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REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE CATHOLIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
DOMAINE : Agronomie
UNITE UNIVERSITAIRE A COTONOU
MENTION : Agronomie
SPECIALITE:
MEMOIRE Sciences et Techniques
DE FIN DE FORMATION deAU
Production
CYCLE IIVégétale
POUR

L’OBTENTION DU DIPLÔME DE MASTER

Soutenu le 02/12/2015 par : Pierre Vandou Philippe ZRA


Sous la direction de :

Cartographie des systèmes de production


maraîchère en zone périurbaine au Sud-
Bénin dans l’arrondissement de Togba

Superviseur : Co Superviseur :
Dr Ir. AZONTONDE H. Anastase Dr Ir. ASSOGBA KOMLAN Françoise
Maître de recherches du CAMES Maître de recherches du CAMES
Chercheur Enseignant UAC et UCAO Chercheure Enseignante à l’INRAB

Membres du Jury :
Président du Jury : Prof. Dr Ir. Dansou K. KOSSOU
Examinateur : Dr Ir. Ignace GODONOU
Rapporteur : Prof. Dr Jean-Marc ATEGBO
Rapporteur : Dr Ir. Françoise ASSOGBA KOMLAN

Année académique 2013-2014


DECLARATION D’ENGAGEMENT

L’Université Catholique de l’Afrique de L’Ouest (UCAO) n’entend donner ni


approbation ni improbation aux opinions émises dans ce mémoire. Ces opinions doivent être
considérées comme propres à leur auteur.
CERTIFICATION

Nous certifions que ce travail a été conduit et réalisé par Monsieur Pierre
Vandou Philippe ZRA de la Faculté des Sciences Agronomiques et de
l’Environnement (FSAE) de l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest
(UCAO), Spécialité : Sciences du sol

Le Superviseur

Prof. Dr Ir. AZONTONDE ANASTHASE


Maître de Recherches au CAMES
Enseignant chercheur UAC/ UCAO
DEDICACE

A l’Institut des Frères du Sacré-Cœur et tout particulièrement à la Délégation de


l’Afrique Centrale rattachée à la Province du Canada.
REMERCIEMENTS
Au terme de ce modeste travail, c’est un honneur et un devoir pour nous d’exprimer toutes
nos gratitudes et reconnaissances à l’endroit de toutes les personnes qui de près ou de loin ont
contribué à l’accomplissement de ce présent travail. Ainsi, de manière particulière nos
sincères remerciements vont à l’endroit de :

 Prof. Dr Ir.AZONTONDE Anasthase, Professeur titulaire au CAMES, Enseignant -


Chercheur à la FSA/UAC et à la FSAE/UCAO, directeur de ce mémoire ;

 Dr Ir. Françoise ASSOGBA KOMLAN, Maître de Recherches au CAMES, Chercheur


à l’INRAB, pour sa disponibilité en dépit de ses nombreuses occupations et surtout
pour nous avoir accepté comme stagiaire au niveau du programme dont elle est la
responsable ;

 Dr Claude AHOUANGNINOU, Environnement, Santé et Développement Durable et


Dr Abdul Sahabi BIO BANGANA pour leur contribution pour l’amélioration de la
qualité scientifique du travail ;
 Msc. Ir. Armel MENSAH et Msc. Marcel Donou pour leur contribution à la rédaction
de ce travail ;
 Ir. Léonce ADJAÏTO pour sa précieuse aide sur le terrain ;

 M. Loukman Moussa pour sa franche collaboration dans le domaine cartographique ;

 tous les techniciens du PCM en particulier M. Hyacinthe EKE, M. Rémi AGBOZO


pour leur contribution pour l’enquête sur le terrain sans oublier M. Joël AZAGBA et
Mme Victoire AHLE respectivement Agent d’Inspection Phytosanitaire et de la
Protection des Végétaux et Conseillère en Production Végétale, SCDA Abomey-
Calavi ;
 la Délégation de l’Afrique Centrale rattachée à la Province du Canada pour la prise en
charge totale de nos études et la communauté des Pères Eudistes pour nous avoir
hébergé de 2009-2015 ;

 personnel administratif de l’UCAO-UUC, particulièrement au Président Père Nova


KPODA et au Directeur des Etudes Barnabé DENON ;
 tous mes professeurs en particulier Pr. Dr. Ir. Chrysostome Christophe, Professeur
titulaire au CAMES, Enseignant - Chercheur à la FSA/UAC et à la FSAE/UCAO et le
Dr Gabriel AVOSSEVOU, Enseignant - Chercheur à la FSA/UAC pour le soutien
moral qu’ils m’ont apporté durant mon cursus à l’UCAO/UUC;
 à tous nos collègues de promotion, en particulier Emilienne ASSEA, Joevin ZINSOU,
Firmin OUSSOU et Arnaud Hounhouigan pour la franche collaboration ;
 La liste ne pouvant être exhaustive, merci à tous pour avoir contribué à la réussite de
ce travail.
SOMMAIRE
DECLARATION D’ENGAGEMENT......................................................................................................i
CERTIFICATION....................................................................................................................................ii
DEDICACE.............................................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS...............................................................................................................................iv
SOMMAIRE.............................................................................................................................................v
RESUME.................................................................................................................................................vi
ABSTRACT...........................................................................................................................................vii
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES.............................................................viii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................................ix
LISTE DES FIGURES............................................................................................................................ix
LISTE DES PHOTOS..............................................................................................................................x
INTRODUCTION....................................................................................................................................1
Chapitre 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE......................................................................................4
1.1 Systèmes de production et systèmes de cultures...........................................................................4
1.2 Agriculture urbaine et périurbaine (AUP) dans le contexte des pays africains.............................5
1.3 Maraîchage et son développement au Bénin.................................................................................6
1.4 Importance de L’AUP..................................................................................................................8
1.5 Place de l’AUP dans la planification urbaine des villes africaines.............................................11
1.6 Importance de la cartographie des systèmes maraîchers urbaine et périurbaine.........................14
Chapitre 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE, MATERIEL ET METHODOLOGIE....16
2.1. Présentation du Cadre de l’étude...............................................................................................16
2.2 Méthode de collectes de données................................................................................................18
2.3 Traitement et analyse de données...............................................................................................20
Chapitre 3 : RESULTATS ET DISCUSSION.......................................................................................24
3.1 Résultats.....................................................................................................................................24
3.2 Discussion........................................................................................................................................57
CONCLUSION ET SUGGESTIONS....................................................................................................62
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................64
TABLE DES MATIERES......................................................................................................................69
RESUME
Les systèmes de production agricole urbaine et périurbaine en particulier le
maraîchage font face à plusieurs contraintes notamment la pression foncière. Cette situation
semble être favorisée d’une part par une croissance démographique urbaine vertigineuse et
d’autre part par une politique foncière ambiguë qui accorde plus d’importance à la vente des
terrains pour les constructions. Cette pression foncière devient de plus en plus une
préoccupation majeure qui nécessite des solutions. A cet effet, la cartographie des systèmes de
production agricole en zone urbaine et périurbaine s’avère être un outil important pour la
géolocalisation des zones maraîchères. Ainsi, ces zones pourraient facilement être intégrées
dans le plan directeur urbain et sécurisées. C’est pourquoi, cette étude s’est proposé de
réaliser la cartographie des systèmes de productions maraîchère de l’arrondissement de Togba.
Sur le terrain, des enquêtes semi-structurées basées sur un échantillonnage exhaustif ont été
menées auprès des maraîchers pour la collecte des données socioprofessionnelles des
producteurs et sur les pratiques culturales. De même, un guide d’entretien a permis de
recueillir des informations auprès des autorités communales et des sages sur l’origine du
maraîchage et la situation foncière de la zone allouée au maraîchage. Les levers GPS ont été
aussi réalisés pour cartographier les systèmes de production. Ainsi, l’analyse des données
collectées sur le terrain montre que les sites maraîchers de l’arrondissement sont localisés sur
les 2 rives d’un bas-fond, source d’approvisionnement permanente en eau. Cependant, les
sites exploités n’appartiennent pas majoritairement aux maraîchers car les modes de faire-
valoir dominants sont indirects : emprunt (32,43%) et location (59,46%). La caractérisation
des sites de production maraîchère de la zone sur la base de la combinaison de 3 critères

(superficie emblavée, système d’irrigation et intensification de la culture) montre six (6)


différents systèmes (S1, S2, S3, S4, S5 et S6) de production maraîchère. Le système S3 est le
plus dominant et occupe 51,35% de la zone exploitée en maraîchage dans l’arrondissement de
Togba. Dans ces différents systèmes, les plus grandes surfaces sont réservées aux légumes
feuilles traditionnels (Vernonia amygdalina: 286.30 ± 44 m²,Ocimum gratissimum: 258.20 ±
38.10 m², Solanum macrocarpon: 238.70 ± 24.60 m², Amaranthus cruentus: 191.90 ± 27.30
m² and Cochorus olitorius: 136.90 ± 39.20 m²). Bien que, les producteurs utilisent l’engrais
organique à la dose recommandée (10-20 t/ha) pour produire les légumes, les doses d’engrais
minéraux, en particulier celles de l’urée sont en moyenne (120-160 Kg/ha) deux (2) fois
supérieures à la normale recommandée (75Kg/ha). De même, de fortes doses de produits
phytosanitaires présentant des risques aigus et chroniques pour la santé et l’environnement
notamment les organochlorés (Acétamipride et chlorothalonil), les organophophorés
(Chlorpyrifos-Ethyl, Dimethoate) et les carbamates (Manèbe) sont utilisés par les maraîchers.
En plus de ces contraintes, le nombre de nouvelles constructions se réalisant sur les 8 sites
montre que les surfaces disponibles pourront diminuer avec le temps. Dès lors, la pérennité
des sites de production maraîchère dans l’arrondissement de Togba est alors hypothéquée
surtout que le résultat de l’entretien avec l’autorité et les sages de l’arrondissement montre
que les sites de production maraîchère ne sont pas sécurisés. Alors, cette étude qui intègre la
cartographie et les pratiques culturales constitue une importante base de données pouvant
aider les autorités communales à une gestion durable du maraîchage dans l’arrondissement de
Togba.

Mots clés : Système de production, cartographie, arrondissement de Togba, AUP et


maraîchage
ABSTRACT

Urban and Peri Urban Agriculture (UPA) systems in particular gardening face many
constraints especially land pressure. This situation seems to be favored on one hand by a
vertiginous urban population growth and in other hand by an ambiguous land policy that gives
more importance to the sale of land for construction of houses and industrial areas. This land
pressure becomes increasingly a major concern that requires solutions. To this end, the
mapping of agricultural production systems in urban and peri-urban areas is proving to be an
important geolocation’s tool of market gardening areas. Thus, these areas could easily be
integrated into the urban master plan and secured. Therefore, this study was proposed to carry
out the mapping of Togba district’s vegetable production systems. On the ground, semi-
structured surveys based on exhaustive sampling were conducted for the collection of socio-
professional data producers and on agricultural practices. Similarly, an interview guide has
collected information from local authorities and elders about the origin of horticulture and
land situation of the area allocated to gardening. GPS surveys were made to map the
production system. Thus, the analysis of data collected in the field show that the district
gardeners sites are located on the two banks of a shallow, permanent source of water supply.
However, the exploited sites do not belong in majority to the growers because the modes of
tenure prevailing are indirect: loan (32.43%) and leasing (59.46%). The characterization of
the vegetable production sites in the area on the basis of the combination of three variables
(area planted, irrigation system and crop intensification) shows six (6) different systems (S1,
S2, S3, S4, S5 and S6) of vegetable production. However, S3 system is the most dominant
and holds 51.35% of the operated gardening area in the district of Togba. In these systems,
larger areas are reserved for vegetable traditional leaf (Vernonia amygdalina: 286.30 ± 44 m²,
Ocimum gratissimum: 258.20 ± 38.10 m², Solanum macrocarpon: 238.70 ± 24.60 m²,
Amaranthus cruentus: 191.90 ± 27.30 m² and Cochorus olitorius: 136.90 ± 39.20 m²).
Though producers use the organic fertilizer at the recommended dose (10-20 t / ha), doses of
mineral fertilizers, especially urea are on average (120-160 Kg / ha) two (2) times above the
normal recommended (75Kg / ha). Similarly, high doses of pesticides with acute and chronic
risks to health and the environment including organochlorines (Acetamiprid and
chlorothalonil) the organophophates (Chlorpyrifos-ethyl), Dimethoate) and carbamates
(Maneb) are used by gardeners. In addition to these constraints, the number of new buildings
being realized on 8 vegetable production site shows that available space will diminish over
time. Therefore, the sustainability of vegetable production sites in the district of Togba is then
mortgaged especially as the result of the interview with the authority and the wise men of the
district shows that the vegetable production sites are not secured. So this study that integrates
mapping and cultural practices is an important database that can help local authorities to
sustainable management of gardening in the district of Togba.

