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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALES
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Mémoire de fin de formation pour l’obtention du grade de Master en
Production et Santé Animales
Spécialité : Biotechnologie et Gestion des Monogastriques
Composition du Jury
Dédicaces
∞ Mes très chers parents bien-aimés, merci pour vos conseils et votre
soutien sans faille. Vous constituez mes meilleurs exemples. J’espère
vous savoir encore plus fiers de moi que je ne le suis d’être votre fille.
∞ Mes frères et sœurs Judith, Maixent, Ghislain, Prisca, Virgile et Sandrine,
merci d’être toujours présents quand j’en ressens le besoin. Puisse nos
liens se renforcer davantage à l’avenir.
∞ Mes neveux et nièces Vince, Nolan, Anaëlle et Maevy, merci d’être mes
rayons de soleil, et d’éclairer chaque instant ma vie à vos côtés.
Hommages
Remerciements
A toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à ce travail nous
disons un sincère merci.
Résumé
Abstract
Dédicaces............................................................................................................... 1
Hommages ............................................................................................................. 2
Remerciements ...................................................................................................... 4
Résumé .................................................................................................................. 9
Abstract................................................................................................................ 10
Introduction ....................................................................................................... 14
Chapitre 5 : Résultats........................................................................................ 56
Conclusion .......................................................................................................... 68
Annexes ............................................................................................................... 76
Introduction
Face à la trypanosomose animale, les moyens de lutte sont axés sur trois
stratégies. D’abord, l’élevage de bétail trypanotolérant qui se généralise dans la
plupart des pays affectés, avec l’apparition de nombreux métissages génétiques.
Ensuite la lutte contre le vecteur qui prédomine surtout dans les zones
endémiques aux tsé-tsé. Enfin la lutte contre le parasite à travers la
chimiothérapie qui prévaut dans les zones à la périphérie du territoire des
glossines, c’est-à-dire celles partiellement infestées. Vu la facilité de mise en
il ressort que 13,1% des ovins de races Djallonké, Sahélien et leurs métis dans la
Commune de Kandi présentent une infection à ces mêmes espèces de
trypanosomes (Farougou et al., 2011). Malheureusement la prépondérance des
élevages de type traditionnel accentue la difficulté de collecte et d’exploitation
d’informations complètes actualisées à propos de la maladie au Bénin.
D’après les résultats de plusieurs études réalisées dans divers pays d’Afrique et
d’Amérique, le porc domestique fait office de réservoir important de la
trypanosomose animale et humaine (Simukoko et al., 2007 ; Nympaye et al.,
2011 ; Hamill et al., 2013). En effet il peut facilement être infecté par les
diverses espèces de trypanosomes pathogènes pour le bétail en général, sans
pour autant montrer des signes de la maladie (Itard, 2000 ; Nyncke et al., 2004).
Cependant les méthodes spécifiques, efficaces et accessibles de détection des
parasites chez les porcs sont quasi-inexistantes, ce qui induit la difficulté de
l’accès au dépistage (Nyncke et al., 2004). En Afrique subsaharienne, la
porciculture extensive fournit 50% de la production totale en viande, alors que
ce mode d’élevage pose de graves problèmes de dissémination, de transmission
et de contrôle des pathologies animales et zoonotiques (Porphyre, 2009). Selon
Youssao et al. (2008) les élevages de porcs locaux au Sud-Bénin ne bénéficient
pour 72% d’aucun suivi sanitaire même quand les animaux sont nouvellement
introduits dans le cheptel. L’élevage en divagation des porcs locaux est
prépondérant, particulièrement en saison sèche, contrairement à celui des porcs
de races exotiques qui ne représentent qu’une faible portion de la production.
Quant aux élevages industrialisés ils sont rares et ne constituent qu’une part
infime de la production porcine, tant au Bénin qu’en Afrique subsaharienne. Par
ailleurs, étant donné que Trypanosoma simiae et Trypanosoma suis qui sont les
espèces pathogènes spécifiques aux porcs domestiques (Itard, 2000) ne sont pas
répertoriés au Bénin, la maladie semble inconnue des éleveurs. Tout ceci justifie
La systématique des trypanosomes telle que décrite par Itard (2000) se présente
comme suit :
Les quatre premiers genres sont des parasites monoxènes tandis que les cinq
derniers genres dont Trypanosoma, sont des parasites hétéroxènes. Les
trypanosomes pathogènes d’Afrique appartiennent à la section Salivaria du
genre Trypanosoma qui comprend :
- amastigote,
- promastigote,
- opisthomastigote,
- épimastigote,
- trypomastigote,
- choanomastigote.
