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« Evaluation technique du réseau d’irrigation de Dory dans le Sud en vue de faire des
propositions pour une meilleure planification de l’irrigation du périmètre »
Présenté par:
Gérardson MATHIEU,
pour l’obtention
Ce mémoire intitulé:
« Evaluation technique du réseau d’irrigation de Dory dans le Sud en vue de faire des
propositions pour une meilleure planification de l’irrigation du périmètre »
Signature Date
Nyankona GONOMY , Le
Président et
Conseiller Scientifique
Hans GUILLAUME , Le
Membre
Thomas FERDINAND , Le
Membre
iii
DÉDICACES
REMERCIEMENTS
RÉSUMÉ
Le périmètre irrigué de Dory qui se trouve dans la commune de Cavaillon fait face à de
nombreuses difficultés liées à la gestion rationnelle de la ressource en eau surtout en saison
sèche où la ressource est limitée. Pendant les périodes sèches la superficie irriguée varie
entre 300 à 800 hectares. La superficie totale du périmètre est 1356 hectares. Dans le but
d’apporter une solution à ces problèmes ce travail a été réalisé.
Les paramètres étudiés sont : La variation du débit dans la rivière pendant la période sèche,
les besoins en eau, la dose d’irrigation et la fréquence d’irrigation, le mode de Gestion du
périmètre ainsi que le pilotage technique.
Le diagnostic a permis de voir qu’il n’y a pas de système de gestion sur le périmètre, ce
qui empêche le réseau de fonctionner avec efficience. Du point de vue de pilotage
technique, les méthodes utilisées n’arrivent pas encore à rendre le système plus performant
pour mieux desservir les parcelles en aval et encore moins pour irriguer toutes les terres
irrigables. D’où une limitation dans le niveau de la production agricole sur ce périmètre.
Ainsi, une comparaison a été faite entres les différents débits mobilisés dans la rivière, le
canal tête morte et les besoins en eau de tout le périmètre. On a pu constater que la
ressource disponible en période sèche est insuffisante pour irriguer tout le périmètre. Ce
qui nous a conduit à faire une planification de l’irrigation en fonction de la ressource en
eau disponible en tête du réseau en utilisant le logiciel Hec-Ras.
Le logiciel Hec-Ras donne la possibilité de rentrer des données telles que les débits, la
forme et la dimension de tous les canaux et de choisir le type d’écoulement pour faire une
simulation. La première simulation consiste à donner un débit en tête et connaissant les
besoins des différents secteurs, le logiciel permet de voir les différentes zones
potentiellement irrigables (A quel canal secondaire il n’y aura plus d’eau qui correspond
au premier jour). La partie du réseau n’étant pas été irriguée fait l’objet d’une autre
simulation qui va correspondre au deuxième jour, ensuite au troisième jour et ainsi de
suite. Pour la seconde partie (deuxième jour) du périmètre, il suffit de mettre zéro (0)
pour les canaux en amont et selon le débit disponible, la deuxième partie peut être
totalement ou partiellement arrosée.
vi
Quantitativement, les besoins en eau pour tout le périmètre en considérant toutes les pertes
sont de 3398119.92 m3 et convertis en débit équivalent à 2.812 m3/s. Le débit maximal
mesuré sur le périmètre en période sèche est de 1.923 m3/s ce qui n’est pas suffisant pour
irriguer tout le périmètre.
Avec un échantillon de cinq débits différents mesuré dans le canal tête morte (quand toute
l’eau est dérivée dans le canal, pas d’eau en aval du barrage) la simulation a été faite sur
Hec-Ras et les résultats sont présentés sur Hec-Ras ArcGIS et Excel.
