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INTRODUCTION :
Les enzymes, sont catalyseurs des réactions chimique dans la cellule, sont des protéines dont la structure tridimensionnelle composée
d’acides aminés est à l’origine de leur fonction et de leur spécificité. A découvrir dans ce chapitre :
Comment les protéines sont-elles produites dans la cellule à partir de l’information génétique portée l’ADN ? Quels facteurs peuvent
agir sur l’expression des gènes ? Rappel : un gène est une portion d’une molécule d’ADN responsable d’un caractère héréditaire. Chez
l’Homme il y a +/- 25 000 gènes répartis sur 23 molécules différentes d’ADN, soit sur 46 chromosomes. En effet il y a des milliers de
gènes par chromosome
1. Mise en évidence
Nous avons mis en évidence grâce à des expériences de transgénèse la forme d’expression d’un gène. Par exemple nous avons pu voir
un cas avec la GFP, qui est à l’origine d’une caractéristique bioluminescente et que lorsque l’on transférait ce gène, on observait
l’apparition d’une protéine GFP et que l’individu présentait alors une bioluminescence. Nous pouvons donc en déduire qu’un gène
s’exprime sous la forme d’une protéine qui confère à la cellule un caractère donné.
Une protéine est en effet une macromolécule, polymère d’acides aminés unis entre eux par des
liaisons peptidiques. Celle-ci est séquencée (= structure primaire), c’est donc une séquence linéaire
composée d’une suite d’acides aminés (20 types d’acides aminés différents). Néanmoins une
protéine n’a pas cette forme linéaire, elle a une configuration spatiale (= structure tertiaire) qui est
induite par sa séquence : les acides aminés présentent des compositions chimiques, charges,
affinités et encombrements (forme et taille) différents. Fonction induite par configuration spatiale :
structurale (ex. : cytosquelette), enzymatique (ex. : amylase), hormonale (ex. : insuline).
Ribonucléase
A) Relation ADN-PROTÉINE
Chez eucaryotes l’ADN ne sort pas du noyau et l’assemblage des acides aminés se fait dans le cytoplasme.
En effet il existe un acide nucléique jouant le rôle de molécule messagère, c’est l’ARNm, cette molécule est
produite dans le noyau puis migre dans le cytoplasme. L’ARNm est la molécule induisant la synthèse de
protéines dans le cytoplasme, c’est elle qui porte l’information d’un gène. L’ARNm possède les caractéristiques structurales et
chimiques lui permettant de servir de support de l’information génétique.
L’ARNm est acide nucléique monobrin, à différence de l’ADN qui en a deux et l’ARNm est formée de ribonucléotides : acide
phosphorique + ribose + 4 types de bases azotées (A, U, C, G)
Nous avons mis en évidence par travaux historiques sur bactéries qu’il n’y avait pas de maturation des ARNm.
Un codon, qui est une séquence de 3 nucléotides, sur l’ARNm code pour 1 acide aminé sur la protéine. Nous avons vu qu’en effet il y
a 64 codons différents pour 20 acides aminés différents. Nous déduisons qu’il s’agit d’un code génétique redondant (= dégénéré) étant
donné que différents codons peuvent coder pour le même acide aminé. Néanmoins il y a des codons qui ne codent pas pour un acide
aminé, ce sont les 3 codons non-sens (stop) qui induisent la fin de la traduction sur l’ARNm, il existe aussi 1 codon initiateur (AUG
Met) qui induit le début de la traduction sur l’ARNm. Le code génétique est universel car traduction des ARNm est à l’identique
lors de la transgénèse.