flagelle libre
La maladie touche des espèces variées de mammifères, mais d’un point de vue
économique les trypanosomoses transmises par les tsé-tsé sont particulièrement
importantes chez le bétail. Elles peuvent aussi affecter les camélidés et
constituent une barrière naturelle à l’introduction de ces animaux dans les
régions du Sud du Sahel en Afrique de l’Ouest. Les chevaux sont également très
sensibles. Par ailleurs, les trypanosomoses transmises par les glossines peuvent
aussi affecter l’homme, provoquant la maladie du sommeil due à T. brucei
gambiense ou T. brucei rhodesiense. Un spectre très large d’animaux
domestiques ou sauvages peuvent jouer le rôle de réservoir de ces parasites de
l’homme car les glossines sont des prédateurs opportunistes, adaptant leur
régime alimentaire aux possibilités offertes par leur milieu écologique
(PATTEC, 2008 ; OIE, 2013). Les trypanosomes pathogènes figurent dans le
tableau 1.
Les trypanosomes sont comme tous les protozoaires des animaux unicellulaires
autonomes. Le corps cellulaire est doté d’un flagelle qui assure la motricité de
l’organisme. Ce sont des parasites obligatoires qui alternent généralement deux
(02) hôtes au cours de leur cycle :
On distingue classiquement :
Les porcs sont des hôtes très importants des glossines (FAO, 1982). Les suidés
domestiques comme sauvages sont infectés par les trypanosomes dans toutes les
régions affectées par cette maladie (Hamill et al., 2013). Ils sont très
susceptibles à T. simiae et T. (P) suis : ces 2 espèces leur sont spécifiques et sont
observés en Afrique orientale uniquement. Les porcs sont réceptifs mais peu
sensibles à T. congolense, T. b. brucei et T. b. rhodesiense, et très peu réceptifs à
T. vivax (Itard, 2000). Les travaux de Gibson et al (2001) suggèrent une liaison
plus importante de T. congolense type Tsavo avec l’espèce T. simiae qu’avec
l’espèce T. congolense. Enfin, de récentes enquêtes ont démontré l’infection des
porcs domestiques par T. (T.) evansi, T. b. gambiense, T. (N). godfreyi, et T. b.
rhodesiense en Tanzanie (Hamill et al., 2013) ; ce qui suggère une variation de
la réceptivité dans l’espace.
L’espèce G. palpalis se nourrit à plus de 56% sur les porcs en secteur pré-
forestier contre 93% en savane, allant jusqu’à 98% dans certaines régions
humides où le porc est couramment élevé
Réalisé et soutenu par Murielle S. S. AGONSANOU 27
Détection de l’infection naturelle à Trypanosoma vivax et Trypanosoma congolense chez les porcs domestiques Sus scrofa
dans les élevages urbains et périurbains du Sud-Bénin
La forme aigüe de l’atteinte par T. brucei spp provoque des symptômes tels que
l’émaciation, l’anorexie, la pâleur des muqueuses, des hémorragies sous-
cutanées ainsi que des atteintes nerveuses. La mort survient entre 1 à 3 mois.
Cependant, la gravité des signes dépend du type de parasite et de sa virulence.
Réalisé et soutenu par Murielle S. S. AGONSANOU 28
Détection de l’infection naturelle à Trypanosoma vivax et Trypanosoma congolense chez les porcs domestiques Sus scrofa
dans les élevages urbains et périurbains du Sud-Bénin
Les symptômes de l’infection à T. vivax sont peu décrits chez le porc. Elle est le
plus souvent de forme chronique et les signes passent inaperçus. Pendant
longtemps, le porc a été considéré comme insensible, voire réfractaire à une
atteinte par T. vivax (Nyncke et al., 2004 ; Simukoko et al., 2007). Néanmoins,
de nombreuses et récentes études ont prouvé l’existence de l’infection chez le
porc ainsi que sa contribution à l’infection du bétail qui constitue l’hôte de
référence de ce parasite (Ng’ayo et al., 2005 ; Biryomumaisho et al., 2009 ;
Hamill et al., 2013 ; Lombe et al., 2013).