Keywords: Production System, mapping, district Togba, UPA and gardening


LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET
ACRONYMES

AUP (UPA) : Agriculture Urbaine et Périurbaine (Urban and Peri urban Agriculture)

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement

INRAB : Institut National de Recherche Agricole du Bénin

FAO: Food and Agriculture Organization of the United Nations

ASECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar

IITA: International Institute of Tropical Agriculture

PSRSA : Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole

Kcal : Kilocalorie

PVD : Pays en Voies de Développement

ETP: Evapotranspiration Potentiel

GPS: Global Positioning System

SIG : Système d’Information Géographique

PC : Personal Computer

INSAE : Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique du Bénin

M et F : Masculin et Féminin

S (1-6) : Système de production maraîchère (1-6)

NPK : Azote (N) ; Phosphore (P) et Potassium (K)

K2S04 : Sulfate de potassium

Kg/ha ; t/ha : Kg par hectare ; tonne par hectare

TIC : Technologie de l’Information et de la Communication


LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Outils de collecte de données et leur utilité...........................................................17


Tableau 2 : Centres de documentation et type d’informations collectées................................18
Tableau 3 : Nombres de maraîchers enquêtés par site..............................................................18
Tableau 4: Caractéristiques des ménages des producteurs enquêtés........................................22
Tableau 5: Niveau d’instruction des enquêtés..........................................................................23
Tableau 6: formation et expérience en maraîchage..................................................................24
Tableau 7 : Classe de superficie des systèmes de production maraîchère................................28
Tableau 8 : Description des classes d’intensification des systèmes de production maraîchère28
Tableau 9 : Différents systèmes d’irrigation.............................................................................28
Tableau 10 : Proportion des systèmes de production maraîchère en fonction du site..............29
Tableau 11 : Surfaces affectées par les producteurs à chaque culture......................................30
Tableau 12 : Surfaces affectées à chaque espèce cultivées.......................................................31
Tableau 13 : Moyenne du rapport de la surface cultivé sur la surface totale par site...............31
Tableau 14 : Doses d’engrais organique utilisées sous les différents types de légumes..........32
Tableau 15 : Doses des engrais minéraux utilisées sur les différentes cultures........................33
Tableau 16 : Produits phytosanitaires utlisés par les producteurs de Togba............................35

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Situation géographique et administrative de l’Arrondissement de Togba...............15


Figure 2 : Diagramme climatique de Cotonou (1983-2013).....................................................16
Figure 3: Evolution mensuelle de la température de Cotonou (1983-2013).............................17
Figure 4: appartenance des producteurs à une association des producteurs.............................24
Figure 5: Mode de faire valoir des terres par les maraîchers au niveau des sites.....................25
Figure 6: Principales contraintes liées au développement du maraîchage à Togba..................26
Figure 7 : Représentation graphique de la caractérisation des systèmes de production
maraîchère.................................................................................................................................27
Figure 8: Proportion des principales cultures au niveau des sites............................................30
Figure 9: Pourcentage de producteurs utilisant les produits phytosanitaires............................34
Figure 10: Disposition spatiale des sites maraîchers autour du Bas-fond................................37
Figure 11: Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta 1..............................38
Figure 12: Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta 2..............................39
Figure 13: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 1..........................................40
Figure 14: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 2..........................................41
Figure 15: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 3..........................................42
Figure 16: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 1........................................43
Figure 17: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 2........................................44
Figure 18: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 3........................................45
Figure 19: Systèmes de production maraîchère du site de Somey............................................46
Figure 20: Systèmes de production maraîchère du site de Tanmey..........................................47
Figure 21: Systèmes de production maraîchère du site de Tokpamey 1...................................48
Figure 22: Systèmes de production maraîchère du site de Tokpamey 2...................................49
Figure 23: Systèmes de production maraîchère du site de Ouega 1.........................................50
Figure 24: Systèmes de production maraîchère du site de Ouega 2.........................................51
Figure 25: Systèmes de production maraîchère du site de Zokétomey 1.................................52
Figure 26: Systèmes de production maraîchère du site de Zokétomey 2.................................53
Figure 27: Disposition spatiale des cultures à l’intérieur des sites...........................................54

LISTE DES PHOTOS


Photo 2 : Plaque de propriétaire sur une parcelle.....................................................................25
Photo 1 : Maison en construction sur un périmètre maraîcher.................................................25
INTRODUCTION
 Contexte, problématique et justification

Les pays en voie développement (PVD) font face à une croissance démographique
vertigineuse qui résulte majoritairement d’un fort taux de natalité et du phénomène migratoire
de l’exode rural. On estime que la population urbaine passera de 3,3 milliards en 2007 à 6,4
milliards en 2050 impliquant une concentration de 80% de l’humanité dans les villes des pays
en développement (Foster, 2009 ; Narimah et al., 2011). Ainsi, de 1930 à 2020, la population
ouest-africaine évoluerait de 45 à 430 millions d'habitants et celle urbaine de 2 à 270 millions
d'habitants (Moustier et Pagès, 1997). Le Bénin n’est pas resté en marge de cette situation car
la population est passée de 878 000 personnes en 1910 à 6,8 millions de personnes en 2002
(Guengant et al., 2011). De 1905 à 2010, la ville de Cotonou est passée de 1000 à 815 000
habitants (Spositto, 2010). De même, de 1979 à 2012 la population de la commune
d’Abomey-Calavi est passée de 60786 à 404 849 habitants. Cette croissance rapide de la
population urbaine s’accompagne conséquemment d’une augmentation de la demande de
denrées alimentaires, notamment de légumes (FAO, 2010 ; FAO, 2011).

Dès lors, les systèmes de l’AUP deviennent une option favorable à la résolution des
problèmes de l’insécurité alimentaire citadine (Assogba et al., 2008). En effet, les systèmes de
l’AUP combinent les facteurs pour fournir à la population urbaine des produits végétaux et
animaux (Assogba Komlan et al., 2002). Cependant, le maraîchage reste l’activité dominante
mobilisant plus de 80% des producteurs (Sy, 2011) et produisant une diversité de légumes
locaux et exotiques durant toute l’année (Adegbola et Singbo, 2001 ; Adekambi et Adegbola,
2008). Au Bénin, les légumes feuilles sont les plus consommés (62,5 %) avec 89 % de
légumes traditionnels et rentrent dans l'alimentation quotidienne de presque tous les béninois
(Hessou, 1995). Ces légumes constituent la principale source d’oligo-éléments, de fibres, de
glucides (Fasakin, 2004), de protéines et de vitamines à moindre coût en zones tropicales
humides (Smith et al., 2004). Ils contribuent à la prévention des maladies cardio-vasculaires
et cancérigènes (Adragana-Bourgeois et Bourgeois, 1999).

Malgré l’importance du maraîchage, on constate que cette activité n’a pas une place de
choix dans les dispositifs institutionnels et la planification de bon nombre de villes des pays
africains notamment le Bénin (Smith et al., 2004). L’ambigüité du foncier (Moustier et Pagès,
1997) et la monétarisation des terres conséquente à l’expansion urbaine sont les principales
causes qui expliquent ce phénomène (Kakaï et al., 2010). Cette marginalisation du
maraîchage par les autorités urbaines entraîne la précarisation des activités agricoles urbaines
(Moustier et Pagès, 1997). Dès lors, le maraîchage apparaît comme un mode transitoire
d’utilisation du foncier (Moustier et Pagès, 1997). Car les producteurs sont constamment
menacés de déguerpissement au détriment des projets de construction qui semblent plus
rentable (Assogba Komlan et al. 2002). On note alors un manque de données fiables sur
l’étendue des zones allouées à l’AUP, sur leur répartition spatiale et sur les pratiques
culturales utilisées (Kwasi, 2010). Pourtant, la capacité des systèmes de l’AUP à fournir en
continu la nourriture dépendra d’une planification adéquate en fonction de l’information
géospatiale précise permettant une gestion durable de cette activité (Kwasi, 2010). Selon
Dongus (2006), une municipalité ne peut entrevoir le développement d’un appui institutionnel
à l’AUP sans avoir une idée préalable des cultures et endroits où elle se pratique. D’ailleurs,
certaines municipalités africaines en ont pris conscience et ont commencé par accorder une
grande importance au SIG dans la gestion des systèmes de l’AUP (Dongus, 2006).

Selon (FAO, 2010 ; Kouakou et al, 2010), l’approche cartographique de l’occupation


temporelle des espaces permet de mettre en évidence les pressions de la croissance urbaine
sur les sites agricoles et les éléments stratégiques pour leur insertion dans le tissu urbain
hétéroclite. Pourtant, le domaine de la cartographie des zones de production en particulier
l’AUP souffre d’un manque criard d’information précise au Bénin (Assogba Komlan et al.
2002). Il urge donc que l’AUP soit considérée et que des études soient faites pour documenter
une politique publique sur son importance (FAO, 2010).

Alors, afin de constituer une base de données fiables sur la gestion spatiale, la dynamique
des zones de production en maraîchage et les pratiques culturales y afférentes, la présente
étude se propose d’apporter un début de solution à cette carence par la réalisation de la
cartographie des systèmes de production en maraîchage urbain et périurbain dans le sud Bénin
en particulier sur le site de l’Arrondissement de Togba dans la Commune d’Abomey-Calavi.
Il s’avère important de cartographier ces sites parce qu’ils semblent favorables à la production
maraîchère à cause de la permanence de l’eau. En outre, les légumes-feuilles traditionnels
(Walid, 2012), très appréciés par la population (Colin et Heyd, 1991) sont les principales
spéculations produites.
 Objectifs
 Objectif général

L’objectif général de cette étude est de cartographier les systèmes de production


maraîchère.

 Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s’agit de :

 caractériser les systèmes de production maraîchère au niveau de l’arrondissement de


Togba ;
 cartographier les systèmes de production maraîchère à la date de l’étude ;
 analyser la pérennité des systèmes de production maraîchère de l’arrondissement de
Togba.

 Hypothèses

A partir des objectifs spécifiques trois (3) hypothèses sont formulés :

 H1: il existe différents systèmes de production au niveau des sites maraîchers de


l’arrondissement de Togba.

 H2: la distribution spatiale de ces systèmes de production maraîchère au niveau de


l’arrondissement de Togba est liée à l’existence d’un bas-fond

 H3: les systèmes de production maraîchère de l’arrondissement de Togba ne sont pas


durables

Chapitre 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE


1.1 Systèmes de production et systèmes de culture
1.1.1 Systèmes de production

Le système de production d’une exploitation se définit par la combinaison des productions et


des facteurs de production (capital foncier, travail et capital d’exploitation) dans l’exploitation
agricole (Cirad-Gret, 2009). On distingue alors les systèmes de : production irriguée, bas-
fonds, production pluviale en zones humides, production en zones de pentes abruptes et de
hauts plateaux, production pluviaux en zones arides ou froides, production associant des
grandes exploitations commerciales et des petites exploitations, pêche côtière artisanale,
production intra-urbains essentiellement focalisés sur l'horticulture et l'élevage (FAO et la
Banque Mondiale, 2001). Selon Cochet et Devienne, (2006), un système de production se
présente donc comme une combinaison spécifique de différents systèmes d’élevage et
systèmes de culture.

1.1.2 Systèmes de culture

Un système de culture est une suite ordonnée de cultures et d'actes techniques dans laquelle
l'agronome décèle une logique et une gestion adaptative en vue d'objectifs. C'est cette
cohérence reconnue entre opérations culturales qui fait système. Il s'agit donc clairement
d'une conceptualisation par l'agronome de ce que pratique l'agriculteur sur des parcelles
cultivées de manière identique (Papy, 2013).

Les systèmes de culture sont caractérisés par : la nature des cultures ou des associations
de cultures et leur ordre de succession, les itinéraires techniques appliquées, les produits, les
sous-produits et leurs rendements (Cirad-Gret, 2009). Alors, la logique agronomique de ce
système de culture, étroitement liée aux conditions pédoclimatiques, socio-économiques ou de
contraintes physiques est analysée en termes de système à l’échelle de la parcelle (Cochet et
Devienne, 2006).

1.2 Agriculture urbaine et périurbaine (AUP) dans le contexte des


pays africains
1.2.1 Définition de l’AUP

Selon Asaa (2008), l’AUP se distingue par une diversité de critères tels que le marché
urbain, l’intensification des systèmes de production, le flux de ressources et de produits entre
l’agriculture et les villes, les limites administratives des villes. Pourtant, la définition de la
ville est floue et évolutive dans un monde en mouvement (Dauvergne, 2011). Pour spécifier
davantage l’AUP, Mougeot (2000) organise les définitions existantes au tour de six blocs
conceptuels : types d’activité économique, produits alimentaires/non alimentaires et sous-
catégories, caractère intra ou péri urbain de l’exploitation, types de zones où elle est installée,
types de systèmes de production et destination.
Selon Fleury et Donadieu (1997) l’agriculture périurbaine, au sens étymologique, est
celle qui se trouve en périphérie de la ville. Elle devient urbaine lorsqu’elle entretient des
rapports fonctionnels réciproques avec la ville, et c’est ensemble qu’espaces cultivés et bâtis

participent au processus d’urbanisation et forment le territoire de la ville. Par contre, la


terminologie anglo-saxonne décrite par Smith et al. (2004), ne fait pas de différence entre
périurbain et urbain: l’agriculture périurbaine correspond à l’agriculture urbaine et est
considérée comme l’agriculture localisée dans la ville et à sa périphérie, dont les produits sont
destinés à la ville et pour laquelle il existe une alternative entre usage agricole et urbain non
agricole des ressources. Selon FAO (2011), l’AUP se réfère aux systèmes de production de
nourriture dans les villes et leurs périphéries et qui contribue effectivement à l’accès et à
l’approvisionnement alimentaire tout en créant l’emploi et les revenus à la couche de
population la plus pauvre. C’est le PNUD qui propose une définition exhaustive qui prend en
considération toute la filière : l’AUP est une industrie qui produit, conditionne, transforme et
commercialise des aliments et des combustibles, surtout pour répondre aux besoins quotidiens
des consommateurs dans une ville ou une métropole, sur des terres et dans des eaux
dispersées dans toute la région urbaine et périurbaine, par des méthodes de production
intensives, utilisant et réutilisant les ressources naturelles et les déchets urbains, pour obtenir
une diversité des cultures et des élevages (Spositto, 2010). Malgré l’ancienneté de cette
pratique urbaine, les chercheurs commencent véritablement à l’étudier à partir des années 80
(Roy, 2009). Compte tenu de son importance socioéconomique, ce phénomène a pris de
l’ampleur ces vingt dernières années dans les villes africaines (Kakaï et al., 2010).

1.2.2 AUP dans les pays africains

L’AUP est devenue un trait saillant du paysage des villes de l’Afrique contemporaine
car elle s’impose par sa visibilité spatiale avec une vue de nombreux petits jardins maraîchers
offertes aux visiteurs (Lanmafankpotin, 2006). L’exode rural est l’une des principales raisons
qui explique le développement de cette activité dans les villes africaines (Roy, 2009). En
effet, la dégradation des terres et l’épuisement des ressources dans les zones rurales, incitent
les populations rurales à se déplacer dans les zones urbaines à la recherche d’emploi (Roy,
2009). Pourtant, la situation de l'emploi en ville est critique (Moustier et Pagès, 1997). Par
conséquent, cet important exode rural s’accompagne alors d’un fort accroissement du
chômage et de la pauvreté (Roy, 2009). Ces nouveaux arrivants urbains se retrouvent
généralement sans ressource. Ils sont donc incapables de couvrir leur besoin alimentaire. Or
l’AUP a de multiples objectifs et remplit de nombreuses fonctions : approvisionnement
alimentaire, création d’emploi, création de revenus, gestions des déchets, amélioration du
cadre de vie et valorisation des ressources sous-utilisées (Smith et al., 2004). Ainsi donc, ces
nouveaux citadins pauvres s’adonnent à la pratique de l’AUP afin de satisfaire leurs besoins
alimentaires de base et économique (Roy, 2009). Cependant, plusieurs autres facteurs ont
contribué au développement de cette activité : la crise économique, l’ajustement structurel, le
gel des recrutements ont aussi contribué à l’amplification de cette activité (Assogba Komlan
et al., 2002 ; Allagbé et al., 2013).

Plusieurs formes de systèmes de l’AUP se sont alors développées dans les différentes
métropoles africaines notamment : systèmes maraîchers, systèmes d’élevage, systèmes
vivriers, l’horticulture ornementale, le jardinage, l’agroforesterie et plantations fruitières
(Roy, 2011). Le Bénin à l’instar d’autres pays africains a connu un développement et une
diversification du secteur agricole urbain et périurbain (Montcho, 2014). Cependant, les
cultures maraîchères ont pris un essor particulier (IITA et al., 2004).

