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Par :
Monsieur GHALEK Mohcen
THÈME
RESUME
I : INTRODUCTION .................................................................................................. 1
II : REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
IV : RESULTATS ET DISCUSSION
1. Résultats et discussion de l’étude épidémiologique ............................................. 75
1.1. Résultats de l’étude épidémiologique ..................................................... 75
1.1.1. Répartition selon le sexe ............................................................. 75
1.1.2. Répartition selon la localisation de la tumeur .......................... 77
1.1.3. Répartition selon le type histologique ....................................... 78
1.1.4. Répartition selon la classification TNM .................................... 82
1.2. Discussion de l’étude épidémiologique................................................... 83
2. Résultats et discussion de l’étude anatomopathologique .................................... 92
2.1. Résultats de l’étude anatomopathologique ............................................. 92
2.2. Discussion de l’étude anatomopathologique .......................................... 98
3. Résultats et discussion de l’étude moléculaire de la PAF .................................... 101
3.1. Résultats de l’étude moléculaire de la PAF ............................................. 101
3.1.1. Données cliniques et établissement de l’arbre généalogique .. 101
3.1.2. Exploration génétique ................................................................. 105
3.1.2.1. Etude directe de l’exon 11 par DGGE ......................... 105
3.1.2.2. Détection des protéines tronquée : le test PTT
(Protein Truncation Test).............................................. 108
3.2. Discussion des résultats de l’étude moléculaire de la PAF.................... 110
CONCLUSION ........................................................................................................... 117
ANNEXE
LISTE DES TABLEAUX
Mots clés :
Cancer du côlon – Epidémiologie – Groupes à risque très élevé - Classification – Pronostic – facteurs
histopronostiques - Polypose adénomateuse familiale – gène APC – Altérations génétiques -
Agrégation familiale de cancer
Introduction
I. Introduction
Le cancer colorectal (CCR) représente un problème majeur de santé publique
en raison de sa fréquence et de sa gravité. Malgré une amélioration récente de son
pronostic liée à une meilleure prise en charge globale passant par un diagnostic plus
précoce, une chirurgie avec des mesures réanimatoires de qualité et le
développement de chimiothérapies plus efficaces, la survie globale, tous stades
confondus, reste aux alentours de 50% à 5 ans (Lievre et Laurent-Puig, 2005). Dans
ce contexte, les données d’épidémiologie sont d’une grande importance, elles
apportent des renseignements sur la fréquence du cancer du côlon et sur l’évolution
de cette fréquence avec le temps. Elles permettent également de connaître sa
distribution géographique et de comparer son incidence à celle observée dans
d’autres régions du monde. Les études épidémiologiques permettent d’identifier les
groupes à risque, et de connaître les lésions prédisposantes. Ces données sont
indispensables pour concevoir et analyser les enquêtes à visée étiologique ou pour
envisager une politique de prévention ou de dépistage.
Le pronostic du cancer colique est plutôt sombre puisque, tout stade
confondu, le taux de survie à 5 ans est de 40 à 50%. Ainsi, la connaissance de facteurs
pronostiques cliniques et histologiques des cancers du côlon peut être utile dans la
décision thérapeutique. Ces facteurs conditionnent le risque de rechute locale et
métastatique ainsi que la survie. Le rôle du pathologiste est essentiel dans
l’évaluation anatomique de la maladie (Bosman, 1995 ; AJCC, 2002) et il doit pour
cela employer une terminologie internationale, validée, précise et non ambiguë. Les
recommandations pour la rédaction des comptes-rendus anatomopathologiques
relatifs aux pièces de résection chirurgicale pour les tumeurs coliques ont pour but
de standardiser ces comptes-rendus. Ceci devrait permettre de donner aux cliniciens
des informations précises et adéquates pour la prise en charge clinique des malades
et faciliter la communication et la comparaison des résultats d’études prospectives.
Les facteurs biologiques potentiellement utiles à la prise en charge du CCR se
sont développés ces dernières années avec l’essor de nouvelles techniques de
biologie moléculaire. Parmi eux, certains ont déjà prouvé leur intérêt en pratique
quotidienne comme l’instabilité microsatellitaire, les mutations constitutionnelles des
1
Introduction
gènes hMLH1, hMSH2 ou APC (Adenomatous Polyposis Coli) (Wijnen et al., 1998 ;
Lievre et Laurent-Puig, 2005).
Les données anatomo-cliniques suggèrent que les cancers colorectaux
évoluent par étapes successives. Ils compliquent une tumeur bénigne préexistante, le
polype adénomateux, dans 60 à 80% des cas, et surviennent, pour la plupart, chez
des patients sans contexte familial évocateur d’une prédisposition génétique. Des
études épidémiologiques ont mis en évidence l’existence de facteurs génétiques liés à
un taux accru de cancer colorectal, et dans environ 10% des cas, ce cancer survient
dans un contexte d’agrégation familiale (Müller, 2000 ; Lievre et Laurent-Puig, 2005).
Il existe au moins trois familles de gènes responsables d’une prédisposition
héréditaire majeure au cancer colorectal. Ces prédispositions sont susceptibles de
modifier la prise en charge du malade et de sa famille.
Deux gènes ont été identifiés comme pouvant être à l’occasion d’une altération
constitutionnelle à l’origine d’une polypose adénomateuse familiale : le gène APC et
le gène MYH. Dans le premier cas, le plus fréquent, il s’agit d’une maladie à
transmission autosomique dominante, dans le second cas, il s’agit d’une maladie à
transmission récessive (Al-Tassan et al., 2002 ; Sieber et al., 2003 ; Sampson et al.,
2003 ; Lievre et Laurent-Puig, 2005 ; Balaguer et al., 2007). Le gène APC code pour
une protéine appartenant à la voie de signalisation Wnt acronyme pour Wingless et
Int. L’inactivation du gène APC par une mutation conduit à l’activation permanente
de cette voie et favorise ainsi la prolifération cellulaire incontrôlée qui caractérise le
cancer (Fearnhead et al., 2002). Le gène MYH code pour une protéine appartenant au
système de réparation des bases de l’ADN, il s’agit d’une adénine glycosylase, qui
avec les protéines codées par les gènes OGG1 et MTH, permet la réparation des
lésions de l’ADN induites par les espèces réactives de l’oxygène présentes dans la
cellule, plus particulièrement dans des conditions de stress (Hansen et al., 2005 ;
Nielsen et al., 2009). L’altération constitutionnelle d’une troisième famille de gènes
est responsable du syndrome de Lynch ou syndrome HNPCC (Hereditary Non
Polyposis Colorectal Cancer) (Peltomaki, 2003 ; Olschwang et al., 2007). Il s’agit des
gènes hMSH2, hMLH1 et hMSH6 appartenant au système de réparation des
mésappariements de l’ADN (Balmana et al., 2006). L’ensemble de ces
2
Introduction
3
Introduction
beta, axine...) (Valle et al., 2008). Ce type de carcinogenèse rend compte de 15% des
cancers colorectaux sporadiques environ, en particulier de localisation colique
proximale (Gryfe et al., 2000).
La polypose adénomateuse familiale (FAP, OMIM 175100) est responsable de
près de 1% des cancers colorectaux. C’est une affection du tube digestif qui se
manifeste par l’apparition de polypes multiples. Maladie génétique et héréditaire, la
PAF, frappe bien souvent des familles entières, hommes et femmes confondus, dès
l’enfance ou pendant l’adolescence (Olschwang, 2002 ; Galiatsatos et Foulkes, 2006).
