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LA MÉDECINE

• 50% des fausses-couches.

Anomalies chromosomiques
• 2% de pathologies congénitales.

Facteurs génétiques
• 50% de retard mental sévère, de surdité congénitale ou de
cécité de l’enfant.

• Maladies de l’adulte (diabète, hypertension, obésité,…).

• 10% des cancers fréquents (intestin, sein, ovaires) de


l’adulte.

GENETIQUE FONDAMENTALE
Les chromosomes et leurs pathologies

La cytogénétique

L’étude des chromosomes et de la façon dont la variation


de leur structure et de leur nombre est liée à la maladie

Les deux principales techniques utilisées en cytogénétique


sont:
- La réalisation de caryotype,
- Les méthodes de FISH (Fluorescent In-Situ Hybridation)
Le Caryotypage

Etude morphologique des chromosomes dans les cellules


des eucaryotes = Photographie de l’ensemble des
chromosomes d’une cellule.
Technique FISH

Utilisation d’une sonde marquée par une substance fluorescente,


qui peut reconnaitre une séquence et se fixer dans une zone
précise du chromosome
Chapitre 11

Organisation du génome
humain
- Définitions : génome, gène, pseudogène …
- Les différents types de séquences d’ADN

Pr. Rajaa CHAHBOUNE


Le Génome humain

v Génome: c’est l’ensemble du matériel génétique présent dans


un organisme.

v Le génome nucléaire est composé de 46 molécules d'ADN.

v Deux exemplaires de chaque molécules: 23 molécules


différentes (22 chromosomes autosomiques et 1 chromosome
sexuel).

v Le génome haploïde humain (toute l'information nécessaire pour


fabriquer un humain) contient environ 25 000 gènes.

v Les 23 molécules d’ADN ont une taille de ~ 3 milliards de paires


de bases.
Dogme Central de la Biologie Moléculaire
Comment la séquence d'un brin d'ADN correspond-elle à la séquence
d'acides aminés d'une protéine?
Définition d’un allèle

Allèle: ou locus correspond aux 2 régions situées au même niveau


dans une même paire de chromosome.

Ø Les 2 régions chromosomiques identiques, l’une provenant du père et


l’autre de la mère définissent les 2 allèles paternelle et maternelle.
Ø On utilise souvent le terme locus pour désigner une région
chromosomique.
Définition d’un gène

Gène : unité d’information génétique formée de séquences d’ADN


qui codent pour des produits (ARN & protéines) qui ont une fonction.

Ø Les autosomes étant présent en double exemplaire, chaque gène est


donc lui aussi présent en double exemplaire.
Définition d’un gène

• Densité génique: nombre de gènes présents dans une quantité donnée


de matériel génétique.

• Densité génique est variable:

Ø entre les espèces :


-≈ 11 gènes /100 000 pb chez l’homme
- ≈ 479 gènes /100 000 pb chez la levure
Ø au sein d’un chromosome: peu de gènes vers les centromères
Définition d’un gène

• Les gènes ont des tailles variables :

Ø gène de l ’ARNttyr : 100 pb


Ø gène de l ’insuline : 1 400 pb
Ø gène CFTR : 250 000 pb
Ø gène de la dystrophine : 2 400 000 pb

• Cette variation est en partie le reflet de la variation des


protéines retrouvées dans l’organisme.
Les gènes des eucaryotes ont une structure
« en mosaïque »

• Le nombre d’exons varie suivant les gènes:


- gène de l ’interféron α : 600 pb 1 exon
- gène de la dystrophine : 2 400 000 pb 79 exons
- gène du récepteur de la ryanodine 1: 161 000 pb 106 exons
Définition d’un gène
• Un gène est une séquence d’ADN contenant l’information nécessaire
pour la synthèse d’une protéine ou d’un ARN.

Séquence régulatrice
en amont

Séquence codante

Séquence
régulatrice en avale
Définition d’un Pseudogène
• Un pseudogène est un gène qui par suite de modification de sa
structure ne peut plus être transcrit et/ou traduit en protéine.
Pseudogène = Géne non exprimé.

Modification au niveau ADN

Modification au niveau ARN

Modification au niveau proteine


Les différents types de séquence d’ADN

• Dans un génome:

Ø ~ 1.5 % du génome humain code pour des


séquences exoniques (régions des gènes qui codent
pour les ARNm (protéines), les ARNt et les ARNr).

