Vous êtes sur la page 1sur 24

L'immunologie

Introduction à l'immunologie
Le milieu où vit chaque individu regorge d'éléments pathogènes et malgré ceci, le corps de l'homme ne sera
affecté que rarement par l'action nocive de ces éléments du fait de la présence d'un système responsable
de la conservation de l'intégrité du corps : le système immunitaire, qui doit avoir la capacité de distinguer le
soi (qu'il doit préserver) et le non-soi (qu'il doit attaquer et détruire).
• Quel serait le mécanisme de la défense immunitaire vis-à-vis des éléments pathogènes ?
• Quels sont les aspects du disfonctionnement de ce système ?
• Comment remédier aux différents cas du disfonctionnement du système immunitaire ?

La complémentarité tissulaire et les marqueurs du soi


I. Mise en évidence
Pour mettre en évidence la complémentarité tissulaire, on propose les données
expérimentales suivantes
La greffe de la peau chez la souris :

On observe :
Lorsque le donneur est en même temps le receveur du greffon : le greffon est accepté, et c'est le même
résultat lorsque le donneur et le receveur appartiennent à la même souche.
Lorsque le donneur appartient à une souche différente du receveur : le greffon est rejeté.
On déduit :
Le greffon sera accepté seulement dans le cas de la compatibilité tissulaire entre le donneur et le receveur.
II. Les marqueurs mineurs et majeurs du soi
Les marqueurs du soi sont des molécules de nature protéique) intervenant dans l'identification des tissus et
permettent ainsi de l'accepter ou de le rejeter.
III. Les marqueurs mineurs

Lors des transfusions sanguines on remarque :


- L'individu n'accepte que les globules rouges de son même groupe sangui
- Les individus du groupe « O » sont qualifiés de « donneurs universels »
- Les individus du groupe « AB » sont qualifiés de « receveur universels »
- Aucune possibilité de transfusion entre A et B. Expérimentalement, lors de cette transfusion, une réponse
immunitaire se déclenche et aura comme objectif la destruction des globules rouges inoculés.

1
Cette réponse prend l'aspect d'une agglutination du sang. On déduit : Le déclenchement de la réponse
immunitaire lors de la différence des deux groupes sanguins du donneur et le receveur exprime la présence
d'un mécanisme de « reconnaissance » au niveau du système immunitaire permettant la détection des
éléments intrus et ainsi les détruire par la suite. Ce mécanisme de reconnaissance se fait par la présentation
de chaque globule rouge d'une « carte biologique » l'identifiant et qu'on appelle les antigènes.

Ces antigènes ne caractérisent que les globules rouges (les seules cellules anucléées du corps) et de ce fait
on les qualifie de marqueurs mineurs du soi.
IV. Les marqueurs majeurs
Les cellules nucléées du corps présentent sur leur membrane plasmique, des marqueurs permettant de les
identifier comme Soi et qu'on appelle le complexe majeur d'histocompatibilité.
1/ Nature du CMH
Le complexe majeur d'histocompatibilité se présente sous forme d'un complexe protéique au niveau de la
membrane de toutes les cellules nucléées du corps, dont l'origine est génétique et au niveau du génome de
chaque cellule.
2/ L'origine génétique du CMH
• La synthèse du CMH est contrôlée par plusieurs gènes (A, B, C, DR, DQ, DP)

Dont les caractéristiques permettent l'authenticité du CMH pour chaque individu :


• Chaque gène comporte plusieurs allèles différents.
• Tous les allèles sont codominants.
• Les gènes sont liés

2
3/ Quelques caractéristiques du CMH
• Le CMH est présent en deux classes :
• CMHI : caractérise toutes les cellules nucléées du corps.
• CMHII : caractérise quelques cellules immunitaires.
4/ Les rôles du CMH
Le CMH d'une cellule permet son identification et sa reconnaissance de la part des éléments du système
immunitaire (différents globules blancs, Anticorps) et ainsi la distinguer comme étant du soi et ne pas
l'attaquer, ou du non-soi ou soi-modifié qui doit être détruit.
On qualifie, ainsi, chaque cellule comme appartenant au non-soi si elle présente un complexe CMH
diffèrent du celui de l'Hôte lié aux peptides que produit la même cellule. On qualifie une cellule de soi
modifié si le matériel génétique initial est modifié suite à l'intervention de quelques facteurs externes
(exposition aux irradiations de forts degrés) ou internes (mutations), et ainsi, la cellule présentera un CMH
du soi lié à des peptides de natures modifiés. Dans un troisième cas, la cellule peut présenter un CMH du soi
lié à des peptides du non-soi sans la modification de son matériel
Génétique mais suite à son infection par un agent intrus.
La réponse immunitaire innée ou non spécifique
Suite à l'intrusion d'un agent pathogène (et aussi le cas de la modification du soi), différents éléments du
système immunitaire seront activés et acheminés vers le lieu de l'intrusion ou infection pour que se
déclenche tout un processus de reconnaissance de l'élément pathogène afin de le détruire.
• Quels sont les différents aspects de l'intervention du système immunitaire ?
• Quels sont les éléments de toute réponse immunitaire ?
• Quels sont les différents mécanismes de la réponse immunitaire ?
De façon générale, la réponse immunitaire prend deux aspects différents avec l'intervention d'une panoplie
de cellules et d'autres éléments immunitaires afin d'éliminer l'élément responsable du déclenchement de
cette réponse : l'Antigène (ou l'agent pathogène).
La réponse immunitaire inné ou non spécifique
Elle comprend plusieurs aspects.
I/ Les barrières naturelles du corps