La mise en évidence d’une mutation constitutionnelle délétère du gène APC
confirme sur le plan moléculaire, le diagnostic de la polypose adénomateuse
familiale (PAF) suspectée, chez le cas index, sur le plan clinique par l’existence d’une
polypose colorectale diffuse, associée ou non à des manifestations extra-coliques
(adénomes duodénaux, polypose fundique glandulokystique, hypertrophie de
l’épithélium pigmentaire rétinien, tumeurs osseuses, sous cutanées, desmoïdes,
hépatoblastomes, médulloblastomes et cancers thyroïdiens) évocatrices de la maladie
(Saurin et al., 2004). Elle permet aussi le diagnostic chez les sujets apparentés
asymptomatiques qui relèveront en conséquence d’une surveillance coloscopique
précoce et d’une colo-proctectomie totale vers l’âge de 20 ans (Winawer et al., 1996 ;
Olschwang, 2002 ; Gallo et al., 2006). Le conseil génétique doit cependant prendre en
considération l’existence d’une corrélation génotype/phénotype pour la prise en
charge des sujets porteurs de la mutation constitutionnelle. En effet, la position des
mutations conditionnent la gravité de certaines manifestations de la maladie (Spirio
et al., 1993 ; Caspari et al., 1994 ; Cappell, 2005).
Des mutations du gène APC, sont présentes au cours de la polypose
adénomateuse familiale et des tumeurs sporadiques colorectales. Dans le premier
cas, les mutations initiales sont germinales, elles sont somatiques dans le second.
Dans les deux cas, la protéine est généralement tronquée dans sa partie
carboxyterminale. Il a été montré, en particulier, que l’APC sauvage pouvait agir sur
le cycle cellulaire, et également se lier à la b-caténine et aux microtubules (Fearnhead
et al., 2002). En présence d’une APC tronquée, la multiplication cellulaire n’est plus
contrôlée et les cellules perdent leur faculté d’entrer en apoptose. Par sa liaison avec
4
Introduction
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
1. Anatomie du côlon
Le côlon est un tube musculaire et muqueux situé dans l’abdomen et
mesurant environ 1,50 m de long. Cette partie de l’intestin commence à la valvule
de Bauhin (fin de l’intestin grêle) et se termine au rectum, il élabore et véhicule les
matières fécales (Stevens et Lowe, 1992). Il forme un cadre, appelé cadre colique,
et comporte 04 sections :
· côlon droit (ou ascendant) ;
· côlon transverse ;
· côlon gauche (ou descendant) ;
· côlon sigmoïde (fig. 1).
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
1.1.1. Cæcum
C’est la portion initiale du côlon, située au dessous de l’iléon et prolongée
par l’appendice. Le cæcum peut être le siège de typhlite (lésion inflammatoire) et
de cancers, relativement fréquents chez le sujet âgé.
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
2. Histologie du côlon
Une différence anatomique entre le côlon et le reste du tube digestif réside
dans la position de la couche musculaire longitudinale externe. Sur le plan
histologique, la muqueuse colique est apparentée à celle de l’intestin grêle. Si les
glandes de Lieberkühn persistent, les villosités intestinales ont disparues. Les
cellules de Paneth sont absentes, les cellules caliciformes sont au contraire plus
nombreuses, les entérocytes possèdent une bordure en brosse apexienne mais
l’équipement enzymatique membranaire est moins complet, expliquant le rôle
restreint de l’organe dans la digestion et l’absorption des nutriments (Wheater et
al., 1979).
Si l’on fait une coupe du gros intestin et qu’on l’examine au microscope, on
observe 04 couches successives de l’extérieur vers l’intérieur : la séreuse, la
musculeuse, la sous- muqueuse et la muqueuse (fig. 2).
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
2.1. La muqueuse
C’est une membrane qui tapisse la totalité du tube digestif, composée d’un
épithélium cylindrique simple (tissu de recouvrement), de glandes et d’un tissu
conjonctif de soutien qui assure la nutrition de l’épithélium (le chorion). Cette
muqueuse sécrète le mucus qui est une substance visqueuse, composée de
protéines et de glucides appelés mucines sécrétées par les cellules mucifères des
muqueuses digestives. Ce mucus s’écoule comme les liquides visqueux et se
déforme comme les corps élastiques en assurant l’humidité, la lubrification et la
protection de la muqueuse (Hermanek et Gall, 1986 ; Stevens et Low, 1992).
L’épithélium de la muqueuse colique est constitué de deux types
cellulaires : les entérocytes coliques (76%) et les cellules muqueuses caliciformes
(24%). Les cellules muqueuses sont plus nombreuses et généralement plus
hypertrophiées que dans l’intestin grêle.
Les cellules muqueuses sécrètent en abondance des mucopolysaccharides
acides et sulfatés. La composante mucoïde varie suivant les segments coliques. Il
existe également dans l’épithélium, des cellules endocrines qui se trouvent
dispersées parmi les autres cellules, particulièrement dans la moitié inférieure des
invaginations tubulaires. Leurs granules neuroendocriniennes sont situées sous le
noyau et peuvent parfois être observées comme de petits points éosinophiles sur
les coupes d’inclusion sous paraffine colorée à l’hémalun éosine.
2.2. Le chorion
Le chorion du côlon est formé de collagène, de réticuline et de fibroblastes
encastrés dans une matrice de glycosaminoglycanes. On trouve, immédiatement
sous la membrane basale, une couche de collagène compacte dans laquelle
s’incèrent de fines fibres musculaires lisses issues de la musculaire muqueuse.
Les cellules du chorion sont surtout des lymphocytes et de rares
polynucléaires éosinophiles. On retrouve aussi de petits follicules lymphoïdes
associées au tube digestif dans la sous-muqueuse. Des cellules renfermant des
granules PAS positifs et appelés muciphages sont fréquentes.
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
2.3. La sous-muqueuse
La sous-muqueuse est une couche lâche de tissu conjonctivo-vasculaire
contenant en abondance des fibres élastiques, par endroit, quelques îlots
lymphoïdes et occasionnellement, des îlots adipeux ; on retrouve aussi des
nodules lymphatiques solitaires.
2.4. La musculeuse
Elle est très développée et caractérisée par trois bandelettes qui s’étendent
sur toute sa longueur et qui sont à l’origine des bosselures caractéristiques du gros
intestin. Au niveau de la couche longitudinale externe, se situent les trois bandes
coliques. Elles sont longitudinales, épaisses, à peu prés équidistantes les unes des
autres et sont appelées taeniae coli ou bandelettes charnues (Stevens et Low, 1992).
2.5. La séreuse
Elle est formée par le feuillet viscéral du péritoine. C’est la couche
conjonctive externe, qui à certains endroits du côlon est remplacée par une
adventice. Particularité propre au côlon, sur la zone opposée à l’implantation du
méso, la séreuse émet des expansions plus ou moins pédiculées, contenant du
tissu adipeux : les appendices épiploïques.
3. Physiologie du côlon
L’intérieur du gros intestin est très lisse. Il comporte de nombreuses
glandes tubuleuses enchâssées. Celles-ci absorbent l’eau et le sel des aliments non
digérés restant dans le côlon (Kerlin et Phillips 1983). Elles sécrètent également
un mucus pour protéger la paroi du côlon et faciliter la progression des déchets
alimentaires, ou fèces, vers le rectum. Le côlon loge de nombreuses bactéries
aidant à la digestion et produisant de la vitamine K qui favorise la coagulation
sanguine.
Le côlon reçoit les aliments, il exerce une fonction motrice (stockage et
brassage) et est le siège de phénomènes d’absorption (il reçoit environ 1,5 litre
d’eau par jour et en absorbe plus de 90%), et de digestion (assurée par la flore
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Chapitre I : Anatomie, histologie et physiologie du côlon
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
· Polype hyperplasique
· Polype de Peutz-Jeghers
· Polype juvénile
· Polype inflammatoire (ou pseudo-polype)
· Polype lymphoïde
Polyposes
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
Classification de
Stade B3 : Lésion adhérente ou envahissant les organes de
Gunderson et
voisinage.
