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Filière Génie Biomédical

Module de Physiologie II

Pr. Asma CHAIK Année universitaire: 2021-2022

1
Chapitre III

SYSTÈME IMMUNITAIRE

2
L’IMMUNITE

1. Définition

❖ L’immunologie est l’étude du système immunitaire (SI) et de ses réponses contre les
micro-organismes.
❖ L’immunité est l’ensemble des mécanismes biologiques permettant à un organisme de :
✓ RECONNAÎTRE et de TOLÉRER ce qui lui appartient en propre (le soi) ,
✓ RECONNAÎTRE et de REJETER ce qui lui est étranger (le non soi), (substances
étrangères, agents infectieux auxquels il est exposé, ses propres constituants
altérés (comme des cellules tumorales)…)

Le SOI et le NON-SOI : les protéines membranaires

La reconnaissance d'un agent infectieux comme étranger suppose que le système


immunitaire:
✓ Reconnaisse certaines structures qui lui sont spécifiques et qui constituent le SOI.
✓ Les distingue de structures qui ne lui appartiennent pas et qui constituent le NON-
SOI.
L’IMMUNITE

2. SYSTÈME IMMUNITAIRE "SI"

❖ La fonction physiologique du SI est de prévenir les infections et d’éradiquer les


infections déclarées.
❖ Un système immunitaire est un ensemble d’organes, de cellules et de molécules.
❖ Le système immunitaire a pour rôle de défendre l'organisme contre les infections:
✓ Lorsqu'il est envahi par un organisme étranger (virus, bactérie) ou par des molécules
étrangères (pollen) Le système immunitaire réagit très vite pour s’en
débarrasser.
❖ Le système immunitaire est constitué de cellules isolées (qui ne constituent pas des
tissus) (à la différence d'autres systèmes).

Ensemble des cellules dont le rôle est de défendre l'organisme contre les infections :
✓Dans un premier temps, il est capable de reconnaître une molécule étrangère: Antigène.
✓Dans un second temps, il est capable de la neutraliser en produisant des Anticorps.
L’IMMUNITE

QUESTIONS

❖ Quels types de réponses immunitaires protègent les individus contre les


infections ?

❖ Quelles sont les caractéristiques importantes de l’immunité, et quels


mécanismes en sont responsables ?

❖ Comment les cellules et les tissus du système immunitaire sont-ils organisés


pour être en mesure de trouver les microbes et d’exercer sur eux une réponse
qui conduit à leur élimination ?
L’IMMUNITE

INTRODUCTION

IMMUNITÉ NATURELLE OU INNÉE

❖ Le terme d’immunité innée (naturelle) fait référence au fait que ce type de défense
développé par l’hôte est toujours présent chez les individus sains, prêt à bloquer l’entrée
des microbes et à éliminer rapidement ceux qui ont réussi à pénétrer dans les tissus de
l’hôte.
❖ La réponse immunitaire innée est la première ligne de défense de l'organisme face à un
agent pathogène introdui. Elle est immédiate et active dès la naissance. Elle commence
par la reconnaissance de l'agent pathogène, mais sans véritable spécificité.

IMMUNITÉ ADAPTATIVE OU ACQUISE

❖ L’immunité adaptative (également dénommée acquise ou spécifique) car elle adapte son
attaque à un antigène spécifique, déjà rencontré.
❖ Elle se caractérise par sa capacité d'apprentissage, d'adaptation et de mémorisation.
L'immunité acquise met du temps à se développer, après l'exposition initiale à un nouvel
antigène.
L’IMMUNITE

QUESTIONS

❖ Quels types de réponses immunitaires protègent les individus contre les


infections ?

❖ Quelles sont les caractéristiques importantes de l’immunité, et quels


mécanismes en sont responsables ?

❖ Comment les cellules et les tissus du système immunitaire sont-ils organisés


pour être en mesure de trouver les microbes et d’exercer sur eux une réponse
qui conduit à leur élimination ?
L’IMMUNITE

Principaux mécanismes de l’immunité innée

❖ Si les microbes réussissent à passer les épithéliums et à pénétrer dans les tissus ou
dans la circulation, ils sont attaqués par les phagocytes, par des lymphocytes
spécialisés appelés cellules tueuses ou NK (natural killer), et par plusieurs
protéines plasmatiques, notamment les protéines du système du complément.