L’atout majeur de ce logiciel est qu’il permet de connaitre la taille de la zone irrigable à
partir du débit disponible, et facilite l’élaboration d’un calendrier d’arrosage approprié en
fonction de la disponibilité de la ressource.
vii
REMERCIEMENTS .........................................................................................................iv
RÉSUMÉ ........................................................................................................................... v
5.5.2.- Evaluation globale des besoins en eau sur tout le périmètre ......................... 33
1.1.- Généralités
L’agriculture haïtienne est l’un des secteurs piliers de l’économie nationale. Dans un
rapport publié en 2014, le secteur agricole génère 44.6% des emplois dans le pays, 62.6%
des emplois en milieu rural et représente 26% du PIB (MARNDR, 2014). D’après cette
même source, cette agriculture qui est à 90% pluviale, reste très peu compétitive et ne
contribue à fournir que les 45% environ des produits consommés. Cette situation se traduit
par un sérieux problème d’insécurité alimentaire dans le pays. La faible productivité de
l’agriculture haïtienne porte les décideurs à développer le sous-secteur de l’irrigation pour
relancer la production nationale. Malgré l’abondance des précipitations dans une large
part du pays, l’irrigation se justifie en raison de la grande irrégularité des précipitations
(Rody, 2013).
Le MARNDR possède une Direction des Infrastructures Agricoles (DIA), qui est
constituée d'un Service National des Ressources en Eau (SNRE) et d'un Service
d'Irrigation et de Génie Rural (SIGR). La DIA est responsable de la conception, de la
coordination, de l'étude et du contrôle des infrastructures agricoles pour l'irrigation, le
drainage, l'hydraulique agricole et l'approvisionnement en eau des zones agricoles à
l'intérieur des périmètres irrigués. Elle est responsable du programme, du développement
et de la gestion des systèmes d'irrigation publics et est également chargée de la
construction des barrages et des digues.
« L’accès à l’eau d’irrigation et la gestion des Petits Périmètres Irrigués (PPI) est l’une
des priorités de la politique du MARNDR, qui promulgue la nécessité d’assurer une
meilleure maitrise de l’eau à travers la mise en place des aménagements hydro-agricoles
moyennant des subventions aux investissements et selon une stratégie prenant en compte
à la fois l’infrastructure physique, l’aspect social et institutionnel, la mise en valeur
agricole mais également la gestion des Bassins Versants (BV) » (MARNDR, 2012). Le
réseau d’irrigation a donc une place de choix au sein des politiques agricoles du
MARNDR pour l’irrigation.
Du point de vue de pilotage technique, on n’arrive pas encore à rendre le système plus
performant pour mieux desservir les parcelles en aval et encore moins pour irriguer toutes
les terres irrigables. D’où une limitation dans le niveau de la production agricole sur ce
périmètre.
4
La quantité d’eau mobilisée au niveau de la prise sur la rivière est insuffisante en période
sèche pour l’irrigation des terres du périmètre.
Parmi les méthodes indirectes, l’approche climatique est généralement la plus utilisée.
Elle est basée sur le modèle : ETM = Kc x ETo
ETo : évapotranspiration de référence exprimée en mm/jour
Kc : Coefficient cultural qui dépend de l'espèce végétale et de son stade de croissance et
développement.
La formule de Penman-Monteith se distingue parmi les différentes formules par son
origine théorique dérivée du bilan des flux énergétiques à la surface du couvert végétal.
Dans un souci de normalisation, la FAO à travers son groupe d’experts, opérant dans
différents contextes climatiques, a adapté la formule de Penman-Monteith aux conditions
d’un couvert de gazon et propose la formule dérivée comme la nouvelle définition de
l’évapotranspiration de référence ou ETo.
6
1 2.78 : C’est un coefficient de conversion qui permet de donner directement les résultats en litre/seconde/ha
7
Écoulement uniforme
Compte tenu de la variabilité dans l’espace de l’écoulement, on parle d’écoulement
uniforme et d’écoulement non uniforme. L’écoulement est dit uniforme dans le cas où les
paramètres qui caractérisent cet écoulement restent invariables dans les diverses sections
du canal. La ligne de la pente du fond est donc dans ce cas parallèle à la ligne de la surface
libre.