Sosin
Stade C3 : Gros nodule envahissant les organes adjacents
(Gunderson et
(stade D métastatique).
Sosin, 1974)
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
Muqu : Muqueuse
S.m. : Sous muqueuse
Musc : Musculeuse
Sér : Séreuse
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Chapitre II : Anatomie pathologique du côlon
M0 pas de métastase.
M1 métastases à distance (l’atteinte des ganglions iliaques externes ou iliaques
communs est considéré comme M1).
Mx Statut métastatique inconnu.
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
1. Epidémiologie descriptive
1.1. Distribution géographique
L’incidence du cancer colorectal est extrêmement variable dans les
différentes régions du monde. Les rapports d’incidence varient de 1 à 30 entre les
pays à faible risque, comme les régions rurales d’Afrique, les pays d’Amérique du
Sud, la Chine et l’Inde et les régions à haut risque représentées par l’Australie, les
pays d’Amérique du Nord (particulièrement la côte ouest des Etats-Unis) et la
plupart des pays d’Europe occidentale. Les pays d’Europe de l’Est et d’Europe du
Nord sont des régions à risque intermédiaire (Ferlay et al., 2001 ; Boyle et Ferlay,
2005). En Europe, le nombre de nouveaux cas de cancer colorectal diagnostiqués
annuellement est de l’ordre de 305000 (Keighley, 2003 ; Boyle et Ferlay, 2004).
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
jusqu’à 65 ans, puis le cancer devient prédominant chez les hommes. Le ratio
d’incidence entre les deux sexes augmente régulièrement entre 55 et 75 ans,
passant de 1,0 à 1,7, puis il diminue ensuite (Benhamiche-Bouvier, 1998).
L’épidémiologie descriptive a permis de mettre en évidence l’hétérogénéité
des caractéristiques épidémiologiques du cancer du côlon en fonction de sa sous-
localisation. Le sex ratio des cancers du cæcum du côlon ascendant et du côlon
transverse est voisin de 1 dans tous les groupes d’âge. Les cancers du côlon
descendant et du sigmoïde se caractérisent par une prédominance masculine qui
apparaît au-delà de 65 ans (Faivre et al., 2002).
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
atteints d’un CCR quel que soit leur âge, le risque relatif est également multiplié
par 4 (Butterworth et al., 2006).
Lors de la Conférence de consensus sur le cancer colorectal, une coloscopie
de dépistage était recommandée chez tout apparenté au premier degré d’un sujet
atteint d’un cancer colorectal avant 65 ans ou si deux parents au premier degré
sont atteints quel que soit l’âge du diagnostic (Conférence de consensus, 1998).
Dans ces populations, le risque d’être atteint d’un cancer colorectal avant 75 ans
dépasse 10% (il est de près de 4% dans la population générale). La coloscopie est
proposée à partir de 45 ans ou cinq ans avant l’âge au diagnostic du cas index. La
découverte de polypes impose leur résection et un examen de contrôle après 3 ans,
sinon un délai de 5 ans est largement suffisant avant le second contrôle
(Conférence de consensus, 1998 ; Gaskie, 2005).
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
en partie, discordant. Cela tient au fait que le risque de cancer est lié à l’étendue de
la maladie, à son ancienneté et à l’âge au moment du diagnostic. Dans une cohorte
suédoise de RCH portant sur une population générale, donc sans biais de
recrutement, le risque de cancer colorectal par rapport à la population générale
était multiplié par 14,8 en cas de pancolite, 2,8 en cas de colite limitée au côlon
gauche et n’était pas augmenté de manière significative en cas de proctite. En cas
de pancolite, le taux cumulé de cancer à 35 ans après le diagnostic se situait entre
21% et 33% (Fletcher et al., 2002). Le risque n’était pas augmenté par rapport à la
population générale dans les 20 ans suivant le diagnostic, sauf si le début de la
pancolite était tardif après 40 ans. Dans ce cas, le risque commence à être
augmenté cinq ans après le diagnostic. Dans la maladie de Crohn avec atteinte
colique, le risque est comparable à celui de la RCH. Il est multiplié par 18 en cas de
pancolite et par 57 si la pancolite a été diagnostiquée avant 30 ans (Lasota et
Miettinen, 2008).
Les maladies inflammatoires étant rares, elles ne sont à l’origine que de
moins de 1% des cancers colorectaux. Cependant, chez ces individus, un dépistage
de cancer colorectal est nécessaire. La coloscopie étant conseillée tous les deux ans
après 15 à 20 ans d’évolution dans les pancolites diagnostiquées avant 40 ans,
après cinq dans les pancolites diagnostiquées après 40 ans (Ladanyi, 2008).
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Chapitre III : Epidémiologie des cancers colorectaux
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
villeux présentent une structure tubuleuse en surface qui se perd toujours plus en
profondeur au profit d’une structure villeuse. Les polypes néoplasiques se
rencontrent typiquement dans la polypose adénomateuse familiale (PAF) mais
représentent également le stade préliminaire des adénocarcinomes survenant dans
le cadre du HNPCC (Müller, 2000 ; Saitoh et al., 2001).
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
20% des cas, ils sont multiples (Riddell et al., 2002). La multiplicité des adénomes
est un facteur de risque supplémentaire pour le développement de nouveaux
adénomes et/ou carcinomes métachrones. Vu la relation directe entre adénomes et
carcinomes, une surveillance des adénomes est d’une importance capitale,
l’ablation de tous les adénomes éliminerait en théorie presque tous les carcinomes
(Riddell et al., 2002).
La détection des adénomes (et des cancers au stade précoce) peut se faire
soit dans le cadre d’un dépistage de masse (en recherchant la présence de sang
occulte dans les selles par le test Hémoccult®), soit à l’échelle individuelle chez
des patients consultant un médecin (Faivre et al., 2004 ; Hewitson et al., 2007 ;
Ahlquist et al., 2008). La présence de foyers cancéreux dans un adénome est de
l’ordre de 1% dans les adénomes tubuleux, de 12% dans les adénomes tubulo-
villeux et de 15% dans les adénomes villeux. Sur 1 000 adénomes, 100 atteindront
la taille de 1 cm et 25 deviendront des cancers dans un délai de 10 à 20 ans (fig. 8).
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
côlon à l’âge de 30-40 ans. Vers 40 ans, un ou plusieurs de ces polypes dégénèrent,
entraînant un cancer colique évolutif. Seule une colectomie totale préventive peut
éviter cette évolution maligne. L’étude de familles atteintes de la PAF a conduit à
l’identification d’un gène responsable situé en 5q21-22 : Adenomatous Polyposis Coli
(APC) (Lipton et Tomlinson, 2006). Une forme non polypomateuse de CCR
familial (syndrome de Lynch ou HNPCC) se distingue, quant à elle, par l’absence
de polypose généralisée, mais l’existence d’un adénome initiant la cancérisation
est démontrée. A la différence du syndrome de Lynch de type I (cancer colique
isolé), dans le type II, d’autres cancers peuvent survenir : cancers de l’endomètre,
de l’estomac ou de la vessie (Lawes et al., 2002 ; Lievre et Laurent-Puig, 2005).
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
La deuxième voie est caractérisée par une instabilité des séquences répétées
de type microsatellite, MSI (Microsatellite instability), résultant de l’inactivation du
système de réparation des mésappariements des bases. Chez l’homme, six gènes
impliqués dans ce système ont été identifiés : hMSH2, hMLH1, hMSH6, hMSH3,
hPMS2 et hMLH3 (Paraf, 2007 ; Jenkins et al., 2007). L’instabilité génétique à la
réplication est présente dans 15% des cancers colorectaux, 40% des cancers du
côlon droit et 5% des cancers du côlon gauche. Elle entraîne une dérégulation de
certains gènes comportant des répétitions faites de 1 à 6 paires de bases. Dans ce
groupe, on observe des mutations stabilisatrices de la β-caténine, des gènes codant
pour le récepteur de type II du TGF β (Transforming Growth Factor β) intervenant
dans le contrôle de la prolifération cellulaire et de la progression tumorale (Valle
et al., 2008), le gène Bax impliqué dans l’apoptose, la caspase-5 et d’un des gènes
impliqués dans la réparation de l’ADN tels que hMSH2, hMLH1, hPMS2 et
hMSH6 (Gryfe et al., 2000 ; Balmana et al., 2006 ; Tan et al., 2008).
