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levage.
Quelques conseils : Vous devez rédiger et argumenter chacune de vos réponses en les
justifiant. Vos calculs doivent être apparents.
Vous êtes technicien dans un organisme de conseil en élevage de type Littoral Normand.
Votre mission principale est de passé dans les exploitations pour conseiller les éleveurs sur
l’alimentation de leur troupeau en fonction de leurs résultats laitiers et des besoins des
animaux tout en répondant aux objectifs de l’éleveur.
Vous arrivez donc dans une exploitation de 80 vaches laitières de race Prim’Holstein en
système ration semi-complète. Les derniers résultats du contrôle laitier montrent que les
vaches produisent en moyenne 28kg/jour pour des taux moyens de 39.3/31.8. Le taux
d’urée moyen du troupeau est de 180mg/l alors que l’alimentation est distribuée en ration
semi-complète à base de 2/3 d’ensilage de maïs et 1/3 d’ensilage d’herbe. Les vaches pèsent
en moyenne 600 kg, mais après avoir effectué un tour dans le troupeau vous les trouvez
globalement maigres (Nec =2).
1. Dans un premier temps vous commencerez par faire une analyse globale à l’éleveur
que vous avez en face de vous, sur sa conduite de l’alimentation de son troupeau en
commençant notamment par lui rappeler ce qu’est le taux d’urée et pourquoi les
résultats du mois derniers vous paraissent incohérents.
Tout d’abord l’urée est un déchet du métabolisme des matières azotées. Elle provient de
deux sources : de la dégradation des matières azotées dans le rumen et du catabolisme des
acides aminés lors du turn-over protidique dans l’organisme. On retrouve le taux d’urée
dans le lait et les urines. Plusieurs facteurs sont liés au taux d’urée plus ou moins élevé.
Comme les matières premières de la ration ou encore les apports de PDI et UFL mais aussi le
niveau de production ou encore le fibrosité de la ration. Comme sur ce cas, ci nous
regardons le régime alimentaire de ce troupeau, nous pouvons nous apercevoir que le taux
d’urée n’est pas cohérent avec la ration donner. Un troupeau alimentait à 2/3 d’ensilage de
maïs et 1/3 d’ensilage d’herbe, les valeurs du taux d’urée sont entre 220 et 280 mg/l. donc
cela correspond à un déficit protéique. L’éleveur devra donc vérifier l’apport PDI, vérifier la
cohérence des valeurs des aliments et vérifier les quantités ingérées/distribuées.
2. Suite à vos constatations globales, vous choisissez donc de recalculer une ration. Vous
commencerez dans un premier temps par calculer les besoins énergétiques totaux
(en UFL) d’une des vaches laitières moyenne de ce troupeau.
On note :
- Besoins d’entretien = 75 kcal d’ENE/kg de P0,75
- Valeur énergétique moyenne du lait de vache : 740 kcal d’ENL/litre
Besoin d’entretien
Besoin de lactation
Besoins totaux
3. Ensuite vous calculez les besoins azotés totaux de cette même vache laitière
moyenne. On note :
- Besoins d’entretien = 420 g de PDI
- Besoins de production = 1,56 x lait brut (kg) x TP (g)
4. Maintenant que vous connaissez les besoins moyens du troupeau, vous devez donc
apporter l’alimentation nécessaire pour couvrir leurs besoins sachant que la
capacité d’ingestion des vaches de ce troupeau est de 20 UEL et les aliments présents
sur l’exploitation sont les suivants, en respectant globalement les proportions déjà
utilisées par l’éleveur. Pour cette question vous ne tiendrez pas compte du taux de
substitution.
Aliments Valeur UFL Valeur PDIN Valeur PDIE Encombrement
Ensilage de 0.91 42 67 0.96
Maïs
Ensilage de 0.92 92 61 1.17
RGA – TV
50/50
TS 48 1.21 377 261 -
La vache a des besoins totaux de 1809 G de PDI. On prend donc le facteur limitant de l’ensilage
de maïs qui est la valeur de PDIN. 1 809 / 42 = 43,07 KG de MS d’ensilage de Maïs pour
répondre aux besoins de PDI de la vache. Si on prend l’ensilage de RGA-TV 50/50 : 1809 / 61
= 29,65 KG de MS. Et TS 48 : 1809 / 261 = 6,9 kg de MS
6. Pour appuyer vos propos auprès de l’éleveur, vous lui calculer une nouvelle ration. La
luzerne viendra donc remplacer l’ensilage d’herbe (attention les valeurs
d’encombrement et en PDI sont différente, les quantités à apporter aussi.). Vous
finirez par conclure sur la quantité de tourteau de soja économisée par rapport à la
ration précédente.
