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UNE ALIMENTATION ÉQUILIBRÉE ET EN

QUANTITÉ SUFFISANTE POUR UNE MEILLEURE


PRODUCTIVITÉ DE LA PONDEUSE

Auteur : Societé ISA


QU’EST CE QU’UNE ALIMENTATION EQUILIBREE?

Une alimentation équilibrée est une adaptation équilibrée


entre les différents nutriments : lipides, glucides et protides afin
de permettre à la poule de couvrir ses besoins physiologiques.

 Mais c'est aussi un apport suffisant en vitamines et en oligo-


éléments .

C'est encore une répartition harmonieuse de la ration


alimentaire au cours de la journée.

Et enfin, c'est une alimentation suffisante en quantité, mais pas


excessive.

Il faut une alimentation adaptée pour obtenir une bonne


productivité des pondeuses afin de coller au Proverbe :
« la poule pond par le bec »
OBJECTIF DE LA FORMULATION
• A partir des matières premières disponibles, établir un mélange
permettant de couvrir tous les besoins physiologiques de la
poule. Ces besoins varient en fonction de l’espèce, de l’âge et
de la saison.

• Importance de l’optimisation économique : l’aliment est le


premier poste de dépenses on cherche avoir la formule la plus
économique possible.

• MAIS l’optimisation économique a ses limites : un aliment pas


cher n’est pas une réelle économie s’il est carencé car au final
on perd plus en terme de « non-production » que l’on économise
sur l’aliment.
LES ÉTAPES DE LA FORMULATION

 Définir le cahier de charges précis qui répond aux attentes


des animaux (bien déterminer les besoins des sujets pour
chaque nutriments)
 Caractériser les matières premières (chaque matière
première apporte quel nutriment et en quelle proportion?)
 Contrôler la qualité des matières premières (les matières
premières utilisées sont ‘elles exemptes d’elements
contaminants?)
 Optimiser le rapport qualité nutritionnelle / coût de l’aliment
en gérant les évolutions de cout des matières premières
(garder une formule qui satisfasse les besoins des animaux
et qui coute relativement moins cher afin de garantir la
rentabilité de l’elevage)
 Respecter et anticiper la réglementation en vigueur dans le
pays (les matières premières utilisées sont autoriser par les
lois en vigueur dans le pays)
LES ETAPES CRITIQUES DANS LA VIE DE LA POULE
• PERIODE D’ELEVAGE

• Début de croissance :
• besoins importants en énergie et en protéine pour assurer la
croissance.
• Présentation permettant une consommation maximale et le
meilleur poids à 5 semaines.
• Investissement dans un bon aliment starter en miette.

• Fin de période d’élevage (à partir de 12 semaines) :


• Importance de l’apport en protéines pour assurer une bonne
croissance,
• Importance des techniques d’alimentation pour préparer la
poule à la période de ponte. Les poules doivent être capable
d’ingérer de grandes quantités d’aliment.
• Importance de l’apport en calcium pour assurer de bonnes
réserves en calcium avant le début de la ponte.
LES ETAPES CRITIQUES DANS LA VIE DE LA POULE

• PERIODE DE PRODUCTION

• Début de ponte :
• Importance des techniques d’alimentation pour permettre
une augmentation rapide de la consommation et du poids
des poules.
• Importance de l’apport en énergie, protéines et calcium
pour permettre la fin de la croissance et une
augmentation rapide du calibre de l’œuf.

• Deuxième partie de la ponte :


• Assurer un apport suffisant en calcium pour maintenir une
bonne qualité de coquille.
• Apport suffisant en protéines + énergie pour maintenir un
bon niveau de production.
IMPORTANCE DU CHOIX DES MATIÈRES PREMIÈRES
• Une large gamme de matières premières sont disponibles, mais toutes
n’ont pas la même qualité nutritionnelle et sanitaire

• L’important est d’avoir au final un aliment équilibré. Il faut donc évaluer


convenablement la teneur nutritionnelle de ces matières premières.
Ceci passe souvent par des analyses régulières des matières premières
pour ajuster la formulation.
Attention à ne pas créer des carences du fait d’une
surestimation des valeurs nutritionnelles des matières
premières.

