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UNIVERSITE d’ABOMEY- CALAVI

ECOLE POLYTECHNIQUE d’ABOMEY- CALAVI

DEPARTEMENT DE PRODUCTION ET SANTE ANIMALE

NUTRITION ET ALIMENTATION ANIMALES

SA 1: Aliments du bétail et Expression des besoins chez les animaux

Séquence 1 : Les Aliments du bétail


1. Les grains des céréales et leurs sous-produits
2. Les fanes et cosses de légumineuses
3. Les Racines et tubercules
4. Les grains de coton et les sous-produits de l’huilerie
5. Les sous-produits de sucrerie
6. Les sous-produits d’origine animale
7. L’urée et autres composés d’azote non protéique.

Séquence 2 : Expression des besoins chez les animaux


a. Besoins en énergie.
Métabolisme basal et entretien
Autres besoins énergétiques.
b. Besoins en protéines.
Besoinsd'entretien.
Besoins pour la production de lait.
Besoins pour la croissance et la gestation.
c. Besoins en minéraux.
Macro-éléments
Oligo-éléments
d. Besoins en Vitamines

I. Les Aliments du bétail


1. Les grains des céréales et leurs sous-produits
1. Les céréales
a. Le maïs
Le maïs est la source énergétique la plus utilisée surtout chez les monogastriques en
Afrique.
Le maïs a une grande appétence et une grande valeur énergétique.
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Il constitue donc la base de l’alimentation des porcs et des volailles.


Il contient peu de cellulose et a une proportion relativement élevée de matières grasses.
Par contre il contient peu de M. A .T. et il est pauvre en lysine et en typtophane.
b. Le sorgho
Le sorgho est souvent utilisé dans les régions sèches, où il pousse plus facilement que le
maïs.
Sa valeur nutritive s’élève approximativement à 95% de celle de maïs.
Le sorgho est plus riche en cellulose et moins riche en matières grasses.
Certaines variétés contiennent des tanins qui ont une action dépressive sur la
digestibilité des aliments.
Ainsi les performances obtenues avec les aliments à base de sorgho peuvent varier
considérablement.
c. Millet
Convenablement broyé, il est un excellent substitut du maïs. Il faut toutefois éviter
d’utiliser le mil parasité par l’ergot, le champion toxique qui provoque l’agalaxie chez les truies.
d. Paddy
C’est le riz non décortiqué. Il est constitué du grain et de ses enveloppes, glumes et
glumelles.
Les glumes ou balles (environ 20% du paddy) ont valeur alimentaire nulle et une action
irritante sur le tube digestif. De ce fait, le paddy est pauvre en énergie et riche en cellulose et
en silice.
e. Blé
C’est un produit d’importation largement utilisé en alimentation humaine. Il peut
éventuellement être utilisé comme source d’aliment pour les animaux. Il est moins riche que le
maïs en énergie mais il est par contre mieux pourvu en matières azotées.

Sous - produit de céréales


f. Issues de maïs
Ce sont des dérivés du traitement des grains pour la consommation humaine : le son ; la
farine de germe ; semoule ; etc.… Ces dérivés ont une forte teneur en fibres et une faible
valeur énergétique.
g. Issues de riz
Elles sont constituées par les balles de riz, le son de riz et les brisures de riz. Les balles
n’ont aucun intérêt pour l’alimentation des monogastriques. Le son de riz est un sous-produit
de valeur alimentaire médiocre, riche en graisse polyinsaturées, en cellulose et en silice.
Il ne peut être utilisé dans l’alimentation des monogastriques que s’il est parfaitement
débarrassé des balles. Il est donc peu recommandé chez la volaille.
Consommé en abondance chez le porc, il risque de favoriser la formation de graisse
huileuse.
h. Issues de blé
Dans les minoteries, le blé tendre est broyé, puis tamisé. La fraction qui ne traverse pas
le tamis constitue les issues. Ce sont les gros sons, les sons fins et les remoulages.

