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Promotion [2016/2017]
CITATION
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Audrey RAYE N. MAATCHI Promotion 2016/2017 Soutenu le 03 juillet 2017
Etude de faisabilité technique pour l’irrigation de 2000 ha de fermes semencières de soja
DEDICACE
Papa, par la force du destin tu n’es pas là, mais ce travail il est tout à
toi !
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Etude de faisabilité technique pour l’irrigation de 2000 ha de fermes semencières de soja
REMERCIEMENTS
- A mes encadreurs de stage, M. Sinaly COULIBALY et Dr. Amadou KEITA, pour leur
disponibilité, leurs précieux conseils, et leur patience ;
- A tous mes amis et collègues de promotion pour les précieux échanges et la solidarité.
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Etude de faisabilité technique pour l’irrigation de 2000 ha de fermes semencières de soja
RESUME
En effet, l’étude pédologique réalisée dans les fermes semencières révèle la disponibilité
de plus de 2000 ha de sols propices à la culture du soja. En majorité, ces sols ont un taux
d’infiltration supérieur à 30 mm/h, ce qui permet d’envisager l’irrigation de grandes surfaces
par système d’aspersion. L’étude des différentes variantes du projet a permis de retenir
l’irrigation par canons enrouleurs et par pivot central. Seul ce dernier système, dont le débit
d’équipement est de 1.4 l/s/ha, a fait l’objet du présent mémoire. Il en résulte un total de 27
pivots, dont 5 de 120 ha et 22 de 63 ha.
Mots clés : Etude de faisabilité, Pivot d’irrigation, Ferme semencière, Soja, Côte d’Ivoire
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Etude de faisabilité technique pour l’irrigation de 2000 ha de fermes semencières de soja
ABSTRACT
This study examines the feasibility of irrigating 2000 ha of soybean seed farms in the
Bafing region of Côte d'Ivoire.
Indeed, the pedological study carried out on the seed farms reveals the availability of
more than 2,000 hectares of soil suitable for growing soybeans. Most of these soils have an
infiltration rate of more than 30 mm/h, which makes it possible to envisage the irrigation of
large areas by sprinkling system. The study of the different variants of the project made it
possible to retain irrigation by retracting guns and by central pivot. Only the latter system,
whose flow rate is 1.4 l/s/ha was the subject of this paper. The result is a total of 27 pivots,
including 5 of 120 ha and 22 of 63 ha.
The hydrological study reveals the availability of sufficient quantities of water resources,
mainly those of the Bagbé River. For an annual contribution in the river of more than 1 km3,
the total gross water requirement for irrigation amounts to 0.015 km3. A pumping station is
provided to ensure the transfer of water from the river to the perimeter.
The investment required for the implementation of the Sokourala-Mahou farm amounts to
9,592,194,035 FCFA HT, or 4,829,906 FCFA HT per hectare.
Key words : Feasibility study, Central Pivot Irrigation, Seed farm, Soybean, Ivory Coast
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SOMMAIRE
Citation.............................................................................................................................................. ii
Remerciements ................................................................................................................................. iv
Résumé ...............................................................................................................................................v
Abstract ............................................................................................................................................ vi
Sommaire ...........................................................................................................................................8
I. Introduction .............................................................................................................................. 12
2. Problématique ....................................................................................................................... 13
1. Objectifs ............................................................................................................................... 14
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V. Analyses ................................................................................................................................... 42
Annexes ............................................................................................................................................ 47
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I. INTRODUCTION
1. Contexte et justification
L’agriculture occupe une place de premier ordre dans l’économie ivoirienne avec 24% de
contribution à la formation du produit intérieur brut (PIB) et près de deux tiers (2/3) de la
population active (PND, 2016-2020). La croissance dans ce secteur est due principalement
aux mesures d’accompagnement du Gouvernement, à l’engouement du secteur privé et à
l’augmentation des superficies emblavées. Cependant la faible technicité des paysans ainsi
que les difficultés d’accès aux engrais et aux semences de qualité freinent la croissance des
rendements (PND, 2016-2020).
Le projet Soja, conduit par la DCGTx, a connu des résultats très encourageant qui
auguraient des lendemains meilleurs pour cette filière : la production nationale est passée de
2000 à 5000 tonnes par an et les objectifs prévoyaient 10000 tonnes en 2005 (DCGTx, 2000).
Ainsi, il a permis d’insuffler une dynamique au développement économique des régions
concernées. Malheureusement, ce projet a connu une cessation d’activités inhérente à la crise
socio-politique du pays en 2002.
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2. Problématique
La mise en œuvre du Projet Soja prévoit plusieurs phases d’études dont la première
consiste à restaurer les parcelles semencières. Le présent mémoire a pour objet de contribuer à
la réalisation des études de cette première phase. Il consiste en la réalisation d’une étude
technique de faisabilité en vue de l’irrigation et l’aménagement de la ferme semencière de
Sokourala-Mahou, dans le département de Touba.
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1. Objectifs
Objectifs spécifiques :
- Etudier la disponibilité des ressources en eau (quantité, durable)
- Estimer les besoins en eau de la ferme semencière (soja)
- Proposer des options de systèmes d’irrigation possibles pour le projet
- Evaluer le coût de l’option retenue
2. Résultats attendus
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La présente étude évalue les possibilités de mise en valeur sous irrigation de 2000 ha de
fermes semencières de soja à Touba. La méthodologie adoptée à cet effet est la suivante :
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1.2.2. Géomorphologie
Nettement délimité par la frontière de la Guinée à l’ouest, les cours d’eau Férédougouba
au nord, Sassandra à l’est et Bafing au sud, le relief de Touba est formé par une succession de
collines et de chaînons, soit à sommets tabulaires, soit au contraire à crêtes relativement
aiguës. L’altitude moyenne se situe entre 600 et 700 mètres, ce qui donne une allure générale
de hauts reliefs s’allongeant sur près de 100 km, mais s’opposant fortement à la partie
montagneuse du sud, puisque présentant surtout des hautes tables à versants abrupts dominés
par des rebords de cuirasses ferrugineuses (ORSTOM, 1971).
1.2.3. Végétation
La végétation naturelle des régions montagneuses de la Côte d’Ivoire fait l’objet de
divergences chez différents auteurs. La caractérisation de l’ORSTOM (1971) est celle qui
décrit au mieux les observations faites pendant la visite de terrain. La zone de Touba se
présente comme une juxtaposition de deux formations végétales, la savane et la forêt claire,
fortement influencées par l’action anthropique, la nature du sol et la végétation (DCGTx,
1989).
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Pour ce qui est de la ressource en eau de surface, la région de Touba appartient au bassin
versant du fleuve Sassandra. Grâce à la Bagbé (ou Férédougouba) affluent du Sassandra qui
prend sa source en Guinée, les ressources en eau y sont importantes. Au sud de la Bagbé
coulent de nombreuses petites rivières à régimes variables. Les zones alluviales de ces rivières
sont fréquemment aménagées en rizières ou en périmètres maraîchers (Géomines, 1982).
1.2.5. Climat
La Côte d’Ivoire a été divisée en zones climatiques principales à partir des lignes d’iso
déficits hydriques cumulés par M. Eldin (1971). La zone d’étude appartient au secteur
Subsoudanais, limité au sud par la ligne d’iso déficit hydrique cumulé de 600 mm comme
présenté en annexe I.1.
M. Viennot (1983) caractérise le climat de Touba par : une saison sèche de novembre à
février (précipitations inférieures à 50 mm) alternant avec une saison pluvieuse d’avril à
octobre (avec plus de 100 mm par mois). De décembre à février se développe un phénomène
de brume sèche et poussiéreuse, l’harmattan. L’origine de cette brume se trouve dans les vents
chauds et secs venant du Sahara, chargés de poussière désertique. Dans cette période de
l’année les températures nocturnes sont basses, les minima annuels sont observés.
