L
tc 
11 I p
72 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES

 Méthode rationnelle : Exercice : Solution :


73 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
 METHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT :
L’inconvénient majeur de la méthode rationnelle réside dans l’estimation souvent
laborieuse des temps de concentration. De plus cette méthode ne tient pas compte de
la distribution spatiale des précipitations (variations de l’intensité) et surtout de l’effet de
stockage de l’eau dans le bassin versant. L’aménagement propose par l’ingénieur
CAQUOT vers 1940 permet de tenir compte de ces deux derniers facteurs et de
s’affranchir de l’estimation du temps de concentration tc. Cette méthode dite
≪superficielle ≫ est fondée sur la conservation des volumes mis en jeu dans le
ruissellement. Elle a ensuite été améliorée par le groupe de travail charge d’élaborer les
instructions INT 77, notamment par M. Desbordes de l’Université de Montpellier.
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
74
 METHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT :
Calcul des réseaux d’eaux pluviales par la méthode superficielle de Caquot :

1
b.d 1
 a. 
b .c 1
b 1b. f
1b. f 1b. f 1b. f
Qp    .I .C .A
 6(    ) 
 QP = Débit de pointe en m3/s
 I = Pente moyenne du cheminement hydraulique en m/m
 C = Coefficient de ruissellement > 0,20
 A = Superficie du bassin versant recueillie en ha
 μ = 0,5 β + δ = 1,1 ε = 0,05 c = -0,41 d = 0,507 f = -0,287
 a et b = Coefficients de Montana de la formule de Montana
 i = Intensité de la pluie en mm/minute
 t = temps en minutes (compris entre 5 et 120 minutes)
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
75
 METHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT :
Calcul des réseaux d’eaux pluviales par la méthode superficielle de Caquot :

1
b.d 1
 a. 
b .c 1
b 1b. f
1b. f 1b. f 1b. f
Qp    .I .C .A
 6(    ) 
Domaine de validité de la méthode superficielle de Caquot :
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
76

 METHODE SUPERFICIELLE DE CAQUOT :


 BASSIN ELEMENTAIRE :
 Évaluation de la pente pondérée :
 Si les différents tronçons ont respectivement une pente ik et une longueur Lk, la
pente pondérée sera :
2
 
 
I   Lk

 Lk 
 i 
 k 
 I = Pente pondérée
 Lk = Longueur élémentaire
 Ik = Pente élémentaire
77 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
 Allongement du bassin (M) :

L
M  0.8
A

 L : Longueur du plus long cheminement hydraulique en hectomètre


 A : aire équivalente en hectare
 M : facteur de forme du bassin
 Si M est différent de 2 il faut corriger par un coefficient correcteur noté m
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
78
 Coefficient d’allongement du bassin (m) : Coefficient correcteur du débit :

0.84.b ( F )
0.7.b ( F )
M  1 0.287.b ( F ) M 
m  ou m   
 2   2 
 m : coefficient d’allongement
 b(F) : coefficient de Montana de la région d’étude selon une période de retour
 M : facteur de forme du bassin

 Débit corrigé du bassin (Qc) :

Qc  m.Qp
 m : coefficient d’allongement
 Qp : Débit de pointe en m3/s
 Qc : Débit corrigé en m3/s
CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES
79
 TEMPS DE CONCENTRATION (Tc) :

Tc  .I . A .Q
c d f
p

 Tc = Temps de concentration en minute


 I = Pente selon le parcours de l’eau en mètre par mètre
 A = Surface du bassin en hectare
 Qp = Débit de pointe en m3/s
 c = - 0,41 d = 0,507 f = - 0,287 μ = 0,28 x M^0,84
 ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :

80

 Aj = Surface des bassins élémentaires en m2, Cj = Coefficient de ruissellement élémentaires des


bassins élémentaires
 Lj = Cheminement hydrauliques des bassins élémentaires en mètre, Ij = Pente des bassins
élémentaires en mètre par mètre
 Qpj = Débit de pointe des bassins élémentaires en m3/s, L(TcMax) = Cheminement hydraulique
selon le bassin élémentaire ayant le temps de concentration le plus élevé
81 CALCUL DES RESEAUX D’EAUX PLUVIALES

 Validité de la méthode superficielle :