De façon innée, chaque individu, dès sa naissance possédée des barrières le protégeant contre l'action des
éléments externes, le schéma suivant montre quelques-unes de ces barrières classées selon leur nature.
3
II/ La réponse inflammatoire
On qualifie l'inflammation de réponse immunitaire non spécifique du fait de :
• L'intervention des mêmes agents immunitaires quel que soit l'agent infectieux.
• Présente toujours les mêmes symptômes au niveau local (lieu de l'intrusion) :

1/ Les cellules
Essentiellement les macrophages et d'autres cellules phagocytaires sentinelles présentent au niveau des
tissus.
2/ Les médiateurs inflammatoires
La destruction de l'élément pathogène nécessite l'intervention de différentes cellules immunitaires et
notamment des granulocytes et monocytes. L'attraction de ces cellules se fait par des médiateurs chimiques
inflammatoires qui permettent aussi leur sortie des veines et capillaires sanguins.
Le tableau suivant montre la nature de quelques médiateurs de l'inflammation ainsi que leurs rôles dans la
réponse inflammatoire.

3/ Les rôles du système Complément


Le système dit du complément est un groupe de 35 protéines sériques (au niveau du sérum) dont
l'activation se fait en série. L'intervention des facteurs du système complément permet de (voir la figure ci-
dessous) :

• Faciliter la phagocytose
• Attirer les phagocytes au lieu de l'infection (chimiotactisme)
• Détruire l'antigène par la formation du complexe d'attaque membranaire CAM.
4
III/ La phagocytose
Elle représente l'un des mécanismes de la réponse immunitaire non spécifique en faisant intervenir des
cellules particulières telles que les macrophages et les neutrophiles. La figure suivante montre les quatre
étapes de la phagocytose :

La phagocytose sera, dans quelques cas d'infection, facilitée par l'intervention des facteurs du système du
complément : on appelle cette intervention l'Opsonisation. (Figure ci-dessous)

L'intervention des éléments de la réponse immunitaire non spécifique n'aboutit pas toujours à la
destruction de l'antigène. La figure suivante montre les trois cas possibles dans l'intervention des
phagocytes au cours de la réponse immunitaire innée :

Dans les deux derniers cas, l'antigène persiste toujours ce qui nécessite l'intervention d'autres mécanismes
immunitaires qui doivent être, ainsi, spécifiques vis-à-vis de chaque antigène.

La réponse immunitaire adaptative ou spécifique


Notre immunité s'appuie à la fois sur des mécanismes innés présents dès la naissance, mais aussi sur des
mécanismes acquis au cours de notre existence, afin de lutter contre les agents pathogènes. C'est
l'immunité adaptative ou spécifique.
• Quels sont les éléments de toute réponse immunitaire adaptative ?
• Quels sont les différents mécanismes de la réponse immunitaire adaptative ?

Caractéristiques de la réponse immunitaire spécifique.


La réponse immunitaire adaptative ou spécifique (acquise) : est une réponse immunitaire déclenché par
l'organisme contre les agents pathogènes. Elle ne se met en place qu'après la rencontre avec l'antigène
(acquise), cette immunité plus efficace dirigée d'une manière spécifique contre l'antigène rencontré mais
intervient après la réponse immunitaire innée

❖ À retenir
L’immunité inné est largement répandue chez tous les êtres vivants, mais l'immunité
adaptative est spécifique des vertébrés.
5
La spécificité
On injecte, à des souris deux types d'Antigènes (figure ci-dessous) :
• Une toxinetétanique : Antigène pathogène.
• Une anatoxine tétanique: Antigène non pathogène (ne cause pas de maladie mais déclenche toujours une
réponse immunitaire)

On observe :
• 1/ la mort suite à l'infection par l'agent pathogène.
• 2/ L'anatoxine a immunisé l'animal contre l'agent pathogène.
• 3/ l'anatoxine diphtérique n'a pas pu immuniser l'animal contre l'agent pathogène.
• 4/ le sérum de la souris 1 a permis d'immuniser la souris 2 contre l'agent pathogène.
On déduit :
La réponse immunitaire dans le cas étudié est dirigée contre un seul et unique antigène et ainsi elle est de
nature spécifique. Les éléments immunitaires responsable de l'élimination de l'agent pathogène se localise
(dans le cas étudié) au niveau du sérum.
Remarque :
Sérums = c'est le plasma débarrassé des protéines de la coagulation (fibrinogène).
La mémoire immunitaire
C'est l'une des caractéristiques majeures de la R.I.S qui permet au système immunitaire de reconnaître et
de combattre les éléments pathogènes de façon plus rapide et encore plus efficace lors de contacts
fréquents avec le même antigène.
La figure suivante montre les conditions expérimentales de la mise en évidence de la mémoire immunitaire
chez les souris (cas de la greffe de la peau) :

