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LA STRUCTURE DU GLOBE TERRESTRE

I- Des contrastes entre les continents et les océans

En 1929 Wegener s’appuie sur la répartition bimodale des altitudes à la surface de la Terre pour suggérer que le plancher
océanique est de nature différente que les continents (modèle glaces flottantes). Depuis, de nombreuses autres données sont
venues confirmer et expliquer l’existence de deux types de croûte terrestre : la croûte continentale et la croûte océanique.

Données topographiques :

Légende:

1) Fosse océanique

2) Cordillère des Andes

3) Plaine/Plateau

4) Plateforme Continentale

5)Talus Continentale

6) Plaine abyssale

7) Dorsale Océanique

Profil topographique présentant la répartition bimodale à la surface du globe

Les altitudes moyennes pour les continents sont de + 840 m et pour les océans de : - 3800 m. Les reliefs sont aussi différents pour
les continents et les océans, dans les continents on peut y retrouver, des plateformes continentales, plaine, plateau, montagne, dans
les océans on peut y rencontrer des plaines abyssale, dorsale océanique, fosse océanique et entre les deux nous avons le talus
continental qui est une zone de transition entre continents et océans.

Les campagnes de forages et d’explorations océanographiques permettent de préciser la nature et la structure de la croûte
terrestre :

La croûte océanique est formée de basaltes (roche magmatique volcanique) et de gabbros (roche magmatique plutonique), elle est
recouverte d’une couche plus ou moins épaisse de sédiments.

La croûte continentale est formée majoritairement de granites localement accompagnés de roches métamorphiques, elle est
recouverte par endroits de couches de roches sédimentaires pouvant être localement très épaisses

Les campagnes de forages permettent aussi de révéler la continuité horizontale entre croûte océanique et continentale à la surface
de la Terre, qui reposent sur le manteau, constitué de péridotites.

Les études pétrographiques permettent de déterminer les caractéristiques des roches constitutives de la croûte terrestre et du
manteau :

Caractéristiques Texture (Structure) Composition Densité Localisation à la


minéralogique surface du globe
Roches
Granite Grenue Quartz, Feldspath, Mica 2,7 Croûte continentale

Basalte Microlithique Olivine, Pyroxène, 2,9 Croûte océanique


Feldspath, verre

Gabbro Grenue Pyroxène, Feldspath 2,9 Croûte océanique

Péridotite Grenue Olivine, Pyroxène 3,3 Manteau


Schéma de la partie superficielle de la Terre en
coupe
II- L’apport des études sismologiques et thermiques à la connaissance du globe Terrestre

Au-delà des profondeurs techniquement accessibles par forage, il est impossible de recueillir des données directes sur la structure
et la nature interne du globe terrestre. Les études sismologiques et thermiques apportent de nouvelles données.

Etudes sismologiques :

Dans le cas des séismes les roches soumises à des contraintes libèrent brutalement lors de leur rupture l’énergie accumulée, en
effet seules les enveloppes rigides (cassantes) peuvent présenter des foyers sismiques. Les ondes sismiques produites se propagent
dans les enveloppes internes du globe en obéissant à des lois physiques, notamment à celles de Snell-Descartes, les changements
de nature ou d’état du milieu de propagation provoquent des variations de vitesse des ondes.

Un réseau de sismographes répartis à la surface du globe enregistre les ondes sismiques qui ont traversé les enveloppes internes du
globe. L’étude d’un sismogramme permet de déduite la position du foyer sismique, le trajet des ondes jusqu’au sismographe et la
vitesse des ondes au cours de leur propagation depuis le foyer.

Simulation de la propagation d’ondes


sismiques avec un modèle laser

La zone d’ombre des ondes P directes à


la surface du globe à la suite d’un
séisme, est due à l’existence d’un
noyau à l’intérieur du globe, de nature
différente de l’enveloppe externe et qui
provoque la double réfraction des ondes
P ; L’absence de réfraction des ondes S
s’explique par l’état liquide de ce
noyau ; - le comportement des ondes au
niveau d’une discontinuité obéit aux
lois de Snell-Descartes.