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Les issues de blé ont une teneur satisfaisante en matières azotées. Elles ont aussi un
taux de cellulose assez élevée ce qui en limite l’énergie.

2. Les fanes et cosses de légumineuses


Les fanes sont un sous-produit de récolte très intéressant
La valeur énergétique des fanes varie de 0,35 à 0,45 UF/kg MS et la teneur en Matières Azotées
Digestibles de 35 à 55 g/kg MS pour l’arachide et 80 à 100 g/kg pour le niébé.
Les rapports moyen entre rendement en gousses et en fanes sont de
Pour l’arachide : 2t de gousses/3t de fanes/ha
Pour le niébé : ce rapport est très variable. Au Niger, il est de 500 kg de graines/2000 kg de
fanes/ha.
Valeurs moyennes des fanes comparées aux valeurs des pailles des 2 plus importantes
graminées (sorgho et riz).

Tableau 4:Analyse de fanes de légumineuses et de pailles de céréales (pour 100 g MS)


Nutriment
s Haricot voandzou niébé Arachide sorgho riz
Eau 11 9.8 8.6 8.4 3.6 7.7
Protéines 6 14.5 12.5 7.5 3 4.3
Lipides 1.5 1.6 3.6 1.2 0.7 1.1
ENA 34 38.4 47.6 45.4 45.3 35.9
Cellulose 40 28.9 22.5 30.5 43.1 35.3
Cendres 7.5 6.8 5.9 7.7 5.3 15.8

3. Les Racines et tubercules


a) Manioc
Sa valeur énergétique est sensiblement identique à celle des céréales mais il ne contient
que très peu de protéines (1 à 2%). On peut le substituer aux céréales dans l’alimentation des
animaux de la ferme. Cependant certaines précautions sont nécessaires car plus le manioc est
amer, plus il contient des glucosides cyanogènes dont le principe toxique est plus abondant
dans l’écorce que dans la moelle.
Cette substance toxique est soluble dans l’eau et volatile. En le séchant ou en le laissant
séjourner dans l’eau on réduit substantiellement le principe toxique.

La cuisson ne modifie pas la valeur alimentaire du manioc et s’avère inutile.


b) Pomme de terre
Les pommes de terre en excédent ou impropres à la consommation humaine peuvent
servir à nourrir les animaux. Sa valeur énergétique est élevée mais ses protéines sont sans
grande valeur biologique.

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Les pommes de terre contiennent une toxine dénommée la solanineetun inhibiteur de


la trypsine. Cet inhibiteur réduit la digestibilité des protéines. Ces deux substances sont
éliminées par la cuisson.
c) Patate douce
Crus, les tubercules de la patate douce sont très utiles dans l’alimentation des
femelles.
Après séchage et mouture, la semoule obtenue possède la même valeur énergétique
que le maïs, mais un apport protéique très restreint.
d) Igname
Les ignames sont très riches en amidon mais crues elles contiennent à la fois un
alcaloïdetoxique, la dioscorine, et les tanins qui leur donnent un goût amer et nuisent à leur
digestibilité.
Elles doivent être cuites avant qu’elles ne soient servies comme aliment

