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le porc est un mono-gastrique et digère donc

mal les végétaux; il doit être nourri principalement avec des concentrés;
• pour que l’élevage intensif du porc puisse
être rentable, il est important de lui fournir une quantité précise d’aliment,
correspondant aux normes reprises plus loin
et pour chaque catégorie
L’énergie: si on donne aux animaux la quantité d’aliment prescrite, il y a rarement
carence
énergétique ; au contraire, en République
Démocratique du Congo, comme le maïs est
souvent l’ingrédient de base des rations, il y a
excès d’énergie. L’apport en énergie, si les
quantités d’aliments distribuées sont exactes,
ne pose généralement pas de problème Si on donne plus,
il y a gaspillage, si on donne moins, le porc le porc
transforme moins bien;

Les protéines : le déficit en protéines des


aliments distribués au porc constitue le problème le plus important et le plus
souvent
rencontré dans les porcheries en R.D.C. ;
ce fait est dû à la rareté et au prix généralement élevé des ingrédients riches en
protéines. Un apport correct en protéines constitue donc souvent le premier point
à corriger
dans une ration. À ce titre, comme les besoins
sont différents suivant l’âge et les catégories
de porcs et pour éviter tout gaspillage en ces
ingrédients coûteux on a intérêt à préparer
3 types d’aliments avec des teneurs diffé-
rentes en protéines.
• 14-15% de protéines pour les porcs de plus
de 60 kg (engrais) ainsi que pour les verrats,
les truies gestantes ou non allaitantes;
• 16-17% de protéines pour les porcs de 20
à 60 kg et pour les truies allaitantes;
• 18 à 20 % de protéines pour les porcelets
avant sevrage et jusqu’au poids de 20 kg
Les minéraux majeurs : nous constatons
trop souvent des carences en éléments miné-
raux majeurs [(calcium, phosphore, chlorure
de sodium (sel)] et l’éleveur s’en préoccupe,
à tort, souvent trop peu. Il faut dans toutes les rations environ 0,6 % de calcium,
0,4 %
de phosphore et 0,5% de NaCl.
La teneur en cellulose de l’aliment doit être
limitée autant que possible car le porc, monogastrique, rentabilise mal les
ingrédients
riches en cellulose, ce qui diminue d’ailleurs
la digestibilité globale de la ration. On évitera
donc de faire rentrer dans l’aliment de trop
grosses proportions d’ingrédients riches
en cellulose comme, le sons de blé et de maïs,
le tourteau palmiste et bien sûr, les végétaux. On peut atteindre 7% de cellulose
dans l’aliment des truies gestantes ou des porcs en finition (plus de 60 kg) mais on
doit se limiter
à 4 - 5% pour les jeunes porcelets et porcs
en croissance (jusqu’à 60 kg)

Les points que nous venons d’évoquer sont les


plus importants; en voici le résumé:
• fournir au porc suivant sa catégorie et son
poids, la quantité d’aliment indiquée;
• respecter les teneurs en protéines des différents aliments;
• respecter les teneurs en minéraux majeurs
(Ca, P, NaCl);
• éviter des teneurs trop élevées en cellulose.
Lorsque ces points sont réalisés, l’éleveur peut
alors se préoccuper des teneurs en vitamines,
acides aminés essentiels et oligo-éléments;
à ce sujet l’éleveur a largement intérêt, s’il
ne dispose pas d’un aliment complet déjà pré-
paré, à utiliser des mélanges commerciaux
de ces additifs, à ajouter à son mélange. .
INGRÉDIENTS
• Maïs: de part sa disponibilité, le maïs reste
l’élément énergétique de base des rations
pour porcs. Cet aliment est particulièrement intéressant lorsqu’on peut l’acheter
à bas prix: maïs brûlé, ne convenant plus
pour l’alimentation, balayures de minoterie. Sa digestibilité chez le porc est,
comme
pour les autres ingrédients la meilleure
sous forme de farine grossière. Il n’y a pas
de limitation quant à son utilisation. • Blé: il n’entre dans les rations que lorsqu’il
s’agit de farine dégradée ne convenant plus
à l’alimentation humaine. Il est conseillé
d’éviter les moutures trop fines.
• Son: on utilise essentiellement le son de
maïs, moins riche en fibres que le son
de blé. Comme nous l’avons dit, si le pourcentage de son est trop élevé dans la
ration,
la digestibilité de l’aliment par le porc diminue, à cause de la teneur en cellulose.
Le tourteau palmiste : est lui aussi un
aliment à haute teneur en cellulose et qui
est souvent utilisé dans les rations pour les
porcs. On limitera donc le total son + tourteau palmiste dans la ration à un
maximum
de 10 % en aliment présevrage, 20 % pour
l’aliment de croissance (20 - 60 kg) et 30%
pour l’aliment de finition (60 - 100 kg) et
l’aliment des reproducteurs. Si ces ingré-
dients sont vraiment peu coûteux (tourteau
palmiste < 50% prix du maïs et son < 33%
prix du maïs); il peut être économiquement
rentable dans des élevages moins intensifs
de dépasser les pourcentages indiqués la diminution de digestibilité de la ration
est alors compensée par le faible prix de
l’aliment. Le tourteau palmiste est mal appété (goût
peu agréable pour le porc) et sera limité pour
cette raison à 15% de la ration. Notons que
malgré ces inconvénients, le tourteau palmiste est souvent utilisé car c’est un des
rares
tourteaux disponibles en R.D. Congo, et son
prix est souvent intéressant. Le tourteau palmiste est mal appété (goût
peu agréable pour le porc) et sera limité pour
cette raison à 15% de la ration. Notons que
malgré ces inconvénients, le tourteau palmiste est souvent utilisé car c’est un des
rares
tourteaux disponibles en R.D. Congo, et son
prix est souvent intéressant. • Manioc: ingrédient à éviter car sa teneur
en protéines est très faible (2%) et l’utiliser reviendrait à devoir compléter la
ration
avec des aliments riches en protéines, rares
et coûteux en République Démocratique
du Congo.
• Patate douce: faible teneur en protéines;
en plus, il faut les cuire pour les présenter
au porc.
3 ingrédients : maïs (source d’énergie), soja grain (protéine) poudre d’os (minéraux)