Une troisième voie, résultant de modifications épigénétiques de certains
gènes, et notamment l’hyperméthylation du promoteur du gène hMLH1, a été
individualisée. Elle expliquerait une grande partie des cancers sporadiques MSI,
ne présentant pas de mutation (Rahner et al., 2008).
Les mutations qui inactivent le gène APC sont responsables des tout
premiers dérèglements observés lors de la constitution des adénomes de petite
taille (Fearon et Vogelstein, 1990 ; Groden et al., 1991). La mutation sur le gène
APC est très précoce dans le développement du cancer colorectal. Des recherches
très intensives ont clarifié en partie les événements moléculaires associés aux
étapes définies de la carcinogenèse colorectale.
La séquence adénome/cancer se distingue différemment en fonction du
type de cancer colorectal LOH ou MSI (fig. 9). Les anomalies génétiques les plus
précocement détectées sont souvent une mutation du gène suppresseur de tumeur
APC dans le cas des LOH (60 à 80% des CCR sporadiques) ou une mutation
stabilisatrice de la β-caténine pour les MSI, suivie dans les deux cas, d’une
mutation du gène k-ras (50% des CCR sporadiques) (de la Chapelle, 2004 ; Lievre
et Laurent-Puig, 2004). Les pertes d’hétérozygotie, concernant le chromosome 18
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
La PAF est causée par une mutation dans un gène suppresseur de tumeur
connu sous le nom d’APC. La protéine codée par ce gène, joue un rôle dans la
signalisation intracellulaire liée à la régulation du cycle cellulaire. Elle bloque la
prolifération cellulaire et une perte de fonction de cette protéine mène à une
augmentation de l’activité proliférative. C’est pour cette raison que la protéine
APC est considérée comme une « gardienne » (gatekeeper) de la prolifération des
cellules épithéliales de la muqueuse colique (Laurent-Puig, 1995 ; Kinzler et
Vogelstein, 1996 ; Olschwang, 2001).
Grâce aux techniques de génétique moléculaire, la nature des lésions dans
le gène APC a pu être mise en évidence. La mutation dans un cas particulier étant
identifiée, l’analyse de la famille d’un patient atteint est relativement facile. Cette
approche offre la possibilité de reconnaître suffisamment tôt les porteurs d’une
mutation pour pouvoir effectuer une colectomie prophylactique avant le
développement des carcinomes.
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
7. La protéine APC
La protéine APC, produit du gène APC, est une macroprotéine
cytoplasmique et nucléaire d’expression ubiquitaire. La protéine APC normale est
une molécule de 2843 acides aminés qui comporte quatre domaines : un domaine
aminoterminal qui permet son oligomérisation, un domaine qui renferme des
motifs armadillo (motifs trouvés dans la protéine armadillo de la drosophile,
homologue de la b-caténine chez les vertébrés), une région centrale constituée de
séquences répétées d’acides aminés et une partie carboxyterminale (fig. 11). Son
poids moléculaire est d’environ 310 kDa, et elle est exprimée dans de nombreux
tissus. Dans l’épithélium colorectal, elle est principalement détectée au niveau du
pôle basolatéral des cellules épithéliales avec un gradient croissant entre le fond
des cryptes de Lieberkühn et le sommet de la villosité (Smith et al., 1993 ; Behrens
et al., 1998). Ses fonctions cellulaires apparaissent multiples : contrôle de
l’adhésion intercellulaire (Burchill, 1994 ; Baeg et al., 1995) et de l’homéostasie
cellulaire par l’intermédiaire d’un rôle anti-prolifératif et pro-apoptotique (fig. 12).
D’un point de vue biochimique, un ensemble de partenaires protéiques
s’associant à différentes régions de la protéine APC ont été identifiés (Shibata et
al., 1994 ; Smith et al., 1994b ; Su et al., 1995 ; Rubinfeld et al., 1995 ; Rubinfeld
et al., 1996 ; Renner et al., 1997 ; Behrens et al., 1998). Il apparaît très
vraisemblable que ces interactions, en particulier celles impliquant b-caténine,
GSK3-b et axine, rendent compte de la majorité des fonctions cellulaires de la
protéine APC.
41
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
A: correspond à la partie N-
terminale de la molécule qui est
essentielle pour l’oligomérisation de
la protéine.
C : se compose de répétitions de 3 x
15 acides aminés, position par
laquelle se fait l’interaction avec la b-
caténine.
42
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
43
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
44
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
45
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
46
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
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Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
48
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
49
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
50
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
10.2. Microtubules
L’association de la protéine APC avec les microtubules, éléments
constitutifs du cytosquelette, a été simultanément mise en évidence par deux
équipes grâce à la transfection de la séquence codante du gène APC dans des
cellules de mammifères et d’insectes (Munemitsu et al., 1994). L’étude par
immunofluorescence anti-APC des cellules transfectées avec le gène APC sauvage
a permis la détection de son produit au sein d’un complexe filamenteux
cytoplasmique dont la structure était évocatrice de celle des microtubules. Le
domaine d’association de la protéine APC sauvage avec la tubuline, principale
protéine constitutive des microtubules, est localisé au niveau de son extrémité
carboxyterminale, ce qui explique que les protéines APC mutantes ne puissent
s’associer à ces derniers (Munemitsu et al., 1994). De plus, la protéine APC
apparaît favoriser l’assemblage in vitro de la tubuline en microtubules. Rappelons
51
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
10.3. EB1/RP1
EB1 est une protéine de 30 kDa identifiée par son association avec
l’extrémité carboxyterminale de la protéine APC sauvage (Su et al., 1995 ;
Nakamura et al., 2001). De plus, les études d’immuno-précipitation ont montré
que EB1 était aussi associé à la b-caténine (Morin et al., 1996 ; Major et al., 2008),
ce qui pourrait suggérer sa participation à la transduction du signal Wg/Wnt-1
(fig. 16). En outre, il a été montré que la protéine EB1 pouvait s’associer aux
microtubules, cette interaction pouvant avoir des implications dans le contrôle du
cycle cellulaire (Beinhauer et al., 1997). La séquence protéique de EB1 apparaît
largement conservée au cours de l’évolution des espèces et possède également une
forte analogie de séquence avec une autre protéine, dénommée RP1, isolée dans
les lymphocytes T activés (Renner et al., 1997).
Il a été montré que la protéine EB1 participerait à la régulation du cycle
cellulaire en bloquant les cellules immédiatement avant le stade de cytokinèse,
c’est-à-dire de division de la cellule mère en deux cellules filles. Ce retard à la
52
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
10.4. Dlg/NE-DLG
La technique double hybride a permis de mettre en évidence l’association
de l’extrémité carboxyterminale de la protéine APC (résidus 2771 à 2843) avec
l’analogue humain de la protéine Dlg (discs large tumorsuppressor protein)
(Matsumine et al., 1996), ainsi qu’à une protéine apparentée dénommée NE-Dlg
(neuroendocrine discs large tumor suppressor protein). Le produit de Dlg est une
protéine cytoplasmique localisée au niveau des jonctions serrées du pôle cellulaire
apical, dont les mutations entraînent, chez la drosophile, l’acquisition d’un
phénotype tumoral. Cette fonction suppressive de tumeur s’opérerait par
53
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
54
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
avant les autres, soit vers l’âge de 20 ans. Les patients ayant une mutation d’APC
entre les codons 168 et 1580 (hors 1309) développeraient un cancer colique vers
l’âge de 30 ans (Friedl et al., 2001). À l’inverse, les formes de polypose atténuée
(moins de 100 polypes sur l’ensemble du cadre colique) correspondraient à des
mutations situées aux extrémités du gène, soit avant le codon 157 et après 1595,
ainsi qu’au niveau de l’exon 9 (Burt et al., 2004 ; Nieuwenhuis et Vasen, 2007 ;
Nieuwenhuis et al., 2007). L’âge moyen au moment du diagnostic de cancer
colique est alors de 52 ans (Friedl et al., 2001). Les tumeurs desmoïdes semblent
être favorisées en cas de mutation située entre les codons 1403 et 1578 (Caspari et
al., 1995 ; Lefevre et al., 2008 ; Vasen et al., 2008).