4. Les grains de coton et les sous-produits de l’huilerie


Les grains d’oléagineux
i. Tourteaux d’arachide
Ils contiennent
 5 à 7% de cellulose ;
 1 à 8% d’huiles résiduelles ;
 45 à 50%de matières azotées.
Les Tourteaux d’arachide sont suffisamment pourvus en méthionine et lysine.
Ces tourteaux peuvent être contaminés par les moisissures dont la plus connue et la
plus fréquente est Aspergillus flavius qui secrète une toxine appelée aflatoxine. Les jeunes sont
très sensibles à cette toxine.
Grâce à un traitement par l’ammoniac, on peut détoxiquer le tourteau d’arachide.
ii. Tourteaux de coton
Les tourteaux parfaitement décortiqués contiennent 4% de cellulose. Les autres peuvent
contenir jusqu’à 25% de cellulose. Les tourteaux décortiqués contiennent 40 à 50% de matières
azotées. La composition en acides aminés de ces protéines est assez équilibrée, mais
légèrement déficitaire en méthionine et en lysine .
Les tourteaux de coton contiennent 1 à 8% de Matière Grasse...
Les graines et les tourteaux de coton sont susceptibles de contenir un produit toxique.
Pour réduire l’action de cette toxine, on incorpore 0,08 à 0,1% de sulfate ferreux aux aliments
contenant du gossypol.

iii. Tourteaux de soja


Ces tourteaux sont l’une des sources protéiques les plus répandues en région tropicale
pour des monogastriques. C’est la méthionine qui est ici le première acide aminé limitant ;
Ce qui fait du tourteau de soja, le complément idéal du maïs dans la composition des rations.

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Les facteurs anti–nutritionnels contenus dans le soja cru sont éliminés par la chaleur au
cours du processus d’extraction de l’huile ou après torréfaction.
La prépondérance du tourteau de soja s’explique par la richesse en acides aminés
essentiels, surtout la lysine. Ce tourteau est très fréquemment utilisé à des taux
d’incorporation élevés : jusqu’à 30% chez la volaille par exemple.

5. Les sous-produits de sucrerie


e) La canne à sucre
La canne à sucre peut être cultivée comme plante fourragère et donnée aux animaux
sans aucune transformation étant donné qu’elle est un aliment beaucoup plus énergétique que
Pennistumpurpureum.
f) Mélasse
Caractéristiques
La mélasse contient
 20 à 26% d’humidité,
 30 à 45% de saccharose (donc riche en énergie), sa valeur énergétique est de 0.75 UF/kg.
 Valeur nutritive du sucre (saccharose)
o ruminants : 1,02 UF/kg
o porcs : 1,23 UF/kg
o chevreaux : 1,9 UF/kg
Valeur fourragère
80 tonnes par hectare de canne à sucre, correspondent :
 2 Tonnes de mélasse x 0.75 UF par kg = 1500 UF
 8 Tonnes de sucre x 1,02 UF/kg = 8000 UF(Unité fourragère)
 2,5 tonnes de têtes x 0.13 UF par kg =325 UF
 ceci correspond à 1500 UF+ 8000 UF+ 325 UF = 9.825 UF

Potentialités de la mélasse pour l’engraissement :


Valeur énergétique brute : 3,95 Mcal/kg pour saccharose ; 3,66 Mcal/kg pour sucres réducteurs
Consommation : 7 kg M.S. mélasse pour 300 kg P Vdigestibilité de l’Energie Brute (EB) : 100%
Energie métabolisable (EM) : 82% énergie digestible.
Besoins d’entretien 300kg poids vif: 10 Mcal EM/jour, Disponibilité de EM pour l’engraissement
=56%

g) Têtes de canne ou bouts blancs


Les têtes de canne constituent le 1/3 de la quantité de canne à sucre qui entre à l’usine.
La composition des têtes de canne:
Les têtes de canne contiennent
 70% d’humidité ;
 6,4% de M.A.T. (Matières azotées digestibles);
 30% de cellulose
 7% de matières minérales.

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Valeur nutritive
0,48 UF / kg MS
h) Bagasse fraîche
C’est la cellulose de la canne à sucre. La bagasse est peu appétée par les animaux parce
qu’elle est sans goût. Elle est mieux valorisée comme combustible pour produire de la vapeur.

