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Il existe deux types de lymphocytes T. On se concentre ici sur les lymphocytes T alphabeta.
Le TCR est constitué de deux chaînes alpha et beta ancrées dans la membrane plasmique.
Chaque chaîne possède deux domaines extracellulaires :
- Un domaine constant C
- Un domaine variable V
Le TCR s’associent à 6 protéines CD3 par des liaisons ioniques et qui sont 6 chaînes de
transduction du signal. Le TCR est spécifique d’un antigène et le CD3 sert à traduire le
signal d’activation. Le domaine V de la chaîne alpha possède trois sous-domaines
hypervariables CDR (complimentary determining regions).
Lorsqu’un tissu est infecté, les Ag parviennent aux ganglions lymphatiques par les
vaisseaux lymphatiques. Ils y rencontrent les lymphocytes naïfs qui viennent de la
circulation sanguine qu’ils ont rejoint par le canal thoracique.
Les lymphocytes arrivent dans les ganglions par des veinules postcapillaires au niveau du
paracortex.
Un lymphocyte T naïf s’active en recevant 2 signaux donnés par une CPA. Il s’agit :
- Du signal antigénique (CD3/CMH, LFA-1/IMCA-1, CD2/LFA-3). Le peptide
antigénique est présenté au TCR des lymphocytes T.
- Du signal de costimulation (aussi appelé signal de danger). Le signal de
costimulation est reçu par la protéine CD28 présente à la surface du lymphocyte T
lorsqu’elle se lie à ses ligands CD80 (B7-1) et CD86 (B7-2), eux-mêmes présents à
la surface des CPA. L’expression de CD80 et CD86 est induite en surface de la CPA
en cas d’inflammation et/ ou en présence de molécules microbiennes, c’est
pourquoi leur expression est synonyme de danger pour l’organisme.
En dehors de ces situations, CTLA-4 a plus d’affinité pour B7 que CD28 et induit
l’inhibition plutôt que la stimulation de la réponse. Les lymphocytes T qui reconnaissent
l’antigène sans recevoir ce signal de costimulation entrent en anergie (mécanisme majeur
du maintien de la tolérance au soi), et sont donc incapables de s’activer et de proliférer. À
la suite de ces signaux, les lymphocytes T s’activent, prolifèrent et se différencient.
4. Conséquences de l’activation
L’interleukine 2 (IL-2) est une cytokine sécrétée par les LT qui joue un rôle de médiation
du système immunitaire par la promotion des cellules T régulatrices qui limitent l’action
des cellules T effectrices. IL-2 promeut également la différenciation entre LT effecteurs et
LT mémoires, ainsi que la différenciation en LT helper. Elle permet d’éviter certaines
dérives auto-immunitaires. Pour tout cela, IL-2 se lie à IL-2R qui est le récepteur d’IL-2
sur les LT.
Les LT CD4 Th1 expriment des molécules de surface adaptées à la migration de l’OLS dans
le foyer infectieux. Ils sont capables de sécréter des cytokines (TNF-alpha, IL-2, IFN-
gamma, etc.). Les LT CD4 Th1 sécrètent des IL-2 qui leur permettent de proliférer mais
qui vont également se lier aux récepteurs IL-2R des CTL activés pour les aider à proliférer.
Ils vont également activer les macrophages dans le foyer infectieux. Ils reconnaissent leur
Ag sur le macrophage et sécrètent des IFN-gamma ainsi que des TNF-beta qui vont activer
le macrophage.
Les LT CD4 Th2 réactivent les LB spécifiques du même Ag dans l’OLS. Ils sont capables de
sécréter des cytokines (IL-4, IL-5, IL-13, …) et expriment des molécules de surface CD40L.
Les LB vont être activés par les Th2 via les interactions CD40/CD40L
Les LT mémoires ont une spécialisation similaire à celle des effecteurs (cytotoxiques, Th1,
Th2). Ils expriment des molécules à la surface de leur membrane qui leur permettent de
recirculer dans l’organisme et ont une longue durée de vie.