Principaux mécanismes de l’immunité acquise

❖ Le système immunitaire adaptatif se compose des lymphocytes et de leurs


produits, notamment les anticorps.

❖ les cellules de l’immunité acquise, c’est-à-dire les lymphocytes, expriment des


récepteurs qui reconnaissent, de manière spécifique, différentes substances
produites par les microbes, ainsi que des molécules non infectieuses.
L’IMMUNITE

Principaux mécanismes de l’immunité acquise

❖ L'immunité acquise utilise deux types d'immunités :

✓ l'immunité à médiation cellulaire, ou immunité cellulaire, qui utilise les


lymphocytes T ;

✓ l'immunité à médiation humorale, ou immunité humorale, qui utilise des molécules


solubles, les anticorps (immunoglobulines), produits par les lymphocytes B.

✓ Les lymphocytes B se différencient en plasmocytes producteurs d'anticorps et en


lymphocytes B mémoire.

IMMUNITÉ SPÉCIFIQUE
Ensemble des cellules et des mécanismes d'un organisme lui permettant
d'assurer sa défense contre les agents infectieux de manière durable,
mais tardive.
La première ligne de défense de l’immunité naturelle
TYPE MÉCANISME
Barrières anatomiques
Barrière mécanique retarde l’entrée des microbes.
Peau Environnement acide (pH 3-5) retarde la croissance des microbes.

Flore normale en compétition avec les microbes.


Membranes muqueuses Le mucus piège les microorganismes étrangers.
Les cils propulsent les microbes vers l’extérieur.

Barrières physiologiques
Température La fièvre inhibe la croissance de certains pathogènes.

L’acidité de l’estomac tue la majorité des microorganismes ingérés.


Faible pH Le lysozyme dégrade la paroi bactérienne.

Médiateurs chimiques L’interféron induit une résistance à l’infection virale.


Le complément lyse les microorganismes et facilite la phagocytose.

Plusieurs cellules internalisent (endocytose) et dégradent les


Barrières molécules étrangères.
phagocytaire/Endocytaire Les monocytes, granulocytes et macrophages phagocytent, tuent et
dégradent tout le microorganisme.

Le tissu endommagé et l’infection induisent la fuite du fluide


Barrières inflammatoires vasculaire, contenant les protéines sériques ayant une activité
antibactérienne et attire les cellules phagocytaires au site
endommagé.
Types d’immunité adaptative

❖ Dans l’immunité humorale, les lymphocytes B sécrètent des anticorps qui éliminent les
microbes extracellulaires.
❖ Dans l’immunité cellulaire, les lymphocytes T soit activent les macrophages qui
détruisent les microbes phagocytés, soit tuent les cellules infectées.
Propriétés des réponses immunitaires adaptatives

❖ Résumé des propriétés importantes des réponses immunitaires adaptatives


et des mécanismes par lesquels chacune des propriétés
contribue à la défense de l’hôte contre les microbes
L’IMMUNITE

Cellule souche hématopoïétique


❖ L'immunité cellulaire (ou immunité à médiation cellulaire) est l'un des deux
versants complémentaires de l'immunité adaptative — réponse des organismes
supérieurs aux agressions. L'immunité cellulaire réagit principalement aux
agents qui infectent les cellules, par exemple les virus.
❖ L'immunité humorale est assurée par la production d'anticorps par les
lymphocytes B. L'immunité humorale est principalement dirigée contre les
agents infectieux extracellulaires tels que les bactéries. Les lymphocytes B se
différencient en plasmocytes producteurs d'anticorps et en lymphocytes B
mémoire.

Différence entre immunité naturelle et spécifique

❖ Immunité naturelle: cellules phagocytes (PN) et cellules NK/ Résistance


n’augmente pas après réinfection / pas de spécificité / Pas de mémoire.
❖ L'immunité Spécifique: cellules Lymphocytes T/ Résistance augmente après
réinfection / Réponse primaire spécifique / Effet mémoire spécifique /
Réponse second contact+++.
L’IMMUNITE

QUESTIONS

❖ Quels types de réponses immunitaires protègent les individus contre les


infections ?

