Vous êtes sur la page 1sur 3

LA RÉPLICATION DE L’ADN, SES MUTATIONS ET LA VARIABILITÉ GÉNÉTIQUE

INTRODUCTION :

Reproduction conforme : Les cellules filles possèdent la même information génétique que cellule mère, la réplication de l’ADN
lors de l’interphase permet de faire des copies identiques des molécules d’ADN. Comment se fait la réplication de l’ADN ? Tout
d’abord il existe la notion de biodiversité génétique c’est à dire que les gènes existent sous la forme d’allèles différents. Comment
apparaissent les différents allèles d’un gène ?

I- LA REPLICATION DE L’ADN

A) La duplication des chromosomes


Les nucléofilaments présentent des yeux
de réplication durant la phase S de
l’interphase. Les chromosomes sont
monochromatidiens par endroits et
bichromatidiens par d’autres. Chaque
chromatide correspond à une molécule
d’ADN. Ce mécanisme à l’échelle
moléculaire de la réplication de l’ADN
qui permet la formation d’une copie de la
molécule d’ADN héritée de la cellule mère.

B) La réplication de l’ADN (Exercices 1AIV2 + Doc. 1AIV1)

La réplication de l’ADN est semi-conservative durant la phase S de l’interphase. On retrouve une polymérisation de
désoxyribonucléotides libres dans le noyau par complémentarité de bases azotées sur les 2 brins de la molécule d’ADN, ce qui
aboutit à la formation de 2 molécules d’ADN avec chacune brin ancien et un brin néoformé. Pendant cette réplication on retrouve
désormais une conservation de la séquence de nucléotides héritée de la cellule mère. La réplication de l’ADN se fait grâce à une
enzyme, celle-ci est chargée de catalyser la molécule. On parle de l’ADN polymérase. Pour se faire, la réplication de l’ADN
nécessite d’une source d’énergie (produite par les réactions du métabolisme dans les mitochondries)

II- MUTATIONS DE L’ADN ET VARIABILITE GENETIQUE

Tout d’abord il faut savoir ce que c’est une mutation. Une mutation est une modification spontanée, aléatoire et rare de la
séquence de bases azotées de l’ADN, conservée dans le patrimoine génétique de la cellule.

A) Les divers types de mutations


Il existe en effet plusieurs types de mutations, les mutations ponctuelles (= génétiques) ou étendues (=
chromosomiques).

Les mutations ponctuelles sont en grande majorité une modification de la séquence de bases azotées d’un gène par substitution,
addition (insertion) ou délétion (suppression) d’un ou plusieurs nucléotides apparition d’un allèle du gène ayant un effet +/-
marqué sur le phénotype.

Les modifications étendues sont celles qui subissent d’une délétion ou remplacement d’un morceau du chromosome.

Normalement les mutations ont une fréquence très basse, c’est une fréquence rare, chez les levures, (champignon unicellulaire) il
y a 1 mutation chaque 10360 106 nucléotides répliqués, chez l’Homme : 20 000 à 30 000 gènes sur 23 paires de chromosomes et
1
¿
−6
mutation/gène/génération
10

Bilan : La mutation est un événement spontané, car elle ne nécessite aucune induction particulière si ce n’est le temps. La
mutation est un événement rare, car n’apparaît que sur 3 colonies sur un total de 20 000. La mutation est un événement rare car un
très grand nombre de nucléotides doivent être répliqués pour qu’une mutation apparaisse. La fréquence des mutations augmente
sous l’effet de certains facteurs environnementaux, comme les UV. Ces facteurs sont alors qualifiés de mutagènes.

B) Origine des mutations

Les mutations peuvent apparaitre à cause de


lésions et modifications de l’ADN. Elles peuvent
désormais intervenir à divers moments du cycle
cellulaire, et dans la majorité des cas sont
conservées lors de la réplication de l’ADN. La
fréquence des mutations augmente par des agents
mutagènes de l’environnement, et leur
accumulation peut être létale pour la cellule.

Les mutations peuvent aussi surgir à cause d’erreurs de réplication. Celles-ci sont mises en évidence lors des PCR. Elles peuvent
aussi surgir d’erreurs d’appariement induites par les ADN polymérases

Elles peuvent aussi apparaitre lorsqu’il y a des failles dans l’existence de systèmes de réparation et/ou correction. Normalement la
réparation des lésions structurales de l’ADN est réalisée par des enzymes codées par les gènes XP qui repèrent les dimères et les
cassures et éliminent les nucléotides impliqués et remplacent
et/ou relient les fragments de l’ADN.

L’activité auto correctrice des ADN polymérases : ADN


polymérase repère les mésappariements (déformation locale de
l’ADN) dus à l’ajout d’un nucléotide erroné sur le brin en
construction, il élimine le nucléotide impliqué et le remplace. Le
système de correction des mésappariements (MMR = MisMatch
repair) : enzymes codées par les gènes Mut. Ceux-ci repèrent
après réplication les mésappariements non corrigés par l’ADN
polymérase sur le brin néoformé et éliminent le nucléotide
responsable et ses voisins, l’ADN polymérase reconstruit la
séquence appropriée.
Mais il y a aussi des déficiences des systèmes de réparation et/ou de correction qui résultent de mutations des gènes qui codent
pour les enzymes impliquées dans les différents systèmes. Elles sont responsables d’une augmentation significative des taux de
mutations (100 à 1000 fois plus), responsables de l’apparition de lésions au niveau des organes et de l’apparition de cancers (colon
et rectum pour déficience des gènes Mut, peau pour déficience des gènes XP)

Nous sommes aussi face à la stabilité et variabilité de la molécule d’ADN. L’ADN garant de sa propre stabilité car porte : les
gènes qui codent pour les enzymes responsables de sa réplication, les gènes qui codent pour les enzymes responsables de ses
réparations.

Une mutation peut être aussi une des causes de la variabilité de la méiose.

C) Transmission des mutations (TP1AIV1 + Doc. 1AIV4)

Une mutation affecte une cellule de la lignée somatique (cellules non reproductrices) : celles-ci sont transmise aux cellules filles
lors de la division cellulaire formation d’un clone de cellules porteuses de la mutation, elles sont génétiquement différentes des
autres cellules de l’organisme (grains de beauté, tumeurs), elle peut affecter un gène des systèmes de corrections et réparations de
l’ADN, processus de cancérisation donc un développement incontrôlé du clone.

Une mutation affecte une cellule de la lignée germinale (cellules à l’origine de la formation des gamètes) : elles sont transmises
aux gamètes résultant des divisions successives de la cellule germinale (1 à 10 mutations/millions de gamètes), et elles deviennent
héréditaire c’est-à-dire qu’elle apparaît dans la cellule œuf après fécondation et donc dans toutes les cellules du descendant.

Vous aimerez peut-être aussi