Selon Itard (2000), pour une protection de 3 mois chez les porcelets et de 6 mois
chez les adultes il est recommandé d’employer en traitement préventif
l’association suramine-quinapyrine à la dose de 40 mg/kg de sulfate de
quinapyrine, à raison de 4 ml de solution pour 5 kg de poids vif. Les traitements
curatifs contre T. simiae sont administrés en prise unique de :
Réalisé et soutenu par Murielle S. S. AGONSANOU 29
Détection de l’infection naturelle à Trypanosoma vivax et Trypanosoma congolense chez les porcs domestiques Sus scrofa
dans les élevages urbains et périurbains du Sud-Bénin
T. vivax 3.6
Tanzanie(a) 2013
T. simiae 1.8
T. godfreyi 2.4
T. brucei s. l. 10.1
T. simiae
Bien que le Bénin ait été considéré jusqu’au début du second millénaire comme
une zone presque assainie de la trypanosomose humaine (Kinde-Gazard et al.,
2006), il est admis que 88% du territoire national soit infecté par T. vivax,
T. congolense et T. brucei (Doko et al., 1991). D’après Codjia (2001), le taux
moyen d’infection trypanosomienne est de 22,5% dans le Borgou, avec une
prédominance des infections à T. vivax (11,29%). Les travaux de Farougou et al.
(2011) ont démontré une infection de 13,1% chez les petits ruminants dans la
Commune de Kandi par T. congolense, T. brucei, et T. vivax. Dans la Commune
de Sèmè-Podji par contre un taux d’infection de 1,7% par T. congolense et
T. vivax a été observé chez les bovins (Kounonzo, 2010). Mais aucune étude
publiée ne fait mention de la recherche des trypanosomes chez les suidés en
général et le porc domestique en particulier au Bénin.
Cet examen est réalisé en déposant une gouttelette de sang (environ 2 μl) sur une
lame porte-objet qui est ensuite recouverte d’une lamelle (22 × 22 mm). Le sang
est examiné au microscope à un grossissement ×400 avec condensateur et
contraste de phase ou contraste interférentiel. Environ 50 à 100 champs
microscopiques sont observés. Les trypanosomes peuvent être reconnus par leur
mouvement parmi les globules rouges. La confirmation finale de l’espèce est
réalisée par l’examen d’une préparation colorée.
Cet examen est réalisé en plaçant une goutte de sang (5 à 10 µl) sur une lame
porte-objet puis en l’étalant sur une surface d’environ 2 cm de diamètre à l’aide
du coin d’une autre lame. L’épaisseur du film sanguin doit être telle que, après
séchage les chiffres d’un cadran de montre puissent être lus au travers de la
lame. Le séchage est effectué en agitant la lame qui est immergée dans l’eau
distillée pendant quelques secondes pour provoquer l’hémolyse puis séchée
avant coloration. L’étalement séché doit être conservé au sec et à l’abri de la
poussière, de la chaleur, des mouches et autres insectes. Il est coloré avec la
solution de Giemsa à 4 % dans une solution physiologique tamponnée au
phosphate (PBS) à pH 7,2 durant 30 min. Le temps de coloration et la dilution
de la solution varient en fonction du colorant et de la méthode. Par conséquent,
Les étalements de sang en goutte mince sont réalisés en déposant une petite
goutte de sang (2 µl environ) par exemple à partir d’un micro tube capillaire à
hématocrite au 2/3 de la lame, puis en l’étalant à l’aide d’une lame ou d’une
lamelle. La lame est séchée rapidement à l’air et protégée de la poussière, des
mouches et autres insectes. Elle est fixée dans le méthanol durant 30 secondes et
colorée comme la goutte épaisse. Après coloration, la lame est rincée à l’eau du
robinet et séchée en position verticale. Environ 50 à 100 champs de l’étalement
coloré doivent être examinés à l’objectif 50 puis 100 avec l’huile à
immersion avant de considérer l’échantillon comme négatif. Même après
l’observation d’un trypanosome, environ 20 champs supplémentaires doivent
être examinés pour déterminer la présence d’espèces différentes. La partie
pointue de l’étalement doit être particulièrement explorée car les trypanosomes
peuvent, par capillarité, se concentrer à ce niveau (ceci est particulièrement vrai
pour des espèces comme T. brucei et T. vivax) (OIE, 2012).