Touba
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1.3.Environnement socio-économique
L’économie de Touba repose en grande partie sur l’agriculture. La fertilité des sols et
l’abondance des pluies autorisent une diversification des cultures de rente et des cultures
vivrières. L’élevage domestique de volailles et quelques têtes d’ovins, de caprins et de bovins,
existe depuis les temps anciens. Mais la prolifération des transhumants depuis la crise de 2002
est à l’origine de biens de conflits de coexistence avec les agriculteurs (Bnetd, 2017).
2. Recherche bibliographique
La recherche documentaire permet de collecter les données secondaires relatives à
l’étude. Pour ce faire, différents documents relatifs à l’irrigation, à son développement en
Afrique, en Côte d’Ivoire en particulier sont consultés. Ils sont pour l’essentiel issus de la
bibliothèque du Bnetd ou téléchargés sur le site internet de la FAO (www.fao.com).
3. Visite de reconnaissance
Afin de proposer des options techniques spécifiques au site étudié, une visite de cinq
jours est effectuée. Elle permet d’identifier les cultures en place, d’avoir une idée globale de
la topographie, la végétation, la mise en valeur des terres. Le diagnostic hydrologique et
l’échange avec les populations locales sont également effectués.
4.1.Etudes pédologiques
Ces études débutent au bureau par le choix de la direction (Nord-Sud) d’implantation des
fosses pour faciliter le travail, suivi du quadrillage total du périmètre par un layonnage. Les
coordonnées de chaque fosse sont enregistrées dans un GPS. Ensuite le sondage entre les
layons et sur les layons est effectué sur le terrain pour marquer les différentes limites
d’extension latérales des sols.
4.2.Etudes climatologiques
Les données sur le climat font essentiellement l’objet d’études statistiques à partir du
logiciel Excel. Ces données sont celles de la station agro météorologique de Borotou-Koro
(1981-2016). Pour chacun des paramètres étudiés (pluie, évapotranspiration, température,
vent, insolation) une moyenne annuelle, mensuelle, décadaire est calculée, dépendant de
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l’information recherchée. Les valeurs extrêmes sont également déterminées afin de s’assurer
que le soja y corresponde et pour le choix du système à mettre en œuvre.
4.3.Etudes hydrologiques
Ces études permettent de conclure sur l’adéquation entre les besoins en eau et la
disponibilité de la ressource. Elles débutent au bureau par un recensement de l’ensemble des
cours d’eau (rivières) situés dans la zone du projet. Ensuite des vérifications sur l’existence de
jaugeage ou non sont effectuées. Les données des cours d’eau jaugés sont obtenues auprès de
la SODEXAM et la visite de terrain permet d’en confirmer la fiabilité.
L’analyse fréquentielle des pluies est effectuée sur les pluies moyennes annuelles de 1981
à 2016, soit 36 années d’observation. L’homogénéité des données est vérifiée graphiquement
par la méthode de la moyenne mobile sur 5 ans. L’ajustement de l’échantillon de pluies à la
loi normale est effectué par la méthode graphique sur Excel. Ensuite les quantiles sont estimés
à un niveau de confiance de 95% pour différentes durées de retour.
Le module annuel est calculé en additionnant les débits moyens journaliers et en divisant
le total par le nombre de jours de l’année (M. Guinaudeau et P. Gineste, non daté). Les
observations disponibles vont de 1975 à 2001, soit 26 années d’observation. Cependant les
données présentent de nombreuses lacunes. Pour chacune des années, les mois qui possèdent
plus de dix lacunes sur les trente jours sont considérés comme vides. Les débits maximaux
annuels quant à eux sont ajustés à la loi de Gumbel.
Une première analyse consiste à positionner l’exutoire du bassin versant, le point à partir
duquel l’eau puisse être captée pour l’irrigation de la ferme. Deux principales contraintes
imposent ce choix : le point de captage doit être le plus proche possible de la ferme et
positionné tel que l’équilibre de l’écosystème soit maintenu, compte tenu du prélèvement fait
dans le lit du cours d’eau en aval de la ferme par Sucrivoire (Complexe Agro-industriel de
Borotou-Koro).
L’exutoire ainsi fixé dans Arcgis, ses coordonnées sont ensuite introduites dans Google
Earth et le point exporté dans Global Mapper. Les caractéristiques du bassin versant sont
obtenues à partir du modèle SRTM et des courbes de niveau.
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Le bassin versant (BV) étudié est jaugé en un point situé en amont de l’exutoire retenu
pour le projet. La méthode des analogues (R. Gloor, 1982), basée sur les débits spécifiques,
est utilisée pour calculer les apports du bassin versant considéré. Soient les couples ( )
et ( ) respectivement les superficies et débits spécifiques des et . est obtenu
par la relation :
L’étude d’impact menée pour cette étude est un outil de planification et de gestion en ce
sens qu’elle complète les autres considérations techniques et économiques de sa faisabilité.
Elle est menée suivant les étapes présentées dans le tableau 2 ci-dessous (FAO, 2001) :
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Chaque critère est évalué suivant une notation de 1 à 3 selon qu’il soit avantageux ou pas
pour tel ou tel système. Le système retenu est celui qui obtient la meilleure note compte tenu
du contexte du projet.
La variété de soja retenue est choisie parmi les principales variétés vulgarisées en Côte
d’Ivoire, dont la durée du cycle végétatif permet de caler les cycles de culture sur l’année. Les
besoins en eau de chaque cycle sont fonction de :
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6.3.Dimensionnement préliminaire
6.4.Dimensionnement final
Le dimensionnement du pivot couvrant la plus grande superficie et le plus
hydrauliquement défavorable est fait sur la base des considérations suivantes :
- Choix des asperseurs : d’après le cours de A. Keita (Broad Area Irrigation, 2016), les
asperseurs situés en extrémité de la rampe arroseraient 10 fois plus rapidement que ceux
proches du centre du pivot. Les asperseurs sont choisis sur cette base, leurs diamètres
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mouillés et d’ouverture de buse allant crescendo à mesure que l’on s’éloigne du centre du
pivot. Le débit de l’asperseur est lu dans un catalogue de fabricant en s’assurant que l’écart
avec le débit calculé n’excède pas +/-10%.
Le choix de la pompe est imposé par deux principales données : le débit à refouler dans le
réseau et la hauteur manométrique totale (HMT) à vaincre. Ces données imposent également
la puissance requise par le moteur pour faire fonctionner la pompe. La figure 5 ci-dessous
décrit la procédure de calcul de la HMT et de la puissance du moteur. Les notations sont
présentées en annexe IV.3.
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La montée de pression totale dans le réseau due au coup de bélier est calculée par la loi
de Joukowsky (T-Tape, 1994) suivant les équations :
tel que : √
Pour lesquelles :
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Les côtes des plus hautes eaux (CPHE) et celle des plus basses eaux (CPBE) sont
déterminées à partir du tirant d’eau observé dans la rivière pour une crue centenaire et un
étiage décennal sec respectivement. En supposant un écoulement uniforme dans la rivière, la
profondeur normale est calculée par la méthode de la débitance (Cours de M. Yonaba, 2017),
à partir de l’équation de Manning-Strickler ci –dessous :
𝑸
𝑲𝒔 𝑺(𝒚) 𝑹𝒉 (𝒚) 𝟐/𝟑
𝑰
Pour laquelle,
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1. Etudes préliminaires
1.1.Etudes pédologiques
L’étude pédologique couvre une superficie de plus de 4000 ha. Les résultats mettent en
évidence 2044 ha de terres propices à la culture du soja comme l’illustre la figure 6.
1.2.Etudes climatologiques
Les données climatiques étudiées sont celles de Borotou pour les raisons suivantes :
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- Enfin la proximité à la ferme est l’un des critères ayant orienté le choix des données à
exploiter. Le tableau 3 résume la position de Touba et Borotou par rapport au village
de Sokourala-Mahou abritant la ferme.
Ces différents critères permettent de conclure sur le choix des données climatiques de
Borotou-Koro pour la suite de l’étude.
Ainsi, la pluie moyenne annuelle est de 1296 mm, l’ETP moyen annuel est de 1676
mm. Cette ETP est supérieure à la moyenne annuelle observée à Bondoukou, une zone de
savane (SODEXAM, 2016).