• L’aliment peut être source de contamination :


• Bactériennes : risque salmonelle en cas de contamination des
matières premières
• Mycotoxines : il existe un grand nombre de mycotoxines qui peuvent
être transmises par l’aliment. Une sélection des matières premières
et de bonnes conditions de stockage sont nécessaires
EVALUATION DE LA CONSOMMATION
• Le meilleur indicateur pour évaluer si les poules sont
correctement alimentées est de suivre le poids des poules en
fonction du standard.

• Ce sont les poules qui vous guideront, pas le standard. Chaque


lot est différent et donner les quantités inscrites dans le standard
peut mener à des carences ou un engraissement des poules. Le
standard de consommation d’aliment est un indicateur sans plus.

• Il est connu que lorsque les animaux sont alimentés ad libitum,


ils consomment les quantités suffisantes pour une production
maximale. A l’inverse, un aliment déséquilibré sera délaissé, peu
consommé ou surconsommé.
IMPORTANCE DE PESER LES POULES

Il est capital de peser les poules régulièrement, y


compris en ponte, et de calculer l’homogénéité. La
pesée doit être faite le même jour de la semaine et à
la même heure. De préférence aux heures fraiches
de la journée. (Ex: si la première pesée est faite le samedi a
17h, l’on fera toutes les autres pesées les samedis à 17h
quelque soit la fréquence)

• De 1 jour jusqu’à 26 semaines d’âge: Une pesée toutes les


semaines

• De 26 à 36 semaines d’âge: Une pesée toutes les 2 semaines

• A partir de 36 semaines d’âge jusqu’à la réforme: Une pesée


chaque 4 semaines.
CONTRÔLER LA POPULATION PAS UNE POULE

• Les besoins nutritionnels doivent prendre en compte


l’uniformité du lot

• Pour obtenir de bons résultats techniques il faut :


- Nourrir et suivre les animaux les plus faibles
- Garder le lot homogène
IMPORTANCE DE PESER L’ALIMENT
• Il faut être précis dans le calcul des quantités d’aliment
distribuées. Cela passe par la pesée des quantités
distribuées mais aussi par la pesée des restes de
mangeoire en fin de journée. Parfois il faut distribuer
des demi-sacs.

• Plusieurs facteurs peuvent agir sur la consommation


d’aliment et entrainent des quantités plus ou moins
importantes que celles prévues comme l’accès à la
mangeoire, le surpeuplement, l’architecture de la
mangeoire, la température, la composition des
aliments, l’etat sanitaire des sujets….
QUELLE ÉNERGIE?
CONSÉQUENCES D’UN DESEQUILIBRE EN ÉNERGIE

Une ration pauvre en Energie a pour conséquences:

 des performances de croissance insuffisantes en élevage,

 une accélération de la chute de ponte au fil du temps,

 un impact sur le calibre de l’œuf,

 des troubles digestifs se traduisant par des diarrhées,

Les poules compensent une baisse d’énergie en augmentant


sa consommation.
Lorsqu’une ration contient un excès d’Energie (ratio
calories/protéines élevé), on assiste à un léger dépôt de graisse
et une légère chute de la croissance. Un excès important conduit
à la formation de gras et a une forte sous consommation des
aliments ce qui peut entrainer une poly carence.
EVALUATION DU BESOIN ÉNERGÉTIQUE

350

300
Energy requirement (Kcal/d/hen)

250

200 Production
Growth
150 Maintenance

100

50

0
1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49 53 57 61 65 69 73 77
Age (weeks)

• Basé sur le standard ISA Brown


• Besoin énergétique =
130(Poids moyen)0.75 + 5 x GMQ+ 1.65 x Energie
quotidienne
EXEMPLE TERRAIN