Depuis 30 ans, les vaches de Bernard Botte ont de la luzerne à leur menu. A chaque étape du
développement de son exploitation, l’éleveur de Noyal-sur-Vilaine (35) y a vu un intérêt. « Quand
je me suis installé, en 1983, j’avais 16 ha, retrace-t-il. La luzerne m’a permis d’intensifier mon
système fourrager et de produire plus de lait avec moins de vaches, ce qui m’a arrangé plus
tard pour le plan d’épandage ». Aujourd’hui, l’éleveur a entre 32 et 34 vaches pour produire son
quota de 310.000 litres. Quand sa laiterie –Triballat – lui proposera d’entrer dans une démarche «
lait sans OGM » pour sa production de fromages « Petit Breton », l’éleveur sera prêt. « Grâce à la
luzerne, je n’ai rien eu à changer dans l’alimentation de mon troupeau pour toucher la
plusvalue de 10 euros/1.000 litres. On peut dire que la luzerne m’a fait gagner 3.000 euros par an
», sourit-il.
La luzerne que cultive Bernard Botte est conservée sans perte et facile à distribuer grâce à la
déshydratation. L’éleveur, comme 1 500 agriculteurs d’Ille-et-Vilaine, de Mayenne et du Nord
Loire-Atlantique, est adhérent de la coopérative Déshyouest, qui déshydrate plus de 3.500 ha
de fourrages (luzerne mais aussi trèfle ou maïs). « La déshydratation permet de conserver un
maximum de feuilles, explique Philippe Etienne, éleveur laitier et président Déshyouest. La
luzerne garde ainsi ses qualités nutritionnelles et l’éleveur a un produit homogène, facile à
conserver et à distribuer. En plus, le chauffage permet de détruire une éventuelle flore toxinogène
».
PLUS QU’UN FOURRAGE, UN CONCENTRÉ
« Si la luzerne est le fourrage le plus produit au monde, c’est bien qu’elle a de nombreux intérêts,
tient à souligner le spécialiste de la santé bovine. C’est en raison de sa teneur en protéines, de
15 à 26 % de MAT, mais aussi en oligo-éléments, en vitamines et en minéraux, qui concourt à
une meilleure santé et donc à une meilleure productivité ». Tout ça grâce au système racinaire de
la luzerne, qui, non seulement, a la capacité de fixer l’azote atmosphérique mais aussi, grâce à
son enracinement très profond, de capter les micronutriments du sol. Par exemple, la luzerne a
une forte teneur en beta-carotène, un précurseur de la vitamine A, vitamine importante pour la
fertilité. « Cette vitamine se retrouve dans le lait. Les laiteries pourraient être prêtes à payer pour
un lait à haute teneur en vitamine A plutôt que de devoir en rajouter », anticipe Olivier Crenn.
Dans l’esprit de ce qui se fait avec les Oméga 3, les fameux bons acides gras, eux-aussi
favorisés par la consommation de luzerne. Dans la luzerne, on retrouve aussi de la vitamine E,
importante dans son rôle d’antioxydants face au stress, du potassium qui favorise l’ingestion, du
zinc, qui joue sur le système immunitaire et la reproduction. « J’insémine mes génisses pour un
vêlage à 24 mois », confirme Bernard Botte. « La luzerne permet d’améliorer la longévité des
animaux et les intervalles entre vêlages, complète Olivier Crenn. Ce qui assure des animaux plus
productifs ». De quoi conforter la place de la luzerne dans les rations.
Capacités Critères Appréciation Note
-- - + ++
Apporter un
diagnostic global
/3
sur l’alimentation
d’un troupeau
Analyser les
conséquences de /3
la modification
d’une ration
Conduire des
productions Raisonner les
animales besoins d’une
/6
vache laitière
Calculer une
ration répondant
aux besoins d’une /5
vache laitière
Apporter des
conseils
/3
techniques
pertinents