6
On observe:
• 1/ le rejet du greffon suite à la non complémentarité tissulaire des deux souris (CMH différents)
• 2/ le rejet du greffon se fait plus rapidement chez la même souris B suite à la précédente reconnaissance
au cours de la première expérience.
• 3/ la souris C a contracté les cellules du greffon pour la première fois et a pu rejeter le greffon dans un
court délais suite à son inoculation par des lymphocytes de la souris B.
On déduit :
Les lymphocytes sont des cellules immunitaires responsable de la R.I.S dont l'intervention se résume en la
reconnaissance et l'élimination de l'antigène lors du premier contact et conserver une mémoire leur
permettant plus de rapidité et d'efficacité lors d'un nouveau contact avec le même antigène. La figure
suivante schématise le mécanisme de cette mémoire immunitaire :

1 : Intrusion de l'Antigène
2 : Reconnaissance de l'Antigène de la part des lymphocytes
3 : Sélection des lymphocytes spécifiques de l'QG
4 : Activation des lymphocytes spécifiques
5 : Multiplication et différenciation en cellules productrices des anticorps
6 : Elimination de l'AG
L'immunocompétence
Les cellules responsables de la R.I.S et exclusivement les lymphocytes (B et T) doivent acquérir une
éducation immunitaire (immunocompétence) leur permettant de s'intégrer dans le système immunitaire,
cette immunocompétence consiste en :
• Ne pas attaquer le soi
• Attaquer et détruire le non soi (ou le soi modifié) de façon spécifique.
Le mécanisme de l'immunocompétence diffère d'un type de lymphocyte à un autre, mais consiste à
conférer aux différentes lymphocytes la compétence de reconnaitre l'antigène et de pouvoir le fixer afin de
le détruire. Cette attitude qu'aura les lymphocytes sera le résultat d'un mécanisme permettant la fixation
de nouveaux marqueurs et récepteurs spécifiques.
a/ Les lymphocytes B (Bone marrow=moelle osseuse)

7
Toutes les cellules circulant au niveau du sang ou de la lymphe proviennent du même organe producteur :
La moelle osseuse rouge. Les lymphocytes B, après leur production feront l'objet d'une maturation au
niveau du même tissu de leur production
La maturation des LB (l'immunocompétence) consiste à la fixation de récepteurs sur leur membrane
plasmique qu'on appelle des récepteur B et qui sont des immunoglobulines membranaires spécifiques (des
anticorps membranaires). Du fait de la grande diversité de ces récepteur B, la possibilité de reconnaître et
de combattre le soi de la part de ces LB est toujours présente, et de ce fait ces LB vont être soumise à une
sélection négative : Toute lymphocyte, via son récepteur, a reconnu le soi (les peptides du soi présentés par
la cellule myéloïde) doit être éliminée, et ainsi les LB matures auront la faculté de ne pas reconnaître que le
non soi ou le soi modifié de façon spécifique. Toute lymphocyte B devenue ainsi mature, quitte la moelle
osseuse pour récupérer les organes de stockage tels les ganglions lymphatiques.

Attention
L’éducation des lymphocyte B (l'immunocompétence), consiste
à une sélection dont on élimine toute lymphocyte capable de
reconnaitre le soi via son récepteur (sélections négative), et de
garder les LB capable de reconnaitre que le non soi, ce sont les
LB matures.
b/ La maturation des lymphocytes T (T=Thymus)
Après leur production au niveau de la moelle osseuse, les lymphocytes T commencent leur maturation au
niveau du thymus. Cette maturation consiste en :

+ la fixation de nouveaux marqueurs : CD (cluster de différenciation) suivant lequel (et aussi la classe
du CMH) on distingue entre deux catégories de LT:
- LT4 : avec le CD4 et le CMHII
- LT8: avec le CD8 et le CMHI
+ La double reconnaissance :
Les lymphocytes T matures n'ont pas la compétence de reconnaitre et d'éliminer le non soi, du fait que leur
mécanisme de reconnaissance (leur récepteur T) sont adaptés pour la reconnaissance uniquement du
complexe : CMH du soi-peptide du non soi (ou soi modifié), ainsi, les LT ne peuvent intervenir que pour
reconnaitre et éliminer les cellules du soi infectées (ou du soi modifié). Au niveau du thymus les
lymphocytes T subissent deux sélections :
• Une sélection positive : Les cellules de la zone corticale du thymus présentent le complexe
CMH uniquement, chaque LT reconnait le complexe sera sélectionnée avec l'élimination de toute LT ayant
un récepteur T incompatible au CMH du soi présenté.
• Une sélection négative : Au niveau de la zone médullaire du Thymus, les cellules thymiques présentent le
complexe CMH-peptide du soi, toute LT ayant reconnu ce complexe sera éliminée.

8
Ainsi, les LT matures (LT4 et LT8) auront l'aptitude de reconnaitre et d'éliminer (en principe) toute cellule du
soi présentant un CMH du soi lié à des peptides du non soi (ou du soi modifié) appelés aussi Déterminants
antigéniques.