En effet, selon G. Girard et al. (1971), les pertes par évapotranspiration sous forêt
présentent une valeur maximale. Elles sont sensiblement plus faibles dans les régions à
savane boisée plus ou moins clairsemée. L’ETP n’y est pas plus faible, au contraire, l’absence
d’une couverture végétale dense favorise l’érosion des sols, ce qui réduit leur capacité de
rétention et augmente leur aptitude au ruissellement, ce qui soustrait à l’évapotranspiration
une plus grande part des eaux pluviales.
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Les valeurs moyennes annuelles des paramètres climatiques sont présentées dans le
tableau 4. Le déficit hydrique cumulé de 604mm correspond bien à celui de la région de
Touba (M. Eldin, 1971) en comparaison au résultat de la figure 2. Il en est de même de la
durée annuelle d’insolation, ainsi que des températures limites. Pour chacun de ces
paramètres, le récapitulatif des moyennes mensuelles est présenté en annexe I.2.
Tableau 4 : Résumé des valeurs moyennes des paramètres climatiques dans la zone du projet
d'insolation (heure)
saison sèche (mois)
Durée de la grande
Evapotranspiration
Humidité relative
Vitesse moyenne
potentielle (mm)
Déficit hydrique
Temp. moyenne
annuelles (°C)
moyenne (%)
cumulé (mm)
annuelle (°C)
moyennes
(m/s)
Paramètres
climatiques
1.3.Etudes hydrologiques
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Ces valeurs sont relativement semblables à celles de Touba (ORSTOM, 1971). En année
vicennale sèche par exemple, la pluie à Touba est de 1047mm. Cette valeur est proche de
celle de Borotou, qui est de 1067mm.
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Exutoire
Cependant, d’après ces mêmes auteurs la corrélation pluie-débit devrait être abordée avec
minutie car à l’échelle du mois les phénomènes de rétention superficielle et souterraine de la
pluie enlèvent toute signification précise au débit d’écoulement.
120
100
80
60
40
20
0
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
Les aménagements d’irrigation modifient l’hydrologie des cours d’eau, la qualité de l’eau
et de l’air, les propriétés et la salinité du sol, l’érosion et la sédimentation ainsi que toute
l’écologie sur le site du projet et autour de celui-ci (P. Savva et K. Frenken, 2001).
Les mesures d’atténuation minimale desdites modifications lors des phases de
conception, réalisation et exploitation de la ferme semencière de Sokourala-Mahou, ainsi que
l’évaluation du coût d’atténuation des impacts constituent l’annexe V.
Une fiche technique du CNRA (2007) décrit le soja comme une plante annuelle d’origine
asiatique introduite en Côte d’Ivoire depuis les années 1970. C’est une légumineuse à graine
recommandée dans l’alimentation familiale du fait de ses qualités nutritives exceptionnelles.
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Le soja a une très forte teneur en matières grasses (20%) et en protéines de très bonnes
qualités (35%). Il est particulièrement riche en "lysine", un acide aminé essentiel (limitant)
difficile à trouver dans une alimentation pauvre en aliments d'origine animale (Bamisa, 2016).
Le soja résiste beaucoup moins bien à la sécheresse que l’arachide, et à peu près aussi
bien que le maïs. Ce qui impose de le semer sur un sol humide, quand la saison des pluies a
bien débuté (juin-juillet). Le terrain doit donc être plat ou légèrement en pente et le sol bien
drainant, profond et mi-lourd, favorisant l’épanouissement des racines (CNRA, 2007).
La variété de cycle le plus long est choisi en première approximation car elle peut être
pratiquée en climat tropical comme indiqué dans le manuel d'irrigation de la FAO (2002).
Aussi, nécessite-t-elle en moyenne 850 mm de pluie (Bamisa, 2016) pour sa culture. Or la
zone de Touba recevrait en moyenne 871 mm de pluie par an avec une probabilité de
dépassement de 80% et 1296 mm de pluie en moyenne annuelle.
Le cycle cultural est calé en se basant sur le déficit hydrique de la zone, présenté dans la
figure 9 ci-dessous. D'après la classification des climats établie par M. Eldin, Touba se situe
dans la zone d'iso déficit hydrique cumulé supérieur ou égale à 600mm. Le graphique montre
un déficit hydrique pendant 9 mois sur 12. Ce déficit est supérieur à 100 mm pendant 5 mois,
caractérisant la période de déficit hydrique maximum. Ce qui traduit la nécessité d'une
irrigation. La période humide se situe entre juillet et septembre. Cependant déjà en mai, on
enregistre une pluie fiable proche de 100mm.
Il ressort de cette analyse les deux périodes préférentielles suivantes pour la culture du
soja : 1er cycle de juin à octobre comme le recommande le CNRA et le second cycle, allant de
décembre à avril, exclusivement sous irrigation. Cependant, pour la réussite de ce cycle, il
faut s'assurer que le sol soit bien arrosé avant le semis, et que l'eau soit disponible en quantité
pendant la floraison entre février et mars.
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250
200
150
100
50
0
Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Dec
L’évaluation des besoins moyens en eau du soja pour les deux cycles de culture est
présentée en annexe II.1. Le besoin de pointe en eau d’irrigation se situe pendant le mois de
février, durant le second cycle de culture et est proche de 2228 m3/ha. Le besoin total pour
les deux cycles est de 7353 m3/ha.
Il est nécessaire de souligner que dans le cadre de la présente étude, le calcul des besoins
en eau d’irrigation ne tient pas compte de la contribution de l’eau souterraine et de l’eau
stockée dans le sol. En effet, lors de la mission d’étude hydrologique, il est fait constat que
dans la zone du projet les ouvrages de captage d’eau souterraine sont profonds de plus de
10m. La contribution de la nappe souterraine est donc considérée comme négligeable, le
souligne P. Savva et K. Frenken (2001), lorsque le niveau de la nappe est basse.
L’objectif ici est de montrer que les ressources en eau disponibles sont suffisantes pour la
production de deux cycles de semences de soja. Pour ce faire, les besoins en eau du soja
évalués mensuellement pour 2000 ha sont comparés aux apports mensuels du bassin versant.
Les résultats de ce bilan sont présentés dans le tableau 7.
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Tableau 7 : Différence entre les apports du bassin versant et les besoins en eau du soja
Octobre Décembre Janvier Février Mars Avril Total
Apports
mensuels 394535079 37608266 15106514 6508300 9165040 14772127 477695325
(m3)
Apports -
Besoins 394304614 36217977 11416191 1756300 4767706 13547194 462009982
(m3)
3. Choix d’aménagement
Le système d’irrigation jugé le plus adéquat compte tenu du contexte du projet est
l’irrigation par rampe pivotante. Les informations présentées en annexe VI explicitent ce
choix. Le tableau 8 ci-dessous en fait la synthèse.
Système Critères
d’irrigation Techniques Institutionnels Autres Moyenne
Surface 12.1 14 10 12
Aspersion 14.5 12.5 18 15
Localisée 15.2 13 15 14.4
35
Audrey RAYE N. MAATCHI Promotion 2016/2017 Soutenu le 03 juillet 2017
Etude de faisabilité technique pour l’irrigation de 2000 ha de fermes semencières de soja
L’irrigation par aspersion est l’option qui a la meilleure note. Dans ce système
d’irrigation, l’eau est transportée et distribuée à travers des réseaux de conduites sous pression
avant d’être pulvérisée sur les terres. Il en existe plusieurs types, que l’on peut regrouper en
deux grandes catégories selon P. Savva et K. Frenken (2001) : les systèmes à poste fixe et les
systèmes à déplacement continu. Pour ces mêmes auteurs, pour choisir un système
d’irrigation adapté à une région donnée, il importe d’étudier les types de systèmes
couramment utilisés.
L’irrigation par rampe pivotante est utilisée par le complexe sucrier de Borotou-Koro
pour la production de la canne à sucre. Ce système est également utilisé dans la sous-région
notamment au Burkina Faso, pour des fins similaires.