1.3 Maraîchage et son développement au Bénin


1.3.1 Origine du maraîchage

L’origine du maraîchage au Bénin remonte en 1945 sur le site d’Acron au Sud de


Porto Novo avec les premiers missionnaires français pour des besoins de subsistance. Ce site
est situé au sud de la ville de Porto-Novo sur une superficie de trois (3) hectares avec dix (10)
maraîchers. Il compte aujourd’hui plus de cent cinquante (150) maraîchers qui travaillent tous
les jours sur une superficie de plus de vingt (20) hectares (Allagbé et al., 2013). Selon
Assogba Komlan et al., (2002), c’est seulement à partir de 1972 qu’une organisation non
gouvernementale Néerlandaise logée au Centre National et Horticole de Ouando (Porto Novo)
a pris l’initiative d’organiser les maraîchers urbains. Le 05 janvier plus précisément de la
même année, le domaine inoccupé de l’ASECNA (Houéyiho) situé au centre de la ville de
Cotonou, dans un quartier de forte densité humaine et d’une superficie de 14 hectares a été
identifié pour l’installation de deux cent (200) jardiniers rassemblés. L’ASECNA, à la suite de
négociations, finit par accepter le principe mais sur contrat. Depuis lors, l’agriculture urbaine
et périurbaine n’a cessé de se développer sur l’ensemble du territoire national (Assogba
Komlan et al., 2002).

1.3.2 Développement des zones de productions maraîchères au Bénin

Dans le Sud Bénin, le maraîchage se pratique sur quatre (04) systèmes de production
maraîchère : les systèmes de production des terres de barre, les systèmes de production de
décrue en basse vallée de l’Ouémé, les systèmes de production maraîchers en zone sableuse
du littoral de Grand-Popo et les systèmes de production maraîchères en milieu intra-urbain
(IITA et al., 2004). Ces activités se pratiquent généralement sur deux types de sol : sur sable
et dans les bas-fonds (Assogba Komlan et al., 2002). C’est surtout, l’accroissement urbain,
tributaire de l’exode rural qui a stimulé le développement d’espaces maraîchers sur
l’ensemble du territoire béninois (Lanmafankpotin, 2006). Une décennie après le début du
maraîchage, le nombre de site s’est multiplié par cinq (5) dans la ville de Cotonou. Puis en
2002, le nombre de sites reconnus est passé à huit (8). Ces sites concentrent 87,90% des
superficies et 86,87% des producteurs. Les plus importants sont : Houéyiho, Cocotiers,
ONEPI qui concentrent 60% des terres et 71% des producteurs. Les cinq autres sites sont :
Kouhounou, Agla, Gbégamey, Cadjehoun et Champ de tir. À cela s’ajoute le Novotel et le
domaine de l’INRAB à Sèmè Kpodji (hors de Cotonou). En 2013, le site maraîcher de
Houéyiho est organisé en cinq (5) groupes mobilisant trois milles (3000) maraîchers qui y
travaillent tous les jours. Aujourd’hui, on peut compter plus d’une cinquantaine de sites à
Cotonou dont quinze sont très importants en terme de superficie et de nombre de maraîchers
(Allagbé et al., 2013). Aujourd’hui l’AUP, en particulier le maraîchage est devenu un
nouveau métier au Bénin. Cependant, l’envolée de cette agriculture semble être freinée par
des handicaps qui entravent le bon développement (Allagbé et al., 2013).

1.3.3 Contraintes au développement du maraîchage au Bénin

Selon Adékambi et Adégbola, (2008) plusieurs contraintes freinent le développement


de la production maraîchère au Bénin. On peut citer entre autre : l’utilisation des semences de
mauvaises qualités, les difficultés d’approvisionnement en intrants agricoles, la pression
parasitaire très importante, l’accès difficile aux équipements et matériels agricoles appropriés,
la maîtrise partielle des techniques culturales particulièrement celle concernant la préparation
du sol, la fertilisation et la lutte contre les principaux ravageurs, les difficultés liées à
l’arrosage en raison des disponibilités en eau limitées surtout vers la fin de la saison sèche
particulièrement dans la partie septentrionale du pays, l’insuffisance de crédit et plus
particulièrement les problèmes fonciers surtout pour les zones urbaines et périurbaines
(Adékambi et Adégbola, 2008). En effet, la poussée urbaine, par l'extension des superficies
habitées constitue une menace réelle pour le développement du maraîchage, voire sa
survivance à terme. A ces nombreuses contraintes peuvent s’ajouter : le peu d'intérêt accordé
dans les politiques de développement et l'absence de législation spécifique. (Smith, 2009).
Pourtant, l’AUP joue un rôle important dans les villes africaines notamment au Bénin
(Assogba et al., 2008).

1.4 Importance de L’AUP

1.4.1 Contribution de l’AUP à la sécurité alimentaire

L'AUP a une part importante dans l'approvisionnement alimentaire urbaine en Afrique


sub-saharienne. Elle répond efficacement aux problèmes liés à la demande alimentaire
urbaine dans les villes des pays en voie de développement (FAO, 2011). Selon Sy (2011),
l’AUP a contribué pour 15% de la production alimentaire mondiale en 1993 et pour 30% en
2005. En effet, elle fournit selon les périodes, entre 60 et 100% des produits frais périssables
dans de nombreuses villes. De cette façon, l'AUP contribue aussi de manière significative à
une meilleure variation d'aliments sur les marchés de la ville (Cofie et al., 2003). L’AUP tente
ainsi de réaliser tous les aspects de la définition de la sécurité alimentaire en facilitant à tous
les êtres humains et à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture
suffisante, saine et nutritive permettant de satisfaire leur ration alimentaire (Sposito, 2010) .
Une comparaison faite entre un groupe d’agriculteurs urbain et un autre groupe non
agriculteur ayant des revenus ménagers similaires a prouvé que les agriculteurs ont une
situation alimentaire meilleure que les non agricoles. Cela a été confirmé par un apport plus
élevé de l'énergie (100 kcal/consommateurs/unité de jour) provenant entièrement de leur
propre production, et un plus faible pourcentage d'enfants rabougris ou sévèrement malnutris
(Cofie et al., 2003). De manière globale, l’AUP concoure à la réalisation des objectifs du
millénaire des Nations Unies notamment la réduction de l’extrême pauvreté et la faim
(Sposito, 2010).

Au Sud Bénin, les zones maraîchères urbaines et périurbaines fournissent


continuellement une très grande diversité de légumes locaux et exotiques grâce à une
irrigation permanente des parcelles (Adegbola et Singbo, 2001). Selon Colin et Heyd (1991),
Amaranthus cruentus, Celosia argentea, Cochorus olitorius, Vernonia amygdalina, Basella
alba, Solanum macrocarpon et Solanum aethiopicum classés respectivement par ordre
d’importance, sont les légumes traditionnels les plus consommés. Ces espèces constituent plus
de 90 % du tonnage global des légumes feuilles commercialisés. Quant aux légumes
exotiques, on note particulièrement Lactuca sativa, Petroselinum crispum, Brassica oleracea,
Beta vulgaris subsp. vulgaris, Phaseolus vulgaris, Daucus carota, Cucurbita pepo, Allium
porum, Raphanus sativus, Apium graviolens , Lycopersicon esculentum, Capsicum spp.,
Abelmoschus esculentus (Lanmafankpotin, 2006). Selon Colin et Heyd (1991), 52.285
tonnes de ces légumes sont produits chaque année au niveau national pour une consommation
de plus de six (6) Kg /habitant/an. Cependant, plus de la moitié de cette production soit 25350
tonnes est absorbée par trois catégories de consommateurs : ménages traditionnels, les
ménages aisés et les ménages des expatriés dans les villes de Cotonou, Abomey-Calavi et de
Porto-Novo. Ainsi, le maraîchage occupe à Cotonou 226,7 ha par an avec une variation de
86,66 ha et un taux d’accroissement annuel de 9,4% produisant en moyenne 6.523,95 tonnes
de légumes avec une variation de 2.592,28 tonnes (Lanmafankpotin, 2006). Par conséquent,
l’AUP contribue de façon considérable à la lutte contre la pauvreté de la couche pauvre des
citadins (FAO, 2011)

1.4.2 Importance de l’AUP face à la pauvreté dans le milieu urbain

On assiste de plus en plus à l’urbanisation de la pauvreté dans les PVD (FAO, 2011).
Pourtant, la situation de l'emploi en ville est non développée et très dépendante de la fonction
publique (Moustier et Pagès, 1997). Or, les pauvres consacrent entre 50% et 70% de leurs
revenus à l’alimentation (van Veenhuizen, 2006). Ce qui appauvrit davantage ces derniers
(FAO, 2008). Face à cette paupérisation, les urbains se sont donc impliqués dans l’AUP pour
réduire les dépenses d’alimentation et générer les revenus (Moustier et Pagès, 1997). Ainsi,
800 millions d’agriculteurs urbains majoritairement dans les PVD pratiquent l’AUP à
proximité des villes et produisent 15 à 20% des denrées mondiales. Selon Sy (2011), l’AUP
mobilise au moins 20 millions de personnes en Afrique de l’Ouest. Les activités pratiquées
sont les cultures vivrières, les légumes, les fruits et l'élevage (Dongus, 2006). L’AUP
contribue donc énormément à l’amélioration de l'approvisionnement des marchés locaux avec
des aliments riches en micronutriments et frais à des prix compétitifs (FAO, 2008). Car, la
production des denrées à l’intérieur de la ville contribue à la réduction de leurs coûts de
transport et par conséquent de leurs prix de revient (Kakaï et al., 2010). De cette façon, elle
contribue à mieux maîtriser la stabilité des prix sur les marchés urbains (Bemb, 2009). De
même, cette activité améliore la qualité des aliments préparés dans les restaurants de la rue et
celle des aliments utilisés dans le circuit de transformation, fournissant ainsi des revenus et
emplois supplémentaires pour les producteurs (FAO, 2008).
Au Bénin, le maraîchage est une source importante d’emplois dans les milieux urbains
et périurbains. Elle représente une source de revenus monétaires de nombreux producteurs de
ces zones spécifiques. (IITA et al., 2004). Selon Allagbé et al., (2014), le revenu annuel
moyen d’un maraîcher est estimé à 640.000F CFA d’où la contribution du maraîchage à
l’amélioration des conditions de vie des producteurs. De ce fait, cette agriculture est devenue
un nouveau métier auquel s’adonnent plusieurs couches de la société. Le nombre de
maraîchers est plus de six (6) fois supérieure à celui de 1972. Le maraîchage est pratiqué par
4656 chefs d’exploitation dont 4191 hommes et 465 femmes (Allagbé et al., 2013). En effet,
cette filière offre de grandes opportunités d’emploi à la population et la marge bénéficiaire
réalisée par les maraîchers n’est pas pour autant négligeable. A cet effet, le maraîchage
constitue une source très importante de revenus pour les communes de Cotonou, d’Abomey-
Calavi et de Porto-Novo (Assogba Komlan et al. 2002). Selon Assogba Komlan et al,. (2002)
le maraîchage à lui seul rapporte pour l’ensemble des producteurs au Sud Bénin plus de 300
millions de marge brute par an hormis leur propre consommation évaluée à 30% voire 40%.
Elle constitue à elle seule une filière et représente une alternative sérieuse dans les stratégies
de lutte contre la pauvreté dans les villes de l’Afrique de l’Ouest où l’urbanisation est un
phénomène récent né de la colonisation (Lanmafankpotin, 2006). Etant donné la
multifonctionnalité de l’AUP, l’assainissement des villes des pays concernés est aussi assuré
par sa pratique.

1.4.3 Rôle de l’horticulture dans l’assainissement environnemental urbain

Bien que l’utilisation abusive d’engrais et de pesticides dans le maraîchage entraine la


pollution de l’environnement (Dauvergne, 2011), l’horticulture contribue considérablement à
l’assainissement de l’environnement urbain par des aménagements paysagers urbains et
périurbains, le recyclage des déchets, la réutilisation des eaux usées traitées (Bemb, 2009 ; Sy,
2011, Dauvergne, 2011) et le raccourcissement des filières qui entraîne des économies
d’énergie (Dauvergne, 2011). De même, l’horticulture contribue et à l’amélioration de la
qualité de l'air par les plantes qui piègent les émissions de gaz issues de carburants fossiles, et
l'évaporation pour rafraîchir l'atmosphère (Bemb, 2009 ; Levasseur, 2014). Selon Kakaï et al.,
(2010) les quantités annuelles de déchets urbains qui ne cessent de croître au rythme de la
poussée démographique urbaine est réduit énormément par le compostage qui permet aux
maraîchers de répondre à la demande de la fertilisation des sols sous maraîchage. A cet effet,
l’horticulture contribue à l’assainissement de la ville (Kakaï et al., 2010). A Cotonou, la
quantité d’ordures ménagères produites annuellement est de 117.000 tonnes. Les maraîchers
valorisent une bonne partie de ces déchets en compost pour augmenter le rendement.
(Assogba Komlan et al., 2002 ; Kakaï et al., 2010). Cependant, si l’utilité de la présence
agricole dans les grandes villes ouest-africaine tend à être reconnue par le discours
scientifique, elle peine à trouver sa place au sein des politiques urbaines (Le Gall, 2013).

1.5 Place de l’AUP dans la planification urbaine des villes


africaines
1.5.1 Développement anarchique du maraîchage au rythme de la croissance
démographique

La croissance urbaine favorise l’émergence de l’AUP notamment le maraîchage. En


effet, l’urbanisation permet l’augmentation de la demande alimentaire (Dauvergne, 2011). Par
conséquent, le maraîchage s’est produit de manière anarchique faute de politique et de
contexte socioéconomique favorables (Assogba Komlan et al., 2002). Alors, la plupart des
espaces agricoles intra et périurbains sont spontanées et illégitimes (Le Gall, 2013). Le
principe paysagiste des villes africaines contraire du principe aménagiste, élimine
l’agriculture de l’espace urbain (Fleury et Donadieu, 1997). L’agriculture et l’urbanisation
n’ayant donc pas, a priori, été jugées complémentaires par les urbanistes et les dirigeants, les
espaces libres pour la culture ont rarement été prévus lors de l’aménagement du territoire
urbain. Les agriculteurs urbains doivent donc s’aménager eux-mêmes des potagers et ils
occupent généralement les arrières cours ou les jardinets, des jardins communautaires et les
bas-fonds (Le Roy, 2010). Alors, l’avenir de l’AUP en particulier le maraîchage est
compromis en raison du faible intérêt que lui accordent les pouvoirs publique (Guèye et al.,
2009). Or, la viabilité du maraîchage est tributaire de la disponibilité des terres dans la mesure
où cette pratique est conditionnée par l’évolution rapide du système foncier. En plus, les
densités élevées de la population urbaine entrainent des rivalités et des conflits pour les terres
et les ressources naturelles. La disponibilité du sol à des fins agricoles et l’accès au sol sont
donc des enjeux de taille dans la plupart des villes des pays en développement. De ce fait,
l’AUP est soumise à une contrainte légale puisqu’elle est souvent pratiquée de manière
informelle, voire illégale. Le développement de l’AUP pose donc généralement un problème
dans les villes (Roy, 2010). Car le préjugé urbain, souvent répandu dans les PVD, pousse les
responsables de la planification urbaine à vouloir une ville moderne et débarrassée des
pratiques traditionnelles propres aux campagnes (FAO, 1996). Pourtant, l’AUP regroupe dans
les villes ouest-africaines une diversité d’acteurs notamment, les producteurs, les Etats et leurs
démembrements, les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, les
opérateurs privés, et les acteurs de l’économie dite informelle. Cependant, un défaut de
coordination se révèle entre ces différents acteurs se traduisant ainsi par un défaut de
complémentarité et des conflits de compétences (Guèye et al., 2009).