La technique décrite ci-dessus peut être également utilisée sur des prélèvements
de lymphe obtenus par ponction de nœuds lymphatiques.
De façon générale, la goutte épaisse et l’étalement sur lame sont faits à partir du
même échantillon. La goutte épaisse concerne plus de sang que l’étalement et
par conséquent a une sensibilité diagnostique supérieure. D’un autre côté,
l’étalement autorise une diagnose d’espèces.
Réalisé et soutenu par Murielle S. S. AGONSANOU 34
Détection de l’infection naturelle à Trypanosoma vivax et Trypanosoma congolense chez les porcs domestiques Sus scrofa
dans les élevages urbains et périurbains du Sud-Bénin
- du sang frais de la veine auriculaire (environ 70 µl) est collecté sur tube
capillaire héparine (75 × 1,5 mm) ;
- une extrémité du tube capillaire est bouchée à la plasticine ou par
chauffage, en s’assurant que la colonne de sang n’est pas carbonisée par la
flamme ;
- le tube capillaire scellé est placé dans une centrifugeuse à microtube à
hématocrite avec l’extrémité obturée dirigée vers l’extérieur. Pour
assurer un bon équilibre, les tubes sont placés de façon symétrique ;
- les tubes capillaires sont soumis à une centrifugation de 4500tours par
minute pendant 5 minutes ;
- l’interface plasma/globules blancs (Buffy coat) est examinée lentement en
faisant tourner le tube. Les mouvements des trypanosomes peuvent être
détectés en premier en utilisant l’objectif de 10 et une ouverture réduite du
La technique est employée pour visualiser les ADN collectés sur les animaux
apparemment infectés ou suspectés de l’être dans le but de confirmer ou non la
présence des parasites dans le sang. Un grand nombre d’échantillons peut être
analysé en une fois, rendant ainsi la PCR adaptée à des suivis à grande échelle.
Néanmoins, aujourd’hui le coût de la PCR est prohibitif pour une utilisation de
routine de cette épreuve.
La procédure est extrêmement sensible mais des faux positifs peuvent être
observés comme le résultat d’une contamination des échantillons avec d’autres
ADN. L’épreuve requiert un équipement spécialisé et du personnel hautement
formé aussi n’est-il pas adopté dans de nombreux laboratoires. Les faux négatifs
peuvent être observés quand la parasitémie est très faible (inférieure à 1
trypanosome/ml de sang), ce qui se produit fréquemment dans les infections
chroniques. Cela peut également se produire lorsque la spécificité des sondes est
trop élevée, de sorte que tous les isolats d’une espèce particulière de
trypanosome ne peuvent pas être reconnus.
Cette méthode s’avère très utile dans les détections de masse des porteurs
chroniques et asymptomatiques mais présente une faible sensibilité (1/40 à
1/280 chez les bovins) qui s’avère toutefois meilleure aux méthodes classiques.
rendue aisée par l’utilisation de papier filtre. Tous ces facteurs font que l’ELISA
est une épreuve très utile pour une surveillance à grande échelle de la
distribution des trypanosomoses (OIE, 2013).
Les localités enquêtées sont situées dans les Arrondissements de Sèmè, Akpo
Missérété et de Porto Novo.
Seme
Porto-Novo
7%
7%
Dangbo
6%
Akpo-Misserete
3%
Adjarra
7%
Abomey-Calavi
70%
d'un lazaret ;
d’une cabine des vétérinaires inspecteurs ;
des toilettes et d’un vestiaire pour le personnel ;
d’une zone de stockage et de gestion des déchets et issues ;
d’un air de vidange des contenus du tube digestif.
C’est dans ce cadre que les particuliers, les charcutiers et les bouchers de la ville
de Cotonou et de ses environs acheminent les animaux vivants ou des carcasses
en vue d’y réaliser l’abattage et/ou l’inspection de ceux-ci. Des prélèvements y
ont été effectués pour la réalisation des tests ELISA.
Au total 227 prélèvements ont été effectués sur des porcs de races locale (80),
Large White (25), Landrace (38) et métisse (84), dont 128 mâles et 99 femelles
âgés de 4 à 30 mois.