A) La transcription
La transcription a lieu dans le noyau. Elle consiste principalement à la construction d’une molécule d’ARN par complémentarité de
bases azotées avec le brin transcrit de la molécule d’ADN d’un gène. Modalités : unités de transcription au niveau des chromosomes
en écouvillon. En effet pour que la transcription ait lieu il faut de l’intervention d’un complexe enzymatique, l’ARN polymérase, qui
se fixe sur l’ADN au niveau d’une séquence marquant le début d’un gène, déroule et
ouvre la double hélice d’ADN, favorise le positionnement de ribonucléotides
complémentaires à ceux du brin transcrit qui sert de matrice, progresse le long du
gène en polymérisant les ribonucléotides par établissement de liaisons de covalence,
se détache de l’ADN et libère l’ARN, au niveau d’une séquence marquant la fin d’un
gène.
Nombreuses ARN polymérases se suivent sur une unité de transcription (gène) et de nombreux ARN sont produits lors de la
transcription d’un gène. Lors de la maturation des ARN (= épissage), l’ARN résultant de la transcription, appelé ARN pré-messager,
est plus long que l’ARN messager cytoplasmique, c’est pour ce que l’ARN pré-messager subit l’élimination des introns et le
raboutage des exons (séquences codantes) pour former l’ARNm qui sera traduit dans le cytoplasme.
B) La traduction
La traduction a lieu dans le cytoplasme. Elle consiste principalement à la construction d’un polypeptide par correspondance entre
codons de l’ARNm et acides aminés, suivant le code génétique. Modalités : polysome = unités de traduction. La traduction nécessite
de l’intervention d’un complexe enzymatique, le ribosome, responsable de l’initiation : ribosome se fixe sur l’ARNm et commence la
traduction au niveau du codon initiateur (AUG Met), l’élongation : le ribosome progresse le long de l’ARNm et unit les acides
aminés imposés par la succession de codons et la terminaison : interruption de la traduction avec séparation du ribosome et libération
du polypeptide au niveau d’un codon stop (codon non-sens = UAA, UAG, UGA). Nombreux ribosomes se suivent sur une unité de
traduction donc de nombreux polypeptides sont produits lors de la traduction de chaque ARNm
Rappel : Le phénotype d’une cellule est l’ensemble de ses caractères (structures et fonctions) visibles. Un caractère est une structure
ou fonction cellulaire réalisée par une protéine, prenons un exemple simple, la fluorescence de certains organismes grâce à la protéine
synthétisée par la GFP. La protéine correspond au phénotype moléculaire.
Les échelles du phénotype dépendantes les unes des autres : le phénotype moléculaire induit le phénotype cellulaire qui induit le
phénotype macroscopique. L’expression du phénotype dépend du génotype, qui est la combinaison d’allèles pour un caractère donné,
un caractère dépend le plus souvent de l’expression de plusieurs gènes. Exemple : hémoglobine (Hb) résulte de l’expression des gènes
de l’α et de la β globine.
La mutation d’un gène peut faire apparaître : la même protéine : le code génétique étant redondant, un codon muté peut coder pour le
même AA = mutation silencieuse ou bien une protéine
différente. Exemples : Hb avec une solubilité différente pour le
gène de la β globine, enzymes A et B avec action différente sur
le substrat pour les allèles A et B du gène ABO. Ou bien une
protéine non fonctionnelle : la mutation peut faire apparaître un
codon stop et la protéine résultante sera tronquée. Exemple :
enzymes O non fonctionnelle pour l’allèle O du gène ABO.
L’expression du phénotype dépend de facteurs environnementaux variés. Exemple : réalisation du phénotype drépanocytaire fonction
de l’environnement qui induit ou non la polymérisation de HBS. Un même génotype (bétaA//bétaS ou bétaS//bétaS) peut donner des
phénotypes macroscopiques différents selon les conditions de l’environnement, un même phénotype peut résulter de l’expression de
génotypes différents : (bétaA//bétaS) et (bétaA//bétaA) donnent un phénotype sain dans des conditions de bonne oxygénation du sang,
chez un hétérozygote (bétaA//bétaS), l’effet de dominance ou de récessivité d’un allèle peut dépendre de l’environnement :