1.5.2 AUP face aux contraintes foncières

L’AUP fait face à une politique foncière ambiguë qui ne favorise pas son
développement dans la majorité des agglomérations des PVD. Cette situation s’explique
principalement par une cohabitation tendue entre droits coutumiers et droits constitutionnels
avec des modes d’accès variés (Moustier et Pagès, 1997 ; Moustier et Fall, 2010). Dans la
plupart des cas, l’AUP est souvent entreprise sur la base d’accords fonciers fondés sur des
droits coutumiers ou informels donnant accès à une occupation de terrains en friche
temporairement disponibles (FAO, 2009). Par conséquent, L’AUP reste une activité incertaine
car négligée et marginalisée (Fleury et Donadieu, 1997 ; Sy, 2011). Alors, cette mauvaise
politique foncière conduit à de nombreuses conséquences telles que la réduction de l’espace
agricole, la thésaurisation et la monétarisation des espaces urbains (Balogoun, 2009). Ce sont
les modes marchands d’accès au foncier qui davantage se développent en milieu urbain et
périurbain au détriment du mode lignager qui a longtemps prévalu en milieu rural en Afrique
de l’Ouest (Moustier et Fall, 2010). Par conséquent, la terre demeure un enjeu monétaire
parce qu’elle peut porter des bâtiments lucratifs. Ainsi, l’achat d’une parcelle pour la
construction de logements qui seront loués est généralement plus rentable que l’exploitation
du même terrain à des fins agricoles. Le coût du terrain est ainsi dissocié de la rentabilité de
l’activité agricole (Moustier et Pagès, 1997 ; Moustier et Fall, 2010). Dès lors, cette
monétarisation du foncier favorise la précarisation des parcelles exploitées par les maraîchers
dans et autour des grandes métropoles du Bénin notamment à Cotonou et plus
particulièrement dans la Commune d’Abomey-Calavi (Kakaï et al., 2010). En effet, le droit
foncier positif est fort peu respecté au Bénin par la population et par l’administration elle-
même. (Comby, 1998). Par conséquent, l’AUP s’est développée dans un contexte quasi-
absent de politique foncière et de non-cadrage de l’aménagement de la ville (Kakaï et al,
2010). Cette situation amène Kakaï et al. (2010) à se demander si les urbanistes sont
conscients des enjeux économiques et urbanistiques de Cotonou et des communes
environnantes comme celle de d’Abomey-Calavi. Pourtant, l’État béninois s’est engagé à
promouvoir l’AUP dans le cadre du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
(PSRSA) en 2010 malgré qu’il ne contienne aucune disposition spécifique concernant l’AUP.
Par conséquent, les producteurs font toujours face aux nombreuses contraintes notamment la
pression foncière (FAO, 2012) qui implique une instabilité foncière des zones allouées à
l’AUP (Kakaï et al., 2010).

1.5.3 Instabilité des zones allouées à l’AUP

L’AUP demeure encore dans plusieurs pays africains un secteur informel non intégré
dans la politique agricole et la planification urbaine (FAO, 2008). Le retrait des usages
agricoles du périurbain au bénéfice de la construction crée alors une instabilité des zones
allouées à l’AUP (Moustier et Pagès, 1997). Selon Le Gall (2013), l’agriculture est rarement
considérée comme légitime dans les grandes villes d’Afrique de l’Ouest. Cette situation
contraint les exploitants à occuper des espaces à risque peut accessible ou de faibles intérêt
agronomique (Moustier et Pagès, 1997). Par conséquent, les surfaces cultivées en milieu
urbain et périurbain sont instables (Nouatin et Bachabi, 2010). Alors, les planificateurs
urbains favorisent plutôt l'installation des constructions au détriment des activités agricoles.
Cette concurrence affecte tous les types de terrains, car même les terrains marécageux
peuvent être drainés en vue d'être construits (Moustier et Pagès 1997). Les producteurs
maraîchers sont alors continuellement menacés de déguerpissement et cela sans aucun
dédommagement entrainant un déplacement voire une disparition des sites maraîchers
(Nouatin et Bachabi, 2010).

Dans la commune de Cotonou et d’Abomey-Calavi, beaucoup d’actifs agricoles


urbains se sont installés temporairement comme exploitants maraîchers dans des espaces
publics inoccupés (Kodjo et al., 2007). En effet, ce secteur a pris son essor en l’absence quasi-
totale de cadre juridique et sans aucun mécanisme d’incorporation aux plans d’urbanisme.
Une étude a montré que les deux tiers 2/3) des producteurs occupaient des terres sans titre
légal et travaillaient sous la menace constante d’une expulsion (FAO, 2012). Alors, l’AUP qui
devrait être pratiquée dans des espaces aménagés, est devenue fonctionnelle et provisoire dans
des espaces inoccupés du site de Houéyiho de l’ASECNA (Agence pour la Sécurité de la
Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar) et la CEB (Communauté Électrique du
Bénin) (Kakaï et al., 2010). Bien que les activités agricoles au Bénin soient prises en compte
dans les plans de développement communaux, il manque la volonté de les cartographier
(Broutin, 2006). Il s’avère donc important de relever le défi inhérent à la gestion des SIG pour
faciliter une compréhension plus profonde de l’AUP et de ses interactions avec d’autres
systèmes urbains. (Dreischer, 2000).
1.6 Importance de la cartographie des systèmes maraîchers
urbaine et périurbaine
1.6.1 Cartographie

La cartographie se définit comme l’ensemble des études et des opérations scientifiques,


artistiques et techniques, intervenant à partir des résultats d’observations directes ou de
l’élaboration et de l’établissement de carte, plans et autres modes d’expression ainsi que de
leur utilisation (Orekan, 2013). Il existe principalement la cartographie de base et la
cartographie thématique. La première a pour finalité d’établir les fonds de carte et la
deuxième permet d’obtenir les cartes spéciales ou thématiques (Orekan, 2013).

Parmi les diverses définition accordée à la notion de carte, retenons simplement qu’elle
est une représentation géométrique plane simplifiée et conventionnelle de tout ou partie de la
surface terrestre, et cela dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle échelle.

La cartographie est basée sur cinq (5) grands principes dont les corollaires pratiques
guident le travail de tout cartographe, professionnel ou non : la carte est une représentation
visuelle, plane, réduite, simplifiée et conventionnelle. En outre, la carte étant un outil
multifonctionnel et surtout décisionnel pouvant aider à la sécurisation des zones de l’AUP
(Veenhuizen, 2006).

1.6.2 Contribution de la cartographie à la sécurisation foncière de l’AUP

L’intégration de l’AUP à l’aménagement urbain pourrait être facilitée par la


cartographie des zones maraîchères sécurisables (FAO, 2012). En effet, le SIG permet la
visualisation des données spatiales et de la répartition des espaces ouverts agricoles de la ville,
le calcul de la taille des parcelles cultivées, l’étude des interrelations entre divers facteurs par
la superposition des données (Veenhuizen, 2006). Dans le contexte périurbain, cela peut aider
à la quantification de l'expansion de l’urbanisation et de ses effets sur l'utilisation agricoles
des terres (Brook and Dávila , 2000). Les planificateurs peuvent ainsi cibler les zones
favorables à l’AUP pour enfin dresser sa carte (Veenhuizen, 2006). Ainsi, des études ont été
menées pour le développement durable de l’AUP par la télédétection et la méthode in situ
pour le zonage et la viabilisation des zones agricoles dans plusieurs villes africaines (Kwasi,
2010). C’est le cas de : Dar-es-Salaam en Ethiopie, Ouagadougou au Burkina Faso, Accra au
Ghana, Maputo au Mozambique etc. (Dongus et Drescher, 2000 ; FAO, 2012). Malgré ces
nombreux exemples, très peu d’expériences avec l’application du SIG aux activités de
production alimentaire urbaine sont disponibles dans le contexte mondial (Dongus et
Drescher, 2000).

Chapitre 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE,


MATERIEL ET METHODOLOGIE
2.1. Présentation du Cadre de l’étude
2.1.1 Localisation géographique et administrative du milieu d’étude

L’étude a été réalisée à Togba, l’un des neufs (9) arrondissements qui forment le
territoire administratif de la Commune d’Abomey-Calavi. Elle est située entre 6°24’ et 6°30’
de latitude Nord et entre 2°16’ et 2°19’ longitude Est. Elle est limitée au nord et au sud par
l’arrondissement de Glo-Djibè et celui de Godomey. Tandis qu’à l’est et à l’ouest, c’est
l’arrondissement de Ouedo et celui d’Abomey-Calavi qui lui servent de limites territoriales.
Togba occupe pratiquement le centre de ce territoire (figure1).

Figure 1 : Situation géographique et administrative de l’Arrondissement de Togba

2.1.2. Caractéristiques climatiques

2.1.2.1 Pluviométrie
L’arrondissement de Togba est situé dans le domaine subéquatorial et bénéficie de
deux saisons sèches et deux saisons pluvieuses. La grande saison des pluies s’étend de mi-
mars à mi-juillet et la petite saison pluvieuse de mi-septembre à novembre. La grande saison
sèche commence à partir de la fin novembre à mars et la petite saison sèche s’étend de mi-
juillet à mi-septembre. Durant les six mois humides, la pluviosité varie d’un mois à un autre
avec un maximum entre mai et juin et une moyenne pluviométrique annuelle de l’ordre de
1300 mm (Gbéssè et Sallon-Bonnaud, 1996).

2.1.2.2 Evapotranspiration potentielle

Selon Franquin (1969), on considère un mois comme humide lorsque son total
pluviométrique est supérieur à l’évapotranspiration potentiel (p >ETP), et un mois sec, quand
son total pluviométrique est inférieur à la moitié de son ETP (P< ½ ETP). Un mois est
intermédiaire, lorsque son total pluviométrique se situe entre la moitié de l’ETP et l’ETP (1/2
ETP< P<ETP). Par conséquent, l’analyse du diagramme climatique de l’arrondissement de
Togba nous montre que :

 la période écologiquement humide s’étend du début de mois de mai à mi-juillet.


 la période franchement humide s’étend sur tout le mois de Juin
 la période sèche s’étend de mi-juillet à mi-septembre en petite saison sèche et de mi-
novembre à mi mars en grande saison sèche.

ETP ETP/2
200 Précipitations 400
Evapotranspiration (°c)

350
150 300
Précipitations

250
100 200
150
50 100
50
0 0

Ja
n ar
s ai Ju
il pt ov
M M Se N
Mois

Source : ASECNA, 2014


Figure 2 : Diagramme climatique de Cotonou (1983-2013)

2.1.2.3 Températures

Elles sont dans l’ensemble assez élevées avec une moyenne annuelle de 27,7°C. Ainsi,
on observe un maximum annuel de 30,5°C et un minimum annuel de 24,9°C.
Les mois de février et mars détiennent le record de la chaleur, avec une moyenne de
29,20°C. Les mois de juillet, août et septembre sont les plus frais avec une température
moyenne de 24,05°C comme le montre la figure 3.

Tmin Tmax Tmoy


35
30
Température(°c) 25
20
15
10
5
0
n v s il i n il t t t v c
Ja Fé Mar vr Ma Jui Ju Aoû Sep Oc No Dé
A
Mois

Source : ASECNA, 2014


Figure 3: Evolution mensuelle de la température de Cotonou (1983-2013).

2.1.3.3 Outils de collecte de données


Les outils suivants sont été utilisés pour la collecte des données.

Tableau 1 : Outils de collecte de données et leur utilité

Outils Utilité

GPS (Global Positioning System) de Collecte des données géographiques


marque Garmin Dakota 20 ® ponctuelles, linéaires et surfaciques.

Obtention des images satellites utilisée comme


Google Earth
fond de carte.

Fiches d’enquête Collecte de données lors des entretiens.

Appareil téléphonique de marque Samsung


Prise de vue
Note 3.

2.2 Méthode de collectes de données


2.2.1 Recherche documentaire
Une recherche documentaire a été effectuée pour la collecte des données sur la
cartographie des systèmes de production maraîchère urbaine et périurbaine. Le tableau 2
résume les centres de documentation parcourus, les types de documents utilisés et les données
collectées.

Tableau 2 : Centres de documentation et type d’informations collectées


Centre de documentation Documents Type d’information
Informations sur la
Articles, rapports, mémoires,
Internet cartographie des systèmes de
thèses, livres.
production
Carte d’occupation du sol, Données sur l’occupation du
carte géologique, carte sol, sur la géologie, la
Laboratoire biogéographie
pédologique, carte pédologie, l’hydrologie et la
UAC
hydrologique et carte localisation administrative de
administrative de Togba. Togba.
Données climatiques sur la
ASECNA pluviométrie, la température Statistiques météorologiques
et l’ETP de 1983-2013.

2.2.2 Echantillonnage

Nous avons procédé à l’échantillonnage systématique et exhaustif de tous les


exploitants disponibles sur chaque site investigué. En somme 100 maraichers ont été recensés
sur les huit (08) et se répartissent comme suit :

Tableau 3 : Nombres de maraîchers enquêtés par site

Nombre de producteurs par site Nombre d’enquêté par site


Sites
M F Total M F
Awaké 16 5 21 11 3
Zokétomey 12 1 13 8 3
Tokpamey 5 2 7 3 2
Ahossougbêta 7 0 7 8 0
Somey 8 1 9 5 1
Houèto 14 0 14 9 0
Tanmey 9 2 11 7 2
Ouega 17 1 18 12 0
Total 88 12 100 63 11
Source : Enquêtes 2015

Le nombre total de maraîchers dans l’arrondissement de Togba s’élève à 100. Ils sont
organisés en huit (8) groupements de taille différente correspondant au nombre de sites
répartis de part et d’autre d’un bas fond qui traverse l’arrondissement de Togba. L’effectif des
producteurs maraîchers étant faibles par rapport à la population agricole de l’arrondissement
qui s’élève à 4 833 (INSAE, 2002), tous les maraichers ont été considérés dans l’enquête.
Mais, seuls ceux qui étaient présent et disponibles durant la période de l’enquête ont été pris
en compte.