L’exploitation des données


sismologiques permet aussi de localiser
les différentes discontinuités dans la
structure interne du globe, comme celle
de Mohorovicic (Moho) qui représente
la limite inférieure de la croûte terrestre, pour la croute terrestre continentale la limite se situe à 30 km
et pour la croûte océanique entre 6-7 km. La limite de Gutenberg qui est limite inférieure du manteau terrestre à 2900 km. La
limite Lehmann qui est la limite inférieure du noyau externe à 5100 km. Toutes ces valeurs nous permettent de construire le
modèle PREM (Preliminary Reference Earth Model) de structure interne du globe à partir duquel peuvent être identifiés la nature
et l’état des roches du sous-sol
La vitesse de propagation d’une onde sismique varie en fonction de la nature du matériau (type de roche) dans lequel elle se
propage, l’état du matériau (plus ou moins rigide) dans lequel elle se propage, cet état étant lui-même fonction de la température
de ce matériau : une augmentation de la température induit une diminution de la rigidité et de la densité, ce qui se traduit par un
ralentissement des ondes sismiques.

On Vitesse des ondes sismiques en fonction de la en déduit que la Structure interne du globe déduite de
profondeur et son interprétation en termes de connaissance de la vitesse données sismiques
de structure interne du globe propagation des ondes
sismiques à l’intérieur du
globe permettra de connaître
la nature et l’état des roches traversées. Elles nous permettent de distinguer la
lithosphère de l’asthénosphère par leurs différences d’épaisseur dans la lithosphère
océanique : 80 à 100 km d’épaisseur et dans lithosphère continentale : 130 à 150 km
d’épaisseur, l’asthénosphère : 500 à 600 km d’épaisseur. Tout de même elles nous
permettent de connaitre leurs différences de comportement la lithosphère qui est
rigide et cassante, l’asthénosphère est ductile et non cassante. Ainsi que l’études thermiques. La température des roches en
profondeur est déduite de la vitesse de propagation des ondes dans ces roches.

La tomographie sismique utilise de puissants calculateurs traitant les


données de dizaines de milliers d’enregistrements fiables fournis par un
réseau dense de sismomètres sensibles. Elle permet de réaliser une
cartographie des vitesses sismiques à une profondeur donnée du manteau.
Les variations de vitesse par rapport à une vitesse moyenne de référence
sont exprimées en pourcentage d’augmentation ou de diminution. Elles
peuvent être interprétées comme des variations de température : une
vitesse plus lente révèle un manteau plus chaud, une vitesse plus rapide
révèle un manteau plus froid.

Si Tº ↑ alors densité et de la rigidité de la roche ↓ et donc la vitesse des


ondes ↓

Si Tº ↓ alors densité et de la rigidité de la roche ↑ et donc


la vitesse des ondes ↑

La tomographie sismique permet d’associer les


variations de vitesse dans une même enveloppe terrestre
à des variations de température. L’e Exploitation des
données thermiques permet de déterminer les différents
gradients géothermiques du géotherme terrestre, la
lithosphère : 30 ºC/km environ, l’asthénosphère + manteau inférieur : 0,3 ºC/km environ. Elles permettent d’associer les
différentes enveloppes à des modes de transfert thermique :

Profil de vitesse des ondes sismiques et couches superficielles du globe

ithosphère : conduction et l’asthénosphère + manteau inférieur : conduction + convection et permet d’associer les anomalies
thermiques au sein du manteau à des mouvements de matière liés à la convection.

Allure du géotherme terrestre et son interprétation

1 : Lithosphère gradient géothermique élevé =


différence de température élevée entre le sommet et
la base de la couche → transfert peu efficace de
l’énergie thermique → conduction seule

2 : Asthénosphère + Manteau inférieur (plus ou


moins ductiles) gradient géothermique faible = peu
de différence de température élevée entre le
sommet et la base de la couche → transfert très
efficace de l’énergie thermique → conduction +
convection

3 : Interface Manteau-Noyau gradient


géothermique élevé = différence de température
élevée entre le sommet et la base de la couche →
transfert peu efficace de l’énergie thermique →
conduction seule

4 : Noyau externe liquide gradient géothermique


faible = peu de différence de température élevée
entre le sommet et la base de la couche → transfert
très efficace de l’énergie thermique → conduction
+ convection

5: Noyau interne solide gradient géothermique intermédiaire = différence de température marquée entre le sommet et la base de la
couche → transfert assez efficace de l’énergie thermique → conduction + faible convection.

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