Attention
L’immunocompétence des LT se fait
en 2 étapes : une sélection positive
au niveau la zone corticale du
thymus, et une sélection négative
au niveau de la zone médullaire du
Thymus.

À retenir
• La réponse immunitaire adaptative ou spécifique (acquise) :
• Elle ne se met en place qu'après la rencontre avec l'antigène (acquise).
• Cette immunité plus efficace dirigée d'une manière spécifique contre l'antigène.
• Les caractéristiques de la réponse immunitaire spécifique sont La spécificité, La mémoire immunitaire,
l'immunocompétence.
• Les lymphocytes sont les cellules de l'immunité adaptative, portent des récepteurs spécifiques sur leur
membrane on distingue : les LT produits dans la moelle osseuse et maturent dans le thymus, et les LB
produits et maturent dans la moelle osseuse.

I/ La réponse immunitaire spécifique à médiateur cellulaire


Le mécanisme de la R.I.S diffère suivant la nature des éléments effecteurs de la réponse immunitaire. On
distingue ainsi :
- La réponse immunitaire spécifique à médiateur cellulaire : les éléments effecteurs de la réponse (qui
interviennent directement dans l'élimination de l'Ag) sont sous forme de cellules.
- La réponse immunitaire spécifique à médiateur humoral : dans ce cas les éléments qui détruisent l'Ag sont
sous forme de molécules protéiques au niveau du sérum : les anticorps.
- La réponse immunitaire spécifique à médiateur cellulaire.
1/ Les conditions
La réponse immunitaire spécifique à médiateur cellulaire repose sur le principe de la double reconnaissance
dans l'intervention des lymphocytes T. Ainsi, ces cellules ne reconnaissent que les cellules du soi infecté ou
du soi modifié, autrement dit, chaque cellule présentant un CMH du soi lié à des peptides du non soi ou du
soi modifié qu'on appelle des déterminants antigéniques.
On peut, donc schématiser l'intervention des LT dans cette réponse par la figure suivante :

9
2/ Le mécanisme
L'intrusion de l'antigène déclenche tout le mécanisme de la réponse immunitaire spécifique à médiateur
humorale qui se déroule en 3 phases :

a/ L'induction
Les phagocytes et les cellules sentinelles de façon générale, sont les premières cellules à détecter et
reconnaitre l'Ag, qui sera ingéré et dégradé en peptides que ces cellules présentent vers l'extérieur liés à
leur CMH (du soi) et ainsi on appelle ces cellules des cellules présentatrices de l'Ag ou CPA.
Les LT4 et LT8 reconnaissent ainsi le complexe CMH- déterminants antigénique présentés via leur récepteur
T (TCR). Cette liaison (reconnaissance) permet :
• La sélection des LT4 et LT8 spécifiques de l'Ag : sélection clonale L'activation des différentes cellules
immunitaires :
• La CPA produit l'interleukine 1 (médiateur immunitaire chimique) activant les LT.
• LT4 produit IL2 et le MAF (macrophage activating factor) appelé aussi interféron.
• L'activation des LT8 permet de produire des récepteurs spécifiques à l'IL 2
• L'activation des LT4 permet leur différenciation en LTH (LT helper ou auxiliaires)
b/ L'amplification
Se déroule en deux étapes :
• La multiplication (prolifération) : les lymphocytes sélectionnés et activés, sous l'effet de l'IL2 prolifèrent
pour former des clones et on parle de l'expansion clonale. Une partie de ces LT sera conservé comme
mémoire immunitaire alors que la deuxième partie se différencie.
• La différenciation : Les LT8 se transforment et s'enrichissent en protéines et enzymes (Granzyme et
Perforine) de dégradation et de la lyse des cellules cibles qu'on appelle des LTC (cytotoxiques ou
cytolytiques)

c/ La phase effectrice
Au cours de cette dernière phase, l'Ag doit être éliminé par les LTC. Cette élimination se fait suite à une
liaison au complexe CMH-pep de la cellule cible et la synthèse de la perforine qui 'perfore' la membrane
plasmique de la cellule infectée et forme ainsi le complexe tubulaire via lequel la granzyme s'infiltre dans la
cellule et dégrade son ADN induisant la mort de la cellule.

À retenir
La réponse immunitaire spécifique à médiateur cellulaire repose sur le principe de la double reconnaissance
dans l'intervention des lymphocytes T.
- Les LT ne reconnaissent que les cellules du soi infecté ou du soi modifié, (déterminants antigéniques).
- Les LT sont incapables de reconnaitre l'Ag seul, il faut que celui-ci leur soit présenté par la CPA.
- Le mécanisme de cette réponse immunitaire se déroule en 3 étapes : l'induction, l'amplification, la phase
effectrice
10
II/ La réponse immunitaire spécifique à médiateur humoral
La réponse immunitaire spécifique à médiateur humoral.
Dans ce deuxième type de Réponse immunitaire, les éléments effecteurs sont de nature chimique et non
pas cellulaire : les Anticorps.
Les anticorps : l'indice d'une réponse immunitaire humorale
La structure L'anticorps est une molécule de nature protéique qu'on appelle l'immunoglobuline. La figure
suivante montre la structure d'un anticorps.