2.2.3 Collecte de données géographiques et cartographiques


La géolocalisation des sites de production a été réalisée par traçage du plan
géométrique de chaque jardin individuel. A l’aide d’un GPS, les coordonnées géographiques
des points d’angle du jardin d’une part et les coordonnées géographiques des points d’angle
de chaque spéculation d’autre part ont été prises par producteur sur l’ensemble des huit sites.
En plus, les différents objets d’intérêts sur chaque jardin : bâtis, photos de cultures, bassin
d’eau, cours d’eau ont été localisés. Le lever GPS des huit (8) sites de l’Arrondissement de
Togba a été donc réalisé en deux (02) semaines.

2.2.4 Collecte de données sur les systèmes de production

Deux types d’enquêtes ont été administrés sur le terrain : La première à l’encontre des
producteurs à travers un questionnaire semi structuré et la deuxième à l’endroit des autorités
administratives locales et communales à travers un guide d’entretien. Cet entretien auprès des
autorités a permis de collecter des informations complémentaires sur la politique communale
vis-à-vis du maraîchage au niveau de l’arrondissement. L’enquête auprès des maraichers a
permis de collecter des données sur les ethnies, l’âge, le niveau d’instruction, les intrants
utilisés, les doses des intrants, la superficie emblavée, les pratiques culturales, l’évolution de
l’occupation du sol, etc.

2.3 Traitement et analyse de données


2.3.1 Traitement de données cartographiques et géographiques

Le logiciel Mapsource a permis de transférer les données collectées sur le terrain avec
le GPS sur l’ordinateur puis enregistrées sous format txt. Ensuite, le fichier est réouvert sous
tableur Excel pour extraire les coordonnées géographiques (X, Y). Ces points sont alors
projetés avec le logiciel Arcview 3.2. Chaque point géolocalisé est étiqueté et joint en suivant
le plan des cultures tracées sur le terrain. Les données transformées sont ensuite éditées selon
la sémiologie graphique. Ainsi, l’analyse des données cartographiques a permis d’avoir les
cartes des huit sites de production. Ces cartes présentent l’arrangement spatial des cultures par
jardin et par site et la configuration en systèmes de production maraîchère de chaque site est
représentée.

Les données géolocalisées ont été ensuite projetées sur une image Google Earth de la
zone d’étude pour visualiser la distribution géospatiale des différents sites autour du bas-
fond. Les données de l’enquête ont été enregistrées sur un masque de saisi créé sur une feuille
du tableur Excel.

2.3.2 Caractérisation socioprofessionnelle des maraichers

Une matrice de données portant en colonnes les variables socioéconomiques et


professionnelles a été soumise à une analyse descriptive pour sortir les proportions des
maraichers présentant chaque variable socioéconomique qualitative. Quant aux variables
scioéconomiques quantitatives, les moyennes et les écart-types des moyennes ont été
déterminés. Ces statistiques descriptives ont été déterminées au moyen du logiciel R 3.1.2.

2.3.3 Caractérisation des systèmes de production

2.3.3.1 Description des différents systèmes de production

Les systèmes de production ont été caractérisés sur la base des variables tels que la
superficie emblavée (petite, moyenne et grande), le système d’irrigation (motopompe +
asperseurs, motopompe + pommes d’arrosage et arrosoirs) et l’intensification de la culture
(utilisation d’engrais, produits phytosanitaires et pratiques culturales). Une matrice de
données portant en lignes les modes d’irrigation et en colonnes les variables suscités, a été
soumise à une Analyse des Correspondances Simples (AFC) afin de définir les systèmes de
production en vigueur sur les huit (08) sites de l’arrondissement.

2.3.3.2 Principales cultures pratiquées au niveau des sites

Les principales cultures sur les sites ont été déterminées au moyen de leur fréquence
relative de citation. Les fréquences relatives ( f i) ont été calculées comme suit :

ni
f i=
n

ni est le nombre de fois que la culture a été citée et n est le nombre d’enquêtés.

La contribution de chacune des cultures est déterminée par le rapport du nombre de


maraîchers utilisant la culture sur le nombre total de maraichers enquêtés. Les cultures les
plus pratiquées sont celles ayant les fréquences relatives les plus élevées.

2.3.3.3 Evaluation des facteurs de production en fonction des cultures


Une analyse de la variance à un facteur, modèle linéaire général, a permis d’évaluer la
différence entre les superficies moyennes emblavées selon le sexe et les cultures pratiquées. Il
y a une différence significative entre les superficies moyennes lorsque la probabilité du test
est inférieure à α = 0,05. Le degré d’exploitation des sites a été évalué au moyen du rapport
entre la superficie emblavée et celle totale disponible. Ces rapports ont été déterminés par
producteur et par site et les moyennes ont été calculées. Une analyse log-linéaire effectuée sur
les rapports par site a permis d’en évaluer la significativité de leur différence.

2.3.3.4 Evaluation des doses d’intrant

Les intrants considérés ici sont les engrais organiques (fientes), les produits
phytosanitaires, les engrais minéraux (NPK et Urée). Les doses moyennes des intrants ont été
évaluées selon les types de légume, le type d’engrais, les cultures pratiquées au moyen d’une
analyse de la variance à un facteur, modèle linéaire général. Quant aux produits
phytosanitaires, le pourcentage des maraichers utilisant a été déterminé et les doses ont été
comparées aux normes. La comparaison des doses des produits phytosanitaires aux normes a
été effectuée en utilisant le test t de student. Une dose est au-delà de la norme lorsque le test
de comparaison donne une probabilité inférieure à α = 0,05 et que la dose calculée est en
valeur supérieure à la norme requise.

2.3.3.5 Disposition spatiale des différentes cultures

Deux (02) types de disposition spatiale des parcelles ont été identifiés à savoir : bloc
ou dispersé. Les critères évoquées pour ces dispositions prennent en compte la bonne gestion
de l’espace, des maladies et des ravageurs, le respect des techniques culturales ou par simple
mimétisme. Les proportions de chaque type de disposition ont été calculées en utilisant la
formule suivante :

ni
∗100
n

Ainsi, ni est le nombre de maraichers disposant leurs parcelles en i dispositions et n est


le nombre total de maraichers enquêtés.

Les mêmes statistiques ont été déterminées pour les modes d’acquisition (location,
emprunt, achat, don, héritage) des superficies emblavées et les contraintes liées au
développement du maraîchage.
Chapitre 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3.1 Résultats
3.1.1 Description socioprofessionnelle des producteurs et leur niveau de
formation

3.1.1.1 Caractéristiques des ménages des producteurs enquêtés

Les caractéristiques socioprofessionnelles des enquêtés au niveau des différents sites


étudiés sont présentées dans le tableau 4. Les producteurs relativement plus âgés se retrouvent
sur le site d’Awaké (46,08±2,88) tandis que les plus jeunes sont à Houéto (28,78±1,76) avec
une moyenne d’âge de 38,84 ±1. Le statut des producteurs nous montre que 78,34% des
producteurs sont des chefs de familles. La moyenne de la taille du ménage des producteurs
varie entre 1,22 ±0,60 à Houèto et 3,75±1,06 à Ahossougbêta. La proportion des producteurs
mariés (monogame : 39,19% et polygames : 43,24%) est plus élevé que de ceux des
célibataires (17, 57%) particulièrement sur les sites de Ouèga et Somey où il n’y a pas de
célibataires. Parmi les producteurs 14,86% sont des femmes.
Tableau 4: Caractéristiques des ménages des producteurs enquêtés

Sexe (%) Statut (%) Situation matrimoniale (%)


Age
Sites Chef de
moyen M F Epouse Célibataire Monogame Polygame
famille
Ahossougbêta 34 ± 2 100 0 100 0 25 37,5 37,5
78,5
Awaké 46 ± 2 21,43 78,5 21,43 7,14 35,71 57,14
7
Houeto 28 ± 2 100 0 100 0 44,44 11,11 44,44
Ouega 42 ± 3 100 0 100 0 0 58,33 41,67
83,3
Somé 36 ± 2 16,67 83,33 16,67 0 50 50
3
77,7
Tanmey 33 ± 3 22,22 77,78 22,22 33,33 33,33 33,33
8
Tokpamey 42 ± 4 60 40 60 40 20 60 20
72,7
Zokétomey 42,18± 3 27,27 72,73 27,27 18,18 36,36 45,45
3
85,1
Moyenne 38,84 ±1 14,86 85,14 14,86 17,57 39,19 43,24
4
Source : Enquêtes 2015

3.1.1.2 Niveau d’instruction des enquêtés en maraîchage

Le tableau 5 montre que la majorité des producteurs maraîchers dans l’arrondissement


de Togba sont instruits soit environ 83,78% contre 16,22% de non alphabétisés en langue
locale et en français. Parmi les producteurs instruits, 9,46% sont alphabétisés en langue locale,
33,78% sont de niveau primaire, 21,62% sont de niveau secondaire et 18,92% sont de niveau
universitaire.

Tableau 5: Niveau d’instruction des enquêtés

Niveau d’instruction (%)


Alphabétisé
Sites Non
en langue Primaire Secondaire Universitaire
alphabétisé
locale
Ahossougbêta 0,00 0,00 12,50 37,50 50,00
Awaké 28,57 14,29 50,00 7,14 0,00
Houeto 11,11 11,11 33,33 22,22 22,22
Ouega 8,33 16,67 33,33 25,00 16,67
Somé 50,00 0,00 16,67 16,67 16,67
Tanmey 22,22 0,00 11,11 22,22 44,44
Tokpamey 20,00 0,00 40,00 40,00 0,00
Zokétomey 0,00 18,18 54,55 18,18 9,09
Moyenne 16,22 9,46 33,78 21,62 18,92

Source : Enquêtes 2015

3.1.1.3 Formation et expérience en maraîchage

L’analyse du tableau 7 nous montre que 75,68% des producteurs maraîchers de


l’arrondissement de Togba ont reçu une formation en maraîchage. En effet, presque tous les
maraîchers sont formés sur le site d’Ahossougbêta (100%), 90,91% à Zokétomey, 85,71% à
Awakè. Tandis que les maraîchers de Houeto (77,78%), Ouega (75,00% et de Somè sont
moyennement formés en maraîchage. Les producteurs maraîchers les moins formés se
retrouvent à Tokpamey (40,00%) et Tanmey (44,44%). La moyenne de l’expérience en
maraîchage des maraîchers par site varie entre 4,67±1,19 à Tanmey et 14,00±3,54 à
Zokétomey avec une moyenne générale de 10,22 ans.

Tableau 6: formation et expérience en maraîchage

Formation en maraîchage (%) Expérience en


Sites
Non Oui maraîchage (an)
Ahossougbêta 0,00 100,00 11,38
Awaké 14,29 85,71 10,64
Houeto 22,22 77,78 6,56
Ouega 25,00 75,00 13,92
Somey 33,33 66,67 6,67
Tanmey 55,56 44,44 4,67
Tokpamey 60,00 40,00 10,80
Zokétomey 9,09 90,91 14,00
Moyenne 24,32 75,68 10,22

Source : Enquêtes 2015

3.1.1.4 Appartenance aux groupements

De manière globale, il ressort de la figure 4 qu’environ 59% des hommes et 10% des
femmes appartiennent à des groupements de producteurs au niveau de l’arrondissement de
Togba. Par contre, environ 28% de producteurs ne font pas partie des groupements de même
que 3% de productrices.
Proportions des producteurs

Groupement de Producteurs
appartenant ou non à un
Masculin Féminin
60
40
20
0

(%)

Producteurs

Figure 4: appartenance des producteurs à une association des producteurs

3.1.2 Situation foncière et contraintes des systèmes de production


maraîchère

3.1.2.1 Mode d’acquisition des surfaces exploitées en maraîchage dans


l’arrondissement de Togba

Il ressort de la figure 5 que environ 91,90 % des producteurs ont acquis les surfaces
qu’ils exploitent par mode de faire valoir indirect : location (59,46%) et emprunt (32,43%). Le
taux restant du mode de faire valoir s’élevant à 8,1 % est direct et se répartit entre les
producteurs ayant acquis le domaine exploité par héritage (4,05%), achat (2,70%) ou don
(1, 35%). Beaucoup parmi les terrains exploités sont identifiés par des plaques de propriétaire
signalant le véritable propriétaire (Photo 2).

2.70 1.35

32.43

59.46

4.05

Achat Don Emprunt Héritage Location


Figure 5: Mode de faire valoir des terres par les maraîchers au niveau des sites

Photo 1 : Maison en construction Photo 2 : Plaque de propriétaire sur


sur un périmètre maraîcher une parcelle

3.1.2.2 Statut foncier des zones allouées au maraîchage dans


l’arrondissement de Togba

Il ressort d’un entretien accordé aux autorités de l’arrondissement à propos de la


sécurisation des zones allouées au maraîchage que les sites maraîchers sont en général des
propriétés privées n’appartenant pas aux producteurs. Ces sites ne sont pas considérés dans le
plan directeur urbain de l’arrondissement. En outre, l’arrondissement est dépourvu de carte ou
de tout autre document concernant l’analyse de la dynamique de la population, des terres et
des eaux. De ce fait, les surfaces exploitées par les maraîchers ne bénéficient d’aucune
protection communale. Cependant, La vente des terrains pour la construction est considérée
comme plus rentable que le maraîchage. Ainsi, plusieurs maisons en phase de construction
s’élèvent sur chacun des huit (8) sites (photo 1). Le nombre de contraintes entravant le
développement du maraîchage notamment la pression foncière croît progressivement.

3.1.2.3 Contraintes liées au développement du maraîchage

Plusieurs contraintes font obstacle au développement du maraîchage dans


l’arrondissement de Togba. A partir de la figure 11, nous constatons que les contraintes
majeures auxquelles font face les producteurs sont : les difficultés d’accès au crédit (27,03%),
la pression foncière (24,32%), les dégâts causés par les ravageurs (22,97%), le manque
d’intrants agricoles (12,16%), manque de main d’œuvre (8,11%) et les aléas climatiques
(5,41%).
5.41
Chart Title
24.32
22.97

12.16

27.03
8.11
Aléas climatiques Attaques des ravageurs et maladies
Difficultés d'accès aux crédits Manque de main-d'œuvre
Manque d'intrants et de matériel de travail Pression foncière

Figure 6: Principales contraintes liées au développement du maraîchage à Togba

3.1.3 Caractérisation des systèmes maraîchers dans l’arrondissement de


Togba

3.1.3.1 Description des différents systèmes de production maraîchère

Le résultat de la caractérisation des systèmes de production au niveau des huit sites


maraîchers de l’arrondissement de Togba montre selon les deux composantes de la figure 7
que sur la première composante, on retrouve :

 Système de culture S1 caractérisé par une superficie d’emblavure moyenne et moins


intensif avec une irrigation au moyen d’un arrosoir,
 Système de culture S2 caractérisé par une grande superficie, intensif avec une
irrigation au moyen de motopompes et d’asperseurs.