Ø ~ 28,5% codant pour des pseudo-gènes, introns et


séquences régulatrices.

Ø ~ 70% de notre génome est sans fonction très claire.


Les différents types de séquence d’ADN

~30% ~70%

Gènes et séquences associées ADN intergéniques

~5% ~95% ~75% ~25%

ADN exprimé ADN non codant ADN répétitif Junk DNA


- Pseudo-gènes
- introns
- Séquences régulatrices

- Exons des gènes codant des protéines

-ARNr, ARNt, ARNsn, ARNsno, Répétitions Répétitions


ARNmi, ARNsi en tandem mobiles
dispersées
Les différents types de séquence d’ADN

Gène Gènes répétés en ADN mobiles


monocopie tandem

Junk DNA
Séquences
Familles de hautement répétées
gènes
1-Gènes en monocopie ou à copie unique

Ø La plupart des gènes codant pour les protéines


n’apparaissent qu’une seule fois dans le génome.

Ø Ce sont des séquences uniques et sont appelées gènes à


copie unique ou en monocopie.

Ø Ces gènes sont présents en deux exemplaires dans nos


cellules. Ces deux exemplaires sont généralement
identiques au niveau des parties codantes.

Ø Ils représentent ~ 15 % du génome humain.


2- Familles de gènes (cluster)
Ø Les gènes sont généralement regroupés par similarité de séquences.

Ø Ce sont des séquences homologues par la structure et la fonction de


leur produits.

Ø Ce sont des séquences dupliquées à partir d’un gène ancestral


commun.

Ø Les gènes d’une famille sont séparés les uns des autres par une
séquence de taille entre 5 à 50 Kpb.

Ø Ils s’expriment à différents stades de développement.

Ø Ils représentent ~ 15 % du génome humain.

Ø Ces gènes codent généralement pour des protéines qui possèdent


des propriétés ou des fonctions très voisines.
Exemple: Famille des a et b globines

Plusieurs gènes existent pour exprimer les chaînes d’acides


aminés qui constituent l’hémoglobine
3- Gènes répétées en tandem

Ø Ils se succèdent les uns après les autres le long d’un


grand fragment d’ADN.

Ø Ils représentent ~ 0,3 % du génome humain.

Ø Ils codent pour des protéines (les histones par exemple),


ARN ribosomaux et ARN de transferts.

Ø Ils permettent la synthèse d’un grand nombre d’ARN pour


satisfaire la grande demande en ces transcrits.

• Exemple:
• Gène codant pour les ARNr (250 copies/cellule)
• Gène codant pour les ARNt (50 copies/cellule)
4- Séquences d’ADN répétées
4-1 Séquences d’ADN hautement
répétées (séquence simple d’ADN)

• Elles représentent ~3 % du génome humain.

• Elles constituent de longs fragments de séquences assez


courtes, 5 à 500 pb en général, répétées en tandem
jusqu’à des millions de fois.

• On distingue trois types de Séquences simple d’ADN


hautement répétées : l’ADN satellite, l’ADN minisatellite et
l’ADN microsatellite.

• La séquence nucléotidique de l’unité de répétition est très


conservée entre les différents individus. Par contre, le
nombre de répétition est assez variable.
Types de séquences d’ADN hautement répétées

• Les ADN satellites, ils s’étalent le long d’un fragment


d’ADN de 20 à 100 kpb, et la longueur de la séquence
répétée en tandem est de 14 à 500 pb.

• Les ADN minisatellites, ils s’étalent le long d’un


fragment d’ADN de 1 à 5 kpb, et la longueur de la
séquence répétée en tandem est de 15 à 100 pb.

• Les ADN microsatellites, se sont des séquences dans


lesquelles la longueur de la séquence répétée en tandem
est de 1 à 13 pb. la plupart ont une longueur de 1 à 4pb.
Ils s’étalent le long d’un fragment d’ADN de 150 pb ou
moins.
Structure moléculaire du centromère

Ø Les chromosomes eucaryotes contiennent une région spécialisée


appelée Centromère.

Ø Le centromère devient visible lors de la condensation des


chromosomes pendant la division cellulaire.
Ø C’est un complexe ADN-protéine nécessaire pour la ségrégation des
chromosomes.
Structure moléculaire du centromère
chez la levure
S. Cerevisiae présente une structure très simple du centromère. La
séquence nucléotidique est assez conservée et elle est de longueur 220 à
250 pb. Il est composé de 4 régions appelées CDE1, 2, 3 et 4.