Ces coefficients sont valables uniquement en régime turbulent rugueux et les valeurs de
KB (Bazin) et de KK (Kutter) dépendent du degré de rugosité des parois des canaux.
KB Varie entre 0.06 pour les canaux en béton bien lissé et 1.75 pour les canaux en terre
mal entretenus avec de la végétation sur le fond et les berges.
KK de son côté varie entre 0.12 pour les parois en béton bien lissé et des canaux en terre
complètement abandonnés.
De toutes ces formules, celle de Manning Strickler donne une bonne approximation de la
réalité dans le cas de l’écoulement turbulent, cas le plus courant en hydraulique à surface
libre.
9
La section communale est bornée au Nord, par les communes de Pestel et de Baradères;
au Sud par les communes des Cayes et de Camp-Perrin ; à l’Est, par la commune de
Cavaillon; et à l’Ouest, par les communes de Cayes, de Camp-Perrin et de Pestel. Le
périmètre irriguée de Dory se situe entre les longitudes 73°43'51.06" ; 73°39'48" et
latitudes 18°21'09" ; 18°16'26",(GPS).
11
La piste agricole conduisant au périmètre est en terre battue et en mauvais état ainsi que
la prise alimentant le périmètre.
Groupe I : Sols alluviaux bordent la rivière sur une certaine distance mais se trouvent
surtout en amont car en aval la différence de niveau entre la rivière et les sols irrigués est
considérable de l’ordre de 5 à 10 mètres de hauteur.
Groupe II : Les podosols, jeunes avec une profondeur moyenne et de valeur agronomique
très limitée. On les retrouve en amont du périmètre irrigué.
Groupe III : Les entisols sont caractérisés par des sols peu profonds de couleur noire
cendreuse, avec une fertilité moyenne et de valeurs agronomique très limitée.
Groupe IV : Les alfisols sont caractérisées par des sols noirs, cendreuses avec une
profondeur variable.
Groupe V : Les vertisols qui sont des sols noirs, profonds avec une fertilité moyenne. On
retrouve ces sols dans les fonds des talwegs et au niveau de certains versants.
12
Groupe VI : Les sols rouges tropicaux avec une texture limono-argileuse et limono-
sableuse, profonds, avec une fertilité faible. On les retrouve au niveau de certaines
dépressions, (Michel Sylvestre AZAR & Djo Marie LAFRANCE, 2010).
Matériels Rôles
Grille d’entrevue Collecte d’informations auprès des usagers
GPS Prise des coordonnées géographiques de points sur le terrain
ArcGIS/QGIS Réalisation des cartes
Autocad / Civil 3D Présentation du Réseau
Courantomètre Détermination du débit
HEC-RAS Simulations hydrauliques
Ruban métrique Réalisation des mesures
Sachets Collecte d’échantillons de sols
Caméra numérique Prise de photos
Matériels de bureau Elaboration des fiches de la grille de collecte et du mémoire
des mesures de débits dans la rivière Figure 5: Mesures de débits dans la rivière
en donnant un nombre de stations qui
part d’une rive à une autre et totalise
la longueur de la rivière. A chaque
station l’appareil mesure verticalement
plusieurs vitesses selon la hauteur
comme on peut le voir sur la figure 3, ensuite le convertir en débit
dépendamment de la section mouillée.
Des mesures dans les canaux pour ce Figure 6: Mesures de débits dans les canaux
quartier, ArcGIS a été l’outil idéal, en utilisant les points GPS pris sur le terrain. Ces
points (GPS) identifient clairement chaque ouvrage sur le périmètre.
En évaluant les différents niveaux de fonctionnalité, les constatations ont permis de faire
ressortir les contraintes.
19
Les grilles des vannes sont parfois obstruées par les branches, les débris venant de la
rivière.
Dans les périodes de forte pluie et dans les saisons cycloniques, les vannes sont fermées
pour éviter la destruction des ouvrages en aval par un trop fort débit.