Remarque :
Les AC sont constitués de 4 chaînes polypeptidiques : 2 logues (chaînes lourdes identiques) et 2 courtes
(chaînes légères identiques).
Les AC sont constitués d'une région constante qui assure la fixation de l'Ac sur la membrane cytoplasmique
de certaines cellules (phagocytes et lymphocytes B) et d'une région variable qui est spécifique d'un Ag (site
de fixation de l'Ag).

e/ Types d'anticorps
Les anticorps sont présents sous différents aspects. La figure suivante montre les différents types des
Anticorps

Remarque :
Selon la nature de la chaines lourde, on distingue 5 classes d'Ac: IgM, IgA, IgG, IgE, IgD:
IgM : se trouve sous forme de pentamère dans le sérum
IgA: sont de dimères retrouvés dans les secrétions (lait, salive...)
IgG : les plus abondants dans le sérum
IgE : sont rares dans le sérum, ils sont responsables des cas d'allergie
IgD: anticorps membranaires
11
Production
Du fait de sa nature protéique, les anticorps doivent avoir une origine génétique représentée par des gènes
au niveau des chromosomes de la cellule productrice de ces anticorps : le Plasmocyte.

Le plasmocyte provient de la différenciation des LB suite à leur activation (par IL2 de la LTH), cette
différenciation permet des changements au niveau des LB spécifiques et essentiellement l'enrichissement
en organites responsables de la synthèse des protéines (le réticulum endoplasmique surtout).
Par opposition aux LT, les LB ont la particularité de pouvoir reconnaitre l'Ag sans l'intervention des CPA, du
fait que le récepteur des LB est sous forme d'un anticorps membranaire (immunoglobuline membranaire)
Rôle des anticorps.

L'intervention des anticorps se limite en :


• La formation du complexe immun : complexe formé suite à la fixation des Ac sur l'Ag et ainsi le paralyser
et éliminer son infection possible d'autres cellules et tissus.
• La facilitation de la phagocytose : l'Opsonisation.
Les cellules phagocytaires comportent, sur leur surface, des récepteurs spécifiques aux Ac ce qui permet la
fixation du complexe immun tout entier et ainsi débuter le mécanisme de la phagocytose induisant la
destruction de l'Ag.

• La facilitation de la formation du Complexe d'Attaque Membranaire (CAM)


Les anticorps détectent et reconnaissent les déterminants antigéniques présentés à la surface de l'Ag et s'y
fixent, cette fixation déclenche l'activation des facteurs du système complément et la formation ainsi du
complexe tubulaire au niveau de la membrane de l'Ag ce qui induit la pénétration excessive de l'eau au
milieu interne de l'Ag permettant ainsi sa destruction. (Voir le rôle du système du complément dans la
réponse inflammatoire)
2/ Le mécanisme de la réponse immunitaire spécifique à médiateur humoral
Cette réponse suit la même structure générale de la réponse immunitaire spécifique, et va se faire, ainsi en
trois étapes :
a/ L'induction
Suite à son intrusion, l'Ag sera détecté et reconnu de la part des LB, cette reconnaissance se fait par la
liaison des récepteur B (Ac membranaire) et les déterminants antigéniques à la surface de l'Ag. On aura
donc la sélection d'un clone de LB spécifiques à l'Ag : la sélection clonale.
D'autre part, les cellules sentinelles telles que les macrophages, ingèrent l'Ag, le dégradent et présentent
ses déterminants antigéniques liés à leur CMH, induisant ainsi sa reconnaissance de la part des LT4.
L'activation des LT4 par l'IL1 (de la part de la CPA) permet leur différenciation en LTH productrices de
nouvelles interleukines (2,4,6...) induisant l'induction ou l'activation des LB spécifiques.
12
b/ L'amplification
Les LB sélectionnés et activés, prolifèrent pour donner deux groupes de cellules :
• LB mémoires
• Des LB qui subiront une différenciation et se transformer en plasmocytes productrices d'Anticorps.
c/ La phase effectrice
Durant laquelle, l'Ag va être éliminer par le contact direct entre les Ac et l'Ag ; ce contact permet l'un des
trois cas du rôle des Ac :
• La formation du complexe immun
• La facilitation de la phagocytose
• La facilitation de la formation du complexe d'attaque membranaire.
Attention
Les BCR (récepteurs des LB) reconnaissent l'AG soit directement soit présenté par une CPA et cela
dépend du type de l'Ag. Les
TCR (récepteurs des LT) ne fixent l'Ag que s'il est présenté par une autre cellule (par CMH).