Un autre système d’irrigation par aspersion prisé est le système d’irrigation par canons
enrouleurs. Ce système est de plus en plus répandu en Afrique australe dans les exploitations
de canne à sucre, les cultures de plein champ et les cultures légumières. Une estimation
réalisée en 1997 par la FAO a révélé que plus de 30% des périmètres de petite irrigation
avaient recours à cette technique.
Ainsi, du fait de leur expérimentation avérée en Afrique dans les productions de grande
échelle, ces deux systèmes d’irrigation sont retenus en première approximation. Suite à une
analyse économique et financière, l’option la plus viable économiquement et financièrement
devrait être la meilleure.
Le pivot central est constitué d'une seule conduite d’arrosage de diamètre relativement
grand, composée de tuyaux en acier léger galvanisé ou aluminium à haute résistance,
suspendus au-dessus du sol par de longues structures métalliques et/ou des câbles et posés sur
des tours mobiles sur roues. Une extrémité de la conduite est raccordée à un mécanisme à
pivot implanté au centre de la zone à irriguer : l’ensemble de la conduite tourne autour du
pivot. Le taux d’application des distributeurs d’eau varie entre les plus faibles valeurs près du
pivot et les plus élevées vers l’autre extrémité.
Le système complet comprend un ouvrage de prise d’eau dans la rivière, une station de
pompage, le réseau d’irrigation et le réseau de pistes de circulation.
Les sols retenus pour être mis en valeur, d’après les résultats d’étude pédologique, ont
une teneur en sodium comprise entre 0,02-0,04 meq/100g. Ces sols sont en majorité de texture
sablo-limoneuse, offrant un drainage naturel suffisant. Pour cela, le besoin de lessivage n’est
pas pris en compte dans le calcul des besoins en eau d’irrigation. Cependant, en phase
d'avant-projet détaillé, il sera capital de s’assurer que les salinités de l'eau d’irrigation (ECw)
et du sol (ECe) soient inférieures respectivement à 4,2 et 6,3, correspondant à des potentiels
de rendement de 75% (FAO, 2001).
Le débit d’équipement du système est de 1.4 l/s/ha. Il est obtenu en considérant un tour
d’eau de 3 jours et une RFU de 60mm. La longueur de rampe la plus élevée est de 605m. Elle
est munie d’un canon d’extrémité couvrant une superficie de 5 ha. Les résultats du calcul
préliminaire constituent l’annexe II.3.
37
Le secteur 1 de 681 ha couvre la plus grande superficie. Il est irrigué tous les 3 jours en
respectant le tour d’eau, imposé par la sensibilité du soja à la chaleur (CNRA, 2007). Ceci est
d’autant plus délicat que l’irrigation est faite en saison sèche, période pendant laquelle
l’évapotranspiration de la plante est maximale.
Trois types d’asperseurs du fabricant Senninger Irrigation sont retenus. Ils ont une bonne
uniformité d’application à intensité faible d’après leurs spécifications techniques
(www.senninger.com). Il s’agit des asperseurs i-wob, Master Impact et 80 Series Impact,
respectivement situés au centre, au milieu et à l’extrémité de la rampe. Leur choix est motivé
par leur expérimentation dans d’autres périmètres irrigués par pivot dont le contexte
(géographique) est semblable à celui du présent projet (Sucrivoire en Côte d’ivoire, SN-
SOSUCO au Burkina-Faso).
Les diamètres mouillés des asperseurs de la rampe longue de 605 m vont de 13.1 à 57.9
m, pour des pluviométries respectives de 2.32 et 30.87 mm/h, respectant la condition sine qua
none d’être inférieures au taux d’infiltration du sol. Les débits d’asperseurs théoriques et ceux
lus dans le catalogue sont différents de -0.4%. Le canon d'extrémité R75 a un rayon allant de
15-21m, irrigant une superficie de 2,8 à 5,3 ha.
Le détail du choix des asperseurs et les caractéristiques du canon d’extrémité retenu sont
présentés en annexe II.2. L’annexe II.5 résume les résultats de calcul des rampes d’asperseurs.
L’alimentation en eau des pivots est assurée par un réseau de conduites enterrées sous
pression en fonte ductile. Le choix de ce matériau se justifie par l’importance de la pression à
y faire transiter.
Le réseau se compose d’une conduite principale de 1000mm de diamètre. Elle est longue
de 8Km. Elle part de la station de pompage et traverse le périmètre pratiquement en son
centre. Les conduites secondaires y prennent leur source et alimentent les conduites tertiaires
qui aboutissent au centre de trois pivots. Le détail de calcul des conduites est présenté en
annexe II.6.
38
En effet, la topographie du site impose une HMT considérable d'environ 172m. Or pour
des hauteurs d'élévation supérieures à 90m, SOGREAH (1978) recommande des pompes
multicellulaires. Bien que correspondant à des frais d'investissement élevés par rapport aux
pompes monocellulaires, leurs frais d'entretien sont plus faibles et elles se prêtent le mieux
aux installations importantes.
La HMT obtenue par calcul est de 172 m comme présenté en annexe II.7. Cette valeur est
fortement influencée par la hauteur géométrique qui s’élève à 78 m, presque égale à la charge
totale du système. Ceci est dû à la dénivelée entre la côte de prise et le point le plus élevé du
périmètre. En effet, le soja est une culture qui se pratique sur les versants et les bas versants.
Les cours d’eau par contre matérialisent les fonds de vallée, d’où cette différence de hauteur.
39
montée parallèlement à quatre autres pompes identiques, auxquelles s’ajoute une pompe de
secours, afin de satisfaire cette demande.
La perte de charge (pdc) totale dans la conduite en fonction du débit liquide est
représentée sur la courbe en annexe II.8. Puisque la pdc est proportionnelle au carré du débit,
la courbe est une parabole (SOGREAH, 1978). Cette courbe est appelée « courbe
caractéristique du réseau », pour laquelle le débit du groupe est obtenu en additionnant pour
une même HMT les débits abscisses de chaque pompe.
Paramètres Valeurs
Q (m3/h) 3550
HMT (m) 175
Rendement (%) 84,18
Puissance absorbée P (kW) 2050
L’étude pédologique révèle que les zones propices à la culture du soja dans la zone du
projet se situent en majorité sur les versants d’interfluves, avec des pentes moyennes à faible
(6 à 3 %). Les sols y sont de texture sablo-limoneuse, offrant un bon drainage naturel. Il en
résulte qu’un réseau de drainage n’est pas nécessaire pour le périmètre.
En effet, le système d’irrigation par pivot est assez efficient en eau. Il limite donc au
maximum les risques de perte d’eau par ruissellement. En cas de disfonctionnement du
système ou de fortes averses (en saison de pluies), la topographie du site assurerait
l’évacuation des excédents d’eau vers les exutoires naturels.
40
Chaque pivot est accessible en son centre par une piste de 4m longeant la conduite qui
l’alimente. Pour des raisons pratiques et de sécurité du périmètre, une piste est également
prévue qui longue le périmètre de chaque pivot, ainsi que la conduite principale partant de la
station de pompage. Il en est de même des conduites secondaires. L’ensemble du réseau de
pistes totalise 110 km.
L’accès à la ferme est assuré par une piste qui traverse le village Sokourala-Mahou. Elle
est praticable. Cependant en cas de nécessité d’un trafic d’engins lourds sur cette piste, un
reprofilage s’avère nécessaire.
L’avant métré est réalisé sur la base des plans. Le devis estimatif (annexe VII.1) est
réalisé sur la base des prix unitaires des travaux similaires évalués par le bureau. Le coût des
travaux s’estime à 9 592 194 035 FCFA HT, soit 4 829 906 FCFA HT à l’hectare.
41
V. ANALYSES
Le projet compte au total 27 pivots dont 5 couvrant une superficie de 120 ha chacun et 22
couvrant 63 ha chacun. Cette disposition permet de maximiser le gain à l’hectare car pour
l’irrigation par rampe pivotante, plus la superficie est importante plus le coût de revient à
l’hectare à faible (A. Phocaides, 2008).
