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Partie III:

Voies de signalisation des récepteurs Tyrosine kinases (RTK)

Récepteurs membranaires

À activité Sans activité


enzymatique enzymatique

RTK RTP Canaux Couplés R


(RYK) (RYP) ioniques Prot G cytokines

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Introduction
• Récepteurs enzymes
rotéines transmembranaires monomériques ayant un
domaine de liaison extracellulaire et un domaine catalytique
intracellulaire activé par la liaison du ligand

• Par analogie, récepteurs binaires pour lesquels l’activité


catalytique est portée par une chaîne protéique différente de
celle portant le site de liaison du ligand

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Partie III:

Voies de signalisation des récepteurs

Tyrosine kinases (RTK)


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Rappel
Les cellules fonctionnent en harmonie via
des transferts d’information, c’est la
signalisation.
Le signal passe directement dans la cellule
ou par un récepteur, entrainant une
cascade de signalisation.

Ceci aboutit à une réponse cellulaire


variable en fonction des besoins, elle n’est
pas univoque mais dépend du contexte.

Le devenir de la cellule repose sur la balance


prolifération/apoptose : il existe de
nombreuses voies de signalisation fonctionnant
en parallèle et à bas débit, et à un moment
donné l’une d’entre elle peut être activer
entrainant la vie (prolifération) ou bien la
mort (apoptose) de la cellule.
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Récepteurs-enzyme
• R tyrosine kinase (TK) qui sont 6 familles.
• Tous ont un domaine TK dans leur portion C-
Terminale intra cytoplasmique. 1 seul domaine
transmembranaire.
• Récepteurs TK se lient au ligand (noté L).
* Soit les récepteurs existent sous forme
de dimères.
* Soit ils se dimérisent au moment de la
liaison au L.
• Modification de conformation qui se
transmet au domaine intra cellulaire
activation du domaine catalytique et
chaque récepteur phosphoryle une
tyrosine de son partenaire.
• Recrutement de mol de signalisation qui se
lient aux tyrosines phosphorylées.
• Activation d'autres molécules puis signal
de dimérisation du ligand.
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Etapes d’action des RTK

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Structure des RTK
• STRUCTURE TRIDIMENSIONNELLE :
- Site actif (rond) = accueille ATP +
substrat
- Sites variables (triangles) =
assurent la spécificité du récepteur
pour son substrat (ces
sites variables sont des insertions de
5 à 100 acides aminés).
transfert d’un phosphate
ROLE :
RTK : il en existe de très diverses familles, ce sont des
molécules dimériques avec
à partir d’ATP sur un résidu
- une partie extracellulaire = très hétérogène ce qui tyrosyl d’une protéine.
permet une grande diversité de facteurs les activant.
- une partie cytoplasmique = relativement homogène
et contenant le domaine tyrosine kinase.
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Signalisation via les RTK
• FONCTIONNEMENT : ces
protéines fonctionnent • À l’état basal ce cycle
comme des fonctionne en permanence
commutateurs (switch ce qui permet une grande
on/off) souplesse de régulation.
Le signal entre dans la
cellule, la protéine cible • Plus le cycle est rapide plus la
est phosphorylée par
une kinase et va avoir cellule va être réactive
soit une activité accrue en changeant le statut de
soit diminuée. phosphorylation de toute
• Il existe un mode de une population cellulaire et donc
régulation négatif par mieux elle va
une phosphatase qui va s’adapter au changement
dephosphoryler la = réponse immédiate.
protéine.

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• DIFFERENTS MODE D’ACTIVATION :
- par un ligand dimérique
- par double stimulation avec 2 ligands
Ceci entraine une dimérisation du récepteur puis transphosphorylation (1
sous unité d’une partie du récepteur phosphoryle une sous unité de l’autre
partie du récepteur et vice versa) = le récepteur est activé. Ensuite, il y a
liaison des protéines cibles cytoplasmiques aux phosphotyrosines du
récepteur activé via un domaine SH2 = propagation et amplification du
signal.
D OMAINE SH2 : module de branchement D OMAINE SH3 : permet à une protéine
aux résidus phosphotyrosines. Il y d’intéragir avec une autre protéine
a une certaine spécificité (n’importe présentant des sites riches en proline
quel domaine SH2 ne va pas se (séquence consensus : AA aliphatique
lier à n’importe quel résidu - Proline – p - AAa - P).
phosphotyrosine).
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Les protéines adpatatrices

• Les protéines Ras


Superfamille des proteines GTPase
plus de 150 membre chez l’home.
• 6 sous-famille : Ras, Rho, Ran, Rab,
ARF…

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REGULATION DES VOIES DE SIGNALISATION :
• Pour éviter l’emballement des
voies de signalisation :
- Séquestration du
récepteur dans le cytoplasme
- Dégradation du récepteur
(lysosome, protéasome)
- Inhibition du récepteur
- Inhibition des protéines
avales de signalisation
- Boucle de rétrocontrôle.