❖ Quelles sont les caractéristiques importantes de l’immunité, et quels


mécanismes en sont responsables ?

❖ Comment les cellules et les tissus du système immunitaire sont-ils organisés


pour être en mesure de trouver les microbes et d’exercer sur eux une réponse
qui conduit à leur élimination ?
L’IMMUNITE

Généralités

UN ANTIGÈNE
➢ Substance naturelle ou synthétique, étrangère à l'organisme considéré, mais
reconnue par des anticorps ou des cellules du système immunitaire et capable
d'engendrer une réponse immunitaire.
➢ Les antigènes sont généralement des protéines.

UN ANTICORPS
➢ Protéine complexe utilisée par le système immunitaire pour détecter et
neutraliser les agents pathogènes comme les bactéries et les virus.
➢ Les anticorps sont sécrétés par des cellules dérivées des lymphocytes B et
les plasmocytes.
➢ Ils reconnaissent des antigènes de manière spécifique.
NB: Les anticorps constituent l'immunoglobuline principale du sang, aussi on
utilise parfois le terme immunoglobuline à la place du mot anticorps, mais cet
emploi est abusif.
Généralités
❖ Le système immunitaire est composé de cellules appelées cellules immunocompétentes
(globules blancs, …) et d'Organes lymphoïdes (thymus, moelle osseuse).

❖ Les organes lymphoïdes ont un rôle de :


✓ Soit de production
✓ Soit de stockage

Les organes lymphoïdes


1. Les organes lymphoïdes primaires ou centraux :
lieu de production et de maturation des cellules du
SI (Lymphocytes)
➢ La Moelle Osseuse.
➢ Le Thymus.
2. Les organes et tissus lymphoïdes secondaires
ou périphériques: lieu de rencontre entre les cellules
de l’immunité et les antigènes
➢ Ganglions
➢ Rate.
➢ Tissu Lymphoïde Associés aux Bronches.
➢ Amygdales et Végétation.
➢ Ganglions Mésentériques.
➢ Plaques de Peyer.
➢ Tissus Lymphoïdes Uro-génital.
LEUCOPOISE
FABRICATION DES GLOBULKES BLANCS
LEUCOPOISE
FABRICATION DES GLOBULKES BLANCS

Caractéristiques de CSH: proliférer pour entretenir le stock des CS et se


différencier en cellules plus différenciées « lymphoïdes et myéloïdes ».
➢ CS Lymphoïde qui donnera naissance aux lymphocytes.
➢ CS myéloïde commune pour les lignées érythrocytaires, granulocytaires et
mégacaryocytaires.
LEUCOPOISE
FABRICATION DES GLOBULKES BLANCS
ORGANES CENTRAUX OU PRODUCTION

1. La Moelle Osseuse

➢ C'est le lieu de toute la production des cellules immunocompétentes.


La moelle osseuse, comme son nom l'indique, se situe dans les os, au
niveau de l'os spongieux, surtout au niveau des os plats.
➢ La moelle osseuse contient des cellules adipeuses et des tissus
hémopoétiques.
❖ C'est aussi le lieu de maturation et de différenciation des lymphocytes "B".
ORGANES CENTRAUX OU PRODUCTION

2. Le Thymus
➢ C'est une glande endocrine qui disparaît vers 50 ans d'où son appellation
d’Organe de "jeunesse". À la puberté, le thymus subit un processus appelé
« involution », qui définit la décroissance progressive du thymus avec l'âge.
Durant l'involution, le tissu épithélial s'atrophie en faveur de tissu adipeux.
➢ Le Thymus est une glande située dans la partie supérieure du thorax, juste
derrière le sternum et entre les poumons. Le thymus fait partie du système
endocrinien et du système lymphatique.

Lymphocytes
Thymus Lymphocytes T
(Moelle Osseuse)

❖ Le thymus est un organe lymphoïde primaire, c'est-à-dire qu'il participe à la


maturation de cellules immunitaires, les lymphocytes T.
❖ Sa fonction est de permettre aux lymphocytes de parvenir à maturation en
devenant des lymphocytes "T".
ORGANES PEREPHERIQUE OU DE STOCKAGE

1. Les Ganglions Lymphatiques

➢ Les ganglions lymphatiques appartiennent au


système lymphatique. Les ganglions
lymphatiques sont de petites structures ovales
ayant normalement la taille de haricots.