Le processus tumoral survient après une mutation somatique « second hit »
de l’allèle germinal non muté du gène APC. La mutation somatique peut
correspondre soit à une perte de l’hétérozygotie (loss of heterozygosity) par une
recombinaison mitotique soit, le plus souvent, à une protéine tronquée. Les
mutations du gène APC sont présentes dans la grande majorité des
adénocarcinomes et adénomes coliques (Powell et al., 1992). Plus de 60% des
mutations sont situées dans moins de 10% des cas au niveau des séquences
codantes entre le codon 1286 et 1513. Cette région est appelée MCR (mutation
cluster region).
55
Chapitre IV : La polypose adénomateuse familiale et gène APC
56
Matériel et méthodes
57
Matériel et méthodes
14,03%
Exérèse chirurgicale
fragments biopsiques
85,96%
Hémicoléctomie droite
10,52% Hémicoléctomie gauche
28,07%
14,03%
Charnière recto-sigmoïdiènne
Coléctomie quasi-totale
47,36%
58
Matériel et méthodes
59
Matériel et méthodes
Solutions Durée
Toluène 01 heure
Eclaircissement
Toluène + paraffine 01 heure
60
Matériel et méthodes
Réactifs Durée
Toluène 1 05 minutes
Toluène 2 05 minutes
Déparaffinage et réhydratation Ethanol 100° 03 minutes
Ethanol 90° 03 minutes
Eau courante 05 minutes
Hématoxyline de Harris 02 minutes
Eau courante 05 minutes
Eau chlorhydrique 10 secondes
Eau courante Rinçage
Coloration Hémalun-éosine
Carbonate de lithium 10 secondes
Eau courante Rinçage
Alcool 95° 20 secondes
Eosine alcoolique 1% 30 secondes
Ethanol 95° 02 minutes
Ethanol 100° 02 minutes
Déshydratation
Toluène 3 05 minutes
Toluène 4 05 minutes
61
Matériel et méthodes
62
Matériel et méthodes
ont été utilisées pour cribler toute variation de séquence au niveau des exons 11 et
la partie proximale de l’exon 15 (entre le codon 1100 et le codon 1700). L’analyse
des produits de PCR de l’exon 11 du gène APC chez 2 familles comportant
respectivement 15 et 05 membres, par électrophorèse en gel de polyacrylamide
dénaturant (DGGE) permet de rechercher rapidement les profils des hétéroduplex
engendrés chez l’hétérozygote (allèle APC normal/allèle APC muté).
L’étude de l’exon 15 du gène APC a été réalisée sur 02 familles regroupant
13 individus, par la technique de la traduction « in vitro » au niveau d’un point
chaud de mutation localisé entre les codons 1250 et 1500 (inclus dans le fragment
proximal de l’exon 15 : codon 1100 au codon 1700) du gène APC, regroupant plus
de 80% des mutations de ce gène. La très grande majorité de ces mutations (97%)
sont des mutations non sens (création d’un codon stop). Il en résulte la synthèse
d’une protéine tronquée, ce qui permet l’identification des mutations après
traduction in vitro. En effet, la présence d’un produit plus court par rapport à la
protéine attendue signe la présence d’une mutation non sens du gène APC.
63
Matériel et méthodes
Dans le lysat, l’ADN nucléaire ainsi libéré est associé aux différentes
protéines nucléaires qui seront digérées et éliminées par précipitation au
perchlorate de sodium (5M). Après précipitation des protéines au chloroforme, le
surnageant ainsi récupéré est traité par de l’éthanol absolu dans lequel une
méduse d’ADN se forme par précipitation. Deux bains successifs d’éthanol 70°
assurent ensuite le dessalage de cette méduse et afin de préserver l’intégrité de
l’ADN après séchage à température ambiante, la méduse est resuspendue dans du
TE 10/1 et conservée à 4°C ou –20°C.
64
Matériel et méthodes
*: 5’CCCCGCCCGGCCCGCCCCGCCCCCCGCCCCCCCTCCCGGCCCGCCCCCCTGGCGCCCCGC3’
La PCR a été réalisée dans un volume final de mix de 100 ml. L’amplification
est accomplie en présence de : 1 ml d’ADN génomique, 6 μl d’une solution 25 mM
MgCl2, 10 μl tampon 10X, 8 ml de chaque dNTP (Invitrogen, Carlsbad, Etats-Unis)
à 10 mM, 10 μl de chaque amorce (amorce 1 et amorce 2) à 10 pM/ml et 0,5 ml de la
Taq DNA polymérase (Invitrogen, Carlsbad, Etats-Unis) à 5U/ml, le tout dans un
volume réactionnel de 55,5 μl d’eau distillée.
Tous les éléments indispensables à la réaction sont soumis aux différentes
températures. Ces cycles de température sont réalisés automatiquement dans un
appareil PCR (Gene Amp PCR System 9600 de Perkin Elmer) dans lequel est
enregistré le programme de température suivant :
· une étape de dénaturation initiale à 94°C pendant 5 minutes ;
· suivie de 35 cycles d’amplification, ces cycles consistaient en une dénaturation
de l’ADN pendant 30 secondes à une température de 94°C, une hybridation
des amorces sur l’ADN simple brin pendant 30 secondes à une température de
60°C et une extension d’amorce à 72°C pendant 1 minute 30 secondes par la
Taq DNA polymérase ;
· ces cycles sont suivis par un cycle d’extension finale induisant l’apparition des
hétéroduplex et consistant en une dénaturation à la fois de l’enzyme (Taq
polymérase) et de l’ADN à une température de 99°C pendant 5 minutes.
L’induction des hétéroduplex : réassociation aléatoire des matrices alléliques
lors de la PCR (homoduplex : normal-normal/muté-muté et hétéroduplex :
65
Matériel et méthodes
66
Matériel et méthodes
67
Matériel et méthodes
68
Matériel et méthodes
69
Matériel et méthodes
70
Matériel et méthodes
Principe du test de troncation des protéines (PTT) : Après extraction d’ARN total, une transcription
inverse est réalisée à l’aide d’une amorce nucléotidique spécifique du fragment à analyser ; le brin
d’ADNc résultant est ensuite amplifié lors d’une première réaction de polymérisation en chaîne (PCR1).
