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Introduction :
La réparation de l'ADN est un ensemble de processus par lesquels une cellule identifie et
corrige les dommages aux molécules d'ADN qui codent son génome. Dans les cellules, l'acide
désoxyribonucléique (ADN) est soumis continuellement à des activités métaboliques
normales et à des facteurs environnementaux portant atteinte à son intégrité. Ces facteurs
environnementaux sont le plus souvent de nature chimique comme les radicaux libres de
l'oxygène et les agents alkylants, ou physique, comme les radiations ultraviolettes et les
rayonnements ionisants. On estime entre mille et plus d'un million le nombre de lésions par
cellule et par jour. Beaucoup de ces lésions provoquent de tels dommages que la cellule elle
même ne pourrait se reproduire ou donnerait naissance à des cellules-filles non viables si
n'intervenaient les différents processus de réparation.
Il existe six grands systèmes de réparation existent au sein des cellules vivantes :
La première catégorie comprend des mécanismes ad hoc, spécifiques d'un type de lésion
donnée. Les cinq derniers systèmes sont généralistes et sont chacun capable de réparer un
ensemble de lésions diverses.
1) La photolyase :
La photolyase : est une enzyme qui répare certains des dommages causés dans l'ADN par les
ultraviolets et en particulier les dimères de thymine ou plus généralement de pyrimidine. La
protéine agit sous l'action d'une lumière bleue ou UV proche, qui excite un cofacteur : la
flavine réduite. Celle-ci peut alors transférer un électron au dimère de pyrimidines, ce qui
entraîne la scission de ce dimère et la réparation de l'ADN. Ce mécanisme très rapide (de
l'ordre de la pico seconde) est encore mal connu mais il implique deux photo-réactions bien
distinctes :
La photolyase est présente et fonctionnelle chez les procaryotes. Elle est également présente
chez de nombreux eucaryotes, comme les levures, les plantes et la plupart des animaux. Elle
n'est pas présente chez les mammifères placentaires, et donc chez l'homme,
La réparation par excision de base (ou BER pour Base excision repair en anglais) est un
mécanisme de réparation d'un dommage au niveau d’une base individuelle de l’ADN. Un tel
dommage est réparé par simple élimination de la base, suivi du clivage du désoxyribose, puis
d’une nouvelle synthèse.
Dans ce processus, une ADN glycosylase élimine la base endommagée et une endonucléase
clive le désoxyribose. Une ADN polymérase remplit à nouveau l’espace libéré en utilisant la
base opposée comme matrice. Enfin, une ADN ligase suture le brin réparé. Donc, même si
une seule base est endommagée, une série d’enzymes différentes sont nécessaires pour assurer
une réparation correcte. La dernière étape de ce processus est également utilisée pour la
réparation de simples cassures de la chaîne d’ADN.
La réparation par excision de base est principalement limitée à une base déterminée et se
produit très rapidement; il peut se produire également dans des cellules nourrices une
réparation locale portant sur 6 bases. Plusieurs ADN-glycosylases correspondent
spécifiquement à l’élimination d’un type de base endommagée; c’est ainsi que l’uracile-ADN-
glycosylase n’éliminera que les bases d’uracile et certains produits d’oxydation de l’uracile.
La réparation par excision de nucléotides ou NER (pour nucleotide excision repair) est un
des systèmes naturels permettant dans une certaine mesure la réparation de l'ADN dégradé
(par exemple par une exposition aux ultraviolets ou à la radioactivité).
Principe :
5) Non-Homologue End-Joining :
À chaque fois, la protéine Ku70 vérifie si l'hybridation est possible et si oui, c'est-à-dire s'il y
a homologie de 2 à 4 bases, la CDB est stabilisée et a été transformée en deux lésions simple
brin. Il y a alors synthèse par rebouchage des deux trous grâce à une ADN polymérase qui
prend comme matrice le brin d'ADN qui vient d'être réparé par la protéine Ku70. La séquence
initiale a ainsi été réparée mais elle est changée par cette réparation biochimique : il y a donc
mutation.
Recombinaison génétique :
La recombinaison génétique est « le phénomène conduisant à l’apparition, dans une cellule
ou dans un individu, de gènes ou de caractères héréditaires dans une association différente de
celle observée chez les cellules ou individus parentaux ».
Cette définition recouvre deux processus complémentaires que sont les brassages intra et
interchromosomiques, et est toujours la définition utilisée en génétique, génétique des
populations ou virologie, et peut être considérée comme synonyme de brassage génétique.