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Réparation de l’ADN

Lors de la réplication, les ADN polymérases font environ une erreur toutes les 105 bases. Ces erreurs
peuvent être réduites par l’action 3’exonucléases des polymérases, ce qui permet d’avoir une erreur
toutes les 107 bases. Or on sait qu’à la fin de la réplication on a 1 erreur pour 1010 bases. Cette
différence est permise par des mécanismes de réparation.

En plus des erreurs de réplication, l’environnement cellulaire va entrainer des altérations (ceci peut
être du aux UV, à l’eau, etc.). Ces altérations vont entrainer des mutations qui nécessitent d’être
réparés.

Les mécanismes de réparation des erreurs de réplication sont différents des mécanismes de
réparation des mutations dues à l’environnement. Ceci étant largement dû au fait que les premières
ont lieu lors de la réplication et pas les secondes.

Les réparations ne se font pas à 100%, ce qui permet l’évolution des espèces et la biodiversité. Il faut
quand même un taux suffisamment élevé pour éviter la mort cellulaire : il y a équilibre.

I. Erreurs de réplication et réparation

Chez E. coli, juste après la réplication, une protéine Mut S scanne et détecte les erreurs de
mésappariement. Quand elle en découvre une, elle recrute les protéines Mut L et Mut H qui savent
quel est le brin néosynthétisé et quel nucléotide il faut changer.

Mut H est une exonucléase qui va effectuer une césure et digérer une certaine longueur d’ADN avec
l’aide de l’hélicase. On se retrouve alors avec une zone d’ADN matrice simple brin que l’ADN
polymérase va pouvoir utiliser pour synthétiser le brin complémentaire correct. Enfin, une ligase va
lier le nouveau fragment aux restes du brin d’ADN.

Chez les eucaryotes, en ce qui concerne le brin discontinu, le processus est le même que chez E. coli.
Pour le brin continu, le mécanisme reste encore inconnu.
II. Altérations de l’ADN

A- Altérations dues à l’hydrolyse

B- Altérations dues à des alkylations, oxydations, rayonnements,


analogue de bases et agents intercalant

III. Réparation des altérations de l’ADN

A- Inversion directe de l’altération


Les ADN photolyases peuvent réparer les altérations dues aux UV (dimères de thymines). Ces
protéines sont activées par la lumière et vont couper les dimères de thymine pour donner deux T.
Les méthyltransférases sont capables de réparer les méthylations ayant lieu sur les G. Elles
transfèrent la fonction méthyle de la guanine sur elles-mêmes.

B- Réparation par excision de bases : BER

La réparation BER intervient lorsqu’une base de l’ADN est endommagée.

C’est un processus dans lequel intervient une enzyme, la glycosylase, qui va reconnaître l’erreur dans
la molécule et couper la liaison sucre-base du nucléotide endommagé afin de pouvoir l’ôter.

Une endonucléase va ensuite digérer le site sans base (squelette sucre – phosphate) ainsi que les
nucléotides adjacents.

Le fragment manquant va finir par être resynthétisé par une ADN polymérase et lié aux autres
nucléotides par une ligase.
C- Réparation par excisions de nucléotides : NER

La réparation NER permet de réparer l’ADN dégradé (par les UV où les radiations, par exemple). C’est
un système qui opère sur les déformations importantes de l’ADN. Il freine le vieillissement, limites les
mutations délétères et réduit les risques d’apparition de tumeurs et de cancers.

On distingue deux types de réparations NER :

- réparation GG-NER lorsqu’il y a une lésion sur le génome

- réparation TC-NER lorsqu’une lésion bloque la transcription.

Dans le premier cas la lésion est détecté par un complexe protéique qui scanne l’ADN et dans le
second c’est détecté par la polymérase qui ne peut plus continuer la réplication.
Il va donc y avoir va ouverture de la double hélice et formation d’une bulle simple brin. Une nucléase
va alors exciser de part et d’autre de la bulle pour ôter la lésion. Une hélicase va éliminer ce qui a été
coupé et l’ADN polymérase va pouvoir resynthétiser le morceau manquant qu’une ligase liera au
reste.

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