Une fraction du produit de PCR1 sert de matrice pour une deuxième réaction d’amplification (PCR2) en
présence d’amorces internes, afin d’accroître la spécificité et la quantité du fragment d’intérêt. Une des
amorces a été modifiée par ajout en 5’ d’une séquence contenant le promoteur de la T7 ARN polymérase
et un motif eucaryote de début de la traduction (séquence de Kozak précédant un codon AUG), de type
(5’-GGATCCTAATACGACTCACTATAGGAACAGACCACCATG-3’). L’amorce PT7 se termine en 3’
par la séquence spécifique du fragment de gène d’intérêt, choisie de façon telle que le cadre de lecture
naturel de l’ARN messager correspondant puisse être lu en phase et dans l’orientation correcte en aval
du promoteur de bactériophage. La taille et la spécificité des produits d’amplification sont contrôlés par
électrophorèse ; des mutations introniques modifiant l’épissage des transcrits peuvent être décelées à
cette étape. Il est possible aussi d’utiliser au départ une matrice d’ADN génomique, en particulier
lorsque la taille des exons est exceptionnelle. Chaque fragment de gène amplifié au cours des étapes
71
Matériel et méthodes
L’amplification par PCR a été réalisée à l’aide du kit Perkin Elmer, dans un
volume final de mix de 100 ml contenant 1 ml d’ADN génomique, 25 mM MgCl2, 10
mM de chaque dNTP, 10X Buffer, 10 pM/ml amorce 1, 10 pM/ml amorce 2 et de 0,5
ml de Taq polymérase (5U/ml). Les cycles de température sont réalisés
automatiquement dans un appareil PCR (Gene Amp PCR System 9600 de Perkin
Elmer) dans lequel est enregistré un programme de température suivant :
· une étape de dénaturation initiale à 94°C pendant 5 minutes ;
· suivie de 35 cycles d’amplification, ces cycles consistent en une dénaturation
de l’ADN pendant 30 secondes à une température de 94°C, une hybridation
des amorces sur l’ADN simple brin pendant 01 minute à une température de
60°C et une extension d’amorce à 72°C pendant 1 minute 30 secondes par la
Taq polymérase ;
· ces cycles sont suivis par un cycle d’élongation des brins d’ADN par la Taq
polymérase pendant 7 minutes à une température de 72°C.
A l’issue de cette amplification par PCR, les échantillons ont été déposés sur
un gel d’agarose à 1,5% dans un tampon TBE 1X à 160V. Une migration
électrophorétique en présence du BET a été réalisée afin de s’assurer de la
présence d’amplificon dans les échantillons.
72
Matériel et méthodes
73
Matériel et méthodes
gel a polymérisé, le peigne est retiré doucement, les poches sont rincées
immédiatement et abondamment à l’eau distillée, puis le gel est placé sur
l’appareil d’électrophorèse dont les bacs sont ensuite remplis de tampon
d’électrophorèse.
Avant leur dépôt dans les poches du gel, les échantillons protéiques sont
congelés à –20°C ou dénaturés pendant 7 minutes à une température de 100°C. La
dénaturation à 100°C est réalisée à l’aide de l’appareil PCR (Gene Amp PCR
System 9600 de Perkin Elmer) qui a pour but de dénaturer la conformation
protéique et l’obtention d’une protéine linéaire. Le volume du dépôt pour la
migration est de 50 ml (10 µl de la réaction transcription/traduction + 40 ml de bleu
de Laemli qui permet la visualisation des bandes lors de la migration).
L’électrophorèse est réalisée pendant 3 heures à 350V.
Lorsque la migration est terminée, le gel est démoulé, puis les protéines
sont fixées par immersion du gel pendant 30 minutes dans 300 ml d’une solution
composée d’éthanol et d’acide acétique glacial. Le gel est ensuite séché par
chauffage à 80°C sous vide sur papier Whatmann 3MM pendant 30 minutes
minimum. Les protéines synthétisées in vitro sont révélées par autoradiographie
avec un film Fuji XR pendant 4 jours.
74
Résultats et discussion
Hommes
Femmes
43,5%
56,5%
75
Résultats et discussion
60 Hommes
Femmes
50
Nombre de cas
40
30
20
10
0
< 19 20-29 30-39 40-49 50-59 60-69 > 70
Tranches d'âges (ans)
76
Résultats et discussion
Côlon gauche
Côlon droit
28,75%
71,24%
77
Résultats et discussion
Femmes
80 Hommes
70
Fréquence (%)
60 29,71
50
40
30 8,62
41,53
20
20,12
10
0 Localisation
Côlon gauche Côlon droit
Tableau XIV : Répartition des types histologiques du cancer du côlon dans les
deux sexes.
87,22%
Figure 28 : Répartition des types histologiques du cancer du
côlon dans les deux sexes.
78
Résultats et discussion
Femmes
90
Hommes
80
70 37,7
60
Fréquence (%)
50
40
30 49,52
20 5,11 0,32
10 0,96
6,71
0
Type histologique
Adénocarcinomes Colloïdes muqueux Carcinomes à
Liéberkühniens cellules en bague à
chaton
79
Résultats et discussion
Dans tous les cas, les adénocarcinomes Lieberkühniens ont été confirmés
par les biopsies et l’examen histologique définitif des pièces opératoire. Sur le plan
histologique, ils sont bien différenciés dans 192 cas (70,33%), moyennement
différenciés dans 64 cas (23,44%) et peu différenciés dans 17 cas (6,23%) (tableau
XVI, fig. 30).
70,33
80
Résultats et discussion
Femmes
80
70
Hommes
60 30,4
Fréquence (%)
50
40
30
39,92 9,89
20
10 13,55 2,93
3,29
0
Type histologique
Bien Moyennement Peu différencié
différencié différencié
81
Résultats et discussion
71,24%
Figure 32 : Répartition des stades TNM dans les deux sexes.
82
Résultats et discussion
83
Résultats et discussion
84
Résultats et discussion
85
Résultats et discussion
86
Résultats et discussion
87
Résultats et discussion
88
Résultats et discussion
89
Résultats et discussion
importante, ce qui montre que le cancer du côlon est encore trop fréquemment
diagnostiqué à un stade tardif en Algérie. L’amélioration du pronostic est liée à un
diagnostic plus précoce permettant la mise en œuvre d’un traitement curateur. En
effet, une étude menée par Gatta et al (2000) avait démontré que la survie est liée
au stade du diagnostic, puisque 77% de survie à 5 ans s’observait lorsque le cancer
du côlon est diagnostiqué à un stade très précoce, mais elle passe à 35% lorsque le
cancer est à un stade plus avancé (stade III et IV). Il est donc indispensable
d’identifier les sujets à risque, de connaître les signes cliniques permettant de
suspecter un cancer du côlon, et les examens complémentaires utiles au diagnostic
et au choix du protocole thérapeutique (Belot et al., 2008). Ces données
permettent d’évaluer l’importance des problèmes et aident à planifier les
programmes de santé. En outre, la connaissance de la prévalence, de la répartition,
de la survie et de l’évolution dans le temps des cancers coliques permet de prévoir
en santé publique, les actions prioritaires que ce soit au niveau du dépistage ou
des moyens à mettre en œuvre pour obtenir diagnostic précoce et efficacité
thérapeutique maxima.
La littérature internationale indique que les facteurs pronostiques sont
surtout liés aux trois composantes du TNM et à la qualité de la chirurgie offerte au
patient. Les tumeurs dépassant la musculeuse (T3), envahissant directement les
structures de voisinage (T4) ou présentant des métastases ganglionnaires ou à
distance représentent des facteurs de mauvais pronostic (Atlan et al., 2000). Nous
rappelons que dans notre série 91,04% des patients présentaient un envahissement
ganglionnaire et 19,80% avaient des métastases à distance. Toutes les publications
mondiales affirment que la découverte de ganglions métastatiques grève le
pronostic. Celui-ci est d’autant plus défavorable que le nombre de ganglions
envahis est élevé. L’extension ganglionnaire est d’autant plus fréquente que la
taille de la tumeur est grande. Les deux facteurs pronostics sont donc
habituellement liés. Cependant l’extension ganglionnaire est bien un facteur
pronostic en soi. En effet, à taille tumorale égale, le pronostic est toujours plus
défavorable en cas d’extension ganglionnaire. Le nombre de ganglions envahis est
un élément pronostic, de même que la taille du plus gros ganglion. La grosse
90
Résultats et discussion
91
Résultats et discussion
92
Résultats et discussion
Lumière de la glande
de Lieberkühn
Cellule caliciforme
Cellule cylindrique
Chorion
Cellule caliciforme
Cellule cylindrique
Chorion
93
Résultats et discussion
Lumière de
la glande
Glande de
Lieberkühn
désorganisée
Anisocaryose
Noyaux de cellules
cylindriques
organisés en
plusieurs couches
94
Résultats et discussion
Aspect
Aspectirrégulier
irrégulierdes
des
glandes dans un
glandes dans un
adénocarcinome
adénocarcinome
Lieberkühnien
Lieberkühnien
moyennment
moyennmentdifférencié.
différencié.
