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All content following this page was uploaded by Kadio Attey Noël Koua on 22 August 2023.
THÈME
i
FICHE DE SYNTHÈSE
ii
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier dans un premier temps le Centre d’Excellence Africain sur le
Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture Durable (CEA-CCBAD), pour le
soutien financier apporté, qui a permis cette mobilité de recherche. Mes remerciements
vont en particulier à l’endroit du Coordonnateur du Projet Impact de la structure
WASCAL/ CEA-CCBAD.
Mes remerciements les plus sincères au Laboratoire de Biomathématiques et
d’Estimations Forestières (LABEF) de l’Université d’Abomey Calavi pour le bon accueil et
les meilleures conditions octroyées lors du stage de perfectionnement. Je voudrais dire
merci en particulier à tous les intervenants du LABEF au cours de cette formation, pour
leur contribution très enrichissante. Je voudrais terminer les remerciements à l’endroit
de l’Université Jean Lorougnon Guédé (UJLoG) à travers le Groupe de Recherche
Interdisciplinaire en Ecologie du Paysage et en Environnement (GRIEPE) pour le temps
de congé accordé pour cette mobilité.
iii
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
CEA-CCBAD : Centre d’Excellence Africain sur le Changement Climatique, la Biodiversité
et l’Agriculture Durable
iv
RÉSUMÉ
La dépendance de la culture cacaoyère vis-à-vis de la disponibilité de forêt et des
précipitations en Côte d’Ivoire, contraint sans cesse ceux qui la pratiquent, à migrer d’une
zone à l’autre. Actuellement, l’Ouest ivoirien, nouvelle zone de production de cacao,
pourrait connaitre à cause des pratiques culturales adoptées, le déclin qu’ont connu les
anciennes zones de production. Les signes environnementaux de ce déclin sont
principalement la saturation foncière forestière et l’irrégularité des précipitations. Afin
de prévenir tout risque de saturation des terres dans les nouvelles zones de production
de cacao, la modélisation du paysage est nécessaire. Ainsi, l’objectif de la recherche est de
prédire des scénarii d’évolution du paysage agricole en lien avec la variation du climat.
Pour ce faire, deux modèles que sont le modèle conceptuel et le modèle complet, prenant
en compte les déterminants de la modification du paysage ont été produits. Dans un
premier temps, il s’est agi d’établir les cartes d’occupation du sol du département de
Biankouma de 1985, 2002 et 2018. Dans un second temps, les dynamiques d’occupation
du sol de la zone d’étude de 1985, 2002 et 2018 ont été déterminées. Dans un troisième
temps, les données d’entrées de cartes d’occupation du sol, de dynamiques d’occupation
du sol, de données sociodémographiques et climatiques ont été intégrées dans les
programmes de modélisation. Les résultats de cette recherche orienteront les décideurs
dans les prises de décisions concernant l’aménagement du paysage agricole et
l’accompagnement des paysans dans les bonnes pratiques agricoles.
v
PRESENTATION DE L’ORGANISME D’ACCUEIL
Le Laboratoire de Biomathématiques et d'Estimations Forestières (LABEF) vise à
analyser l'applicabilité des outils mathématiques dans les sciences de la vie et à
comprendre les interactions entre les processus écologiques, les facteurs
anthropogéniques et la structure des écosystèmes terrestres, avec un lien clair avec la
gestion et la politique. Il se trouve au sein de l’Université d’Abomey Calavi (UAC),
précisément à la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA). Ce laboratoire est constitué
du Directeur de laboratoire, du Coordonnateur scientifique, du Responsable d’unité de
recherche, d’Assistants de recherche, du Secrétaire, des chercheurs associés, du chargé de
la vie sociale, des doctorants et postdoctorants. Les recherches au sein du laboratoire
portent sur les biomathématiques et les statistiques appliquées, les méthodes forestières,
l’aménagement et l’écologie forestière, les forêts et les peuples. Il accueille des étudiants,
chercheurs et enseignants-chercheurs venant de tous les horizons pour les bourses de
mobilité. Le laboratoire est actuellement dirigé par le Professeur Romain GLELE KAKAÏ.
vi
Contexte
Le département de Biankouma, situé dans l’Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire,
a connu un développement important de la culture cacaoyère durant cette dernière
décennie (Kouassi et al., 2015., Tiébré et al., 2016 ; Koua et al., 2020a). L’évolution de
l’occupation du sol de 2002 à 2018 de ce département, montre de manière générale une
diminution des surfaces de végétation naturelle (forêt et savane) et une augmentation des
cacaoyères dans les domaines protégé et rural (Koua et al., 2020a). En effet, les surfaces
de végétation naturelle qui représentaient 89,6 % et 92,3 % du paysage respectivement
dans le domaine rural et le domaine protégé en 2002, occupent en 2018 respectivement
dans le domaine rural et le domaine protégé, 58,7 % et 66 % du paysage soit une
régression de 34,5 % dans le domaine rural et 28,6 % dans le domaine protégé tandis que
les superficies des cacaoyères connaissent une progression évaluée à 567,9 % et 1232,5
% respectivement dans les domaines rural et protégé (Koua et al., 2020a). Ce rythme
d’anthropisation des formations naturelles de cette zone pourrait engendrer une
saturation foncière comme cela a été le cas dans les anciennes zones de production
cacaoyère en Côte d’Ivoire (Zanh et al., 2018 ; Ruf, 2018). Aussi, la perte de la végétation
naturelle notamment des surfaces forestières, pourrait avoir une incidence dans un
avenir proche sur la configuration du paysage agricole de cette zone à travers la
disponibilité des pluies. En effet, en Afrique de l’Ouest, notamment en Côte d’Ivoire, la
variabilité des précipitations impacte la production végétale naturelle et cultivée (Myriam
Grillot et al, 2018).