 Surface du bassin ou du groupement de bassins est inférieure ou égale à 200 ha,
au-delà de cette limite, le recours à des modèles mathématiques plus complets
est nécessaire
 La valeur de la pente I doit rester comprise entre 2% et 5%
 Le coefficient de ruissellement doit être compris entre 0,2 et 1
82  ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :
 Exemple bassins en série :
 Soit le bassin représenté ci-dessous, on vous demande de calculer : la surface
équivalente, le coefficient de ruissellement équivalent, la pente du bassin et
l’allongement du bassin.
 ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :
83  Exemple bassins en série :
84  ASSEMBLAGE DES BASSINS ELEMENTAIRES :
 Exemple bassins en parrallèle :
 Soit le bassin représenté ci-dessous, on vous demande de calculer : la surface
équivalente, le coefficient de ruissellement équivalent, la pente du bassin et
l’allongement du bassin.
85 BASSINS DE RETENUE
 Définition : BASSIN de rétention ou de retenue :
 Bassin de stockage provisoire des eaux de ruissellement et/ou permettant de stopper
la propagation d'une pollution accidentelle.
 Dans un réseau d'assainissement, bassin à ciel ouvert ou réservoir enterré dans lequel
sont provisoirement stockées les eaux excédentaires que le réseau n'est pas capable
d'évacuer.
 Méthode utilisée : METHODE DES PLUIES :
 DETERMINATION DE LA SURFACE ACTIVE (Sa) :

Sa  Ca .S
 S = Surface du bassin versant considéré en m2
 Sa = Surface active en m2
 Ca = Coefficient d’apport
86 BASSINS DE RETENUE
 DETERMINATION DU TEMPS DE REMPLISSAGE D’UN BASSIN (t) :

1
 60000.Q f  b
t  
 a
S .a.(1  b ) 

 t = Temps de remplissage du bassin en minutes


 Qf = Débit de fuite en m3/s
 Sa = Surface active recueillie en m2
 a et b = Paramètres de Montana tels que i = a x t-b avec i en mm/min et t en min
87 BASSINS DE RETENUE
 VOLUME DE STOCKAGE DU BASSIN (V) :

a.t1b
V  Sa .  60.Q f .t
1000

 t = Temps de remplissage en minutes


 Qf = Débit de fuite en m3/s
 Sa = Surface active recueillie en m2
 V = Volume de stockage en m3
 a et b = Paramètres de Montana tels que i = a x t-b avec i en mm/min et t en min
BASSINS DE RETENUE
88

 Un orifice de régulation assure une évacuation permanente des eaux collectées à un


débit défini limité appelé débit de fuite.
 DIMENSIONNEMENT D’UN ORIFICE CALIBRE :

Q f  .S. 2 gh
 Qf = Débit de fuite en m3/s
 μ = Coefficient de contraction égal à 0,5 (GTPOR) à 0,8
 S = Surface de l’orifice en m2
 h = Hauteur de charge en m
 g = Accélération de la pesanteur soit 9,81 m/s2
89 BASSINS DE RETENUE
 MAJORATION DU VOLUME DE STOCKAGE EN CAS DE DEBIT DE FUITE NON CONSTANT :

b 1
 1  b
 
 1   

 b : coefficient de Montana de la région d’étude selon une période de retour (b>0)


 α : coefficient caractéristique de l’ouvrage de régulation, α = 0,5 pour un orifice
calibré.
90
LES OUVRAGES ANNEXES
 Regard de chute :
 Bouche d’égout :
 Ce sont des regards analogues aux regards
 Destinées à recueillir les eaux pluviales de la
de visite, seulement la chute est plus
chaussée, elles doivent être sélectives pour
importante, ce type de regard est prévu
permettre la retenue du maximum de
lorsque les canalisations sont disposées en
déchets, elles sont généralement disposées
forte pente, ce qui entraîne des vitesses très
sous le trottoir.
importantes, la chute des effluents dans ces
regards permet de briser la vitesse
d’écoulement.
91
LES OUVRAGES ANNEXES
 Regard avaloir :
 Regards à grille :
 Ils sont généralement placés aux points bas
 Ce sont des regards de petites dimensions,
des caniveaux destinés à la collecte des eaux
couverts par une grille en fonte, il sert à
de ruissellement depuis le caniveau jusqu’à
évacuer les eaux de ruissellement des parcs,
l’égout.
allées piétonnes et des pelouses.
LES OUVRAGES ANNEXES
92