Les animaux retenus pour les prélèvements ont été sélectionnés suivant deux
modes d’échantillonnage. Un premier lot de 117 prélèvements a été réalisé après
un échantillonnage par choix raisonné d’élevages urbains et périurbains des
villes d’Abomey-Calavi et de Porto Novo. Le paramètre de sélection des
éleveurs était l’élevage des porcs en claustration stricte. Un questionnaire
d’enquête rétrospective (Annexe 1) a été associé aux prélèvements. Il avait trait
aux caractéristiques socio-culturelles de l’éleveur, aux données de production,
au suivi sanitaire de l’élevage et à l’environnement d’élevage. Les réponses
étaient obtenues en exposant les questions aux éleveurs. Le second lot de 110
prélèvements a été réalisé aux Abattoirs de Cotonou / Porto-Novo sur les
animaux présentés à l’abattage suivant un échantillonnage aléatoire. Les
caractéristiques telles que l’âge, le sexe, la race et la provenance ont été retenus.
Les prélèvements pour le lot 1 ont été effectués à partir de la veine auriculaire
située sur la face externe de l’oreille. Le sang a été prélevé pour chaque animal
dans un microtube qui est scellé à la paraffine ; une goutte de sang a été déposée
sur une lame préalablement dégraissée et étalée pour réaliser un frottis sanguin.
Les tubes et les lames ont été identifiés suivant un code (commune - numéro de
fiche - numéro de prélèvement). Les lames ont été séchées à l’air ambiant à
l’abri des insectes et de la poussière puis fixés au méthanol. Le tout a été
conservé dans une glacière au froid. Les échantillons ont été ramenés au
laboratoire de parasitologie de l’URBPSA pour les analyses dans les 4 heures
suivant leur prélèvement.
Les prélèvements pour le lot 2 ont été réalisés à partir de la veine jugulaire à
l’abattage. Dans un tube sec, ont été prélevés 5 ml de sang à l’aide de seringues.
Chaque tube a été identifié puis mis au froid dans une glacière.
Les tubes secs au laboratoire ont été centrifugés à 1500 tours/minute pendant 15
minutes. Les sérums ont été recueillis dans des microtubes Eppendorf® de 1ml
étiquetés puis congelés. Chaque microtube de sérum a été ensuite décongelé puis
prélevé à 10 µl déposés sur du papier Whatmann® n°1. Les échantillons une fois
secs ont été emballés avec du gel de silice puis envoyés au Burkina Faso par
voie de transport en commun.
Agitation Nombre
Temps Température
Étapes de la de
d’incubation d’incubation
plaque lavages
Dépôt de
30 minutes 37°C Oui 3
sérums
Dépôt de
30 minutes 37°C Oui 4
conjugué
Dépôt
30 minutes 37°C Oui 0
substrat/
chromogène
réactions
Chapitre 5 : Résultats
Fréquences
Observations
relatives (%)
Ectoparasites 6,67
Teignes 23,33
Vers intestinaux 43,33
Entérite
0
hémorragique
Diarrhées 73,33
PPA 0
PPC 0
Pneumonies 40
Rouget 0
Gale 16,67
Inconnu 20
L’absence de pédiluve est notée dans 86,67% des élevages mais la lutte contre
les vecteurs tels que les insectes volants et particulièrement les mouches, les
puces et les tiques est appliquée dans 80% des fermes. Il n’existe pas de
variation entre les élevages de l’Atlantique et ceux de l’Ouémé par rapport à ces
caractères.
La structure des troupeaux observés dans les 30 élevages enquêtés est présentée
dans le tableau 5.
Les répartitions des infections suivant le sexe, l’origine, l’âge et la race sont
présentées dans les tableaux 6, 7, 8 et 9.
Sexe N N P (%)
Mâles 57 5 8,77a
Femelles 53 7 13,21a
Le taux d’infection des femelles semble plus important que celui des mâles
mais il n’existe aucune différence significative entre ces taux au seuil de 5%
(p=0,4571).
Origine N n P (%)
Adjarra 18 0 0a
Cotonou 48 8 16,67a
Illacondji 2 0 0a
Sèmè 42 4 9,52a
Total 110 12 9,16
N représente la taille de l’échantillon, n le nombre de cas positifs, et P le pourcentage
d’infection. Les taux d’infection de la même colonne portant en exposant les mêmes lettres ne
sont pas statistiquement différents au seuil de 5 %.