~90 % en A/T

Variable séquence
100-135 pb
Structure moléculaire du centromère
chez les eucaryotes supérieurs
Ø Chez les eucaryotes supérieurs, le centromère a une longueur de l’ordre de
mégabase (1 million de pb). La région centromérique contient en général des
milliers de séquence répétées en tandem de type ADN satellite.
Ø Un complexe protéique (kinetochore) interagie avec la région centromérique et
s’attache aux fibres du fuseau mitotique au moment de la mitose et la méiose.

Ø Chez l’homme, la région centromerique contient une séquence répétée en


tandem de 170pb appelée satellite-alpha. Le nombre de répétition est entre
5000 à 15000 selon les chromosomes.

Hybridation des chromosomes en métaphase (rouge) avec


l’ADN satellite-alpha marqué. Les sites d’hybridation de
satellite-alpha coïncident avec la région centromerique des
46 chromosomes.
Structure moléculaire du télomère
Ø Le télomère correspond à l’extrémité des chromosomes. C’est une
structure composée d’ADN et de protéine et il permet de maintenir
l’intégrité des chromosomes.
Structure moléculaire du télomère
Ø Chez la plupart des organismes, le télomère contient une séquence répétée en
tandem.
Ø Des protéines spécifiques s’attachent sur les télomères et permettent de
protéger les extrémités chromosomiques des attaques nucléasiques et de fixer
les télomères dans des régions spécifique du noyau.

Ø L’enzyme responsable de la synthèse des télomères est un complexe d’ARN et


de protéines appelée la télomérase.

Structure du télomère
4-2 Séquence moyennement répétées
(répétition dispersées, éléments d’ADN
mobiles ou éléments transposables)

Ø Elles représentent ~45 % du génome humain. Elles sont répétées et


assez disperser dans le génome (#ce par rapport aux Séquences
d’ADN hautement répétées qui sont généralement en tandem et donc
localisées).

Ø Elles sont capable de se déplacer dans le génome. D’où le nom


d’éléments d’ADN mobiles ou éléments transposables.

Ø Il semble que ces éléments n’ont aucune fonction dans l’organisme


hôte, mais ils existent pour se maintenir. Pour cette raison Francis
Crick les a appelés “selfish DNA.”

Ø Le processus par lequel ces éléments sont copiés et insérés dans


différentes régions du génome est appelé transposition.
Les deux types d’éléments
transposables
Éléments d’ADN mobiles chez les eucaryotes
Retrotranspon LTR
Ø Elles représentent ~8 % du génome humain. Ils ressemblent au
Retrovirus, ainsi ils sont également appelé retrotransposon virale.

Ø Comme les Retrovirus, les retrotranspons LTR sont caractérisés par


une séquence répétée directe appelée long terminal repeats (LTRs)
de taille ~250–600 pb.

Ø Les retrotranspons LTR codent pour la reverse transcriptase et une


integrase (l’équivalent de la transposase).
Éléments d’ADN mobiles chez les eucaryotes
Retrotranspon sans LTR
Ø Ils sont également appelé retrotransposon non virale.

Ø Parmi les éléments d’ADN mobiles des mammifères, les


retrotranspons sans LTR sont les plus abondants.

Ø Ils représentent ~34 % du génome humain et entre ~25 et 50 % du


génome des mammifères.
Éléments d’ADN mobiles chez les eucaryotes
Retrotranspon sans LTR

Ø On distingue deux types de retrotranspon sans LTR:


- LINEs (long interspersed elements)
- SINEs (short interspersed elements).

Ø Chez l’homme, la longueur des LINEs est 6 kpb, alors que les SINEs
ont une longueur de 300 pb.

Ø Chez l’homme, les LINEs représentent ~ 21 % du génome total, alors


que les SINEs représentent ~13 %.
Influence des éléments d’ADN mobiles sur
l’organisation du génome
Ø Les éléments d’ADN mobiles n’ont pas de fonction dans l’organisme
hôte, autre que maintenir leur existence.

Ø Mais, ils peuvent générer des modifications du génome par différents


mécanismes.

Exp: Déplacement d’exon par transposition (exon shuffling by


transposition).
Les différents types de séquence d’ADN
chez l’homme

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