La superficie exploitée est de 1986 ha. Elle peut être améliorée par un traitement des
zones dites « peu propices » ou « propices sous conditions ». En effet, ces zones couvrent une
bonne part de terres à l’intérieur du périmètre (annexe VII.2). Leur mise en valeur serait donc
d’un bénéfice certain.
Par ailleurs, la réalisation du projet sans planage du site a pour conséquence une hauteur
géométrique importante à vaincre. Certes le planage engendre des dépenses d’investissements
considérables, mais celles-ci seraient comblées par la réduction du coût d’exploitation de la
station de pompage.
Dans le même ordre d’idée, il est nécessaire d’étudier plus en détails la nécessité
d’irriguer les deux pivots isolés et les plus éloignés de la station de pompage. Ces deux pivots
couvrent une superficie de 126 ha. Leur suppression réduirait la superficie souhaitable mais
serait d’un avantage certain sur la rentabilité du projet, compte tenu des frais d’énergie qui en
seraient réduits. La SOGREAH (1978) dans son manuel sur les pompes et les petites stations
de pompage, recommande à cet effet de retenir à chaque fois l’option la plus économiquement
viable, si elle est faisable techniquement.
Ainsi, à titre indicatif, le coût du pivot à l’hectare s’élève à 714 557 FCFA. Ce prix est
plus élevé que celui indiqué dans le guide pratique de l’irrigation (2003), estimé à 650 000
FCFA. Par contre il est inférieur à celui indiqué par le Ministère de l’Agriculture et de la
Pêche Maritime du Maroc dans une brochure publiée en 2009, estimé à 869 000 FCFA.
42
VI. RECOMMANDATIONS
La zone de projet n’a pas encore fait l’objet d’études topographiques. Le levé ayant servi
à la présente étude est un levé sommaire obtenu à partir des données SRTM du logiciel Global
Mapper exportées dans Covadis afin d’en générer les courbes de niveau.
Il est donc recommandé qu’à la suite de l’étude de faisabilité de ce projet, les résultats des
levés topographiques soient étudiés avec minutie afin de caller les différentes côtes (CPBE,
CPHE, côte de prise) suivant leurs valeurs réelles. Aussi, la côte maximale du périmètre étant
connue, une discussion sur la nécessité d’irrigation de celle-ci serait nécessaire.
Par ailleurs, les contraintes académiques relatives au présent travail n’ont pas permis
d’étudier le second système d’irrigation retenu en parallèle à celui du pivot afin d’en
comparer les coûts. Cette comparaison s’avère nécessaire dans la poursuite de ladite étude de
faisabilité. Le but étant de recommander au maître d’ouvrage l’option la plus appropriée,
c’est-à dire qui combine faisabilité technique, viabilité financière et économique, intérêt social
et durabilité environnementale.
Une suggestion est faite au bureau concernant la réalisation des essais d’infiltration sur
les deux autres fermes du Projet Soja. Les résultats de ces essais sont capitaux et constituent la
condition première pour fixer la pluviométrie des asperseurs, l’irrigation par aspersion étant
l’option la mieux adaptée à la culture industrielle du soja comme le veut ledit projet.
Enfin, la mise à jour des données hydrologiques de la Côte d’Ivoire serait d’un bénéfice
certain et permettraient de mener à bien les études de projets similaires au Projet Soja. En
effet, le manque de données hydrologiques et celles sur le milieu naturel de la Côte d’Ivoire
récentes a été une réelle difficulté au cours de la présente étude. Les données disponibles sont
celles publiées par l’ORSTOM dans les années 70. Le gouvernement ivoirien est donc
solliciter afin de palier ce déficit, car les modifications naturelles couplées à celles dues aux
activités anthropiques rendent difficiles l’exploitation de ces données (vieilles de plus de 40
ans) dans le contexte actuel.
43
La présente étude s’est donnée comme objectif d’étudier la possibilité d’irriguer 2000 ha
de fermes pour la culture du soja. Elle est réalisée dans le département de Touba, région du
Bafing, en République de Côte d’Ivoire.
Les résultats de cette étude montrent que d’un point de vue pédologique l’irrigation du
périmètre par un système d’aspersion à pivot central est possible, avec plus de 2000 ha de
terres propices à la culture du soja. Il en est de même des paramètres climatiques de la zone,
qui sont d’un atout considérable pour la culture du soja, tant en saison sèche qu’en saison des
pluies. La disponibilité des ressources en eau également est assurée par la rivière Bagbé.
L’énergie nécessaire pour faire fonctionner le système est disponible, elle est acheminée
jusqu’à la ferme par le relai d’un poste de transformation afin d’assurer une alimentation
correcte des pompes. Les besoins en énergie sont importants. Bien qu’ils caractérisent ainsi le
système d’irrigation par aspersion, ils seraient nettement réduits par un léger planage du
périmètre. Aussi, la mise en valeur des portions de terres propices sous conditions
améliorerait la rentabilité du projet.
44
VIII. BIBLIOGRAPHIE
45
46
ANNEXES
47
Zone de
projet
48
y = 0,002x - 2,0529
R² = 0,8847
49
y = 0,0017x - 0,5249
R² = 0,9761
Module annuel
Période sèche Période humide
Débits (m3/s) Débits (m3/s)
Durée de
Bafing à Fréquence
Bagbé retour (an) Bafing à Badala Bagbé
Badala (6200
(6177 km2) (6200 km2) (6177 km2)
km2)
12 1000 0,999 93
15 500 0,998 90
19 200 0,995 86
22 100 0,99 83
26 50 0,98 79
31 20 0,95 74
45 36 10 0,9 95 69
42 5 0,8 63
68 52 2 0,5 68 52
50
6. Courbe du Kc
Kc
1,2
1,15
1,1
1,05
1
0,95
0,9
0,85
0,8
0,75
0,7
0,65
0,6
0,55
0,5
0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
Juin Juin Juin Juil Juil Juil Août Août Août Sept Sept Sept Oct Oct Oct
51
1er cycle
Mois Juin Juillet Août Septembre Octobre
Phase Initiale Développement Mi-saison Fin-saison
Durée de la période 30 31 31 30 31
Décade 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Nombre de jours 10 10 10 10 10 11 10 10 11 10 10 10 10 10 11
ETo moyenne mensuelle (mm) 104,00 98,00 90,00 93,00 109
ETo moyenne décadaire (mm) 34,67 34,67 34,67 31,61 31,61 34,77 29,03 29,03 31,94 31,00 31,00 31,00 35,16 35,16 38,68
Kc 0,35 0,35 0,53 0,75 0,90 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 0,93 0,75 0,6
ETM décadaire (mm) 12,13 12,13 18,37 23,71 28,45 38,25 31,94 31,94 35,13 34,10 34,10 34,10 32,70 26,37 23,21
ETM mensuelle (mm) 42,64 90,41 99,00 102,30 82,28
Pluie fiable (mm) 95,20 140,50 208,60 160,20 83,10
Pluie fiable efficace (mm) 83,92 122,43 180,31 139,17 73,64
Besoin Net (mm) -41,28 -32,01 -81,31 -36,87 8,64
EA 0,80
Besoin Brut (mm) Pas de nécessité d'irrigation 10,80
Besoin Brut total (m3/ha) 108,03
2e cycle
Mois Décembre Janvier Février Mars Avril
Phase Initiale Développement Mi-saison Fin-saison
Durée de la période 31 31 28 31 30
Décade 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
Nombre de jours 10 10 11 10 10 11 10 10 8 10 10 11 10 10 10
ETo moyenne mensuelle (mm) 125,97 150,00 162,00 167,00 141