➢ Ils se regroupent généralement en amas à


proximité des veines, au niveau de points
stratégiques situés le long des vaisseaux
lymphatiques de taille moyenne du genou, du
coude, de l'aisselle, de l'aine, du cou, de
l'abdomen et du thorax.

➢ Le sang est nettoyé et filtré dans les ganglions


lymphatiques, où les cellules luttant contre les
germes se rassemblent au cours d'une maladie.

➢ Cette filtration évite que des bactéries,


cellules cancéreuses, et autres agents
infectieux pénètrent dans le sang et circulent
dans l'organisme.
1. Les Ganglions Lymphatiques
➢ Les ganglions lymphatiques sont des points de
collecte de la taille d'un petit pois qui filtrent les
germes et les cellules provenant du liquide
lymphatique. Les ganglions lymphatiques sont situés
dans tout le corps, mais beaucoup d'entre eux sont
regroupés dans le cou, les aisselles et l'aine.

➢ Les ganglions stockent les cellules immunitaires mais


aussi les déchets du combat défensif auxquels ces
cellules ont participés. Les ganglions lymphatiques
sont surtout le lieu où s'initient les réactions
immunitaires.

➢ Les ganglions lymphatiques constituent les


centres de stockage de certains types de
globules blancs, appelés lymphocytes et
monocytes, qui sont des éléments importants de
la défense immunitaire de l'organisme. Au cours
d'une infection, les ganglions se développent
dans leurs zones de drainage en raison de la
multiplication des lymphocytes dans le ganglion.
Fig. Coupe d'un ganglion lymphatique
2. La Rate
➢ La rate est l'organe lymphoïde secondaire le plus volumineux (environ 150 à
200 grammes), elle est de forme ovale et située dans l'hypocondre gauche en
regard de la 10e côte (côte splénique). Elle est donc en position thoraco-abdominale.
➢ Elle est uniquement en relation avec la circulation sanguine, qu'elle filtre grâce à une
forte vascularisation qui lui permet également d'assurer l'immunosurveillance des
antigènes présents dans le sang.

Elle a deux rôles essentiels :


➢ rôle dans l'immunité, notamment l'immunité cellulaire, elle fait ainsi partie des
organes lymphoïdes secondaires.
➢ rôle dans la régulation de la formation et de la destruction des éléments figurés du
sang : on dit que la rate est le « cimetière des globules rouges ».
2. La Rate

❖ Au cours de la vie embryonnaire, la rate


est d'abord hématopoïétique, comme le
foie fœtal. Après la naissance, elle
comprend une pulpe rouge (99 % de son
volume) riche en macrophages servant
surtout à la dégradation des hématies, et
une pulpe blanche (1 % de la masse
splénique) localisée autour des artérioles
et correspondant au lieu de mise en place
des réponses immunitaires. .

❖ la pulpe rouge: détruit les vieux


lymphocytes "B ".
❖ la pulpe blanche: correspondant à des
follicules lymphoïdes, intervenant dans
l'immunité. C'est le lieu de stockage
(Lymphocyte "T" et "B", Macrophage et
Polynucléaires Neutrophiles).
3. Les tissus Lymphoïdes associés aux muqueuses

➢ Amygdales et végétations
➢ Tissus lymphoïdes associés aux bronches
➢ Tissus lymphoïde urogénital
➢ Plaques de Peyer (volumineux agrégats de
follicules lymphoïdes primaires et
secondaires siégeant dans la muqueuse
de la partie terminale de l'iléon.)

Ils assurent la défense immunitaire,


comme par exemple :
✓ Les amygdales et les végétations
assure la défense du système
respiratoire,
✓ Les Plaques de Peyer, celle des
intestins.
Exemples de structures d'organes lymphoïdes secondaires