Le taux d’infection paraît plus important chez les porcs de Cotonou plutôt que
les porcs élevés à Sèmè mais il n’existe aucune différence significative entre ces
prévalences au seuil de 5% (p=0,3222). Il en est de même pour les prévalences
Age N n P(%)
6 à 12 mois 65 6 9,23a
12 à 18 mois 23 5 21,74a
18 à 24 mois 19 1 5,26a
24 à 30 mois 3 0 0a
La prévalence des infections est plus importante chez les animaux de plus de 1
an et nulle chez ceux âgés de plus de 2 ans. Les variations de prévalences entre
les différentes classes d’âge ne sont pas significatives (p1=0,0613 ; p2=0,1366 ;
p3= 0,6896).
Race N n P (%)
Landrace 27 0 0a
Locale 39 10 25,64b
Métisse 44 2 4,55ac
Même si le taux d’infection des individus de race Landrace est nul, il n’existe
pas de différence significative avec le taux d’infection des individus métisses
(p=0,1324). Les différences entre les taux d’infection sont hautement
significatives entre les individus de la race landrace et les locaux au seuil de 5%
(p=0.0058). Il en est de même pour les taux d’infection des locaux et des
individus métisses (p=0.0088).
Chapitre 6 : Discussion
Les élevages enquêtés ont été ciblés suivant le critère de claustration stricte des
animaux. C’est un moyen permettant aux propriétaires d’éviter les désagréments
tels que les vols, les accidents et les dégradations occasionnées par les animaux
en divagation comme l’ont fait remarquer Aboh et al. (2007), et Youssao et al.
(2008). Ceci entraîne la dépendance totale des animaux vis-à-vis de l’éleveur et
un investissement financier et technique plus important pour un meilleur
contrôle de l’élevage par celui-ci. Ce qui justifie que la majorité des éleveurs ont
une activité professionnelle autre que la porciculture qui constitue alors une
alternative de diversification des sources de revenus, participant à sécuriser
financièrement les familles des éleveurs ainsi que l’ont observé Youssao et al.
(2008) et Mopate et al. (2009). D’après les travaux de ce dernier à N’Djamena,
la quasi-totalité des éleveurs ne pratiquaient pas la claustration permanente des
animaux et ne bénéficiaient pas d’encadrement technique. Dans cette étude les
éleveurs ont déjà élevé ou vu élever des porcs avant de s’installer. Ils sont peu
nombreux à suivre des formations de base avant de débuter leur activité, mais la
majorité est suivie par des agents de production et santé animales. Cependant
plusieurs attendent de se retrouver impuissants face aux pathologies après avoir
essayé plusieurs traitements avant de se référer à leurs vétérinaires. Le même
constat a été fait à Adjarra où 13% des éleveurs pratiquaient l’auto-médication et
23% avaient recours aux vétérinaires en cas de nécessité. De pareils résultats ont
été rapportés par Houndonougbo et al. (2012). Par contre, Youssao et al. (2008)
ont observé que 72% des éleveurs n’observaient aucun soin prophylactique pour
leurs animaux.
élevé que ceux notés dans les précédentes études : 4% par Youssao et al. (2008)
et 3% par Houndonougbo et al. (2012). Il est plus faible que celui observé par
Mopate et al. (2009) à N’Djamena qui était de 23%. Le taux de scolarisation ici
est beaucoup plus important que celui observé par Houndonougbo et al (2012)
qui était de 67%, mais la majorité des éleveurs est relativement jeune. Il en
résulte un meilleur accès aux techniques et outils d’élevage plus modernes
permettant aux groupements de porciculteurs et aux particuliers d’améliorer la
qualité de leurs élevages afin d’accéder à de nouveaux financements.
rencontrés confiaient avoir acquis les animaux dans des régions plus éloignées, à
savoir les Départements du Mono ou du Couffo qui sont plus exposés à la TAA
que l’extrême Sud du Bénin. A Babati et Dodoma (Tanzanie), les taux
d’infection à T. vivax étaient respectivement de 5,2% (1 cas sur 19) et 1,4% (1
cas sur 42) rapportés par Hamill et al (2013) à partir de la PCR. Bien que dans la
présente étude une seule infection à T. vivax soit dépistée (0,85%), ces taux sont
supérieurs au taux observé dans la présente étude. Ceci se justifie aisément par
le fait que ces travaux ont été réalisés dans des zones endémiques et des foyers
épidémiques de la THA et de la TAA, ce qui n’est pas le cas du Sud-Bénin
particulièrement dans le Département du Littoral.