60 000 pondeuses
Cages conventionnelles
Transfert en été

1ere phase :
-Début de ponte
-Augmentation du poids d’oeuf
-La consommation d’aliment moyenne conduit à
une perte de poids

2eme phase :
-Lente et faible baisse de ponte

3eme phase :
-Travail sur l’énergie ingérée
-Augmentation du poids moyen
-Augmentation du taux de ponte
LE CHALLENGE : ÉNERGIE INGÉRÉE AU PIC DE PONTE

• Challenge principalement en poules au sol :


• « Fournir assez d’énergie pour assurer la
maintenance, la production ET la croissance »

• Des poids faibles entrainent des poules faibles, plus


sensibles aux maladies et avec une production plus faible

• Attention au dessus de 32°, la poule adapte sa


consommation d’aliment pour maintenir la quantité
d’énergie ingérée constante
ENERGIE ET CONSOMMATION D’ALIMENT

140

130

Vilarino et al 1996
120 Leeson et al 2001a
Feed consumption

Harms et al 2000
grobas et al 1999
(/day

110 Van der Lee et al 2001a


Van der Lee et al 2001b
CNEVA ISA 1996
100 harms et al 2004
Zou et al 2005
balnave et robinson 2000
90
peguri et coon 1991

80
2000 2200 2400 2600 2800 3000 3200 3400
Metabolisable Energy (Kcal/kg)
ENERGIE ET ÉNERGIE QUOTIDIENNE INGÉRÉE

370

350

Vilarino et al 1996
Leeson et al 2001a
330
( Kcal/day/hen)
Energy intake

Harms et al 2000
grobas et al 1999
310 Van der Lee et al 2001a
Van der Lee et al 2001b
CNEVA ISA 1996
290
harms et al 2004
Zou et al 2005

270 balnave et robinson 2000


peguri et coon 1991

250
2000 2200 2400 2600 2800 3000 3200 3400
Metabolisable Energy (Kcal/kg)
ENERGIE ET POIDS MOYEN

2300

2200

2100
Bodyweight g

2000

1900
Leeson et al 2001a
1800 balnave et robinson 2000
peguri et coon 1991
1700

1600

1500

1400
2000 2200 2400 2600 2800 3000 3200 3400
Metabolisable Energy (Kcal/kg)
INFLUENCE DU NIVEAU ENERGETIQUE

Influence du niveau énergétique


Sur la mortalité

Balnave (2000) ISA (1997)


Niveau Mortalité Niveau Mortalité
Energie % Energie %
2920 7.29 b 2712 4.7
2727 4.69 ab 2460 5.7
2535 1.04 a 2203 3.7
ISABROWN
CONCENTRATION ÉNERGÉTIQUE DE L’ALIMENT
• En début de ponte:

Utiliser un aliment assez énergétique (2750-2850 Kcal/Kg)


en fonction du poids des poules

• Après 30 semaines d’âge :

Maintenir les pesées et ajuster les niveaux d’énergie pour


éviter d’avoir des poules grasses.
Les poules grasses ont un besoin énergétique plus élevé
pour la maintenance (=augmentation de l’indice de
conversion et du coût de production)

Mais n’oubliez pas que les poules peuvent pondre et


grossir uniquement si les acides aminés sont apportés
en quantité suffisante.
RECOMMANDATIONS

Il est impossible de recommander un niveau


d’énergie spécifique, en pratique, on voit
différents niveaux énergétiques (2400 à 2800
kcal/ kg)

Mais en général on observe :


Début de ponte > 2750 à 2850 Kcal/kg => sécurisation du
poids moyen

Milieu de ponte: 2400 to 2750 Kcal/kg => éviter des poules


grasses

Les poules donnent la réponse!!!