Anisocaryose
Tube glandulaire
irrégulier
95
Résultats et discussion
Perte de
l’organisation
glandulaire
Cellules
indifférenciée
s
96
Résultats et discussion
Plage de mucus
Colloïde
Stade C de Dukes
Stade D de Sosin et Gunderson
31,57%
68,42%
97
Résultats et discussion
98
Résultats et discussion
99
Résultats et discussion
100
Résultats et discussion
101
Résultats et discussion
proposants pour déterminer s’il s’agit bien d’une forme familiale. C’est
l’indication à la consultation d’oncogénétique.
Pour la famille 01, le diagnostic direct s’est porté sur l’exon 11 du gène APC
par la technique de DGGE. Elle est composée de 15 individus, l’étude n’a concerné
que 06 sujets : III2, III3, III4, III5, IV1 et IV2. La PAF a été retrouvée chez le sujet I2,
qui a succombé à cette maladie à l’âge de 44 ans, et qui l’a transmise à trois de ses
enfants (II2, II3 et II5). Les sujets II2 et II3 ont aussi transmis la maladie à leurs
enfants. A la deuxième génération, les individus II3 et II5 décèdent du cancer du
côlon à l’âge de 33 ans (II3) et 36 ans (II5). Le patient III2 a subit une colectomie
totale préventive à l’âge de 34 ans, il a deux enfants, un garçon âgé de 20 ans (IV1)
sans aucun problème de santé et une fille de 14 ans (IV2) dont la colonoscopie a
détecté de petits polypes adénomateux au niveau du côlon sigmoïde. La mutation
a été identifiée par DGGE sur le gène APC chez le sujet III3 (âgé de 29 ans) qui
représente alors pour la famille le cas index ou proposant (fig. 39).
Concernant la famille 02, le diagnostic direct s’est porté sur l’exon 11 du
gène APC par la technique de DGGE. A partir du cas index, nous avons pu
reconstituer une généalogie de 3 générations regroupant 05 personnes, l’étude n’a
concerné que 04 sujets : I1, I2, II2 III1. L’individu I2, mère du cas index (II2) a été
opérée à l’âge de 41 ans pour une pathologie digestive. La maladie est présente
chez le sujet II2 (âgé de 31 ans) et la mutation a été identifiée par DGGE sur le gène
APC. Il représente donc le cas index ou proposant (fig. 40).
102
Résultats et discussion
FAMILLE 1
I
1 2
II
1 2 3 4 5 6
III ?
1 2 3 4 5 Légende
IV ? ?
Homme sain
1 2
Femme saine
Figure 39 : Etablissement de l’arbre généalogique
de la famille 01. Homme atteint
Femme atteinte
Homme décédé
Femme décédée
? ? Statut inconnu
Prélevé
I FAMILLE 2
Proposant
1 2
ou
Cas index
II
1 2
III ?
1
103
Résultats et discussion
FAMILLE 3
I ?
1 2
II
1 2 3
III ? ?
1 2
FAMILLE 4
I ?
1 2
II ? ? ?
1 2 3 4
104
Résultats et discussion
105
Résultats et discussion
mutations inconnues d’un seul nucléotide au niveau des différents exons du gène
APC.
Après l’étape de PCR de l’exon 11 du gène APC, une étape de dénaturation
est réalisée afin de rendre cet exon sous sa forme simple brin. Cette dénaturation
est suivie d’une phase de renaturation, les ADN simple brins vont alors se
renaturer au hasard. Si l’ADN étudié est hétérozygote pour une mutation donnée,
les produits amplifiés formeront des homoduplex (un brin et son complémentaire
« normal ») et des hétéroduplex (un brin et son complémentaire « muté »). En cas
de mutation à l’état hétérozygote, un profil de quatre bandes est observé sur un
gel de polyacrylamide après migration en gradient de dénaturation : deux bandes
correspondront aux homoduplex et deux autres bandes aux hétéroduplex.
Pour la famille 01, le diagnostic direct par DGGE a permis de confirmer la
présence de la mutation chez les sujets III2 et III4 suite à la présence d’un profil
particulier à 04 bandes correspondant aux 02 homoduplex et 02 hétéroduplex.
Pour le sujet IV2, il y a mise en évidence de l’existence d’un profil anormal
associée à un risque élevé pour la maladie, en effet la présence des bandes
anormales vient confirmer la présence de petits polypes adénomateux au niveau
du côlon sigmoïde déjà détecté par colonoscopie. Par contre, pour les sujets III5 et
IV1, le profil est normal, ces deux individus ne sont pas porteurs de la mutation
causale existante dans la famille 01 (fig. 43).
L’étude des 04 sujets pour lesquels nous disposons d’un prélèvement
sanguin dans la famille 02 met en évidence l’existence de 03 profils
électrophorétiques anormaux à quatre bandes « deux homoduplex et deux
hétéroduplex » : sujets I2, II2 (cas index) et le sujet III1, fille âgée de 11 ans encore
asymptomatique (fig. 44).
106
Résultats et discussion
Sens de
migration
I1 I2 III1
+
Figure 43 : Résultats de Figure 44 : Résultats de l’étude de
l’étude de l’exon 11 du l’exon 11 du gène APC par DGGE
gène APC par DGGE pour la 2ème famille.
pour la 1ère famille.
107
Résultats et discussion
108
Résultats et discussion
Sens de
migration
I1 II1 II3 I2 III1 III2 II4 II3 II2
+
66 kDa 66 kDa
46 kDa
30 kDa
21 kDa
Descendance -
asymptomatique
du cas index
109
Résultats et discussion
110
Résultats et discussion
Sept des 10 cas analysés (70%) par DGGE pour les familles 01 et 02 ont
montré des profils anormaux pour l’exon 11 du gène APC où on observait des
profils à 04 bandes correspondant aux 02 homoduplex et 02 hétéroduplex (fig. 43,
44). Le test de la traduction in vitro (ou test de troncature protéique ou test PTT)
effectué sur un fragment d’ADN génomique situé dans la moitié proximale de
l’exon 15 du gène APC (du codon 1100 au codon 1700) pour les deux familles 03 et
04, a permis de mettre en évidence une protéine tronquée dans 05 cas (soit
38,46%). Dans la famille 03, on a dénombré 03 cas sur 07 sujets étudiés (fig. 45) et
pour la famille 04, on a observé 02 cas sur 06 sujets étudiés (fig. 46). La taille de la
protéine tronquée était variable et tous les intermédiaires se voyaient entre un
raccourcissement de quelques acides aminés et la disparition de près de la moitié
du peptide (46 kDa, 30 kDa et 21 kDa). Plusieurs bandes artéfactuelles étaient
visibles sur les autoradiographies en dehors des protéines normales (66 kDa) ou
tronquées, et correspondaient probablement à des initiations internes de
traduction dues à la présence de codons ATG dans la séquence codante du gène.
La protéine APC ayant une taille normale est toujours associée à la protéine
anormale tronquée (fig. 45, 46). Ces résultat montrent que le test PTT est une
méthode rapide de détection des mutations introduisant prématurément un codon
stop, particulièrement utile pour scanner l’exon 15 du gène APC qui contient la
majorité des mutations (Rebischung et al., 1998).