6. Les sous-produits d’origine animale


a) Farines de poisson
Elles sont variables car leur fabrication va du poisson entier à l’utilisation de déchets
d’usine de conserverie. Les farines industrielles de poisson entier contiennent 65 à 70%
Matières Azotées Totales (MAT) et ont une teneur en lysine de 7 à 8% des MAT. Elles sont
riches en acides aminés soufrés et tryptophane. Leurs acides aminés sont mieux utilisés que
ceux des farines de viande.
Les farines de poisson sont agréables au goût et contiennent beaucoup de phosphore et
de calcium.
On peut les incorporer jusqu’à un taux de 12% de la ration.
Toutefois, les farines à teneur élevée en MG (Matières Grasses) ou anciennes peuvent
communiquer un goût de poisson à l’animal nourri avec cette farine.
b) Farines de viande
Elles sont constituées de viande, d’os et de graisse en proportions variables et ne se
trouvent pas d’ordinaire en abondance. Elles sont en outre exposées au rancissement des
graisses si selles ne sont pas stabilisés par un anti oxydant.
Néanmoins quand elles sont de bonne qualité, les taux de MAT varient de 35 à 70 % ; 2
à 13% MG ; 3 à 45% de MM. Ces farines ont l’inconvénient de contenir beaucoup de batteries.
c) Farines de sang
Elles sont presque exclusivement de matières azotées (85%) et ne contiennent pas de
cellulose si la saignée s’est effectuée de façon à ne pas souiller le produit de la saignée (sans
régurgitation, sans poils…). Les protéines du sang sont riches en lysine mais pauvres en
plusieurs acides aminés, notamment la méthionine.
Ainsi les régimes contenant de la farine de sang donnent toujours des résultats inférieurs au
régime contenant de la farine de poisson. De bons résultats sont obtenus quand on incorpore 2
à 4% de farine de sang dans l’aliment des monogastriques.
Toutefois une attention particulière doit être accordée au séchage et au danger que constituent
les bactéries.

II. Expression des besoins chez les animaux


Les besoins chez les animaux
BESOINS EN ÉNERGIE.
Métabolisme basal et entretien
L'animal qui ne fait rien, ne mange rien, ne produit rien et se trouve en zone de thermo
neutralité produit une quantité de chaleur appelée "METABOLISME DE BASE". Le poids de
l’animal "exposant" 0,75 est ce que l'on appelle le POIDS METABOLIQUE (PM). Chez cet animal
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à jeun (qui ne fait rien...), l'énergie du métabolisme basal provient de la combustion des tissus
propres de l'animal. On parle alors d'Energie Nette (EN). En temps normal, l'animal assure ses
besoins de métabolisme basal grâce aux nutriments ingérés et absorbés. L'énergie
métabolisable, provient de la digestion des aliments au niveau de l'intestin.
On peut aussi exprimer les besoins énergétiques des animaux sous forme d'ED (cas du porc),
soit 120 kcal/j et par kg de PM. L'ED provient de la digestion de l'aliment. Elle se calcule de la
différence entre l'Energie Brute (EB) de l'aliment et l'énergie trouvée dans les matières
fécales. ON N'EXPRIME DONC JAMAIS LES BESOINS ÉNERGÉTIQUES DES ANIMAUX EN ÉNERGIE BRUTE.
Les besoins liés au métabolisme basal sont théoriques. Il y a une différence entre les besoins
énergétiques pour assurer le métabolisme basal et les Besoins d'Entretien de l'animal qui
effectue un minimum de dépenses physiques, ne fût-ce que pour se tenir debout et rechercher
sa nourriture.
Dans ces conditions, on peut considérer que:
 Besoins d'entretien = besoins du métabolisme basal x 1,1.

Autres besoins énergétiques.


Les autres besoins énergétiques peuvent s'additionner de manière additive.
C'est le cas des besoins pour la production des oeufs, la croissance, le travail physique, etc...
Il suffit donc de connaître les besoins en énergie nette d'une production et de les additionner à
ceux des besoins d'entretien.

Toute "production" s'accompagne cependant d'une extra-chaleur dite "de production".