23
Suivant la forme il existe deux types de canal : le canal trapézoïdal et le canal rectangulaire.
Suivant la dimension les deux types cités ci-dessus se divisent à leur tour en deux autres types
identifiés sur la figure 10.
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Dimension
Nom du Canal Forme Longueur (ml)
Largeur hauteur
Les autres ouvrages du périmètre tels que le siphon, les dalots sur le canal primaire et les
canaux secondaires, les ouvrages de rétablissement d’entrée sont en bon état, méritent
seulement d’être entretenus.
Chaque secondaire sur une très courte distance fait place généralement à deux ou trois
canaux tertiaires sur la première partie du périmètre. Plus loin en aval les canaux
secondaires alimentent directement les parcelles.
Longueur Dimension
Secondaire Canaux Forme
Correspondant tertiaires T1 T2 hauteur Largeur
Sec 1 Ter 1,2 Rectangulaire 289 559 0.5 0.5
Sec 2 Ter 3,4 Rectangulaire 50.8 113 0.5 0.5
Sec 3 Ter 5,6 Rectangulaire 31.2 44.5 0.5 0.5
Sec 4 Ter 7,8 Rectangulaire 115 74.4 0.5 0.5
Sec 5 Ter 9,10 Rectangulaire 56.7 381 0.5 0.5
Sec 6 Ter 11,12 Rectangulaire 95.4 101 0.5 0.5
Sec 7 Ter 13,14, 15 Rectangulaire 67.4 225 0.5 0.5
Sec 8 Ter 16,17, 18 Rectangulaire 78.8 84 0.5 0.5
Sec 11 Ter 19,20 Rectangulaire 21.3 167 0.5 0.5
Sec 12 Ter 21, 22 Rectangulaire 215 310 0.5 0.5
Sec 13 Ter 23,24 Rectangulaire 91.2 75.9 0.5 0.5
Sec 14 Ter 25, 26 Rectangulaire 135 101 0.5 0.5
Sec 15 Ter 27, 28 Rectangulaire 115 283 0.5 0.5
Sec 16 Ter 29, 30 Rectangulaire 292 219 0.5 0.5
Sec 17 Ter 31,32 Rectangulaire 66.8 43.4 0.5 0.5
Sec 18 Ter 32, 33 Rectangulaire 54 47 0.5 0.5
Sec 19 Ter 34, 35, 36 Rectangulaire 43 36 0.5 0.5
26
Profil en travers
Le canal tête morte et les différents tronçons du canal primaire sont présentés dans la figure 12.
Figure 13: Profil en travers du canal tête morte et de quelques sections du canal primaire
27
5.1.8.- Conclusion
Lorsqu’on tient compte de l’historicité de ce système d’irrigation, on peut conclure que le
manque d’entretien du système combiné aux effets dévastateurs des phénomènes
climatiques incluant les actions humaines défavorables sur son bassin versant paralysent
son bon fonctionnement jusqu’à date.
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Il n’y a aucun encadrement technique des planteurs qui se déclarent isolés dans la lutte
contre les maladies et les insectes ravageurs. Les semences et les fertilisants sont
difficilement accessibles aux usagers à cause de la hausse que connaît le prix de ces
intrants sur le marché local. La zone est également caractérisée par l’absence d’institutions
de crédit agricole, et les planteurs sont livrés à eux-mêmes. Le phénomène de
l’urbanisation constitue également un coup dur pour l’agriculture sur le périmètre. Un
nombre important de maisons est construit sur certains espaces réservés habituellement
aux cultures. Ce phénomène gagne chaque jour de l’importance et risque de compromettre
l’avenir de l’agriculture sur le périmètre irrigué de Dory.