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Arrêt du signal TKR

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Autres activités des RTKs

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Récepteur au facteur de croissance épidermique
(EGFR)
• Le récepteur à l’EGF n’est actif que
sous forme dimérique, du coup on a
diverses combinatoires possibles.

Lorsque EGFR est activé on a activation de


différentes voies qui concurrent à la
prolifération cellulaire (voie des MAPK, voie
PI3K, voie STAT et PLCγ) mais aussi
l’angiogénèse, la chimio et radiorésistance, et
l’invasion des métastases, notamment lors de
surexpression de ErbB2.

Remarque : on ne connaît pas de ligand propre à ErbB2

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Prolifération cellulaire résulte d’une réponse au RTK

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Effets de ErbB2
• ErbB2 peut s’associer avec n’importe quel autre membre de la famille
et former des hétérodimères et lorsqu’il y a une
cela perturbe totalement la manière dont la cellule surexpression de
ErbB2 répond aux facteurs de croissance épidermiques
= hypersensibilité des cellules aux EGFR ( et donc angiogénèse,
chimio/radiorésistance, invasion métastatique)

Dans les cancers du sein, on recherche constamment la présence de ErbB2 (recherche via des Ac spécifiques par
immunohistochimie) et on regarde si le gène de ErbB2 est amplifié car sa surexpression est de mauvais pronostic.

EN CLINIQUE :

A- Sans amplification de ErbB2 => traitement du cancer du sein B- avec amplification de ErbB2 => traitement du cancer
par chirurgie puis hormonothérapie. du sein par chimiothérapie + thérapie ciblée (ciblant
uniquement les cellules qui surexpriment ErbB2, comme
trastuzumab qui empeche la dimérisation de l’EGFR)
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REMARQUE : *Les voies de signalisation sont toujours en action, le signal les accélère.
*Une même voie n’a pas toujours
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le même effet dans la cellule (dépend du contexte)
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.
VOIE DES MAP KINASES :
• Activation du récepteur = Grb2
(protéine adaptatrice) facilite l’accès
de SOS au récepteur = activation de
Ras (protéine G) = activation de Raf
= cascade d’activation de kinases
avec amplification.
En pathologie : Traitement:

Mutations activatrices de ces protéines Industrie pharmaceutique découvre de plus


entrainent des cancers (ce sont des proto-
en plus d’inhibiteur spécifiques de ces protéines
oncogènes)
(ex PLX4032 qui bloque spécifiquement B-Raf et est
- Ras muté dans 90% des cancers pancréatiques
- B-Raf muté dans 70% des mélanomes
donc utilisé spécifiquement chez les patients atteint
- EGFR muté dans 20% des glioblastomes … de mélanome et présentant la mutation B-Raf).

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MAPK dans le cas normal et de tumeur

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VOIE DE LA PI3 KINASE : VOIE DE LA PHOSPHOLIPASE C (PLC) :

VOIE STAT : Le facteur épidermique via


EGFR va aller activer
PI3 kinase phosphoryle PIP2 => PIP3 qui va préférentiellement STAT3
activer Akt Lorsque les STAT sont
ce qui entraine l’activation de différentes phosphorylées par les JAK
voies qui ont pour finalité : ellles forment des
- inhibition de l’apoptose. homodimères qui vont dans
- survie cellulaire. le noyau pour
activer/inhiber la
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Etapes d’activation des PLC et PI3K

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Protéine kinase SRC
1. PROTEINE KINASE SRC :
protéine kinase cytoplasmique présente sur l’EGFR
2. STRUCTURE :
3 domaines avec une courte région Nter et un court domaine
Cter 3. ACTIVATION :
- domaine SH3 1. Une phosphatase retire le phosphate
- domaine SH2 inhibiteur
- domaine kinase 2. Une kinase phosphoryle un résidu tyrosine
au niveau de la boucle
d’activation
3. Nef vient se fixer sur SH3 (modification
tridimensionnelle) 4. FONCTON : - Src vient se fixer au niveau du carboxyle terminal de
3.1. Il faut donc 3 info différentes pour activer cette protéine l’EGFR elle va phosphoryler la tyrosine 845 ce qui
SRC, cette activation dépend de l’intégration de signaux induit l’activation des voies mitogènes (si src est mutée
spécifiques, c’est à dire elle va promouvoir “à qui mieux mieux“ l’effet prolifératif
- le phosphate inhibiteur a t’il été enlevé ? oui = 1 ; non= 0 de l’EGF): - Src phosphoryle Cbl (importante pr induire
- le phosphate activateur a t’il été ajouté ? oui =1, non=0 la dégradation de l’EGFR par le protéasome) ce qui
- Nef est il présent ? oui =1, non =0 entraine la dégradation de Cbl (donc pas de dégradation
seule la réponse 111 permet la transduction du signal de EGFR)
- Src peut induire ses propres signaux mitogènes et de
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TKR comme voie de cancer par mutation ou
par l’absence du ligands