Ainsi, afin de prévenir tout risque de saturation des terres forestières dans les
nouvelles zones de production de cacao et, de trouver des stratégies d’adaptation des
producteurs face à la variabilité climatique qui pourrait découler des pratiques non
durables de ces producteurs, la modélisation prospective du paysage de l’Ouest de la Côte
d’Ivoire s’avère nécessaire.
De nombreuses questions se posent sur la disponibilité future des terres arables et
la configuration du paysage dans l’Ouest montagneux de la Côte d’Ivoire. Il s’agit de :
- En quelle année les terres arables ne seront plus disponibles pour l’installation
des cultures avec le rythme actuelle d’anthropisation des formations naturelles ?
-Quelle sera la configuration du paysage agricole dans des scénarii d’abondance de
pluies et/ou de sécheresse ?
1
L’objectif général de la recherche est de prévenir tout risque de saturation des
terres dans les nouvelles zones de production de cacao et, de proposer des stratégies
d’adaptation des producteurs face à la variabilité climatique en considérant le
département de Biankouma comme zone d’étude. Les objectifs spécifiques qui en
découlent sont :
- Etablir les cartes d’occupation du sol du département de Biankouma pour les
années 1985, 2002 et 2018 ;
- Déterminer les dynamiques d’occupation du sol du département de Biankouma
entre 1985 et 2002 et entre 2002 et 2018 ;
- Calibrer et valider le modèle d’évolution du paysage agricole du département de
Biankouma à l’horizon 2050 sous influence de la variabilité climatique.
Dans ce contexte, une mobilité postdoctorale a été effectué du 15 Janvier au 28 Février
2023 au Laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (LABEF), sise au
sein de l’Université d’Abomey Calavi (Bénin), afin d’atteindre les objectifs fixés.
I. Méthodologie de travail
La mission de travail a débuté par une réunion de cadrage avec les responsables à
la Bibliothèque du laboratoire de Biomathématiques et d’Estimations Forestières (Figure
1). Il s’agissait au cours de cette réunion de (1) faire une présentation des membres de
l’équipe du LABEF, (2) présenter le projet de recherche postdoctorale, (3) établir le
chronogramme de travail lors du séjour. Le chronogramme du séjour a été suivi à travers
un mécanisme de réunions hebdomadaires et de discussions sur un forum whatsap créé
pour la circonstance afin de voir l’état d’avancement des travaux en cours.
II. Conclusion
La bourse de mobilité postdoctorale offerte par le Centre d’Excellence Africain sur le
Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture durable s’est bien déroulée dans
l’ensemble. Elle a permis d’acquérir de nouvelles compétences, d’évoluer dans un autre
environnement de travail, d’établir des collaborations de recherche entre pays du Sud.
Les premiers résultats de ces travaux de recherche sont probants et un article scientifique
de ces travaux est en cours de rédaction.
III. Recommandations
La bourse de mobilité postdoctorale offerte par le Centre d’Excellence Africain sur le
Changement Climatique, la Biodiversité et l’Agriculture durable est une aubaine pour les
3
jeunes chercheurs de pouvoir se développer dans leur carrière scientifique. Ce type
d’initiative est à perpétuer et à vulgariser auprès des universités et structures de
recherche en Afrique. Il serait souhaitable pour les prochains appels (1) d’augmenter
l’allocation de subsistance de recherche, (2) rendre disponible les fonds de la bourse dans
les délais définir entre la coordination de la bourse et les postdoctorants lauréats, (3)
vulgariser les travaux de recherche de ce programme en subventionnant la publication
d’articles scientifiques, l’organisation de séminaires, ateliers et conférences.
4
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Koua K.A.N., Barima Y.S.S., Kpangui K.B. & Bamba I. (2020). Impact of cocoa farming on
the landscape in rural and state-owned areas of West Côte d'Ivoire. International Journal
of Innovation and Scientific Research, 50(2) : 128–137.
Kouassi K H, Kouassi R.H, Ayolié K & N’Guessan K. (2014). Evolution of floristic diversity
according to altitude in the localities of Bangolo and Logoualé west of Côte d’Ivoire.
Research & Reviews in BioSciences, 9(2) : 63-69.
Tiebre M-S., Ouattara D., Kpangui K.B. Kouassi D.F. & N’Guessan K.E. (2016). Diversité
floristique de la région de Foungbesso en zone de transition forêt –savane à
l’ouest de la Côte d’Ivoire. Int. J. Biol. Chem. Sci 10(3): 1007-1016
Ruf F (2018). Crises politico-militaires et climatiques en Côte d’Ivoire, du cacao à
l’anacarde, de la rente forêt à la fumure animale. Tropicultura, 36(2) : 281-298.
Zanh G.G., Koua K.A.N., Barima Y.S.S, Kouakou K.A (2018). Saturation foncière à la
périphérie de la Forêt Classée du Haut-Sassandra (centre-ouest de la Côte
d’Ivoire) durant la période de 1990 à 2016. Tropicultura, 36(2) : 171-182.
Grillot M., Vayssières J., Guerrin F. & Lecomte P. (2018). Modélisation conceptuelle de la
gestion adaptative de la biomasse face à l'aléa climatique en systèmes agro-
sylvopastoraux. Cah. Agric. 2018, 27, 55004
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