52
ETo moyenne décadaire (mm) 40,64 40,64 44,70 48,39 48,39 53,23 57,86 57,86 46,29 53,87 53,87 59,26 47,00 47,00 47,00
Kc 0,35 0,35 0,53 0,75 0,90 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 1,10 0,93 0,75 0,6
ETM décadaire (mm) 14,22 14,22 23,69 36,29 43,55 58,55 63,64 63,64 50,91 59,26 59,26 65,18 43,71 35,25 28,20
ETM mensuelle (mm) 52,14 138,39 178,20 183,70 107,16
Pluie fiable (mm) 0,00 0,00 0,00 18,80 68,50
Pluie fiable efficace (mm) 0,00 0,00 0,00 18,80 61,23
Besoin Net (mm) 52,14 138,39 178,20 164,90 45,94
EA 0,80 0,80 0,80 0,80 0,80
Besoin Brut (mm) 65,17 172,98 222,75 206,13 57,42
Besoin Brut (m3/ha) 651,70 1729,84 2227,50 2061,25 574,19
Besoin Brut total (m3/ha) 7244,47
9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5
56 61 66 71 76 81 86 91 96 101 106 111
0,875 0,953 1,031 1,109 1,187 1,265 1,343 1,421 1,500 1,578 1,656 1,734
874,76 952,87 1030,97 1109,08 1187,18 1265,28 1343,39 1421,49 1499,60 1577,70 1655,80 1733,91
i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob i-wob
⧣12 - Red ⧣12,5 - ⧣13 - ⧣13 - ⧣13,5 - ⧣14 - ⧣14,5 - ⧣15 - ⧣15,5 - ⧣16 - ⧣16,5 - ⧣16,5 -
⦋4,76 mm⦌ Red ⦋4,95 White White White Blue Blue Dk.Brown Dk.Brown Orange Orange Orange
mm⦌ ⦋5,16 mm⦌ ⦋5,16 mm⦌ ⦋5,36 mm⦌ ⦋5,56 mm⦌ ⦋5,77 mm⦌ ⦋5,95 mm⦌ ⦋6,15 mm⦌ ⦋6,35 mm⦌ ⦋6,55 mm⦌ ⦋6,55 mm⦌
902 979 1058 1058 1142 1229 1320 1413 1508 1608 1710 1710
1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03 1,03
3,11 2,74 2,62 -4,61 -3,81 -2,87 -1,74 -0,60 0,56 1,92 3,27 -1,38
16 16 16,3 16,3 16,3 16,6 16,6 16,8 16,8 16,8 16,8 16,8
11,28 12,24 12,98 12,98 14,01 14,81 15,90 16,82 17,95 19,14 20,36 20,36
OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK
PSR-2 (1,03 bars)
57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
357 367 377 387 397 407 417 427 437 447 457 467
11,153 11,466 11,778 12,090 12,403 12,715 13,028 13,340 13,653 13,965 14,277 14,590
11153,25 11465,66 11778,08 12090,49 12402,91 12715,32 13027,74 13340,16 13652,57 13964,99 14277,40 14589,82
54
80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series
Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact
⧣32 - ⧣32 - ⧣32 - ⧣32 - ⧣32 - ⧣34 - ⧣34 - ⧣34 - ⧣34 - ⧣36 - ⧣36 - ⧣36 -
Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle
⦋12,7 mm⦌ ⦋12,7 mm⦌ ⦋12,7 mm⦌ ⦋12,7 mm⦌ ⦋12,7 mm⦌ ⦋13,49 ⦋13,49 ⦋13,49 ⦋13,49 ⦋14,29 ⦋14,29 ⦋14,29
mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌
11674 11674 11674 11674 11674 13196 13196 13196 13196 14786 14786 14786
3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79
4,67 1,82 -0,88 -3,44 -5,88 3,78 1,29 -1,08 -3,34 5,88 3,56 1,34
54,6 54,6 54,6 54,6 54,6 55,5 55,5 55,5 55,5 56,4 56,4 56,4
21,38 21,38 21,38 21,38 21,38 23,78 23,78 23,78 23,78 26,22 26,22 26,22
OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK
PSR-2 (3,79 bars)
71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82
10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10
497 507 517 527 537 547 557 567 577 587 597 605
15,527 15,839 16,152 16,464 16,777 17,089 17,402 17,714 18,026 18,339 18,651 18,901
15527,07 15839,48 16151,90 16464,32 16776,73 17089,15 17401,56 17713,98 18026,39 18338,81 18651,23 18901,16
80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series 80 series
Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact Impact
⧣38 - ⧣38 - ⧣38 - ⧣38 - ⧣38 - ⧣40 - ⧣40 - ⧣40 - ⧣40 - ⧣40 - ⧣40 - ⧣40 -
Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle Nozzle
⦋15,08 ⦋15,08 ⦋15,08 ⦋15,08 ⦋15,08 ⦋15,88 ⦋15,88 ⦋15,88 ⦋15,88 ⦋15,88 ⦋15,88 ⦋15,88
mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌ mm⦌
15944 15944 15944 15944 15944 17875 17875 17875 17875 17875 17875 17875
3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79 3,79
2,69 0,66 -1,29 -3,16 -4,96 4,60 2,72 0,91 -0,84 -2,53 -4,16 -5,43
57,3 57,3 57,3 57,3 57,3 57,9 57,9 57,9 57,9 57,9 57,9 57,9
55
27,83 27,83 27,83 27,83 27,83 30,87 30,87 30,87 30,87 30,87 30,87 30,87
OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK OK
PSR-2 (3,79 bars)
Le canon d’extrémité pour les deux superficies de pivots (120 et 63 ha) présente les caractéristiques suivantes :
Valeurs
Paramètres Notations
120 (ha) 63 (ha)
Débit théorique du pivot Qp (m3/h) 596,7 313,3
Débit total du pivot lu dans le catalogue Qtot_catalogue (m3/h) 582,005 303,303
Débit du canon d'extrémité Qg (m3/h) = ∆Q (m3/h) 14,7 9,9
Pression nominale du canon d'extrémité Pnomg (bars) 1,75 - 4,0 1,75 - 4,0
Superficie irriguée par le canon Ag (ha) 5,0 2,2
Débit minimal du canon choisi Qgmin_catalogue (m3/h) 5,4 - 15,4 5,4 - 15,4
56
3. Design préliminaire
Paramètres Notation Valeurs
Surface à irriguer A (ha) 120 63
Longueur pivot et canon d'extrémité Lp (m) + Rg (m) 618,0 447,8
Choix : Considérant des longueurs de travée de 55 m, la longueur du pivot en est un multiple.
Longueur pivot Lp (m) 605,0 440,0
Canon d'extrémité Rg (m) 13,0 7,8
Le canon d'extrémité R75 (Nelson Irrigation) a un rayon allant de 15-21m, irrigant une
superficie de 2,8 à 5,3 ha.
L'aire réelle couverte par ce canon est Ag (ha) 5,0 2,2
Surface couverte par la longueur du pivot Api (ha) 115,0 60,8
Porte à faux Ovg (m) 25,0 25,0
Distance à la dernière tour Lt (m) 580,0 415,0
Vitesse maximale de la dernière tour Vtmax (m/min) 2,0 2,0
Temps nécessaire pour une révolution Trmin (h) 30,4 21,7
Temps alloué à la maintenance Tmaint (j) 1,0 1,0
Pourcentage de vitesse de la dernière tour P (%) 63,3 45,3
Temps réel nécessaire pour une révolution Tra (h) 48,0 48,0
Débit du pivot Qp (m3/h) 596,7 313,3
Débit d'équipement qe (l/s/ha) 1,4 1,4
4. Découpage du périmètre
58
Conduites Longueur Vitesse Q (m3/h) Dth (mm) DN Dint Pdc (m) ∆Hs (m) ∆Htot (m) Vitesse Condition
(m) (m/s) (mm) (mm) réelle de Flamant
(m/s) (vérification
de vitesse)
CP 8408 2 3386,104 774,01 1000 1021 7,42 0,74 8,17 1,15 ok
Conduites secondaires
CS1 481 2 313,252 235,42 300 313,6 1,75 0,17 1,92 1,13
CS2 1071 2 939,756 407,76 500 517,2 2,53 0,25 2,78 1,24
CS3 2057 2 1253,008 470,84 600 617,8 3,44 0,34 3,78 1,16 ok
CS4 3324 2 2446,348 657,89 800 818,6 4,80 0,48 5,28 1,29 ok
CS5 1112 2 939,756 407,76 450 517,2 2,63 0,26 2,89 1,24
CS6 909 2 626,504 332,93 400 416 2,97 0,30 3,27 1,28
CS7 2889 2 626,504 332,93 500 517,2 3,17 0,32 3,49 0,83 ok
Conduites tertiaires
CS2.1 1823 2 626,504 332,93 450 466,2 3,37 0,34 3,71 1,02 ok
CS3.1 1895 2 626,504 332,93 450 466,2 3,50 0,35 3,85 1,02 ok
CS4.1 1051 2 313,252 235,42 400 416 0,93 0,09 1,02 0,64 ok
CS4.2 1041 2 313,252 235,42 400 416 0,92 0,09 1,01 0,64 ok
CS5.1 1725 2 626,504 332,93 450 466,2 3,19 0,32 3,51 1,02 ok
CS6.1 982 2 313,252 235,42 400 416 0,87 0,09 0,95 0,64 ok
CS7.1 872 2 313,252 235,42 400 416 0,77 0,08 0,85 0,64 ok
59
60
- Critères techniques
- Critères économiques
Les pompes verticales ont un encombrement réduit. Leurs moteurs en surface n’exigent
pas un abri, ce qui réduit les frais de mise en œuvre de l’installation.