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RTK ET CANCERS – STRATÉGIE D’INHIBITION DES RTK

Il existe néanmoins des LIMITES :


ANTICORPS ANTI EGFR
Il en existe plusieurs, qui agissent spécifiquement sur - il existe de nombreux récepteurs différents dans la
l’EGFr en empêchant sa dimérisation, à savoir famille de l’EGF
trastuzumab, - la fixation d’anticorps n’entraine pas
pertuzumab… nécessairement une inhibition du récepteur
(mutations !!!)
On observe que la survie sans rechute chez des patientes - la cellule peut développer des mécanismes
atteintes de cancer du sain localisé avec surexpression de compensateurs (mutation hyperactivatrice des voies
Erb2, de signalisation sousjacentes)
traitées au trastuzumab + chimiothérapie est supérieur à - l’inhibition de l’EGFR peut être toxique pour
la survie sans rechute des patientes traitées avec une l’organisme
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chimiothérapie seulement. - traitement très cher (une perf = 1000€/sem)!
Les anticorps anti EGFR sont INEFFICACES s’il y a mutation Après cela on applique la technique de Taqman avec une
activatrice du gène KRAS (KRAS = protéine en aval du sonde qui va se fixer sur la sequence normale avec une
récepteur, fluorescence donné et avec une sonde qui va se fixer sur
si ce dernier est inactivé mais que KRAS est hyperactive, la séquence mutée (généralement on essaie de placer le
inhiber le récepteur ne sert à rien). fluorophore le plus puissant au niveau de la séquence
L’AMM impose donc de rechercher ces mutations mutée pr essayer d’augmenter la détection des régions
somatiques fréquentes (il y en a 7 en tout) avant tout mutées).
traitement par Ac On regarde alors la fluorescence du signal à chaque cycle
antiEGFR (si présence de la mutation pas de d’amplification
traitement)

C OMMENT RECHERCHER CES MUTATION ?


Pas par séquençage : car technique très peu sensible (il y a un
mélange de tissu sain et de tumeur).

Mais par PCR :


à partir de pièces d’exérèse incluses en paraffine puis
colorées à l’HES, la zone tumorale est ensuite délimitée
par l’anatomopathologiste, puis on extrait et quantifie
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INHIBITEURS DE TYROSINE KINASE

Il en existe de différent types (naturels comme la curcumine,


artificiels le gleevec) . Un problème existe, il y a un manque de
spécificité de ces inhibiteurs (spécificité dépend de la
dose + présence d’effets secondaires)

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• L’intérieur de la cellule est
encombré (de nombreux éléments
sont présent dans le cytoplasme)
c’est pourquoi il existe des
protéines échafaudages qui vont
former des complexes
multiprotéiques augmentant la
probabilité de rencontres de
protéines interagissant entre elles.
• Ces complexes multiprotéiques
permettent également
l’embranchement avec une autre
voie de signalisation (1 protéine
d’une voie peut aller activer une
voie B), l’amplification d’une voie (1
protéine A peut activer plusieurs
protéines B)…
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Site I
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Site II
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Récepteur canaux ionique

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Récepteur canaux ionique-dépendants
Peuvent être classés : Ionotropique
I- Soit canal ionique et récepteur
ne font qu’un (A) : ce sont les
récepteurs canaux ionique (RCI) ou
récepteurs ionotropique, le ligand
pouvant être extracellulaire ( le
plus souvent neurotransmetteur )
ou intracellulaire ( un ion : Na +, k+
Ca++, ou une petite molécules
p,ex, ATP),

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Récepteur canaux ionique-dépendants
II- Soit le canal ionique est couplé à un Métabotropique
récepteur (B): ce sont les récepteurs couplés
à des canaux ionique (RCCO) ou récepteurs
métabotropique, la liaison au récepteur, le
plus souvent un récepteur couplé aux
protéines G ( ou RCPG), pouvant être :
*Directe : par les P G elle-même o(Gs,
Gi et Gbg)
*Indirecte : par un second messager
ou une protéine kinase dépendent du
RCPG ou d’un récepteur membranaire
(RM)

N.B : Canal ionique = pore aqueux => Transport passif d’ions (sens
gradient électrochimique).
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Récepteur canal ionique

Ionotropique Métabotropique
Acétylcholine Nicotinique Muscarinique
(muscle squelettique) (muscle cardiaque)

Glutamate NMDA, AMPA, kainate mGluR

GABA GABAA GABAB


(Ac. -amino butyrique)

Autres Sérotonine Adrénaline (β-adr.)

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Récepteur canal ionique
Récepteurs cholinergiques
Ionotropique Type Métabotropique

nicotinique Nom muscarinique

rapide Conduction Lente

SNC (10 %) SNC (90 %)


Expression S.N.
+ SNP + SNP
Expression Musc. card.,
Cell. Musc. Sq. périphérique Cell. Endo.

7 Sous-types 5

Excitateur Effet Excitateur / Inhibiteur


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Comparaison générale

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