Il existe en général trois grandes campagnes agricoles. La première débute en Décembre
et prend fin en mars, et la seconde débute en Mars-Avril et prend fin en Juillet et la dernière
commence en Aout et prend fin en Novembre. Au cours de la première campagne, l’espèce
principalement mise en place est le Haricot, on peut néanmoins voir le pois inconnu et le
pois congo, ce dernier chevauche les campagnes. Au cours de la deuxième campagne, les
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agriculteurs installent sur certaines parcelles le Haricot et sur d’autres le chou. Dans la
troisième campagne le maïs est cultivé. Sur certaines parcelles, de façon isolée, on peut
voir des bananiers, du piment, des épinards.
Sur le plan agronomique, les rendements obtenus pour les différentes espèces peuvent être
considérés comme relativement faibles. Ils varient fortement avec la pluviométrie de
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l’année ou la disponibilité de l’eau dans les canaux d’irrigation. Cependant, les autres
facteurs à prendre en compte sont la faible utilisation d’intrants et le faible potentiel des
variétés. Il s’agit ici de deux facteurs importants sur lesquels il faudra agir pour augmenter
la performance agronomique des systèmes de cultures dans la zone.
Sur le plan environnemental, les systèmes mis en place ont des problèmes de durabilité
dans la mesure où leur pilotage a des conséquences en termes de dégradation de la fertilité
et augmente fortement les risques d’érosion dans le haut du bassin versant du périmètre.
L’impact négatif de ces systèmes pourrait être atténué, s’ils étaient mis en place avec des
structures de protection ou de conservation des sols.
La coupe anarchique des arbres sur les pentes et la pratique de cultures inappropriées
entraînent une érosion accélérée au niveau du bassin versant. Cette situation a des
répercussions néfastes sur l’environnement, dont sur les côtes marines où les dépôts
d’alluvions ne sont pas sans conséquence sur l’habitat aquatique malgré la morphologie
karstique du bassin versant. De même, les réseaux hydrographiques, la production agricole
et les potentiels touristiques sont touchés. À cet effet, on note aujourd’hui une
augmentation de l’intensité des inondations, cause de plusieurs pertes.
Ces agglomérations, en croissance continue, sont en fait des bourgs ruraux qui ne se
démarquent pas de leur hinterland immédiat. Seule la présence de petits commerces de
détail et de quelques grossistes assure un minimum d’activités économiques différentes
de l’espace rural adjacent. Le taux de chômage élevé et leur faible desserte en services, en
font au mieux des lieux de transit des migrants ruraux vers les Cayes et Port-au-Prince.
Au niveau du Bassin Versant (BV) toutes les localités ne sont pas accessible certains zones
nécessitent de long parcours à pied pour s’y rendre. Ce qui rend difficile la
commercialisation de certains produits agricoles. Les besoins en ressources financières
constituent aussi une limite pour les exploitants du BV car les taux sont souvent usuraires.
En outre, elles sont très peu les institutions qui accordent des prêts aux agriculteurs.
(Michel Sylvestre AZAR Ing-Agro & Djo Marie LAFRANCE, 2010).
