Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Les protéines sont les acteurs clef du fonctionnement cellulaire. Ont pourrai dire que l’ADN
est la matière grise (le cerveau) de la cellule tandis que les protéines seraient les petites
mains qui réalisent les fonctions (les tâches) dans la cellule.
Il existe 20 acides aminés qui en s’assemblant dans une séquence précise forme la
protéine:
• Il existe plusieurs classes de protéines :
• Structural (comme l'actine ou la tubuline qui participent à l'architecture de la cellule,
la kératine qui constitue les cheveux) ;
• Enzymatique (comme l’amylase qui digère l’amylose ou l'ADN polymérase qui
recopie l'ADN) ;
• Hormonal (comme l'insuline qui régule la glycémie) ;
• Moteur (comme la myosine qui transporte des molécules dans la cellule) ...
Ainsi toutes les enzymes sont des protéines mais toutes les protéines ne sont pas des
enzymes !
2) La relation génotype-Phénotype
a) Définition
Génotype : Correspond à la caractéristique allélique.
Phénotype : Correspond au caractère visible ou déterminable qui résulte de l’expression du
génotype.
Exemple :
Les allèles A, B et O du groupe sanguin déterminent le génotype d’un individu.
0//0 ; 0//A ; O//B ; A//A ; B//B ou A//B sont les génotypes possibles d’un individu pour son
groupe sanguin.
A ; B ; O ou AB sont les quatre seuls phénotypes sont possibles
On peut définir le phénotype à 3 échelles :
• Moléculaire
• Cellulaire
• Macroscopique/clinique
Exemple de la drépanocytose :
L'hémoglobine est constituée de l’assemblage de deux protéines différentes dans le globule
rouge qui assure le transport et la distribution de l’oxygène aux cellules de l’organisme.
L'une des protéine est dite α (alpha) et est codée par un gène situé sur le chromosome
16 tandis que l'autre de type β (bêta), est codée par un gène du chromosome 11 .
Pour gène HBB codant la protéine beta il existe deux allèles : HbA et HbS.
Les génotypes possibles pour chaque individu sont donc HbA//HbA ou HbA//HbS ou
HbS//HbS.
Les individus de génotype HbS// HbS souffre d’une maladie appelé drépanocytose qui se
caractérise par une anémie sévère (manque de globule rouge) des accident vasculaire
cérébraux (AVC) ou encore des infections bactériennes grave. Sans traitement 80% des
malade meurent avant 15ans.
HbA 5’ ATG GTG CAT CTG ACT CCT GAG GAG AAG TCT 3’
HbS 5’ ATG GTG CAT CTG ACT CCT GTG GAG AAG TCT 3’
HbA Met-Val-His-Leu-Thr-Pro-Glu-Glu-Lys-Ser-
HbS Met-Val-His-Leu-Thr-Pro-Val-Glu-Lys-Ser-
L’allèle HbS se distingue de l’allèle HbA par une substitution A/T ce qui provoque dans la
protéine un changement d’acide aminé de la Glutamine en Valine.
• C’est le phénotype moléculaire
Un globule rouge normale a une forme de « Donut ».
Quand on regarde au niveau du globule rouge on constate que les patients drépanocytaires
montrent un globule rouge déformé avec une forme caractéristique en faucille.
• C’est le phénotype cellulaire.
$
• Les symptômes visibles de la maladie correspondent au phénotype macroscopique
ou clinique.
Voir activité
Ex :
Brin ADN transcrit (recopié par complémentarité) 5’- ATG CTC GAT GTC AGT TAT AGT-3’
Brin non transcrit (Séquence identique à ARNm) 3’- TAC GAG CTA CAG TCA ATA TCA-5’
Séquence ARNm: 5’- UAC GAG CUA CAG UCA AUA UCA-3’
e) Epissage de l’ARN
Lors de la transcription, l’entièreté du gène (Exons + Introns) est transcrite dans un ARN dit
pré-messager. Avant de sortir du noyau L’ARN doit se débarrasser des introns. On appelle se
processus l’épissage et il donne naissance à l’ARNm.
• La séquence codante est toujours comprise entre un codon START de séquence ATG
dans l’ADN et donc AUG dans l’ARN codant pour l’acide aminé méthionine et un
codon stop.
a) Caractéristiques
Un codon est une séquence de 3 nucléotides
Il existe 64 codons possibles avec les 4 nucléotides composant l’ARN. Parmi ces possibilités :
Comme il n’y a que 20 acides aminés différents, plusieurs codons codent pour le même acide
aminé. On dit que le code génétique est redondant.
Par contre, le code génétique n’est jamais ambigu : un codon code pour un unique acide
aminé.
l’ADN étant universel (c’est la molécule de l’information génétique dans tous les êtres
vivants de la bactérie aux mammifères en passant par les végétaux sans exception), le code
génétique est lui aussi le même. Le code génétique est donc lui aussi universel.
Cette universalité de l’ADN et du code génétique est une propriété utilisée pour modifier
génétiquement des organismes en insérant de l’ADN de l’un dans l’autre …
Dans les années 60 un chercheur japonais a découvert un gène dans la méduse Aequorea
victoria qui code pour une protéine qui émet une fluorescence verte sous UV. Cette protéine
s’appelle la GFP (Green Fluorescent Proteine).
20 ans plus tard, un autre chercheur (américain) a l’idée de faire exprimer cette protéine par
des cellules ou de l’attacher à d’autres protéines pour suivre leur localisation cellulaire et
d’autres processus…
Se basant sur l’universalité du code génétique il sait qu’il peut insérer dans le génome de
n’importe quel êtres vivants le gène de la GFP et que celui-ci sera exprimé comme n’importe
quel gène et que la protéine sera normalement exprimée.
En 1994, la GFP est exprimée dans la bactérie E. coli et dans le ver Caenorhabditis elegans.
Quelques années plus tard, des souris vertes font la couverture du plus grand magazine
scientifique du monde.
Ces deux chercheurs ont eu le prix Nobel en 2008 et l’utilisation de la GFP (et d’autres
protéines fluorescentes maintenant) a révolutionnée la recherche biomédicale comme
jamais auparavant !
En regardant attentivement le code génétique vous pouvez remarquer que la 3éme base du
codon n’a souvent pas d’importance !
Ex : l’AA proline est codé par les codons : CCA, CCU, CCG, CCC… Introduisez une substitution
(changement de nucléotide) dans la base 1 ou 2 et l’information change ! Pour la base 3
n’importe quel changement de nucléotide abouti à la même information.
L’expression des gènes est sous influence de séquences régulatrices telles que le promoteur.
Des facteurs internes et externes modifient l’activité du promoteur et donc modifie
l’expression des gènes. Ainsi c’est la combinaison de gènes qu’exprime une cellule qui lui
donne sa spécialisation. Un neurone exprime une combinaison de gènes et donc de
protéines différentes d’un kératinocyte (cellule de peau) qui lui-même exprime une
combinaison de gènes différents d’un globule blanc etc.
Des gènes sont communs mais certains sont exprimés de manière spécifique pour chaque
type cellulaire.