Tandis que sur la deuxième composante, on retrouve :

 Système de culture intensif S3, d’une petite superficie avec une irrigation au moyen de
motopompes et de pommes d’arrosage,
 Système de culture S4 caractérisé par une petite superficie, intensif avec une irrigation
au moyen de motopompes et d’asperseurs,
 Système de culture S5 caractérisé par une petite superficie, moins intensif avec une
irrigation au moyen d’arrosoirs,
 Système de culture S6 caractérisé par une superficie moyenne et moins intensif avec
une irrigation au moyen de motopompes et de pommes d’arrosage.
MCA factor map

Grande
4
3
Dim 2 (25.94%)
2

A
1

Moyenne C
Intense Moins
0

Petite
B
-1

-6 -4 -2 0 2 4 6

Dim 1 (39.84%)

Figure 7 : Représentation graphique de la caractérisation des systèmes de production


maraîchère
Le tableau 7 représente les trois (3) classes de superficie définies pour la
caractérisation des systèmes de productions maraîchères de l’arrondissement de Togba.

Tableau 7 : Classe de superficie des systèmes de production maraîchère

Classe Superficie
Petite [162-5162[
Moyenne [5162-10162[
Grande [10162- 15162[

Le tableau 8 décrit les deux (2) classes d’intensification définies pour la caractérisation

des systèmes de productions maraîchères de l’arrondissement de Togba

Tableau 8 : Description des classes d’intensification des systèmes de production


maraîchère

Classe d’intensification des systèmes Description


Intense=système intensif Rapport d’équipement
par unité de superficie >5
Dose d’engrais ≤ dose recommandée
Moins =système moins intensif Rapport d’équipement
par unité de superficie <5
Dose d’engrais >dose recommandée
Le tableau 9 décrit les trois (3) différents modes d’irrigation des systèmes maraîchers
de l’arrondissement de Togba

Tableau 9 : Différents systèmes d’irrigation

Mode d'irrigation Définitions


A Motopompe + Asperseurs
B Motopompe + Pommes d'arrosage
C Arrosoirs

Le tableau 10 résume les proportions des différents systèmes de production ainsi


rencontrés au niveau de chaque site.

Tableau 10 : Proportion des systèmes de production maraîchère en fonction du site

Sites Systèmes de production (%)


S1 S2 S3 S4 S5 S6
Ahossougbêta 0,00% 33,33% 50,00% 16,67% 0,00% 0,00%
Awaké 6,67% 0,00% 46,67% 33,33% 0,00% 13,33%
Ouega 0,00% 7,69% 30,77% 30,77% 23,08% 7,69%
Somey 0,00% 16,67% 33,33% 50,00% 0,00% 0,00%
Tanmey 0,00% 0,00% 55,56% 22,22% 22,22% 0,00%
Tokpamey 0,00% 0,00% 80,00% 0,00% 20,00% 0,00%
Zoketomey 0,00% 0,00% 80,00% 0,00% 20,00% 0,00%
Houeto 0,00% 0,00% 50,00% 10,00% 40,00% 0,00%
Proportion
1,35% 5,41% 51,35% 21,62% 16,22% 4,05%
moyenne (%)
S = Système

Source : Enquêtes 2015

Sur les six (6) systèmes rencontrés, le système S3 (51,35%) est le plus dominant et se
trouve en grande partie sur la rive est du bas-fond. Par contre à Somey, C’est le système S4
qui domine à 50 % mais il a un taux moyen général de 21,62%. Le système S1, seulement
rencontré à Awaké a le taux plus faible soit 1,35 %. Il est suivi par les systèmes S2 et S6
présents respectivement sur les sites d’Ahossougbêta, de Ouega, de Somey et d’Awaké avec
une proportion moyenne respective de 4,05 % et 5,41 %. Enfin, le système S5 ne figurant pas
sur les sites d’Ahossougbêta, d’Awaké et de Somey est représenté à un taux de 16,22 % sur
l’ensemble des sites. Bien que différents l’un de l’autre, les six (6) systèmes produisent en
particulier les légumes feuilles traditionnels.
3.1.3.2 Principales cultures emblavées au niveau des systèmes de cultures

De la figure 6, on note 14 espèces cultivées regroupées en 11 familles. Cependant, le


basilic (Ocimum gratissimum), l’amarante (Amaranthus cruentus), le vernonia (Vernonia
amygdalina) et la grande morelle (Solanum macrocarpum) représentent les espèces
dominantes. Ils sont respectivement observés à 81%, 76%, 74% et 72%. Parmi les légumes
exotiques, les plus rencontrés sont la laitue (Lactuca sativa), la carotte (Daucus carotta) et le
chou (Brassica oleracea) respectivement à 39%, 23% et 18%. Les légumes fruits comme la
tomate (Lycopersicon esculentum), le gombo (Abelmoschus esculentus) et le piment
(Capsicum spp.) sont faiblement cultivés soit une proportion respective de 12%, 8% et
7%.Tandis que les spéculations comme l’oignon (Alium cepa), le concombre (Cucumus
sativus) et le persil (Petroselinum crispum) ne sont pas presque pas cultivées.
Proportion des différents
légumes cultivés à Togba

Chart Title
80
(%)

40

Cultures

Figure 8: Proportion des principales cultures au niveau des sites


Les producteurs combinent l’utilisation de plusieurs facteurs de production dont les
plus importants sont : la terre et les intrants agricoles comme l’engrais et les produits
chimiques pour produire ces légumes.

3.1.4 Utilisation des facteurs de production

3.1.4.1 Capital foncier

Il ressort du tableau 11 que la moyenne de la superficie emblavée par les hommes


(222,50±16,90 m²) dépasse celle exploitée par les femmes (180,40±36,50 m²). Cependant il
n’y a pas de différence significative entre les surfaces exploitées (P=0,743) par les deux sexes.

Tableau 11 : Surfaces affectées par les producteurs à chaque culture


Producteurs Superficie moyenne cultivée (m²) Probabilité
Féminin 180,40±36,50
Sexe 0,743
Masculin 222,50±16,90

Source : Enquêtes 2015


Le Tableau 12 présente les surfaces affectées à chaque espèce cultivée dans
l’arrondissement de Togba. Cependant, les plus grandes surfaces sont affectées aux légumes
feuilles traditionnels (vernonia : 286,30 ± 44 m², basilic : 258,20 ± 38,10 m², grande morelle :
238,70 ± 24,60 m², amarante : 191,90 ± 27,30 m² et crin-crin : 136,90 ±39,20 m²). Ici par
contre, il existe une différence significative entre les surfaces affectées à chaque espèce
cultivée (P=0,000).

Tableau 12 : Surfaces affectées à chaque espèce cultivées

Superficie moyenne
Cultures Probabilité
cultivée (m²)
Gombo 39,20±15,20
Oignon 115,20±77,30
Amarante 191,90±27,30
Choux 224±49,60
Piment 63,80±23,40
Crin-crin 136,90±39,20
Espèces
Concombre 33±19,80 0,000
cultivées
Carotte 175,70±29,60
Laitue 119,60±18
Basilic 258,20±38,10
Tomate 541±380
Grande morelle 238,70±24,60
Vernonia 286,30±44

Source : Enquêtes 2015

Le tableau 13 montre que les sites les plus exploitées en termes de surface sont le site
d’Ahossougbêta (74,53 %) et celui de Houeto (73,57%). Par contre, les sites les moins
exploités sont ceux de Tokpamey (45,43 %) et de Somey (26,69 %). De manière générale, les
huit (8) sites sont exploités à 57,20%.
Tableau 13 : Moyenne du rapport de la surface cultivé sur la surface totale par site
Sites Superficie cultivée/ Superficie totale (%)
Ahossougbéta 74,53
Awake 51,93
Houeto 73,57
Ouega 51,15
Somey 26,69
Tanmey 53,68
Tokpamey 45,43
Zoketomey 69,36
Moyenne 57,2
Source
3.14.2 : Enquêtes
Analyse des2015
pratiques culturales

3.1.4.2.1 Utilisation des engrais


Il ressort de l’analyse des tableaux 14 et 15 que les producteurs utilisent les 2 types
d’engrais (organique et minérale) pour améliorer la fertilité du sol. Cependant, l’engrais
organique est plus utilisé que l’engrais minéral. Sur les différentes espèces de légumes
cultivés, les doses d’engrais organique varient entre 9,74 t/ha et 20,42 t/ha. Cependant, il n’y a
pas de différence significative entre les différentes doses d’engrais organique utilisées sous les
différentes espèces cultivées (P=0,973).
En plus de l’engrais organique, les producteurs utilisent de l’engrais minéral
notamment l’urée, le NPK et le K2S04. Cependant, la quantité d’urée varie entre 120 Kg/ha
sous les légumes fruits (tomate, courgette et piment) et 160 Kg/ha sous les légumes feuilles
(vernonia, amarante, grande morelle et basilic). Mais, il n’existe pas de différence
significative entre les différentes doses d’urée et de K 2SO4 utilisées sur les 4 types de légumes
cultivés (P=0,891 et P=0,990). Les doses du NPK varient entre 70 Kg/ha sous les légumes
fruits et 130 Kg/ha sous les légumes racines. De même, il n’existe pas de différence
significative entre les doses affectées à chaque types de légumes (P=0,400) bien que le K 2SO4
soit utilisé très faiblement.

Tableau 14 : Doses d’engrais organique utilisées sous les différents types de légumes.

Dose
Cultures Moyenne Probabilité
(t/ha)
Gombo 15,91±2,87
Oignon 9,74±4,96
Amarante 18,41±2,04
Chou 17,91±3,52
Piment 18,73±7,33
Crin-crin 16,50±4,45
Concombre 9,75±3,37
Espèces cultivées Carotte 20,42±3,44 0,973
Laitue 17,54±3,32
Basilic 20,54±2,55
Persil 9,52±
Tomate 23,88±6,94
Grande
19,68±2,66
morelle
Vernonia 19,86±2,66
Bulbes 9,74±4,96
Feuilles 19,15±1,08
Types de légumes 0,726
Fruits 18,46±3,17
Racines 20,42±3,44
Tableau 15 : Doses des engrais minéraux utilisées sur les différentes cultures

Cultures Urée K2SO4 NPK


Dose moyenne Dose moyenne Probabilité Dose moyenne
Probabilité Probabilité
(Kg/ha) (Kg/ha) (Kg/ha)
Gombo 130 ± 0,05 0,00 80 ± 0,05
Oignon 150 ± 0,03 0,00 90 ± 0,05
Amarante 170 ± 0,03 0,00 90 ± 0,02
Choux 150 ± 0,03 10±0,01 180 ± 0,06
Piment 70 ± 0,03 0,00 70 ± 0,03
Crin-crin 150 ± 0,03 0,00 80 ± 0,03
Concombre 170 ± 0,04 0,00 60 ± 0,04
Espèces 0,292
Carotte 0,949 0,601 130 ± 0,04
cultivées 140 ± 0,02 0,00
Laitue 120 ± 0,02 0,00 70 ± 0,02
Basilic 170 ± 0,03 0,00 90 ± 0,01
Persil 190* 0,00* 190*
Tomate 130 ± 0,04 0,00 60 ± 0,03
Grande 70 ± 0,01
180 ± 0,03 0,00
morelle
Vernonia 150 ± 0,02 10 80 ± 0,02
Types de Bulbe 90 ± 0,05
150 ± 0,03 0,00
légumes
Feuilles 160 ± 0,01 0,00 80 ± 0,01
0,990 0,891 0,400
Fruits 120 ± 0,02 0,00 70 ± 0,02
Racine 140 ± 0,02 0,00 130 ± 0,04

Source : Enquêtes 2015


3.1.4.2.2 Utilisation des produits phytosanitaires

De manière générale, il résulte de la figure 9 que 77% des producteurs maraîchers de


l’arrondissement de Togba n’utilisent que les pesticides chimiques pour lutter contre les
ravageurs. En revanche, 23% de ces producteurs maraîchers combinent pesticides chimiques
et biopesticides pour freiner les dégâts causés par les nuisibles.

22.97

77.03

Pesticides chimiques Pesticides chimiques et Bio-Pesticides

Figure 9: Pourcentage de producteurs utilisant les produits phytosanitaires


Le tableau 16 résume les produits phytosanitaires utilisés par les producteurs sur les
sites de l’arrondissement de Togba. Il résulte du tableau que les producteurs utilisent une
diversité de produits phytosanitaires parmi lesquels existent des produits non homologués au
Bénin1 comme le Carbofuran et le Sniper. On distingue quatorze (14) familles chimiques qui
caractérisent les matières actives des pesticides utilisés notamment les pyréthrinoïdes, les
carbamates, les organophosphaté, les organochlorés et le métal. En outre, les producteurs
utilisent les biopesticides disponibles sur le marché notamment le Laser 480 SC (Spinosad
480 g/L), le Biobit (Bacillus thuringiensis), BB 300 et Top Bio (Azadirachtine, nimbin,
citronnellal, citronnellol, géraniol). Ces producteurs fabriquent eux-mêmes des biopesticides à
base de jus de feuille de papayer (Papaïne et Carpaïne), jus de piment (Capsine) et huile de neem
(Azadirachtine)

L’analyse statistique montre qu’il y a une différence significative entre les différentes
doses d’insecticides et d’acaricide utilisées par les producteurs comparé à celles
recommandées à l’exception des doses de quelques insecticides : Attack (P=0,28), Cydim
(P=0,44), Cypercal (P=0,5), Decis (P=0,2), Pacha (P=0,15) et Tihan (P=0,25) et des doses de
fongicides. De même, il y a une différence significative entre les différentes doses de
biopesticide comparé à celles recommandées à l’exception de celle du Biobit (P=1) huile de
neem (P=0,378) et Top bio (P=0,344) quel que soit le système.