L'efficience de transformation de l'Energie Métabprod en Energie Nette prodest influencée par
la qualité de l'aliment et dépend de sa digestibilité.

Conclusion : Plus l'aliment est médiocre, moins il est apte à permettre à l'animal de
"produire". Parce que sa digestion sera plus difficile et donc l'extra-chaleur produite sera plus
importante.

a) Quel est le besoin en énergie pour la croissance.


Pour calculer les besoins énergétiques pour la croissance, il suffira de déterminer la
composition du gain puisque de manière simplifiée, on admet que la vie d'un animal est une
succession de périodes où la croissance évolue linéairement.
La croissance se caractérise alors par
o le poids,
o le gain de poids journalier (Gain Quotidien Moyen, GQM)
b) Quels sont les besoins en énergie pour la gestation (truie, lapine)?
Les besoins pour la gestation peuvent se calculer de la même façon que les besoins de
croissance.
Il faut cependant prévoir à la fois la croissance du foetus et celle du placenta qui est à peu près
équivalente en poids. Elle est nulle jusqu'à la moitié de la gestation et augmente ensuite de
manière exponentielle.

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Que retenir de cette partie :


1. Le Métabolisme basal est théorique mais explique et annonce les Besoins d'Entretien :
tout animal effectue un minimum de dépenses physiques
2. On n'exprime jamais les besoins énergétiques des animaux en énergie brute
3. En plus des besoins énergétiques d'entretien, les autres besoins énergétiques peuvent
s'ajouter de manière additive.
4. Toute "production" s'accompagne d'une extra-chaleur : Plus l'aliment est médiocre,
moins il est apte à permettre à l'animal de produire.
5. Pour calculer les besoins énergétiques pour la croissance, il suffira de déterminer la
composition du gain.

BESOINS EN PROTÉINES.
Les calculs des besoins protéiques suivent à peu de choses près les mêmes logiques que les
calculs des besoins énergétiques.
L'expression des besoins est généralement donnée en protéine brute (PB) ouen protéine
digestible (PD).Quoi qu'il en soit, l'efficience du dépôtde la protéine digestible en protéine
"déposée" est toujours d'environ 40-50%.
a. Besoins d'entretien.
On considère qu'en fonction du poids métabolique, les pertes protéiques d'un animal au repos
sont relativement constantes, soit environ 3 grammes par kilogramme de PM. Elles
correspondent à la protéine digestible.
b. Besoins pour la croissance et la gestation (truie, lapine).
Le muscle contient environ25% de protéines. Le calcul des besoins en protéine digestible se fait
en fonction de la composition du gain.
c. Besoins pour la production de lait (truie, lapine).
La teneur en protéine du lait dépend de l'espèce. Elle est normalement située dans une
fourchette de 2 à 8%, soit
 20 à 80 grammes par litre,
 40 à 160 grammes de protéine digestible.
Que retenir de cette partie :
1. L'expression des besoins est donnée en protéine brute ou en protéine digestible.
2. Besoins d'entretien = environ 3 grammes par kg de PM
3. Le calcul des besoins en protéine digestible pour la croissance se fait en fonction de la
composition du gain

BESOINS EN MATIÈRES MINÉRALES


Macro-éléments
Les macroéléments sont des minéraux dont les teneurs s'expriment en Grammes par
Kilogramme. Il s'agit :
 du calcium,

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 du phosphore,
 du sodium,
 du potassium et
 du magnésium.
Les besoins en ces éléments, du moins pour le calcium et le phosphore, peuvent se
déduire approximativement de la croissance de l'organisme et donc de l'augmentation des
teneurs absolues dans l'organisme.
On ne parle pas de coefficient de digestibilité mais plutôt de COEFFICIENT
D'UTILISATION DIGESTIVE des macroéléments.
Il est de l'ordre de 50%.
Si, par exemple, un œuf contient 2 grammes de calcium, il nécessite un apport de 4
grammes dans l'alimentation de l'animal qui le pond.