Ce schéma reprend l'organisation globale de trois organes lymphoïdes secondaires :


les ganglions lymphatiques, la rate et les amygdales.
➢ Ils ont pour point commun l'existence de follicules lymphoïdes et de centres germinatifs
qui constituent la zone de prolifération des lymphocytes B.
➢ Ils ont également leurs particularités, la rate contenant par exemple la pulpe rouge qui est
le lieu d'élimination des hématies sénescentes ou anormales, et les amygdales étant en
contact direct avec l'extérieur et ayant une structure constituée de cryptes.
Quelles sont les cellules immunocompétentes?
Quelles sont les cellules immunocompétentes?
Quelles sont les cellules immunocompétentes?
Quelles sont les cellules immunocompétentes?
Origine et rôle des cellules sanguines
1. Les Lymphocytes (20 à 45 %)
➢ Dans la moelle osseuse, les cellules souches se différencient en cellules non
matures appelées "cellule lymphoïde".
➢ Elles passent ensuite de la moelle osseuse :
✓ dans le sang, où elles deviennent des "Lymphocytes", elles acquièrent alors
leurs compétences immunitaires et deviennent les lymphocytes "B;
✓ ou, après leurs passage dans le Thymus, des lymphocytes "T".
➢ Les lymphocytes "T" sont capable alors d'agir directement sur les antigènes
alors que les lymphocytes "B" agiront sur les antigènes au travers des anticorps.

2. Les Monocytes (4 à 8 %)
➢ Dans la moelle osseuse, les cellules souches se différencient en cellules non
matures appelées "Monocytes".
➢ Amenés près des tissus lésés par les capillaires, ils traversent la paroi du
capillaire et migrent vers la lésion.
➢ Se faisant, ils se transforment en Macrophage et attaquent les corps étrangers
(ou antigène) en les phagocytant (phagocytose).
➢ Le Macrophage sera aussi le cas échéant la cellule présentatrice de l'antigène
au lymphocyte.
➢ produisent également de nombreuses cytokines importantes à toutes les étapes
de la réponse immunitaire.
3. Les Polynucléaires (Granulocytes)
3.1. Les Polynucléaires Neutrophiles (40 à 70%)
➢ les plus nombreux et les premiers à arriver sur le site contaminé par les antigènes.
➢ Comme les autres cellules immunocompétentes, ils naissent dans la moelle osseuse
en provenance des cellules souches et deviennent les Myéloblastes.
➢ Ils passent ensuite dans le sang pour continuer leur maturation et deviennent alors
des Granulocytes qui à leurs tours vont se diversifier en devenant des
Polynucléaires Neutrophiles.
➢ Ils prédominent en cas d'infection inflammatoire aigüe. Le nombre augmente en
cas d'infection bactérienne, virale, fongique ou parasitaire.
➢ Ils jouent un rôle majeur dans la défense antimicrobienne et dans l'inflammation aiguë par
leur fonction de cellules phagocytaires et le contenu de leurs granules cytoplasmiques.

3.2. Les Polynucléaires Eosinophiles (1 à 4%)


➢ Comme les autres cellules immunocompétentes, ils naissent dans la moelle osseuse
en provenance des cellules souches et deviennent les Myéloblastes.
➢ dans le sang, continue leur maturation et deviennent des Granulocytes qui se
diversifient en devenant des Polynucléaires Eosinophiles.
➢ Ces cellules sont retrouvées principalement dans les tissus et possèdent un rôle
capital dans les défenses antiparasitaires et certaines réactions d'hypersensibilité.
➢ le plus souvent des allergies, l'asthme, allergies aux médicaments, certaines formes
d'eczéma/infections par les oxyures, ou par certains champignons.
3. Les Polynucléaires (Granulocytes)

3.3. Les Polynucléaires Basophiles (0,5 à 1%)

➢ Comme les autres cellules immunocompétentes, ils naissent dans la moelle


osseuse en provenance des cellules souches et deviennent les Myéloblastes.

➢ Ils passent ensuite dans le sang pour continuer leur maturation et deviennent
alors des Granulocytes qui à leurs tours vont se diversifier en devenant des
Polynucléaires Basophiles (mastocytes).