 Regards de façade :
 Ils sont utilisés pour les branchements particuliers, disposés plus près de la façade de la propriété ou
bâtiments à raccorder.
 Déversoirs d’orage :
 C’est un ouvrage en béton armé de section rectangulaire, sa fonction est d’évacuer les pointes
exceptionnelles de débit d’orage vers un milieux récepteur, en d’autres termes, il est prévu pour
soulager le réseau sanitaire en période d’orage.
LES ÉTAPES D’UNE ÉTUDE DE PROJET
93
D’ASSAINISSEMENT
 1. Disposer des outils suivants :
 Plan topographique
 Plan de masse
 2. Choisir le système à adopter :
 Unitaire, séparatif, pseudo-séparatif, mixte ….
 3. Déterminer selon la topographie du terrain :
 L’exutoire
 Traçage du réseau de façon à assurer un système gravitaire
94
LES ÉTAPES D’UNE ÉTUDE DE PROJET
D’ASSAINISSEMENT
 Déterminer les bassins versants et évaluer : Délimitation des bassins versants élémentaires,
cette étape consiste à subdiviser le plan en sous bassins élémentaires de l’amont vers
l’aval.
LES ÉTAPES D’UNE ÉTUDE DE PROJET
95
D’ASSAINISSEMENT
 5. Evaluer le débit généré par chaque bassin versant
 6. Assemblage des bassins : en série ou en parallèle
 7. Calcul du débit d’assemblage
 8. Dimensionnement des conduites : par les formules de Manning – Strickler afin d’avoir les
diamètres à adopter
 9. Etablissement des profils en long
 10. Vérification du bon fonctionnement du réseau : l’autocurage
LES ÉTAPES D’UNE ÉTUDE DE PROJET
96
D’ASSAINISSEMENT
 9. Etablissement des profils en long
 10. Vérification du bon fonctionnement du réseau : l’autocurage
RECOMMANDATIONS LORS DE LA CONCEPTION
97 D’UN RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT
 1- Découpage des bassins versants :
 Le bassin versant se définit comme l'aire de collecte qui recueille les eaux de
ruissellement, il les concentre vers le point de sortie appelé exutoire. Un bassin versant
est caractérisé par sa surface, sa pente moyenne, sa longueur hydraulique et son
coefficient de ruissellement.
 Le découpage du bassin versant dépend du type de système d’assainissement choisi.
Pour les systèmes séparatifs et unitaires, le découpage englobe la surface de toiture et
de chaussée, par contre pour le système pseudo séparatif, il comprend l’emprise des
voies, les parkings et les espaces verts.
RECOMMANDATIONS LORS DE LA CONCEPTION
98 D’UN RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT
 2- Trace en plan :
 Eviter les chevauchements et l’encombrement des conduites
 Assainir le plus rapidement possible en empruntant les plus courts cheminements
 3- Profil en long :
 Prévoir des pentes pour les collecteurs qui justifient :
 La garantie d’auto curage (vitesse minimum).
 La sécurité de l’ouvrage pendant les périodes d’orage (vitesse maximum).
 Eviter les ouvrages spéciaux (regard de chute, poste de relèvement…)
RECOMMANDATIONS LORS DE LA CONCEPTION
99 D’UN RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT
 4 - Poses des conduites :
 Les conduites des eaux usées doivent être enterrées par rapport à la génératrice
supérieure au minimum :
• sur une voie non carrossable………………………..0,5
• sur une voie carrossable ……………………………0,9

 Le fond de la tranchée doit être réglé et débarrassé de toutes pierrailles.


 Un mortier de sable d’une épaisseur de 5 à 10 cm utilisé en béton de propreté pour
protéger le bas de la conduite et établir la pente prévue
100 PROJET D’ASSAINISSEMENT : DOSSIER TECHNIQUE

 Avant d’exécuter les travaux d’assainissement le


promoteur doit disposer de l’approbation des études faits
par un bureau d’étude.
 Le dossier technique à transmettre au maître d’ouvrage
pour l’établissement des projets d’assainissement doit être
constitués des documents cités ci-après :
 1. un plan coté : rattaché au NGM (Niveau Général
par rapport à la Mer), un plan coté à l’échelle 1/500
avec coordonnées lambert, courbe de niveau,
délimitation des bassins versant élémentaire.
 2. Un plan du tracé du réseau: projeté à l’échelle
1/500, emplacement des collecteurs, des ouvrages
annexes et des éventuels ouvrages spéciaux.
101 PROJET D’ASSAINISSEMENT : DOSSIER TECHNIQUE
 3. Une note de calcul hydraulique de dimensionnement du réseau : les débits et
sections, des éventuels ouvrages spéciaux (fosses septiques, station de pompage,
déversoirs d’orage, …).
 4. Une note de calculs mécaniques de la classe de résistance des différents
collecteurs du réseau d’assainissement.
 5. Les profils en long des collecteurs et des voies (à l’échelle 1/100 et 1/1000).
102 PROJET D’ASSAINISSEMENT : DOSSIER TECHNIQUE

 6. Les profils en travers de la voirie et éventuellement des parkings.


103 PROJET D’ASSAINISSEMENT : DOSSIER TECHNIQUE

 7. Les plans détaillés des ouvrages annexes et de la fonte de voirie.


104 PROJET D’ASSAINISSEMENT : DOSSIER TECHNIQUE

 8. Les plans d’ouvrages spéciaux éventuels.


 9. Le cahier des prescriptions spéciales (CPS) spécifiant le mode d’exécution des
travaux.
 10. Le plan de coordination des réseaux.

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