BESOINS EN PROTÉINES ET ACIDES AMINÉS
CONSEQUENCE D’UN MAUVAIS APPORT EN PROTEINES
• Excès de protéines : risque de problèmes d’élimination avec
goutte viscérale

• Insuffisance de protéines : retards de croissance en élevage,


mauvais développement de l’immunité sur le jeune poussin,
insuffisance de calibre de l’œuf, persistance amoindrie

• Si le taux de protéine est important, il faut aussi s’assurer que la


ration est convenablement équilibrée pour apporter aux poules
les acides aminés dits « essentiels ».

• Des carences en certains acides aminés peuvent conduire à des


contre-performances malgré un taux de protéines élevé

• Ex : carences en acides aminés soufrés : problèmes


d’emplumement
Consommation moyenne
après 28 semaines en 105 110 115 120 125
g/jour
DE 2 % PONTE A 28 SEMAINES (1)
Protein w/o MBM % (18.2-18.7) (17.7-18.2) (17.2-17.6) (16.7-17.2) (16.2-16.7)
Protein with MBM % (19.5-20.0) (18.9-19.4) (18.2-18.8) (17.9-18.4) (17.4-17.9)
Total amino acids % :
Lysine 0,91 0,87 0,83 0,80 0,77
Methionine 0,46 0,44 0,42 0,41 0,39
Methionine + Cystine 0,77 0,74 0,71 0,68 0,65
Tryoptophan 0,210 0,200 0,192 0,184 0,176
Threonine 0,66 0,63 0,60 0,58 0,56
Isoleucine 0,80 0,77 0,73 0,70 0,67
Valine 0,86 0,82 0,79 0,76 0,73

DE 28 SEMAINES A LA FIN DE PONTE


Protein w/o MBM % (17.4-17.9) (16.9-17.4) (16.4-16.9) (15.9-16.4) (15.4-15.9)
Protein with MBM % (18.7-19.2) (18.1-18.6) (17.6-18.1) (17.1-17.6) (16.6-17.1)
Total amino acids % :
Lysine 0,86 0,82 0,79 0,75 0,72
Methionine 0,44 0,42 0,40 0,38 0,37
Methionine + Cystine 0,73 0,70 0,63 0,64 0,61
Tryoptophan 0,198 0,189 0,181 0,173 0,166
Threonine 0,62 0,60 0,57 0,55 0,52
Isoleucine 0,76 0,72 0,69 0,66 0,64
Valine 0,81 0,78 0,74 0,71 0,68

Those requirements are based on the “European Amino acids Table” (WPSA, 1992) of raw materials
ALIMENTATION DURANT LA PÉRIODE DE PONTE: CONCLUSIONS

Les poules ont des exigences en terme d’acides


aminés. Les taux de protéines dépendent des acides
aminés essentiels. Dans les aliments usuels l’arginine
et la threonine ne sont pas des facteurs limitants. Le
facteur limitant est en général l’ISOLEUCINE
• En début de ponte, nous recommandons d’augmenter
les niveaux d’acides aminés de 6% pour satisfaire les
exigences de croissance et pour prendre en compte
une consommation inférieure
• Ne pas baisser les concentrations en acides aminés
en fin de ponte, mais augmenter les niveaux de
calcium
LA GRANULOMETRIE ET LES TECHNIQUES
D’ALIMENTATION
QUELLE PRESENTATION? Miette ou farine?
• Avantage de la miette :
• Permet de limiter les risques de tri particulaires : on a une
alimentation équilibrée pour toutes les poules
• La quantité d’aliment ingérée est optimisée car les poules
peuvent manger plus facilement

• Avantage de la farine :
• En général moins cher
• Permet d’affiner les apports en calcium avec du calcium
particulaire + calcium poudre
EFFET DE LA PRÉSENTATION DE L’ALIMENT

23 à 51 Semaines

Difference
Présentation alimCorrect Fine
ien %
< 0.5 mm 9% 31 %
> 3.2 mm 10 % 0%
0.5 à 3.2 mm 81 % 69 %
> 1.6 mm 65 % 21 %