➢ Les basophiles apparaissent dans de nombreux types spécifiques de réactions


inflammatoires, en particulier celles qui provoquent des symptômes allergiques.
Les basophiles contiennent de l'héparine anticoagulante qui empêche le sang de
coaguler trop rapidement.
➢ Leur équivalent tissulaire est le mastocyte, présent en abondance dans les
muqueuses, et ils ont un rôle antiinfectieux.
➢ Les basophiles et les mastocytes ont aussi un rôle important dans les
hypersensibilités immédiates.
4. Les cellules dendritiques
➢ Les cellules dendritiques sont localisées dans de nombreux tissus et organes
dans un état immature ayant une importante capacité de capture d'antigènes.
➢ Ce sont les Cellules présentatrices d'antigènes (CPA) les plus importantes car
elles sont capables d'activer des lymphocytes T naïfs, et jouent ainsi un rôle
majeur dans l'initiation de la réponse immunitaire adaptative.
➢ Il existe plusieurs types de cellules dendritiques qui possèdent des propriétés
différentes.

5. Les cellules NK
➢ Les lymphocytes NK ou cellules Natural Killer sont des cellules cytotoxiques
localisées dans le sang et les organes lymphoïdes périphériques.
➢ Ils reconnaissent et détruisent les cellules infectées, endommagées ou ciblées
par des anticorps de type IgG.
➢ Ils ont également une grande capacité de sécrétion de cytokines comme l'IFNγ.
➢ Les cellules NK sont des cellules « sentinelles » ayant pour vocation d'éliminer
rapidement les cellules anormales (tumorales ou infectées), tout en respectant
les cellules saines. La mise en place des fonctions NK est rapide car
contrairement à celle des lymphocytes T et B elle ne nécessite pas d'étape de
prolifération ni de différenciation.
A RETENIR
❖ Le sang transporte l’oxygène depuis les poumons vers les parties du corps qui en ont
besoin. Le sang retourne également le dioxyde de carbone produit par l’organisme
vers les poumons.
❖ Le sang est constitué de globules rouges, de plaquettes et de différents types de
globules blancs.
❖ La moelle osseuse produit continuellement de nouveaux globules rouges et globules
blancs.
❖ Le système lymphatique comprend la moelle osseuse, la rate, le thymus (chez les
enfants) et les ganglions lymphatiques.
❖ Les trois plus importants types de lymphocytes sont les lymphocytes B, les
lymphocytes T et les cellules tueuses naturelles.
❖ Le sang, la moelle osseuse et le système lymphatique sont étroitement liés et
fonctionnent en étroite et constante collaboration afin d’alimenter notre
organisme.

Le sang est composé de


globules rouges, de
plaquettes et de divers
types de globules blancs.
Ces cellules sont toutes
en suspension dans le
plasma liquide.
LA REACTION IMMUNITAIRE
L'immunité met en jeu deux processus apparus successivement au cours de
l'évolution des espèces :

➢ Immunité non spécifique, d'action immédiate, qui fait intervenir des cellules
responsables de la phagocytose;
On parle de Réaction Immunitaire Non Spécifique : RINS INNEE (Macrophages).

➢ Immunité spécifique, qui se développe en quelques jours et dépend de la


reconnaissance spécifique de la substance étrangère, prélude à sa destruction ;
elle garde le souvenir de la rencontre.
On parle de Réaction Immunitaire Spécifique : RIS ACQUISE (Anticorps)
LA REACTION IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE : RINS
➢ Résistance naturelle, innée à une agression par des agents infectieux quel qu'elle
soit et les moyens sont les mêmes quel que soit l'agresseur.
➢ Immunité non sélective. Elle est grossière, non spécifiquement adapté à
l'agresseur. C'est cette réponse non sélective qui va se mettre en œuvre au
cours de l'exposition de l'organisme à une substance étrangère.
LA REACTION IMMUNITAIRE NON SPECIFIQUE : RINS

Moyens de défense non spécifique


❖ Mécaniques
Il s'agit de la peau et des poils (narines, oreilles), mais ils perdent toute leur
efficacité dans le cas de rupture de la barrière naturelle qui est la peau (lésion).
➢ La peau :
Enveloppe défensive de première importance, elle ne peut être franchie que si elle
est lésée ou brûlée.
Ce sont ses glandes sudoripares et sébacées qui vont secréter des substances
toxiques pour de nombreux germes. En cas de lésion de la peau, il y a inflammation.
➢ Les poils :
Ils servent de système de filtrage pour les portes d'entrée naturelle comme les
oreilles et le nez.