Mieux, selon les conclusions de Nympaye et al. (2011) les porcs étaient
significativement plus infectés par ces 2 espèces de trypanosomes que les
chèvres, les moutons et les chiens. Ces résultats ont permis à ces auteurs de
déduire qu’ils seraient plus susceptibles et plus exposés que les autres animaux
domestiques. Dans le même ordre d’idée, en Tanzanie les travaux de Simukoko
et al (2007) mettent en évidence une corrélation significative entre les taux
d’infection des bovins et celui des porcs. Le présent travail ne permet pas
d’apporter de telles précisions dans le cadre de l’étude de cette maladie au
Bénin. En effet, les résultats obtenus permettent de constater l’existence d’une
infection naturelle aux trypanosomes pathogènes du bétail chez les porcs de race
locale et les métisses. Ainsi, bien qu’ils soient élevés en cycles courts ils
constituent des porteurs dont l’importance dans l’épidémiologie de la TAA au
Bénin reste à définir.
Conclusion
Références Bibliographiques
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13.Hamill, L.C., Kaare, M.T., Weldurn, S.C., Picozzi, K., 2013. Domestic
pigs as potential reservoirs of human and animal trypanosomiasis in
Northern Tanzania. Parasites and vectors, 6 (322), 1-7
14.Holland, W.G., Do, T.T., Huong, N.T., Dung, N.T., Thanh, N.G.,
Vercruysse, J., Goddeeris, B.M., 2003. The effect of Trypanosoma
evansi infection on pig performance and vaccination against classical
swine fever. Veterinary Parasitology, 111, 115-123
15.Houndonougbo, M.E., Adjohoun, S., Aboh, B.A, Singbo, A.,
Chrysostome, C.A.A.M., 2012. Caractéristiques du système d’élevage
porcin au Sud-Est du Bénin. Bulletin de la Recherche Agronomique du
Bénin, Numéro spécial Élevage et Faune, 15-21
16.Itard J., 2000. Les trypanosomoses animales africaines. In Chartier C.,
Itard J., Morel P.C., Troncy P.M. Précis de Parasitologie Vétérinaire
Tropicale. Universités francophones, Aupelf-Uref, EM inter, Editions
TEC & Doc, Londres-Paris-New York, 773 p.
Annexes
3.5 Luttez-vous contre les insectes volants (mouches) (LUTT) : oui=1 non=0
_____/
3.6 Si oui comment ? (citer les méthodes ou produits employés) :
_________________________________
_____________________________________________________________________
_____________________________________________________________________
____________________________
3.7Quels types d’aliments distribuez-vous : déchets alimentaires (DA)=0
DA + sous produits agricoles (DASA)=1 Ration complète (RC)=2
_______/
3.8 Distribuez-vous des CMV (CMV) ( fer, vitamines, « antistress ») : oui=1
non=0 ______/
3.9 Disposez-vous de pédiluves ? (PEDI): oui=1 non=0 _______/
3.10 Si oui, quelle est la fréquence de remplacement :
_______________________________________/
3.11 Existe-t-il un point d’eau (marécage, lagune, retenue d’eau,
etc…) à proximité de votre ferme? (EAU) oui=1 non=0 _________/
- Incubateur, 37°C ;
- Pipettes à volume variable (5-50 µl) et pipettes multicanaux (5-50 et 50-300
µl);
- Embouts pour les pipettes ci-dessus ;
- Plaques à microtitration en polystyrène, 96 puits, à fond plats ;
- Plaques polypropylène pour la dilution des sérums ;
- Réfrigérateur à +4°C ;
- Congélateur à –20°C
- Distillateur d’eau ; distributeur NUNC (non indispensable)
- Verreries de laboratoires, en particulier flacons et béchers ;
- pH mètre (indispensable pour le contrôle de pH des tampons) ;
- Agitateur de plaques (non indispensable) ;
- Balance pour les produits chimiques.
e. Conjugué
Sortir les plaques de l’incubateur, vider et laver 3 fois.
Placer 100 µl de conjugué dans chaque puits dilué dans du PBS tween.
Incuber 30 minutes à 37°C agitation.
f. Substrat/ Chromogène
Sortir les plaques de l’incubateur, vider et laver 4 fois. Placer 100µl de substrat
par puits, préparé comme suit :
Acide citrique : 25 ml
ABTS : 125µl (Préparation pour deux plaques)
H2O2 : 100 µl