Taux de ponte % 93.9 90.7 - 3.4


Poids d’oeuf 63.3 62.7 - 0.9
Masse d’œufs (g/j)59.41 56.85 - 4.3
Consommation (g/j)118.1 114.2 3.4
-
Indice conv. 1.989 2.008 + 0.9
Poids 33 sem. (g) 1.930 1.883
ISA,1999
LA GRANULOMÉTRIE

Evolution of feed quatity left in the feeder (g/hen) according to particle size
after a feed distribution

20,0
18,0
Feed quantity left (g/h)

16,0
14,0
2.36mm
12,0
1.18 mm
10,0
0.6 mm
8,0 0.3 mm
6,0 0.15 mm
4,0
2,0
0,0
0 30 60 90 120
Time (mn)
Source Aviculteur 556 ( V. Roussel & F. Rudeaux)

Les poules préfèrent les particules grossières

Particules: I Recommandations ISA


-Trop fines : sous consommation max 13% < 0.5mm
-Too grosses: tri/ hétérogénéité du lot max 10% > 3.15 mm

Une miette de bonne qualité peut aider à améliorer l’énergie ingérée


TECHNIQUES D’ALIMENTATION

Distribution
d’aliment
20,0
0.15 mm
18,0 0.3 mm
Feed in the feeder (g/hen)

0.6 mm
16,0 1.18 mm
2.36mm
14,0
12,0 Accumulation de
fines particules
10,0
8,0
6,0
4,0
2,0
0,0
Temps
TECHNIQUES D’ALIMENTATION

Nourrir les poules au maximum l’après-midi, distribution 2 à 4h avant


extinction , cette technique permet :
• Développement du gésier (stockage de l’aliment)
• Ce programme d’alimentation est également utilisable en élevage
• Le vide de mangeoire permet de s’assurer que la ration est
équilibrée

60% of the feed


the afternoom

2 to 4 h 00

Vide de mangeoire journalier


14 à 16 h de lumière au plateau
INTERET A NOURRIR LES POULES L’APRES-MIDI
 On profite du comportement naturel des poules

On apporte le calcium au moment de la formation de la coquille :


le calcium de la coquille provient ainsi de l’aliment et non de l’os
médullaire, ce qui est moins stressant pour les poules. Ceci
limite également les risques de carence en phosphore.

Si aliment farine : les particules fines restent dans les gamelles
et seront plus facilement consommées le lendemain matin après
la période de nuit.
EFFET DE L’ALIMENTATION PAR REPAS

• Ad libitum • 2 repas (1 dans l’après-midi et 1 le matin)

Lot A Lot B Diff B/A


Poids à 8 semaines(g) 580 617 +6%
Poids à 12 semaines(g) 1005 1061 +6%
Poids à 17 semaines (g) 1340 1435 +7%
Uniformité 17 semaines(%) 83 87 + 4 points
Consommation à 19 j (g) 5780 5947 +3%
Hubbard ISA 1995
IMPACT DE L’USAGE D’UN ALIMENT STARTER

Quantity of pre-starter Bodyweight at 4 weeks (%


feed (g) of standard bodyweight)
Flock A 0 86%
Flock B 300 95%

L’utilisation d’un bon aliment starter au démarrage améliore


le poids des poussins
BESOINS EN MINÉRAUX ET VITAMINES
LES BESOINS EN ELEMENTS MINERAUX
• Principal minéral : calcium. Il intervient dans la composition de la
coquille. Une carence en calcium sera responsable d’une moins
bonne qualité de coquille. La taille des particules de calcium joue
un rôle également.

• Phosphore : carence en phosphore peut perturber la qualité de


coquille car il intervient dans la reconstitution de l’os, principale
source de calcium dans l’organisme avec l’aliment. Attention à
l’usage des phytases et l’estimation de l’impact sur le phosphore
disponible.