Oligo-éléments.
Ceux-ci sont présents à des teneurs de l'ordre du milligramme par kilogramme
d’aliment.
Il s'agit
 du cuivre,
 du zinc,
 du manganèse,
 du fer,
 du cobalt,
 de l'iode,
 dusélénium.
Ils ont des rôles
 catalytiques,
 co-enzymatiques,
 plutôtqueconstitutionnels.
Ils peuvent donc difficilement se déduire des paramètres de croissance et de production des
animaux.
On exprime généralement leur besoins en PPM (parties par millions ou mg/kg d'aliment),
indépendamment des productions.
Tableau 2: les besoins en Oligo-éléments

cobalt, iode, selenium Sont inférieurs à 1 ppm


Cuivre sont de l'ordre de 5 à 10 ppm
zinc, manganèse, fer sont de l'ordre de 50 à 100 ppm

BESOINS EN VITAMINES
- Les vitamines

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Les vitamines sont des composés organiques indispensables en faible quantité pour le
bon fonctionnement du métabolisme.
Tout comme les oligo-éléments, elles ont des rôles métaboliques (catalytiques,...) plutôt
que constitutionnels.
Les besoins sont cependant factoriels (additifs) et s'expriment en UNITES.
On distingue les vitamines
 liposolubles
 hydrolosubles.

Vitamines liposolubles.
Elles sont au nombre de 4: A, D, E, K.
La vitamine A est appelée aussi vitamine des épithéliums.
Elle assure la bonne santé des tissus de recouvrement (rétine).
Les besoins d'entretien sont généralement de l'ordre de 10000 UI par kilogrammes
d'aliment sec consommé.
La vitamine D est appelée aussi antirachitique.
Elle est indispensable à la croissance osseuse.
Les besoins d'entretien sont de l'ordre de 10% (en UI) des besoins en vitamine A.
La vitamine E est dite "antioxydante".
Les besoins d'entretien sont d'environ 3 à 10% des besoins en vitamine D.
La vitamine K est dite "antihémorragique".
Les besoins sont d'environ 3 à 10% des besoins en vitamine E.
Ces besoins peuvent être multipliés par 1,5 à 2 en cas de production (gestation, lactation,
ponte...).

Vitamines hydrosolubles.
Elles sont indispensables à l'utilisation
 des glucides,
 des lipides et
 des acides aminés.
Les besoins sont difficiles à établir en fonction des espèces.
On peut retenir que les animaux qui présentent une activité fermentaire importante, surtout
localisée au début du tube digestif (ruminants), présentent moins de besoins en ces vitamines.

Tableau 3:Vitamines hydrosolubles


Sièges métaboliques Ordre de grandeur des besoins
Vitamine
principaux (dans l'aliment)
La vitamine C (acide
antioxydation, collagène parties par millions
ascorbique):
La vitamine B1 (Thiamine): Metabolisme énergétique parties par millions
métabolisme des glucides,
La vitamine B2 (Riboflavine): parties par millions
protides, lipides

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La vitamine B3 ou PP
Metabolisme énergétique parties par millions
(Niacine):
La vitamine B5 métabolisme des glucides,
parties par millions
(Panthoténate): protides, lipides
La vitamine B6 (Pyridoxine): métabolisme des protéines parties par millions
La vitamine B8 (H ou biotine) Metabolisme énergétique parties par millions
métabolisme des acides
La vitamine B9 (Folate): parties par millions
nucléiques
La vitamine B12 métabolisme des acides
parties par milliards
(Cyanocobalamine): nucléiques
Choline Metabolisme lipidique parties par mille

Ces besoins approximatifs peuvent aussi être représentés sur une échelle logarithmique:
0.01 0.1 1ppm 10 100 1000
----------- ------------ --------------- ------------- --------------- ---------------
B12 B8 B9 B1, B6 B2 B5, B3 C Choline

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