❖ Chimiques; Caractérisés par :


✓ sécrétions lacrymales
✓ Mucus
✓ Sécrétion ORL (cérumen)
✓ Salive (protection contre l'acidité)
✓ Sucs gastriques, …
LA REACTION INFLAMMATOIRE
➢ Déclenchée lors de l'effraction d'une barrière naturelle de l'organisme par un
corps étranger.

➢ C'est une réaction locale qui traduit la mise en œuvre de défense immunitaire de
type RINS d'abord avec l'arrivée sur site attaqué des Polynucléaires
Neutrophiles, puis celle des macrophages afin d'éviter une invasion générale.

➢ La réaction inflammatoire est caractérisée par 4 signes cliniques invariables :


rougeur ; gonflement ; chaleur ; douleur. C'est l'afflux de plasma sanguin vers le
site de l'infection ou de la lésion qui est associé à ces symptômes.
LA REACTION INFLAMMATOIRE
➢ Cliniquement, cette réaction inflammatoire provoque une rougeur, une chaleur
locale, une tuméfaction et une douleur liée à l'hyperpression locale.
➢ Localement, il se produit un exsudat, produit de l'hyperperméabilité
membranaire et des déchets des cellules mortes, c'est le PUS.
➢ L’œdème inflammatoire est un phénomène actif dû au passage, à partir des
vaisseaux congestifs, vers le milieu interstitiel, d'un liquide proche du plasma. Ce
passage est surtout lié à l'augmentation de la perméabilité de la paroi des
capillaires et des veinules.
LA REACTION INFLAMMATOIRE

On distingue 3 étapes dans la réaction inflammatoire :

1. La première étape est caractérisée par une vasodilatation (après la


vasoconstriction nécessaire à la formation du clou plaquettaire et par une
augmentation de la perméabilité capillaire) afin de permettre aux cellules
immunitaires présentes dans le sang de migrer vers la zone lésée.

2. La deuxième étape est celle de la migration des cellules leucocytaires, des


Monocytes et des polynucléaires Neutrophiles vers le tissu lésé. Il s'agit d'une
migration massive conséquente de la vasodilatation (plus de flux donc plus de
cellules immunocompétentes).

3. La troisième étape est celle de la réparation et de cicatrisation: processus


de reconstruction plus ou moins parfaite du tissu lésé.
Le tissu formé après la phase vasculo-exsudative de l'inflammation est le
bourgeon charnu: (substance interstitielle lâche, des capillaires dilatés et une
population très polymorphe de cellules inflammatoires).
A partir du bourgeon charnu se fera la cicatrisation.
L'évolution du processus inflammatoire se fait souvent vers une cicatrisation
complète, sans séquelle, c'est-à-dire avec restitution des tissus préexistants.
Exemple: cicatrisation parfaite du tissu musculaire lisse utérin après césarienne.
LA REACTION INFLAMMATOIRE

1. La deuxième étape « migration » contient trois phases :


a. La MARGINATION, les leucocytes se collent contre la paroi interne du
capillaire.

b. La DIAPEDESE, le Polynucléaire, collé contre la paroi du capillaire va


progressivement la traverser (cette paroi étant devenu perméable).
Polynucléaire neutrophile sort du capillaire sanguin et rejoint le tissu lésé pour
phagocyter les corps étrangers ayant pénétré l'organisme.
Pour le Monocyte, si la "diapédèse" est identique, le monocyte en traversant la paroi
capillaire devient mature est prend le nom de Macrophage.
C'est le Macrophage qui va phagocyter les corps étrangers (antigènes).

c. La PHAGOCYTOSE : La phagocytose décline elle aussi en 4 phases :


•Phase d'attraction: amène l'Ag au contact de la membrane du Phagocyte (chimiotactisme)
•Phase d'adhérence: l'Ag est au contact de la membrane du phagocyte.
•Phase d'ingestion ou invagination: le phagocyte va prendre l'Ag en se déformant, puis il
va l'ingérer. L'Ag va se trouver ainsi 'piégé' dans une sorte de vésicule, "Phagosome".
Tout autour du phagosome vont s'agglutiner les lysosomes, formant un "Phagolysosome".
•Phase de digestion: Les enzymes lysosomiques vont lyser le micro-organisme (Ag).
•Phase d’exocytose: les déchets sont éjectés et rejoindront le système lymphatique.
LA REACTION INFLAMMATOIRE

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