Après confirmation moléculaire du diagnostic de la polypose
adénomateuse familiale chez nos 04 cas index, nous avons réalisé par la suite un
suivi différentiel des membres des 04 familles en fonction de leur risque. Les 09
individus qui n’ont pas hérité de cette mutation (sujets III5 et IV1 de la 1ère
famille ; sujet I1 de la 2ème famille ; sujets I1, II1, II3, III2 de la 3ème famille et enfin
sujets II2, II4 de la 4ème famille) seront rassurés définitivement, eux et leurs
descendants et n’auront pas de suivi particulier car ils ont le même risque que la
population générale.
Chez les 04 sujets à risque (sujet II2, II4 de la 1ère famille ; sujet I2 de la 2ème
famille et enfin sujet I2 de la 3ème famille) présentant déjà certaines manifestations
cliniques de la PAF, les tests génétiques DGGE et PTT ne font que confirmer le
111
Résultats et discussion
112
Résultats et discussion
113
Résultats et discussion
114
Résultats et discussion
115
Résultats et discussion
116
Conclusion
117
Conclusion
l’adénocarcinome est confirmé pour les 313 cas, avec une répartition de 87,22%
pour les adénocarcinomes Lieberkühniens, 11,82% pour les adénocarcinomes
mucineux et 0,96% pour les carcinomes à cellules en bague à châton, distribution
qui se voyait même en fonction du sexe. Quant au degré de différenciation des
adénocarcinomes Lieberkühniens, ils sont bien différenciés dans 70,33% des cas,
moyennement différenciés dans 23,44% des cas et peu ou non différenciés dans
6,23% des cas, les mêmes tendances ont été observées pour la répartition selon le
sexe. La classification histopronostique TNM selon la classification de Dukes
(stades A, B et C) et de Gunderson et Sosin (stade D) a été évaluée pour les 313 cas.
Cinq patients (1,59%) sont classées stade I TNM (stade A de Dukes), 23 patients
(7,34%) stade II TNM (stade B de Dukes), 223 patients (71,24%) stade III TNM
(stade C de Dukes) et enfin 62 patients (19,80%) stade IV TNM (stade D
Gunderson et Sosin). Les stades d’infiltration avancés III (71,24%) et IV (19,80%)
selon la stadification TNM sont les plus fréquents.
Il ressort de cette étude rétrospective que malgré les progrès réguliers dans
la prise en charge médicale des patients atteints de cancer colorectal, la mortalité
reste préoccupante. La recherche des causes est nécessaire à l’identification des
facteurs impliqués dans la survenue du cancer colique. Sans elle, il est difficile de
mettre en œuvre des mesures de dépistage et de prévention crédibles. Parmi les
patients à haut risque de cancer colorectal figurent, notamment les personnes
âgées et les membres de la famille de patients atteints d’un cancer colorectal. Les
sujets âgés qui ont en général des tumeurs infiltrantes locorégionales ou avec des
métastases à distance au moment du diagnostic ont un taux spécifique de
mortalité significativement supérieur. Un dépistage précoce du cancer permet
d’améliorer sensiblement le pronostic qui lui est associé. C’est pour cette raison
que la mise en œuvre de programmes de dépistage est actuellement en cours ou
préconisée dans de nombreux pays. En effet, le développement du dépistage
organisé à partir de 50 ans devrait augmenter la détection de ces cancers à des
stades précoces. Plus la maladie est dépistée tôt (stades précoces), meilleur en est
le pronostic (Faivre et al., 2004 ; Hewitson et al., 2007 ; Ahlquist et al., 2008).
118
Conclusion
119
Conclusion
120
Conclusion
cancer du côlon ;
· les progrès des recherches en génétique moléculaire contribuent toujours plus
121
Conclusion
Les recommandations sont fondées sur des consensus d’experts et de rares études
contrôlées :
· proposition d’une consultation de génétique oncologique ;
· recherche de la mutation chez le sujet index et chez les apparentés après leur
consentement ;
· les sujets ayant bénéficié d’un test génétique et non porteurs de la mutation
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150
Annexe
I. Biologie moléculaire
Solutions utilisées pour l’extraction de l’ADN (Protocole Nucleon® IIa)
EDTA Na2 (0,5 M) 1 ml
Préparation de l’anticoagulant
Eau distillée 9 ml
Tris-HCl (2M) 5 ml
Saccharose 109,5 g
Réactif A (pour 1 litre) MgCl2, 6H2O (1M) 5 ml
Triton X100 100X 10 ml
Eau distillée (Q.S.P) 1 litre
Tris-HCl (2M) 60 ml
EDTA Na2 (0,5M) 36 ml
Réactif B (pour 300 ml) NaCl (5M) 9 ml
Eau distillée 180 ml
SDS 20% 15 ml
Perchlorate de sodium 702,3 g
Solution de perchlorate de sodium 5M
Eau distillée (Q.S.P) 1 litre
Tris (10mM) 5 ml
TE 10/1 (Tris-EDTA Na2 10mM/1 mM) EDTA Na2 (0,5M) 2 ml
Eau distillée (Q.S.P) 1000 ml
La PCR
Solutions utilisées pour la vérification de l’amplification de l’ADN
· Composition du bleu de Bromophénol 20X
pour un volume de 10 ml :
Tris/HCl 1M pH 7,6 2 ml
EDTA 0,5 M pH 8,0 4 ml
Bleu de Bromophénol 10% 400 µl
Eau distillée (Q.S.P) 10 ml
· Composition du Sucrose 40X pour un
Préparation du bleu 4X non dénaturant
volume de 50 ml
Sucrose 20 g
Eau distillée (Q.S.P) 50 ml
· Solution de bleu de Bromophénol Sucrose
(20X/40X)
Sucrose 40X 3 volumes
Bleu de Bromophénol 20X 1 volume
La PCR (suite)
Température d’hybridation des amorces [(A+T) x 2] + [(C+G) x 4] – 2°C
Solutions utilisées pour la vérification de l’amplification de l’ADN
Agarose 0,9 g
Préparation du gel d’agarose à 1,5%
TBE 1X 60 ml
Tris base 216 g
Acide borique 110 g
Préparation du tampon TBE 10X
EDTA (Na2) 16,6 g
Eau distillée (Q.S.P) 2 litres
TBE 1X 240 ml
Préparation du tampon de migration
BET 6 ml
La PCR (suite)
Solutions utilisées pour la vérification de l’amplification de l’ADN
Annexe
Liste des exons, des températures d’hybridation des amorces, des gradients de dénaturation
et du temps de migration pour l’étude du gène APC
Température
Gène APC d’hybridation de Gradient (%) Temps de migration
l’amorce
3 50 20-50 02 heures 30 minutes
4 50 20-50 03 heures
5 50 20-70 02 heures 30 minutes
6 50 10-60 03 heures
11 60 20-70 03 heures
12 50 20-70 02 heures 30 minutes
13 50 10-60 04 heures
14 50 20-70 03 heures 15 minutes
15A 50 30-60 04 heures 30 minutes
15AB 50 10-60 04 heures
15C 50 30-60 03 heures 15 minutes
15D 50 20-50 03 heures
15G 50 30-80 06 heures 30 minutes
15H 50 20-70 02 heures 30 minutes
15Id 50 20-70 05 heures 30 minutes
15Ip 50 30-80 02 heures 15 minutes
troisième révision de la classification internationale des maladies pour l’oncologie (CIMO) (Jensen et al.,
1996)
Côlon droit Côlon gauche
C18.0 : cæcum C18.6 : les tumeurs du côlon descendant
C18.2 : côlon ascendant C18.7 : côlon sigmoïde
C18.3 : angle colique droit C19.0 : la jonction recto-sigmoïdienne
C18.4 : côlon transverse
C18.5 : angle colique gauche