À retenir
- La réponse immunitaire spécifique à médiateur humorale faisant intervenir les LB, dans cette réponse
immunitaires les éléments effecteurs sont de nature chimique et non pas cellulaire : les Anticorps.
- L'intervention des LB se déroule aussi en 3 étapes : l'induction, l'amplification, la phase effectrice.
- Les LB sont actives par un contact spécifique avec l'antigène, ils n'ont pas besoin de CPA.
III/ La coopération cellulaire
Quel que soit la nature de la réponse immunitaire, innée ou spécifique, on note l'intervention des cellules
sentinelles (les phagocytes) et des médiateurs chimiques tels que les facteurs du système du complément
(au cours de l'inflammation et aussi dans la R.I.S à médiateur humoral).
Quel que soit la nature de la réponse spécifique, cellulaire ou humorale, dès ce particulières sont toujours
présentes : les CPA, les LT4
Ainsi on déduit la présence d'un système de coopération entre les différentes cellules immunitaires afin que
la réponse immunitaire soit plus rapide et encore plus efficace, on parle ainsi de la coopération cellulaire.
Comment se fait cette coopération entre les cellules et médiateurs immunitaires afin de préserver
l'intégrité du corps ? Le schéma suivant montre le mécanisme des deux réponses immunitaires spécifiques
ainsi que le principe de la coopération cellulaire :

13
Conclusion :
L'immunité adaptative complète l'immunité innée, elle se met en place lentement et agit de manières très
spécifiques contre les agents pathogènes. Deux types de réponse immunitaires spécifique existe. La
réponse immunitaire à médiateur humorale faisant intervenir les Lymphocytes B, et la réponse immunitaire
à médiateur cellulaire faisant intervenir les lymphocytes T
La diphtérie et le tétanos sont des maladies provoquées par des bactéries. Ces dernières libèrent dans
l'organisme des toxines, antigènes à l'origine de la réaction de l'organisme. Ces graves infections peuvent
être mortelles en l'absence de traitement.
On réalise les expériences ci-dessous :

1. A partir de la comparaison des résultats des expériences réalisées sur les trois lots de souris, justifie la
survie des souris du lot 2 et la mort des souris du lot
2. Préciser le nom de l'élément à l'origine de la guérison des souris du lot Zet sa propriété mise en évidence
par l'expérience.

Elément de réponse :
1. Les souris du lot 2ont été protégées par le sérum d'un animal guéri de la diphtérie. Ce sérum contient une
quantité suffisante d'anticorps pour lutter contre cette maladie. Pour ce qui concerne les souris du lot 3, les
anticorps antidiphtériques ne peuvent pas les protéger contre les bacilles tétaniques car les anticorps sont
spécifiques aux antigènes. C'est donc ce qui explique leur mort.
2. L'immunité est à l'origine de la guérison des souris du lot 2 : L'expérience met en évidence l'immunité
acquise.

14
Quelques cas du dysfonctionnement du système immunitaire
I. La réponse allergique
Comme tout organe ou système du corps, le système immunitaire peut être sujet à quelques aspects de
dysfonctionnement induisant différents symptômes et manifestations.
• Quels sont les aspects du dysfonctionnement du S.I?
• Quels seront les aides au S.I permettant de remédier aux différents cas de dysfonctionnement ?
II. L'allergie : La réponse allergique
1/ le concept
La réponse allergique est l'une des manifestations du dysfonctionnement du S.I durant lequel la réponse
immunitaire se fait de façon plus excessive vis-à-vis d'éléments intrus qu'on appelle allergènes. Dans le cas
normal, la réponse immunitaire vis-à-vis des mêmes Ag n'induit pas les mêmes manifestations. Ces
manifestations ou symptômes sont, presque, les mêmes quel que soit l'agent allergène.
• L'allergie : est une réaction immunitaire exagéré envers certains antigènes, appelés Allergène. • Allergène
: un allergène est une substance, capable de provoquer une réaction allergique chez un sujet préalablement
sensibilisé lorsqu'il est à son contact.
2/ Les caractéristiques
Expérience de Richet et Portier en 1902
On observe :
• A la première injection : absence de symptômes
• A la deuxième injection : mort de l'individu par asphyxie.
On déduit :
• La première injection devait protéger l'animal contre l'Ag et former une mémoire immunitaire afin de
l'éliminer plus rapidement lors de la deuxième injection et on parle de l'Anaphylaxie (phylaxie = protection)
• La réponse allergique n'apparait qu'au deuxième contact avec le même allergène (Ag)

Remarque
On appelle la réponse immunitaire excessive et instantanée que manifeste le corps au deuxième contact
avec l'allergène : Hypersensibilité instantanée, tandis qu'on appelle la première phase (suite au premier
contact avec l'allergène) La phase de la sensibilisation.
3/ Le mécanisme
La réponse allergique se fait en deux phases :

1 : Phagocytose et présentation des déterminants antigéniques a la surface de la CPA


2 : Reconnaissance, sélection clonale et activation des lymphocytes spécifiques
3 : Synthèse des anticorps IgE
4 : Fixation des IgE au récepteurs spécifiques sue les mastocytes
5 : Fixation de l'allergène par les IgE des mastocytes et décharge de l'Histamine
15
L’action de l'histamine dans l'organisme provoque : une vasodilatation, une contraction des muscles lisses,
une sécrétion de mucus..., cette action conduit aux troubles de l'allergie : éternuements, vomissements,
odème...