1
Cf liste des pesticides homologués au Bénin
Tableau 16 : Produits phytosanitaires utlisés par les producteurs de Togba

Type de Noms Matières Familles Doses Doses


Probabilité
pesticide commerciaux actives chimiques recommandées utilisées
Attack Tefluthrine Pyréthrinoïde 1 L/ha 2,09 ± 1,21 0,28
Cypermethrine et Pyréthrinoïde et
Cydim 1 L/ha 1,53 ± 0,63 0,44
Dimethoate organophosphaté
Cyperméthrine Pyréthrinoïde
Cypercal 1 L/ha 3,52 ± 2,48 0,5
Isoxathion
Decis Deltaméthrine Pyréthrinoïde 1 L/ha 3,13 ± 1,38 0,2
Dimex Dimethoate Organophosphaté 1 L/ha 1 0
Cyproconazole et Triazole et
Elite 1 L/ha 3,75 0
chlorothalonil organochloré
Lambdacyhalotrine et Neonicotinamide
K-Optimal 1 L/ha 2,97 ± 0,44 0
Acetamipiride
Lambda Lambdacyhalothrine Pyréthrinoïde 1 L/ha 2,75 ± 0,48 0
Insecticide
Lambdacyhalothrine Pyréthrinoïde
Lambdacal 1 L/ha 2,32 ± 0,56 0,04
et Profenofos
Dimethoate et Organophosphaté
Lambtox 1 L/ha 0,36 ± 0,06 0,06
Lambdacyhalothrine et Pyréthrinoïde
Lambdacyhalothrine Pyréthrinoïde et
Pacha 25 EC 1 L/ha 2,26 ± 0,81 0,15
et acétamipride organochloré
2,2-Dichlorovinyl Ester de phosphore
Sniper* 1 L/ha 1 0
dimethyl phosphate organique
Chlorpyrifos-Ethyl Organophosphoré
Sunpyriphos 1 L/ha 2,5 0,01
480 g/l
Flubendiamide 100 Benzène
Tihan 1750
g/l et Spirotetramate dicarbamide et 1 L/ha 4,38 ± 2,10 0,21
TEQ
75 g/l acide tetramique
Acaricide Acarius Abamectine Avermectine 1 L/ha 1,63 ± 0,26 0,02
Nématicide Carbofuran* Furadan (M.G.) Carbamate 100-150Kg/ha - -
Manèbe Manèbe Dithiocarbamate 0,5Kg/ha 0,5 ± 0,00 1
Fongicide
Mancozèbe Mancozèbe Dithiocarbamate 0,5Kg/ha 0,5 ± 0,00 1
Topsin-M Méthylthrophanate Benzimidazole 0,5Kg/ha 0,5 ± 0,00 1
Kocide 2000 Hydroxyde de cuivre Métal 1L/ha 3,50 ± 2,50 0,5
Sulfa 80 Souffre Métal 0,5 Kg/hl 0,5Kg/hl 1
Cuivre de l'hydroxyde Métal
Funguran-OH 1L/ha 1,5 ± 0,50 0,5
de cuivre
BB 300 - - - 2,5 -
Biobit B. Thuringiensis 1Kg/ha 1 1
Laser 480 EC Spinosad Spinosoïde 1 L/ha 3,65 ± 1,28 0,02
Jus de feuille -
25L/ha 2,04 ± 0,70 0,01
Biopesticide de papayer Papaïne et Carpaïne
Huile de neem azadirachtine - 2 L/ha 3,34 ± 1,30 0,378
Jus de Piment Capsine - 300L/ha 0,036 0
Azadirachtine, -
Top Bio nimbin, citronnellal, 2 L/ha 2,22 ± 0,18 0,344
citronnellol, géraniol

Source : Enquêtes 2015


3.1.5 Cartographie des différents systèmes de production de
l’arrondissement de Togba

3.1.5.1 Distribution spatiale des sites maraîchers autour du bas-fond

Les huit (8) sites de l’arrondissement de Togba sont disposés sur les rives d’un
bas-fond qui traverse cette unité administrative. Ainsi, sur la rive Ouest se localise les
sites de Ouega et de Somey. Par contre, les sites d’Ahossougbeta, de Tokpamey, de
Houeto, de Zoketomey, Awaké et Tanmey se situent sur la rive Est. Néanmoins, le site
de Tanmey est tout à fait éloigné du bas-fond que partagent les sept (7) autres sites. Il
s’étale autour d’une dépression qui se trouve en bas de la centrale électrique de Maria
Gléta. Chaque site se caractérise par des systèmes qui les différencient l’un de l’autre
(figure 10).

Centrale électrique
de Maria Glèta
Figure 10: Disposition spatiale des sites maraîchers autour du Bas-fond

3.1.5.2 Cartographie des systèmes de productions

3.1.5.2.1 Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta


Figure 11: Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta 1

Figure 12: Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta 2


3.1.5.2.2 Système de production maraîchère d’Awaké

Figure 13: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 1


Figure 14: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 2
Figure 15: Systèmes de production maraîchère du site d’Awaké 3
3.1.5.2.3 Systèmes de production maraîchère de Houeto

Figure 16: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 1


Figure 17: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 2
Figure 18: Systèmes de production maraîchère du site de Houéto 3
3.1.5.2.4. Systèmes de production maraîchère de Somey

Figure 19: Systèmes de production maraîchère du site de Somey


3.1.5.2.5 Systèmes de production maraîchère de Tanmey

Figure 20: Systèmes de production maraîchère du site de Tanmey


3.1.5.2.6 Systèmes de production maraîchère de Tokpamey

Figure 21: Systèmes de production maraîchère du site de Tokpamey 1


Figure 22: Systèmes de production maraîchère du site de Tokpamey 2
3.1.5.2.7 Systèmes de production maraîchère de Ouega

Figure 23: Systèmes de production maraîchère du site de Ouega 1


Figure 24: Systèmes de production maraîchère du site de Ouega 2
3.1.5.2.8 Systèmes de production maraîchère de Zokétomey

Figure 25: Systèmes de production maraîchère du site de Zokétomey 1


Figure 26: Systèmes de production maraîchère du site de Zokétomey 2
3.1.5.3 Disposition spatiale des différentes cultures
Les producteurs maraîchers de l’arrondissement de Togba ont deux (2) modes
de disposition des cultures dans l’espace soit en bloc ou dispersé. Les critères évoqués
pour ces dispositions prennent en compte la bonne gestion de l’espace, des maladies et
des ravageurs, le respect des techniques culturales ou par simple mimétisme. Ainsi, 22
à 25% des producteurs disposent les cultures de manière dispersée sur la base des trois
(3) premières raisons ci-dessous évoquées alors que ceux disposant les cultures en bloc
sont compris entre 5 et 15%. La proportion des producteurs ayant opté pour l’un ou
l’autre disposition par simple imitation avoisine 4% (figure 27).

Bloc Dispersé
30
posés les cultures en bloc ou dispersé (%)
Proportions des producteurs ayant dis-

20
10
0 n
e

es
rs

tio
ac

eu

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Raisons justifiant les dispositions par producteur


nn
Bo

Figure 27: Disposition spatiale des cultures à l’intérieur des sites


3.2 Discussion
3.2.1 Caractérisation des systèmes de production maraîchère dans
l’arrondissement de Togba

3.2.1.1 Caractéristiques des ménages des producteurs des enquêtés

Les résultats sur les caractéristiques des ménages des producteurs enquêtés indiquent
une forte proportion d’hommes maraîchers (85,14%) comparé à celle des femmes maraîchères
(14,86 %). Ces résultats corroborent avec ceux de Assogba et al., (2008) qui pensent que
cette situation pourrait être due au désavantage comparatif des femmes en ce qui concerne
l'accès à la terre, surtout dans un environnement caractérisé par une pénurie foncière de plus
en plus pressante du fait de l'urbanisation. Nous remarquons que les producteurs de
l’arrondissement de Togba sont majoritairement instruits. Cette situation s’explique par le fait
que le maraîchage constitue de plus en plus un nouveau métier auquel s’adonne différentes
couches de population notamment les fonctionnaires et les étudiants (Allagbé et al., 2014).
Les résultats montrent aussi que les maraîchers sont expérimentés avec une moyenne générale
de 10,22 ans. Cette moyenne d’âge (10,22 ans) dénote de l’état récent de ce site par rapport à
ceux étudiés par (Assogba et al., 2008) où la moyenne générale d’âge d’expérience en
maraîchage est de 16,6397 ans.

3.2.1.2 Systèmes de productions

En général, les zones de production maraîchère sont réparties en plusieurs systèmes.


C’est le cas de la zone exploitée par les producteurs maraîchers de l’arrondissement de Togba
qui regroupe six (6) systèmes de production. Ces systèmes de production varient d’un
producteur à l’autre fonction des facteurs de production dont disposent les producteurs. Ainsi,
les facteurs les plus discriminants ont constitué les critères ayant servi à la caractérisation des
systèmes de productions maraîchères dans le milieu d’étude. Ces résultats corroborent ceux de
Ahouangninou (2009) qui a défini sept (7) classes d’exploitation maraîchère au Sud Bénin sur
la base des variables telles que : la superficie, l’irrigation, mode de faire valoir et expérience
en maraîchage. Les exploitations de classe 2 (exploitation de taille moyenne+arrosage
manuel+domaine public+expérience faible à moyenne) et de classe 5 (exploitation de taille
moyenne+arrosage manuel+domaine privé+expérience élevée) sont dominantes. Par contre,
la caractérisation des systèmes de production maraîchère des sites de l’arrondissement de
Togba montre que la plupart des maraîchers possèdent le système de production S6
caractérisé par une superficie moyenne et moins intensif avec une irrigation au moyen de
motopompes et de pommes d’arrosage. Par conséquent, les systèmes de production
maraîchers de l’arrondissement de Togba sont moyennement modernisés avec un niveau
d’équipement appréciable où la plupart des producteurs arrosent avec des moyens d’exhaure
modernes (motopompes et de pommes d’arrosage). Cependant, ces systèmes de production se
retrouvent pour la plupart sur de petites et moyennes superficies. Ces résultats corroborent
avec ceux de Assogba Komlan et al. (2007) ; Assogba et al. (2008) qui révèlent que les
producteurs maraîchers en zone urbaine et périurbaine intensifient les systèmes de production
pour pallier la pénurie foncière.

3.2.2 Systèmes maraîchers et utilisation des facteurs de production

3.2.2.1 Répartition des systèmes de production

Tous les systèmes de production maraîchère de Togba se situent généralement le long


d’un bas bas-fond. Par contre, le site de Tanmey s’installe dans une dépression qui peut
s’inonder en saison des pluies. La disponibilité en eau et la proximité de ces deux (2) avec la
ville des communes d’Abomey-Calavi et de Cotonou endroits attirent les producteurs à s’y
installer. Ces bas-fonds humides pendant toute l’année garantissent la totalité des besoins en
eau nécessaire pour la culture des légumes. Ces résultats confirment ceux de Dongus et
Drescher (2000), Assogba Komlan et al., (2002 ), Kêdowidé et al., (2010) qui trouvent que la
présence de l’eau dans une zone urbaine et périurbaine libre est un facteur important dans
l’apparition et l’expansion de sites agricoles dans les villes africaines et leurs conurbations.
Ainsi donc, nous pouvons distinguer les configurations des 8 différentes sites en système de
production maraîcher : Ahossougbêta (S2, S3 et S4) ; Awaké (S1, S3, S4 et S6) ; Houèto (S3,
S4 et S5) ; Ouega (S2, S3, S4, S5 et S6) ; Somey (S2, S3 et S4) ; Tanmey (S3, S4 et S5) ;
Tokpamey (S3 et S5) et Zokétomey (S3 et S5). Nous remarquons donc que certains sites ont
les mêmes types de systèmes avec une variation en proportion. Il s’agit d’Ahossougbêta et de
Somey d’une part et de Houéto et Tanmey d’autre part.

3.2.2.2 Occupation spatiale des cultures dans les systèmes de production

L’organisation spatiale et les surfaces affectées à chaque culture varient d’un système
à un autre en fonction des producteurs. Il ressort du résultat obtenu que les légumes feuilles
traditionnels occupent les plus grandes surfaces. Nos résultats se rapprochent de ceux de
(Afidji, 2012) qui montrent que les légumes feuilles traditionnels constituent les principales
légumes produites dans l’arrondissement de Togba. En effet, les raisons pour lesquelles les
producteurs de cette localité préfèrent les légumes feuilles traditionnels ressemblent à ceux
évoqués par Colin et Heyd, (1991) notamment la demande des consommateurs, l’adaptation
facile à l’environnement et l’aptitude de ces légumes feuilles traditionnels à résister plus aux
stress hydriques et aux maladies. Si les producteurs n’ont exploité que 57,20 de la surface
disponible cela s’explique par la pénurie de la main d’œuvre et le manque de crédit.

3.2.2.3 Fertilisation

Les doses d’engrais organiques enregistrées sont conformes à celles recommandées


par la recherche (10 à 20 t/ha). En ce qui concerne les engrais minéraux, les producteurs
utilisent des doses élevées d’urée comparées aux doses recommandées (75 Kg/ha). En effet,
les producteurs font du surdosage d’urée (120 Kg/ha à 160 Kg/ha) parce qu’elle est riche en
azote minéral. Lorsque l’azote est utilisé à la dose recommandée, il est un facteur déterminant
dans la croissance végétative des légumes et dans la détermination du rendement des plantes
( Aho et Kossou, 1997 ; Grubben, 2004 ; Magnan, 2006 ) surtout que les maraîchers
produisent en majorité les légumes feuilles traditionnels. Par conséquent les engrais ternaire
de types NPK et K2SO4 sont alors très peu utilisés, sauf dans le cas de quelques légumes fruits
(concombre et piment). Car le phosphore est nécessaire à la régularisation du développent des
organes reproducteurs du plant et facilite la floraison tandis que le potassium renforce les
parois cellulaires de la plantes et leur offre une meilleure résistance à la verse et aux à
l’agression des parasites (Aho et Kossou, 1997). Ces résultats confirment ceux de Assogba
Komlan et al. (2007) qui nous montrent que l’urée est l’engrais le plus utilisé sur les légumes
feuilles avec des doses dépassant parfois 600 Kg/ha. En outre, pour pallier les dégâts causés
par les ravageurs les producteurs utilisent une gamme variée de pesticides de synthèse.

3.2.2.4 Pesticides utilisées et leurs doses


Parmi les pesticides utilisés par les producteurs maraîchers de l’arrondissement de
Togba, existent des produits présentant des risques aigus et chroniques pour la santé et
l’environnement notamment les organochlorés (Acétamipride et chlorothalonil), les
organophophorés (Chlorpyrifos-Ethyl), les organophosphatés (Dimethoate) et les carbamates
(Manèbe). Ces résultats confirment ceux de Assogba Komlan et al. (2007) et Ahouangninou
(2009) qui remarquent que ces matières actives ne sont pas recommandées en maraîchage à
cause de leur indices de toxicité trop élevées. En outre, les doses de cetains pesticides utilisés
particulièrement Sunpyriphos (Chlorpyrifos-Ethyl 480g/l) et Elite (Chlorothalonil) pour lutter
contre les nuisibles sont généralement très élevées par rapport à la normale recommandée
quelque soit le site et le système de production. Ces résultats corroborent ceux de Assogba
Komlan et al., (2007) qui démontrent que les maraîchers utilisent des doses inappropriées de
pesticides de synthèses pour produire les légumes feuilles au Sud Bénin. L’une des
conséquences de ces mauvaises pratiques est la présence des résidus de pesticides
(Chlorypyriphos et Deltaméthrine) dans plusieurs légumes feuilles produits au Sud bénin
comme l’a souligné Ahouangninou et al.(2012). Toutes ces mauvaises pratiques constituent
des mobiles qui peuvent affecter sensiblement la qualité des produits maraîchers et le
développement à long terme du maraîchage au Sud Bénin.

