Vous êtes sur la page 1sur 3

Régulation de l’expression génique

Inhibe l’expression génique Facilite l’expression génique


• Méthylation des îlots CpG par une méthytransférase : • Acétylation des lysines de la queue des histones par l’histone
inhibe la transcription acétyltransférase (HAT) : neutralise la charge + de la queue des
Les îlots CpG sont présents dans les régions promotrices histones (ex : sur la lysine) -> diminue la force d’interaction entre
et régulatrices de nombreux gènes les histones et l’ADN
La 5-méthyl-cytosine empêche la liaison de facteurs de  Relâchement de la structure de la chromatine
transcription, soit de façon directe, soit par l’intermédiaire
de protéines : MPB
Structure de la
PS : hétérochromatine est beaucoup plus méthylée que
chromatine :
l’euchromatine
Attention : cytosine est la seule base méthylée dans l’ADN humain

• Certaines MBP recrutent des acétylases


-> désacétylation des lysines -> acquiert une charge
positive -> renforce la compaction
 La méthylation des cytosines et la désacétylation des
lysines des histones coopèrent pour renforcer l’inhibition
de l’expression génique
La transcription de chaque gène est contrôlée par la liaison de protéines régulatrices appelées facteurs de transcription :

• Facteurs de transcription généraux :


-recrutent l’ARN pol II
-assemblage du complexe d’initiation de la transcription assure le démarrage de l’ARN pol au bon endroit
-initiation de la transcription mais peu efficace

• Facteurs de transcription spécifiques :


Transcription : -se lient à une séquence d’ADN qui leur est propre : séquence régulatrice proximales, discales ou introniques
-déterminent le niveau de transcription
-varient selon le type cellulaire
-activateurs ou inhibiteurs
-induits par différents signaux
-agissent sur des séquences régulatrices adjacentes au gène (proximales) ou éloignées (distales)
Enhancer (amplificateur) Silencer (répresseur)
-lie un facteur de transcription spécifique activateur -lie un facteur de transcription spécifique inhibiteur
-permet une transcription de haut niveau -réprime la transcription, indépendamment du type cellulaire
-situé à distance du promoteur du gène ou dans un intron
-situé à distance en amont ou en aval du promoteur du gène ou -fonctionne indépendamment de sa position et de son orientation
dans un intron -le silencer est dominant : dès qu’il est activé, il inhibe l’activité des
-fonctionne indépendamment de son orientation et de sa position enhancers
=> un gène peut possède plusieurs enhancers de spécificité => un gène ne contient en général qu’un silencer qui fonctionne
différente susceptibles de coopérer (chacun actif dans un type indépendamment du type cellulaires
cellulaire ou un contexte particulier
L’expression d’un gène est régulée par plusieurs séquences régulatrices différentes (enhancers)
La spécificité de l’expression génique est assurée par la combinaison de facteurs de transcription spécifiques disponibles dans la cellule
PS : chez les eucaryotes, la plupart des inhibiteurs n’interagissent pas directement avec l’ARN polymérase. Ils agissent en empêchant les
activateurs de jouer leur rôle
Comparaison de la régulation génique chez les bactéries et chez les eucaryotes
Eucaryotes Batéries
Des protéines régulatrices contrôlent l’expression des gènes soit en facilitant, soit en empêchant, l’initiation de la transcription
-Les séquences régulatrices des gènes peuvent être située très loin du promoteur -Séquences régulatrices généralement situées à proximité du promoteur

-Région régulatrice régule l’expression de plusieurs gènes


-Région régulatrice régule l’expression d’un seul gène (niveau et spécificité)
-les gènes dont l’expression doit être coordonée sont regroupés dans un
-lorsque des gènes qui doivent être exprimés simultanément sont groupés (attention pas en opéron et contrôlés par une région régulatrice unique
opéron !), il semble que des modifications de la structure de la chromatine rendent
l’ensemble des gènes accessibles ou non pour la transcription
Cependant, les gènes d’une même voie sont souvent dispersés dans le génome. Dès lors :
• Leur expression est coordonée par la présence d’une même séquence régulatrice
reconnue par un facteur de transcription spécifique
• Le facteur de transcription spécifique, quand il est actif et présent, régule
simultanément l’expression de tous les gènes qui contiennent sa séquence cible

PS : un signal unique peut coordonner l’expression de plusieurs gènes différents


Permet à la cellule d’affiner rapidement la production d’une protéine fonctionnelle, sans modifier la transcription du gène correspondant
Post traductionnelle :

• Épissage alternatif permet d’obtenir, à partir d’un ARNm unique (et donc d’un même gène), la production de polypeptides légèrement
différénts selon le type cellulaire et les besoins de la cellule
La maturation de l’ARN • Les protéines régulatrices spécifiques d’un type cellulaire donné déterminent le choix des exons, en empêchant la machinerie
d’épissage d’accèder à un site particulier (contrôle négatif) ou au contraire en la dirigeant vers un site d’épissage négligé jusque la
(contrôle positif)
• Les séquences qui influencent la durée de vie de l’ARNm se trouvent dans la région 3’ UTR
Dégradation de l’ARNm • Selon le type de protéines liées, l’ARN est stabilisé ou sa dégradation est induite
• Il existe différentes voies de dégradation : clivage enzymatique de la queue polyA, retrait de la coiffe,…
• L’inhibition de l’expression génique par des petits ARN est appelé ARN interférence
• ARN interférents = petits ARNsb de +/- 20n
• Plusieurs sources : siRNA (dérivé de longs ARNdb introduits dans la cellule) et miRNA (dérivés de transcrits produits par l’ARN pol II)
• Les ARN interférents s’apparient avec un ARMm cible et :
-inhibe sa traduction si complémentarité imparfaite
ARN interférence
-dégrade l’ARNm cible si complémentarité parfaite

PS : les siRNA sont conçus pour dégrader un ARN qui est identique à celui dont ils dérivent
 Moyen de protection contre l’introduction de génome étrangers (ex : virus)

• Initiation de la traduction peut être inhibée par des protéines gégulatrices qui se lient au niveau des UTR de l’ARNm
Initiation de la • La fixation de protéines répresseurs sur le 5’UTR empêche le ribosome de se fixer à l’ARNm
traduction • La fixation de protéines sur le 3’UTR empêche l’interaction entre la coiffe et la queue poly-A -> pas de rapprochement pour former
une boucle
• La durée de vie des protéines est limitée par une dégradation sélective et varie d’une protéine à l’autre
• Les protéines à détruire sont étiquetées par des molécules appelées ubiquitines qui agissent comme signal de mise à mort (la protéine
Maturation et
ubiquitinée est reconnue par des protéasomes qui coupent la protéine en molécules d’ubiquitine et en petites de 7 à 8 a.a dégradés
dégradation des
ultérieurement dans le cytosol)
protéines
• Les protéines mal repliées exhibent des séquences hydrophobes qui devraient être enfuies au sein de la protéine -> séquences
hydrophobes reconnues par les protéasomes

Vous aimerez peut-être aussi