32
Degré Nombre de
Culture J F M A M J J A S O N D
d'importance Campagne
Maïs 2 1 SE RE
Chou 3 1 SE RE
SE Semis RE Récolte
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Aout Septembre Octobre Novembre Décembre Total
ETP (mm/j) 113 122 150 150 161 163 172 171 154 131 111 109
Pluie probable a 80% 23 9 41 54 103 56 65 73 103 112 39 10
Pluie Efficace 22.15 8.87 38.31 49.33 86.03 50.98 58.24 64.47 86.03 91.93 36.57 9.84
MAIS
Kc 0.4 0.75 0.75 1.15
ETM 68.4 115.5 98.25 127.65
Besoin net(BN) 3.93 29.47 6.32 91.08
HARICOT
Kc 0.75 1.1 0.5 0.35 0.75 1.1 0.5 0.35
ETM 84.75 134.2 75 52.5 120.75 179.3 86 38.15
Besoin net(BN) 62.60 125.33 36.69 3.17 34.72 128.32 27.76 28.31
CHOU
Kc 0.45 0.75 1.15 0.9
ETM 67.5 112.5 185.15 146.7
Besoin net(BN) 29.19 63.17 99.12 95.72
BESOINS
Besoin total (mm) 62.6 125.33 36.69 16.1776 48.945 113.721 61.73 3.93 29.47 6.32 91.08 28.31 624.31
Efficience (50%) 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50% 50%
Besoin brut total 125.2 250.66 73.38 32.3552 97.89 227.442 123.4776 7.86 58.94 12.64 182.16 56.62 1248.62
Débit Fictif Continu
1.12 2.07 0.65 0.29 0.87 2.03 1.10 0.07 0.53 0.11 1.62 0.50 12486.25
(l/s/ha)
Pour 1356 ha (l/s) 1512.70 2812.23 886.60 390.93 1182.74 2748.02 1491.89 94.97 712.13 152.72 2200.91 684.10
Semis Récolte
35
Profondeur racinaire à
Culture
maturité en mètre
Mais 1 - 1.7
Haricot 0.5 - 0.7
Chou 0.4 - 0.5
Source : Gestion des ressources en eau en sol et environnement, BEREAU J, 1999
37
Pour chaque culture dépendamment de la texture, la dose d’irrigation est résumée dans ce
petit tableau.
Tableau 10 : Dose d'irrigation
Dimension
Canal (Forme) Débit maximal (m3/s)
Largeur à la base largeur en gueule hauteur
Canal Tête Morte 2 2 1.5 5.4
CP Rectangulaire Type 1 2 2 2 6.5
CP Rectangulaire Type 2 1 1 0.8 0.7
CP Trapézoïdal Type 1 2.8 3.8 0.65 2.85
CP Trapézoïdal Type 2 1.5 2.5 0.65 1.55
CS Rectangulaire Type 1 1 1 0.8 0.5
CS Rectangulaire Type 2 0.6 0.6 0.5 0.2
Canal Tertiaire 0.5 0.5 0.5 0.2
39
Les hypothèses d’écoulement prises en compte par le logiciel Hec-Ras au niveau des
différents compartiments du réseau d’irrigation sont :
Ecoulement permanent
Ecoulement uniforme
Ecoulement non uniforme
- Graduellement varié dans les canaux
- Brusquement varié dans les chutes
Un Coefficient de Manning qui varie entre 0.025 et 0.065
Un coefficient de 0.025 pour les sections relativement lisses comme le
canal tête morte et le canal primaire tronçon en amont ;
Un coefficient de 0.035 pour les sections ou les pierres apparaissent dans
la structure du canal ;
Un coefficient de 0.065 pour les sections où il y a beaucoup de sédiments,
on n’arrive même plus à voir la maçonnerie ;
Une pente de fond qui varie entre 5‰ et 7‰.
Pour la simulation des débits ont été pris en fonction des besoins des quartiers
d’irrigation. Les débits choisis sont compris entre le débit maximal collecté, inferieur au
besoin maximal du périmètre et un débit supérieur au besoin du plus petit quartier
d’irrigation.
Ce débit arrive à arroser 896 ha de terre ce qui correspond à 66.09% de la superficie totale
du périmètre. Une deuxième simulation est nécessaire pour arroser la superficie restante
le second jour. La superficie arrosée avec ce débit est donnée par les figures 14 et 15
pendant les deux jours d’irrigation.
42
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 5000 10000 15000 20000 25000
Distance (m)
Ce débit arrive à arroser 490 ha de terre ce qui correspond à 36.17% de la superficie totale
du périmètre. Deux autres simulations sont nécessaires pour arroser la superficie restante
le second et le troisième jour. La superficie arrosée avec ce débit est donnée par les figures
16, 17 et 18 correspondant respectivement aux jours 1,2et 3.
45
Ce tableau e ce graphe résume les cinq débits pris pour la simulation. Il tient compte de la distance sur le périmètre qui sera arrosé en
fonction du débit.