- Prise d’eau
La prise d’eau est aménagée en rive droite de la rivière, à la côte 373 m et se compose :
D’un canal d’alimentation en béton armé de 1 m de base, 0.5 m de haut et long de 7.5
m, qui achemine l’eau jusqu’au puits de pompage. Il est construit suivant une pente de
1% et est équipé d’un batardeau (1 x 0.5 m), d’une grille de 1 x 1 m.
61
- Poste de transformation
Les moteurs sont alimentés par courant alternatif moyenne tension, leur puissance étant
supérieure à 300 CV (SOGREAH, 1978). Il en résulte la nécessité de prévoir un poste de
transformation pour leur alimentation. La puissance totale du transformateur nécessaire à cet
effet est de 3150 kVA. Elle est calculée comme présenté en annexe II.9, pour un facteur de
puissance de 0.85 (cours de pompe M. Sanou, 2016).
Les besoins en énergie qui de la station de pompage sont de 10 913 98 kWh/an, soit 5496
kWh/ha. Ils sont calculés en considérant que le détarage des moteurs n'est pas nécessaire. Les
données de température de la zone du projet donnent une valeur maximale de 28,8 °C pendant
le mois de mars et la côte maximale du terrain est de 449,1m. Pour cela, P. Savva et K.
Frenken (2001) proposent de négliger l’effet induit des conditions locales (température,
altitude) sur le bon fonctionnement des moteurs.
- Protection anti-bélier
Les surpressions calculées dans le réseau suite à un coup de bélier sont présentées en
annexe II.12. Celles-ci sont pour la majorité supérieures à 200 m, du fait de la pression
statique dans le réseau qui est supérieure à 170 m.
62
- Prévoir dans la mesure du possible un tuyau dont la pression nominale est égale ou
supérieure à la combinaison pression de fonctionnement plus surpression ;
- Limiter la vitesse maximum de l’eau dans la conduite. Selon les recommandations
générales de l’Irrigation Association (1983), la vitesse maximum de fonctionnement
doit être limitée à 1.5 m/s et ne jamais dépasser 3 m/s ;
- Eviter l’accumulation d’air dans le système, ce qui réduit les problèmes associés à
l’inclusion d’air et aux surpressions positives, notamment par l’installation de vannes
de purge d’air aux points élevés de la conduite ;
- Installer des protecteurs de surpression (réservoir sous pression capables d’absorber
les ondes de choc) ainsi que des réducteurs de pression automatiques sur les
régulateurs de débit et sur le refoulement de la pompe.
Certes ces mesures engendrent des investissements supplémentaires, mais elles sont
nécessaires pour assurer un bon fonctionnement hydraulique de l’installation. Ceci car les
dégâts et les frais de réparation qu’engendrerait un coup de bélier dans ce contexte sont
nettement plus onéreux (SOGREAH, 1978).
63
Annexe III : Essais d’infiltration sur les sols de la ferme semencière de Touba
Dans le manuel de formation N°5 de la FAO (1990), le taux d'infiltration est fonction de
la texture (granulométrie ou dimensions des particules) et de la structure du sol (arrangement
ou disposition des particules). C’est un bon étalon pour le classement des sols du point de vue
de l'aptitude à l'irrigation. C’est donc une donnée essentielle pour le dimensionnement d’un
système d’irrigation, notamment celui par aspersion, pour lequel la pluviométrie de
l’asperseur doit être inférieure au taux d’infiltration du sol afin d’éviter des pertes d’eau.
1. Echantillonnage
L’étude pédologique réalisée par le Bnetd (2017) sur le site du projet a abouti à une
classification des sols de la ferme semencière en unités cartographiques. Les types de sols
appartenant à l’unité cartographique 13 (UC13) sont ceux retenus. Ils feront l’objet de mise en
valeur.
Ainsi, pour une analyse critique des données, les points de mesure sont choisis de
manière aléatoire, avec comme référence les fosses ayant servies à l’étude pédologique. Ces
fosses appartiennent aux unités cartographiques 12, 13 et 14. Les UC 12 et 14 sont choisies
afin d’apprécier la différence d’infiltration par rapport à l’UC13. Elles servent ainsi de
témoins. Trois points de mesure d’infiltration par fosse sont retenus pour l’analyse et
l’exploitation statistique ultérieure des résultats (TOURE, 1996). Chacun de ces points
représentent le sommet d’un triangle de centre la fosse de référence. Les points de mesure
sont espacés de 10 m environ. La figure 10 ci-dessous sert d’illustration :
64
2. Matériel nécessaire
Le matériel utilisé pour l’essai est fonction de la méthode mise en œuvre. Il existe en effet
plusieurs méthodes de mesure de l’infiltrabilité parmi lesquelles (TOURE, 1996) :
- La méthode du puits de Porcher, dont l’inconvénient est de ne pas prendre en compte
l’infiltration de surface
- La méthode des piézomètres ou de Thiem modifiée par Guyon. Elle présente la même
limite que la technique précédente, en plus de nécessité des moyens importants
(piézomètre, pompe)
- La méthode la plus courante dans notre contexte, celle du double cylindre ou double
anneau. Elle est simple, rend compte de l’infiltrabilité à la surface du sol et nous est
plus familière.
Cette dernière méthode a été retenue. L’équipement nécessaire pour sa mise en œuvre est
le suivant :
- Marteau pour enfoncer l’anneau dans le sol
- Chronomètre et mètre ruban ou règle graduée pour le suivi dans le temps de la baisse
de la lame d’eau dans l’anneau
- Madrier pour s’assurer de l’horizontalité des anneaux pendant l’implantation et niveau
65
Le principe de cette méthode est basé sur le schéma ci-dessous (figure 11) :
3. Méthode de mesure
La méthodologie employée est celle décrite par la FAO (1990) dans son manuel de
formation N°5. Elle est résumée ainsi qu’il suit :
- Les cylindres sont enfoncés dans le sol à coups de marteau jusqu'à une profondeur de
15 cm au moins. Le madrier est utilisé pour ne pas abimer les bords du cylindre à
coups de marteau. La règle est ensuite introduite dans le cylindre intérieur, de façon à
garder une hauteur libre de 12 cm au-dessus du sol.
- Les cylindres sont simultanément remplis d’eau jusqu'à une hauteur d’environ 5 cm à
partir de la limite supérieure.
- La cote des eaux est enregistrée par lecture de la règle graduée et le chronomètre est
mis en marche. Au bout de 1-2 minutes, la baisse de la cote d'eau est enregistrée. Le
niveau d'eau dans le cylindre intérieur est rétabli au niveau de départ. La nouvelle cote
de l’eau dans le cylindre intérieur est enregistrée. Le cylindre extérieur est rempli
jusqu’à cette cote.
66
- Le processus est répété jusqu'à ce que la baisse de cote des eaux soit la même au bout
du même intervalle de temps. Au départ les lectures de cotes sont faites à des
intervalles de temps courts (toutes les 1-2 minutes), puis au fur et à mesure que
l'infiltration se ralentit, les lectures sont espacées sur des intervalles de temps plus
longs (toutes les 20 à 30 minutes).