• Vitamines : importance du prémix employé. Il doit couvrir les


besoins en vitamines. En cas de carences, le métabolisme des
poules est perturbé et on peut observer des contre
performances.
MODELISATION DES BESOINS EN CALCIUM

Connaissances sur la coquille:

% coquille dans l’oeuf 10.3 % Isa data


Sauveur
% calcium dans la coquille 37.3 % 1988
Rapport calcium ingéré/ calcium
exporté 1.8 Isa data

Based on Isabrown eggmass standard


LES BESOINS EN CALCIUM
• Il faut prendre en compte les besoins en calcium des poules
pour adapter l’aliment

• Il faut augmenter les niveaux de calcium dans l’aliment 2


semaines avant l’entrée en ponte pour permettre à la poule de
« stocker » ce calcium au niveau osseux.

• Possibilité d’avoir une formule « pré-ponte » ou passage en


aliment pic ou mélange 50% pic-50% poulette
LES BESOINS EN PHOSPHORE
Le squelette contient environ 99% de calcium et 80% de
phosphore. Ces deux éléments s’interfèrent avant et après leur
absorption. L’excès de l’un dégrade l’utilisation de l’autre.
Attention à ne pas sous-évaluer les teneurs en phosphore de
l’aliment.

• Le premier signe de carence en calcium et en phosphore est le


développement anormal du squelette chez la jeune poule. Les
os longs se cassent vite et peuvent donner la sensation de
caoutchouc.
• Chez la pondeuse, la carence en calcium et en phosphore se
caractérise par l’ostéoporose. Les os deviennent poreux, on peut
assister à des boiteries, des plumes hérissées et une chute de la
croissance.
• Dans les cas graves, surviennent les paralysies et même la
mort.
LES BESOINS EN SEL (CHLORURE DE SODIUM)
 Un aliment déficitaire en sel :
Des teneurs insuffisantes en sel peuvent entrainer une chute de la
ponte, un arrêt de la croissance et des problèmes de piquage ou
cannibalisme.

 Un aliment avec un excès de sel:


Les animaux tolèrent un excès de sel dans l’aliment si l’eau de
boisson disponible est suffisante et moins riche en sel. Un excès
de sel provoque une faiblesse musculaire et des troubles
digestifs important. (diarrhées)
EFFET DE LA FIBRE
FIBRES NON SOLUBLES

• Fibres non solubles: cellulose / hemicellulose / lignine

• Peu ou pas d’effet sur la digestion

• Amélioration de la structure des fientes

• Accelère le transit intestinal

• De plus en plus d’éléments indiquent que la fibre a un effet


positif sur le comportement des poules.
EFFET D’UNE ALIMENTATION RICHE EN FIBRES

50
45
40
35
30
é % exp 1
Mortalité
25
20 é % exp 2
Mortalité
15
10
5
0
Fibre
Fibre - Fibre
Fibre + Fibre
Fibre - Fibre
Fibre +

Miette
Granulé Farine
Farine
Hartini et al (2003)

Haute intensité lumineuse,> 80 lux – non débéquées


Fibre -= 60 % wheat + 5 % millrun
Fibre + = 32 % millrun
INFLUENCE DU TOURNESOL

Influence de la fibre - lignine sur les performances


Et la mortalité de 34 à 74 semaines

Tournesol 0% 3% 6% 9%
Fibre % 3.6 3.9 4.4 5.1
Huile % 2.5 3.2 3.9 4.6
Energie, kcal 2775 2800 2775 2775
Masse d’oeuf 58.4 58.6 57.5 57.6
g/j
Mortalité % 7.4 5.6 3.7 0
Ind Conversion 2.09 2.11 2.10 2.06
Conso Aliment. 122.0 123.5 120.9 118.7
g/d
LSL Richter 2004
Consommation des plumes

Hetland et al (2003) a observé en cages individuelles:

