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EXPOSE D’IMMUNOLOGIE

THEME: QUELQUES PROBLEMES ACTUELS EN IMMUNOLOGIE

INTRODUCTION
Le système immunitaire est un système complexe, constitué de différents types de cellules
et d’anticorps qui assure la protection de notre organisme contre infections et autres
pathologies. Le dysfonctionnement du système immunitaire occasionne l’apparition de
certaines maladies dont les maladies auto-immunes. Il est donc important de prendre
conscience des problèmes de cette science afin de trouver des solutions adéquates pour y
pallier et garantir la santé de chaque individu.

TOLERANCE IMMUNITAIRE
Le système immunitaire a la remarquable capacité de discriminer le soi du non soi.
L’absence ou le contrôle des réponses immunitaires vis-à-vis de nos tissus est appelé
tolérance immunitaire ou immunologique. En d’autres termes, la tolérance immunitaire est la
capacité du système immunitaire à reconnaitre et à ignorer les antigènes qui ne sont pas une
menace pour l’organisme.
Le thymus joue un rôle essentiel dans l’établissement de la tolérance des lymphocytes T,
acteurs majeurs du système immunitaire par leur capacité à combattre les infections et les
tumeurs. En effet, le thymus coordonne les processus développementaux conduisant à la
génération de lymphocytes T matures fonctionnels et non réactifs vis-à-vis du soi. On
distingue deux principaux types de tolérance immunitaire:
- La tolérance centrale relative à la maturation des lymphocytes T et B, ainsi qu’à la
reconnaissance et la tolérance du soi. En effet, ces lymphocytes sont éduqués à
reconnaitre les antigènes comme non dangereux dans la moelle osseuse et la rate, avant
d’etre relâchés dans la circulation sanguine. Les clones des cellules T et B possédant les
récepteurs des antigènes du soi sont éliminés avant maturation. Les principaux
mécanismes de la tolérance centrale sont l’apoptose et la formation de LT régulateurs.

- La tolérance périphérique, qui se produit lorsque les cellules immunitaires sont exposées
à des antigènes non pas dans la moelle osseuse ou le thymus mais dans les organes
lymphoïdes secondaires (la peau, les muqueuses, les organes internes). Elle met en
commun tous les mécanismes permettant la destruction ou l’inactivation des LT auto
réactifs qui n’avaient pas été éliminé par la tolérance centrale. La tolérance périphérique
joue naturellement un rôle important dans la prévention des réponses des LT aux
antigènes du soi qui sont présents principalement dans les tissus périphériques et non
dans le thymus.
L’avantage majeur de cette tolérance immunitaire est qu’elle protège l’organisme contre ses
propres lymphocytes T auto réactifs; empêchant ainsi le système immunitaire de détruire les
propres constituants de l’organisme. De ce fait, la tolérance joue un rôle crucial dans la
prévention des maladies auto immunes.
La perte de la tolérance immunitaire induit la production d’auto-anticorps par le biais de
lymphocytes T auto réactifs activés: c’est l’auto-immunité. Ces auto-anticorps vont s’attaquer
aux tissus de l’organisme engendrant ainsi les maladies auto-immunes. L’auto-immunité est
déclenchée soit par des gènes susceptibles de causer des dysfonctionnements de la tolérance
au soi (le gène HLA par exemple), soit par des facteurs environnementaux comme des
infections.

MALADIES AUTO-IMMUNES
Les maladies auto immunes sont des troubles dans lesquels le système immunitaire attaque
ses propres cellules, tissus et organes. Elles sont la conséquence directe de la perte de la
tolérance immunitaire. Elles se caractérisent par la présence dans le sérum d’auto-anticorps,
qui sont capables d’agglutiner les propres cellules de l’organisme (cas de l’anémie
hémolytique où le sérum de l’individu contient d’auto-anticorps qui provoquent la lyse de ses
propres hématies). Il existe de nombreux types de maladies auto immunes, comme la
polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le lupus érythémateux disséminé, la thyroïdite
de Hashimoto et la maladie cœliaque. Les causes de ces maladies sont complexes, mais on
pense qu’il y a une combinaison de facteurs génétique et environnementaux. I n’y a pas de
traitement pour guérir les maladies auto immunes, mais les médicaments peuvent aider à
soulager les symptômes et prévenir les dommages aux organes.
► Auto-immunité de type 1
L’auto-immunité de type 1 est caractérisé principalement par la présence dans le sérum d’un
sujet, d’anticorps de type IgG et IgM qui sont dirigé contre les cellules du soi. Ceci est dû
souvent au fait de la similitude entre certaines séquences protéiques du soi et celles du
microorganisme. C’est le cas des streptocoques du groupe A qui peuvent entrainer la
production d’anticorps qui réagissent contre des cellules du tissu cardiaque et des
articulations.
► Les réactions auto-immunes de type 2
Ici, ce sont des réactions humorales dirigées contre les cellules du soi. C’est le cas de la
maladie de Basedow qui est due à des auto-anticorps qui se lient à des récepteurs sur des
cellules de la glande thyroïde. Ceci a pour conséquence une augmentation importante de la
production des hormones thyroïdiennes et de la taille de la glande thyroïde.
► Les réactions auto-immunes de type 3
Ces réactions auto-immunes sont caractérisées par un dépôt dans les tissus de l’organisme de
complexes immuns. C’est le cas de la polyarthrite rhumatoïde, où il y a dépôt des complexes
immuns (formés d’IgM et d’antigènes du soi) dans les articulations. Il s’en suit une
inflammation chronique puis des lésions graves du cartilage et de l’os dans les articulations.
► Les réactions auto-immunes de type 4
Ce sont des réactions qui sont dues à la présence d’antigènes du soi modifiés que l’organisme
reconnait comme non soi. Cette modification des antigènes du soi est due soit à une mutation
ou soit à une fixation à des molécules étrangères. Ici, ce sont plutôt des réactions immunitaires
à médiation cellulaire qui sont dirigées contre ces antigènes du soi modifiés. C’est le cas de la
thyroïde chronique de Hashimoto qui résulte de la destruction de la glande thyroïde par des
lymphocytes T.

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