3.2.3 Perspectives des systèmes de production maraîchère de Togba

3.2.3.1 Précarité des systèmes de production maraîchère de Togba

Bien que l’accès au crédit soit la première contrainte évoquée par les maraîchers, il
ressort des résultats de l’analyse statistique que 92,03% des producteurs maraîchers de
l’arrondissement de Togba ne sont pas propriétaires des différents espaces exploités. Par
conséquent, la présence des plaques de propriétaire autre que le producteur maraîcher et des
nouvelles constructions sur les parcelles de production confirment que la pression foncière et
immobilière, bien que signalée par 24,32% des maraîchers constitue une contrainte majeure.
Ces résultats viennent confirmer ceux (Adékambi et Adégbola, 2008), Moustier et Pagès
(1997), Kodjo et al., (2007) et Kakaï et al., (2010) qui montrent que le maraîchage urbain est
considéré comme un mode transitoire d’utilisation du foncier. Le déguerpissement des
activités maraîchères est donc permanent au profit des clients plus offrants sollicitant les
terrains pour les bâtis. Avec le taux d’urbanisation grandissante qui est passé de 15,34 % en
1979 à 79,71 % en 2012 (INSAE, 2004), le risque d’assister à une réduction, un déplacement
voire une disparition des sites maraîchers est grandissant avec le temps (Kakai et al. 2010).
Dès lors, la pression foncière représente une menace pour la pérennité des sites maraîchers de
l’arrondissement de Togba.

3.2.3.2 Cartographie et pérennité des sites maraîchers de Togba

Les 8 cartes issues du traitement des données cartographiques et géographiques présentent


non seulement la situation foncière des sites se l’arrondissement de Togba mais constituent
aussi une base de données sur le maraîchage. Le résultat de l’analyse des données montrent
que :

 seuls 7,97 % des maraîchers sont propriétaire des terrains


 le nombre des maisons en construction est important
 la monétarisation des terres est plus importante que le maraîchage
 et les sites ne sont pas planifiés dans le plan communal comme étant des zones
réservées au maraîchage.

Ces résultats entérinent ceux de Fleury et Donadieu ((1997) ; Moustier et Pagès (1997) ;
Assogba Komlan et al. (2002) ; Guèye et al., 2009 et Le Roy (2010) qui pensent que le
maraîchage est une activité compromise qui relève de l’informel en raison du faible intérêt
que lui accordent les pouvoirs publiques. Par conséquent, l’agriculture et l’urbanisation ne
sont pas à priori jugées complémentaires par les urbanistes et les dirigeants. Pourtant, les
cartes obtenues présentent clairement les données spatiales, la répartition des espaces
maraîchers, la taille des parcelles exploitées, les interrelations entre divers facteurs de
production et surtout l'expansion de l’urbanisation et de ses conséquences sur le maraîchage.
Les surfaces occupées par les maraîchers ne sont pas stables dans la mesure où la zone
allouées au maraîchage n’est pas sécurisée. Ces résultats correspondent à ceux de Kakaï et al.,
(2010) qui ont prouvé que l’instabilité et la précarité des sites maraîchers en milieu urbain et
périurbain. Par conséquent, la disparition des sites est fort probable avec le temps si rien n’est
fait. Pourtant le travail effectué pourrait constituer une base pour sécuriser les sites de
production maraîchère de l’arrondissement de Toba.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS

 Conclusion
En somme, Cette étude est la première base de données obtenue sur la cartographie des
systèmes de production maraîchère dans l’arrondissement de Togba. Elle a permis la
localisation des différents sites maraîchers, l’identification des différentes espèces de cultures
maraîchères emblavées, l’évaluation de la taille des parcelles cultivées, l’étude des
interrelations entre divers facteurs de production, la caractérisation et la représentation
graphique des différents systèmes de production maraîchère sur le site de l’arrondissement de
Togba. Ainsi, une base de données a été constituée. L’analyse des différentes informations de
cette base de données montre que la présence d’un bas-fond source permanente en eau justifie
le développement de huit (8) sites maraîchers dans l’arrondissement de Togba. Les maraîchers
y produisent alors une diversité de légumes de tout type avec une domination des légumes
feuilles traditionnels en utilisant des pratiques qui varient d’un producteur à un autre. Mais,
ces pratiques ne respectent pas le plus souvent les normes requises surtout en ce qui concerne
l’utilisation des engrais et des pesticides. Toutefois, la zone allouée aux systèmes de
production maraîchère ne semble pas sécurisée. Car, les modes de faire-valoir dominants sont
indirects (la location et l’emprunt). Autrement dit, la zone allouée au maraîchage pourrait
considérablement diminuer avec le temps suite à l’urbanisation galopante.

Pourtant, la cartographie des systèmes de production maraîchère en zone urbaine et


périurbaine est un véritable outil de décision capable d’aider les planificateurs urbains à
intégrer durablement les sites de production maraîchère dans le plan directeur urbain
communal. Cette initiative apporterait une réponse aux nombreuses contraintes auxquelles
font faces les producteurs maraîchers notamment la clandestinité et la pression foncière.
Alors, cette planification adéquate effectuée en fonction de l’information géospatiale précise
permettrait une gestion durable du maraîchage dans l’arrondissement de Togba. Ainsi, les
différents acteurs intervenant dans le maraîchage (producteurs, fournisseurs d’intrants et
décideurs politiques) pourraient travailler en synergie pour accorder une place de choix au
maraîchage dans la planification urbaine. Cette initiative pourrait garantir la sécurité des
zones de production maraîchère pour continuer à fournir en quantité et en qualité les
différents biens et services (emplois, argent, assainissement de l’environnement et nourriture)
à la population urbaine.

 Suggestions
Au terme de cette étude, nous proposons aux autorités ce qui suit:

 la considération du maraîchage comme une activité importante dans la sécurité


alimentaire et la lutte contre la pauvreté dans l’arrondissement de Togba,
 la cartographie et sécurisation des zones allouées au maraîchage en délimitant un
périmètre maraîcher tout autour du bas-fond,
 l’étude de la dynamique des systèmes de production maraîchère de l’arrondissement
de Togba
 la création d’une base de données actualisables sur zones allouées au maraîchage,
 l’organisation du maraîchage comme une filière telle que celle du coton où les
maraîchers seront suivis et accompagnés dans leur activité,
 la prise d’initiatives par les jeunes entrepreneurs pour associer les SIG et TIC à la
gestion de l’AUP sur la base de la création des systèmes de productions où
producteurs localisés, consommateurs identifiés, fournisseurs d’intrants connus et
autorité communiquent pour produire et vendre des produits agricoles de qualité.
 l’évaluation des risques de pratiques phytosanitaires et de la surfertilisation sur les
légumes et l’environnement.
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TABLE DES MATIERES
DECLARATION D’ENGAGEMENT......................................................................................................i
CERTIFICATION....................................................................................................................................ii
DEDICACE.............................................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS...............................................................................................................................iv
SOMMAIRE.............................................................................................................................................v
RESUME.................................................................................................................................................vi
ABSTRACT...........................................................................................................................................vii
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES.............................................................viii
LISTE DES TABLEAUX.......................................................................................................................ix
LISTE DES FIGURES............................................................................................................................ix
LISTE DES PHOTOS..............................................................................................................................x
INTRODUCTION....................................................................................................................................1
 Contexte, problématique et justification.....................................................................................1
 Objectifs.....................................................................................................................................3
 Objectif général......................................................................................................................3
 Objectifs spécifiques...............................................................................................................3
 Hypothèses.................................................................................................................................3
Chapitre 1: SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE......................................................................................4
1.1 Systèmes de production et systèmes de cultures...........................................................................4
1.1.1 Systèmes de production.........................................................................................................4
1.1.2 Systèmes de culture...............................................................................................................4
1.2 Agriculture urbaine et périurbaine (AUP) dans le contexte des pays africains.............................5
1.2.1 Définition de l’AUP...............................................................................................................5
1.2.2 AUP dans les pays africains...................................................................................................6
1.3 Maraîchage et son développement au Bénin.................................................................................6
1.3.1 Origine du maraîchage...........................................................................................................6
1.3.2 Développement des zones de productions maraîchères au Bénin..........................................7
1.3.3 Contraintes au développement du maraîchage au Bénin........................................................8
1.4 Importance de L’AUP..................................................................................................................8
1.4.1 Contribution de l’AUP à la sécurité alimentaire....................................................................8
1.4.2 Importance de l’AUP face à la pauvreté dans le milieu urbain..............................................9
1.4.3 Rôle de l’horticulture dans l’assainissement environnemental urbain................................10
1.5 Place de l’AUP dans la planification urbaine des villes africaines.............................................11
1.5.1 Développement anarchique du maraîchage au rythme de la croissance démographique.....11
1.5.2 AUP face aux contraintes foncières.....................................................................................12
1.5.3 Instabilité des zones allouées à l’AUP.................................................................................13
1.6 Importance de la cartographie des systèmes maraîchers urbaine et périurbaine.........................14
1.6.1 Cartographie........................................................................................................................14
1.6.2 Contribution de la cartographie à la sécurisation foncière de l’AUP...................................14
Chapitre 2 : PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE, MATERIEL ET METHODOLOGIE....16
2.1. Présentation du Cadre de l’étude...............................................................................................16
2.1.1 Localisation géographique et administrative du milieu d’étude...........................................16
2.1.2. Caractéristiques climatiques...............................................................................................17
2.1.2.1 Pluviométrie.......................................................................................................17
2.1.2.2 Evapotranspiration potentielle...........................................................................17
2.1.2.3 Températures......................................................................................................18
2.1.3.3 Outils de collecte de données.............................................................................18
2.2 Méthode de collectes de données................................................................................................18
2.2.1 Recherche documentaire......................................................................................................18
2.2.2 Echantillonnage...................................................................................................................19
2.2.3 Collecte de données géographiques et cartographiques.......................................................20
2.2.4 Collecte de données sur les systèmes de production............................................................20
2.3 Traitement et analyse de données...............................................................................................20
2.3.1 Traitement de données.........................................................................................................20
2.3.2 Caractérisation socioprofessionnelle des maraichers...........................................................21
2.3.3 Caractérisation des systèmes de production.........................................................................21
2.3.3.1 Description des différents systèmes de production............................................21
2.3.3.2 Principales cultures pratiquées au niveau des sites............................................21
2.3.3.3 Evaluation des facteurs de production en fonction des cultures........................22
2.3.3.4 Evaluation des doses d’intrant...........................................................................22
2.3.3.5 Disposition spatiale des différentes cultures......................................................22
Chapitre 3 : RESULTATS ET DISCUSSION.......................................................................................24
3.1 Résultats.....................................................................................................................................24
3.1.1 Description socioprofessionnelle des producteurs et leur niveau de formation....................24
3.1.1.1 Caractéristiques des ménages des producteurs enquêtés...................................24
3.1.1.2 Niveau d’instruction des enquêtés en maraîchage............................................25
3.1.1.3 Formation et expérience en maraîchage............................................................25
3.1.1.4 Appartenance aux groupements.........................................................................26
3.1.2 Situation foncière et contraintes des systèmes de production maraîchère............................27
3.1.2.1 Mode d’acquisition des surfaces exploitées en maraîchage dans
l’arrondissement de Togba.............................................................................................27
3.1.2.2 Statut foncier des zones allouées au maraîchage dans l’arrondissement de
Togba.............................................................................................................................28
3.1.2.3 Contraintes liées au développement du maraîchage..........................................28
3.1.3 Caractérisation des systèmes maraîchers dans l’arrondissement de Togba..........................29
3.1.3.1 Description des différents systèmes de production maraîchère.........................29
3.1.3.2 Principales cultures emblavées au niveau des systèmes de cultures..................31
3.1.4 Utilisation des facteurs de production..................................................................................32
3.1.4.1 Capital foncier....................................................................................................32
3.14.2 Analyse des pratiques culturales.........................................................................34
3.1.4.2.1 Utilisation des engrais............................................................................................34
3.1.4.2.2 Utilisation des produits phytosanitaires.................................................................36
3.1.5 Cartographie des différents systèmes de production de l’arrondissement de Togba............39
3.1.5.1 Distribution spatiale des sites maraîchers autour du bas-fond...........................39
3.1.5.2 Cartographie des systèmes de productions........................................................40
3.1.5.2.1 Systèmes de production maraîchère du site d’Ahossougbêta.................................40
3.1.5.2.2 Système de production maraîchère d’Awaké.........................................................42
3.1.5.2.3 Systèmes de production maraîchère de Houeto......................................................45
3.1.5.2.4. Systèmes de production maraîchère de Somey.....................................................48
3.1.5.2.5 Systèmes de production maraîchère de Tanmey....................................................49
3.1.5.2.6 Systèmes de production maraîchère de Tokpamey................................................50
3.1.5.2.7 Systèmes de production maraîchère de Ouega.......................................................52
3.1.5.2.8 Systèmes de production maraîchère de Zokétomey...............................................54
3.1.5.3 Disposition spatiale des différentes cultures......................................................56
3.2 Discussion........................................................................................................................................57
3.2.1 Caractérisation des systèmes de production maraîchère dans l’arrondissement de Togba...57
3.2.1.1 Caractéristiques des ménages des producteurs des enquêtés.............................57
3.2.1.2 Systèmes de productions....................................................................................57
3.2.2 Systèmes maraîchers et utilisation des facteurs de production............................................58
3.2.2.1 Répartition des systèmes de production.............................................................58
3.2.2.2 Occupation spatiale des cultures dans les systèmes de production....................58
3.2.2.3 Fertilisation........................................................................................................59
3.2.2.4 Pesticides utilisées et leurs doses.......................................................................59
3.2.3 Perspectives des systèmes de production maraîchère de Togba...........................................60
3.2.3.1 Précarité des systèmes de production maraîchère de Togba..............................60
3.2.3.2 Cartographie et pérennité des sites maraîchers de Togba.................................60
CONCLUSION ET SUGGESTIONS....................................................................................................62
 Conclusion................................................................................................................................62
 Suggestions...............................................................................................................................63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES................................................................................................64
TABLE DES MATIERES......................................................................................................................69

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