Variation de débit Variation de débit Variation de débit Variation de débit Variation de débit Distance Distance Cumulée
1.923 0.824 0.782 0.662 0.405 0 0
1.903 0.804 0.762 0.642 0.385 587 587
1.572 0.473 0.431 0.311 0.054 833 1420
1.565 0.466 0.424 0.304 0.047 211 1631
1.557 0.458 0.416 0.296 0.039 243 1874
1.522 0.423 0.381 0.261 0.004 1196 3070
1.476 0.377 0.335 0.215 0.000 905 3975
1.436 0.337 0.295 0.175 0.000 483 4458
1.409 0.310 0.268 0.148 0.000 983 5441
1.304 0.205 0.163 0.043 0.000 543 5984
1.237 0.138 0.096 0.000 0.000 718 6702
1.191 0.092 0.050 0.000 0.000 720 7422
1.081 0.000 0.000 0.000 0.000 508 7930
0.986 0.000 0.000 0.000 0.000 1133 9063
0.908 0.000 0.000 0.000 0.000 545 9608
0.885 0.000 0.000 0.000 0.000 618 10226
0.733 0.000 0.000 0.000 0.000 1149 11375
0.598 0.000 0.000 0.000 0.000 660 12035
0.502 0.000 0.000 0.000 0.000 1536 13571
0.345 0.000 0.000 0.000 0.000 674 14245
0.268 0.000 0.000 0.000 0.000 425 14670
0.178 0.000 0.000 0.000 0.000 250 14920
0.132 0.000 0.000 0.000 0.000 261 15181
0.062 0.000 0.000 0.000 0.000 273 15454
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 1003 16457
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 476 16933
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 990 17923
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 483 18406
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 464 18870
0.000 0.000 0.000 0.000 0.000 491 19361
49
1.5
Debit en m3/s
1.923 m3/s
0.824 m3/s
0.782 m3/s
1
0.662 m3/s
0.405 m3/s
0.5
0
0 5000 10000 15000 20000
Distance dans le canal primaire en mètre (m)
Graphe 3: Résumé de ces cinq (5) débits par rapport à la distance et au besoin
50
6.1.- Conclusion
L’étude a permis de s’apercevoir que le réseau de Dory ne fonctionne pas comme il le faut
à cause du manque d’entretien des infrastructures d’irrigation dû à l’inexistence d’une
structure de gestion chargée de l’exploitation de ces infrastructures. Comme conséquence
de ce mauvais fonctionnement, la ressource en eau mobilisée actuellement au niveau de
la prise est insuffisante pour couvrir les besoins en eau de tout le périmètre.
Dans ces conditions la gestion rationnelle de la ressource s’avère nécessaire et
indispensable pour assurer une mise en valeur agricole réfléchie et adaptée aux conditions
du périmètre.
Les besoins en eau calculées pour la satisfaction de la demande en eau des cultures sur la
base du calendrier cultural actuellement pratiqué dans un contexte global d’insuffisance
de la ressource est de 2.812 m3/s. Ce débit est obtenu sur la base d’un débit fictif continu
de 2.07 l/s/ha en admettant un temps d’arrosage de 12h par jour.
Les dimensions géométriques du canal tête morte permettent de véhiculer un débit
maximal de 5.4 m3/s. Mais aujourd’hui les faiblesses répertoriées au niveau de la prise
empêchent un appel d’eau suffisant dans le canal tête morte. Les débits mesurés à plusieurs
reprises au cours de l’étude sont en deçà du débit nécessaire pour la satisfaction des
besoins en eau du périmètre.
Le débit maximal mesuré pendant cette période est de 1.923 m3/s, ce qui constitue 66%
de la demande en eau du périmètre. Les simulations effectuées à l’aide du logiciel Hec-
Ras pour différent débit inferieur à la demande en eau du périmètre ont permis de voir la
taille de la zone arrosable à partir de la ressource en eau disponible. Cette simulation a
aussi permis de suivre le rythme de progression d’arrosages de l’amont vers l’aval du
canal primaire et voir les limites de la zone potentiellement irrigable à partir de cette
ressource.