67
On a donc :
- Régime d’infiltration : ( )
- Infiltration cumulative : ( )
S : Sorptivité du sol exprimant l’écoulement latéral
A : Valeur approchée de la capacité d’infiltration
( ) ( )
La régression linéaire est ainsi faite entre et résultant de l’équation
68
Les courbes du régime d’infiltration i(t) et de l’infiltration cumulative I(t) sont ensuite
tracées suivant les équations respectives suivantes :
(1) ( )
(2) ( )
Remarque : A. Keita et al. (2014) dans une étude comparative sur le taux d’infiltration en
amont de vallée utilise une méthode plus simple pour le calcul du taux d’infiltration moyen.
Celui-ci est obtenu par ajustement des données d’infiltration, à partir du logiciel GraphPad
Prism, à une courbe type de désintégration décrite par une équation de la forme :
( ) (1)
Dans cette équation, (cm/h) rend compte de la variation du taux d’infiltration avec le
temps t augmentant de zéro à l’infini. Le coefficient (cm/h) représente la limite de la
fonction pour t tendant vers l’infini. I (cm/h) représente le taux d’infiltration et K une
constante de proportionnalité.
(2)
Les équations (1) et (2) sont respectivement utilisées dans la présente étude pour la
détermination de la vitesse d’infiltration moyenne et instantanée respectivement.
69
70
5. Résultats obtenus
Le taux d’infiltration retenu par type de sol est la valeur minimale du taux d’infiltration
moyen obtenu par calcul pour les différents points de mesure effectués sur le profil. En effet,
A. Keita dans son cours d’irrigation par rampe pivotante (2016) recommande comme premier
facteur à considérer pour le dimensionnement final de ce système, de s’assurer que la vitesse
d’infiltration du sol soit supérieure à la pluviométrie de l’asperseur. Le but étant d’éliminer au
maximum les pertes d’eau par ruissellement.
La perméabilité du sol Ksat est supérieure à 30 mm/h pour l’ensemble des sols étudiés.
Elle est donnée par les courbes (P1, P4, P5) ci-dessous. La courbe P7 quant à elle donne le
résultat d’un essai témoin. Son taux d’infiltration à saturation est de 12.79 mm/h,
caractéristique des sols à texture argilo-limoneuse (A. Keita, 2014). Ces sols sont limités pour
la culture du soja, avec un faible drainage naturel (Dohm et Gnessougou, 2016) et sont peu
recommandés pour l’irrigation par rampe pivotante (A. Phocaides, 2008).
71
Chacune des courbes de la figure 14 indique que le taux d’infiltration moyen tend vers
une valeur constante avec l’augmentation de la durée de l’essai. Ce qui se rapproche des
résultats obtenus par A. Keita et al. (2014) dans une étude comparative sur l’augmentation du
taux d’infiltration en amont de vallée. Ces auteurs affirment que théoriquement, lorsque le
temps tend vers l’infini, l’asymptote de la courbe permet d’obtenir la valeur plafonnée de la
vitesse d’infiltration du sol, nommée Ksat.
72
Aussi Ksat permet-il de déterminer la réserve en eau utile du sol, comme présenté dans le
tableau 12.
Dans ce tableau,
73
120
110
100
Infiltration cumulée (cm)
90
80
70
(mm/h)
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Temps (min)
74
Profil : 3 Points : 2 Type de sol : Sol ferralitique remanié avec recouvrement Date : 09/05/2017
X : 0666775 Y : 0924296 Zone 29P
Niveau d'eau
Intervalle Taux Infiltration en hauteur
Heure Temps cumulé Avant Infiltration Taux d'infiltration
de temps Après remplissage d'infiltration d'eau cumulée
remplissage
h mn s mn mn cm cm cm mm/mn mm/heure mm
0
10330 0 9 0
2 0,3 1,5 90
10350 2 9,3 9 3
0,2 1 60
2
10370 4 9,2 9 5
2 0,2 1 60
10390 6 9,2 9 7
0,2 1,0 60
2
10410 8 9,2 9 9
3 0,3 1,0 60
10440 11 9,3 9 12
0,3 1 60
3
10470 14 9,3 9 15
3 0,2 0,7 40
10500 17 9,2 9 17
0,2 0,7 40
3
10530 20 9,2 9,1 19
0,3 0,6 36
5
10580 25 9,4 9,1 22
5 0,3 0,6 36
75
11030 30 9,4 9 25
0,7 0,7 42
10
9,7
11130 40 9 32
0,7 0,7 42
10
11230 50 9,7 9 39
0,6 0,6 36
10
11330 60 9,6 9 45
0,5 0,5 30
10
11430 70 9,5 9 50
0,5 0,5 30
10
11530 80 9,5 9 55
0,4 0,4 24
10
12030 90 9,4 9 59
0,6 0,6 36
10
12130 100 9,6 9 65
1,7 0,6 34
30
12430 130 10,7 9 82
2,5 0,5 30
50
13330 180 11,5 9 107
0,5 0,5 30
10
13430 190 9,5 112
76
Profil : 18 Point : 2 Type de sol : Sol ferralitique remanié modal rajeuni Date : 09/05/17
X : 0666941 Y : 0924510 Zone 29P
Niveau d'eau
Intervalle Taux Infiltration en hauteur
Heure Temps cumulé Avant Infiltration Taux d'infiltration
de temps Après remplissage d'infiltration d'eau cumulée
remplissage
h mn s mn mn cm cm cm mm/mn mm/heure mm
0
17300 0 9,1 0
2 0,4 2 120
17320 2 9,5 9 4
0,2 1 60
2
17340 4 9,2 9 6
5 0,4 0,8 48
17390 9 9,4 9 10
0,4 0,8 48
5
17440 14 9,4 9 14
10 0,6 0,6 36
17540 24 9,6 9 20
1,1 0,55 33
20
18140 44 10,1 9 31
20 1,05 0,525 31,5
77
Profil : 56 Point : 1 Type de sol : Sol ferralitique remanié modal rajeuni Date : 10/05/17
X : 0666538 Y : 0923591 Zone 29P
Niveau d'eau
Intervalle Taux Infiltration en hauteur
Heure Temps cumulé Avant Infiltration Taux d'infiltration
de temps Après remplissage d'infiltration d'eau cumulée
remplissage
h mn s mn mn cm cm cm mm/mn mm/heure mm
0
8350 0 7 0
2 0,3 1,5 90
8410 6 6,9 7 5
0,0 0,0 0
2
8430 8 7 7 5
2 0,05 0,2 15
78
79
80
81
83
Critères
Système Main d’œuvre
d’irrigation Efficience Sols Pente
Climat et
(heure/ha
Besoin en Coût
(%) cultures énergie d’investissement
irrigué)
Peu ou pas de
Limon, sable Presque tous Important
Aspersion 75-90 (2.5) nivellement 0.5-3 (2.5) Moyen (2)
(2) (2) (1)
(2.5)
Critères
Système Compétence
d’irrigation Divisibilité Personnel Gestion intégrée
Risque pour la Effort Solidité
d’entretien de l’eau
gestion
Peu ou pas
Aspersion Partielle(1) Qualifié (1) Elevé (1) Bonne (1) Durable (3) Bonne (3)
(2.5)
Relativement
Peu ou pas fragile (1.5)
Localisée Totale (3) Qualifié (1) Elevé (1) Bonne (1) Bonne (3)
(2.5)
84
Complexe,
Relativement Assez simple
Aspersion Simple (3) main d’œuvre Efficace (3) Adapté (3) Faible (3)
complexe (2) (2)
réduite (2)
Relativement Relativement
Relativement Assez simple Assez efficace adapté (1.5)
Localisée Simple (3) complexe Moyenne (2)
complexe (2) (2) (2)
(2.5)
85
86
87
300)
4.1.14 Potelets d’axe de conduite de section 593 17 000 10 081 000
5X5cm, hauteur de 0.6m U
88
90