• La sensibilisation (de 1 à 4 de la figure) : consiste en une réponse immunitaire spécifique à


médiateur humorale avec la production d'un type particulier des Ac (IgE) qui vont aller se fixer
sur les mastocytes (riches en vésicules d'histamine)
• L'hypersensibilité instantanée : (5 sur la figure) se manifeste au deuxième contact avec le
même Ag par la décharge de l'histamine, ce qui explique les manifestations de cette réponse
allergique.
En absence du remède (anti histaminique), les manifestations s'aggravent suite à l'augmentation de la
concentration de l'histamine qui va être produite de la part d'autres cellules immunitaires telles que les
basophiles et les éosinophiles et on parle ainsi de l'hypersensibilité retardée qui peut induire la mort de
l'individu.

À retenir
• La réaction allergique est une réaction exagérée du système immunitaire contre les allergènes.
• La réaction allergique se déroulé en deux phases :
-La 1ère phase de sensibilisation lors du 1er contact avec l'allergène se caractérise de silencieuse ou le Sl
réagit en secrétant des anticorps spécifiques dites IgE qui se fixe sur les cellules cibles (mastocytes).
-La 2ème phase de la réaction allergique immédiate lors du 2eme contact avec le même allergène, il se
produit une liaison entre l'allergène et les IgE portées par le mastocyte d'où leur activation, qui a pour
conséquence l'exocytose des granules d'histamine responsables des manifestations cliniques.
III/ Le SIDA : L'immunodéficience acquise : Le SIDA
Dans ce deuxième cas du dysfonctionnement du S.I, il s'agit d'une réponse immunitaire qui se fait de façon
plus faible que la normale due à une déficience au niveau de la réponse immunitaire spécifique d'origine
virale ou génétique. Le SIDA (Syndrome d'Immunodéficience Acquise) l'agent responsable est l'intrusion
d'un virus appelé VIH (Virus d'Immunodéficience acquise chez l'Homme)
1/ Structure du VIH

Le VIH est un virus rétrograde dont le matériel génétique est sous forme d'un ARN (au lieu de l'ADN) qui
peut être transcrit inversement en ADN suite à l'intervention d'une enzyme spécifique appelée la
transcriptase inverse. D'autre part, le VIH se caractérise par l'abondance des protéines et glycoprotéine qui
constituent ses membranes protectrices.

16
2/ Cycle de vie du VIH

• La fixation : le VIH se fixe sur des récepteurs spécifiques au niveau des cellules présentant le
CD4 (les LT4 et les macrophages)
• L'intégration : une fois fixé, le virus inocule sa capside à l'intérieur de la cellule hôte et libéré
son ARN qui sera transcrit inversement en AD, ce dernier sera intégré dans le matériel
génétique de la cellule hôte au niveau du noyau.
• La synthèse : la cellule hôte exprime le matériel génétique viral sous forme d'éléments
constitutifs de nouvelles unités de VIH, et ainsi, le virus prolifère au détriment de la cellule
hôte induisant sa mort.
Au cours de la transcriptase inverse de l'ARN viral en ADN, les fautes de transcription seront
plus marquées ce qui explique les modifications structurales du virus (nature des protéines
produites) et ainsi complique l'intervention du S.I pour son élimination.
17
3/ les phases de l'infection

a/ La primo-infection
Après l'intrusion du virus qui se fait via les liquides vitaux du corps (sang, sperme, lait de la
mère...) et les muqueuses (essentiellement sexuelles), le virus se localise au niveau des
cellules dendritiques et ensuite vers le sang. Cette infection se manifeste par de la fatigue
continue, de la fièvre et surtout du gonflement des ganglions lymphatiques au niveau des
aisselles et du cou. Cette phase dure quelques semaines avant de disparaître suite à
l'intervention de la réponse immunitaire spécifique et surtout humorale qui se manifeste
par la production des Ac anti-VIH: ON parle ainsi de séropositivité.
b/ La phase asymptomatique
Peut durer jusqu'à 10 ans et durant laquelle le virus reste en état de latence (sans
prolifération et sans être éliminé) et se caractérise par l'absence de symptômes de la
maladie. Durant cette phase commence la destruction des lymphocytes T4 (début de
l'effondrement du S.l)
c/ Le SIDA déclaré
Caractérisée par l'effondrement du système immunitaire et l'apparition des maladies
opportunistes.
L’infection au VIH ne cause pas la mort de l'individu mais plutôt des maladies opportunistes
qui ne seront plus combattues par les effecteurs de la réponse immunitaire adaptative.
4/ Le SIDA et l'effondrement du système immunitaire
Le VIH occupe les Lymphocytes T4 qui représentent le carrefour et le foyer de la réponse
immunitaire spécifique. Cette intrusion au sein des LT4 va finir par la destruction de ces
lymphocytes (au niveau de la phase asymptomatique et surtout la phase du SIDA déclaré).
Le mécanisme de la destruction des LT4 prend trois voies différentes :
• Prolifération au détriment des LT4.
• L'apoptose : (suicide cellulaire) les LT4 s'autodétruit
• La formation des syncytiums : structure composée de la fusion de deux Lymphocytes pour
former une seule cellule avec deux noyaux qui ne peut pas survivre.
18
5/ Les dépistage du SIDA
La détection du VIH au niveau du sang est possible, du fait de la production des Ac anti-VIH
de la part du S.I. Deux tests seront proposés :
d/ Test ELISA (Enzyme-Linked-Immuno Sorbent Assay).
Le diagnostic de l'infection par le VIH se fait par la mise en évidence dans le sang des
anticorps dirigés contre le virus. Ce procédé se nomme le test ELISA (Enzyme-Linked-
Immuno Sorbent Assay). On effectue deux tests ELISA qui utilisent des techniques
différentes. Le schéma ci-dessous présente le principe du test ELISA :