En général les aliments complets doivent être formulés de manière à avoir une combinaison
de source d’énergie de 60 à 70%, une combinaison de source de protéine de 20 à 35 % et des sources
minéraux de 2 à 5%.

Exemple 2 : Formulation d’aliment complémentaire de la drêche de brasserie à l’IRZV de Nkolbisson.


 Maïs : 50%
 Tourteau coton: 17%
 Tourteau palmiste : 5%
 Farine de sang : 5%
 Son de riz : 21%
 Poudre d’os : 2%
Total 100

- Porcs en croissance finition : 0,5 kg à 1 kg d’aliment complet + 4 à 6 kg de drêche fraîche/jour


- Truie allaitante : 2 kg d’aliment complet + 10 kg de drêche fraîche/jour
Indice de consommation = 4. Pour 4 kg d’aliments ingérés par le porc, la prise de poids est de 1 kg.
Prix des aliments :
- Pour la truie au repos : 95 FCFA/kg
- Pour la truie en gestation et le porc en croissance : 100 FCFA/kg
- Pour la truie en allaitement et le porc en sevrage : 110 FCFA/kg
Ingestion (kg de matière sèche d’aliments par jour):
- Pour la truie en gestation et au repos : 1,5 kg
- Pour la truie allaitante : 3 kg
- Pour le porcelet en période de sevrage : 1 kg
- Pour le porc en phase de croissance : 1,5 kg
L’énergie
* Rôles
Nécessaire pour procurer de la chaleur au corps de l’animal
- Nécessaire pour ses mouvements
- Nécessaire pour le développement de ses muscles et de la graisse
- Nécessaire pour la production de lait pour la truie
- On distingue 2 sortes de besoins d’énergie : l’énergie d’entretien et l’énergie de
production ;
Les produits sources
d’énergie
(glucides et lipides)

- Les céréales : maïs, riz, blé,...


- Les tubercules : manioc, patate douce, pomme de terre…
- Les sous-produits d’usinage t : sons de riz, sons de blé
Les protéines
* Rôles
Nécessaire pour la croissance des muscles , donc de la production de la viande
- Favorise la production de lait
- On distingue les 2 sortes de besoins en protides : entretien et production
Les produits sources de
protides
Le soja
- Les tourteaux de : soja, arachide, coton
- Le poisson sec
- Les farines de viande et de sang
Les minéraux
Rôles
- Formation et consolidation des os
Développement de la chair et production de lait
- Sa carence entraîne des perturbations telles que l’arrêt de la croissance, l’ostéopathie
(maladie des os)
Les aliments apportant les énergies et les protides contiennent également des minéraux.
- Les poudres d’os (calcium et phosphore)
- Les coquillages, moyennant broyage (calcium)
- Chaux grasse (calcium)
- Sel (sodium)
Recommandations diverses
Modes d’alimentation
Apports non limités d’aliments aux porcs ou nourriture à volonté : recommandé
pour les porcs en croissance ou à l’engrais avec pour conséquence une
croissance et un engraissement rapide
- Apports d’aliments rationnés selon les besoins des porcs : recommandé pour
les truies en gestation à raison d’une ration par jour pour qu’elles ne
s’engraissent pas, de même pour les truies allaitantes mais à raison de 2 rations
par jour. Veiller à respecter la dotation d’aliments à une heure fixe par jour pour éviter la
perturbation du comportement des porcs
- On peut ajouter un peu d’eau aux aliments pour réduire les pertes
- Les verdures (herbes, feuillages verts) apportent des vitamines aux porcs et facilitent leur
digestion. On peut soit les couper dans les champs et l’amener dans le porcherie ou
laisser les porcs s’en procurer eux-mêmes dans les champs
Le sevrage des porcelets doit avoir lieu au plus tôt à 40
jours Les truies sont maintenues en groupe sauf en fin de ges tation et pendant la période d’allaitement,

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