La visualisation de la dynamique d’arrosage à partir des outils informatiques constitue un
acquis à divulguer et mettre à la disposition des gestionnaires et structure associative de
gestion des périmètres irrigués, pour assurer une meilleure planification de l’irrigation.
51
6.2.- Recommandations
Frédéric A., Christophe E., 2012. Méthode de diagnostic d’un système irrigué pour le
renforcement de la prise en charge de sa gestion par une association d’irrigants, MARNDR
&AVSF Port-au-Prince/Haïti, Lyon/France
Herard E., 2005. La gestion sociale de l’irrigation en Haïti, Mémoire pour un diplôme de
Master. UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, Canada, 132p.
Michel Sylvestre AZAR & Djo Marie LAFRANCE, 2010, Etude de base du bassin
versant de Cavaillon, 6p, 22p.
Renaud J.-L., 2008. Investigation sur les problemes de gestion du système d'irrigation
Dory-Cavaillon et propositions pour une meilleure prise en charge par l'association des
usagers.Mémoire de fin d'étude, Faculté d'Agronomie et de Médecine
Vétérinaire,Damien, Haïti, 70p.
- Source d’alimentation : rivière, lac, source, forage, … (nom, débit, disponibilité, modalité
de mobilisation, autres ressources proches et possibilité de mobilisation, autre terre irriguée
par la ressource)
- Composantes du réseau
- Le barrage et les ouvrages connexes (localisation, description, fonctionnement, difficultés
- Découpage du périmètre : présentation, difficulté, proposition d’amélioration.
- Le canal tête morte (longueur, dimension, forme)
- Le canal primaire (longueur, dimension, forme)
- Les canaux secondaires
Nom du Longueur Dimension Nature Superficie Nombre Ouvrages
canal des desservie d’usagers
parois
II – La gestion du système
- Organigramme
- Rôle de chaque organe, relation entre les organes et conditions d’accès à chaque organe ;
- Légalité de la structure : existence de statuts, règlements internes, accord de transfert de
gestion avec le MARNDR, autorisation de fonctionnement de la mairie, reconnaissance
par le ministère des Affaires sociales ;
- Légitimité de la structure : modalités de mise en place, date de mise en place, durée des
mandats, dates des 3 dernières élections, date des 3 dernières assemblées générales, période
prévue pour les réunions, combien de réunion au cours des 12 derniers mois, existence de
procès-verbaux de réunion (vérifier tous les documents déclarés) ;
58
2.3. La redevance
- Evolution au cours des 5 dernières années
Année Montant prévu Montant collecté
- Source de financement
- Existence de budget et modalité de calcul (analyser les postes du budget)
- Évolution du budget durant les 5 dernières années
Année Montant du budget Montant recouvré Source de financement
(montant/source)
59
- Existence de rapport financier : annuel ou par activité (vérifier et analyser les rapports)
- Le budget, le rapport financier, les redevances sont-ils approuvés par l’AG ?
- Type d’entretien
- Période de réalisation et fréquence
- Modalité de mise en œuvre
- Source de financement
- Existence de conflits
- Causes des conflits
- Fréquence des conflits
- Donner 5 cas concrets de conflits déclarés (acteurs impliqués et causes)
- Modalités de résolution
- Calendrier cultural
Cultures J F M A M J J A S O N D
- Outillage et équipement
Type Usage Mode d’accès Taux
d’utilisation
(achat, cadeau, emprunt, location
Manuel
Attelé
Motorisé
Moulin
Glacis
Dépôt
Autres
o Le crédit
- Le système d’élevage
4. Le bassin versant
- Les réseaux
- La gestion du système
- Le système de culture
- Le bassin versant
5. Recommandations/proposition