19
20
À retenir
- Le SIDA : ou Syndrome d'immunodéficience Acquise est une maladie causée par le VIH
(Virus de l'immunodéficience humaine).
- L'une des cellules hôtes de ce virus est le LT4, l'intrusion au sein des LT4 va finir par la
destruction de ces lymphocytes.
- L'évolution de la maladie est caractérisée par 3 grandes phases :
• La primo-infection
• La phase asymptomatique
• Le SIDA déclaré
Conclusion :
Notre système immunitaire peut subir des dérèglements de fonctionnement, on parle du
dysfonctionnement du SI quand il fonctionne dans un sens diffèrent de ce qui lui habituel.

Application :
Lorsqu'un individu est atteint par le VIH, il peut développer des maladies opportunistes.
Comment expliquer cela ? On suppose que le VIH s'attaque à notre défense immunitaire.
Etude de courbes de concentration (A et C) dans le sang :

1. Faire une analyse à partir des deux courbes A et B


2. Faire une conclusion.

Elément de réponse :
1. Nous voyons que le taux des lymphocytes T4 baisse alors que le taux de VIH
augmente. Lorsque le nombre de lymphocytes T4 devient insuffisant, les lymphocytes B et
les lymphocytes T cytotoxiques ne peuvent plus se multiplier et se différencier. L'organisme
n'a donc plus de défenses immunitaires : il est immunodéficient.
2. Le virus du SIDA parasite certains lymphocytes dans lesquels il se multiplie,
entrainant leur destruction. Quand ces lymphocytes deviennent trop peu nombreux, les
défenses immunitaires sont inefficaces, des maladies opportunistes se développent. Un test
permet de déterminer si une personne a été contaminée par le VIH.
21
Les moyens d'aide au système immunitaire
Le dysfonctionnement du système immunitaire rend le corps très fragile d'où l'importance
des moyens d'aide au système immunitaire :
. Quelle sont ses moyens d'aide et sur quel principe repose-t-elle ?
I/ La vaccination
❖ Définition
• La vaccination : pratique médicale qui consiste à inoculer à un sujet une forme atténuée
d'un antigène en vue de lui conférer une protection contre la maladie dont cet antigène est
responsable
1/ Le principe : la mémoire immunitaire
Rappel :
On parle de mémoire immunitaire quand les LB et les LT maturent en cellules mémoire, ces
cellules sont présentes après que l'agent pathogène a été éliminé.

Le système immunitaire conserve une mémoire immunitaire suite aux contacts avec les
différents Ag, ce qui permet une réponse plus rapide et plus efficace lors des contacts
fréquents avec le même Ag.
2/ La technique
Inoculation de l'anatoxine (l'Ag pathogène atténué) désirée à un corps. Le système
immunitaire procède, ainsi, images à une réponse immunitaire normale (induction,
amplification et phase effectrice) en formant une mémoire immunitaire. Ainsi, on considère
la vaccination comme une immunité active.
II/ La sérothérapie et la greffe de la moelle osseuse
La Sérothérapie et la greffe de la moelle osseuse
• La sérothérapie : appelée également immunisation artificielle passive, c'est l'emploi d'un
sérum pour guérir une maladie infectieuse, elle consiste à injecter au malade un sérum
contenant des anticorps spécifiques de la maladie dont il est atteint.
1/ La sérothérapie
a/ Le principe
Les Anticorps sont les éléments effecteurs de la réponse immunitaire adaptative humorale et
ainsi leur injection à un corps permettra l'élimination de l'Ag spécifique
b/La technique
On considère la sérothérapie une immunité passive du fait que le corps n'a pas acquis
d'immunité contre l'Ag et de ce fait on aura besoin d'une nouvelle injection du même sérum
(Anticorps) lors d'un nouveau contact avec le même Ag.
22
c/ Comparaison Vaccination / Sérothérapie

2/ La greffe de la moelle osseuse


a/ Le principe
Lors de l'effondrement du système immunitaire, la vaccination ou la sérothérapie n'aura plus
d'effet, et ainsi l'individu aura besoin de l'établissement d'un « nouveau système immunitaire
» par la greffe de la moelle osseuse (tissus responsables de la production de tous les types des
globules sanguins et lymphocytes).
b/ La technique

A Attention
Le test d'histocompatibilité entre l'individu donneur et l'individu receveur est très important
lors de la greffe.

23
24

Vous aimerez peut-être aussi