- Les pondeuses consomment du copeau de bois quand


elles ont un aliment pauvre en fibre
- Les pondeuses ont des plumes dans le gésier quand
elles sont nourries avec un aliment pauvre en fibre

Si les poules maintenues en cage individuelle


“mangent” leurs propres plumes, c’est qu’il y a un
besoin en fibre
EFFET DE LA FIBRE PARTICULAIRE SUR LA CONSOMMATION DES PLUMES

Contenu du gésier et plumes dans le gésier, moyenne de


controles à 3,7 et 14 jours. Hetland et al (2005)

Aliment Control
Aliment témoin+ diet+ fibres
témoin fibre particulaires
fines
Contenu du gésier hors
0.53 1.22 3.56
plumes, g DM
Plumes dans le gésier, g 0.47 0.46 0.02
CONCLUSION SUR LA FIBRE

Conclusions principales :
 Fibre insoluble : un bon paramètre à suivre
 L’ajout de fibre augmente le temps de consommation
d’aliment

La fibre particulaire reste au niveau du gésier ce qui permet:


 Meilleure rétention de l’aliment
 Amélioration de la digestibilité de l’amidon

Les besoin en lignine sont satisfait en général par la


consommation de fibres, de plumes.

Pas de doute sur l’effet de la fibre sur l’emplumement et la


viabilité des sujets.

Besoin d’un minimum de lignine, litière, copeau provenant de


la litière ou des matières premières de l’aliment
LES MATIÈRES GRASSES
LES ACIDES GRAS (TYPE DE MATIÈRE GRASSE)

Toutes les matières grasses ne se valent


pas. Le type de matière grasse utilisé peut
avoir un impact sur le calibre de l’œuf.

Acides gras saturés = peu pou pas d’effet


sur le poids d’œuf (huile de palme)
61.6
Acide gras insaturés = bon effet sur le poids 61.5
d’œuf 61.4
61.3

EW (g)
61.2
Le plus efficace = acide linoléique(C18:2)
61.1
61
60.9
Un minimum de 1,2% d’acide linoléique 60.8

n’est pas forcément nécessaire 0 0.5 1 1.5 2 2.5 3


Linoleic acids (% )
Grosbas - Mateo 1999
ALIMENTATION ET SANTE ANIMALE
LES PATHOLOGIES LIES A L’ALIMENTATION

Les pathologies nutritionnelles sont l’etude des maladies


provenant de l’alimentation ou de la malnutrition, elles
concernent aussi bien les carences alimentaires ou
nutritionnelles mais aussi les maladies dues a des
substances contenues dans les aliments et les maladies
complexes dues aux interactions entre l’aliment et l’animal
lui-même.

 les carences nutritionnelles simples ou multiples sont dues


au manque d’un ou de plusieurs nutriments dans la ration
consommée.
Le syndrome de flushing
Le syndrome de malabsorption
La carence alimentaire
LES PATHOLOGIES LIES A L’ALIMENTATION

 La toxicité
L’érosion du gesier
Les champignons et les moisissures
Les proteines vegetales
 la nutrition et le système immunitaire
Deordres métaboliques
Désordres squelettiques
La santé des intestins .
CONCLUSION
• La fabrication et la formulation de l’aliment se révèlent capitales
pour garantir une bonne productivité des troupeaux

• Il faut maitriser un nombre important de paramètres nutritionnels


pour avoir une ration alimentaire équilibrée. Bien souvent cela
fait appel à des logiciels permettant de calculer le bon équilibre
de la ration.

• Des erreurs de formulation peuvent mener à des pertes de


productions importantes du fait des carences alimentaires ou
des contaminations.
• Fabriquer son aliment est aujourd’hui un fait banal et a la
portée de tous. Garantir une alimentation équilibrée n’est
pas à la portée de tous. Or le potentiel génétique d’une
souche ne peut mieux s’exprimer qu’avec un aliment
équilibré et en quantité suffisante à chaque stade
d’evolution de la poule.
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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